L’ACTU

L’ACTU HEBDOMADAIRE DE L’ÉOLIEN

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MARS 2024

L’ESSENTIEL DE L’ÉOLIEN DU MOIS DE MARS

  • ÉOLIEN EN MER – Nouveau parc offshore aux États-Unis 22 mars 2024

    Publié le 21/03/2024. Le 15 mars, les sociétés Ørsted et Eversource ont annoncé l’achèvement du parc éolien de South Fork Wind, situé sur la côte est du pays au large de Montauk, dans l’État de New York. Ce projet est le troisième parc éolien en mer des États-Unis. Sa construction a commencé en 2022 et vient de s’achever. Les douze éoliennes, totalisant une puissance d’environ 130 MW, fournissent désormais l’électricité à l’île de Long Island et la péninsule de Rockaways. Le parc sera en mesure de fournir en énergie plus de 70 000 foyers et entreprises. Durant toute la durée de vie du parc, jusqu’à six millions de tonnes d’émissions de carbone seront évitées. Ce projet s’inscrit dans les objectifs du Climate Leadership and Community Protection Act de l’État de New York qui vise à atteindre 70 % d’énergie renouvelable d’ici 2030 et à installer neuf gigawatts d’énergie éolienne offshore d’ici 2035.

  • ÉOLIEN – Parc éolien sans aide de l’État dans la Vienne 22 mars 2024

    Publié le 21/03/2024. Le groupe Sorégies, producteur et fournisseur d’énergie, a inauguré le parc éolien de Chaunay 2, situé à Chaunay dans la Vienne, qui est son premier parc financé sans aucun soutien public. Développé en partenariat avec Abo Wind, ce parc affiche une capacité installée de 13,5 MW pour une production annuelle de 36,5 GWh, directement commercialisée par Sorégies lui-même par des contrats de gré à gré de long terme avec ses clients. Ce projet est financé par un prêt de 250 millions d’euros accordé par la Banque européenne d’investissement (BEI) en novembre 2023. Chaunay 2 s’intègre au plan stratégique « Energie Vienne 2030 », axé sur des investissements massifs en faveur de la transition énergétique. Entre 2024 et 2026, Sorégies prévoit d’investir 500  millions d’euros, dont les deux tiers seront consacrés à la production d’énergie renouvelable.

  • PARUTIONS – Découvrez nos dernières publications ! 8 mars 2024


  • ÉOLIEN – Nouveau parc éolien Boralex en Bretagne 8 mars 2024

    Le 27  février, le producteur d’énergie renouvelable canadien Boralex a annoncé la mise en service de son sixième parc éolien en Bretagne. Situé à Marcillé-Raoul en Ille-et-Vilaine, le parc est doté de six éoliennes Vestas V100 et d’une puissance totale installée de 13,2 MW, soit l’équivalent de la consommation annuelle de plus de 12 000 habitants. Cette mise en service porte la puissance installée de l’entreprise en France à 1 259 MW. En Bretagne, Boralex exploite aujourd’hui six parcs éoliens pour une puissance totale installée de 114 MW. Pour ce projet, des mesures spécifiques liées à la préservation de l’environnement local (biodiversité et paysage) ont été mises en œuvre. Parmi elles, l’installation d’une dizaine de nichoirs à chiroptères dans un rayon allant de 500 mètres à 2 kilomètres autour du parc. Boralex s’est également engagée à accompagner la commune de Marcillé-Raoul dans la valorisation du site archéologique des buttes du Châtel, en participant à son ouverture et sa protection.

  • ÉOLIEN AÉROPORTÉ – Éolien aéroporté : Enerkite célèbre sa première vente 8 mars 2024

    Fin février, l’allemand Enerkite a annoncé avoir vendu son premier kite EK100 de 100  kW à l’entreprise industrielle Seipp & Kehl, située à Gemünden en Bavière. Cette dernière affiche une consommation électrique d’environ 600 000 kWh par an et entend réduire sa facture grâce à l’éolien aéroporté. Les voiles d’Enerkite sont livrées avec leur container, permettant de les lancer et de les ramener de façon automatique et autonome. Les kites évoluent à des hauteurs situées entre 200 et 300 m et collectent l’énergie mécanique du vent en décrivant des 8 dans le ciel. L’installation doit être raccordée directement au site de Seipp & Kehl, pour de l’autoconsommation éolienne. Enerkite n’a en revanche pas indiqué la production annuelle que cet EK100 permettra d’atteindre. Il assure avoir un pipe-line de sept autres projets de ce type en Allemagne, deux en Europe et un à l’étranger.

  • PARUTIONS – Découvrez nos dernières publications ! 1 mars 2024


  • ÉOLIEN EN MER – BayWa r.e. précise ses plans pour l’offshore en Italie 1 mars 2024

    Le développeur de projets renouvelables BayWa r.e. AG précise ses ambitions en matière d’éolien en mer en Italie. Le groupe annonce disposer actuellement d’un portefeuille de projets totalisant plus de 9 GW autour de 14 projets éoliens flottants. Ces opérations, qui sont à différents stades de développement, comprennent deux projets de parc au large des côtes de la région du Latium, deux au large des Pouilles, quatre au large de la Sardaigne et six au large des côtes de la Sicile. L’entreprise estime que trois à cinq d’entre eux en Italie pourraient être mis en service d’ici 2030, correspondant à une capacité totale d’environ 2 GW, le tout pour un investissement d’environ 6 milliards d’euros. Outre l’Italie, BayWa r.e. est également actif dans le secteur offshore au Royaume-Uni, en Allemagne, au Portugal, en Australie et en France. Dans l’Hexagone, BayWa r.e. s’est pré-qualifié pour les deux appels d’offres AO5 et AO6 portant respectivement sur 250 MW au sud de la Bretagne et jusqu’à 500 MW en mer Méditerranée.

  • ÉOLIEN FLOTTANT – Projet d’éolien flottant à La Réunion 1 mars 2024

    Akuo et BlueFloat Energy, en collaboration avec le Cluster de la Transition Énergétique de La Réunion et celui de la Transition Énergétique Temergie, ont organisé le 8 février une session d’information concernant un projet d’éolien flottant.  Ce programme de 200 MW, situé au large La Réunion générerait environ un quart de la consommation d’électricité de l’île. Outre les avantages écologiques, le projet offrirait une électricité jusqu’à deux fois moins chère pour les habitants. L’éolien flottant, adapté aux conditions de La Réunion, présente un faible impact environnemental et résiste aux conditions climatiques extrêmes, notamment les cyclones. Prévu au large de Sainte-Marie/Sainte-Suzanne, le projet pourrait voir le jour vers 2030, créant une filière industrielle locale et des emplois.

FéVRIER 2024

L’ESSENTIEL DE L’ÉOLIEN DU MOIS DE FéVRIER

  • ÉOLIEN EN MER – Allemagne, des PPA pour l’offshore 23 février 2024

    Le 19 février, le producteur d’énergie RWE a annoncé la signature de sept PPA avec des entreprises allemandes pour la fourniture de l’électricité produite par le parc éolien de Kaskasi, situé en mer du Nord. Un premier PPA avait été signé avec le pôle commercial du groupe Schwarz (Lidl, Kaufland) au printemps 2023 et six autres viennent d’être signés avec le groupe DHL, Ensinger, Evonik, Infraserv Höchst, thyssenkrupp Steel Europe et Vodafone. La plupart des contrats ont une durée de dix ans et comprennent un achat direct (as-produced), une livraison de profil programmée (as-nominated) ou une livraison de volumes constants (baseload delivery). Le premier contrat débutera en 2026 et les autres en 2027 et 2028, attribuant la totalité du volume d’électricité disponible pour les PPA. Situé à environ 35 kilomètres au large de la côte de Heligoland en Allemagne, le parc Kaskasi compte 38 éoliennes pour une capacité totale installée de 342 mégawatts. Il fournira en électricité l’équivalent de 400 000 foyers par an. Trois des machines du parc sont équipées de pales recyclables. Le parc est connecté au cluster de connexion de Heligoland, qui comprend également les parcs éoliens d’Amrumbank et de Nordsee Ost, et est entré en service au printemps 2023.

  • ÉOLIEN – Éolien compatible avec le patrimoine mondial 23 février 2024

    Le 19 février, le préfet d’Indre-et-Loire a répondu favorablement au projet éolien Oratorio situé à Auzouer-en-Touraine, après une tierce expertise paysagère. Porté par le développeur québécois Innerex, le projet éolien se compose de quatre turbines de 142 mètres de hauteur et a fait l’objet d’une tierce expertise paysagère demandée par le préfet d’Indre-et-Loire. Cette demande avait pour objectif d’évaluer très précisément l’impact visuel sur les paysages du Val-de-Loire, inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco. Elle a été réalisée par un bureau d’études indépendant sur la base d’un cahier des charges préparé par l’inspection des installations classées de la Dreal (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement). Les résultats de cette tierce expertise confirment un impact visuel faible et l’absence d’atteinte au bien inscrit par l’Unesco sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité. L’autorisation environnementale a été délivrée par arrêté pour la réalisation du projet.

  • ÉOLIEN FLOTTANT – États-Unis : 4 millions d’euros pour la R&D sur l’éolien flottant 15 février 2024

    Le département américain de l’énergie (DOE) et le Fonds d’innovation danois ont annoncé le 8 février un partenariat pour débloquer 4,2 millions de dollars pour l’éolien offshore flottant. Ensemble, ils souhaitent faire progresser les systèmes d’énergie éolienne offshore flottants vers une commercialisation rentable et à grande échelle. Cette annonce s’appuie sur un protocole d’accord entre le DOE, le ministère danois de l’Enseignement supérieur et des Sciences, le ministère danois du Climat, de l’Énergie et des Services publics et le Fonds pour l’innovation danoise, signé en 2021. Les financements, apportés équitablement par les parties prenantes, permettront d’effectuer des recherches pour améliorer les technologies et les méthodes d’amarrage utilisées pour sécuriser les fondations flottantes au fond marin. Cette entente entre les États-Unis et le Danemark a pour objectif de faire progresser l’industrie mondiale de l’énergie éolienne offshore flottante en encourageant la collaboration bilatérale. « Cet effort soutient le Floating Offshore Wind Shot, un objectif visant à réduire le coût de l’éolien offshore flottant aux États-Unis de 70 % d’ici 2035 », a déclaré Geri Richmond, sous-secrétaire du DOE pour la science et l’innovation.

  • ÉOLIEN ET SOLAIRE – L’éolien et le solaire : indispensables à la décarbonation de l’électricité 15 février 2024

    Le 9 février, le think thank britannique Ember a publié une analyse sur l’importance de l’éolien et du solaire dans la décarbonation du secteur de l’électricité. Décrites comme les solutions les moins chères, les plus rapides et les plus avancées, ces deux sources d’énergie renouvelables répondent à l’augmentation de la demande d’électricité, évitant ainsi une production supplémentaire venant du charbon et du gaz. Entre 2010 et 2020, les coûts de l’énergie éolienne et solaire ont chuté respectivement de 55 % et 85 %. Selon les données de l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA), 85 % de la puissance éolienne et solaire mondiale installée en 2022 l’ont été à moindre coût par rapport à une alternative fossile. La capacité éolienne et solaire ajoutée chaque année est bien supérieure à celles des combustibles fossiles et des autres énergies renouvelables et du nucléaire combinées. La rapidité d’installation des projets est la raison majeure pour laquelle les énergies éolienne et solaire seront cruciales pour fournir la majorité de la nouvelle production propre de cette décennie. De plus, ces sources d’énergie sont déployables partout et l’amortissement de l’énergie liée à la fabrication des éoliennes ou modules photovoltaïques se fait en quelques mois. La capacité mondiale de production de modules photovoltaïques devrait atteindre près de 1 000 gigawatts en 2024, soit le double de ce qui avait été produit en 2022.

  • ÉOLIEN EN MER – PPA pour Google 8 février 2024

    Google a annoncé la signature d’un PPA pour 478 MW d’électricité verte, issue des parcs éoliens en mer Hollandse Kust Noord et Hollandse Kust West, situés aux Pays-Bas via une coentreprise avec Shell et Eneco. Cet accord contribuera à porter à 90 % la consommation d’électricité verte dans les data centers de Google aux Pays-Bas, dès 2024. En plus de ses deux PPA aux Pays-Bas, Google a signé un accord en Italie avec ERG pour 47 MW d’énergie éolienne, en Pologne, deux accords pour 106 MW d’énergie solaire et en Belgique, deux nouveaux accords de 84 MW provenant de onze nouveaux parcs éoliens. Ces initiatives répondent à l’engagement de Google, qui a pour objectif d’alimenter tous ses data centers en électricité verte d’ici à 2030.

  • ÉOLIEN EN MER – Éolien en mer et environnement 8 février 2024

    Le Syndicat des énergies renouvelables et France Renouvelables ont publié un livret rédigé par France Énergies Marines qui explique les effets de l’éolien en mer sur l’environnement. Ce travail présente sous formes de fiches didactiques les résultats d’une synthèse bibliographique détaillée sur la base des données disponibles en 2022 en France et à l’étranger. Cette publication décrypte les principales pressions induites par l’éolien marin (changement d’habitat, émissions sonores, émissions électromagnétiques, collisions…), leurs sources d’émissions, leurs effets potentiels sur les principales espèces concernées et les mesures d’évitement, de réduction et de compensation qui peuvent être appliquées pour contenir ces effets sur l’écosystème marin. Chaque fiche fait aussi l’objet de retour d’expérience de sites pilotes ou de parcs éoliens en France et en Europe.

  • ÉOLIEN – PPA entre Engie et Amazon 1 février 2024

    Le 30 janvier dernier, Amazon a signé un contrat de gré à gré (cPPA) avec Engie portant sur l’achat d’une partie de l’électricité (473 MW) produite par le parc éolien en mer de Moray West, situé au large de l’Écosse et exploité par Ocean Winds, la joint-venture d’Engie et de EDP Renewables. La quantité d’électricité qui sera livrée à Amazon correspond à la consommation de 650 000 foyers. Ce parc de 882 MW est actuellement en construction et sa production d’électricité devrait débuter cette année. Le projet Moray West s’inscrit dans les objectifs d’Ocean Winds d’atteindre 5 à 7 GW de projets en exploitation ou en construction d’ici 2025 et 5 à 10 GW de projets en cours de développement avancé à la même date. Amazon a annoncé 39 nouveaux projets d’énergie renouvelable à travers l’Europe en 2023, ajoutant plus de 1 GW de capacité d’énergie décarbonée aux réseaux européens. Par ailleurs, ENGIE a signé en 2023, 19 accords innovants dans cinq pays, pour une capacité totale d’énergie décarbonée de 1 GW. Cela porte son portefeuille CPPA à 7,3 GW.

  • ÉOLIEN EN MER – Le port de Marseille-Fos se positionne sur l’éolien flottant 1 février 2024

    Selon nos confrères de La Tribune Dimanche, le président du conseil de surveillance de Marseille-Fos, Christophe Castaner, a annoncé le 28 janvier un vaste projet de construction d’infrastructures portuaires dédiées à l’industrie de l’éolien flottant. Nommé Deos, ce projet comprendra « une plateforme ainsi que des zones de stockage qui serviront les besoins de déploiement de la filière offshore », a expliqué Christophe Castaner. Il nécessitera un investissement de 550 millions d’euros et s’entendra normalement sur « 75 hectares à terre, 45 hectares en mer et 1 000 mètres linéaires de quai », a-t-il précisé. 1 520 emplois devraient être créés pendant la phase des travaux, selon le président du conseil de surveillance. Les travaux devraient débuter en 2026 pour une livraison prévue en 2028.

  • À L’ATTENTION DE NOS LECTEURS – Alerte publicité frauduleuse ! 1 février 2024

    En quatrième de couverture du numéro 266 du Journal des énergies renouvelables qui a été expédié aux abonnés en date du 25 janvier 2024, une publicité titrée « Investir » propose des placements dans des « parkings équipés de bornes électriques ». Les auteurs de cette publicité ont usurpé le nom, l’adresse et les coordonnées RCS de l’entreprise SIM (Société d’investissement multimarques) filiale du Groupe AccorInvest, propriétaire exploitant hôtelier. Cette page de publicité renvoie sur une plateforme qui vous demande de laisser vos coordonnées. Ne les appelez pas, n’activez pas le QR code et ne laissez pas vos coordonnées. Cette publicité est une fraude caractérisée, et le Journal des énergies renouvelables met en garde ses lecteurs contre tout risque d’escroquerie à l’épargne, et a informé l’Autorité des marchés financiers (AMF) avoir publié cette publicité. L’AMF a publié le 30 janvier un communiqué de mise en garde sur ce type de fraude. Celle-ci recommande également, en cas de doute, de contacter le service d’accueil téléphonique des épargnants Épargne Info Service 01 53 45 62 00 du lundi au vendredi de 9h00 à 12h30 (prix d’un appel local). NB : La publicité frauduleuse a été retirée de la version électronique du Journal des énergies renouvelables n° 266 que vous pouvez lire dans votre kiosque abonné.

JANVIER 2024

L’ESSENTIEL DE L’ÉOLIEN DU MOIS DE JANVIER

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  • ÉOLIEN – Parc citoyen en Charente-Maritime 26 janvier 2024

    Le premier parc éolien citoyen de Charente-Maritime, constitué de trois machines et situé à Andilly-les-Marais, a reçu début janvier les éléments constituant sa première éolienne : mât, nacelle, moyeu et pales. Les pales des deux dernières éoliennes, ont été acheminées via des convois exceptionnels les 16 et 23 janvier. Ces éoliennes Vestas de 200 mètres de hauteur en bout de pale ont emprunté un itinéraire allant du Grand Port Maritime de La Rochelle jusqu’au site d’Andilly-les-Marais. Le parc, initié en 2017 par la municipalité, est le fruit de la collaboration entre une société citoyenne locale, l’opérateur Valorem, et un fonds d’investissement de la région Nouvelle-Aquitaine. Ce projet s’inscrit dans une démarche politique, économique et sociale de réappropriation de l’énergie par les citoyens, avec la participation active de 320 sociétaires. Le premier parc entrera en service à l’été 2024 et produira près de 48,5 GWh d’électricité par an, soit l’équivalent de la consommation électrique de 10 600 foyers.

  • ÉOLIEN OFFSHORE – L’offshore européen monte en puissance 26 janvier 2024

    Le 18 janvier, l’association spécialiste de l’énergie éolienne Wind Europe, a publié son bilan 2023 de la filière éolienne. L’année dernière fut une année record pour l’off-shore Européen avec 4,2 GW raccordés, soit 40 % de plus que 2022 qui s’étaient arrêtées à 1,7 GW. Les Pays-Bas, la France et le Royaume-Uni sont ceux qui ont installé le plus de nouvelles capacités. 30 milliards d’euros d’investissement dans l’éolien off-shore ont également été confirmés. Cela représente 9 GW de puissance supplémentaire. En 2023, l’Europe a légiféré, en publiant le paquet européen sur l’énergie éolienne. Celui-ci comprenait 15 actions immédiates pour soutenir le secteur. Afin de suivre ces actions, 26 pays se sont engagés en signant la Charte européenne de l’énergie éolienne. En 2024, au moins 40 GW seront mis aux enchères si tous les pays les organisent comme prévu. La France annoncera les résultats du premier appel d’offres européen pour l’éolien offshore flottant à l’échelle commerciale et l’Allemagne mettra aux enchères 8 GW rien qu’en 2024. La chaîne d’approvisionnement industrielle se développe en se dotant de nouvelles usines de fabrication notamment en Pologne, ce qui porte la capacité de production à 7 GW annuels. Cependant, les pays européens n’ont pour ambition de construire qu’environ 5 GW d’énergie éolienne offshore par an au cours des trois prochaines années. Ceci signifie qu’il leur faudra monter à 24 GW par an sur la période 2027-2030 pour atteindre les objectifs de 2030. Et l’industrie européenne, en l’état actuel, ne sera pas en mesure de les fournir. Il faut donc que les efforts d’investissement sur la chaîne de production se poursuivent.

  • ÉOLIEN EN MER – Une deuxième usine de matériel offshore en Pologne 18 janvier 2024

    Le 11 janvier 2024, Vestas a annoncé son intention d’installer à Szczecin (Pologne), une usine dédiée à la fabrication des pales de ses éoliennes offshore V236-15.0 MW, l’un des modèles les plus imposants du marché avec ses 15 MW de puissance par machine. Prévu pour être opérationnel en 2026, ce centre de production créera plus de 1 000 emplois directs, selon l’entreprise. Szczecin accueillera aussi une unité d’assemblage de nacelles du turbinier, dont la mise en service est prévue pour 2025 et devrait être pourvoyeuse de 700 emplois directs. En comptabilisant ces opérations futures et ses activités en cours en Pologne, Vestas devrait employer plus de 2 500 personnes dans le pays. Ce choix d’implantation répond à une stratégie de l’entreprise, qui vise à se positionner en premier lieu sur un marché européen avec des perspectives de croissance bien orientées.

  • ÉOLIEN EN MER – Fécamp : la moitié des éoliennes sont installées 18 janvier 2024

    Depuis le 15 janvier, 37 des 71 éoliennes du parc de Fécamp sont installées, à une distance variant entre 13 et 24 kilomètres des côtes normandes. Le site injecte déjà de l’électricité sur le réseau depuis l’été 2023. Les éoliennes affichent une puissance unitaire de 7 MW. D’une capacité totale de près de 500 MW, le parc fournira en électricité l’équivalent de la consommation annuelle de 770 000 personnes, soit environ 60 % de la population du département de la Seine-Maritime. Durant les trois ans de chantier, le parc a mobilisé 1 000 personnes réparties entre Le Havre, Cherbourg et Fécamp. La mise en service de la totalité du parc est prévue au printemps 2024.

  • ÉOLIEN – Nouveau cPPA entre Valorem et Les Mousquetaires 12 janvier 2024

    Le 3 janvier, le développeur d’énergie renouvelable Valorem a annoncé la signature de deux cPPA (corporate power purchase agreement) long terme avec le Groupement Les Mousquetaires (Intermarché). Cet accord comprend la vente de la production de deux parcs éoliens appartenant à Valorem à partir de 2025 et pour une durée de 20 ans. Cela représente 57 GWh/an. L’électricité alimentera des points de vente, des bases logistiques et des unités de production en France du Groupement Les Mousquetaires. Valorem, accompagné du cabinet de conseil Envinergy, a lancé mi-2023 une consultation auprès des acheteurs du marché à la recherche de cPPA, en particulier pour deux projets éoliens. Preuve de l’attractivité de ce modèle de vente, dix sociétés ont remis des offres. Valorem et Le Groupement Les Mousquetaires avaient précédemment signé un cPPA portant sur l’achat de l’électricité produite par un démonstrateur agri-PV. Ce sont les quatrième et cinquième cPPA éoliens pour l’acteur de la grande distribution qui a signé en décembre dernier trois cPPA éoliens avec Kallista Energy pour la même durée. « Depuis 2021, le Groupement diversifie ses approvisionnements en électricité en multipliant la signature de cPPA (seize cPPA signés en 2023 avec cinq partenaires différents) », a déclaré Olivier Boussinesq, chef d’entreprise Intermarché en charge de la direction Énergies Nouvelles du Groupement Les Mousquetaires.

  • ÉOLIEN EN MER – Le parc éolien flottant Eolmed prend forme 12 janvier 2024

    Bourbon Subsea Service, filiale de l’entreprise de service maritime Bourbon, a annoncé le 9 janvier avoir terminé cet automne l’installation du hub électrique flottant (FEH, Floating Electrical Hub) du parc en mer Eolmed. Situé au large de Gruissan, en Méditerranée, ce projet de ferme pilote d’éoliennes flottantes sera équipé de trois machines de 10 MW chacune. Il devrait produire d’ici 2025 plus de 110 millions de kWh/an soit l’équivalent de la consommation annuelle de 50 000 habitants. Le projet Eolmed, porté par l’énergéticien renouvelable Qair, s’inscrit parmi les premiers projets de ferme éolienne flottante en Méditerranée. Le FEH est quant à elle une infrastructure flottante à laquelle seront connectées les trois éoliennes et le câble de raccordement venant de la terre qui permettra d’acheminer l’électricité vers le réseau électrique. La préparation aura duré un an et l’installation 2 mois. Cette ferme pilote permettra de valider la fiabilité technique et le modèle économique d’une telle installation.

  • ÉOLIEN EN MER – En Norvège, test d’un hub de raccordement sous-marin 4 janvier 2024

    Le 3 janvier 2024, le centre de tests d’énergies marines norvégien (METCentre) et l’entreprise Aker Solutions ont signé un contrat d’avant-projet d’ingénierie et de design (Front-End Engineering and Design) pour déployer un hub de raccordement sous-marin, le système Subsea Collector mis au point par cette dernière. Contrairement au raccordement en ligne traditionnellement mis en œuvre pour les éoliennes en mer, Subsea Collector permet un raccordement en étoile des éoliennes d’un parc en mer. Cette disposition s’accompagnerait de gains de flexibilité notamment lors de la phase de construction des parcs, en plus d’en réduire potentiellement leurs coûts et leur complexité. Selon Aker Solutions, « les premiers résultats suggèrent une économie jusqu’à 10 % des coûts totaux pour un parc éolien flottant de 1 GW ». Le METCentre a ainsi sélectionné cette technologie pour l’extension de leur site de démonstrateurs d’éoliennes flottantes, à horizon 2026.

  • ÉOLIEN – Tibet : parc éolien en altitude 4 janvier 2024

    Selon le média d’État chinois CGTN, le groupe China Energy a mis en service le 1er janvier un parc éolien de 25 machines, situé à Nagqu, au Tibet, et couvrant une superficie de plus de 140 000 mètres carrés. Selon la China Energy, le développeur du projet, le parc a été construit entre 3 500 à 5 500 mètres d’altitude. Avec une capacité de 100 MW, le site produira 200 millions de kWh d’électricité par an, destinés aux 230  000 habitants de la ville de Nagqu. Les éoliennes étant exposées à des conditions météorologiques extrêmes telles que la grêle et la foudre, les rayons UV, les changements de température et à l’érosion par le vent fréquent, le sable, la pluie et la neige, une technique spéciale a été développée pour pulvériser la peinture. Procédé qui vise à prévenir le vieillissement prématuré des machines.

DéCEMBRE 2023

L’ESSENTIEL DE L’ÉOLIEN DU MOIS DE DéCEMBRE

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  • ÉOLIEN – Une nouvelle pale recyclable 21 décembre 2023

    Dans le cadre du projet Zebra, LM Wind Power a annoncé le 15 décembre la réussite des tests de validation à grande échelle de la première pale recyclable et la production de la deuxième pale thermoplastique recyclable. La première pale de 62 mètres, mise au point en mars 2022, a été fabriquée à partir de thermoplastique liquide Elium® et de nouveaux matériaux en fibre de verre haute performance. Ce projet a pour objectif de démontrer l’intérêt technique, économique et environnemental des pales d’éoliennes thermoplastiques à grande échelle, avec une démarche d’éco-conception pour faciliter le recyclage. Il est mené par l’Institut de recherche technologique Jules Verne, en partenariat avec des industriels dont Arkema, Canoe, Engie, LM Wind Power, Owens Corning et Suez. Cette pale mesure 77 m de long et a été fabriquée dans l’usine de LM Wind Power à Castellón, en Espagne. Elle est faite à partir d’une nouvelle technologie de longeron en résine Carbon-Elium et d’un nouvel adhésif d’Arkema. « Les prochaines étapes […] seront la livraison d’une analyse complète du cycle de vie basée sur les pales produites dans le cadre du projet Zebra, l’accent mis sur les activités de recyclage et l’achèvement des tests de validation sur la deuxième pale contenant le nouveau longeron en résine Carbon-Elium », souligne Guillaume Sana, chef de projet à l’Institut de recherche technologique Jules Verne.

  • ÉOLIEN EN MER – Toutes les éoliennes du parc de Saint-Brieuc sont installées 21 décembre 2023

    Le 18  décembre, Ailes Marines, la filiale d’Iberdrola, a annoncé la fin de l’installation des 62 éoliennes en mer du parc de Saint-Brieuc. Les travaux d’installation des 62 éoliennes sur leurs fondations jacket avaient débuté en mai 2023. Les machines, d’une puissance unitaire de 8  MW, ont été construites au Havre dans l’usine de Siemens Gamesa Renewable Energy. Le parc, d’une puissance totale de 496 MW, produira environ 1 820 GWh par an ce qui correspond à la consommation annuelle en électricité de 835 000 habitants ou 9 % de la consommation électrique totale de la Bretagne. La mise en service du parc se fera par tranche. Une première tranche, qui représente 20 % du parc, est déjà opérationnelle. Une seconde tranche de 50 % sera réalisée début 2024, avant d’atteindre 100 % au cours du premier trimestre 2024.

  • ÉOLIEN EN MER – Nouvelle mise aux enchères pour l’éolien en mer américain 14 décembre 2023

    L’administration Biden vient d’annoncer la prochaine mise aux enchères d’un bail pour le développement et l’exploitation d’un parc éolien en mer en zone atlantique. Le site sera localisé au large des États du Delaware et du Maryland, dans une zone au large du Commonwealth de Virginie. Cette annonce fait partie d’un grand plan d’investissements de l’administration Biden pour l’éolien en mer, bien moins développé aux États-Unis qu’en Europe. L’objectif est de générer 30 GW (30 000 MW) d’énergie d’ici 2030. Pour l’instant, aucune information n’a été communiquée sur la puissance souhaitée à terme dans cette nouvelle zone. Le Bureau of Ocean Energy Management, organisme chargé de la mise aux enchères, indique simplement que le futur parc devra alimenter en énergie renouvelable l’équivalent de 2,2 millions de foyers. La construction devrait commencer au printemps prochain, et se terminer fin 2026. Le chantier permettra de générer 900 emplois, puis 1 100 une fois la période d’exploitation entamée. Au cours des trois dernières années, quatre premières mises aux enchères relatives à des sites éoliens offshore ont été organisées, notamment au large de New York et du New Jersey. Au total, l’État américain a encaissé 5,5 milliards de dollars pour la vente de ces baux.

  • ÉOLIEN EN MER – Trois premiers lauréats pour l’Office français de la biodiversité 14 décembre 2023

    L’Office français de la biodiversité (OFB) a annoncé, le 7 décembre, les trois premiers lauréats de son appel à projets de recherche, lancé le 15 juin 2023. Cet appel à projets vise à acquérir de nouvelles connaissances sur le milieu marin et les interactions entre les éoliennes en mer et cet environnement. Trois projets ont été sélectionnés lors de la première vague, bénéficiant d’un soutien financier total dépassant les 2 millions d’euros. Les projets retenus couvrent des domaines variés, notamment les pressions acoustiques liées à l’éolien en mer sur les mammifères marins et l’ichtyofaune (projet Echo de l’Université de La Rochelle), l’amélioration des connaissances sur l’état initial des écosystèmes du golfe du Lion et les impacts potentiels des éoliennes flottantes (projet Gol_Eole de Cefrem, Université de Perpignan), ainsi que la caractérisation de l’impact du bruit et des vibrations des éoliennes en mer sur les espèces benthiques (projet de la Société d’Observation multi-modale de l’environnement, Somme). L’appel à projets se poursuit jusqu’au 31 décembre 2023, date de la seconde relève.

  • ÉOLIEN – Accord pour un parc éolien en Ukraine 8 décembre 2023

    Le 4 décembre, l’investisseur privé Ukrainien DTEK et le fabricant d’éoliennes Vestas ont signé un protocole d’accord pour collaborer à la construction de la deuxième partie du projet éolien Tyligulska. Ce projet avait été suspendu lorsque la guerre en Ukraine a éclaté. Mais cette signature réaffirme leur engagement commun et leur résilience pour continuer de développer le secteur des énergies renouvelables en Ukraine. Située dans le sud de l’Ukraine, cette deuxième partie du parc aura une puissance de 384 MW. 114 MW ont déjà été mis en service au printemps 2023, lors de la première partie. En additionnant les deux, le parc comptera 83 éoliennes d’une puissance unitaire de 6 MW pour une capacité totale de 498 MW. « Le parc éolien de Tyligulska augmentera considérablement la stabilité de notre système énergétique, contribuera à renforcer la sécurité énergétique du pays et permettra à l’Ukraine de devenir un leader en matière de décarbonation », a déclaré Maxim Timchenko, PDG de DTEK.

  • ÉOLIEN EN MER – Parc offshore des îles d’Yeu et de Noirmoutier : travaux en cours 8 décembre 2023

    En décembre, une nouvelle phase des travaux du parc éolien en mer des îles d’Yeux et de Noirmoutier (EMYN) débutera. L’opération a pour objectif de préparer l’arrivée de la sous-station électrique. Le navire auto-élévateur de type jack-up « SCYLLA », viendra se positionner pour installer les quatre pieux qui recevront en 2024 la fondation jacket et le « top-side » de la sous-station électrique en mer. Un bateau de surveillance sera également présent. Durant deux mois, la zone restera ouverte aux usagers mais quelques restrictions à la navigation seront de mise pour assurer la sécurité. Au préalable, des travaux de préparation des sols ont eu lieu pour accueillir les fondations et garantir un ancrage stable du bateau. Les conséquences des travaux sur l’environnement ont également été évaluées à travers une large étude d’impact environnemental réalisée dès 2014. En concertation avec les usagers de la mer, des règles de navigations ont été définies et sont à retrouver sur le site du projet. L’EMYN qui a remporté en 2014 un appel d’offre lancé par l’État devrait entrer en service en 2025.

  • ÉOLIEN EN MER – Nouvelle usine de Monopieux XXL au Danemark 1 décembre 2023

    L’entreprise allemande, Baltic Structures Company (BSC), spécialisée dans les fondations des éoliennes offshore a annoncé cette semaine la construction d’une usine de production de monopieux XXL. Situé sur le port d’Esbjerg, au Danemark, l’établissement de 100 000 m2 aura une capacité de production de 200 monopieux XXL par an. BSC s’est doté d’une technologie provenant de fournisseurs européens pour la fabrication de ces structures. Cette usine se concentrera sur des fondations allant jusqu’à 15 mètres de diamètre, 130 mètres de longueur et des poids unitaires allant jusqu’à 4 000 tonnes. En plus des monopieux, l’entreprise fabriquera des pièces de transition, des pieux d’ancrage (pin piles) et des composants pour les jackets et les fondations flottantes. Le début de la production est prévu pour fin 2026.

