OFFSHORE
L’effet de sillage peut jouer entre les parcs
D’après une
étude de mars publiée par les think-tanks Agora Energiewende et Agora Verkerhswende et sur laquelle le site
www.technique-ingenieur.com attire notre attention, les effets de sillages des éoliennes en fonctionnement ne sont pas assez pris en compte dans les stratégies des États en mers du Nord et Baltique. En effet, le vent, après qu’il a traversé une hélice, perd en énergie cinétique, car l’éolienne en capte une partie importante. Ceci est susceptible d’impacter la production d’autres éoliennes installées dans le couloir venteux, et ce, sur de grandes distances. Quand les parcs sont trop proches les uns des autres, les think-tanks indiquent que leur productivité peut être réduite jusqu’à ¼. L’étude, portant sur la zone allemande, s’appuie sur les travaux de l’Université technique du Danemark et de l’Institut Planck de biochimie. L’étude souligne que la planification des différents Etats frontaliers, comme l’Allemagne, le Danemark, les Pays-Bas ou encore le Royaume-Uni, ne prend pas suffisamment en compte les effets des parcs voisins sur leur propre développement à long terme. Ainsi, en l’absence de coordination transnationale, les parcs de grande échelle, comme ceux prévus de 50 à 70 GW pour l’Allemagne d’ici 2050, pourraient voir leur production réduite de façon non négligeable, passant d’un facteur de charge de 4000h/an à 3000h/an dans les pires scénarios. Même si cette étude se limite à la zone économique allemande de la mer du Nord, les chercheurs mettent l’accent sur la nécessité d’analyser et de coordonner les plans de développement des parcs à la fois sur les zones en Mer du Nord, et en Mer Baltique. Concernant l’éolien terrestre également très développé dans cette zone du nord de l’Allemagne, ils préconisent d’étudier l’impact des sillages du développement massif des parcs offshore.