ÉOLIEN AÉROPORTÉ
Une aile pour capter les vents au-delà de 300 mètres
Publié le 06/11/2025. L’entreprise grenobloise Wind Fisher vient de
dévoiler son innovation : une éolienne aéroportée baptisée MAG. Ce nouveau modèle de turbine repose sur une architecture aérienne combinant une aile gonflée à l’hélium et une station au sol, reliées par des câbles, afin d’exploiter les vents puissants et réguliers qui circulent au-delà de 300 mètres d’altitude. En rotation, l’aile cylindrique génère une force latérale au vent (effet Magnus), à l’instar du lift d’une balle de tennis. C’est ensuite au niveau de la station au sol que l’énergie mécanique de l’aile est convertie en électricité par un générateur. Cette approche permet de dépasser les limites des éoliennes classiques tout en exploitant des gisements éoliens largement sous-utilisés. En effet, au-delà de 300 mètres d’altitude, le vent est à la fois plus constant et plus puissant que celui exploité par les éoliennes conventionnelles. Au-delà de son efficacité énergétique, le MAG de Wind Fisher présente également des performances environnementales intéressantes : il requiert 90 % de matériaux en moins qu’une éolienne classique, ne nécessite aucune fondation en béton, a une emprise au sol quatre fois inférieure à celle d’une turbine actuelle et peut être déployé en seulement 24 heures, même dans les zones les plus difficiles d’accès. L’entreprise prépare actuellement la phase de préindustrialisation de ses premiers modèles et prévoit le déploiement d’un pilote commercial dès 2026. L'éolien aéroporté est une filière émergente, pour laquelle la réglementation, notamment concernant la sécurité aérienne, n'est pas encore établie en France. Mais l'association européenne
Airborne Wind Europe estime que le potentiel de l'éolien de haute altitude est important en France, à l'exception des Alpes et des Pyrénées.