  • ÉOLIEN EN MER – Deux parcs flottants en Méditerranée 1 décembre 2023

    Le 23 novembre, les ministres Christophe Béchu, Agnès Pannier-Runacher et Hervé Berville ont détaillé la localisation de deux projets de parcs éoliens flottants d’environ 250 MW chacun et de leurs futures extensions pour environ 500 MW. Cette décision s’inscrit dans l’objectif présidentiel de développer 45 GW d’éolien en mer d’ici 2050. Les deux parcs et leurs extensions produiront l’équivalent de la consommation électrique de 2,9 millions d’habitants, soit plus de 9 % de la consommation totale des régions Provence-Alpes-Côte d’Azur et Occitanie. Les parcs seront situés dans les zones 1 et 2 identifiées après un débat public en 2021. Le premier projet, dans la zone 1 au large de la côte narbonnaise, sera à plus de 25 kilomètres des côtes avec une extension à plus de 30 kilomètres. Le deuxième projet et son extension, dans la zone 2 au large du golfe de Fos-sur-Mer, sera également à plus de 25 kilomètres des côtes. La procédure de mise en concurrence pour les deux premiers projets de 250 MW sera achevée d’ici l’été 2024. Les développeurs retenus devront obtenir les autorisations environnementales et suivre la séquence « Éviter Réduire Compenser » pour minimiser les impacts. La mise en service des parcs est prévue en 2031.

NOVEMBRE 2023

L’ESSENTIEL DE L’ÉOLIEN DU MOIS DE NOVEMBRE

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  • ÉOLIEN – PPA pour Les Mousquetaires 23 novembre 2023

    Le Groupement Les Mousquetaires, acteur majeur de la grande distribution en France, annonce la signature de trois contrats d’achat d’électricité à long terme (PPA) avec Kallista Energy pour une durée de 20 ans. L’électricité produite sera issue de trois parcs, situés dans les Hauts-de-France qui doivent faire l’objet d’un repowering, un renouvellement avec des machines plus performantes pour une puissance totale de 35,2 MW. La totalité de la production d’électricité de ces trois parcs, soit environ 100 GWh par an, sera achetée par le Groupement Les Mousquetaires à travers sa filiale Bonacieux Énergies. La mise en service des parcs est prévue en 2024. Cette initiative marque un changement pour le Groupement Les Mousquetaires, qui, jusqu’à présent, avait conclu des PPA portant sur de l’électricité issue de centrales photovoltaïques.

  • ÉOLIEN – Siemens Energy face à des vents contraires 23 novembre 2023

    Le 15  novembre, Siemens Energy a annoncé ses résultats financiers pour l’année fiscale 2023. Malgré les performances solides de trois de ses branches (Gas Services, Grid Technologies et Transformation of Industries), la profitabilité du groupe a été très largement obérée par les problèmes rencontrés cette année sur les équipements éoliens fabriqués par Siemens Gamesa. Au global, Siemens Energy enregistre une perte nette de 4,59  milliards d’euros au terme de l’exercice fiscal 2022/2023. L’énergéticien est aussi revenu sur le soutien financier d’un montant de 7,5 milliards d’euros apporté par le gouvernement allemand, faisant écho à ses ambitions du pays en matière de transition énergétique et au rôle stratégique de l’entreprise dans le tissu industriel d’Outre-Rhin. Si l’entreprise annonce un bénéfice de l’ordre de 1 milliard d’euro pour l’année fiscale 2024, c’est plutôt à moyen terme que ses perspectives financières pourraient se consolider. Tandis que les autres branches de Siemens Energy semblent en bonne voie pour atteindre leurs objectifs, Siemens Gamesa deviendrait rentable à horizon 2026.

  • ÉOLIEN – Deuxième PPA pour Auchan 17 novembre 2023

    Boralex et le groupe Auchan annoncent le renforcement de leur partenariat avec la prolongation pour trois ans d’un premier PPA signé en 2020. Les parcs éoliens de Chépy (deux éoliennes, 4 MW) et Nibas (six éoliennes, 12  MW), mis en service entre 2003 et 2004 continueront d’approvisionner directement les magasins et entrepôts de l’enseigne dans le nord de la France jusqu’en décembre 2026. Autre annonce, la signature d’un second PPA pour une durée de 20 ans qui permettra le financement et la construction du parc éolien de Moulin Blanc. Opérationnel au 4e  trimestre 2024, il produira annuellement 60 GWh d’électricité renouvelable, couvrant 8 % des besoins d’Auchan, qui portera ainsi à 29 % la part renouvelable de sa consommation d’électricité.

  • ÉOLIEN EN MER – Algoculture dans le parc offshore d’Anhold 17 novembre 2023

    Le parc éolien offshore d’Anhold accueille un nouveau projet de recherche visant à cultiver des algues et des moules pour la consommation humaine. Situé au Danemark, ce parc a une capacité totale de 400 MW, soit la consommation électrique annuelle de plus d’un million de Danois. Il appartient à 50 % à Orsted, le reste étant détenu par des fonds de pension danois. Dans le cadre du projet Ultfarms, des chercheurs de l’Université technique du Danemark ont installé dans l’eau des lignes autour des 111 éoliennes du parc. Ils attachent à ces lignes des plants pour cultiver trois types d’algues différentes. Au printemps prochain, ils devraient commencer la culture des moules bleues. L’objectif est double : apporter une ressource alimentaire à faible impact environnemental avec la culture des moules sur corde, qui nécessite très peu d’énergie et ne perturbe pas les fonds marins. Mais aussi protéger le milieu marin grâce aux algues qui sont très efficaces pour absorber le dioxyde de carbone. Elles servent aussi d’habitats pour les espèces marines. Au printemps 2024, les chercheurs commenceront à récolter les algues pour déterminer si cette culture est économiquement durable.

  • ÉOLIEN – Repowering en Sicile 10 novembre 2023

    Les 24 et 25 octobre derniers, ERG a inauguré son premier parc éolien en repowering de Partinico Monreale situé dans la province de Palerme en Sicile. Le parc dont la construction s’est terminée le 14 juin 2023  compte désormais 10 turbines Vestas V132 de 4,2 MW avec une capacité installée totale de 42 MW, soit une production annuelle de 94 GWh. Ce projet permet la suppression de 9 machines mais augmente la capacité installée de 26 MW, soit 67 GWh de plus. 75 % de l’électricité produite sera vendue dans le cadre d’un PPA sur 12 ans signé avec l’industriel Luxottica, une entreprise italienne, leader mondial dans la fabrication et la distribution de montures de lunettes. Conclu au premier trimestre 2023, le contrat prévoit la fourniture d’environ 900 GWh d’énergie propre à l’entreprise sur la période 2023-2034. Un second parc éolien en repowering a également été raccordé il y a un mois. Situé à Palerme, le parc de Camporeale compte 12 turbines de 4,2  MW pour une puissance installée totale de 50,4 MW, qui remplacent les 24  anciens aérogénérateurs de 0,85 MW (total de 20,4 MW). La production annuelle est estimée à environ 86 GWh contre seulement 31 GWh précédemment. ERG a achevé sa transition vers le tout renouvelable quelques jours avant l’inauguration du parc de Monreale. L’entreprise a en effet vendu son dernier actif thermique et marqué la sortie définitive du Groupe des énergies fossiles.

  • ÉOLIEN EN MER – Partenariat anglo-allemand sur l’offshore 10 novembre 2023

    Le 3  novembre, le Royaume-Uni et l’Allemagne ont annoncé un nouveau partenariat visant à renforcer leurs liens en faveur des énergies renouvelables et plus précisément sur l’éolien offshore et l’interconnexion électrique en mer du Nord. Un accord qui vise à éliminer les barrières réglementaires et à accélérer le déploiement de projets hybrides en mer. Les deux pays s’engagent également à partager leurs connaissances et leur expertise dans la capture, l’utilisation et le stockage du CO2. Il renforce aussi la collaboration déjà existante dans le secteur de l’éolien en mer du Nord avec la création d’une liaison entre les deux pays par câbles électriques sous-marins qui sera opérationnelle en 2030.

  • ÉOLIEN – Pays-Bas : les aigles cohabitent avec l’éolien 3 novembre 2023

    Aux Pays-Bas, la population de pygargues à queue blanche, aussi appelés  « aigle des mers », semble se développer correctement. Cette année, 45  jeunes oiseaux ont pris leur envol, ce qui serait un record d’après l’exploitant du parc éolien de Zeewolde. Ce dernier est constitué de 83  éoliennes pour une puissance de 320 MW, qui en fait le plus grand parc éolien terrestre du pays. Il est situé en bord de mer, dans la province du Flevoland, près d’Amsterdam. Une zone naturelle est située au nord-ouest de cette province et il arrive que les aigles volent sur le site du parc éolien. Pour éviter les collisions avec les oiseaux, l’exploitant a décidé d’équiper les éoliennes d’un système de détection et reconnaissance des pygargues du français Biodiv-Wind. Le parc investit plusieurs millions d’euros dans l’installation de caméras, qui doivent arrêter les machines à l’approche des aigles. Le système sera opérationnel à la mi-2024. Le parc de Zeewolde a fait l’objet d’un repowering, les 83 éoliennes ont remplacé les quelques 220 machines anciennes.

  • ÉOLIEN – Un plan d’action européen pour l’éolien 3 novembre 2023

    La Commission européenne a révélé, le 24 octobre, un plan d’action visant à soutenir l’industrie éolienne en Europe. Avec l’objectif ambitieux de l’UE de parvenir à 45 % d’énergies renouvelables d’ici 2030, une augmentation significative de la capacité éolienne installée est nécessaire, passant de 204 GW en 2022 à plus de 500 GW en 2030. Plusieurs défis, tels qu’une demande incertaine, des procédures d’autorisation complexes, l’accès aux matières premières, la concurrence internationale, l’inflation des prix des matières premières et le manque de main-d’œuvre qualifiée, menacent le développement futur de l’industrie éolienne européenne. Le plan se concentre ainsi sur six domaines clés : l’accélération du déploiement des parcs, l’amélioration des appels d’offres, l’accès au financement, des mesures pour rendre la concurrence internationale équitable, le renforcement des compétences et l’engagement de l’industrie et des États membres. Il englobe également le développement de l’éolien en mer afin de répondre aux objectifs climatiques de l’UE. Ce plan a pour objectif de maintenir la compétitivité de l’industrie éolienne européenne et de favoriser une transition énergétique réussie, conformément aux engagements climatiques et énergétiques de l’UE.

OCTOBRE 2023

L’ESSENTIEL DE L’ÉOLIEN DU MOIS DE OCTOBRE

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  • ÉOLIEN – Parc éolien dans le Doubs 26 octobre 2023

    Le 16 octobre, le développeur, Opale Énergies Engagées, a inauguré le parc éolien des Trois Cantons, un projet démarré en 2016, situé sur les communes de Étouvans, Colombier-Fontaine et Écot, dans le département du Doubs. D’une puissance de 18 MW, composé de six éoliennes, le parc fournira une électricité en circuit court à environ 21 000 personnes et permettra d’économiser 22 000 tonnes de rejet de CO2 par an. Opale a privilégié la collaboration avec des acteurs locaux tout au long du projet, du financement, à la construction et à la maintenance. L’entreprise envisage également de développer une centrale photovoltaïque à proximité pour assurer un approvisionnement constant en énergie renouvelable, quelles que soient les conditions météorologiques.

  • ÉOLIEN – Un PPA pour de l’hydrogène 26 octobre 2023

    Lhyfe et Kallista Energy annoncent la signature d’un contrat de vente d’électricité à long terme (PPA). Kallista Energy fournira à Lhyfe de l’électricité produite par ses éoliennes via ce contrat qui assurera le financement du renouvellement d’un parc éolien détenu par Kallista Energy situé à Brachy en Seine-Maritime. Le parc de Brachy, qui existe depuis près de 17 ans, sera équipé de 5 nouvelles éoliennes Vestas V126, pour une puissance totale de 15 MW, permettant ainsi d’augmenter la production de 70 % par rapport aux anciennes installations. Le contrat de vente d’électricité s’étendra sur 15 ans et garantira l’approvisionnement énergétique des futures installations de production d’hydrogène vert de Lhyfe. L’hydrogène produit servira à décarboner la mobilité et l’industrie. La mise en service du parc est prévue à l’été 2024.

  • ÉOLIEN – Éolien et protection de la biodiversité dans la Vienne 19 octobre 2023

    Q Energy a inauguré, le 13 octobre, le parc éolien de Croix de Bertault situé dans la Vienne. Ce parc de 12 MW, équipé de quatre éoliennes Nordex, produira 36,4 GWh d’électricité par an, l’équivalent de la consommation électrique de 16 071 personnes. Le projet, qui a demandé plus de dix ans de planification, a bénéficié du soutien de la communauté locale et d’efforts pour préserver la biodiversité. Une convention a été signée avec les agriculteurs locaux au profit de certaines espèces (micro-habitats destinés aux amphibiens et cultures favorables à l’œdicnème criard), et 1 200 mètres linéaires de haies ont été plantées par l’association Prom’haies. L’accès au site ne pouvait se faire que par des passages étroits à travers les villages, l’utilisation d’un “blade lifter”, engin spécialement dédié au transport des pales, a permis d’incliner et de faire pivoter des pales de 65,5 mètres de long. C’est le quatrième parc de la région mis en service par Q Energy, portant son portefeuille total de projets à 57 MW.

  • ÉOLIEN – Misères de l’éolien en France 19 octobre 2023

    Le 17  octobre, la Cour des Comptes a publié un rapport dédié au soutien à l’éolien terrestre et maritime. Les magistrats de la rue Cambon ont évalué le cadre réglementaire actuel régissant la filière, enrichi des dispositions inscrites dans la récente loi d’accélération des énergies renouvelables, ainsi que les aides financières à la production. La publication souligne le retard pris en matière de déploiement du secteur, avec seulement 80 % de l’objectif atteint pour 2023 stipulé par la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), pourtant revu à la baisse. « Seul pays européen à ne pas avoir atteint les objectifs de la directive [énergie renouvelable] de 2018, la France doit acheter des «  droits statistiques » pour des sommes importantes et encourt en outre des sanctions financières », insiste la Cour. Les freins au développement de l’éolien résident principalement dans les servitudes imposées par la réglementation, la lourdeur et la complexité des procédures d’autorisation, ce qui a pour effet de restreindre la disponibilité du foncier et de ralentir considérablement les projets. Il faut ainsi deux fois plus de temps en France pour construire un projet éolien en mer ou sur terre, que dans d’autres pays européens. La mise en place en 2017 d’une autorisation environnementale unique devait ramener les délais d’instruction à 9 mois, ils sont toujours de 22 mois en moyenne. En outre, la mise en place des mesures de la loi d’accélération des énergies renouvelables se fait dans des délais « incohérents » avec les objectifs de la PPE. La Cour formule ainsi des recommandations susceptibles de faciliter les procédures. La planification de l’éolien en mer est mieux maîtrisée que celle de l’éolien terrestre, mais elle se fait également à un rythme incompatible avec l’objectif de la politique énergétique. En outre, le déploiement de 50 parcs offshore en 2050  s’apparente à un grand projet industriel et la Cour appelle les services de l’État à se structurer pour répondre à cette ambition.

  • ÉOLIEN – Éolien en France : 11 % d’emplois supplémentaires 13 octobre 2023

    France Renouvelables, anciennement France Énergie Éolienne, a profité du 13e  colloque national éolien qui s’est tenu la semaine passée à Paris pour présenter les résultats de la dernière édition de son Observatoire de l’éolien, réalisé en partenariat avec Capgemini invent. Cette publication annuelle analyse le marché de la filière sous toutes ses coutures avec notamment un volet sur l’emploi particulièrement détaillé. Pour l’édition 2023, trois chiffres peuvent être mis en avant. Le premier renvoie aux 2,1 GW de capacités éoliennes raccordées en 2022, dont 1,6 GW d’éolien terrestre et 0,48 GW en mer. C’est la seconde fois depuis ses débuts que la filière atteint ou dépasse le seuil des 1,6 GW nouvellement installés en une année (la première fois étant les 1,8 GW raccordés en 2017). Par ailleurs, 2022 aura enregistré la mise en service du premier parc en mer français. Plus de dix après le lancement de l’opération, il était temps. Le deuxième chiffre notable est celui de la part de 9 % qu’a pris la filière éolienne dans la production d’électricité totale du pays l’an passé. Avec ce niveau de production, la filière reste la deuxième source d’électricité renouvelable derrière l’hydraulique (11 %). Dernier indicateur, celui de l’emploi. L’éolien a représenté 28 266 emplois directs et indirects à fin 2022 en France, soit une hausse de 11 % par rapport à 2021.

  • ÉOLIEN EN MER – Nouveau centre logistique à Saint-Nazaire 13 octobre 2023

    Nantes Saint-Nazaire Port a été officiellement choisi pour accueillir le centre logistique du futur parc éolien en mer d’Yeu-Noirmoutier. Un accord a été signé entre Siemens Gamesa Renewable Energy, Nantes Saint-Nazaire Port et la société Éoliennes en Mer des îles d’Yeu et de Noirmoutier (EMYN) pour l’utilisation de 14,5 hectares de surfaces foncières entre mars 2024 et décembre 2025. Les infrastructures portuaires seront mises à contribution, notamment pour le transport des nacelles et des pales de 62 éoliennes depuis Le Havre et Brest. Le parc aura une puissance de près de 500 MW, alimentant 800 000 personnes par an, et représente un investissement de 2,5 milliards d’euros. Le chantier créera 1 600  emplois directs en France, dont une centaine dans le secteur portuaire.

  • ÉOLIEN – Gros contrat pour Vestas 5 octobre 2023

    Vestas a remporté une commande majeure en Pologne pour le projet Baltic Power Offshore Wind. La commande de 1 140 MW, passée par Baltic Power Sp. z o.o., implique la fourniture, l’installation et la mise en service de 76 éoliennes V236-15.0 MW. Vestas sera en charge de la maintenance des machines via un contrat de service. Le parc sera situé en mer Baltique, près de Zeba, à 23 kilomètres de la côte polonaise. La livraison des éoliennes commencera en 2025, avec une mise en service prévue en 2026, marquant une étape importante dans la transition énergétique de la Pologne, dont 66 % de l’électricité est encore produite par des centrales au charbon.

  • ÉOLIEN – Nouveau parc en mer du Nord 5 octobre 2023

    Le parc éolien en mer Hollandse Kust Zuid a été inauguré officiellement par le Roi des Pays-Bas, Willem-Alexander, en présence des dirigeants de Vattenfall, BASF et Allianz, les propriétaires du site. Ce parc, situé à une distance de 18 à 36 kilomètres de la côte néerlandaise et déployé entre Scheveningen et Zandvoort est l’un des plus grands au monde. Équipé de 139 turbines et d’une capacité totale de 1,5 GW, sa production représentera la consommation de 1,5 million de foyers néerlandais. La moitié de l’électricité produite sera livrée à BASF, ce qui permettra au groupe de réduire ses émissions en Europe. Lors de sa construction, le projet a également pris en compte la biodiversité avec la mise en place d’un double rideau de bulles pour atténuer le bruit sous-marin pendant le battage des monopieux et limiter l’impact sur les marsouins présents dans la zone. La structure des fondations a été pensée pour offrir un abri à la faune marine à l’intérieur des turbines grâce à des trous elliptiques. Des récifs artificiels ont aussi été ajoutés afin d’attirer un plus grand nombre de poissons, de crabes et de crustacés. Trois des turbines sont équipées de pales recyclables, facilitant le processus de recyclage et la réutilisation des matériaux en fin de vie.

  • ÉVÉNEMENT – Spécial Colloque national éolien 2023 5 octobre 2023

    Le Journal de l’Éolien est présent aujourd’hui au grand rendez-vous annuel de la filière (stand 99). L’équipe sera heureuse de vous y rencontrer. À cette occasion, un numéro spécial sera distribué gratuitement sur le salon. Vous le trouverez également disponible en téléchargement sur le blog du magazine.

SEPTEMBRE 2023

L’ESSENTIEL DE L’ÉOLIEN DU MOIS DE SEPTEMBRE

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  • ÉOLIEN FLOTTANT – Éolien flottant en Espagne 28 septembre 2023

    L’éolienne flottante DemoSath, située au large de Bilbao au Pays basque, a commencé à fournir de l’électricité au réseau espagnol le 18  septembre. Ce projet de démonstration, développé par le cabinet d’ingénierie espagnol Saitec Offshore, en collaboration avec RWE et la société japonaise Kansai Electric Power, a porté sur l’élaboration d’une éolienne flottante de 2 MW, capable de produire l’équivalent de la consommation annuelle en électricité d’environ 2 000 ménages. Située à moins de quatre kilomètres de la côte, la machine est installée dans la zone d’essais BiMEP connectée au réseau et accueillant aussi des installations fonctionnant à l’énergie houlomotrice. Le projet a pour objectif de recueillir des données sur le comportement de la technologie de flotteur SATH, une structure reposant sur deux flotteurs cylindriques horizontaux en béton développée par Saitec Offshore Technologies, et de surveiller les systèmes installés sur la plateforme afin de comprendre son interaction avec l’écosystème environnant. Des outils spécialisés pour l’identification de l’avifaune ont été installés ainsi que des systèmes de surveillance de la biodiversité marine de l’environnement local. « La plateforme unique (de DemoSATH) en béton et son amarrage à un seul point élargissent encore nos connaissances sur les concepts innovants d’éoliennes flottantes », a déclaré Sven Utermöhlen, PDG de RWE Offshore Wind.

  • ÉOLIEN – Parc éolien et mobilité électrique 28 septembre 2023

    Le 18 septembre l’entreprise spécialisée dans les projets d’énergies renouvelables couplés à la mobilité électrique VDN Group a inauguré son nouveau parc éolien. Situé sur les communes de Tupigny et Grand-Verly dans l’Aisne, dans les Hauts-de-France, le parc de la Voie Verte sera doté de six éoliennes de 3 MW chacune. Elles alimenteront en énergie renouvelable 18 000 riverains pour leur consommation domestique. L’entreprise a également mis à disposition des habitants une voiture électrique et une borne de recharge couplée au parc. VDN souhaite déployer cette mesure de couplage à tous ces projets de parc éoliens et solaires à venir. Selon l’entreprise, cette mesure permettra d’augmenter le maillage du territoire en bornes électriques et particulièrement en zone rurale. Les retombées fiscales sont conséquentes et vont permettre à la commune de développer différents projets, comme la rénovation de l’église et d’un pont, la création d’un estaminet avec quatre chambres d’hôtes. « Nous voulons redynamiser notre village pour que les habitants soient heureux d’y vivre, et attirer une nouvelle population », a déclaré M. Egret, maire de Tupigny.

  • ÉOLIEN – L’Unesco félicite la France 22 septembre 2023

    C’est une première en France, le parc éolien Centre Manche, situé au large du Cotentin en Normandie, a fait l’objet d’une étude spéciale sur les impacts potentiels du projet sur un bien inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco. Alors qu’elle prend fin, le gouvernement avait lancé cette étude afin de savoir si ce parc éolien pouvait être installé sans porter atteinte à la vue des tours observatoires de la Hougue et de Tatihou, qui font partie des fortifications de Vauban inscrites au patrimoine mondial de l’humanité. Ces études ont été réalisées en amont des études d’impact qui seront menées par les promoteurs du parc. Divisée en deux parties, l’étude a cherché dans un premier temps à déterminer les caractéristiques de la vue du site de Vauban. Des photomontages et une carte de sensibilité paysagère de la zone maritime autour des tours ont été réalisés. La seconde partie formule des recommandations sur la manière d’implanter le parc éolien dans la zone afin de limiter ou de contrôler les impacts visuels. Le gouvernement français a décidé de retenir pour le projet une zone située à plus de 32 km de la côte afin de limiter l’impact visuel des 83 éoliennes d’environ 260 mètres qui sont attendues. L’Unesco salue l’attention portée aux options de configuration du projet pour diminuer les impacts visuels du projet. Les enseignements tirés seront utilisés en France pour de futurs projets similaires.

  • ÉOLIEN – Éolien offshore : 13 millions d’euros en R&D 22 septembre 2023

    Pour accompagner l’accélération du développement de l’éolien offshore, France Énergies Marines a annoncé, le 12 septembre, un investissement de 13 millions d’euros dans le cadre d’un programme de recherche et d’innovation, dont 9 millions opérés directement par l’institut. « Le budget total des projets de R&D lancés cette année s’élève à 13  millions d’euros. Il est en progression de 30 % par rapport à 2022 », déclare Herveline Gaborieau, directrice générale de France Energies Marines. En juillet dernier, le conseil d’administration de l’institut a validé le lancement d’un programme de cinq projets de recherches. Réunissant 45 partenaires privés et publics, chaque étude porte sur une thématique cruciale de la filière. Le projet 2C Now cible les effets du changement climatique, Draccar-Nemo porte sur l’évaluation fine de la turbulence atmosphérique, Bamos permettra d’améliorer la conception et le suivi de l’utilisation d’ancrages hydrides pour les systèmes flottants, Opharm2 traite de la production d’hydrogène à partir d’éoliennes offshore, et enfin le projet Draccar-Mmermaid suivra en temps réel la mégafaune marine pour les parcs très éloignés des côtes. Le programme devrait commencer à l’automne 2023.

  • ÉOLIEN – RWE ajoute 22,8 MW dans l’Aisne 14 septembre 2023

    Le producteur d’énergie RWE a inauguré le 7 septembre dernier l’extension du parc éolien de l’Épine Marie-Madeleine. Situées dans l’Aisne dans les communes de Montigny-le-Franc, Tavaux-et-Pontséricourt et Agnicourt-et-Séchelles, sept éoliennes d’une puissance totale de 22,8 MW ont été ajoutées à celles déjà en place. Elles répondront aux besoins annuels en électricité d’environ 12 800 ménages pendant 30 ans, assure RWE. Sur les sept éoliennes, quatre atteignent 164,9 mètres en bout de pale et trois, 171,9 mètres. Ces différences s’expliquent notamment par la volonté paysagère de placer les nacelles à une hauteur similaire en compensant le relief des sols. RWE et son partenaire Energie d’Ici proposeront des réductions sur les factures d’électricité des foyers et petites entreprises des trois communes d’implantation du parc. L’entreprise a également mis en place des mesures compensatoires en rénovant les places des églises d’Agnicourt-et-Séchelles par exemple.

  • ÉOLIEN – Électricité éolienne pour hydrogène vert 14 septembre 2023

    Le 7  septembre dernier, le producteur d’hydrogène vert Lhyfe et VSB énergies nouvelles, filiale du producteur d’énergies renouvelables VSB ont annoncé la signature d’un contrat long terme de fourniture d’électricité renouvelable (CPPA). Lhyfe a lancé la construction d’un site de production d’hydrogène vert et renouvelable nommé « Lhyfe Bretagne ». Cette unité sera mise en service fin 2023 et devrait produire jusqu’à 2  tonnes d’hydrogène par jour. Elle sera alimentée en électricité par le parc éolien de Buléon exploité par VSB énergies nouvelles. Situé dans le Morbihan, il compte six éoliennes Vestas d’une puissance de 2,2 MW chacune pour un total de 13,2 MW. Ce contrat de fourniture d’électricité d’une durée de 16 ans permettra à Lhyfe de bénéficier de 100 % de l’électricité du parc pour produire de l’hydrogène. Ce dernier est destiné aux besoins locaux et servira à des usages liés à la mobilité et à des procédés industriels.

  • ÉOLIEN FLOTTANT – 88 MW d’éolien flottant en Norvège 8 septembre 2023

    Le prince héritier de Norvège a inauguré le 23 août dernier le parc éolien flottant Hywind Tampen. Situé en mer du Nord, il fournira de l’électricité aux champs pétroliers et gaziers Snorre et Gullfaks de l’énergéticien Equinor, qui a également développé le parc. Ce dernier se compose de onze éoliennes flottantes et est doté d’une capacité de 88  MW. Il devrait couvrir environ 35 % des besoins annuels en électricité des cinq plateformes Snorre et Gullfaks. La mise en œuvre du projet a duré cinq ans. Son coût, estimé au départ à 434 millions d’euros, s’élève finalement à environ 642 millions d’euros. En cause, le COVID-19  et ses multiples impacts qui pourraient en partie être compensés par l’augmentation du prix du gaz et de la taxe CO2. Le cabinet d’investissement Enova a soutenu le projet à hauteur de 200 millions d’euros et le fonds NoX à hauteur de 49 millions d’euros. « Hywind Tampen devrait réduire les émissions de CO2 de 200 000 tonnes par an provenant des principaux producteurs de pétrole et de gaz de la mer du Nord », a déclaré Kjetil Hove, vice-président exécutif pour le plateau continental norvégien chez Equinor.

  • ÉOLIEN – État des lieux de l’éolien en France 8 septembre 2023

    Le ministère de la Transition énergétique a publié en août dernier son  « tableau de bord » du secteur éolien en France concernant le premier semestre 2023. La puissance raccordée au cours des six premiers mois de l’année s’élève à 588 MW pour l’éolien terrestre, soit un net recul par rapport au premier semestre 2022 (660 MW). La puissance éolienne en mer a pour sa part atteint 496 MW, contre 480 MW sur la même période l’an dernier, grâce au parc de Saint-Brieuc qui a vu ses premières éoliennes raccordées même s’il n’est pas encore entré en service. Avec ces 1 084  MW supplémentaires, le parc éolien français a ainsi atteint au 30 juin une puissance cumulée de 22,5 GW, dont 21,6 GW d’éolien terrestre et 1  GW d’éolien en mer. L’objectif de 26,5 GW fixé par la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) pour fin 2023 paraît par conséquent bel et bien hors d’atteinte. La production d’électricité éolienne s’est élevée à 28,4 TWh au cours du premier semestre, et l’éolien en mer y contribue à hauteur de 0,8 TWh. 10,8 % de la consommation électrique française était d’origine éolienne au 30 juin 2023. La production a augmenté de 48 % par rapport au premier semestre 2022 avec la mise en service du parc de Saint-Nazaire fin 2022.

JUILLET 2023

L’ESSENTIEL DE L’ÉOLIEN DU MOIS DE JUILLET

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  • ÉOLIEN EN MER – Parc de Dunkerque : la requête de la Belgique rejetée par le Conseil d’État 27 juillet 2023

    Le 10 juillet dernier, le Conseil d’État a rejeté la requête de l’État Belge qui demandait l’annulation du projet de parc éolien offshore de Dunkerque. La Belgique, la Région de Flandre, la commune de la Panne et le port d’Ostende ont déposé, en juillet 2021, une requête devant le tribunal administratif de Lille pour obtenir l’annulation du projet. En cause, un manque de concertation autour de l’emplacement du parc. Le pays voisin estime que ce dernier se trouve dans l’espace aérien contrôlé par la Belgique, ce qui est préoccupant pour la sécurité du trafic au départ et à destination de la base militaire de Coxyde. Aussi, l’implantation complique, selon la Belgique, d’éventuelles opérations de sauvetage dans cette zone et bloque des routes maritimes historiques entre le Royaume-Uni et le port d’Ostende. La concertation post-débat public du projet est toujours en cours. L’enquête publique devrait avoir lieu dans le courant de l’année 2023. Mais à l’heure actuelle, les 46 éoliennes, d’une capacité totale de 600  MW, situées en limite des eaux territoriales, devraient voir le jour en 2027.

  • ÉOLIEN FLOTTANT – Première éolienne flottante pour Provence Grand Large 27 juillet 2023

    Le 25 juillet dernier, EDF Renouvelables a annoncé que la première éolienne en mer flottante du projet Provence Grand Large vient d’être assemblée. Le parc est installé à 17 kilomètres au large de Fos-sur-Mer, en Région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Il compte trois éoliennes d’une puissance totale de 25 MW et produit l’équivalent de la consommation électrique annuelle de 45 000  habitants. Les machines prennent place sur des flotteurs « à lignes d’ancrage tendues  » mesurant 45 mètres de haut et 80 mètres de large. Ces derniers sont posés sur une zone de 100 mètres de profondeur. Ils ont été développés et assemblés, sur le site d’Eiffage Métal dans le port de Marseille-Fos, par le sous-traitant de l’industrie énergétique, SBM Offshore et le groupe IFPEN. EDF Renouvelables développe ce projet pilote depuis plus de 10 ans et le parc devrait être mis en service début 2024.

  • ÉOLIEN – CPPA entre la SNCF et CNR 20 juillet 2023

    Le 10 juillet dernier, SNCF Energie, filiale de SNCF Voyageurs, et CNR (Compagnie nationale du Rhône) ont signé un contrat d’achat direct d’électricité, d’une durée de 25 ans, pour de l’énergie éolienne. CNR, via sa filiale Vensolair, prévoit de construire deux parcs éoliens et fournir 88 GWh par an à SNCF Energie, soit la consommation électrique annuelle du RER D en Île-de-France. Situés dans les départements de la Haute-Vienne et d’Eure-et-Loir, ces deux parcs, totaliseront douze éoliennes pour une puissance installée de 36 mégawatts (MW). Ce contrat permettra à SNCF Voyageurs d’éviter l’émission de 4 000 tonnes de CO2  chaque année. Vensolair prévoit de débuter leur construction dès cet automne. SNCF Energie dirige le programme « corporate PPA » et a pour objectif de produire, à partir de 2027, plus de 560 GWh par an issus de centrales photovoltaïques et de parcs éoliens. L’entreprise espère disposer de 1 100 GWh d’électricité d’origine renouvelable issue de CPPA à partir de 2028, soit 20 % de ses besoins électriques pour la traction de ses trains. Pour développer et installer les énergies renouvelables sur ses réserves foncières, le groupe SNCF a annoncé, le 6 juillet dernier, le lancement de sa filiale SNCF Renouvelables.

  • ÉOLIEN – Allemagne : enchères négatives pour l’offshore 20 juillet 2023

    L’Agence fédérale allemande des réseaux a livré le 12 juillet les résultats d’un appel d’offres portant sur 7 GW de projets éoliens en mer, pour lequel elle avait reçu plusieurs offres ne réclamant aucune subvention. La loi allemande prévoit dans ce cas un « appel d’offre dynamique » ou  « enchères négatives », sous forme de formulaire en ligne. Les entreprises intéressées doivent donner le prix qu’elles sont prêtes à verser pour obtenir le droit d’exploiter la zone. La mieux disante remporte l’appel d’offre. Ici, BP a remporté deux zones de 2 GW chacune en mer du Nord, tandis que TotalEnergies a décroché une zone de 2 GW en mer du Nord et une autre de 1 GW dans la Baltique. Les quatre projets doivent entrer en service en 2030. Les lauréats verseront au total à l’État allemand 12,6 milliards d’euros. Sur cette somme, 90 % serviront à financer les coûts de raccordement, 5 % à la préservation de l’environnement marin et 5 % à la promotion de la pêche responsable.

