OFFSHORE
Un potentiel « quasi illimité », selon l’AIE
L’éolien offshore a «
le potentiel technique de produire plus de 420 000 TWh par an au niveau mondial », soit l’équivalent de 11 fois la demande mondiale d’électricité estimée en 2040, explique l’Agence internationale de l’énergie (AIE) dans son
Offshore WindOutlook 2019, publié le 25 octobre. Pour son directeur exécutif, Fatih Birol, le potentiel de la filière est même «
quasi illimité ». Si on s’en tient aux prévisions de l’AIE basées sur les politiques annoncées, les capacités éoliennes offshore mondiales seraient multipliées par 15 d’ici à 2040, à 130 GW, ce qui représenterait près de 1 000 milliards de dollars d’investissements cumulés durant cette période et une production de près de 1 280 TWh. L’éolien offshore compterait ainsi pour 3,1% de la production électrique mondiale, contre seulement 0,3 % l'an dernier. Avec 19 GW à fin 2018 (sur 23 GW installés au niveau mondial), l’Europe tient la barre d’autant que ses capacités pourraient s’élever à 127 GW en 2040, selon l’Agence, ce qui lui permettrait de couvrir 15,9 % de sa production annuelle d’électricité (contre 1,8 % en 2018). La Chine, où ont été installées les plus importantes capacités éoliennes offshore en 2018 (1,6 GW), va elle aussi «
jouer un rôle majeur dans le développement à long terme de l’éolien offshore. » Elle pourrait même disposer des principales capacités éoliennes offshore cumulées devant le Royaume-Uni aux environs de 2025 et atteindre 110 GW en 2040 (contre 4 GW à fin 2018), mais avec une part de la filière dans le mix électrique encore inférieure à 3 % à cet horizon. En Chine, estime l’AIE, l’éolien offshore sera compétitif avec les nouvelles centrales à charbon «
aux alentours de 2030 ».