CHIFFRES CLÉS / OBJECTIFS

LE DÉVELOPPEMENT DE L’ÉOLIEN EN MER

Le développement des premiers sites français

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En France le développement de l’éolien en mer, ou éolien offshore, se structure au travers d’appels d’offres organisés par la Commission de Régulation de l’Énergie (CRE).

Une première étape de planification et de concertation a été lancée en 2009 et achevée en septembre 2010. Elle a permis d’identifier des zones propices au développement des premiers sites éoliens posés en mer. En juillet 2012, le premier appel d’offres est lancé pour aboutir l’année suivante à l’identification de quatre lauréats sur les sites de Fécamp (497 MW), Courseulles-sur-Mer (448 MW), Saint-Brieuc  (496 M) et Saint-Nazaire (480 MW). En 2013, un second appel d’offres est ouvert pour aboutir en mai 2014 à la désignation de deux nouveaux sites : le Tréport (496 MW) et Noirmoutier-Ile-d’Yeu (496 MW). Un troisième appel d’offres a été conclu en 2019 avec la désignation d’un parc au large de Dunkerque (600 MW) dont la mise en service est prévue pour 2027. Fin 2020 l’ouverture d’une nouvelle procédure d’attribution a été réalisée autour de l’Île d’Oléron, au large du Cotentin, pour un futur parc de 1 GW. L’équipe lauréate de ce projet devrait être connue courant 2022.

Cartographie des zones de développement de l’éolien en mer posé en France

Source : Observ’ER d’après données DGEC

Les objectifs aux horizons 2023 et 2028

Le texte de la Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE), qui fixe les priorités d’actions des pouvoirs publics dans le domaine de la transition énergétique, a attribué début 2020 des objectifs pour la filière éolienne en mer qui sont d’atteindre 2,4 GW de puissance à fin 2023 et un parc de 5,2 à 6,2 GW en 2028.

  • 2023

2 400 MW
Éolien posé en mer

  • 2028

5 200 – 6 200 MW
Éolien posé en mer

Source : Observ’ER d’après DGEC

Un potentiel de 220 GW

Avec 3 500 km de côtes, la France métropolitaine bénéficie de conditions géographiques très favorables au développement de l’éolien en mer. Le pays possède le 2ème gisement éolien en mer d’Europe derrière la Grande-Bretagne. Selon le syndicat France Énergie éolienne (FEE) le potentiel technique théorique estimé pour la France concernant l’éolien en mer est de 80 GW, répartis sur une superficie de 10 000 km2 pour l’éolien posé. Pour développer ce potentiel, la France possède des atouts :

  • elle dispose d’infrastructures portuaires nombreuses et favorables ;
  • elle présente un tissu industriel dans des secteurs clés tels que la métallurgie, l’aéronautique et les chantiers navals ;
  • elle a déjà constitué un réseau dense de sous-traitants pour l’éolien terrestre et a initié ce recensement pour l’éolien en mer.

Pour l’éolien flottant, la FEE estime à 140 GW le potentiel réalisable réparti sur une superficie de 25 000 km2 dans la limite des eaux territoriales nationales.

L’éolien en mer Européen

À fin 2020, l’Union européenne comptait 14 586 MW de puissance éolienne en mer raccordée. Ce chiffre n’intègre pas le Royaume-Uni, qui est désormais hors de l’Union, et donc le parc éolien offshore est le plus important au monde (10 428 MW répartis sur 40 sites). En 2020, l’Union européenne a compté 2 435 MW de capacités supplémentaires raccordées. Le principal pays actif a été les Pays-Bas avec 1 493 MW raccordés, devant la Belgique (706 MW) et l’Allemagne (219 MW). Le Portugal complète les pays qui ont ajouté une puissance éolienne en mer en 2020 avec le raccordement de 17 MW.

 

En 2020 la Commission Européenne a publié sa feuille de route pour les énergies renouvelables en mer dans laquelle elle propose des objectifs de développement de l’éolien en mer pour l’Union européenne des 27 à 60 GW d’ici 2030 et 300 GW d’ici 2050.

Puissance éoliennes en mer en Europe
Allemagne
8 149 MW
Belgique
2 262 MW
Danemark
2 306 MW
Espagne
0 MW
Finlande
73 MW
Irlande
0 MW
Pays-Bas
2 570 MW
Royaume-Uni
MW
Suède
193 MW

Source : EurObserv’ER

  LEXIQUE

Éolien posé en mer : Les éoliennes sont implantées sur des fondations directement fixées au plateau continental sous-marin. Ces technologies conviennent pour des sites d’une profondeur maximum de 50 m.

Éolien en mer flottant : Les machines reposent sur des fondations flottantes qui sont ancrées au sous-sol marin par des câbles.