  • ÉOLIEN FLOTTANT – Accord financier pour l’éolien flottant 13 juillet 2023

    Le constructeur de parcs éoliens en mer flottants BW Ideol et Ademe Investissement, outil public français de financement de projets dans les secteurs de la transition énergétique et écologique, ont conclu un accord, le 5 juillet dernier, pour le développement de projets éoliens flottants. Une société a été créée, BW Ideol Projects Company SAS, dans laquelle, BW Ideol transférera son portefeuille de projets de développement et l’Ademe Investissement apportera 17,85 millions d’euros dans le cadre d’un premier accord financier prévu en septembre 2023. Les injections de capitaux ultérieures se feront sur la base d’appels à financement de projets avec un cofinancement à parts égales entre BW Ideol et l’Ademe Investissement à hauteur de 40 millions d’euros chacun investi au total.

  • ÉOLIEN – 31 GWh dans la Vienne 13 juillet 2023

    Le 6 juillet dernier, l’énergéticien français Valorem a inauguré le parc éolien de Saint-Secondin situé dans le département de la Vienne. Le parc compte quatre éoliennes et prolonge celui d’Usson-Bouresse où dix éoliennes sont déjà en service. Deux-cents habitants ont pris part au financement participatif, lancé en 2018, qui a réuni 150 000 euros. Le parc produira 31 GWh d’électricité par an, l’équivalent de 60 % de la consommation électrique des habitants de la communauté de communes de Vienne et Gartempe. La région a adopté, en 2019, le SRADDET (schéma Régional d’Aménagement de Développement Durable et d’Égalité des Territoires), pour développer les projets d’énergies renouvelables. L’objectif visé par celui-ci est de porter la production éolienne à plus de 17 000 GWh à l’horizon 2050, pour 2 880 GWh aujourd’hui.

  • ÉOLIEN EN MER – Navire autonome pour études en mer 6 juillet 2023

    L’énergéticien danois Ørsted a conçu et développé le premier navire de surface sans équipage (USV) de mesures océanographiques. Envoyé seul en mer, l’USV collecte de grandes quantités de données sur, entre autres, les conditions de vent, l’état des fonds marins et les mesures biologiques et écologiques. Il permet de réduire les incertitudes liées à la production annuelle d’énergie des futurs parcs éoliens offshore. Il est conçu pour fonctionner dans des conditions extrêmes pendant 1 an avec un système de navigation intégré et peut être contrôlé à distance selon les besoins. Il diminue les coûts de campagne de mesure en mer et « améliore la sécurité en supprimant le risque pour les techniciens offshore, réduit considérablement les émissions globales de carbone et augmente la fenêtre opérationnelle car il peut fonctionner en toute sécurité dans des conditions d’état de mer élevé », explique Frederik Søndergaard Hansen, directeur de programme et co-inventeur du concept USV. Ørsted a déjà commencé sa production en série basée sur son prototype « Hugin USV » et a élargi ses capacités opérationnelles pour inclure les opérations en eaux profondes.

  • ÉOLIEN – 12 MW dans le Cher pour Boralex 6 juillet 2023

    Le 3 juillet dernier, l’énergéticien Boralex a annoncé la mise en service du parc de Préveranges, situé sur la commune éponyme et sur celle de Saint-Saturnin dans le département du Cher. Constitué de 4 éoliennes Nordex N117 d’une puissance de 3 MW chacune, le parc produira 22,5 GWh d’énergie chaque année, l’équivalent des besoins annuels en électricité d’environ 11 000  habitants. « Construit en l’espace de 10 mois, le parc éolien de Préveranges (…) est le deuxième de Boralex à voir le jour en 2023 », déclare Nicolas Wolff, premier vice-président et directeur général Europe chez Boralex. L’entreprise d’origine québécoise compte désormais six parcs en opération en région Centre-Val de Loire, et porte sa puissance installée en France à 1 210 MW pour une puissance mondiale de 3 029 MW. Elle ambitionne, avec son « Plan stratégique 2025 », 4,4 GW de puissance installée dans le monde pour 2025.

  • ÉOLIEN EN MER – Première éolienne posée à Fécamp 6 juillet 2023

    La première éolienne du parc en mer de Fécamp a été posée, ont annoncé, le 4 juillet dernier, EDF Renouvelables, EIH S.à.r.l (détenue par Enbridge Inc. et CPP investments) et Skyborn. Les 71 éoliennes prévues, d’une puissance de 7 MW chacune, se situeront à une distance variant entre 13 et 24 kilomètres des côtes normandes. D’une capacité totale de près de 500 MW, le parc fournira en électricité l’équivalent de la consommation annuelle de 770 000  personnes, soit environ 60 % de la population du département de la Seine-Maritime. Durant les trois ans de chantier, le parc a mobilisé 2 000 personnes dans la région Normandie pour la fabrication des pales, des nacelles et des fondations gravitaires, et plus de 450 à Saint-Nazaire pour la construction de la sous-station électrique. Le parc devrait être mis en service au cours de l’hiver 2023-2024.

JUIN 2023

L’ESSENTIEL DE L’ÉOLIEN DU MOIS DE JUIN

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  • ÉOLIEN EN MER – Un deuxième parc flottant en Méditerranée 30 juin 2023

    Une troisième zone a été confirmée par le gouvernement pour l’installation de projets d’éolien en mer. Après les zones au large du sud de la Bretagne et de la Narbonnaise, en Occitanie, la Méditerranée accueillera un second parc éolien flottant, situé au large du golfe de Fos, à plus de 22 km de la côte. Composée de 10 à 20 éoliennes, la puissance de cette installation atteindrait les 250 MW et il est déjà prévu de lui ajouter une extension de 500 MW à l’avenir. La localisation précise de ce parc sera connue dans les mois prochains, à l’occasion de la rédaction du cahier des charges à destination des candidats présélectionnés pour l’appel d’offres. Le lauréat de ce projet sera choisi par le gouvernement au printemps 2024, pour une mise en service envisagée en 2031. Le parc et son extension permettront de produire l’équivalent de l’électricité nécessaire aux besoins d’environ 1,4  million d’habitants, soit près de 9% de la consommation électrique totale de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Il est attendu du futur développeur qu’il prenne des mesures effectives pour minimiser l’impact de son projet sur la biodiversité.

  • ÉOLIEN EN MER – Nouveau contrat pour les Chantiers de l’Atlantique 30 juin 2023

    Le 19 juin dernier, à Saint-Nazaire, RWE a sélectionné Atlantique Offshore Energy, l’unité commerciale de « Chantiers de l’Atlantique » dédiée aux énergies marines, comme fournisseur officiel. L’entreprise est chargée de concevoir, fabriquer et mettre en service les deux sous-stations électriques offshore du parc éolien Nordseecluster A, de RWE, qui sera construit en Allemagne, dans la mer du Nord. D’une puissance totale de 660 MW (435 MW et 225 MW), les deux stations seront installées en 2026. Elles collecteront, transformeront et injecteront sur le réseau électrique allemand l’électricité produite par les éoliennes, tout en permettant le contrôle à distance du parc éolien en mer, via la station HVDC BorWin 6. C’est le contrat le plus important d’Atlantique Offshore Energy, qui s’ajoute aux trois sous-stations déjà commandées représentant 2 GW d’électricité décarbonée à connecter au réseau électrique européen. « Cette signature est une excellente nouvelle pour nos équipes en nous donnant de la visibilité jusqu’à 2026. Nous continuerons les recrutements en cours (près de 100 postes ouverts cette année) et renforcerons nos partenariats avec les acteurs locaux », indique Frédéric Grizaud, directeur d’Atlantique Offshore Energy.

  • ÉOLIEN EN MER – Partenariat pour la protection des dauphins 23 juin 2023

    En avril 2023, l’énergéticien suédois Vattenfall a réalisé une étude sur l’impact du bruit de la construction de son futur parc éolien offshore, Vesterhav Nord situé au Danemark, sur les dauphins. L’entreprise a partagé les résultats de cette étude le 8 juin dernier, lors de la journée internationale de l’océan. L’origine de cette étude est la découverte faite, en 2020, par le photographe Lars Mikkelsenen d’un groupe de sept dauphins à proximité du futur parc Vesterhav Nord. Soucieux de l’impact sonore des travaux sur les dauphins, il a pris contact avec l’entreprise danoise. Un partenariat a été conclu entre les deux acteurs ainsi que l’université du Danemark pour évaluer le bruit des travaux dans la zone. Lors du chantier, Vattenfall a mis en place différents moyens pour réduire la pollution sonore. Un écran physique a été déployé autour du pieu pour absorber le bruit, et le battage des pieux a commencé à force réduite afin de laisser le temps aux mammifères marins de s’éloigner de la zone de travaux. Après différentes analyses faites en phase de construction, les résultats indiquent que les dauphins sont toujours là et qu’ils ne semblent avoir changé de comportement ni pendant ni après la construction. Au contraire, grâce à l’effet récif qui fait revenir les poissons dans les zones où la pêche au chalut est interdite, les dauphins pourraient même trouver avantage à rester dans le voisinage de ce parc.

  • ÉOLIEN EN MER – Danemark : pales recyclables pour un parc en mer 23 juin 2023

    L’énergéticien allemand, RWE a annoncé, le 14 juin dernier, l’installation de pales recyclables sur les rotors de 40 des 72 éoliennes (SG 14-236 DD) du parc Thor, située en mer du Nord près des côtes danoises. L’entreprise avait déjà annoncé, en avril dernier, l’installation de mâts en acier « GreenerTower », plus écologique, de l’entreprise Siemens Gamesa pour équiper ce même parc. L’entreprise allemande réitère sa confiance en munissant plus de la moitié des éoliennes de pales recyclables provenant du même fabricant. Grâce à un nouveau type de résine, les matériaux composites des pales peuvent être séparés en fin de vie et réutilisés dans d’autres applications, l’industrie automobile par exemple. L’installation en mer est prévue pour 2026 et le parc entrera en production, au plus tard, fin 2027. Avec une capacité de 1 000 MW, le parc éolien sera capable de produire suffisamment d’électricité pour alimenter l’équivalent de plus d’un million de foyers, soit un foyer danois sur trois.

  • DÉDICACE – Cédric Philibert en dédicace au salon Seanergy 16 juin 2023

    Cédric Philibert, spécialiste de l’énergie et du climat, dédicacera son essai intitulé Éoliennes, pourquoi tant de haine ? sur le stand d’Observ’ER (F59) lors du salon Seanergy le mercredi 21 juin de 13h à 14h. Dans cet ouvrage, l’auteur s’attaque aux idées reçues et démontre l’absolue nécessité de l’éolien aujourd’hui pour mener à bien la transition énergétique. Le livre apporte des réponses documentées à tous les pseudo-arguments ressassés par la mouvance anti-éolienne en France.

  • ÉOLIEN EN MER – Ørsted émet des obligations bleues 16 juin 2023

    Lors de la journée mondiale de l’océan, le 8 juin dernier, le producteur d’énergies renouvelables danois, Ørsted, a annoncé émettre une obligation bleue à hauteur de 100  millions d’euros à un taux fixe de 3,6 % pendant 5 ans. Les obligations bleues prennent la forme de placements privés orientés vers des projets océaniques qui ont des retombées positives sur l’environnement, l’économie et le climat. Elles financeront des initiatives de protection de la biodiversité en mer et dans le transport maritime durable. « Pour financer ces solutions océaniques à grande échelle et atteindre les objectifs fixés par l’ODD 14 [objectif de développement durable des Nations unis pour préserver les océans, ndlr], nous devons accroître le financement de l’économie océanique durable. Les obligations bleues (…) sont des outils importants pour fournir un financement crucial aux projets », estime Sanda Ojiambo, sous-secrétaire général des Nations unies et directrice générale du Pacte mondial des Nations unies. L’entreprise s’est fixée pour ambition de produire un impact net positif sur la biodiversité pour tous les nouveaux projets à partir de 2030.

  • ÉOLIEN EN MER – De l’hydrogène éolien dans la péninsule ibérique 16 juin 2023

    Le 12 juin dernier, Capital Energy, producteur et distributeur espagnol d’énergie renouvelable et Lhyfe, producteur et fournisseur d’hydrogène vert, ont signé un accord pour le développement commun de projets de centrales hydrogènes offshore renouvelables. Situé près des côtes espagnoles et portugaises, le projet prendra forme sur des sites où Capital Energy développe actuellement des parcs éoliens offshore, ce qui favorisera une interconnexion. « Nous avons l’intention d’utiliser une partie de l’énergie produite par nos parcs éoliens en mer pour produire de l’hydrogène », explique Pablo Alcón, directeur offshore de Capital Energy. L’entreprise vise une capacité de production d’hydrogène vert de 200 MW à l’horizon 2026 et 3 GW en 2030.

  • ÉOLIEN – Repowering en Centre-Val de Loire 9 juin 2023

    Trois parcs éoliens ont été inaugurés par Boralex, le 26 mai dernier à Louville-la-Chenard en Centre-Val de Loire. Les 12 éoliennes des deux parcs de Remise de Reclainville et Evits et Josaphat avaient été mises en service en 2006. Leurs turbines ont été remplacées par douze nouveaux aérogénérateurs plus performants d’une puissance de 3 MW chacun. S’ajoute à cela, l’extension du parc de Bois des fontaines avec 7 nouvelles éoliennes, portant sa puissance à 53  MW. La triple installation produit annuellement plus de 138 GWh, ce qui correspond à la consommation annuelle d’environ 63 000 personnes et l’équivalent de 60 % des besoins en électricité des villes de Chartres ou d’Orléans. Ce renouvellement des parcs et l’extension du troisième permettent au village et à la communauté de communes de recevoir des fonds de l’imposition forfaitaire sur les entreprises de réseaux (l’IFER).

  • ÉOLIEN – Nouveaux parcs en France : un bon début d’année 9 juin 2023

    Le département statistique du ministère de l’Environnement a publié en mai dernier son « tableau de bord » du secteur éolien en France au cours du premier trimestre 2023. En termes d’éolien terrestre, la France affiche son meilleur démarrage avec 367 MW nouvellement installés depuis le début de l’année, sur un total en service de 21 038 MW. L’éolien en mer poursuit son déploiement, et double au premier trimestre 2023 sa puissance avec un total de 976 MW, grâce au parc éolien en mer en cours de construction à Saint-Brieuc. Malgré un début d’année prometteur, l’objectif de 24,1 GW pour l’éolien terrestre et 2,4 GW pour l’éolien en mer fixé par la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) à fin 2023 paraît toutefois compliqué à tenir. Pour le terrestre, le nombre de projets entrés en file d’attente au 31 mars 2023 est de 11 GW, dont 2,2 GW correspondent à des projets avec une convention de raccordement signée. Pour l’éolien en mer, 2,6 GW sont entrés en file d’attente dont 2 GW avec une convention de raccordement signée. La diversité géographique des parcs éoliens reste faible au premier trimestre. La région Haut-de-France a connu le plus d’installations terrestres et la plus grande puissance raccordée en 2023  avec 143 MW. La Bourgogne-Franche-Comté connaît la deuxième plus grande puissance raccordée au premier trimestre 2023, avec 81 MW. La région Grand-Est, deuxième région pour l’éolien terrestre en puissance cumulée, a connu une faible croissance en ce début d’année, avec seulement 13 MW raccordés.

  • ÉOLIEN – Référendum pour un nouveau parc en Normandie 1 juin 2023

    Le mardi 23 mai, le parc éolien du Moulin de la Houssaye a été inauguré à La Houssaye-Béranger, en Seine-Maritime. Sept éoliennes Vestas d’une puissance unitaire de 2,2 MW, soit 15,4 MW au total, y sont en service depuis octobre dernier. À l’initiative de l’entreprise Vensolair, le projet a débuté en 2013 sur le territoire de La Houssaye-Béranger et de Fresnay-le-Long. Au terme de multiples discussions entre les élus locaux et l’entreprise, la décision a été de laisser le choix aux habitants en optant pour un référendum local. La majorité des habitants a répondu positivement à ce projet, dont la construction a débuté en 2021. Le territoire possède une plaine agricole favorable aux vents donc idéal pour la construction de ce parc éolien. La production annuelle estimée équivaut à la consommation de 9 600 foyers sur la base de la moyenne française, chauffage compris, soit environ 21 000 personnes. Cette production d’électricité propre et durable permet d’éviter 2 100 tonnes de CO2 par an, correspondant aux émissions d’environ 19 millions de km parcourus en voiture.

  • ÉOLIEN – L’Ukraine met en service 114 MW 1 juin 2023

    L’énergéticien ukrainien, DTEK, a annoncé le 22 mai dernier la mise en service du parc éolien de Tyligulska de 114 MW, dans la région de Mykolaïv située dans le sud du pays, à 100 km de la ligne de front. Ce parc, qui constitue la phase 1 d’un projet plus vaste, est équipé de 19  éoliennes EnVentus Vestas de 6 MW. Il couvrira l’équivalent des besoins annuels de 200 000 foyers. Débutée en 2021, la construction s’est arrêtée au début de la guerre pour reprendre en 2022 avec une équipe entièrement ukrainienne. La phase 2 prévoit d’ajouter 64 turbines pour porter la capacité totale à 500 MW. 200 millions d’euros ont été investis par DTEK dans ce projet. « L’entreprise continuera à contribuer à la mise en œuvre de la stratégie ukrainienne visant à construire 30 GW de capacité d’énergie renouvelable d’ici 2030. Avec des projets comme celui de Tyligulska, nous pouvons reconstruire une Ukraine plus verte et plus propre et devenir un partenaire clé du futur énergétique de l’Europe. En développant des infrastructures décentralisées plutôt que centralisées, nous créons un approvisionnement énergétique plus stable et plus résilient », déclare Maxime Timchenko, PDG de DTEK.

MAI 2023

L’ESSENTIEL DE L’ÉOLIEN DU MOIS DE MAI

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  • ÉOLIEN EN MER – Protocole d’accord pour des éoliennes flottantes SeaTwirl 25 mai 2023

    Le Suédois SeaTwirl, concepteur d’éoliennes flottantes à axe vertical, et le développeur éolien norvégien Kontiki Winds annoncent la signature d’un protocole d’accord pour conquérir de nouveaux marchés. Les deux entités souhaitent implanter les éoliennes SeaTwirl à proximité de plateformes gazières et pétrolières en mer afin de les fournir en électricité. Les applications en micro-réseaux sont aussi un axe de développement, ainsi que l’alimentation électrique de fermes piscicoles, d’usines de dessalement d’eau de mer et d’autres projets à petite échelle, qui sont actuellement alimentés par des combustibles fossiles. Les éoliennes SeaTwirl reposent sur une fondation flottante de type  « spar », en forme de crayon. Pour l’instant, elles n’existent qu’au stade de prototype. Un démonstrateur de 1 MW doit être mis à l’eau en 2023.

  • ÉOLIEN FLOTTANT – Provence Grand Large : mise à l’eau du premier flotteur 25 mai 2023

    EDF Renouvelables et ses partenaires, Enbridge Éolien France et Cap Investments, annoncent la mise à l’eau du premier flotteur du parc éolien Provence Grand Large. Amarré au quai Graveleau du port de Marseille-Fos, le flotteur mesure 45 mètres de haut et 80 mètres de large. La même opération sera reproduite sur les deux autres flotteurs à quelques semaines d’intervalle. Courant juin, les éoliennes seront placées sur les flotteurs par Siemens Gamesa Renewable Energy, qui assure la construction et l’installation des turbines. Le système d’attache des flotteurs est dit « à lignes d’ancrage tendues », une innovation technologique, inspirée des plateformes pétrolières, qui peut être déployée dans des zones à fortes profondeurs et permet une grande stabilité. Installées à 17 kilomètres des côtes, les trois éoliennes en mer flottantes de 8,4 MW chacune, soit 25,2 MW au total, produiront l’équivalent de la consommation électrique annuelle de 45 000 habitants. Leur mise en service est prévue début 2024.

  • ÉOLIEN EN MER – Californie, le port de Long Beach prépare l’offshore 17 mai 2023

    Le port de Long Beach en Californie (États-Unis) vient de présenter Pier Wind, un projet portant sur la réalisation d’une infrastructure tout spécialement destinée à la fabrication et l’assemblage d’éoliennes offshore. Une fois en service, ce serait alors la plus grande installation de tous les ports maritimes américains spécialement conçue pour accueillir l’assemblage d’éoliennes en mer qui pourront aller jusqu’à des tailles de 330 mètres de hauteur. Pier Wind s’étendra sur plus de 160 hectares dans une zone située dans le district du port pour un investissement évalué à 4,31 milliards d’euros. Le chantier devrait débuter en janvier 2027 pour sa première tranche avec une mise en service prévue début 2031. Les deux tranches suivantes devraient s’échelonner jusqu’à 2035. Cette infrastructure jouera un rôle important dans la transition énergétique californienne qui vise un parc éolien en mer de 25 gigawatts d’ici 2045.

  • Éolien en mer – PREMIÈRE ÉOLIENNE INSTALLÉE À SAINT-BRIEUC 17 mai 2023

    Ailes Marines, filiale du groupe Iberdrola a annoncé le 12 mai dernier, l’installation de la première éolienne du parc éolien en mer de la baie de Saint-Brieuc. Les travaux ont été réalisés par Siemens Gamesa Renewable Energy appuyés par le navire auto-élévateur (« jack up ») Brave Tern de la société norvégienne Fred Olsen windcarrier. Les éoliennes du parc de Saint-Brieuc sont fabriquées sur le site industriel de Siemens Gamesa Renewable Energy, situé sur le port du Havre (Seine-Maritime). Sur ce site dédié, environ 900 emplois sont mobilisés pour leur construction et leur assemblage. Le parc éolien de Saint-Brieuc en chiffres : 75 km² de superficie, 62 éoliennes Siemens Gamesa SG 8.0-167 DD de 8 MW, 496 MW de puissance installée et 1 820 GWh/an de production, soit la consommation annuelle en électricité de 835 000 habitants (chauffage compris). La mise en service progressive du site se fera à partir de fin 2023.

  • ÉOLIEN EN MER – Innovation pour réduire l’érosion des sols marins 11 mai 2023

    La société écossaise Balmoral, spécialisée dans le secteur de l’éolien en mer, vient de lancer un nouveau dispositif de protection contre l’affouillement des fondations fixes des éoliennes, c’est-à-dire l’érosion des fonds marins autour des fondations des éoliennes. L’affouillement est l’un des risques particulièrement surveillés sur les sites de l’éolien offshore posé car il peut provoquer une instabilité des turbines et endommager les raccordements électriques. Baptisée HexDefence, la technologie proposée par Balmoral repose sur l’application autour de la structure des fondations d’un habillage d’un matériau composite fabriqué à partir de roche, de béton ou d’un tissu géotextile spécialement conçu à cet effet. Cette innovation réduit l’érosion des sédiments tout en évitant de déverser des amas de roche autour des fondations pour les consolider. Elle offre ainsi une technologie moins invasive pour l’environnement marin du site. Balmoral précise que la technologie HexDefence, facile à transporter sur les sites en mer, ne nécessite pas d’équipement spécifique pour être acheminée sur les chantiers. Le revêtement est pour sa part enfilé jusqu’à la base des fondations.

  • ÉOLIEN – Repowering en Allemagne : 16 éoliennes en remplacent 50 11 mai 2023

    Le groupe VSB, spécialiste du solaire et de l’éolien, annonce le démarrage des travaux du projet Elster Repowering situé dans le Land du Saxe-Anhalt, en Allemagne. Après plusieurs années de planification et le démantèlement de 50 anciennes turbines, les travaux de construction du nouveau parc vont commencer. Les 50 éoliennes démantelées vont être remplacées par seulement 16  éoliennes modernes de 6,6 MW chacune, en utilisant moins des deux tiers de la surface d’origine et avec un rendement multiplié par six. Le parc éolien Elster Repowering aura une capacité de 105,6 MW et produira environ 235 GWh par an, soit suffisamment pour alimenter 67 000 foyers de trois personnes en énergie renouvelable. Les premières éoliennes devraient être installées au premier trimestre 2024 et le parc éolien repoweré devrait être opérationnel d’ici fin 2024.

AVRIL 2023

L’ESSENTIEL DE L’ÉOLIEN DU MOIS DE AVRIL

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  • ÉOLIEN – Mâts d’éoliennes en « acier vert » 27 avril 2023

    Le 21 avril dernier, Siemens Gamesa a présenté la GreenerTower, un mât d’éolienne fabriqué à partir d’acier dit « écologique ». Pour produire cet acier qui émet, d’après l’entreprise, 63 % de gaz à effet de serre en moins, le fabricant allemand Salzgitter AG utilise notamment des fours à arcs électriques alimentés en électricité verte ainsi que davantage de ferrailles. Les mâts représentent environ un tiers des émissions liées aux éoliennes. Si l’entreprise remplaçait toutes ses éoliennes par des machines comprenant la GreenerTower, le volume d’émissions économisé serait équivalent à celui de 466 000 voitures retirées de la circulation pour une année. La production des mâts GreenerTower émet un maximum de 0,7 tonne de CO2 par tonne d’acier, contre 1,9 tCO2 par tonne d’acier standard. L’énergéticien RWE a déjà passé commande de ces mâts  « verts ». Ils devront en effet équiper le projet de parc Thor en mer du Nord, situé au Danemark. D’une puissance de 1 000 MW, ce dernier comportera 72 turbines de 14 MW chacune, dont 36 érigées sur les mâts en acier bas carbone. Le parc doit entrer en service en 2026. D’après Sven Utermöhlen, directeur de RWE Offshore : « L’éolien offshore a déjà l’une des empreintes carbones les plus faibles parmi les technologies de production d’électricité. […] En ce moment, nous testons sous conditions réelles les premières pales recyclables de Siemens Gamesa. » Les tours GreenerTower seront disponibles pour les parcs terrestres et en mer devant être construits à partir de 2024.

  • ÉOLIEN EN MER – Éolien français : création de France Offshore Renewables 27 avril 2023

    Le collectif de la Région Bretagne, Bretagne Ocean Power, dédié aux énergies marines renouvelables, et cinq clusters français spécialistes de l’éolien en mer, annoncent dans le cadre du salon WindEurope, qui a lieu à Copenhague du 25 au 27 avril, la création de France Offshore Renewables, le regroupement de ces clusters sous une bannière commune. Ces regroupements d’entreprises concernent la Bretagne (Bretagne Ocean Power), les Pays de la Loire (Neopolia), la Normandie (Normandie Maritime), la Nouvelle-Aquitaine (Aquitaine Blue Energies), l’Occitanie (Wind’Occ) et la Région Sud (Sudeole). Cette alliance formera un réseau de plus de 500 entreprises de la chaîne d’approvisionnement française dont l’objectif est d’offrir aux donneurs d’ordres internationaux un accès facilité aux entreprises françaises de la filière de l’éolien en mer.  Positionnées sur l’ensemble de la chaîne de valeur, elles peuvent répondre aux enjeux industriels des développeurs, adossées notamment aux infrastructures portuaires dédiées aux projets offshores.

  • ÉOLIEN EN MER – Éolien flottant : 2 GW au large du Portugal et de l’Espagne 20 avril 2023

    IberBlue Wind, développeur éolien sur le marché ibérique, vient d’annoncer deux projets situés le long de la côte nord atlantique, à la frontière entre l’Espagne et le Portugal. Les futurs parcs éoliens flottants de Juan Sebastián Elcano (522 MW) et de Creoula (1 440 MW) seront localisés au large des côtes de Pontevedra (Espagne) et Viana do Castelo (Portugal). À eux deux, ils couvriront une superficie totale de 530 km² pour une capacité installée de 1,96 GW. Au total, les deux sites exploiteront 109  turbines de 18 MW chacune, qui auront la capacité de fournir de l’électricité à plus d’un million de foyers. Les noms Juan Sebastián Elcano et Creoula ont été choisis en hommage à deux navires-écoles historiques qui faisaient partie des marines espagnole et portugaise. L’investissement global nécessaire à la construction et à la maintenance des deux projets avoisinera les 4 milliards d’euros et générera plus de 5 000 emplois. IberBlue Wind projette que la synergie issue de la collaboration des deux pays sur ce projet transfrontalier devrait permettre de réduire les coûts de développement de 32 %. La date de mise en service de ces deux parcs n’a pas été précisée.

  • ÉOLIEN – L’État autorise le débridage pour produire plus 20 avril 2023

    Dans le contexte de défaillance du parc nucléaire français et de pénurie de production d’électricité, le gouvernement cherche différents moyens pour augmenter la production des installations disponibles, dont les parcs éoliens. Le ministère de la Transition énergétique a ainsi publié le 3  avril dernier un arrêté relatif à l’augmentation de la puissance des installations éoliennes. Il autorise les producteurs éoliens bénéficiant d’un contrat de complément de rémunération (dans les conditions prévues par l’arrêté du 6 mai 2017) à débrider leurs installations (pour des parcs de six éoliennes maximum). Ils pourront ainsi produire au-delà de la puissance plafond de 3 MW par machine, dans la limite d’une augmentation de 1 MW par installation, et ce, jusqu’au 31 décembre 2023. Ce débridage exclut une augmentation de puissance par l’installation de nouvelles turbines pour remplacer les anciennes. Afin de bénéficier de ce décret, le producteur doit notifier sa volonté de débridage avant le 31 octobre 2023. Cette décision vise à réquisitionner rapidement des moyens de production supplémentaires dans le contexte de crise énergétique suite au feu vert de la Commission Européenne en décembre 2022.

  • ÉOLIEN – L’éolien dans le monde en 2022 13 avril 2023

    L’association mondiale de l’éolien, la World Wind Energy Association (WWEA), a publié en mars 2023 son rapport annuel 2022. D’après lui, le nombre des nouvelles installations est resté en deçà des prévisions avec seulement 88,6 GW en 2022, soit une croissance de 10,5 % (contre 13,4 % en 2021). La Chine reste leader au niveau mondial avec 49 GW à elle seule, soit 55 % du marché mondial. En Europe, la Finlande crée la surprise avec 2,4  GW de nouvelles capacités en un an. Le reste du continent affiche en revanche une croissance trop lente par rapport à ses objectifs. Les États-Unis ont également ralenti avec seulement 8,8 GW installés en 2022. Le Brésil s’est quant à lui démarqué avec, de loin, le premier marché d’Amérique du sud (4 GW). « Le marché de l’éolien 2022 a été décevant pour nous, se désole Stefan Gsänger, secrétaire général de la WWEA. Après plus de deux ans à préparer des programmes de relance post-Covid et six ans après l’accord de Paris sur le climat, nous étions plutôt confiants quant à une croissance régulière de l’industrie éolienne, même si nous avions noté de sérieuses lacunes au niveau politique. La guerre contre l’Ukraine, qui a entraîné d’énormes turbulences sur le marché de l’énergie, a donné un nouvel élan à l’amélioration des cadres d’investissement pour l’éolien. Malheureusement, comme le montrent les résultats, ces cadres ne sont pas encore suffisants pour permettre à la filière éolienne d’investir suffisamment. »

  • ÉOLIEN EN MER – Début de chantier pour le parc en mer de Vendée 13 avril 2023

    Ocean Winds, co-entreprise d’Engie et EDP Renewables, annonce la décision finale d’investissement pour le parc éolien en mer de 496 MW des îles d’Yeu et de Noirmoutier, en Vendée. Le projet représente un investissement d’environ 2,5 milliards d’euros. Il prévoit la construction et l’installation de 62 éoliennes de 8 MW chacune, à 11,7 kilomètres au large de l’île d’Yeu et à 16,5 kilomètres de celle de Noirmoutier. Les premières opérations en mer auront lieu cet été avant un démarrage effectif des travaux en 2024 et 2025. Les éoliennes, produites par Siemens Gamesa dans son usine du Havre, seront installées au cours de l’année 2025. La mise en service est prévue pour le second semestre 2025. La phase de construction durera deux ans et demi et générera 1 600 emplois directs en France. Le site alimentera chaque année près de 800 000 personnes en électricité, soit l’équivalent de la population de la Vendée

  • ÉOLIEN – Contrat monstre pour Vestas au Brésil 7 avril 2023

    Vestas annonce la signature d’un contrat de 1,3 GW avec le Brésilien Case dos Ventos pour la construction de deux parcs éoliens terrestres au Brésil. Le premier parc, baptisé Serra do Tigre, sera situé dans l’État de Rio Grande do Norte et le second, Babilonia Centro dans l’État de Bahia. La commande comprend la fourniture, l’installation, l’exploitation et la maintenance de 291 turbines V150-4,5 MW : 168 éoliennes pour le projet Serra do Tigre de 756 MW et 123 machines pour le projet Babilonia Centro de 554 MW. La mise en service des deux parcs est prévue pour 2025.

  • ÉOLIEN – Europe : trop peu d’investissement dans l’éolien 7 avril 2023

    Le rapport annuel de WindEurope sur les tendances de financement et d’investissement dans la filière éolienne révèle que l’Europe (géographique, incluant la Norvège, le Royaume-Uni notamment) n’a investi que 17 milliards d’euros dans de nouveaux parcs en 2022, soit le niveau le plus bas depuis 2009. C’est l’Allemagne qui a investi le plus, suivie de la Finlande et de la Pologne. Les 17 milliards d’euros investis ont financé des parcs éoliens pour une capacité totale de 12 GW dans toute l’Europe, dont 10 GW au sein de l’Union européenne. La quasi-totalité de la capacité financée était destinée aux parcs éoliens terrestres. La France a été le seul pays à financer deux petits projets éoliens flottants en mer d’une capacité totale de 60 MW. Pas un seul parc éolien offshore à échelle commerciale n’a atteint la décision finale d’investissement (FID) en 2022. Autres éléments mis en avant dans le rapport annuel : l’industrie éolienne souffre toujours de la hausse des coûts de ses composants et de perturbations de sa chaîne d’approvisionnement. L’augmentation des coûts des matières premières et du transport maritime international a été amplifiée en 2022 par l’invasion russe de l’Ukraine, la forte inflation et la flambée des prix de l’électricité. En conséquence, le coût de production d’une éolienne en Europe a pu augmenter jusqu’à 40 % au cours des deux dernières années.

