Appel d’offres
Le gouvernement lance un pavé dans la mare
« Les bons résultats » du 1er appel d’offres pour la réalisation de 500 MW d’éolien terrestre
« vont conduire le Gouvernement à privilégier cette procédure pour les futurs projets, en redéfinissant le périmètre des projets éligibles aux soutiens sous forme d’appel d’offre et de tarif d’achat. » Cette phrase, issue d’un
communiqué de Nicolas Hulot en date du 1er mars, a plongé la filière dans l’inquiétude. FEE et SER sont d’accords : il est plus qu’important
« de ne pas opposer les deux dispositifs », appel d’offres pour les projets importants et un mécanisme de prix forfaitaire, dit "guichet ouvert", pour les installations plus petites. Or, «
cette annonce, moins d’un an après les dernières modifications règlementaires, porte atteinte à la stabilité du marché et met en péril un grand nombre de projets », explique
Olivier Perot, président de France Energie Eolienne. Car cette décision,
ajoute le syndicat des énergies renouvelables,
« serait de nature à fragiliser la filière et devra faire l’objet d’échanges avec la profession. » Pour cette première mise concurrence, les prix des 22 projets lauréats sont ressortis à un prix moyen pondéré 9 % inférieur aux tarifs d’achat (65,4 €/MWh, contre 72 €/MWh). Lancé en mai 2017, l’appel d’offres est divisé en 6 périodes, sur 3 ans, et conduira à l’attribution d’un total de 3 GW. La seconde période de candidature, dont la clôture aura lieu le 1er juin prochain, portera également sur une puissance de 500 MW.