Offshore
Projet du Tréport : Engie redoute l’avis prochain de l’AFB
Après la
Région Normandie, en novembre 2017, c’est au tour d’Engie de tirer le signal d’alarme concernant l’avis défavorable que pourrait rendre l'Agence française de biodiversité (AFB) sur le projet de parc éolien en mer du Tréport, en Seine-Maritime. Ce serait
« un signal très négatif » pour la filière éolienne en mer française, a jugé le 15 janvier, en marge de ses vœux à la presse, Isabelle Kocher, directrice générale d'Engie et dont le groupe développe ce projet qui prévoit l’installation de 62 turbines de 8 MW, pour un total de 500 MW. Le projet est
contesté en Normandie, notamment par les pêcheurs locaux qui critiquent la zone choisie. L'AFB doit se prononcer dans deux semaines sur ce projet et un avis défavorable le remettrait en cause.
« Il faudra regarder dans quelle mesure les (projets) suivants sont porteurs des mêmes risques mais [...] pour toute la filière, ce serait un signal très négatif », a affirmé Isabelle Kocher. Auditionné mi-décembre par l'agence, Engie a proposé plusieurs modifications pour rassurer les pêcheurs et réduire l'impact du projet sur l'environnement.
« Les premiers (projets) d'une série sont toujours regardés avec plus d'inquiétude, c'est normal », a estimé Isabelle Kocher.
« Nous avons changé des paramètres importants du projet », a-t-elle ajouté et si le coût de ces modifications
« n'est pas nul », il est «
supportable » car Engie a
« pu le prendre en compte en gagnant sur l'efficacité de (ses) processus par ailleurs », a-t-elle expliqué. Outre ce parc, Engie est en train de développer un autre parc éolien en mer près de l'île de Noirmoutier. L'espagnol Iberdrola en développe un et EDF deux.