MARS 2023

L’ESSENTIEL DE L’ÉOLIEN DU MOIS DE MARS

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  • ÉOLIEN EN MER – EDF remporte le parc en mer de 1 GW en Normandie 30 mars 2023

    La ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, a dévoilé le 27 mars dernier les lauréats du quatrième appel d’offres éolien en mer lancé en janvier 2021, baptisé projet Centre Manche 1. Le futur parc sera situé au large de la Normandie, à plus de 32 km des côtes des départements de la Manche et du Calvados, pour une capacité installée d’environ 1 GW. Le ministère de la Transition énergétique a donc choisi Éoliennes en Mer Manche Normandie, la société de projet détenue par le consortium formé par EDF Renouvelables, filiale du groupe EDF, et Maple Power (coentreprise détenue à 50-50 par Enbridge Inc. et le Canada Pension Plan Investment Board – CPP Investments), pour assurer la conception, la construction, l’exploitation et le démantèlement du futur parc. « Un projet attribué à un tarif inférieur à 45 €/MWh (hors raccordement) démontre une nouvelle fois la robustesse de la filière, tant au niveau technique qu’économique », déclare France Énergie Éolienne (FEE) dans un communiqué daté du 28 mars. La production de ce parc représentera la consommation électrique d’environ 800 000 foyers et sa mise en service est attendue en 2031.

  • ÉOLIEN – L’état de l’éolien en Europe en 2022 30 mars 2023

    EurObserv’ER a publié le 29 mars son dernier baromètre de l’éolien en Europe, portant sur le marché 2022. Les nouvelles capacités ont représenté 15 GW dont 963 MW offshore avec : le parc de Saint-Nazaire (480 MW) en France, celui de Kaskasi (342 MW) en Allemagne, une première tranche de 111 MW pour les parcs Hollandse Kust Zuid 1&2 aux Pays-Bas, ainsi que 30 MW avec Beleolico, premier projet italien en Méditerranée. En 2022 le parc européen total s’élève dorénavant à 202,7 GW, et aura produit 419,5 TWh (soit 32,6 TWh de plus que l’an passé). Les vents ont en effet été beaucoup moins irréguliers l’an dernier qu’en 2021. Mais globalement le taux de croissance des installations reste trop faible pour atteindre les objectifs de l’UE. En Chine et aux États-Unis le marché s’est quant à lui contracté, après une bonne année 2021, seulement 36,8 GW de nouvelles capacités éoliennes ont été raccordées en Chine (contre 72,6 GW en 2021), et aux USA 8,6 GW, soit son plus faible niveau depuis 2018.

  • ÉOLIEN – Un parc éolien produira de l’hydrogène vert 23 mars 2023

    Le fabricant d’éoliennes danois Vestas annonce avoir reçu une commande pour une capacité totale de 50 MW afin d’équiper le projet Bad Lauchstädt TerraWatt localisé dans le Land de Saxe-Anhalt, en Allemagne. Le contrat porte sur la fourniture, l’installation et la mise en service de huit turbines V16 qui développeront chacune une puissance de 6,2 MW. L’accord comprend également un contrat de service sur une durée de 25 ans. Le producteur exploitant du site, Energiepark Bad Lauchstädt, utilisera l’énergie électrique générée pour produire de l’hydrogène vert à l’échelle industrielle, grâce à une usine d’électrolyse située à proximité et pouvant atteindre 30 MW. La livraison et l’installation des éoliennes devraient commencer au premier trimestre 2024 avec une mise en service totale prévue au deuxième trimestre de la même année.

  • ÉOLIEN – Soutien à l’industrie éolienne européenne, le compte n’y est pas 23 mars 2023

    La Commission européenne a publié son plan industriel du pacte vert (Green Deal Industrial Plan) le 16 mars, qui vise à permettre à l’industrie européenne d’atteindre le zéro émission nette grâce aux nouvelles technologies. Ce plan comporte le règlement pour une industrie « zéro net » (Net Zero Industry Act, NZIA), le règlement sur les matières premières critiques (Critical Raw Materials Act, CRMA) et la réforme de l’organisation du marché de l’électricité.Pour l’éolien, le plan industriel vise une capacité de production d’éoliennes de 36 GW par an, ce dont se réjouit l’association européenne WindEurope. Pour y parvenir, l’association estime que les financements publics européens et nationaux seront décisifs, or les mécanismes de financement ne sont pas encore précisés dans le règlement NZIA. La Commission dit envisager la création d’ici l’été prochain d’un nouveau Fonds souverain pour soutenir les chaînes d’approvisionnement. Elle propose également de refondre l’actuel Fonds pour l’innovation. « Le plan de l’industrie verte de l’UE est insuffisant en l’état, estime Giles Dickson, directeur général de WindEurope. Les fonds de souveraineté et d’innovation seront essentiels, mais l’UE doit cesser d’être obsédée par les percées technologiques. L’expansion des chaînes d’approvisionnement en énergies renouvelables est un enjeu de mise à l’échelle. Nous n’avons tout simplement pas assez d’usines et d’infrastructures aujourd’hui pour construire et installer les volumes souhaités par l’Europe. Il reste donc beaucoup de choses à faire pour que ce plan porte ses fruits ». Enfin, la question des matières premières nécessaires à la transition énergétique est mise sur la table avec le CRMA. Ce dernier dresse la liste des ressources importantes pour l’industrie éolienne et souhaite que 10 % des matières critiques consommées en 2030 soient extraites en Europe. Mais le CRMA n’inclut pas les tissus de fibre de verre, qui entrent dans la fabrication des matériaux composites (pales, nacelles, etc.). Il s’agit pourtant d’un composant essentiel pour l’industrie éolienne, qui dépend là aussi lourdement des importations.

  • ÉOLIEN EN MER – Un accord entre Vestas et Nordseecluster pour 1,6 GW d’éoliennes 16 mars 2023

    Vestas a été sélectionné pour fournir les éoliennes au projet Nordseecluster de 1,6 GW en mer du Nord allemande. Il s’agit d’une coentreprise pour la construction de 4 parcs éoliens formée par RWE et Northland Power. Ils seront situés près de l’île de Juist et compteront 104 éoliennes de 15  MW. Le projet se déroulera en deux phases, deux parcs pour une puissance cumulée de 660 MW sont actuellement en phase de demande de permis (Nordseecluster A) tandis que les deux autres (Nordseecluster B) devraient être mis aux enchères cette année, et ajouteront 900 MW supplémentaires dès 2029. Pour Nils de Baar, Président de Vestas Northern & Central Europe « Cet accord est la preuve de la compétitivité de la turbine V236-15.0 MW pour les projets prévus dans la seconde moitié de la décennie. »

  • ÉOLIEN – LM Wind Power rejoint le projet Blades2Build 16 mars 2023

    Le producteur de pales éoliennes LM Wind Power vient de rejoindre les treize autres partenaires du projet Blades2Build (B2B) destiné à développer de nouvelles solutions de recyclage pour les pales. Le projet B2B porte notamment sur la construction d’une usine de démonstration industrielle à grande échelle en Espagne qui convertira les déchets en nouvelles solutions de construction telles que le béton, les granulats ou les mortiers secs. Selon l’association WindPower Europe, le marché européen de l’éolien terrestre et offshore devrait augmenter d’environ 40 % d’ici 2030 et la problématique du recyclage des pales des premières machines installées va devenir prépondérante. Si les options de recyclage sont encore limitées, plusieurs initiatives comme le projet Zebra (duquel LM Wind Power est déjà partie prenante) ou CETEC (voir l’actu du 17 février 2023) s’attèlent à développer de nouvelles technologies ou procédés. « L’industrie éolienne produit beaucoup moins de déchets composites que les autres industries. Pourtant, c’est un objectif important pour nous de garantir l’existence de solutions de recyclage durables pour tous les matériaux utilisés dans une éolienne. Les lames sont déjà aujourd’hui recyclables dans le sens où il existe des solutions techniques pour gérer leurs déchets. Mais, dans la pratique, les pales ne sont très souvent pas recyclées en raison du manque de solutions rentables sur la plupart des marchés », a déclaré Katelyn Huber, responsable de la durabilité de LM Wind Power.

  • ÉOLIEN EN MER – Parc de Saint-Brieuc, premiers résultats des impacts environnementaux 10 mars 2023

    La société Ailes Marines, qui porte le projet de parc éolien en mer au large de Saint-Brieuc, annonce la publication des premiers résultats de plusieurs études environnementales relatives à la vie marine, réalisées dans la Baie de Saint-Brieuc. Entre 2018 et 2022, quatre chercheurs ont conduit des études sur l’impact du bruit des travaux d’installation sur la coquille Saint-Jacques, la praire et le homard. Le parc de Saint-Brieuc est le premier à mettre en place de telles mesures de suivi, selon Ailes Marines, permettant de faire avancer la recherche en biologie marine, notamment sur les coquilles Saint-Jacques. Ces études ont été demandées par les organisations de pêcheurs. Une des études s’est penchée sur l’impact du bruit de battage et de forage, lors de l’installation des fondations des éoliennes, sur le développement de larves de coquille Saint-Jacques et de praires. « Les travaux concluent que les taux de survie chez les larves et post-larves de la coquille Saint-Jacques sont toujours supérieurs à 96 % pour une exposition de 4 jours. La biologie de l’animal est modifiée dans de très faibles proportions lors de ces expérimentations, précise Ailes Marines. » Les résultats d’autres études de l’impact du bruit sur le comportement des coquilles Saint-Jacques seront publiés d’ici quelques mois.De même, le développeur du parc a fait réaliser un suivi de l’avifaune durant 5 ans. Il indique notamment que les Fous de Bassan ne privilégient pas la zone du parc éolien mais « concentrent leur déplacement en proche côtier et dans la Manche ». Ailes Marines n’évoque en revanche pas le comportement des autres espèces identifiées sur la zone du parc.

  • ÉOLIEN EN MER – Éoliennes flottantes : début des travaux de raccordement 10 mars 2023

    Le 5 mars dernier, RTE a commencé les travaux de liaison électrique sur environ une vingtaine de kilomètres dans le cadre du projet pilote Éoliennes Flottantes du Golfe du Lion (EFGL). Les trois éoliennes flottantes seront installées sur la zone dite de « Leucate », à 18 kilomètres au large des communes de Leucate et du Barcarès, situées en région Occitanie, dans les départements de l’Aude et des Pyrénées-Orientales. Cette première tranche de travaux concerne l’acheminement du fourreau qui viendra accueillir un câble de 63 000 volts entre la terre et les éoliennes. Ce parc pilote sera composé de trois éoliennes de 10 MW chacune. Le site produira chaque année, à partir de 2024, l’équivalent de la consommation électrique de plus de 50 000 habitants. Le bassin méditerranéen en France va accueillir plusieurs projets d’éolien flottant dans les prochains mois : Eolmed située au large de Port-la-Nouvelle (30 MW), et Provence Grand Large dans le Golfe de Fos (25 MW). D’ici quelques années, deux parcs flottants commerciaux de 250  MW chacun verront le jour, et doivent faire l’objet d’extensions ultérieures de 500 MW. Le premier d’entre eux sera situé en Occitanie, au large de la Narbonnaise dans l’Aude. L’emplacement du second parc reste encore à définir entre une zone préférentielle en Provence-Alpes-Côte d’Azur au large du Golfe de Fos et une seconde zone dans les Pyrénées-Orientales au large du Roussillon. Cet emplacement sera choisi à l’issue des études techniques et environnementales et de la concertation en cours.

  • ÉOLIEN – Éolien en France en 2022, un record historique 10 mars 2023

    L’an dernier, 2 GW d’éolien ont été mis en service en France, un record historique et un bond de 50 % par rapport à l’année précédente, indiquait fin février le service statistique du ministère de la Transition écologique. Une bonne partie de la croissance revient toutefois à l’éolien en mer avec le premier parc offshore raccordé d’une puissance de 480 MW. Toutefois, l’éolien terrestre n’est pas tout à fait en reste avec 1 478 MW raccordés, un mieux de 13 % par rapport à 2021. La production d’électricité éolienne s’est élevée à 37,9 TWh au cours de l’année 2022, soit 8,3 % de la consommation électrique française. Les projets éoliens en cours d’instruction, pouvant par conséquent être disponibles à court terme, représentent une puissance de 13,8 GW, dont 10,7 GW d’éolien terrestre et 3,1 GW de projets en mer.

  • ÉOLIEN EN MER – Éolien flottant, une maturité commerciale avant 2035 ? 2 mars 2023

    Le groupe norvégien DNV, expert en management des risques, a interrogé 244 développeurs, investisseurs, fabricants ou opérateurs impliqués dans l’éolien en mer flottant sur leur perception de la trajectoire de la filière. Il en ressort que 60 % des personnes interrogées pensent que le secteur atteindra sa pleine commercialisation d’ici 2035, c’est-à-dire une maturité technologique et commerciale lui permettant de s’affranchir totalement des aides d’État. Un quart des acteurs interrogés pensent même que ce sera le cas dès 2030. Si les investissements sont au rendez-vous, les coûts actualisés de l’éolien offshore flottant chuteront de près de 80 % d’ici 2050, estime l’analyse. En termes d’obstacles, les défis de la chaîne d’approvisionnement apparaissent comme le principal risque pouvant enrayer la dynamique de la filière avec notamment le manque d’infrastructures portuaires. Vient ensuite le problème de la disponibilité des navires d’installation pour les équipements flottants qui sont différents de ceux utilisés pour les éoliennes posées sur le fond marin. « Le point de vue de l’industrie est clair. Il y a une confiance écrasante dans le fait que l’éolien flottant peut atteindre le succès commercial en un peu plus de 10 ans. DNV prévoit que d’ici 2050, 15 % de toute la capacité installée d’éolien offshore proviendra d’éoliennes flottantes. Cependant, des obstacles doivent être surmontés. Les gouvernements peuvent jouer un rôle de premier plan en rendant le marché attractif pour les investissements, avec des cadres politiques et réglementaires stables à long terme, et en adaptant les infrastructures critiques telles que les réseaux et les ports », a commenté Ditlev Engel, PDG d’Energy Systems chez DNV.

  • ÉOLIEN EN MER – Parc éolien flottant de 990 MW au Portugal 2 mars 2023

    L’entreprise irlandaise spécialisée dans l’éolien flottant Simply Blue a annoncé le 17 février le premier projet de sa joint-venture IberBlue Wind formée avec les entreprises espagnoles Proes Consultores et FF New Energy Venture. Ce projet baptisé Botafogo se situerait entre 30 et 50 km au large de Figueira da Foz, entre Porto et Lisbonne. Il s’agit d’un parc de 55 éoliennes flottantes pour une puissance totale de 990 MW. Pour Adrián de Andrés, vice-président d’IberBlue Wind « Figeira de Foz est une région à fort potentiel. Outre les vents forts et les infrastructures portuaires existantes, la ville est située au niveau du centre du pays où une importante demande d’énergie de la part des consommateurs industriels et privés existe ». IberBlue Wind ambitionne de développer au moins 2GW de capacités offshores au large de la péninsule ibérique. Un autre parc flottant a également été annoncé en Espagne, Noa Victoria, d’une puissance de 990 MW au large de Cadix et Malaga.

  • PARUTION – Éoliennes, pourquoi tant de haine ? 2 mars 2023

    Cédric Philibert, spécialiste de l’énergie et du climat, publie ce jour, le 2 mars, un essai intitulé Éoliennes, pourquoi tant de haine ? aux éditions Les petits matins. Dans cet ouvrage, l’auteur s’attaque aux idées reçues et démontre l’absolue nécessité de l’éolien aujourd’hui pour mener à bien la transition énergétique. Il pourfend également une vaste entreprise de désinformation sur l’éolien, venant d’une coalition d’intérêts économiques ou purement politiques. Coûts, impacts environnementaux, terres rares, stockage… Le livre apporte des réponses documentées à tous les arguments ressassés par la mouvance anti-éolienne en France. Si le ton de l’ouvrage n’est pas militant, il écorche tout de même dans d’ironiques « Intermèdes » les prétendus spécialistes de l’énergie et éditorialistes de plateau reprenant à l’envi les mensonges les plus éhontés sur la filière éolienne. Toutefois, le grand intérêt du livre est qu’il ne s’arrête pas à l’éolien. Il fait aussi quelques rappels bienvenus sur l’état de l’industrie nucléaire et ses perspectives d’avenir. Surtout, il offre de façon pédagogique une vision de l’ensemble de la transition énergétique. En s’appuyant sur les travaux prospectifs menés au niveau national (RTE, Ademe) et mondial, il démontre combien l’intégration dans le système énergétique de l’éolien et du solaire pourra être simplifiée par l’électrification des usages : l’industrie, la chaleur, le froid et la mobilité électrique offrant alors autant de nouvelles flexibilités au système. « Pour le dire autrement, la stabilité d’un réseau essentiellement basé sur l’éolien et le solaire est un problème, oui, mais un problème déjà résolu », conclut l’auteur. Cédric Philibert est membre du collège des personnes qualifiées d’Observ’ER, chercheur associé à l’Institut français des relations internationales (Ifri) et enseigne à Sciences Po-Paris.

FéVRIER 2023

L’ESSENTIEL DE L’ÉOLIEN DU MOIS DE FéVRIER

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  • ÉOLIEN EN MER – Production d’algues au sein d’un parc en mer 24 février 2023

    Amazon annonce un investissement de 1,5 million d’euros dans le projet North Sea Farm 1, dédié à la production d’algues au sein d’un parc offshore et à la conduite pendant un an de recherches scientifiques sur la réduction du CO2 par l’algoculture. Le site de culture sera déployé dans les espaces inutilisés entre les éoliennes d’un parc éolien en mer situé au large du littoral néerlandais. Cet investissement apportera les fonds nécessaires à la construction d’une exploitation de production d’algues de 10 hectares, qui devrait produire au minimum 6 tonnes d’algues fraîches la première année. Le projet, géré par un consortium de scientifiques et de partenaires de la filière algue, a pour chef de file l’organisation à but non lucratif North Sea Farmers (NSF) et devrait être opérationnel d’ici la fin de l’année.

  • ÉOLIEN – Un parc de 65 MW en Bretagne 24 février 2023

    Boralex annonce la mise en service du parc éolien des Moulins du Lohan, situé sur la commune des Forges de Lanouée, dans le département du Morbihan (Bretagne). Initié il y a dix ans, le parc a été construit en 17 mois. D’une puissance installée de 65 MW, il est composé de 17 éoliennes Vestas V126 pour 3,8 MW de puissance unitaire. Le site produira l’équivalent de la consommation annuelle de plus de 60 000 habitants. La forêt de Lanouée, exploitation sylvicole dans laquelle est déployée le parc, dispose d’une superficie de presque 4 000 hectares. L’emprise du parc concerne 0,3 % de cette surface, soit 11,4 hectares, qui seront reboisés avec des essences feuillues sur une surface de 12,25 hectares. Avec la finalisation de ce projet, Boralex dépasse le cap des 3 GW de puissance installée dans le monde

  • ÉOLIEN – PPA pour un nouveau parc éolien 24 février 2023

    Le développeur Voltalia et l’enseigne Leroy Merlin viennent de signer un contrat d’achat d’électricité de gré à gré (power purchase agreement, PPA) portant sur la production d’un parc éolien de 23,6 MW actuellement en construction en Bourgogne-Franche-Comté. Le contrat porte sur la fourniture annuelle de 60 GWh, soit l’intégralité de la production du parc, durant 23 ans. Cela permettra au groupe Adeo France, dont Leroy Merlin fait partie, de couvrir environ 20 % de sa consommation avec de l’électricité verte. Selon Sébastien Clerc, directeur général de Voltalia, ce PPA, conclu pour un nouveau parc éolien, serait le premier du genre en France. En effet, les PPA conclus ces dernières années concernaient des parcs éoliens existants arrivés au terme de leur contrat d’obligation d’achat. Le nouveau parc devrait être mis en service avant la fin du premier semestre 2023. Le groupe Adeo France et Voltalia appartiennent tous deux au groupement économique Association familiale Mulliez.

  • ÉOLIEN EN MER – Usine de nacelles Siemens Gamesa à New-York 17 février 2023

    Siemens Gamesa a annoncé le 13 février un projet d’usine de nacelles d’éoliennes offshore devant s’implanter dans l’État de New York. Elle servira les parcs en mer devant voir le jour sur la côte est des États-Unis. L’usine devrait créer 420 emplois directs pour un investissement de près de 500 millions de dollars. Elle renforcera la stratégie de Siemens Gamesa qui consiste à implanter une chaîne d’approvisionnement le long de la côte est, aux côtés de l’usine de pales prévue à Portsmouth en Virginie et annoncée en octobre 2021. Le seul État de New York ambitionne d’installer 9 GW de parcs en mer, soit une part significative de l’objectif du pays de 30 GW en service en 2030. Les États-Unis sont ainsi en train de devenir un marché de premier plan pour les industriels du secteur. En 2021, EDF avait remporté 1,5  GW de l’appel d’offres lancé dans l’État du New Jersey.

  • ÉOLIEN – Le recyclage des pales devient possible 17 février 2023

    Vestas vient d’annoncer la mise au point d’une nouvelle technologie pouvant rendre les pales d’éoliennes à base de résine époxy totalement recyclables, et ce, sans qu’il soit nécessaire de modifier leur conception ou la composition des matériaux utilisés. Cette avancée s’appuie sur une solution récemment développée dans le cadre de l’initiative CETEC (Circular Economy for Thermosets Epoxy Composites), un groupement d’industriels et de chercheurs centrés sur l’innovation dans le recyclage des pales éoliennes. Cette technologie, qui repose sur un processus qui décompose chimiquement la résine époxy en matériaux vierges pouvant être réutilisés, pourra être appliquée aux pales actuellement en service. « Cette innovation montre que les pales de turbine à base d’époxy peuvent être transformées en une source de matière première pour potentiellement construire de nouvelles pales de turbine », a déclaré Mie Elholm Birkbak, spécialiste de l’innovation et des concepts chez Vestas avant d’ajouter : « comme le processus repose sur des produits chimiques largement disponibles, sa commercialisation à une échelle industrielle devrait se faire rapidement ».

  • ÉOLIEN FLOTTANT – Un facteur de charge de 60 % pour Floatgen 9 février 2023

    BW Ideol, basé à la Ciotat et spécialiste de l’éolien en mer flottant, annonce des records de production pour son prototype d’éolienne flottante Floatgen de 2 MW. Installé depuis cinq ans au large du Croisic (Pays de la Loire), sur le site d’expérimentation en mer de l’École Centrale de Nantes (SEM-REV), l’éolienne a affiché un facteur de charge moyen de 59,2 % sur une période de trois mois allant de novembre 2022 à janvier 2023. Floatgen est la première éolienne en mer installée au large des côtes françaises, à une hauteur de fond de 33 mètres. Elle a été inaugurée le 13 octobre 2017 à Saint-Nazaire et est raccordée au réseau électrique depuis l’été 2018. Elle alimente en électricité près de 3 000 ménages.

  • ÉOLIEN – Un robot suspendu pour réparer les pales 9 février 2023

    Rope Robotics, entreprise danoise spécialisée dans la maintenance robotique d’éoliennes, a présenté début février son robot « cordiste ». Il a été conçu pour répondre notamment aux problèmes d’érosion causés par les intempéries, qui abîment les pales et altèrent leur aérodynamisme. Attaché à la nacelle, ce robot de 150 kg est piloté par un technicien sur site ou à distance. Il peut descendre lorsque la pale est positionnée à la verticale pour la réparer en trois étapes : tout d’abord il ponce la zone endommagée afin de créer une surface rugueuse adaptée, ensuite nettoie les saletés et la graisse avec une brosse et de l’alcool, enfin il va appliquer le matériau de protection et le modeler afin de reproduire l’aérodynamisme initial. Lancés sur le marché de l’éolien terrestre en avril 2021, les robots de Rope Robotics ont déjà effectué plus de 150 réparations à travers le monde. L’entreprise ambitionne désormais de commercialiser sa solution pour l’éolien en mer dès 2024. D’après l’entreprise, le robot pourrait offrir un service de maintenance quatre fois plus rapide que les interventions humaines, en revenant deux fois moins cher, promesse d’un retour sur investissement d’à peine six mois.

  • ÉOLIEN – La loi d’accélération est adoptée 9 février 2023

    Avec le vote du Sénat le 7 février, succédant au vote en deuxième lecture à l’Assemblée nationale le 31 janvier, la loi dite d’accélération des énergies renouvelables est définitivement adoptée. Le syndicat de l’éolien France énergie éolienne (FEE) a salué l’adoption du texte, malgré « l’opposition démagogique d’une partie de la représentation nationale ». Il estime que cette loi rend les élus locaux co-responsables du succès ou de l’échec de la transition énergétique, mais y voit une opportunité pour une réelle planification énergétique territorialisée. FEE attend désormais que cette loi se concrétise par l’instruction et le raccordement des plus de 10 GW de projets solaires et éoliens actuellement en file d’attente et par la réalisation d’un zonage de l’espace maritime français devant permettre d’allouer 11 GW de projets éoliens en mer d’ici la fin du quinquennat d’Emmanuel Macron, afin d’atteindre l’objectif de 18 GW offshore en service en 2035.

  • ÉOLIEN FLOTTANT – Un hub haute tension sous-marin 2 février 2023

    Subsea7, spécialiste britannique des infrastructures sous-marines dans le domaine de l’énergie et l’équipementier allemand Siemens Energy ont annoncé un accord de développement commun autour d’un projet de hub haute tension sous-marin dédié à l’éolien offshore flottant. Cette technologie innovante permettra de connecter plusieurs éoliennes à un seul hub sous-marin, ce qui donnera plus de souplesse à l’architecture et à la construction des parcs éoliens offshore flottants. Cela permettra également de réduire les coûts d’investissement et de simplifier la maintenance des systèmes en mer. De plus en plus d’acteurs s’engagent massivement dans le secteur de l’éolien en mer flottant pour lequel de nombreux programmes nationaux – au Royaume-Uni, en Pologne, au Danemark, en Allemagne ou encore aux Pays-Bas pour ne citer que des pays européens – ambitionnent des dizaines de gigawatts dans les années à venir.

  • ÉOLIEN EN MER – Parc de Saint-Brieuc : mise en service fin 2023 2 février 2023

    Lors de la présentation de ses vœux le 25 janvier dernier, la société Ailes Marines (filiale du groupe Iberdrola) en charge du développement, de la construction et de l’exploitation du parc éolien en mer de Saint-Brieuc, a annoncé sa mise en service pour fin décembre 2023. Le parc sera constitué de 62 éoliennes Siemens Gamesa Renewable Energy de 8 MW, pour une puissance totale de 496 MW. Les turbines seront réparties sur une surface de 75 km², l’éolienne la plus proche étant située à 16,3  kilomètres des côtes bretonnes. La production d’énergie attendue s’élèvera à 1 850 GWh, soit l’équivalent de la consommation électrique de 835 000 habitants, chauffage compris. La mise en service du parc sera progressive et se fera par tranche, 20 %, 50 % puis 100 % en décembre 2023.

JANVIER 2023

L’ESSENTIEL DE L’ÉOLIEN DU MOIS DE JANVIER

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  • ÉOLIEN – Forte progression de l’éolien terrestre en Finlande 26 janvier 2023

    En janvier, l’association de l’éolien finlandais, la Finnish Wind Power Association (FWPA), a publié son rapport statistique 2022, dans lequel elle estime que la production nationale électrique éolienne a augmenté de 41 % en 2022 dans le pays. Cela correspond à 11,5 TWh, soit 14,1 % de la consommation nationale d’électricité (environ 80 TWh). Plus de 2,4 GW d’éoliennes terrestres ont été installés dans le pays l’an dernier, soit presque la moitié de la puissance cumulée en service de 5,7 GW. D’après les projections de la FWPA, l’éolien devrait couvrir 28 % de la consommation domestique en 2028. Sur l’année, le parc national installé a augmenté de 75 %, ce qui correspond à 2 430 MW supplémentaires en un an. Comme la majorité des 437 nouvelles turbines n’ont commencé à produire qu’en fin d’année, nous n’observerons les bénéfices de leur installation qu’en 2023. « Aucune autre industrie n’apporte autant d’euros d’investissements annuels à la Finlande que l’énergie éolienne. L’énergie éolienne apporte également de la vitalité à de nombreuses petites municipalités, qui n’ont pas beaucoup d’autres opportunités d’investissement. En plus des investissements, l’énergie éolienne améliore l’indépendance énergétique de notre pays à un très bon rythme – justement au moment où de nouveaux moyens de production d’électricité abordables sont plus que jamais nécessaires. À l’heure actuelle aucune autre filière ne peut être développée en Finlande aussi rapidement et de manière aussi rentable », déclare Anni Mikkonen, présidente de la FWPA.

  • ÉOLIEN – Une éolienne pour l’Ukraine 26 janvier 2023

    Le producteur français d’énergie renouvelable, Volta, annonce la fin des travaux de remplacement des trois éoliennes par des machines plus performantes sur son parc éolien de Bel-Air situé sur la commune de Plestan, dans les Côtes-d’Armor (Bretagne). Les trois éoliennes de Bel-Air, installées en 2006, ont produit pendant 15 ans quelque 10 GWh annuels, soit l’équivalent de la consommation de 2 000 foyers bretons (4  200 personnes). De marque Nordex, culminant à 125 mètres, leurs rotors, équipés de pales de 90 mètres, balayaient une surface de 6 360 m². Leurs remplaçantes, les turbines danoises Vestas de 3,6 MW, délivreront 55 % de puissance supplémentaire. Dotées de pales de 63 mètres et culminant à 165 mètres, elles balayent une surface doublée : 12 460 m² par éolienne. Volta estime la production à 23 GWh par an, soit l’équivalent de la consommation de 4 400 foyers (8 800 personnes). Après révision, les trois éoliennes remplacées auront une deuxième vie. Deux éoliennes seront installées en Turquie durant l’année 2023, pour alimenter des usines de textile. La troisième a pris le chemin de l’Ukraine. Elle est actuellement en cours d’installation à Tchernivtsi dans l’Ouest de l’Ukraine, où elle contribuera à assurer l’approvisionnement électrique dès cet hiver.

  • ÉOLIEN EN MER – Contrat de deux sous-stations pour le groupe Vinci 20 janvier 2023

    Le groupement composé de Dragados Offshore – filiale de Cobra IS (groupe VINCI) – et de Siemens Energy s’est vu attribuer par l’opérateur allemand Amprion Offshore, le contrat de conception-construction-installation de deux sous-stations électriques offshore en Mer du Nord. Baptisées LanWin1 et LanWin3, ces plateformes permettront de convertir le courant alternatif produit par plusieurs parcs éoliens en courant continu haute tension, qui sera lui-même acheminé vers des stations terrestres, situées dans un rayon de 400 kilomètres, pour y être à nouveau converti en courant alternatif afin d’être distribué vers les consommateurs. Dotées d’une capacité unitaire de transformation et de transport d’électricité de 2 GW, soit 4 GW au total, ces plateformes seront parmi les premières d’une telle capacité à être développées en Europe du Nord. Leur mise en service est prévue en 2029 pour la première et 2030 pour la seconde. Ce chantier représentera plus de 2 000 emplois jusqu’à son achèvement.

  • ÉOLIEN – L’éolien en Allemagne en 2022 20 janvier 2023

    L’an dernier, 2,4 GW d’éolien terrestre ont été mis en service en Allemagne, soit 25 % de plus que l’année précédente. En prenant en compte les éoliennes démantelées, la puissance nette raccordée est de 2,1 GW. La capacité globale en service dans le pays s’établit désormais à 58,1 GW. Toutefois, pour atteindre les objectifs du gouvernement, soit 10 GW installés par an à partir de 2025 afin de parvenir à 115 GW en 2030, le rythme de construction des parcs éoliens terrestres va devoir accélérer Outre-Rhin. Ainsi, le parlement allemand a adopté durant l’année 2022 une série de simplifications administratives, tandis que le volume d’appels d’offres a été relevé en 2023 à 12,84 GW, conformément à la nouvelle loi énergies renouvelables. « 2023 peut devenir l’année d’un nouveau départ pour l’éolien », se réjouit Hermann Albers, président de l’association fédérale de l’éolien (Bundesverband WindEnergie, BWE). L’association pronostique de 2,7 à 3,2 GW raccordés cette année. L’éolien en mer a pour sa part connu une reprise modeste en 2022 avec 342 MW nouvellement installés, amenant à 8,1 GW sa capacité cumulée. Pour atteindre l’objectif de 30 GW en service en 2030, BWE réclame au gouvernement un soutien plus fort à l’industrie allemande de l’éolien offshore.

  • ÉOLIEN EN MER – Des navires-drones pour l’inspection des fonds marins 12 janvier 2023

    Dans le cadre de l’exploitation d’un parc éolien en mer, il est nécessaire d’étudier périodiquement les fonds marins autour des fondations des turbines afin de surveiller les changements de profondeur d’enfouissement des câbles et l’action de creusement des eaux. Pour ce type de missions, l’énergéticien suédois Vattenfall utilise désormais des navires de surface sans équipage. Nettement plus petits que les embarcations traditionnellement utilisées pour ces opérations, ces navires de 4,5 mètres de long sont des drones flottants contrôlés par un opérateur à terre. Ils permettraient de réduire la consommation de carburant jusqu’à 90 % pour ce type d’opération, par rapport à des embarcations classiques. Ce service est fourni par la société d’acquisition de données océaniques Xocean, qui utilise ce type d’équipements depuis 2019. L’entreprise suédoise a fait travailler ces navires en 2022 pour effectuer les relevés d’inspection des sites Horns Rev 1, Horns Rev 3 et Krieger’s Flak au Danemark ainsi que ceux de Lillgrund en Suède et de Thanet au Royaume-Uni.

  • ÉOLIEN EN MER – 18 MW, qui dit mieux !? 12 janvier 2023

    En matière de technologie éolienne plus qu’ailleurs, les records sont faits pour être battus. Alors que Vestas venait d’annoncer la production des premiers kWh de sa turbine V236 (15 MW – voir Actu du 6 janvier 2023), et que le fabricant MingYang proposait sur le marché un modèle à 16 MW, l’entreprise chinoise CSSC Haizhuang repousse plus loin les limites avec une éolienne de 18 MW. La machine a des dimensions de titan avec notamment un rotor de 260 mètres de diamètre, capable de balayer une surface de près de 52 000 m², soit l’équivalent de sept terrains de football. CSSC Haizhuang indique que chaque unité de ce nouveau modèle, baptisé H260-18, pourrait générer 74 GWh par an, soit l’équivalent de la consommation annuelle de 40 000 foyers. Soucieuse d’éviter tout ralentissement dans la chaîne d’approvisionnement, le constructeur chinois précise que 80 % des composants de la turbine proviennent de filières internes du groupe, y compris les principaux composants tels que les pales, la boîte de vitesses et le générateur.

