ÉOLIEN OFFSHORE
Hydrogène vert produit en mer
La jeune société nantaise Lhyfe, spécialisée dans la production d’hydrogène vert, et le bureau d’ingénierie offshore Doris, ont
annoncé la signature d’un protocole d’accord qui vise le développement et la commercialisation d’une technologie de production d’hydrogène offshore. Pour cela les deux partenaires ont mis en commun un budget de 60 millions d’euros pour finaliser le design, lever les verrous techniques et économiques, développer et financer un projet pilote avant un déploiement industriel. L’affaire est ambitieuse mais les deux entreprises se connaissent déjà, car cela fait plus d’un an qu’elles travaillent sur ce thème. Le fruit de cette première phase a débouché sur le développement d’une solution baptisée Nerehyd permettant de produire de l’hydrogène dans un flotteur de fondation semi-submersible d’une éolienne flottante. La prochaine phase, qui fait l’objet du protocole récemment signé, est désormais de réaliser un pilote qui soit opérationnel avant fin 2025. Cette solution
« pourra être déployée pour des applications connectées au réseau ou hors réseau de la production à petite échelle de 10 MW, à la production à grande échelle de plusieurs centaines de MW », précise le communiqué des deux entreprises. Lhyfe et Doris voient dans la forte croissance mondiale des sites éoliens en mer une opportunité extrêmement alléchante.
« Nous commençons à voir apparaître de plus en plus de champs d’éoliennes offshore et les acteurs traditionnels sont friands de perspectives pour faire évoluer leurs infrastructures et solutions », a souligné Matthieu Guesné, président fondateur de Lhyfe qui, par ailleurs, a inauguré en septembre dernier son usine de production d’hydrogène renouvelable à Bouin, en Vendée (voir actu du 7 octobre). L’entreprise produit jusqu’à 1 tonne par jour d’hydrogène grâce à un électrolyseur alimenté directement par des éoliennes.