PPE
Inquiétude pour l’offshore
«
Si les objectifs pour l’éolien terrestre sont juste satisfaisants, les jalons posés pour l’éolien en mer ne permettront pas d’assurer une transition énergétique pérenne et de déployer cette filière industrielle et les emplois qui y sont attachés, ce malgré le fort investissement des régions littorales », a expliqué France énergie éolienne (FEE), suite aux annonces du 27 novembre sur la programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) et de la stratégie nationale bas carbone (SNBC). Le syndicat professionnel appelle «
le gouvernement à réviser les objectifs sur l’éolien en mer, sans quoi la France ratera immanquablement l’opportunité que représente cette filière fiable et compétitive, facteur de sécurité d’approvisionnement, et créatrice d’emplois industriels, de dynamisme économique et de cohérence de la politique environnementale française. » La feuille de route énergétique de la France pour les dix prochaines années affiche comme objectifs pour la filière : 24,6 GW à 2023 et 34,1 à 35,6 GW à 2028 pour l’éolien terrestre et 2,4 GW à 2023 et 4,7 à 5,2 GW à 2028 pour l’éolien offshore. «
L’objectif défini par la LTECV est de 40 % d’énergies renouvelables électriques dans la production nationale en 2030. […]
Les filières principales permettant d’atteindre l’objectif seront l’hydroélectricité, le solaire photovoltaïque (PV) et l’éolien terrestre, puis progressivement l’éolien en mer dont la production augmentera au cours de la seconde période de la PPE »,
explique le ministère de la Transition écologique et solidaire. Combinée aux objectifs de l’ensemble des filières d’énergies renouvelables électriques, la capacité installée devrait ainsi passer de 48,6 GW à fin 2017 à 74 GW en 2023 et 102 à 113 GW en 2020. Avec ce plan,
« ce seront 7 à 8 milliards d'euros par an » consacrés aux énergies renouvelables, a annoncé Emmanuel Macron, précisant le triplement de la production du parc éolien terrestre à l'horizon 2030. «
Les objectifs auraient pu être plus ambitieux mais le gouvernement confirme que l’énergie éolienne terrestre […]
est le pilier de la transition énergétique de notre pays », explique Olivier Perot, président de FEE, cité dans un communiqué. Côté offshore, il pose la question : le gouvernement «
cherche-t-il à décourager les industriels et perdre les investissements publics alors qu’en juin, au Cap Fréhel, le Président de la République présentait l’éolien en mer comme une “réponse énergétique pour le pays“ ? ».