  • ÉOLIEN – L’éolienne de Vestas de 15 MW a produit ses premiers kWh 6 janvier 2023

    Présenté comme l’éolienne la plus puissante au monde – le prototype offshore Vestas V236-15.0 MW – vient de produire ses premiers kWh. La prochaine étape est désormais une batterie de tests et de vérifications approfondies avant le lancement d’une production en série. La turbine V236-15.0 MW dispose d’un rotor au diamètre impressionnant de 236 mètres qui lui permettra de balayer, à chaque rotation, une surface de 43 743  mètres carrés. Avec une hauteur de mât de 280 mètres, c’est également la plus haute éolienne du monde. Les pales (d’une longueur de 115,5 mètres chacune) ont été fabriquées dans l’usine Vestas de Nakskov, au Danemark, tandis que le prototype de la nacelle a été développé et assemblé sur le site du port de Lindø à Odense, également au Danemark. Les performances annoncées pour un tel géant sont à l’avenant puisqu’une seule éolienne de ce type pourra produire 80 GWh par an, soit l’équivalent de la consommation de 20 000 foyers européens moyens et permet d’économiser plus de 38 000 tonnes de dioxyde de carbone. L’implantation des premières V236-15.0 MW sur un parc commercial devrait se faire début 2024 autour du développement du parc éolien danois de Frederikshavn. Le modèle a également été sélectionné pour équiper le parc éolien offshore Atlantic Shores du New Jersey, aux États-Unis, ainsi que pour les projets Empire Wind 1 et Empire Wind 2 de New York.

  • ÉOLIEN EN MER – Feu vert pour le parc de Dieppe-Le Tréport 6 janvier 2023

    Mercredi 28  décembre, le Conseil d’État a rendu sa décision concernant l’installation du parc éolien en mer de Dieppe-Le Tréport. La plus haute juridiction a rejeté les deux recours formulés par les associations de protection de l’environnement et les communes environnantes et donné son feu vert pour l’installation de 62 éoliennes en mer (496 MW). Pour le Conseil d’État, « l’ensemble des mesures prévues [sont] suffisantes pour garantir le maintien, dans un état de conservation favorable, des populations des espèces concernées dans leur aire de répartition naturelle ». Il rappelle en outre que le projet permettra de couvrir environ 8 % de la consommation électrique de la région Normandie et 4 % de la région Hauts-de-France, et qu’il participe ainsi de manière déterminante à l’atteinte des objectifs internationaux, européens et nationaux concernant les énergies renouvelables. Le projet répond à une raison impérative d’intérêt public majeur. Le début des travaux de construction du futur site est prévu courant 2024.

DéCEMBRE 2022

L’ESSENTIEL DE L’ÉOLIEN DU MOIS DE DéCEMBRE

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  • ÉOLIEN EN MER – Une coopération en Mer du Nord 22 décembre 2022

    Le Royaume-Uni vient de signer un protocole d’accord avec les membres de la North Seas Energy Cooperation (NSEC) et la Commission européenne. L’objet du NSEC est de faciliter le développement coordonné des parcs éoliens en mer du Nord, en mer d’Irlande et en mer Celtique. Les pays doivent coordonner la manière dont ils développent leurs parcs éoliens en mer, collaborer sur les connexions aux réseaux électriques ainsi que les impacts sur la biodiversité. Afin de renforcer la sécurité énergétique et garantir une électricité abordable aux particuliers et aux entreprises européennes, les pays de l’Union européenne ambitionnent 110 GW d’éolien offshore d’ici 2030, dont 76 GW en mer du Nord. De son côté, le Royaume-Uni vise un parc de 50 GW à cet horizon. Au sein de ces programmes, la mer du Nord fera office de centrale électrique renouvelable puisque la zone devrait recevoir l’essentiel de toutes les installations au cours des cinq prochaines années. En 2050, les pays de la NSEC ambitionnent d’atteindre une capacité en service de 260 GW, soit 85 % des 300 GW visés par l’Union européenne. Il était donc important que les britanniques renouent leur collaboration avec le NSEC trois ans après l’avoir quitté suite à l’entrée en vigueur du Brexit.

  • ÉOLIEN EN MER – Une alliance pour l’appel d’offres Centre Manche II 22 décembre 2022

    L’alliance composée de Vattenfall, Skyborn Renewables et la Banque des Territoires vient d’annoncer sa candidature à la préqualification pour le projet de parc éolien en mer « Centre Manche II » (AO8) qui a été lancée par l’État le 17 octobre dernier. D’une puissance de 1 500 MW et situé dans une zone au large de Barfleur, dans la Manche, ce projet est localisé à proximité du premier projet « Centre Manche » (AO4), pour lequel l’alliance a soumissionné une offre en novembre 2022, parmi d’autres candidats. Le lauréat de cet appel d’offres sera désigné début 2023 par le gouvernement. Le dialogue concurrentiel entre les différents candidats de Centre Manche II sera pour sa part mené en 2023 et le lauréat de l’appel d’offres désigné début 2024. Ces deux projets, qui devraient être mis en service respectivement en 2030 et 2031, approvisionneront l’équivalent de 4,5 millions d’habitants en électricité d’origine renouvelable.

  • ÉOLIEN – Espèces protégées : avis du Conseil d’État 16 décembre 2022

    Le 9 décembre, le Conseil d’État a rendu son avis concernant les conditions et la méthode de demande et d’octroi de la dérogation à l’interdiction d’atteinte aux espèces protégées. De nombreux projets de parcs éoliens étaient en attente de cette décision. La loi protège en effet de façon stricte les espèces protégées, mais les développeurs de parc éoliens, entre autres, peuvent être obligés de demander une dérogation si le projet constitue un risque potentiel pour une espèce protégée présente sur le site. En parallèle, cette dérogation impose aux développeurs de mettre en place des mesures compensatoires permettant de favoriser ces espèces en dehors des sites éoliens. L’avis publié précise les conditions imposant de déposer une demande de dérogation et les conditions de sa délivrance. Il répond à une question de la cour administrative de Douai, qui cherchait à savoir si la demande de dérogation devait être déposée dès qu’un individu d’une espèce protégée était menacé ou seulement quand une « part significative » d’une espèce protégée l’était. L’avis du Conseil d’État formule deux conditions cumulatives. La dérogation doit être exigée si des spécimens sont présents sur le site et si le risque est suffisamment caractérisé, en regard des mesures d’évitement et de réduction proposées par le développeur. L’avocat Arnaud Gossement s’est livré à une exégèse complète de l’avis.

  • APPEL D’OFFRES – Neoen remporte 180 MW de projets éoliens et solaires 16 décembre 2022

    L’entreprise française Neoen vient de remporter 180 mégawatt (MW) de projets solaires et éoliens lors du dernier appel d’offres de la Commission de Régulation de l’Energie (CRE). Dans cet ensemble se trouvent deux projets solaires, situées dans la région Grand-Est, d’une puissance cumulée de 42,1 MW. Ces deux futures centrales permettront de valoriser deux sites artificialisés : respectivement une ancienne carrière à Isle-sur-Marne (Marne) et un terrain militaire délaissé à Morhange (Moselle). À cela s’ajoutent neuf projets éoliens, d’une puissance cumulée de 137,8 MW, parmi lesquels se trouve le projet de parc éolien de Vesly dans l’Eure, d’une puissance de 12 MW. Une fois opérationnels, ces 9 parcs éoliens produiront environ 300 GWh par an, soit la consommation de plus de 120 000 personnes en France (chauffage inclus). Ils permettront ainsi de soutenir le réseau électrique en période de forte consommation, notamment l’hiver, période à laquelle les éoliennes produisent le plus.

  • ÉOLIEN FLOTTANT – Un site pilote pour NextFloat 8 décembre 2022

    Le consortium composé de 13 entreprises de huit pays différents, dont Technip Énergies en tant que coordinateur de projet, X1 Wind, Naturgy, 2B Energy, Hellenic Cables, Technical University of Denmark, Hydro, l’École Centrale de Nantes, Schwartz Hautmont, Ocas, Tersan Shipyard, Ocean Ecostructures et Cybernetix annonce le développement d’un système éolien pilote flottant de 6 MW dans le cadre du projet NextFloat. Mis en œuvre par la startup catalane X1 Wind, le projet vise à alléger la plate-forme flottante sur laquelle repose l’éolienne et à remplacer le mât traditionnel par une structure en trépied qui utilise moins d’acier. Ce prototype sera testé mer Méditerranée au large des côtes françaises dans le but de suivre son évolution pour un développement commercial futur. Ce projet est soutenu par l’Union européenne et est financé par le programme Horizon Europe.

  • ÉOLIEN EN MER – Dieppe Le Tréport annonce la liste de ses fournisseurs 8 décembre 2022

    La société Éoliennes en Mer Dieppe Le Tréport (EMDT) a dévoilé le 28  novembre dernier la liste des principaux fournisseurs du parc éolien en mer de Dieppe Le Tréport, composé de 62 éoliennes. Après avoir sélectionné les Chantiers de l’Atlantique pour la construction de la sous-station du parc, EMDT révèle l’identité des autres fournisseurs : Siemens Gamesa Renewable Energy pour la fabrication des éoliennes   ; Jan de Nul Group pour le transport et l’installation  des éoliennes ; Navantia Seanergies pour les fondation jackets ; le consortium Navantia/Windar pour la fabrication des 62 fondations jackets des éoliennes et DEME se chargera du transport et de l’installation des fondations jackets, de la sous-station  et des câbles. RTE a démarré cet été les travaux préalables de raccordement électrique terrestre du parc qui prévoit d’alimenter près de 850 000 personnes par an en électricité verte à partir de 2026.

  • ÉOLIEN EN MER – Partenariat entre Engie et Google 1 décembre 2022

    Engie et Google viennent d’annoncer un contrat d’achat d’électricité (corporate PPA) pour une capacité de 100 MW et une durée de 12 ans à partir d’une production éolienne offshore. L’énergie sera fournie par le parc éolien en mer de Moray West qui devrait être mis en service d’ici trois ans au large des côtes écossaises et dont la capacité de production sera proche des 900 MW. Ce site fait partie des projets en développement d’Ocean Winds, une joint-venture dédiée à l’éolien offshore détenue à parts égales entre EDPR et Engie. Pour Google, ce contrat entre dans sa stratégie de décarbonation de son activité d’ici à fin 2030. Grâce à l’énergie du site écossais la branche britannique de Google fonctionnera à partir d’une énergie décarbonée à 90 %.

  • ÉOLIEN EN MER – Premier parc offshore français en service 1 décembre 2022

    Le 23 novembre dernier, EDF Renouvelables a annoncé la mise en service complète du parc éolien en mer de Saint-Nazaire pour une puissance installée de 480 MW, dont la production sera équivalente à la consommation électrique annuelle de 700 000 personnes. Le parc est composé de 80 éoliennes situées entre 12 et 20 kilomètres des côtes et le chantier, démarré il y a trois ans, a mobilisé 2 300 personnes dont 1 200 en Pays-de-la-Loire. Les 80 nacelles et la sous-station de transformation électrique ont été fabriquées à Saint-Nazaire, respectivement dans les usines de GE Renewable Energy et des Chantiers de l’Atlantique. Pour les 25 années à venir, une centaine de personnes assureront l’exploitation et la maintenance du parc depuis la base de maintenance de La Turballe, en Loire-Atlantique.

NOVEMBRE 2022

L’ESSENTIEL DE L’ÉOLIEN DU MOIS DE NOVEMBRE

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  • ÉOLIEN EN MER – Nouvelle station de stockage pour l’offshore britannique 24 novembre 2022

    Le développeur de projet d’énergie renouvelable Harmony Energy a mis en service une station de stockage électrique par batteries de 196 MWh à Pillswood, près de Hull dans la région du Yorkshire (Angleterre). Elle est raccordée à la sous-station électrique Creyke Beck, celle à laquelle seront également raccordées les futures tranches A et B du parc éolien en mer du Dogger Bank, de 1,2  GW chacune. La première tranche doit être mise en service dès l’été 2023. La fonction de cette station de stockage est de permettre au réseau électrique national d’optimiser l’injection d’électricité éolienne et par conséquent de réduire la dépendance aux combustibles fossiles. Pour le directeur de Harmony Energy, Peter Kavangh : « les systèmes de stockage par batteries sont essentiels pour libérer le potentiel des énergies renouvelables au Royaume-Uni, et j’espère que ce projet mettra en valeur le Yorkshire en tant que leader en termes d’énergies vertes ».

  • ÉOLIEN – Repowering : premier parc rénové dans la Somme 24 novembre 2022

    Installées en 2005, les six éoliennes du parc de Bougainville dans la Somme viennent d’être totalement démantelées pour être remplacées par six turbines Vestas de dernière génération. Cette opération a permis d’augmenter la puissance du parc de 12 à 18 MW sans emprise supplémentaire foncière. La production d’électricité augmentera ainsi de plus de 50 %. Ce repowering mené par Boralex, qui exploite le parc depuis 2018, est le premier du genre dans le département. Outre le gain de puissance, le renouvellement de ce parc profite à l’économie circulaire puisque les éoliennes démantelées vont être acheminées vers la filière recyclage afin de bénéficier d’une seconde vie sur le marché de l’occasion européen. Les matériaux (béton et acier) retirés des fondations seront également envoyés vers leurs filières de recyclage respectives pour être revalorisés dans le secteur du BTP. « Entre l’influence positive sur l’environnement, les avancées technologiques permettant une plus grande production, la pérennisation des engagements avec des territoires accoutumés à l’éolien et la rapidité de déploiement, le renouvellement de parcs éoliens est une réponse concrète à la volonté affichée par le gouvernement français d’accélérer la production d’énergies renouvelables », commente Nicolas Wolff, premier vice-président et directeur général, Europe de Boralex.

  • ÉOLIEN EN MER – Neuf pays rejoignent l’Alliance mondiale pour l’éolien en mer 17 novembre 2022

    À l’occasion de la COP27 sur le climat en Égypte, neuf pays ont annoncé avoir rejoint l’Alliance mondiale pour l’éolien en mer (Gowa). L’Allemagne, la Belgique, la Colombie, les États-Unis, l’Irlande, le Japon, la Norvège, les Pays-Bas et le Royaume-Uni intègrent ainsi cette alliance initiée conjointement par l’Agence internationale des énergies renouvelables (Irena), le Danemark et l’association mondiale des professionnels du secteur (Global Wind Energy Council). Leur objectif est de lever les barrières au développement de cette énergie afin de la développer « à grande échelle, en peu de temps et à un prix compétitif ». L’Irena et l’Agence internationale de l’énergie (AIE) estiment, en effet, que les capacités éoliennes en mer devront dépasser les 2 000 GW en 2050, contre seulement un peu plus de 60 GW aujourd’hui, pour limiter le réchauffement climatique à 1,5°C et atteindre la neutralité carbone. L’alliance ambitionne de contribuer à cet objectif avec une capacité totale installée d’au moins 380 GW d’ici 2030.

  • ÉOLIEN FLOTTANT – Hywind Tampen entre en service 17 novembre 2022

    La première éolienne flottante du site de Hywind Tampen est entrée en service début novembre. Situé à 140 kilomètres des côtes norvégiennes, ce site sera le plus grand parc éolien flottant au monde avec une puissance de 88 MW. Il comportera au total 11 éoliennes de 8 à 8,6 MW chacune, fixées sur des flotteurs de type “spar” (en forme de crayon immergé). Développé par Equinor, une société norvégienne du secteur de l’industrie pétrolière et gazière, le parc devrait voir la mise en service de six éoliennes supplémentaires d’ici la fin de l’année, les quatre dernières étant attendues pour 2023. Le site de Hywind Tampen participera à la transition énergétique de la Norvège, mais sa production d’électricité alimentera des plateformes gazières et pétrolières Snorre et Gullfaks opérant en mer du nord norvégienne. Le parc couvrira 35 % de leurs besoins d’électricité, réduisant de 200 000 tonnes par an les émissions de CO2 des plateformes.

  • ÉOLIEN – Un parc de 500 MW dans le golfe de Suez 10 novembre 2022

    Le consortium Red Sea Wind Energy, formé par Engie, le japonais Eurus Energy, l’entreprise égyptienne Orascom Construction et l’investisseur nippon Toyota Tsusho Corporation, a posé le 31 octobre la première pierre du parc éolien de 500 MW, situé à Ras Ghareb, en Égypte, sur les rives du Golfe de Suez. La cérémonie s’est déroulée en présence du ministère égyptien de l’Électricité et de l’énergie renouvelable. Les travaux devraient durer 30 mois et l’électricité produite sera vendue à l’entreprise publique Egyptian Electricity Transmission Company (EETC) dans le cadre d’un contrat d’achat d’électricité d’une durée de 20 ans. Il sera en mesure d’alimenter l’équivalent de 800 000 foyers égyptiens. Un premier parc de 262,5 MW avait déjà été inauguré fin 2019 à proximité par Red Sea Wind Energy.

  • ÉOLIEN EN MER – Eolink passe en phase d’essai 10 novembre 2022

    L’Ademe vient d’accorder une aide financière de 14,9 millions d’euros dans le cadre du Programme « France 2030 » pour soutenir l’installation de l’éolienne flottante Eolink sur le site d’essai en mer du SEM-REV en Loire-Atlantique. Le projet, qui associe Eolink, Valorem ainsi que l’École Centrale de Nantes, porte sur le développement d’une éolienne flottante innovante, où la turbine est juchée en haut d’une structure quadripode et non en haut d’un mât comme les éoliennes actuelles. Cette conception devrait permettre de diminuer le coût de l’électricité grâce notamment à la réduction de 30 % de la masse d’acier du flotteur, estime Eolink. Le démonstrateur sera mis en service courant 2024 sur le site d’essai au large du Croisic. D’une puissance de 5 MW, l’éolienne subviendra à la consommation électrique annuelle de 7 000 habitants. Eolink est concepteur et coordinateur du projet, les Chantiers de l’Atlantique contribuent à la fabrication du flotteur en acier, tandis que Valorem est en charge de l’assemblage turbine-flotteur et de la maintenance de l’éolienne durant son exploitation. Selon Alain Morry, directeur commercial d’Eolink, « Les éoliennes flottantes pourraient subvenir à 50 % des besoins électriques de la France en couvrant seulement 3 % de notre espace maritime. Les éoliennes flottantes tirent profit du vent stable en mer et peuvent être installées loin des côtes. L’enjeu de cette technologie est d’offrir un coût de l’énergie acceptable dans la décennie à venir. Le projet 5 MW est une étape importante pour le développement de notre entreprise, il nous permettra de proposer une solution compétitive pour les fermes commerciales, notamment sur les projets Bretagne Sud et Méditerranée. »

  • ÉOLIEN – Nouveau parc éolien dans la Vienne 4 novembre 2022

    Arkolia Énergies et EDF Renouvelables ont inauguré, le 20 octobre dernier, le parc éolien du Vent de la Javigne situé dans le département de la Vienne (Nouvelle-Aquitaine). Le parc de 15 MW est composé de 5 éoliennes et produit équivalent de la consommation électrique annuelle de 15 000 habitants, soit plus de la moitié de la Communauté de communes du Civraisien en Poitou. Une attention particulière a été portée à la préservation de la biodiversité sur la zone : 1,5 hectare de terrain a été ensemencé avec des plantes dites mellifères, attractives pour les abeilles. Des mesures ont également été mises en place pendant la moisson et la fauche, en bonne coordination avec les exploitants agricoles locaux, afin que les oiseaux puissent venir sur la parcelle se nourrir.

  • ÉOLIEN – L’éolien tiraillé entre le gouvernement et le Sénat 4 novembre 2022

    Le gouvernement et la majorité Les Républicains (LR) du Sénat peinent à s’accorder concernant l’éolien terrestre. La chambre haute a proposé un amendement qui donnerait un « droit de veto » des maires en amont des projets d’implantation d’éoliennes terrestres, y compris pour les maires des communes limitrophes. Les sénateurs proposent de conditionner l’autorisation environnementale à l’accord de toutes les communes concernées par le projet. Un tel droit de veto accordé aux maires irait à l’encontre de la volonté du gouvernement d’accélérer le développement des énergies renouvelables. Ce texte adopté par la commission de l’aménagement du territoire et du développement durable du Sénat propose un système à double détente qui donnerait la possibilité aux élus locaux de « faire évoluer » le projet en amont puis dans un second temps de valider ou non l’implantation. La ministre de la Transition énergétique s’étonne sur France Inter le mercredi 2 novembre « qu’avant même d’avoir regardé l’impact économique, l’impact sur la biodiversité et sur les paysages, on permettrait à des maires qui n’accueillent pas de projet de donner leur avis. » Selon la ministre, ce droit de veto n’est pas demandé par les maires eux-mêmes. Elle rappelle au contraire les enjeux de souveraineté énergétique du pays et la nécessité d’accélérer le développement de toutes les énergies renouvelables.

OCTOBRE 2022

L’ESSENTIEL DE L’ÉOLIEN DU MOIS DE OCTOBRE

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  • ÉOLIEN EN MER – Un partenariat pour 5,2 GW supplémentaires au Danemark 28 octobre 2022

    Ørsted a annoncé le 25 octobre un partenariat avec Copenhagen Infrastructure Partner (CIP) pour le développement de 5,2 GW d’éoliennes en mer au Danemark. Le développeur et le fonds d’investissement joignent ainsi leurs forces (avec une participation de 50 % chacun) pour développer quatre projets : Vikinge Banke (1,1 GW) et Jyske Banke Nord à l’ouest de la péninsule du Jutland, et Bornholm Bassin Syd (1,5 GW) et Bornholm Bassin Øst (1,5 GW) à l’est en mer Baltique. Ces projets seront développés sous le nouveau système « open-door » danois. Ce dernier donne l’initiative au développeur pour proposer son projet (avec une description minimale) qui doit ensuite obtenir une licence pour effectuer des investigations supplémentaires. « Nous sommes fiers de présenter notre proposition avec Ørsted pour garantir la fourniture d’énergie au Danemark, ce qui n’a jamais été aussi nécessaire qu’aujourd’hui. Si nous réussissons à mener à bien ces projets, nous assurerons également l’électricité renouvelable nécessaire à l’industrie danoise pour booster le Power-to-X », assure Torsten Lodberg Smed, associé chez CIP.

  • BORNE DE RECHARGE RENOUVELABLE – Recharge à l’électricité éolienne 28 octobre 2022

    Kallista Energy, la start-up qui présentait son projet de station de recharge pour véhicules électriques alimentées par l’éolien il y a plus de 2 ans, a inauguré fin septembre sa station pilote en présence de ses partenaires ABB E-mobility et Seine Normandie Agglomération. Située le long de l’A13, elle accueille quatre points de charge. Les bornes ABB Terra 360 peuvent proposer jusqu’à 360 kW, permettant de recharger 100  kilomètres d’autonomie en 3 minutes, d’après l’entreprise. Cette station pilote permettra d’étudier la possibilité d’un déploiement de 90 autres stations très haute puissance à partir de 2023 dont la majorité sera directement raccordée à des éoliennes (lire le hors-série « La mobilité électrique renouvelable » d’avril 2021 du Journal des énergies renouvelables). « La borne ABB Terra 360 réunit plusieurs qualités que nous voulons mettre au service de nos clients, à savoir la puissance, la simplicité d’usage et l’évolutivité notamment avec les 4 points de charge par borne. À cela viendra s’ajouter une plus grande compétitivité du prix de la recharge quand nous lancerons nos stations raccordées à des éoliennes », explique Johann Tardy, directeur général de Kallista Energy.

  • ÉOLIEN OFFSHORE FLOTTANT – Choix du transporteur des éoliennes flottantes du Golfe du Lion 20 octobre 2022

    Eiffage Métal a confié à Maersk Supply Service (filiale de l’armateur danois Maersk) le transport et l’installation de trois éoliennes de 10 MW sur le parc éolien flottant pilote EFGL (Éoliennes Flottantes du Golfe du Lion) en Méditerranée. L’étendue des travaux comprend l’ingénierie, le transport, la livraison sur site et l’installation en mer des éoliennes, ainsi que l’approvisionnement et l’installation des systèmes d’amarrage. Le futur parc de EFGL est situé à à 16 kilomètres au large de Leucate dans le Parc Naturel Marin du Golfe du Lion. Les co-développeurs sont Ocean Winds (coentreprise EDPR/Engie) et La Banque des Territoires avec pour projet d’alimenter en électricité 50 000 foyers et entreprises. Les trois turbines seront installées sur des unités WindFloat semi-submersibles conçues par Principle Power. Les opérations devraient avoir lieu au quatrième trimestre 2023.

  • ÉOLIEN OFFSHORE FLOTTANT – Un premier parc flottant sans subvention ? 20 octobre 2022

    Le développeur d’énergies renouvelables allemand BayWa r.e. vient officiellement de demander les droits exclusifs d’exploitation d’une aire marine au large des côtes de Viana do Castelo au Portugal pour un projet, qui, selon la société, sera le premier parc éolien flottant sans subvention au monde. L’entreprise prévoit de développer un site offshore flottant qui comptera 30 turbines et développera jusqu’à 600 MW de puissance totale. Le modèle d’affaires de BayWa r.e. sur le site de Viana do Castelo ne repose que sur la vente de l’électricité du futur parc au travers d’un contrat d’achat d’électricité (PPA). Le directeur technique de l’énergie éolienne en mer de BayWa au Portugal, Ricardo Rocha, a déclaré au journal portugais Público : « Dès que nous aurons le droit d’exploitation, nous commencerons à investir dans le projet rapidement, car notre objectif est de commencer la construction en 2025 pour une mise en service en 2028. » Ce projet représenterait un investissement de 2,5 milliards d’euros, a-t-il ajouté. Au-delà du seul parc de Viana do Castelo, BayWa r.e. entend mobiliser les infrastructures locales pour la création d’une chaîne d’activité tournée vers le segment de l’éolien en mer au Portugal.

  • ÉOLIEN – Nouveau parc éolien dans le Beaujolais 14 octobre 2022

    Le 29 septembre dernier, EDF Renouvelables a inauguré le parc éolien de Beaujolais Vert, situé sur la commune de Valsonne dans le département du Rhône pour une puissance de 12 MW. Composé de 4 éoliennes, le parc a été développé en étroite collaboration avec la commune de Valsonne et la Communauté de Communes de l’Ouest Rhodanien depuis 2014, la construction du parc a été lancée en 2019, mobilisant majoritairement des entreprises locales. Les habitants du département et des départements limitrophes ont été invités à investir dans le projet à travers une plateforme de financement participatif en 2017. Les 150 000 € récoltés ont été collectés à hauteur de 87 % auprès des habitants de la Communauté de l’Ouest Rhodanien. Dans un souci de préservation de la biodiversité, l’impact sur le boisement a également été réduit au maximum avec 2,5 hectares défrichés puis replantés dès la fin du chantier. Le parc fournira l’équivalent de la consommation électrique annuelle d’environ 13 000 habitants, soit un quart de la Communauté d’agglomération de l’Ouest Rhodanien.

  • ÉOLIEN EN MER – Parc éolien de Noirmoutier : les commandes sont passées 14 octobre 2022

    Un an après le lancement des appels d’offres pour ses fournisseurs de rang 1, le parc éolien en Mer des îles d’Yeu et de Noirmoutier (EMYN) vient d’annoncer la sélection pour les lots majeurs du futur chantier. Les différents éléments des 62 éoliennes de 8 MW chacune seront fabriqués (pales) et assemblés (nacelles et génératrices) dans la nouvelle usine de Siemens Gamesa au Havre. Les fondations de type monopieux, les pièces de transition seront fabriquées par Eiffage Metal dans ses usines belges de Smulders tandis que la partie basse des monopieux sera réalisée par le groupe chinois Dajin dans ses usines de Penglai, en Chine. La sous-station électrique sera construite par les Chantiers de l’Atlantique à Saint-Nazaire. Concernant le câblage, un contrat a été signé avec la société française Louis Dreyfus TravOcean pour l’installation des câbles sous-marins, reliant les éoliennes à la sous-station électrique, et celle de leur protection. Les câbles sous-marins, seront fabriqués par le groupe Prysmian dans les usines de Montereau-Fault-Yonne (Seine-et-Marne). La mise en service progressive du parc, qui à terme développera une puissance de 496 MW, est prévue courant 2025.

  • ÉOLIEN – Un parc citoyen dans les Côtes-d’Armor 7 octobre 2022

    Le parc éolien du Clos-Neuf, situé sur les communes d’Illifaut et de Merdrignac dans le département des Côtes-d’Armor, a été inauguré le 16  septembre dernier. Le parc, d’une puissance de 12 MW, est composé de quatre éoliennes pour une production annuelle estimée à 26 GWh soit l’équivalent de la consommation électrique de 14 000 habitants. Il a pour actionnaire la société Clos Neuf Éolien Citoyen, la Banque des Territoires, le groupe breton Quénéa et le producteur indépendant d’énergie renouvelable BayWa r.e. Sur un investissement total de 22  millions d’euros, un million d’euros a été investi soit directement par des citoyens actionnaires (500 000 €), soit sous forme de financement participatif (500 000 €). Les actionnaires citoyens disposent ainsi d’un accès à la gouvernance du parc éolien et bénéficieront des retombées économiques du projet en proportion de leurs investissements, sur l’ensemble de la durée de vie du parc.

  • ÉOLIEN – Une filière en retard sur ses objectifs 7 octobre 2022

    Mardi 4 octobre, France énergie éolienne (FEE) a présenté son Observatoire éolien 2022. Ce moment est l’occasion de revenir sur les principaux agrégats économiques et énergétiques du secteur mais également de passer quelques messages forts quant à la situation de l’éolien en France. Côté chiffres clés, le secteur représentait fin 2021  9 000 éoliennes installées sur le territoire pour une puissance totale de 19 GW et une production électrique de 36,8 TWh, soit 7,7 % de la consommation électrique du pays. C’est également la première filière renouvelable en termes d’emplois avec 25 500 emplois directs recensés, un chiffre en progression de 12,8 % par rapport à 2020. Autre donnée importante, la somme reversée à l’État dans le cadre du dispositif de complément de rémunération s’est élevée à 8 milliards d’euros en 2021  pour les filières éolienne et photovoltaïque. Une manne importante qui contribue directement au financement du bouclier tarifaire mis en place par le gouvernement pour faire face à l’envolée des prix des énergies. Du côté des messages, la FEE rappelle ce que toutes les études nationales ou internationales ont démontré, à savoir que l’éolien, terrestre et en mer, est une filière indispensable pour décarboner le mix énergétique. Aussi, l’association insiste sur le retard pris par rapport aux objectifs fixés par la Programmation pluriannuelle de l’énergie car en 2021 seuls 1 191 mégawatts supplémentaires ont été raccordés, soit la moitié de ce qui aurait été nécessaire pour rester sur la trajectoire des 24 GW en service fin 2023. Au total, France énergie éolienne estime le manque à gagner (sur les recettes perçues par l’État) dû au non-respect des objectifs de la PPE à 600 millions d’euros en 2021.

SEPTEMBRE 2022

L’ESSENTIEL DE L’ÉOLIEN DU MOIS DE SEPTEMBRE

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  • ÉOLIEN – Parc éolien dans le Maine-et-Loire 30 septembre 2022

    CNR (Compagnie Nationale du Rhône) et l’exploitant français éolien, energieTEAM, ont inauguré le 14 septembre dernier le parc éolien du Haut-Segréen situé sur la commune de Segré-en-Anjou-Bleu dans le département du Maine-et-Loire. Ce parc éolien mis en service en août 2020, est composé de 3 éoliennes Vestas V100, d’une hauteur en bout de pale de 150 mètres, qui produisent 15 millions de KWh par an, l’équivalent de la consommation annuelle en électricité de 7 000  habitants, soit près du tiers de la population de Segré-en-Anjou-Bleu, et permettent d’éviter l’émission de 4 400 tonnes de CO2 par an.

  • HYDROGÈNE RENOUVELABLE – Un nouveau pas vers une production d’hydrogène vert pour Lhyfe 30 septembre 2022

    Jeudi 22 septembre, la start-up nantaise Lhyfe a franchi une nouvelle étape dans le cadre de son projet Sealhyfe avec l’inauguration à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) du premier démonstrateur de production d’hydrogène renouvelable en mer. Le dispositif est constitué d’une barge flottante houlomotrice (réalisée par GEPS Techno) couplée à une unité de désalinisation d’eau de mer de Lhyfe et un électrolyseur de 1 MW de type PEM (membrane à échange de protons) fourni par l’américain Plug Power. Intégrée par Eiffage énergie systèmes, l’unité pilote produit déjà de l’hydrogène bas carbone à partir d’eau de mer mais utilise pour cela le courant du réseau électrique. L’électrolyseur est, en effet, toujours à quai et ce pour une période test de 6 mois. Au printemps 2023, le démonstrateur sera déployé à 20 km au large du Croisic, sur le site d’essais du SEM-REV de Centrale Nantes, pour une campagne de 12  mois, durant laquelle le système sera alimenté par l’éolienne flottante Floatgen de BW Ideol.

  • ÉOLIEN – Power to X : production d’hydrogène et de chaleur au Danemark 22 septembre 2022

    Au premier semestre 2023, l’entreprise danoise European Energy, spécialiste des projets d’énergie renouvelable, mettra en service une unité de production d’hydrogène vert sur le port d’Esbjerg, situé à l’est du pays. Les électrolyseurs seront alimentés « directement » par le parc éolien de Måde, situé aux portes de la ville d’Esbjerg. L’hydrogène servira aux usages portuaires et maritimes, ainsi qu’à des clients industriels. La chaleur produite par les électrolyseurs alimentera le réseau de chaleur de la ville. Elle permettra de couvrir les besoins de 200 foyers. European Energy ne précise pas la puissance des électrolyseurs mais annonce déjà de futures extensions. « L’usine est également une usine de démonstration et fournira de précieuses connaissances à l’industrie sur la façon de mettre en œuvre le couplage sectoriel lorsque des usines encore plus grandes devront être construites », a déclaré Rene Alcaraz Frederiksen, responsable de l’économie et de l’optimisation des projets Power-to -X, de European Energy.

  • ÉOLIEN – Réparation de pale sur site 22 septembre 2022

    La société danoise CNC a développé un procédé pour réparer sur site les pieds de pale d’éolienne. Avec le temps, des microfissures peuvent en effet se former à la base des pales, connectée au rotor, qui peuvent endommager leur structure voire mener à la casse pure et simple d’une pale. La réparation impliquant un retour en usine, long, logistiquement compliqué et coûteux, le plus simple était généralement de remplacer la vieille pale par une nouvelle. CNC propose au contraire de démonter la pale sur place, et grâce à une unité mobile de forer les cavités usagées et d’y fixer de nouvelles pièces de connexion au rotor. La réparation sur place permettrait ainsi d’étendre la durée de vie des éoliennes existantes. Le service de CNC devrait être disponible à partir de l’automne 2022, pour toutes les tailles de pales, assure l’entreprise.

