ÉOLIEN EN MER
Aux États-Unis de se jeter à l’eau
Après d’autres, Corée du Sud ou Grande Bretagne, les États-Unis annoncent vouloir faire du développement de l’éolien en mer le pilier de leur transition énergétique et économique. L’administration Biden vient en effet de
publier une série de décisions en faveur de ce secteur puisque le pays se fixe officiellement un objectif de 30 GW installés d’ici fin 2030. Les entreprises et les acteurs économiques sont incités à suivre cette voie avec notamment l’annonce d’un programme de prêts garantis doté d’une enveloppe de trois milliards de dollars. L'atteinte de cet objectif nécessitera plus de 12 milliards de dollars d'investissements par an dans des projets sur les deux côtes américaines et devrait permettre la création de dizaines de milliers d'emplois. Les projections font état de 44 000 postes dans l'éolien offshore en 2030. S’il peut apparaître comme ambitieux, le programme américain ne part pas de zéro puisque depuis 2013 plusieurs États ont déjà organisé des appels à projets et ont retenu environ 19 GW de futurs sites en mer, dont les mises en service vont s’étaler jusqu’en 2030. Cette date ne serait d’ailleurs qu’un point d’étape vers l’horizon 2050, pour lequel les États-Unis visent un parc en exploitation de 110 GW. Actuellement, le pays ne compte qu’un seul parc éolien en mer opérationnel, celui de Block Island Wind Farm, composé de cinq turbines Haliade (GE, ex-Alstom) d’une capacité́ totale de 30 MW.