INDUSTRIE
La fin de FrancÉole ?
Alors que ses 61 salariés sont au chômage technique depuis le mois de mai, le seul fabricant de mâts d’éoliennes français risque la liquidation judiciaire,
rapportent nos confrères de France Bleu. La société, basée à Longvic en Bourgogne-Franche-Comté depuis sa création en 2007, n’a trouvé aucun repreneur pour son troisième redressement judiciaire. Une audience aura lieu le jeudi 27 juin devant le tribunal de commerce de Chalon-sur-Saône afin de se prononcer sur la liquidation judiciaire. Le moral est au plus bas parmi les salariés. «
Cette fois-ci ça sent vraiment la fin », confie Imad Khouadri, délégué du personnel CFDT chez FrancÉole. En cause, l’actionnaire principal de la société, le fonds d’investissement Nimbus, et l’État auraient abandonné FrancÉole, laissant ses carnets de commande vides. Ce à quoi il faut ajouter la compétitivité accrue des pays voisins et la perte de son client Senvion. Conséquence : la société n’a aujourd’hui plus les moyens de continuer. «
On n'a jamais eu une politique industrielle de l'éolien en France. On en voit les conséquences aujourd’hui », se désole Sophie Haag, directrice générale de FrancÉole.