  • ÉOLIEN – Les préfets rappelés à l’ordre 22 septembre 2022

    Dans une circulaire datée du 16 septembre, le gouvernement demande aux préfets de « mettre en place toutes les actions requises » afin d’accélérer le déploiement des énergies renouvelables sur le territoire et en particulier l’éolien terrestre. Cette circulaire signée par les ministres de la Transition écologique, de la Transition énergétique, de l’Industrie et de l’Intérieur, indique que les dossiers en cours d’instruction représentent « près de 10 GW de projets photovoltaïques et éoliens et environ 5 TWh de capacités de gaz renouvelables ». Pour le gouvernement, il s’agit de « faire en sorte qu’aucune instruction n’excède 24 mois, sauf situation très exceptionnelle ». En ce qui concerne l’éolien, la circulaire met en avant «  un objectif de 18 mois entre la date de dépôt d’un projet de renouvellement ou d’augmentation de puissance de parcs éoliens existants, et sa mise en œuvre ».

  • ÉOLIEN EN MER – Nouveau parc sans subvention en Allemagne 16 septembre 2022

    En Allemagne, moins d’une semaine après la clôture du dernier appel d’offres éolien en mer, l’Agence fédérale des réseaux (Bundesnetzagentur) a annoncé l’heureux lauréat le 7 septembre dernier. L’entreprise RWE Renewables Offshore HoldCo Four GmbH se voit ainsi attribuer un parc de 980 MW en Mer du Nord au prix de 0 c€ par kWh. Le candidat s’est montré en effet assez confiant pour estimer pouvoir vendre l’électricité du futur parc sur le marché ou via des contrats de gré à gré. Le parc doit entrer en service en 2027, précise l’agence. Pour cela, la zone concernée avait au préalable été étudiée (faune, flore, sol marin, etc.) par l’Office fédéral de la navigation maritime et de l’hydrographie (BSH). Les coûts des études préliminaires sont imputés au soumissionnaire retenu.

  • ÉOLIEN EN MER – Seatwirl : le démonstrateur de 1 MW prend forme 16 septembre 2022

    Le projet d’éolienne flottante innovante S2x de l’entreprise suédoise Seatwirl connaît de nouveaux développements. S2x est le démonstrateur d’1 MW d’une éolienne flottante à axe vertical, à trois pales. C’est justement du côté des futures pales qu’une étape importante a été validée début septembre avec l’achèvement des tests de pré-production menés auprès du spécialiste suédois des matériaux composites Elitkomposit. Les essais menés sur une section témoin de deux mètres, mais issus du véritable moule qui sera utilisé lors de la production industrielle, ont été fructueux. Ils ont notamment permis de mieux prévenir la formation de poches d’air dans la structure des pales et de préconiser que les lames soient recouvertes d’un treillis de cuivre afin de mieux prévenir les dégâts de la foudre. La production des véritables pales, longues de 40  mètres, devrait débuter à l’automne. La seconde avancée concerne la construction de la S2x pour laquelle un partenariat a été signé avec le norvégien Westcon Yards, spécialiste de l’industrie maritime et offshore. Pour l’instant, l’accord se limite à une lettre d’intention mais un contrat devrait être prochainement conclu pour le montage et l’acheminement du prototype sur un site d’essai localisé en Norvège et pour lequel Seatwirl a obtenu une concession de cinq ans de la part de la Direction norvégienne des voies navigables et de l’énergie. Le site de démonstration de l’éolienne flottante S2x est situé à environ 700  mètres de la côte dans des profondeurs d’eau allant jusqu’à 130 mètres. Parmi les avantages de la conception à axe vertical figure le fait que le générateur se situe à la base du mât, et non en hauteur comme les éoliennes classiques, ce qui devrait notamment faciliter la maintenance.

  • ÉOLIEN – La Suisse teste un couplage éolien-solaire 9 septembre 2022

    Le centre de compétences immobilières du Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports, armasuisse Immobilier, a déposé un permis de construire pour l’installation d’une éolienne hybride. Des « pétales » solaires photovoltaïques bifaces, seront en effet fixés à la base du mât de l’éolienne, de façon à former une  « Fleur des vents » comme la nomme la société. Ce dispositif hybride devrait être testé dans l’espace alpin de la zone « La Stadera » (district de la Surselva, canton des Grisons – Suisse). Le rendement attendu pour la partie éolienne est d’environ 27 MWh/an et d’environ 35  MWh/an pour la partie photovoltaïque. Le dispositif devrait pouvoir passer en mode test à l’automne 2023 et l’analyse des résultats est attendue pour le 4e trimestre 2024. Ces données détermineront si le projet d’aménagement final de neuf installations hybrides sera mis en œuvre.

  • ÉOLIEN EN MER – Le parc de Saint-Nazaire est au complet 9 septembre 2022

    Les 80 éoliennes du parc éolien en mer Saint-Nazaire ont toutes été installées, annonce la société Parc du Banc de Guérande, propriétaire du projet. Le raccordement des éoliennes se poursuit mais la mise en service de l’intégralité du parc doit être effective d’ici la fin de l’année. L’électricité produite par le parc fournira l’équivalent de 20 % de la consommation du département de la Loire-Atlantique.

  • ÉOLIEN EN MER – Le plus grand parc éolien offshore au monde 9 septembre 2022

    Développé par la société Ørsted et localisé à 90 kilomètres au large des côtes du Yorkshire, au Royaume-Uni, le site de Hornsea 2 développe une capacité totale de 1,3 GW et peut ainsi générer suffisamment d’électricité pour alimenter environ 1,4 million de foyers, ce qui correspond à la taille de Manchester. Avec le premier parc de la zone, Hornsea 1 de 1,2 GW, ils sont capables d’alimenter 2,5 millions de foyers. Chacune des 165  turbines de Hornsea 2 mesure environ 200 m de haut à partir du niveau de la mer jusqu’au sommet des pales qui mesurent, quant à elles, 81 m de long. Une seule rotation prend six secondes et fournit suffisamment d’énergie pour alimenter une maison pendant une journée. Le futur parc d’Hornsea 3, également attribué à Ørsted en juillet dernier, comptera 2,85 GW supplémentaires, de quoi fournir l’électricité à 3,2 millions de foyers britanniques. Le Royaume-Uni vise 50 GW de capacité en mer d’ici 2030. Il y a dix ans, les énergies renouvelables ne représentaient que 11 % du mix énergétique du Royaume-Uni. En 2021, il était de 40 %, l’éolien offshore étant la composante la plus importante.

  • ÉOLIEN EN MER – L’éolien flottant se concrétise en Méditerranée 1 septembre 2022

    Début août, le gouvernement a annoncé une nouvelle étape pour les deux futurs parcs éoliens flottants de 250 MW en Méditerranée avec la sélection de 13 candidats qui participeront à la phase de dialogue concurrentiel. Un résultat qu’Anne-Catherine de Tourtier, présidente de l’association France énergie éolienne (FEE), qualifie de « nombre record de candidats, preuve de l’attractivité du territoire français, de l’engagement des collectivités territoriales et du leadership français en la matière ». Chaque société va désormais s’atteler à l’élaboration d’un projet de cahier des charges avec les services de l’État. Une fois cette période de dialogue concurrentiel achevée, le gouvernement choisira un ou deux lauréats à l’automne 2023. Le projet débouchera à terme sur la construction de deux parcs éoliens flottants de 250 mégawatts (MW) chacun dans le golfe du Lion : l’un au large de Port-la-Nouvelle (Aude) et l’autre près de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône). Il est également prévu que chaque parc puisse éventuellement bénéficier d’une extension de 500 MW supplémentaires. Leur mise en service est fixée pour 2030.

  • ÉOLIEN EN MER – Des pales recyclables pour le parc du Calvados 1 septembre 2022

    Le gestionnaire du parc éolien en mer du Calvados annonce la commande de pales recyclables baptisées RecyclableBlade, développées par Siemens Gamesa et qui seront installées sur dix éoliennes du futur parc. Fabriquée à partir d’une combinaison de matériaux coulés ensemble avec de la résine, le modèle RecyclableBlade permet de séparer efficacement la résine des autres composants à la fin de vie de la pale, pour une réutilisation des matériaux dans de nombreuses applications (industrie automobile, aéronautique, ferroviaire…). Le site sera le premier parc français à être équipé de ces pales recyclables innovantes. D’une capacité de 450 MW, le parc sera composé de 64 éoliennes localisées à plus de 10 kilomètres des côtes du Bessin. En construction depuis 2021, sa mise en service est prévue à l’horizon 2024. Il produira l’équivalent de la consommation annuelle en électricité de 630 000 personnes, soit plus de 90 % des habitants du Calvados.

JUILLET 2022

L’ESSENTIEL DE L’ÉOLIEN DU MOIS DE JUILLET

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  • ÉOLIEN – Éolien et photovoltaïque rapportent 15 milliards à l’État 22 juillet 2022

    Selon la délibération de la Commission de régulation de l’énergie (CRE) du 13 juillet relative à l’évaluation des charges de services publics de l’énergie (CSPE), l’éolien et le photovoltaïque devraient rapporter 15,45 milliards d’euros à l’État sur les exercices 2022 et 2023, dont 10,44 milliards pour l’éolien seul, relève France Énergie Éolienne (FEE). Ce phénomène s’explique par le système de complément de rémunération. Ce dernier prévoit que l’État complète la rémunération des exploitants quand le prix de marché est inférieur au tarif accordé aux projets renouvelables. À l’inverse, quand le prix de marché est supérieur au tarif d’achat convenu pour l’électricité renouvelable, les exploitants reversent le trop-perçu à l’État. FEE avait estimé en avril dernier le bénéfice pour l’État à 14,4  milliards, ce qui est proche du chiffre révélé aujourd’hui par la CRE. D’après cette association des professionnels de l’éolien, ce mécanisme montre qu’il peut être un amortisseur aux crises de l’énergie. Sa présidente, Anne-Catherine de Tourtier, remarque en outre que « La France rallume ses centrales à charbon alors que dans le même temps 4,7  GW de projets éoliens et 3 GW de projets solaires sont actuellement bloqués en instruction. »

  • ÉOLIEN – WPD s’engage pour protéger les pollinisateurs 22 juillet 2022

    Le développeur éolien WPD et Noé, association de protection de la biodiversité, ont conclu un partenariat pour la protection des pollinisateurs. Il s’inscrit dans un contexte où la science nous montre un déclin exceptionnel des populations de pollinisateurs sauvages en France. D’après le directeur général délégué de WPD, Guillaume Wendling, ce partenariat part du constat que « Les énergies renouvelables et la protection de la biodiversité partagent un combat commun : lutter contre le changement climatique, et ses effets qui affectent tant la biodiversité. Pour cela, la transition énergétique ne peut se faire que dans le respect de la biodiversité. »Divisé en deux volets, le partenariat vise à restaurer des milieux favorables aux pollinisateurs, à améliorer les connaissances scientifiques sur les insectes et sensibiliser le grand public. Le premier volet est un accompagnement de WPD par Noé dans ses actions en faveur de la biodiversité. Le second consistera à partir de l’été 2022 à effectuer un protocole d’échantillonnage des pollinisateurs sur les jachères fleuries situées sur les parcelles des parcs de WPD dans le but de mesurer l’efficacité de la mise en place de ces jachères pour les pollinisateurs sauvages.

  • ÉOLIEN – VSB inaugure 9 MW en Loire-Atlantique 13 juillet 2022

    Le développeur et exploitant renouvelable VSB énergies nouvelles, filiale du groupe VSB, vient d’inaugurer un nouveau parc éolien sur la commune de Rougé, en Loire-Atlantique. Il comporte trois éoliennes Nordex N117 de 150 m pour une puissance totale de 9 MW. La production estimée est de 19,6 GWh par an, soit 5 630 tonnes de CO2 évitées. Le projet est né en 2014 grâce au partenariat avec la ville de Rougé. « Les éoliennes sont désormais incontournables dans notre paysage », affirme Jean-Michel Duclos, maire de la ville. «  Leur fonction première est la production d’électricité. D’ailleurs, le développement des parcs éoliens sur notre communauté de communes conduit à estimer que l’équivalent des 100 % de la consommation de notre territoire sera atteint dès 2022. Nos consommations domestiques, le développement économique, les moyens de la mobilité, individuels ou collectifs, nécessitent toujours plus d’électricité. Cette transition (…) est rendue encore plus nécessaire par la crise ukrainienne et les tensions sur les marchés des produits énergétiques. Chaque territoire doit contribuer à cet effort collectif. Chaque territoire doit s’appuyer sur les ressources qu’il peut mobiliser. Nos ressources sont simples à identifier, c’est l’éolien ou le solaire, exactement ce que la transition exige. » Le parc de Rougé vient s’ajouter aux parcs voisins de Soulvache (20 MWh par an) et aux centrales photovoltaïques de La Marne et Tougas. VSB énergies nouvelles exploite 34,3 MW en Loire-Atlantique.

  • ÉOLIEN OFFSHORE – Un parc de 2,85 GW pour Ørsted 13 juillet 2022

    Ørsted annonce avoir remporté l’appel d’offres de l’État britannique pour la construction du futur parc éolien éolien en mer Hornsea 3 avec complément de rémunération sur 15 ans. D’une capacité de 2,85 GW il s’agira du plus grand parc jamais construit, de quoi alimenter en électricité l’équivalent de 3,2 millions de foyers britanniques. Il se situera à 160 km au large des côtes du Yorkshire et pourrait entrer en service dès 2027. Le projet a été attribué à un prix de 37,35 livres par MWh, indexé sur l’inflation, soit un prix près de trois fois moins élevé que l’électricité produite par la future centrale nucléaire d’Hinkley Point, en construction dans le Somerset. Ørsted entend prendre la décision finale d’investissement au cours des 18 prochains mois, voire même d’ici fin 2022. Avec les parcs Hornsea 1 et 2, l’ensemble de la zone devrait représenter 5 GW. D’après les porteurs du projet, Hornsea 3 pourrait contribuer à créer 5 000 emplois pendant la phase de construction puis 1 200 emplois permanents durant son exploitation.

  • ÉOLIEN EN MER – 2021, une année « record » pour l’éolien offshore dans le monde 7 juillet 2022

    En marge de la conférence mondiale sur les océans organisée la semaine dernière à Lisbonne par l’ONU, le Conseil mondial de l’énergie éolienne (GWEC) a publié son Global Offshore Wind Report. Cette étude annuelle pose le bilan du développement de l’éolien en mer dans le monde et qualifie l’année 2021 « d’année record ». En effet, le secteur a enregistré le raccordement de 21,1 gigawatts (GW) de nouvelles capacités, un chiffre trois fois supérieur à celui de 2020. Cette progression a permis d’atteindre une capacité de 56 GW pour l’ensemble des parcs offshore installés sur la planète. Comme déjà annoncé en avril dernier dans le baromètre EurObserv’ER, c’est la Chine qui se taille la part du lion, avec à elle seule 80 % des nouvelles installations. Le pays, qui bénéficie d’une croissance époustouflante dans ce domaine, occupe la première place du point de vue des nouveaux parcs pour la quatrième année consécutive. En dehors de l’Asie, l’Europe est la seule autre région du monde avec de nouvelles installations raccordées l’an dernier. Arrive en tête le Royaume-Uni (plus de 2,3 GW), suivi par le Danemark (605 MW) et les Pays-Bas (392 MW). Fort de cette croissance, le GWEC a relevé ses prévisions et attend désormais 316 GW de capacités nouvelles sur la décennie (2022-2031), portant le total installé à 370  GW fin 2031. Toutefois, ces prévisions sont inférieures à l’objectif de 380 GW d’ici 2030 fixés par les professionnels en collaboration avec l’Agence internationale des énergies renouvelables (Irena).

  • ÉOLIEN – Grâce aux agriculteurs locaux, RWE inaugure un nouveau parc 7 juillet 2022

    Après le site de Martinpuich (Pas-de-Calais) au printemps dernier (14,7  MW), RWE vient d’inaugurer son deuxième site éolien dans les Hauts-de-France et son troisième sur le plan national. Situé sur la commune de Thieux (Oise), le parc des Hauts Bouleaux va développer une capacité totale de 18 MW répartie sur six éoliennes. Lors de l’inauguration, Joseph Fonio, président de RWE Renouvelables France et exploitant du nouveau site, a tenu à saluer tout particulièrement les agriculteurs locaux à qui le projet doit une fière chandelle. En effet, si le site a pu être livré dans les temps, c’est notamment grâce à l’aide de plusieurs agriculteurs qui ont aidé à l’automne dernier les équipes de construction à assécher le terrain avec des pompes et des camions-citernes. Le chantier avait été inondé à la suite de pluies torrentielles et les travaux étaient alors à l’arrêt. L’intervention a permis de finaliser le raccordement des six éoliennes au réseau électrique. RWE construit actuellement quatre autres parcs éoliens terrestres en France : l’extension du parc éolien de l’Epine Marie-Madeleine (22,8 MW), Moulin à Vent (6 MW), Montagne d’Huilly (15  MW) et Les Nouvions (43,6 MW), ce qui portera la capacité totale en exploitation à près de 150 MW à fin 2022.

JUIN 2022

L’ESSENTIEL DE L’ÉOLIEN DU MOIS DE JUIN

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  • ÉOLIEN EN MER – Westwood projette 15 GW d’éolien flottant d’ici 2030 30 juin 2022

    Le cabinet de conseils et d’expertise anglais Westwood Global Energy Group (Westwood) vient d’annoncer que sur les 121 GW de projets éoliens en mer flottants actuellement en cours de développement dans le monde, près de 15 GW devraient être mis en service d’ici 2030. Cette projection a été réalisée à partir du logiciel d’intelligence WindLogix, créé par Westwood, qui dispose d’une base de données quasi exhaustive dans le domaine de l’éolien offshore. Dans cet ensemble, l’Europe se taille la part du lion puisqu’elle héberge 66 % des projets actuellement en cours de développement dans le monde et 61 % des sites attendus pour 2030  devraient se situer dans cette zone du monde. Plus précisément, c’est le Royaume-Uni qui se révèle être le plus actif avec 32 GW de projets éoliens flottants en développement. Autre aspect intéressant pointé par Westwood, les nombreuses passerelles entre les technologies initialement élaborées pour des plate-formes d’extraction de gaz ou de pétrole et le secteur de l’éolien flottant. Les compétences pétrolières et gazières sont, pour une bonne part, transférables aux technologies renouvelables offshore telles que les structures semi-submersibles, les barges, les plates-formes à jambes tendues ou les bouées à espar. Il en va de même pour les techniques utilisées dans l’exploitation, la maintenance et la réparation des plate-formes. Ces rapprochements technologiques sont également un moyen pour l’industrie éolienne de recruter de la main-d’œuvre déjà qualifiée et opérationnelle. Le Royaume-Uni a d’ailleurs déjà bien identifié ce point puisqu’il prévoit de lancer au troisième trimestre 2023 un passeport numérique tout particulièrement tourné vers une main-d’œuvre ayant une expérience dans l’exploitation du pétrole et du gaz en mer et qui souhaite s’orienter vers l’éolien en mer.

  • ÉOLIEN EN MER – Récifs artificiels au secours des cabillauds 30 juin 2022

    L’énergéticien danois Ørsted et la branche danoise du Fonds mondial pour la nature (WWF Danemark) viennent d’immerger douze structures de récifs artificiels, imprimées en 3D, près des turbines du parc éolien offshore d’Anholt dans le Kattegat (mer du nord). Le but est d’aider l’écosystème marin de la zone à mieux se réguler notamment afin de faire face à une surpêche qui a entraîné un appauvrissement des stocks de cabillaud au cours des 20 dernières années. La morue étant un prédateur important, elle se nourrit d’autres espèces et contribue grandement au maintien de l’équilibre de l’écosystème marin. Lorsque le nombre de morues diminue, l’abondance de leurs proies, comme le crabe vert, augmente. En conséquence, les herbiers marins déclinent car les crabes mangent à la fois leurs graines ainsi que de nombreux escargots qui empêchent la prolifération d’algues nocives aux herbiers. Ce phénomène crée donc un effet domino négatif entraînant l’épuisement en oxygène des fonds et une accélération de la diminution des espèces. L’idée de ces récifs artificiels est venue de l’observation des impacts positifs entraînés par les récifs qui avait été immergés il y a une dizaine d’années, lors de la construction du parc d’Anholt. L’objectif est de recréer des zones propices à la reproduction des cabillauds afin d’inverser la courbe d’évolution des stocks. Les récifs artificiels testés, qui serviront de refuges aux jeunes, sont constitués pour 70 % de sable et pour 30 % de ciment pouzzolanique issu notamment de cendres volcaniques. Ces matériaux sont donc naturels et ne seront pas nocifs pour le milieu environnant, même si certaines parties des récifs devaient s’éroder avec le temps.

  • ÉOLIEN OFFSHORE – Projet d’hydrogène produit en mer 23 juin 2022

    Le producteur d’énergie Vattenfall a reçu une substantielle aide à l’innovation de la part du gouvernement britannique. Le fonds Net Zero Innovation Portfolio Low Carbon Hydrogen Supply 2 a en effet octroyé un soutien de 10,8 millions d’euros au projet Hydrogen Turbine 1 (HT1) développé par le groupe suédois. Ce projet pilote vise à intégrer une unité complète de production d’hydrogène à l’intérieur d’une éolienne offshore. Le site, d’une puissance de 8 MW, va être implanté dans la baie d’Aberdeen au large de l’Écosse et devra être capable de produire suffisamment d’hydrogène pour permettre à un bus de parcourir 24 000  kilomètres. L’hydrogène sera acheminé ensuite vers le rivage au port d’Aberdeen. L’objectif est d’avoir une technologie qui puisse être reproductible à grande échelle afin de pouvoir se combiner aux parcs éoliens offshore en développement ou en activité. La mise en production de l’hydrogène devrait commencer courant 2025.

  • ÉOLIEN – Sondage : les Français voient l’éolien d’un bon œil 23 juin 2022

    Le 15 juin, à l’occasion de la journée européenne du vent et de l’éolien, le groupe espagnol Iberdrola a publié les résultats d’un sondage commandé à l’institut de sondage IFOP sur la perception qu’ont les français du contexte énergétique actuel et sur leurs attentes vis à vis de l’éolien. C’est sans surprise que dans un marché de l’énergie marqué par des hausses de prix le thème de la souveraineté énergétique du pays apparaît comme « tout à fait prioritaire » pour 73 % des sondés. Interrogés plus spécifiquement sur le sujet de l’énergie éolienne, un peu plus de la moitié des répondants (54 %) déclarent avoir un bon a priori sur la filière éolienne, un chiffre qui monte à 60 % dans le cas de personnes vivant à proximité d’un parc en fonctionnement. En revanche, ils sont 53 % à déclarer se sentir plutôt mal (44 %) ou très mal informés (9 %) sur les réalités économiques et énergétiques de la filière. Ainsi, 77 % des sondés se jugent mal ou plutôt mal informés concernant la façon dont les éoliennes sont démantelées et recyclées, 72  % sur la façon dont elles sont produites ou encore 68 % sur l’impact de la filière éolienne sur l’économie nationale. Cependant, malgré cette méconnaissance, un Français sur deux estime que la France est en retard par rapport à d’autres grands pays européens concernant le développement de l’éolien. Enfin, questionnés sur l’énergie perçue comme idéale pour l’avenir, les Français évoquent en premier le besoin d’avoir une énergie 100 % renouvelable (52 %), puis peu coûteuse (51 %) et enfin made in France (47 %). « Ce sondage apporte un véritable éclairage sur la nécessité d’accompagner au plus près le développement des projets éoliens pour favoriser leur acceptation. En tant qu’acteur clé de ce secteur, Iberdrola a à cœur d’améliorer la compréhension du public sur l’éolien, qui apporte une réponse aux enjeux énergétiques et climatiques auxquels nous faisons face. En effet, sans l’éolien et sans le développement massif des énergies renouvelables en général, nous ne pourrons pas atteindre les objectifs de transition écologique et d’indépendance énergétique », commente Emmanuel Rollin, directeur offshore Iberdrola Renouvelables France.

  • ÉOLIEN TERRESTRE – Un parc de 20 MW dans le Grand-Est 16 juin 2022

    L’opérateur italien ERG annonce la mise en service du parc “Les Bouchats” situé dans la Région Grand-Est pour une capacité totale de production de 20 MW. Il est composé de neuf turbines Vestas V 110 d’une puissance de 2,2 MW chacune pour une capacité de production annuelle d’environ 52 GWh. Cette capacité de production énergétique permettra d’éviter l’émission d’environ 25 000 tonnes de CO2 chaque année. Le parc bénéficiera d’un tarif d’achat (un complément de rémunération) pendant 20 ans à compter de sa mise en service. À cette occasion, ERG a signé un accord de partenariat avec Volterres, fournisseur innovant d’électricité verte, afin de proposer une offre énergétique à des prix compétitifs à près de 200 riverains proches du parc.

  • ÉOLIEN EN MER – Des “murs” d’éoliennes en mer 16 juin 2022

    Le norvégien Wind Catching Systems AS (WCS) développe un concept d’éoliennes flottantes en mer, qui rompt totalement avec les modèles actuels. Un “Wind Catcher” (capteur de vent) consiste en une structure rectangulaire haute comme la tour Eiffel et dotée de 117 mini-éoliennes de 1 MW chacune. Selon l’entreprise, ce design permettrait de capturer plus efficacement le vent, de continuer à produire même par vent fort, quand les éoliennes actuelles se mettent en sécurité dès que les vents dépassent des vitesses de 11 à 12 mètres par seconde et ainsi de produire bien plus d’énergie. Cinq de ces unités seraient capables de produire autant que 25 éoliennes classiques. Une seule produirait cinq fois plus qu’une éolienne de 15 MW. Bien qu’en rupture avec les développements actuels de l’industrie offshore, ce concept semble toutefois susciter l’intérêt des investisseurs. En effet, le norvégien a annoncé le 10 juin dernier l’achèvement d’un cycle d’investissement de série A de dix millions de dollars en capital risque. Un investissement de série A est le nom généralement donné au premier cycle de financement par capital risque d’une entreprise. Cette opération devrait déboucher sur une valorisation de WCS à hauteur de 30 millions de dollars. Ces fonds nouvellement levés seront utilisés pour financer le développement et la commercialisation des technologies de WCS qui a également signé un accord de partenariat stratégique avec la société North Energy couvrant des actions de développement technologique, l’exécution de projets et de lobbying.

  • ÉOLIEN – Un faible impact sur le prix de l’immobilier 9 juin 2022

    À l’occasion de la 23e édition des Assises Européennes de la Transition Énergétique, l’Ademe a rendu publique une étude portant sur l’évaluation de l’impact du développement de l’éolien sur les prix de l’immobilier à proximité des parcs. Ce travail s’est basé sur une analyse statistique des historiques de vente des biens immobiliers couplée à une enquête de terrain. Les conclusions mettent en avant un impact marginal de la présence d’un parc éolien sur le prix de l’immobilier puisqu’il n’y aurait eu aucun effet dans 90 % des cas et seuls 10 % des biens vendus auraient observé un très faible impact. Toutefois, les résultats sont partiels car l’Ademe reconnaît avoir été confrontée à un manque d’information portant plus spécifiquement sur le marché immobilier des biens distants de 500 à 2 000 mètres des turbines, soit ceux situés au plus près des parcs. L’Agence regrette notamment le trop faible retour d’information provenant des agences immobilières. L’Ademe indique ainsi des pistes pour peaufiner les résultats de cette étude, notamment le fait d’explorer de nouvelles méthodes d’analyse quantitative ou mener des enquêtes de terrain à réaliser à moins de 5 km d’une éolienne pour mieux qualifier la perception des riverains.

  • ÉOLIEN EN MER – Les fondations arrivent sur zone à Saint-Brieuc 9 juin 2022

    Ailes Marines et le groupe espagnol Navantia Seanergies ont annoncé le 3  juin dernier le chargement sur barges des quatre premières fondations jackets qui viendront soutenir les éoliennes de 8 MW Siemens Gamesa (SG 8.0-167 DD) du parc éolien de la baie de Saint-Brieuc. Ce dernier en comptera au total 62 lorsqu’il sera achevé. L’opération d’embarquement des fondations a été réalisée sur le site de Navantia Seanergies à Fene, en Galice (Espagne). Ces fondations en forme de trépied de 1 150 tonnes et d’une hauteur de 75 mètres ont été installées sur la barge “Sarens Caroline” de la société Van Oord qui procédera à leur installation cet été au large de Saint-Brieuc. Les composants des 62 fondations jackets ont été pour partie construits et assemblés à Fene et sur le polder de Brest par la société Navantia Windar. Sur le site de Brest, 250 emplois ont été mobilisés sur deux ans pour leur réalisation.

  • ÉOLIEN TERRESTRE – Un nouveau parc éolien dans les Vosges 3 juin 2022

    Le groupe Neoen a inauguré le 24 mai dernier, le parc du Pays entre Madon et Moselle situé dans le département des Vosges et qui est son plus grand parc sur le sol français. D’une puissance de 39,6 MW, le site constitué de 18 éoliennes Vestas V110 (2,2 MW) produira l’équivalent de la consommation électrique de 37 400 habitants, chauffage inclus et permettra d’éviter l’émission de près de 28 500 tonnes de CO2 par an. Le parc éolien contribuera également à l’emploi et à l’insertion professionnelle dans la région avec l’entretien des abords et l’aménagement du parc qui ont été confiés à l’association socio-économique et socio-éducative La Bouée, située à Mirecourt (Vosges) et spécialisée dans la réinsertion de personnes éloignées de l’emploi.

  • ÉOLIEN EN MER – Acciona entre au capital d’Eolink 3 juin 2022

    La filiale énergétique du groupe de BTP espagnol Acciona a annoncé le 30  mai être entrée à hauteur de 24 % au capital d’Eolink et devenant ainsi son actionnaire principal. Créée en 2015 et basée à Plouzané (Finistère), Eolink développe un concept innovant d’éolienne flottante où une structure quadripieds remplace le classique mât unique supportant l’éolienne. Cette nouvelle technologie propose un système d’ancrage qui laisse l’ensemble de la structure s’orienter face au vent, et non la nacelle seule comme pour les éoliennes classiques. Cette conception présenterait l’avantage de réduire les contraintes mécaniques sur les machines et d’allonger leur durée de vie. L’entreprise travaille sur une première éolienne flottante pré-commerciale de 5 mégawatts (MW) qui devrait être installée sur le site de test Sem-Rev au large du Croisic en 2023. Réalisée à partir d’une structure légère, le concept d’Eolink vise à mettre sur le marché des équipements à un prix avantageux. L’an passé, à l’occasion de l’annonce de sa coopération avec le néerlandais Kranendonk, spécialiste notamment de l’automatisation dans la construction navale, Eolink avait annoncé viser des éoliennes flottantes pouvant délivrer de l’énergie à un coût de 35 €/MWh. Le business plan d’Eolink est tout particulièrement orienté vers les marchés espagnol et portugais de l’éolien en mer flottant. Ces deux pays disposent en effet de plateaux côtiers profonds pour lesquels la technologie d’Eolink est particulièrement bien adaptée.

MAI 2022

L’ESSENTIEL DE L’ÉOLIEN DU MOIS DE MAI

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  • ÉOLIEN TERRESTRE – Nouveau modèle d’éolienne Nordex 25 mai 2022

    Neuf mois après le lancement de la version à 6 mégawatts (MW) de son modèle Delta400, le constructeur d’éoliennes allemand Nordex SE vient d’annoncer l’installation des premières unités de son nouveau modèle N163/6.X sur les sites de Zeebiestocht et Olsterwind dans la province néerlandaise de Flevoland (Pays-Bas). Plutôt adaptée aux conditions de vent moyen et léger, la N163/6.X développera une puissance de 6 MW grâce à des pales d’une longueur de 80 mètres pour une zone balayée de 20 867  mètres carrés. Certaines options incluent différentes hauteurs de rotor allant jusqu’à 164 mètres. Il existe également une version pour climat froid avec système antigivre avancé pour les pales. Alors que la production en série est prévue pour début 2023, plusieurs commandes ont déjà été passées, dont une pour le parc éolien finlandais Pjelax-Bole-Kristinestad Norr de 380 MW.

  • ÉOLIEN FLOTTANT – Provence Grand Large sur de bons rails 25 mai 2022

    EDF Renouvelables et Enbridge Éolien France 2 ont fait état le 17 mai de l’avancement de leur projet-pilote d’éolien en mer flottant, Provence Grand Large, qui doit être installé au large de Port-Saint-Louis-du-Rhône (Bouches-du-Rhône). Soutenu par l’Union européenne (programmes Ner 300 et Feder) ainsi que par le Programme d’investissements d’avenir (PIA) géré par l’Agence de la transition écologique (Ademe), Provence Grand Large serait le premier projet éolien en mer flottant de France en construction, selon le communiqué. Le projet repose sur un système innovant de flotteurs à lignes d’ancrage tendues, développé par SBM Offshore et IFP Énergies Nouvelles. Installées à 17 km des côtes, les trois éoliennes en mer flottantes de 8,4 MW chacune, soit 25,2 MW au total, produiront l’équivalent de la consommation électrique annuelle de 45 000 habitants. Le projet a franchi plusieurs étapes importantes ces derniers mois. Lancé en fin d’année 2020, le chantier d’assemblage des flotteurs situé sur le site Eiffage Métal de Fos-sur-Mer se poursuit, mobilisant actuellement une centaine de personnes dans la zone portuaire. Parallèlement, les travaux de raccordement terrestre préalables à la pose des câbles électriques sont en cours de finalisation. Les accords de financement du projet entre le consortium et ses partenaires financiers ont été sécurisés en novembre 2021 pour un coût total d’investissement du projet d’environ 300 millions d’euros. La mise en service est prévue courant 2023.

  • ÉOLIEN EN MER – Deux contrats pour Eiffage en Allemagne 20 mai 2022

    Smulders, la filiale belge d’Eiffage Métal, a été choisie par le spécialiste danois de l’éolien, Ørsted, pour la fabrication des structures secondaires en acier des fondations monopieux de deux parcs éoliens offshore, situés en Allemagne. Il s’agit de 23 éoliennes et de la sous-station offshore pour le parc offshore Gode Wind 3 (mise en service en 2025) ainsi que de celles des fondations des 83 éoliennes du parc offshore Borkum Riffgrund 3 (mise en service en 2025), tout deux situés en mer du Nord. Smulders fournira notamment les structures d’accostage, les échelles extérieures, les plateformes internes suspendues et les cages d’anode servant à la protection contre la corrosion. Ces deux parcs produiront chaque année l’équivalent de la consommation d’environ 1,2 million de foyers allemands.

  • ÉOLIEN FLOTTANT – Nouvelle étape pour l’éolien flottant en Méditerranée 20 mai 2022

    La décision finale d’investissement vient d’être prise pour le projet pilote d’éolien flottant de la société de projet EolMed. Ce projet porté avec Qair, TotalEnergies et BW Ideol devrait être mis en service mi-2024 au large des côtes occitanes de Narbonne (département de l’Aude). Concrètement ce sont 3 éoliennes flottantes de 10 MW chacune qui seront montées sur les flotteurs développés par BW Ideol. De nombreux acteurs publics et privés soutiennent ce projet car il représente beaucoup pour la Région Occitanie qui a pour ambition de devenir la première région européenne à énergie positive en 2050, mais aussi pour l’État français. En effet ce dernier a lancé en mars un appel d’offres pour la construction en Méditerranée de 2 parcs commerciaux de 250 MW chacun, et vise 20 000 emplois créés d’ici 2035. C’est pourquoi le projet pilote d’EolMed est surveillé de près par les acteurs de l’éolien en mer pour qui la Méditerranée représente un potentiel exceptionnel.

  • ÉOLIEN – Recyclage : un accord entre Siemens Gamesa et la start-up Fairmat 13 mai 2022

    La start-up française Fairmat et le groupe industriel éolien Siemens Gamesa viennent d’annoncer un accord de coopération en R&D dans le but de recycler les déchets composites de la fabrication des pales d’éoliennes. Ce partenariat sera basé sur la technologie mise au point par Fairmat qui, en traitant à froid carbone et résine, permet un recyclage des fibres de carbone dans des secteurs tels que l’automobile ou le bâtiment. Le procédé permet également de réduire les coûts énergétiques du recyclage et d’éviter l’émission de 41 kg de CO2 par kg de composite carbone recyclé. Dans le cadre du partenariat, la société française sera chargée de collecter les déchets composites émanant de la fabrication des pales d’éoliennes et de les transporter vers son site de production situé à Bouguenais (44). Ensuite, les deux partenaires étudieront la compatibilité de ces déchets avec le procédé industriel de la start-up française. Fairmat vise une capacité de 5 000 tonnes de matière recyclée par an sur son site de production.

  • ÉOLIEN EN MER – Comment lutter contre la disparition des coraux ? 13 mai 2022

    Le développeur danois Ørsted s’est fixé l’ambition d’aider les coraux à se développer en luttant contre leur blanchiment qui menace la survie des écosystèmes coraliens. Ce phénomène est causé par le réchauffement climatique qui conduit à une augmentation des températures de surface, où vivent les coraux. Ainsi l’entreprise a développé le projet ReCoral (voir la vidéo explicative). Il consiste à profiter des températures plus stables au large, là où sont implantées les éoliennes en mer, pour cultiver des coraux près de la surface, sur les fondations. Depuis 2020  divers spécialistes de biologie marine et de coraux ont étudié la faisabilité du projet. C’est en 2021 que l’équipe a, pour la première fois, réussi à faire pousser des coraux sur des structures de test installées à quai. Et en juin 2022 de nouveaux essais auront lieu sur les sites des parcs éoliens en mer du Grand Changhua à Taïwan (900 MW à terme). Si le concept prouve sa pertinence, Ørsted projette de partager les connaissances acquises avec d’autres développeurs portant des projets éoliens offshore dans les eaux tropicales.

  • ÉOLIEN EN MER – Débat public du parc en mer d’Oléron : absence de consensus 6 mai 2022

    Le débat public concernant le futur parc éolien en mer au large de l’Île d’Oléron (entre 500 MW et 2 000 MW), organisé par la Commission Nationale du Débat Public (CNDP), vient de publier son compte-rendu et ses recommandations. Le projet d’Oléron a été l’occasion d’organiser un débat public, particulièrement novateur, avec notamment la participation de quatre youtubers et le développement d’un jeu pédagogique, le “serious game Énergie 2049”. Au total, 15 900 personnes ont participé au débat public d’une manière ou d’une autre. Le bilan du débat établi par la présidente de la CNDP, Chantal Jouanno, conclut à l’absence de consensus sur la zone retenue pour le développement du parc. La CNDP a acquis la conviction que « la condition de faisabilité de ce projet de parc en mer est son glissement plus loin en mer ». Ce projet de parc a soulevé les mêmes débats et reproches que les autres projets en mer, en particulier l’insuffisance d’études environnementales sur les zones identifiées. Si le public adhère à l’objectif de transition énergétique, il questionne le besoin de production électrique supplémentaire, au nom de la sobriété, et réclame une visibilité à long terme sur le déploiement des parcs en mer. La CNDP relève toutefois les efforts de l’État sur ces sujets. Ce dernier a par exemple lancé fin 2019 un programme de recherche pour répondre au déficit de données environnementales. Cependant, la CNDP appelle à une planification à 20 ou 30 ans pour les projets en mer, afin d’offrir de la visibilité aux acteurs locaux sur les différents usages de la mer.

  • ÉOLIEN EN MER – Un premier navire de service conçu et construit en France 6 mai 2022

    Après l’installation de la première éolienne sur le site du parc en mer de Saint-Nazaire début avril, le chantier a connu une nouvelle actualité avec la mise à l’eau d’un premier navire de transfert d’équipage ou CTV pour Crew Transfer Vessel. Destiné à la maintenance du parc, ce navire est le premier d’une commande de deux bâtiments qui avait été passée par GE Renewable Energy à Louis Dreyfus Armateurs et Tidal Transit en décembre 2020. Entièrement conçus et construits en France, ces navires sont l’illustration de la structuration de la filière des énergies marines renouvelables française qui comptent déjà près de 4 900 emplois selon l’Observatoire des énergies de la mer. Les CTV navigueront sous le drapeau français et assureront le transfert des techniciens et de leur matériel entre la côte et le parc éolien pour la maintenance des machines. Ces navires sont équipés de batteries qui leur permettent de fonctionner en mode hybride. Ils sont également dotés d’un foil (une aile spécifique qui, de par sa forme et sa position, contribue à la stabilité et à la vitesse des bateaux) afin de limiter leur consommation de carburant et leur empreinte environnementale. Avec 80 éoliennes GE Haliade 150-6MW, le parc éolien de Saint-Nazaire aura une capacité de 480 MW et fournira un volume d’énergie équivalent à la consommation de 700 000 personnes. Sa mise en service est attendue pour la fin de l’année en cours.

  • ÉOLIEN – Impression 3D de mâts d’éoliennes 2 mai 2022

    L’américain GE Renewable Energy a inauguré le 21 avril dernier à Bergen (Etat de New-York) aux États-Unis un centre de recherche et de développement dédié à l’impression 3D des mâts d’éoliennes. De la taille d’un immeuble de trois étages, cette « imprimante » fabriquée par l’entreprise COBOD est en mesure d’imprimer des pieds d’éoliennes en béton jusqu’à une hauteur de 20 mètres. Elle peut couler plus de 10 tonnes de béton par heure, assure le fabricant. Le but de ces recherches est de mettre au point cette technologie qui permettrait d’imprimer les bases des éoliennes, dont les diamètres sont les plus grands, directement sur leur site d’implantation. Cette méthode réduirait le coût du transport des sections de mât. Les premières mises en application sur le terrain sont attendues d’ici cinq ans. Le projet est subventionné par le Département américain de l’énergie.

  • ÉOLIEN – Pays-Bas, recyclage d’un parc en mer 2 mai 2022

    L’énergéticien Vattenfall a entrepris en avril le démantèlement du parc éolien “Irene Vorrink“, implanté le long du lac de l’Yssel, à l’est d’Amsterdam, à quelques mètres du rivage (nearshore). Afin de résoudre l’épineux problème du recyclage des pales constituées de matériaux composites, le groupe suédois a fait appel à l’entreprise norvégienne Gjenkraft AS, ainsi qu’au consortium européen de recherche CarbonGreen (projet LIFE). Ce dernier a développé durant 3 ans de nouveaux procédés de retraitement des pales. Ces dernières seront ainsi utilisées par Gjenkraft pour produire des fibres recyclées, des huiles et gaz de synthèse, qui entreront dans la fabrication de différents produits : équipements sportifs (skis, snowboards), isolants, structures composites. En outre, l’institut de formation néerlandais ROCvA a réservé deux anciennes pales qui serviront de plateforme de formation aux futurs chargés de maintenance éolien. Les éoliennes sont déjà recyclables à plus de 90 % (fondations en béton, mât et nacelle). L’exploration des voies du recyclage des pales entre dans la stratégie de Vattenfall d’atteindre un taux de 100 % en 2030.

AVRIL 2022

L’ESSENTIEL DE L’ÉOLIEN DU MOIS DE AVRIL

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  • ÉOLIEN EN MER – Les fondations favorisent-elles la biodiversité ? 22 avril 2022

    L’énergéticien suédois Vattenfall va étudier les fondations des turbines de son parc Hollandse Kust Zuid (Pays-Bas) pour déterminer si elles peuvent contribuer au développement de la biodiversité marine. Situé entre 18 et 34 km des côtes, cet énorme parc de 1,5 GW couvrira une superficie de 225 km2. Des ouvertures elliptiques mesurant environ 30 cm sur 1 mètre ont été aménagées au-dessus du fond marin et juste sous la surface de l’eau. De cette façon, les fondations des éoliennes offrent la possibilité aux poissons et autres espèces marines d’y entrer et d’en ressortir. Des mesures seront effectuées à l’intérieur des ouvertures et autour des turbines pendant les deux prochaines années. Inédite au niveau mondial, cette étude permettra de connaître l’impact de ces refuges sur la vie marine. L’éolien en mer est l’une des technologies renouvelables les plus amenées à se développer dans les prochaines années. Son impact va par conséquent devenir un sujet majeur, qu’il va falloir maîtriser, comme l’explique Gijs Nijsten; responsable RSE du parc Hollandse Kust Zuid : « Nous cherchons constamment des moyens de minimiser l’impact de nos projets sur l’écosystème marin grâce à l’innovation dans le design de nos turbines ».

  • ÉOLIEN – Quand l’éolien rapporte à l’État 22 avril 2022

    Dans cette période de flambée des prix de l’énergie, le syndicat France Énergie Éolienne (FEE) a une bonne nouvelle à annoncer : le secteur de l’éolien, loin de grever les budgets publics, permet au contraire de générer des économies substantielles ainsi que des recettes nouvelles pour l’État. Ce phénomène est dû aux dispositions des contrats d’achat d’électricité passés avec les producteurs renouvelables. Conçus pour garantir un prix de rémunération fixe aux acteurs de l’éolien qui oscille entre 85 et 90  euros, ces contrats prévoient une compensation financière pour les producteurs lorsque les prix de marché sont inférieurs à ces niveaux cibles et, en retour, un versement à l’État quand les prix sont supérieurs. Or, depuis le début de la crise de l’énergie, les prix de l’électricité s’envolent ! Au cours du premier trimestre 2022, le prix moyen de l’électricité a été de 231 €/MWh contre 108,83 €/MWh en 2021 et une moyenne de 50 €/MWh avant la pandémie de Covid. Ainsi, alors que pour l’année en cours la Commission de régulation avait budgété 1,3  milliard d’euros de soutien à la filière éolienne à travers les contrats d’achat de l’électricité, cette aide sera nulle et se transformera en produit à hauteur 3,7 milliards d’euros, selon FEE. Anne-Catherine de Tourtier, présidente de France Énergie Éolienne analyse « La filière éolienne aura reversé à la fin de l’année en cours 34 % de ce qu’elle a perçu depuis le début du soutien, en 2003. Si les prix restent conformes aux prévisions de la CRE d’ici à 2025, l’équivalent de l’ensemble du soutien public aura été reversé d’ici le dernier trimestre 2024. » Mieux, en combinant les économies sur les charges du service public de l’électricité et les montants reversés à l’État par l’éolien et le photovoltaïque, ce sont pas moins de 14,4 milliards d’euros qui reviennent dans les caisses de l’État. L’État a-t-il déjà réalisé un meilleur investissement énergétique ?

  • ÉOLIEN EN MER – Repsol et Ørsted s’associent pour l’éolien flottant en Espagne 14 avril 2022

    Ørsted, entreprise danoise spécialisée dans l’éolien offshore et l’énergéticien espagnol Repsol ont signé un accord pour le développement conjoint de projets éoliens flottants en Espagne. Pour Repsol, ce partenariat s’inscrit dans la démarche de décarbonation de son portefeuille, qui vise 20 GW de capacités renouvelables installées en 2030. Les deux entreprises souhaitent ainsi participer à l’objectif espagnol de développement de l’éolien flottant, visant 3 GW d’ici 2030. Le directeur exécutif de Repsol, João Costeira, rappelle que son entreprise est « déjà un partenaire expérimenté pour Ørsted grâce à son implication dans le projet Windfloat Atlantic au large du Portugal ».

  • ÉOLIEN EN MER – Hydrogène d’origine éolienne en Suède 14 avril 2022

    Lhyfe, spécialiste français de la production d’hydrogène renouvelable, et wpd Offshore AB, filiale suédoise du développeur allemand de sites éoliens terrestres ou en mer, ont annoncé le 8 avril dernier avoir conclu un protocole d’accord pour réaliser conjointement une unité de production d’hydrogène à proximité du futur parc éolien en mer suédois de Storgrundet de 1 026 MW, situé sur la localité de Söderhamn, à 280 km au nord de Stockholm. Cette unité, d’une capacité de 600 MW, utilisera l’énergie issue du parc éolien pour produire jusqu’à 240 tonnes d’hydrogène par jour. Ce projet se situe dans une zone du pays où plusieurs autres opérations relatives à l’hydrogène se développent pour des usages dans l’industrie ou dans les transports. Cette opération est cependant planifiée sur le long terme puisque le parc éolien de Storgrundet, développé par wpd Offshore AB, est actuellement dans sa phase d’obtention des permis et devrait être raccordé au réseau en 2030. La construction de l’unité de production d’hydrogène, quant à elle, devrait débuter courant 2025.

  • ÉOLIEN EN MER – Une première éolienne offshore en France ! 14 avril 2022

    La première éolienne en mer de France a été installée au sein du parc offshore de Saint-Nazaire en vue d’une mise en service début mai, constatait mardi 12 avril l’Agence france presse (AFP) sur Twitter. Il s’agit de la première machine du premier parc éolien en mer commercial français. Jusqu’ici, seul le démonstrateur d’éolien flottant Floatgen, installé en 2018, était raccordé au réseau, sur le site d’essai SEM-REV de l’École centrale de Nantes. Le parc de Saint-Nazaire sera composé de 80 éoliennes de 6 MW chacune, pour une puissance totale de 480 MW, et doit être achevé fin 2022. Lire le dossier du Journal de l’éolien « Éolien, pilier du futur mix électrique. »

  • ÉOLIEN EN MER – Occitanie : éoliennes Flottantes du Golfe du Lion choisit Vestas 8 avril 2022

    Le constructeur Vestas vient de se voir confirmer une commande de trois turbines V164 pour équiper le futur parc éolien flottant Éoliennes Flottantes du Golfe du Lion (EFGL). Composé de trois éoliennes d’une puissance unitaire de 10 MW, ce site pilote totalisera une puissance de 30 MW. Le projet EFGL est porté par Ocean Winds, un joint-venture formé en 2019 par EDP Renewables (EDPR) et Engie. La commande porte à la fois sur la fourniture des machines, mais également leur transport, leur installation ainsi que sur leur maintenance pendant une durée de 18 ans. Les éoliennes V164 seront installées sur des flotteurs semi-submersibles en acier conçus par la société Principle Power et construits par Eiffage. Elles seront ensuite remorquées depuis Port-la-Nouvelle jusqu’à leur localisation définitive située à plus de 16 kilomètres au large de la zone de Leucate-Le Barcarès en mer Méditerranée, à des profondeurs d’eau de 65 à 80  mètres.

  • ÉOLIEN – 11,3 GW raccordés en Europe en 2021 8 avril 2022

    Le baromètre EurObserv’ER 2022 de l’éolien en Europe est disponible. En 2021, le secteur a installé 11,3  GW de puissance supplémentaire sur terre et en mer. Bien qu’en progression par rapport à l’activité 2020, le rythme de développement est toujours beaucoup trop lent pour atteindre les objectifs que l’Union européenne s’est fixés. Avec 0,6 GW mis en service, les installations terrestres compensent à peine une année catastrophique pour l’éolien en mer. L’industrie de l’éolien en mer est pourtant très innovante avec des prototypes de 15 MW en phase de test. Toutefois les contraintes liées aux autorisations de nouveaux parcs brident cette dynamique. Pour atteindre 40 % de renouvelables dans la consommation finale d’énergie en 2030, il faudrait tripler le rythme actuel de développement de l’éolien en Europe. La capacité totale cumulée au sein de l’Union européenne s’élève désormais à 187,8 GW. Côté production d’énergie, l’année 2021  est paradoxalement en recul, avec 384,9 TWh délivrés au réseau, par rapport à 2020 (397,4 TWh), qui avait cependant été une année exceptionnellement ventée.

  • ÉOLIEN EN MER – Production d’hydrogène en mer Celtique 1 avril 2022

    Le groupe de conseil londonien ERM et le développeur britannique Source Energie ont annoncé vouloir utiliser la technologie du projet ERM Dolphyn pour produire de l’hydrogène à partir de l’électricité fournie par éoliennes flottantes en mer Celtique. Il s’agit d’une technologie qui combine électrolyse, dessalement d’eau de mer et production d’hydrogène sur une plateforme éolienne flottante imaginée par ERM. Cette innovation est développée avec le soutien notamment des gouvernements britannique, écossais et gallois qui y voient une opportunité pour exploiter le fort potentiel éolien de leurs côtes. Source Energie, qui travaille sur l’éolien flottant en mer Celtique, s’est rapproché d’EMR afin de développer cette technologie de production d’hydrogène vert. Le projet éolien Dylan, prévu pour une mise en service en 2027-2028, a été identifié comme l’un des meilleurs sites pour cette technologie. Il serait situé à 60 km au large de la côte du Pembrokeshire au Pays de Galles, permettrait d’installer des pipelines à faible impact environnemental, bénéficierait de bonnes conditions de vent et d’un fort potentiel d’expansion. À terme ERM et Source Energie visent ainsi une capacité de production de 2 GW d’hydrogène vert.

  • ÉOLIEN ET SOLAIRE – Éolien et solaire produisent 10 % de l’électricité mondiale 1 avril 2022

    C’est une première ! Le solaire et l’éolien ont représenté conjointement 10,3 % de l’électricité produite dans le monde en 2021, dépassant d’une courte tête le nucléaire (10 %). En y ajoutant l’ensemble des autres énergies renouvelables, le ratio est porté à 38 %. Ces chiffres proviennent de la dernière édition du Global Electricity Review réalisé par le think-tank Ember. On y apprend également que 50 pays ont produit plus d’un dixième de leur électricité à partir de l’énergie éolienne et solaire en 2021, « y compris les cinq plus grandes économies du monde  ». En 2020, ce club des « 10 % » ne comprenait que 43 membres, et 36 en 2019. Parmi les nouveaux pays on compte notamment la Chine (11,2 %) et le Japon (10,2 %). Par ailleurs, la transformation la plus rapide du réseau électrique se produit aux Pays-Bas, en Australie et au Vietnam. En effet, entre 2019 et 2021, ces pays ont connu un recul de la part des combustibles fossiles dans leur mix électrique allant de 9 à 15 points de pourcentage. Ainsi, aux Pays-Bas, la part de l’énergie éolienne et solaire est passée en deux ans de 14 % à 25 %. La progression de l’éolien et du solaire à l’échelle globale est d’autant plus remarquable qu’elle a été réalisée dans un contexte de très forte augmentation de la demande d’électricité, puisque en 2021 le niveau a bondi de +1 414  TWh par rapport à 2020 (année de crise sanitaire) « ce qui équivaut à ajouter une nouvelle Inde à la demande mondiale d’électricité », précise le rapport. Hélas, malgré la croissance record des filières éolienne et solaire, seulement 29 % de la hausse mondiale de la demande d’électricité en 2021 a été comblée par ces deux énergies, contre 59 % par le charbon et les 10 % restants par le gaz et le fioul. Le charbon a d’ailleurs progressé par rapport à 2020 (+ 9 %), profitant de la flambée des prix du gaz.

  • ÉOLIEN EN MER – Une usine d’éoliennes au Havre 1 avril 2022

    Siemens Gamesa a annoncé le 30 mars avoir démarré la production de nacelles et de pales d’éoliennes dans son usine flambant neuve du Havre. « Projet industriel historique d’énergie renouvelable en France, l’assemblage des nacelles d’éoliennes offshore et la production de pales sont pour la première fois au monde regroupées sur un même site, précise le fabricant. » L’usine emploie déjà 500 personnes, tandis que 250 postes supplémentaires doivent être pourvus d’ici le début 2023. Elle dispose d’un carnet de commandes de 2,5 GW en France, constitués de commandes fermes et d’accords de fournisseur privilégié. Les premières nacelles et pales produites sont destinées aux parcs éoliens en mer de Saint-Brieuc et de Fécamp. Outre cette usine, Siemens Gamesa et ses partenaires locaux – la délégation de L’union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM) du Havre ainsi que les organismes de formation professionnelle AFPI et AFPA –, ont créé dans la ville normande un centre de formation dédié à la production de nacelles et de pales d’éoliennes. France Énergie Éolienne (FEE) s’est félicitée de cette annonce, précisant qu’avec ce nouveau site industriel, la France dispose désormais d’un tiers des capacités de production de composants d’éoliennes en mer en Europe, en comptant les sites de GE Renewable Energy et des Chantiers de l’Atlantique à Cherbourg, Montoir-de-Bretagne et Saint-Nazaire. La filière éolienne en mer française compte 5 000  emplois, sur les 22 000 emplois de l’éolien recensés à ce jour, et s’est engagée, à travers un pacte signé avec l’État, à atteindre 20 000  emplois à elle seule d’ici 2035. « Pour ne plus être dépendant des importations d’énergies fossiles, qui représentent près de 65% de notre consommation d’énergie, nous devons disposer de moyens de production sur notre territoire et plus largement en Europe, ajoute Anne-Catherine de Tourtier, présidente de FEE. Il est indispensable de libérer le développement de l’éolien terrestre et des énergies renouvelables en général – élément crucial pour protéger le pouvoir d’achat des Français, assurer la sécurité énergétique de notre pays, mais aussi pour s’extraire de notre dépendance au gaz russe et plus largement aux énergies fossiles à horizon 2025. »

MARS 2022

L’ESSENTIEL DE L’ÉOLIEN DU MOIS DE MARS

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  • ÉOLIEN EN MER – Les cinq pays leaders de l’éolien flottant 25 mars 2022

    Bien qu’émergent, le marché mondial de l’éolien en mer flottant est très prometteur comme vecteur d’une transition énergétique neutre en émissions de carbone. Afin d’analyser les potentialités de différentes zones du monde, le Conseil mondial de l’énergie éolienne (GWEC) vient de publier un rapport qui se penche sur la situation de 115 pays afin d’identifier les futurs potentiels, leaders du secteur. Chaque marché est passé au crible de sept critères, qui évaluent les potentiels techniques disponibles, dont la hauteur des fonds marins défavorables à l’offshore posé, les politiques de soutien en place, les contraintes posées au secteur, mais également les niveaux de concurrence posés par d’autres technologies renouvelables comme l’éolien posé ou le photovoltaïque. Sur la base de cette première analyse, le rapport retient 30 marchés nationaux où l’éolien flottant profite déjà d’un certain développement. Dans un second temps, une analyse plus approfondie met en avant cinq pays qui présentent actuellement les meilleures conditions pour devenir les futurs leaders du secteur après 2030. Si les pays pionniers, Écosse, Corée du Sud et Japon, seront les premiers à déployer des parcs de grande taille, à plus long terme, les mieux positionnés sont l’Italie, le Maroc, les Philippines, l’Irlande et les États-Unis (et plus particulièrement sa côte ouest). Cependant, le rapport insiste sur le fait que si certains pays ont aujourd’hui une avance, rien n’est définitif et que le volontarisme des politiques de soutien jouera un rôle prépondérant dans la structuration des futures places fortes industrielles du secteur de l’éolien flottant.

  • ÉOLIEN – Gouvernance citoyenne en Bretagne 25 mars 2022

    Le développeur de projets renouvelables BayWa r.e. annonce l’ouverture prochaine d’une campagne de financement participatif autour du futur parc éolien de Clos Neuf, situé sur les communes de Merdrignac et d’Illifaut dans les Côtes-d’Armor. Ce site, dont le chantier est actuellement en cours et dont la mise en service est attendue pour septembre prochain, avait déjà bénéficié d’une première campagne de financement lancée en janvier 2018. Par la suite, les riverains avaient souhaité aller plus loin et en concertation avec BayWa r.e., la société Clos Neuf Éolien Citoyen avait été constituée pour permettre à un collectif de 60 personnes d’intégrer le projet en tant qu’actionnaires. La nouvelle campagne, qui débutera le 28 mars et sera accessible via la plateforme de Lendosphere, sera d’un genre nouveau, car bien qu’elle se fasse sous la forme d’obligations (les investisseurs seront donc de simples prêteurs sans participation au capital du projet), elle donnera la possibilité d’accéder à la gouvernance du parc. Ainsi, les investisseurs pourront élire les représentants élus parmi les souscripteurs qui siégeront au Comité Stratégique élargi afin de participer à la gestion du parc de Clos Neuf. L’objectif de cette collecte complémentaire est d’atteindre la somme de 500 000 euros et elle sera ouverte en priorité aux communes situées à proximité du futur site.

  • ÉOLIEN EN MER – Deux nouveaux projets d’éolien en mer flottant en méditerranée 17 mars 2022

    Lundi 14 mars a été un jour faste pour le secteur de l’éolien en mer français. Alors que se signait le « pacte de l’éolien en mer » (voir Actu ci-dessus), le Premier ministre, en visite dans l’Aude, a annoncé le projet de deux parcs éoliens flottants en Méditerranée d’ici 2030. L’un des deux devrait se situer à une vingtaine de kilomètres de Fos-sur-Mer, dans les Bouches-du-Rhône, “sous réserve des résultats des dernières études environnementales”, a précisé Jean Castex. L’autre serait localisé à une vingtaine de kilomètres au large de Port-la-Nouvelle, dans l’Aude. Chaque parc devrait développer une puissance de 250  mégawatts (MW) mais ils pourront être étendus dans un deuxième temps pour atteindre 750 mégawatts de capacité. Concomitamment à cette annonce, le gouvernement a lancé deux nouveaux appels à manifestation d’intérêt orientés sur le secteur de l’éolien en mer. Leur but est de structurer les infrastructures portuaires du pays pour les adapter aux technologies de l’éolien flottant et de faire émerger une véritable industrie de la fabrication et de l’assemblage des flotteurs dès 2023. Ces dispositifs seront ouverts aux candidatures à la fin du mois de mars et seront dotés d’une enveloppe de 300 millions d’euros, dans le cadre du plan France 2030.

  • ÉOLIEN EN MER – Signature du « Pacte éolien en mer » entre l’État et la filière 17 mars 2022

    Les ministères de la Transition écologique, de l’Industrie et de la Mer ont signé lundi 14 mars un « pacte de l’éolien en mer » avec des représentants du Syndicat des énergies renouvelables (SER), de France Énergie éolienne (FEE) et du Comité stratégique de la filière des nouveaux systèmes énergétiques (CSF-NSE). Ce pacte réaffirme l’intention du gouvernement d’attribuer, dès 2025, un minimum de 2 gigawatts (GW) de puissance éolienne en mer supplémentaire chaque année dans le but d’atteindre une capacité totale raccordée de 18 GW en 2035 puis de 40 GW d’ici 2050. De son côté, la filière s’engage à investir plus de 40  milliards d’euros pour l’atteinte de ces objectifs au cours des quinze prochaines années. Cela devrait conduire à quadrupler la main-d’œuvre du secteur d’ici à 2035, avec au moins 20 000 emplois directs et indirects en France à cette date. De plus, qualitativement l’ambition est d’avoir un contenu local d’au moins 50 % de l’ensemble des investissements des projets tout en réalisant des opérations exemplaires en matière d’intégration à l’environnement. L’ensemble des professionnels de la filière se sont félicités de la signature de ce pacte qui « démontrent la maturité et l’importance stratégique de l’éolien en mer dans notre pays, au moment où la France doit atteindre ce triple objectif : accéder à la neutralité carbone de manière exemplaire, renforcer notre indépendance énergétique tout en relocalisant notre industrie ».

  • ÉOLIEN EN MER – Des drones pour des livraisons vers des éoliennes en mer 10 mars 2022

    Marco Polo Marine, un exploitant de navires basé à Singapour, vient de s’associer à la start-up de drones F-drones pour co-développer à grande échelle les premiers drones électriques de livraison aérienne pour les parcs éoliens offshore. Cette technologie devrait permettre de réduire de plus de 90 % les coûts d’acheminement, d’être quatre fois plus rapide et bien moins consommateur de carburant que les moyens actuels qui reposent essentiellement sur des bateaux ou des hélicoptères. F-drones, qui a déjà développé des drones pour livrer des cargaisons pesant jusqu’à 100 kg et sur une distance de 100 km, proposera son expertise technologique. De son côté, Marco Polo Marine fournira des capacités techniques, opérationnelles et commerciales dans le secteur de l’éolien offshore. Cet accord porte sur le déploiement des drones en Asie-Pacifique.

  • ÉOLIEN EN MER – Saint-Brieuc : reprise des travaux 10 mars 2022

    Ailes Marines, qui développe le futur parc éolien en mer au large de Saint-Brieuc, a annoncé la reprise des travaux de construction des fondations du parc. Le chantier, qui avait été mis à l’arrêt suite deux fuites de fluide hydraulique biodégradable survenues en juin et juillet 2021 lors de la réalisation des forages et l’installation de pieux par la société néerlandaise Van Oord, avait repris durant l’été 2021 après renforcement des mesures environnementales, pour terminer cette première phase de travaux en octobre 2021.  Trois phases supplémentaires sont ainsi prévues entre 2022 et 2023. La première consistera à l’installation des fondations par la société Van Oord. Dans un second temps, la société Saipem installera la sous-station électrique sur site, parallèlement à l’ensouillage des 90 kilomètres de câbles tripolaires sous-marins destinés à relier les éoliennes entre elles. Le parc complet doit être livré et mis en service fin 2023. D’après Ailes Marines, ces travaux mobiliseront sur site simultanément une vingtaine de navires au pic d’activité.

  • ÉOLIEN – Europe : deux fois plus d’éolien nécessaire 3 mars 2022

    L’association de l’énergie éolienne WindEurope a publié le 24 février dernier son rapport annuel présentant les principaux chiffres du marché 2021. Le constat principal est que l’UE-27 est loin de déployer assez de parcs éoliens pour atteindre les objectifs du Green Deal. En 2021, seuls 11 GW ont été raccordés au réseau dans l’Union européenne, et 17,4 GW en y ajoutant le Royaume-Uni. Sur la période 2022 à 2026 ce chiffre devrait plafonner à 18 GW par an. Pourtant, il faudrait au moins installer 30 GW par an pour que l’Europe atteigne ses objectifs d’énergie renouvelable d’ici à 2030. Elle compte sur les différentes technologies en mer pour y arriver bien que l’éolien terrestre reste encore la technologie largement majoritaire, représentant 81 % de la puissance installée. D’après WindEurope les ambitions des États membres sont bel et bien présentes, mais la mise en œuvre de leurs politiques pose problème, notamment au niveau des délais d’autorisation. Associés à la hausse des coûts des matières premières, ces retards entraînent des pertes importantes pour les industriels. En effet, quatre des cinq principaux fabricants d’éoliennes ont subi des pertes nettes l’an dernier. Pourtant l’Europe a plus que jamais besoin de réduire sa dépendance aux combustibles fossiles, elle qui importe toujours 58 % de son énergie.

  • ÉOLIEN EN MER – Parcs offshore de New York : trois français lauréats 3 mars 2022

    Vendredi 25 février ont été dévoilés les résultats des enchères organisées autour des futurs parcs éoliens en mer dans la zone triangulaire appelée New York Bight, au large des côtes du New Jersey et de New York, aux États-Unis. Les montants sont spectaculaires puisque les six groupements les mieux disant vont débourser un total de 4,37 milliards de dollars (3,93 milliards d’euros) pour obtenir les concessions des six zones offshore ouvertes. Des sommes records qui ont largement dépassé celles dépensées lors des précédentes opérations similaires aux États-Unis. En 2018, les lots pour les futurs parcs de Vineyard Wind au large du Massachusetts (800 MW) et de South Fork Wind au large de Rhode Island et de New York (130 MW) étaient partis à 1 040 dollars l’acre contre près de 9 000 dollars par acre cette fois. La France n’est pas absente de cette opération puisque trois groupes nationaux figurent parmi les lauréats : TotalEnergies, EDF et Engie. Ces enchères ne sont que le début d’un long processus, les consortiums vainqueurs devant désormais obtenir les permis nécessaires avant de pouvoir débuter les travaux. Avec 5,6 à 7 gigawatts (GW) de puissance attendue, le projet de New York Bight produira l’équivalent de la consommation de 2 millions de foyers. Il est l’une des clefs de voûte d’un vaste programme éolien offshore lancé par l’administration Biden et qui vise à déployer 30 GW d’ici 2030. Six autres ventes aux enchères devraient se tenir d’ici 2025, avec notamment des zones au large de la Caroline du Nord et du Sud et de la Californie. New York et le New Jersey visent à eux seuls 16 GW en service en 2035.

FéVRIER 2022

L’ESSENTIEL DE L’ÉOLIEN DU MOIS DE FéVRIER

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  • ÉOLIEN EN MER – Fécamp, première fondation achevée 24 février 2022

    Bouygues Travaux Publics annonce avoir achevé le 11 février la première des 71 fondations gravitaires devant supporter les éoliennes du parc en mer de Fécamp. La construction de ces fondations en béton a débuté il y a 14 mois et doit s’achever à l’été 2022. Chacune d’entre elles pèse 5  000 tonnes et mesure 31 mètres de diamètre à sa base, pour 48 à 54  mètres de hauteur. Ce chantier mobilise jusqu’à 1 000 salariés. Les fondations seront installées en mer à partir du début de l’été 2022, à 13 km des côtes de Fécamp, posées sur le sol marin et remplies de gravier. L’ensemble du parc doit être mis en service fin 2023. D’une capacité de 500 MW, il produira l’équivalent de la consommation électrique annuelle de 770 000 personnes, soit 60 % des habitants de Seine-Maritime.

  • ÉOLIEN – Une nouvelle loi inutile 24 février 2022

    Le 9 février, la Loi relative à la différenciation, la décentralisation, la déconcentration et portant diverses mesures de simplification de l’action publique locale, dite « loi 3DS », a été adoptée par le Sénat et l’Assemblée nationale. Côté face, cette loi permettra aux collectivités d’augmenter leur participation dans les projets d’énergie renouvelable en accordant à des sociétés de projets jusqu’à 15 % de leurs recettes réelles de fonctionnement annuel, contre 5 % jusqu’ici. Côté pile, le texte comporte une disposition ajoutant une contrainte réglementaire au développement de l’éolien. La loi 3DS ajoute un article au code de l’urbanisme permettant aux élus locaux de définir dans leur plan local d’urbanisme des zones d’exclusion de l’éolien dès lors que les éoliennes « sont incompatibles avec le voisinage habité ou avec l’usage des terrains situés à proximité ou qu’elles portent atteinte à la sauvegarde des espaces naturels et des paysages, à la qualité architecturale, urbaine et paysagère, à la mise en valeur du patrimoine et à l’insertion des installations dans le milieu environnant ». L’avocat Florian Ferjoux, du cabinet Gossement Avocats, a qualifé cette disposition « d’inutile » et de « périlleuse à appliquer pour les élus locaux », dans une tribune parue dans La Gazette des Communes. Inutile, car les élus peuvent déjà planifier et réglementer l’implantation des éoliennes et ces implantations sont déjà régulées par ailleurs. Périlleuse, car la loi ouvre la porte aux pressions que pourraient subir les élus locaux pour « protéger » des intérêts particuliers. À vouloir trop contraindre, on étouffe.

  • ÉOLIEN EN MER – Nouvelle commande pour les Chantiers de l’Atlantique 18 février 2022

    L’Allemand RWE a choisi Atlantique Offshore Energy, la division dédiée aux énergies marines de la société́ française Chantiers de l’Atlantique, pour réaliser l’ingénierie, la fourniture, la construction, l’installation et la mise en service de la sous-station électrique du parc éolien F.E.W. Baltic II en mer baltique polonaise. Il s’agira de la deuxième collaboration entre RWE et Chantiers de l’Atlantique, puisqu’une première association avait été réalisée lors du développement du parc offshore d’Arkona en Allemagne en 2018. La sous-station recueillera et transmettra l’électricité produite par les éoliennes en mer via des câbles sous-marins à haute tension, tout en contrôlant et en surveillant à distance le fonctionnement du parc. La mise en service du site Baltic II est prévue pour 2025. Ses 350 MW devraient alors permettre de fournir suffisamment d’électricité́ pour répondre aux besoins d’environ 350 000 foyers polonais.

  • ÉOLIEN – Le chef de l’État souffle le chaud et le froid sur la filière 18 février 2022

    En visite la semaine dernière à Belfort, le chef de l’État a déroulé une nouvelle feuille de route combinant énergies renouvelables et nucléaire. Concernant l’éolien, les annonces ont alterné le chaud et le froid. Du côté des points positifs, Emmanuel Macron a mis en avant l’éolien en mer en reconnaissant un retard français en la matière et en jetant les bases d’une nouvelle impulsion qui porterait le parc à un niveau « de l’ordre de 40 gigawatts en service en 2050, soit, pas moins d’une cinquantaine de parcs ». Un développement, certes moins impressionnant que celui du Royaume-Uni (40 gigawatts d’ici à 2030), mais qui a tout de même été salué par les professionnels du secteur. Ainsi pour Jean-Louis Bal, président du Syndicat des énergies renouvelables (SER), l’objectif du président de la République est possible car pour le réaliser, « on aura besoin de moins de 3 % du territoire maritime national métropolitain », a-t-il assuré à nos confrères de France Info. Cependant cette croissance ne se fera pas toute seule. « Il faut que l’État mette des moyens humains dans les différents ministères qui seront responsables de la politique énergétique et maritime ». Même constat du côté du syndicat éolien France énergie éolienne (FEE), pour qui les annonces présidentielles font preuve de « volontarisme ». En revanche, le secteur s’inquiète des propos du président, sur l’éolien terrestre. Emmanuel Macron a annoncé un objectif de 37 gigawatts en 2050, alors que l’actuelle programmation pluriannuelle de l’énergie prévoit d’atteindre entre 33 et 35 gigawatts en 2028. Pour Anne-Catherine de Tourtier, présidente de FEE, le Président envoie un mauvais signal : « les volumes et le rythme proposés sur l’éolien terrestre sont clairement en décalage avec les besoins de notre pays. Dans ces conditions, cette trajectoire ne permettrait pas, à court comme à moyen termes, de mettre les Français à l’abri des chocs énergétiques, ni d’assurer, dans un temps maîtrisé, le niveau de sécurité et d’indépendance énergétiques qu’un pays comme la France se doit de maintenir. Les travaux de RTE le démontrent d’ailleurs clairement : d’ici à 2035, l’éolien terrestre est la solution la plus efficace et pragmatique à déployer. »

  • ÉOLIEN – Valorem se déploie en Finlande 10 février 2022

    Le développeur et exploitant d’énergies renouvelables Valorem poursuit son développement à l’international. Le 8 février, il a annoncé avoir bouclé le financement d’un parc éolien de 148,5 MW en Finlande, baptisé Matkussaari, soit un investissement de 195 millions d’euros. Situé dans la région de Ostrobothnia, à l’ouest de la Finlande, ce parc accueillera 27 éoliennes d’une puissance unitaire de 5,5 MW, fournissant l’équivalent de la consommation électrique de 60 000 foyers chaque année. Le parc fait partie du projet VIIATTI, qui compte un autre champ éolien de 165 MW vendu par Valorem à un consortium finlandais. Les deux parcs produiront près d’1TWh d’électricité par an, soit 1,2 % de la consommation actuelle du pays. « Nous sommes très heureux de ce closing qui signe l’arrivée de Valorem comme producteur indépendant d’énergie verte en Finlande, a déclaré Philippe Tavernier, directeur général adjoint de Valorem. Le groupe Valorem nourrit de grandes ambitions sur la Finlande avec plus de 500 MW supplémentaires en cours de développement, s’appuyant sur une filiale et une équipe locale forte et en pleine croissance installée à Helsinki. »

  • ÉOLIEN – Les professionnels de l’éolien dénoncent l’acharnement 10 février 2022

    France Énergie Éolienne (FEE) et le Syndicat des énergies renouvelables (SER), ont vivement réagi la semaine dernière à une disposition adoptée par le Parlement dans le cadre du projet de loi relatif à la différenciation, la décentralisation, la déconcentration, dit « 3 DS ». Une commission mixte paritaire a en effet voté mardi 1er  février un texte qui précise que le Plan Local d’Urbanisme (PLU), communal ou intercommunal, peut délimiter les secteurs dans lesquels l’implantation d’éoliennes est impossible. Pour les syndicats, cela revient à mettre en place un « régime d’exception » pour l’éolien, rappelant que le secteur est soumis depuis plus de dix ans au respect de règles parmi les plus strictes du droit de l’environnement et que les élus disposent déjà de plusieurs outils pour organiser leur territoire, tels que le plan climat-air-énergie territorial (PCAET), le schéma de cohérence territoriale (SCoT) ou encore le schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires (Sraddet). Les syndicats dénoncent une mesure injustifiée d’un point de vue réglementaire, qui participe à une stigmatisation de l’éolien terrestre. Pour Anne Catherine De Tourtier, présidente de la FEE, cette disposition est terriblement paradoxale : « Alors que la France est le seul pays européen à ne pas atteindre ses objectifs en matière d’énergies renouvelables, une fois de plus, à travers l’éolien, c’est la transition énergétique de notre pays qui est affaiblie par des tractations de couloir. Pour ne plus être la victime de sa dépendance aux énergies fossiles dont les prix ne cessent d’augmenter et qui impactent chaque jour un peu plus le pouvoir d’achat des Français, notre pays doit développer ses énergies renouvelables et l’éolien en particulier. Pour réussir, nous avons besoin d’une vision de long terme, d’une stratégie fédératrice, et de restaurer la capacité planificatrice de notre pays. » SER et FEE ajoutent : « voter une disposition qui risque de favoriser la multiplication de zones entières interdites à l’éolien revient à accorder à l’activisme organisé d’opposants minoritaires un poids politique excessif, démocratiquement problématique au regard de l’état réel de la volonté populaire et des enjeux climatiques. »

  • HYDROGÈNE RENOUVELABLE – Projet de méthanol de synthèse en Suède 3 février 2022

    Pariant sur une croissante forte à venir des carburants verts, le producteur d’énergie danois Ørsted a annoncé un accord avec le développeur suédois Liquid Wind AB selon lequel il entrerait à hauteur de 45 % dans l’opération FlagshipONE de production de méthanol de synthèse, dit « e-méthanol ». Ce projet a pour ambition de développer une unité d’électrolyse d’environ 70 MW afin de produire 50 000 tonnes d’e-méthanol par an, à partir d’hydrogène d’origine renouvelable et de CO2. Les électrolyseurs produisant l’hydrogène seront alimentés par de l’électricité éolienne. Le CO2 sera pour sa part capté en sortie de la centrale à charbon suédoise de Hörneborgsverket, qui fonctionne en cogénération pour produire chaleur et électricité. Cet e-méthanol est destiné à être utilisé principalement dans le secteur du transport maritime, dont la décarbonation est plus difficile à effectuer que dans d’autres secteurs. Les navires ne peuvent en effet pas utiliser l’électricité de façon directe, via des batteries, et nécessitent des carburants décarbonés (liquides ou gazeux). Selon l’Agence internationale de l’énergie, les émissions du transport maritime international ont augmenté de 40 % entre 2000 et 2019 et représentent environ 2 % du total des émissions mondiales de gaz à effet. Le secteur a un besoin urgent de nouveaux types de carburants pour réduire son impact climatique. La décision finale d’investissement pour le projet FlagshipONE devrait intervenir au cours de l’année actuelle pour une mise en service prévue en 2024.

  • ÉOLIEN EN MER – Engie avance sur l’éolien flottant 3 février 2022

    Ocean Winds, la joint-venture des groupes Engie et EDPR, vient d’enregistrer deux avancées majeures en matière d’éolien flottant. La première est à l’international, puisque Ocean Winds, et son partenaire Aker Offshore Wind ont obtenu fin janvier leur première licence électrique (« Electric Business License », EBL) auprès du ministère du Commerce, de l’Industrie et de l’Énergie de Corée du Sud pour le projet Korea Floating Wind. Cette licence porte sur une capacité de 870 MW et correspondra à la première tranche de puissance de l’un des plus importants projets éoliens flottants actuellement au monde. Il s’agit du futur parc qui sera basé au large de la ville portuaire d’Ulsan, au sud-est du pays. Une seconde licence électrique, pour une capacité de 450 MW, est attendue prochainement. Le projet d’Ulsan fait partie de l’ambitieux programme éolien en mer de Corée du Sud, qui vise une puissance totale de 13 GW à fin 2030. La seconde avancée est intervenue le 1er février et concerne un site français, puisque Ocean Winds et la Banque des Territoires viennent de prendre la décision finale d’investissement du projet de ferme pilote d’ Éoliennes flottantes du golfe du Lion (EFGL). Ce parc sera composé de trois éoliennes flottantes de 10 MW, amarrées à plus de 16 km au large de Leucate (Aude) et Le Barcarès (Pyrénées-Orientales). Les éoliennes du projet EFGL seront alors les plus puissantes jamais installées sur un flotteur. Leur production couvrira les besoins annuels en électricité de plus de 50 000  habitants, soit l’équivalent de la ville de Narbonne. La mise en service de la ferme éolienne est prévue fin 2023 pour une durée d’exploitation de 20 ans.

JANVIER 2022

L’ESSENTIEL DE L’ÉOLIEN DU MOIS DE JANVIER

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  • ÉOLIEN – L’éolien terrestre renoue avec la croissance en Allemagne 28 janvier 2022

    Le marché de l’éolien terrestre a connu une croissance de 35 % en 2021 en Allemagne par rapport à l’année précédente. Avec une nouvelle capacité installée de 1,9 GW l’an dernier, son développement reste toutefois très insuffisant pour permettre au pays d’atteindre ses objectifs climatiques d’ici la fin de la décennie. Le nouveau gouvernement ambitionne en effet d’avoir 100 GW d’éolien terrestre en service en 2030, contre 56,1 GW raccordés fin 2021. Cela exigerait d’installer en moyenne près de 5 GW d’éoliennes terrestres par an. Or l’association fédérale allemande de l’éolien BWE estime que le marché n’atteindra que 2,3 à 2,7 GW en 2022. Pour monter en cadence, le gouvernement prépare de nouveaux paquets législatifs, afin notamment de libérer du foncier et d’accélérer les procédures d’autorisation. En moyenne, ces dernières durent entre 4 et 5 ans, indique BWE, précisant que 10 GW de projets se trouvent actuellement dans la file d’attente. La révision envisagée des distances minimales avec les radars militaires et systèmes de navigation aérienne pourrait libérer à court terme 4 à 5  GW de capacité éolienne supplémentaire. Le nouveau paquet légistatif doit être présenté au printemps au parlement allemand, pour une mise en application immédiate.

  • ÉOLIEN EN MER – L’Écosse prépare 25 GW en mer 28 janvier 2022

    Le programme éolien en mer écossais s’apprête à connaître une avancée fulgurante. Le 17 janvier, Crown Estate Scotland, l’organisme public responsable de l’aménagement des terres et zones maritimes de l’Écosse, a révélé les résultats d’un appel d’offres concernant l’éolien en mer. Sur 74 projets déposés, 17 ont été sélectionnés, représentant 24,8 GW de nouveaux parcs, soit plus de deux fois le parc actuel d’éolien en mer du Royaume Uni qui comptait 10,5 GW fin 2020. Fait remarquable, plus de 15 GW des projets sélectionnés concernent des parcs éoliens flottants. L’Écosse s’affiche ainsi sur cette filière non seulement comme pionnière mais également leader mondial. Par comparaison, la France envisage de ne lancer que 750 MW d’éolien en mer flottant entre 2022 et 2023. En Écosse, les lauréats se voient proposer des accords réservant les droits sur des zones spécifiques en mer. La superficie couverte par les projets retenus représente un peu plus de 7 000 km2. Parmi les candidats sélectionnés se trouvent BP Alternative Energy Investments, SSE Renewables, Vattenfall, Scottish Power Renewables (Iberdrola) ou Shell. La prochaine étape pour chacun des développeurs va être de finaliser son dossier, notamment en organisant à chaque fois une chaîne d’approvisionnement industrielle locale. « La variété et l’ampleur des projets montrent à la fois les progrès remarquables du secteur éolien offshore et un signe clair que l’Écosse est en passe de devenir une plaque tournante majeure pour le développement de cette technologie dans les années à venir », a déclaré Simon Hodge, directeur général de Crown Estate Scotland.

  • ÉOLIEN EN MER – Le débat public s’associe à quatre youtubers 21 janvier 2022

    Le débat public  « éolienne en mer Nouvelle-Aquitaine » s’est associé à quatre vulgarisateurs scientifiques pour la publication de vidéos destinées à informer les citoyens dans le cadre du débat public sur le futur parc au large de l’Île d’Oléron. Dans une vidéo d’une heure, Le Réveilleur dresse un état des lieux de l’éolien en mer dans le monde et nous explique les différentes technologies existantes, les étapes d’un projet et son intégration dans le mix électrique. La chaîne Le Monde en cartes détaille les multiples critères pour définir le choix d’implantation du futur parc en Nouvelle-Aquitaine. La youtubeuse de Science de comptoir se concentre quant à elle sur l’aspect biodiversité en faisant un état des lieux des études scientifiques disponibles. Enfin la vidéo de Monsieur bidouille nous emmène directement à Saint-Nazaire découvrir le déroulement du chantier en cours pour le futur parc au large des côtes.

  • ÉOLIEN EN MER – Allemagne : aucune éolienne offshore en 2021 21 janvier 2022

    Aucune nouvelle éolienne en mer n’a été raccordée au réseau en Allemagne en 2021. Le pays compte par conséquent toujours 1 501 éoliennes offshore, soit 7,8 GW en service. En 2015 et 2016, le gouvernement Merkel avait en effet tardé à lancer de nouveaux projets de parcs lors de la transition du système de soutien par tarif d’achat vers le mécanisme des appels d’offres. Ce qui a engendré le trou d’air de l’an dernier. Cependant, la construction des nouveaux parcs attribués par appel d’offres en 2017 et 2018 devrait commencer cette année. Les organisations professionnelles espèrent avoir environ 1 GW raccordé additionnel à fin décembre. Avec les 3,1 GW en cours de construction qui seront raccordés après 2022, un total de 12 GW devraient être reliés au réseau allemand d’ici 2026. Par ailleurs, 8,7 GW supplémentaires sont en cours de développement. Mais l’effort ne s’arrêtera pas là. En effet, le nouveau gouvernement entend relever les objectifs pour l’éolien en mer, afin d’atteindre 30 GW raccordés en 2030 (contre 20 GW prévus jusqu’ici), 40 GW en 2035 et 70 GW en 2045. Le gouvernement doit par conséquent rapidement définir de nouvelles zones d’accueil des futurs parcs et soumettre un volume de 9,4 GW par appels d’offres pour atteindre le premier objectif 2030.

  • ÉOLIEN EN MER – Hydrogène éolien aux Pays-Bas 14 janvier 2022

    Shell et Thyssenkrupp ont signé début janvier un contrat prévoyant l’installation de 200 MW d’électrolyseurs sur le port de Rotterdam (Pays-Bas). Ces électrolyseurs doivent être installés par Thyssenkrupp afin de produire de l’hydrogène à partir d’énergie éolienne. La décision finale d’investissement de ce projet baptisé « Hydrogen Holland I » devrait avoir lieu en 2022, pour une mise en service prévue en 2024. Le projet sera constitué d’un hall de deux hectares, et produira l’hydrogène à partir du parc éolien offshore Hollandse Kust Noord, dont il achètera des garanties d’origine et de l’électricité physique. Thyssenkrupp Uhde Chlorine Engineers, filiale du groupe spécialisé dans les électrolyseurs, fournira tous les équipements nécessaires à l’usine. Un pipeline de 40 kilomètres reliera l’usine à la zone industrielle de Shell à Rotterdam, qui vise à atteindre le zéro émission net à l’horizon 2050. Le parc éolien Hollandse Kust Noord, d’une puissance de 759 MW, doit pour sa part être opérationnel en 2023. Il est construit sans subvention par le consortium CrossWind, composé de Shell et Eneco, à 18,5 km au large de la ville de Egmond aan Zee.

  • ÉOLIEN EN MER – Concertation lancée en Normandie 14 janvier 2022

    Le 3 janvier dernier, l’État a donné le coup d’envoi de la concertation publique pour la mise en œuvre d’un parc éolien en mer au large des côtes de la Manche, du Calvados et de la Seine-Maritime, prévu à horizon 2031. Ce projet global intitulé « Centre Manche », prévoit deux parcs, le premier ayant déjà fait l’objet d’une concertation clôturée en 2020. Le second parc occupera une zone d’environ 250 km2 pour une puissance de 1,5 GW. Sa puissance annuelle équivaudra à la consommation annuelle d’un million de foyers et le coût est estimé entre 4 et 5 milliards d’euros. La concertation est ouverte jusqu’au 7 mars 2022 et reprendra après l’élection présidentielle, du 25  avril au 16 mai 2022. Dix réunions publiques sont organisées au Havre (7 janvier et 6 mai), à Réville (8 janvier), Caen (13 janvier), Cherbourg (14 janvier et 25 février), Colleville-Montgomery (21 janvier), Bayeux (28 janvier), Quettehou (4 février), et Cabourg (4 mars).

  • ÉOLIEN EN MER – L’Espagne adopte sa feuille de route pour l’éolien en mer 7 janvier 2022

    Sur proposition du ministère espagnol de la Transition écologique, le Conseil des ministres d’Espagne vient d’approuver la feuille de route nationale pour le développement de l’éolien offshore et des énergies marines. La stratégie contient 20 lignes d’action avec pour objectif majeur d’atteindre entre 1 et 3 GW d’installations éoliennes offshore flottantes en 2030, soit jusqu’à 40 % de l’objectif de l’Union européenne pour cette filière à cette échéance, et jusqu’à 60 MW d’autres énergies marines (énergie des vagues ou des courants marins). Pour cela, une première enveloppe de 200 millions d’euros consacrée à la recherche et au développement va être débloquée ; à quoi devraient s’ajouter entre 500 millions et 1 milliard d’euros pour adapter les infrastructures portuaires. Si l’Espagne est très engagée dans le développement de l’éolien terrestre (avec le deuxième parc de puissance raccordé en Europe derrière l’Allemagne), le secteur de l’éolien en mer est encore émergent avec seulement 5 MW à fin 2020. La topographie des fonds marins espagnols n’est pas favorable à l’éolien offshore posé puisque très peu de côtes disposent d’un plateau continental. En revanche, l’éolien flottant ouvre davantage de possibilités et l’Espagne est le partenaire européen disposant du plus grand nombre d’installations de R&D pour l’éolien flottant ou d’autres énergies marines, comme la Canary Islands Ocean Platform (PLOCAN), la Vizcaya Marine Energy Platform (BiMEP) ou les marinas Experimental Energy Harvesting Zone de Punta Langosteira, le deuxième banc d’essai au monde pour l’énergie des vagues.

  • ÉOLIEN EN MER – Des usines du chinois MingYang au Royaume-Uni 7 janvier 2022

    Le 17 décembre, le fabricant chinois d’éoliennes MingYang Smart Energy a signé un protocole d’accord avec le ministère britannique du Commerce international (DIT) portant sur la construction Outre-Manche d’usines de fabrication d’éoliennes offshore. L’accord concerne l’investissement de MingYang dans une usine de fabrication de pales, un centre de service et potentiellement une usine d’assemblage de turbines au Royaume-Uni. Les deux parties collaboreront également pour explorer d’autres options y compris des essais d’éoliennes, des projets de démonstration d’éolien offshore ou des parcs éoliens pré-commerciaux. « En cas de succès, cet investissement créera la première usine d’assemblage d’éoliennes du Royaume-Uni. Cela signifie qu’une plus grande partie de l’énergie éolienne offshore que nous utilisons au Royaume-Uni serait produite au Royaume-Uni, créant plus d’emplois verts dans l’une de nos industries les plus passionnantes », mentionné John Edwards, délégué commercial de Sa Majesté en Chine. MingYang Smart Energy, qui a ouvert un centre d’affaires et d’ingénierie à Hambourg (Allemagne) l’année dernière, se dit prêt à utiliser l’ingénierie, les composants fabriqués et d’autres services des acteurs de la filière au Royaume-Uni pour développer sa chaîne d’approvisionnement locale. En octobre 2020, le premier ministre britannique, Boris Johnson, dévoilait son ambitieux programme en matière d’éolien en mer en visant 40 GW en exploitation à fin 2030. Pour respecter cette feuille de route, le pays multiplie depuis les partenariats. De son côté, MingYang renforce son entrée sur le marché européen. Le fabricant fournira les éoliennes du parc Taranto Offshore de 30 MW développé par Renexia, dans le sud de l’Italie, qui est en cours de construction.

DéCEMBRE 2021

L’ESSENTIEL DE L’ÉOLIEN DU MOIS DE DéCEMBRE

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  • ÉOLIEN EN MER – EDF inaugure un parc offshore en Chine 17 décembre 2021

    Le 9 décembre, EDF a annoncé la mise en service du parc éolien offshore Dongtai V avec son partenaire chinois China Energy Investment Corporation (CEI). Ce parc de 200 MW, dont la phase de travaux s’achève après 20 mois, est situé à 40 kilomètres au large des côtes de la province de Jiangsu, au nord de Shanghai. En comptant le parc Dongtai IV de 300 MW mis en service en 2019, la filiale détenue à 37,5 % par EDF exploite maintenant 500 MW d’éolien offshore, soit 125 turbines, en Chine. Présent depuis 2016 dans l’Empire du milieu, les capacités de production d’EDF Renouvelables s’élèvent aujourd’hui à 2 GW. Les projets Dongtai IV et V s’inscrivent dans la stratégie « EDF Cap 2030 » qui consiste à doubler sa capacité installée en énergie renouvelable dans le monde par rapport à 2015, soit 60 GW, mais également dans l’objectif de la Chine de déployer 40 GW d’éolien en mer à l’horizon 2030.

  • ÉOLIEN EN MER – 50 GW en mer en 2050 17 décembre 2021

    L’ensemble des scénarios sur l’avenir du mix énergétique français publiés dernièrement (RTE, Ademe ou NegaWatt) s’accordent sur la part grandissante que doivent prendre les énergies renouvelables d’ici 2050. L’éolien en mer est notamment appelé à devenir l’un des piliers de la transition énergétique du pays. Toutefois, dix ans après les premiers appels d’offres éolien en mer, aucun site n’est aujourd’hui en service. Le retard accumulé devient important et il est désormais urgent de réagir pour que la France prenne réellement la mesure de son potentiel en la matière. C’est en synthèse le message de France énergie éolienne (FEE) et du Syndicat des énergies renouvelables (SER) qui ont présenté cinq propositions pour accélérer le développement de l’éolien en mer. Selon les deux syndicats, « un objectif de 50 GW d’ici à 2050 » au large des côtes françaises est « réaliste et souhaitable » pour atteindre la neutralité carbone. Pour y parvenir, cinq grands axes doivent être développés. En premier lieu, une meilleure planification du déploiement de l’éolien en mer est nécessaire pour donner de la visibilité à l’ensemble des acteurs concernés (pêcheurs, collectivités, navigation, etc.). Deuxièmement, il faudrait fixer un objectif ambitieux d’ici 2035, soit 18 GW installés, afin de se situer sur une trajectoire correspondant à 5 des 6 scénarios envisagés par RTE. Troisièmement, FEE et le SER souhaitent renforcer l’information du public sur les projets, notamment à travers l’organisation de débats publics sur une trajectoire de 10 ans de l’éolien en mer, pour chacune des 4 façades maritimes. La quatrième proposition passe par une planification avec RTE du développement spécifique d’un réseau électrique en mer afin d’optimiser les coûts et les usages. A l’échelle locale, il s’agirait notamment d’associer aux projets les ports concernés et leurs écosystèmes. Le dernier axe est celui d’une adaptation du cadre économique et réglementaire pour que les projets puissent se développer dans des délais de traitement administratif maîtrisés.

  • ÉOLIEN OFFSHORE – Raccordement terminé à Saint-Nazaire 9 décembre 2021

    Mardi 7 décembre, RTE (réseau de transport d’électricité), a annoncé la fin des travaux de raccordement électrique des éoliennes en mer de Saint-Nazaire. Une première liaison sous-marine de 33 kilomètres à 225  000 Volts a été installée allant du parc éolien en mer jusqu’à la plage de Courance à Saint-Nazaire. La deuxième liaison est souterraine et traverse les communes de Saint-Nazaire, Trignac, Montoir-de-Bretagne, Donges et la commune de Prinquiau où est situé le poste électrique en charge de distribuer au réseau existant l’électricité produite par le parc éolien.

  • ÉOLIEN FLOTTANT – Bureau Veritas certifie la technologie Hi-Float 9 décembre 2021

    La plateforme flottante développée par Hyundai Heavy Industries Co, Ltd (HHI) a reçu une approbation de principe par le Bureau Veritas (BV), multinationale spécialisée dans l’inspection et la certification, après une analyse numérique et des tests en bassin à vague. La structure nommée « Hi-Float » est conçue pour supporter des turbines de 10 MW, et est équipée d’un système de ballast passif. L’entreprise coréenne a reçu la certification de la part du Directeur général de BV lors d’une cérémonie organisée à Ulsan, grande ville portuaire de Corée du Sud. Le développement de plateformes flottantes est indispensable au déploiement des parcs éoliens dans des eaux trop profondes pour l’éolien posé, et il représente un potentiel massif. En 2019 seul 0,2 % des capacités éoliennes offshore en Europe étaient flottantes. Aujourd’hui le principal défi que doivent surmonter ces technologies est de s’adapter à la fois aux conditions atmosphériques, qui impactent la turbine, et à celles océaniques, qui agissent sur les flotteurs.

  • ÉOLIEN OFFSHORE – Ouistreham, base du futur parc éolien en mer 2 décembre 2021

    Deux importants chantiers ont été lancés sur le port de Ouistreham (Calvados). D’un côté, la base d’exploitation et de maintenance du futur parc éolien en mer du Calvados (Courseulles-sur-Mer), doit être opérationnelle d’ici 2023. De l’autre, la rénovation des infrastructures de l’avant-port a été engagée, car ces dernières sont indispensables au bon fonctionnement du futur centre opérationnel d’EDF. Le démarrage des travaux de cette base de maintenance marque une nouvelle étape dans l’avancement du chantier du deuxième parc éolien en mer normand. La construction des fondations du bâtiment et son ossature devraient être finalisées au printemps 2022 pour une fin du gros œuvre à l’été 2022. Commenceront alors les travaux d’aménagement intérieur qui se poursuivront jusqu’à fin 2022. Les équipes du parc éolien en mer du Calvados pourront investir les lieux début 2023. Le chantier de construction de la base emploiera environ 20 personnes sur un an avec un pic à 30 lors des corps d’état secondaires (intérieur du bâtiment) et 80 % du chiffre d’affaires sera confié à des entreprises locales. Une fois achevée, la base emploiera une centaine de personnes pour réaliser les opérations d’exploitation et de maintenance du parc qui comportera 64 éoliennes et dont la mise en service est prévue pour fin 2024.

  • ÉOLIEN OFFSHORE – Hydrogène vert produit en mer 2 décembre 2021

    La jeune société nantaise Lhyfe, spécialisée dans la production d’hydrogène vert, et le bureau d’ingénierie offshore Doris, ont annoncé la signature d’un protocole d’accord qui vise le développement et la commercialisation d’une technologie de production d’hydrogène offshore. Pour cela les deux partenaires ont mis en commun un budget de 60  millions d’euros pour finaliser le design, lever les verrous techniques et économiques, développer et financer un projet pilote avant un déploiement industriel. L’affaire est ambitieuse mais les deux entreprises se connaissent déjà, car cela fait plus d’un an qu’elles travaillent sur ce thème. Le fruit de cette première phase a débouché sur le développement d’une solution baptisée Nerehyd permettant de produire de l’hydrogène dans un flotteur de fondation semi-submersible d’une éolienne flottante. La prochaine phase, qui fait l’objet du protocole récemment signé, est désormais de réaliser un pilote qui soit opérationnel avant fin 2025. Cette solution « pourra être déployée pour des applications connectées au réseau ou hors réseau de la production à petite échelle de 10 MW, à la production à grande échelle de plusieurs centaines de MW », précise le communiqué des deux entreprises. Lhyfe et Doris voient dans la forte croissance mondiale des sites éoliens en mer une opportunité extrêmement alléchante. « Nous commençons à voir apparaître de plus en plus de champs d’éoliennes offshore et les acteurs traditionnels sont friands de perspectives pour faire évoluer leurs infrastructures et solutions », a souligné Matthieu Guesné, président fondateur de Lhyfe qui, par ailleurs, a inauguré en septembre dernier son usine de production d’hydrogène renouvelable à Bouin, en Vendée (voir actu du 7 octobre). L’entreprise produit jusqu’à 1 tonne par jour d’hydrogène grâce à un électrolyseur alimenté directement par des éoliennes.

NOVEMBRE 2021

L’ESSENTIEL DE L’ÉOLIEN DU MOIS DE NOVEMBRE

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  • ÉOLIEN – L’Italie se positionne sur l’éolien offshore flottant 25 novembre 2021

    Le ministère italien de la Transition écologique poursuit ses travaux visant à favoriser le développement d’une nouvelle génération de centrales flottantes offshore, situées au large de ses côtes. Le pays a en effet un objectif de 900 MW d’éolien en mer à l’horizon 2030 inscrit dans son plan national intégré pour l’énergie et le climat (Pniec). La dernière étape en date a été une série de réunions entre différents acteurs de l’éolien en Italie afin de faire remonter des manifestations d’intérêt autour de futurs projets. Ces rencontres concernaient à la fois les acteurs industriels, les associations professionnelles du secteur mais également des associations de protection de l’environnement (WWF, Legambiente et Greenpeace) ou des réseaux de chercheurs tel que le CIRSAM (Consortium international pour le développement et la recherche de l’Adriatique et de la Méditerranée). Ces réunions ont permis de faire émerger de premiers projets puisque 40 projets de parcs éoliens offshore flottants ont été identifiés. Ils sont principalement situés au large des côtes de la Sicile et de la Sardaigne (pour une vingtaine de projets), le long de la côte adriatique (pour une dizaine), le reste étant réparti entre la mer Ionienne et la Tyrrhénienne.

  • ÉOLIEN – Quand l’éolien protège les oiseaux remarquables 25 novembre 2021

    Le producteur d’énergie renouvelable Boralex vient d’annoncer la mise en service d’un nouveau parc en France. Situé sur le site de La Grande Borne dans le département de l’Aisne, en région Hauts-de-France, le nouveau parc est doté de 4 éoliennes Vestas V110 d’une puissance unitaire de 2,2 MW, soit une puissance totale de 8,8 MW. Sa production annuelle est estimée à 26 GWh et elle permettra de couvrir la consommation d’environ 5 600 foyers par an. Ce projet a été mis en œuvre et construit par Boralex dans le respect des engagements de préservation des espèces et de leur habitat. Ainsi, parmi les mesures en faveur de la biodiversité et de la protection des espèces, le parc éolien de La Grande Borne fait l’objet d’une action en faveur des oiseaux remarquables. Elle vise notamment la sensibilisation du milieu agricole à la protection des nichées de busards et la mise en place d’actions de sauvegarde dans un rayon de 20 kilomètres autour du site. «  Dès la phase de conception d’un projet, nous nous engageons à favoriser la conservation de la biodiversité en réduisant l’empreinte de nos activités sur les écosystèmes selon les principes de la séquence  « Éviter–Réduire–Compenser ». En phase de construction comme en phase d’exploitation, cette approche reste intégrée à nos pratiques et permet à nos actifs de production de participer à l’amélioration des connaissances tout au long de leur cycle de vie », a déclaré Nicolas Wolff, vice-président et directeur général de Boralex Europe.

  • ÉOLIEN OFFSHORE – Création d’une taxe sur la zone économique exclusive 18 novembre 2021

    Le 12 novembre a été adopté par les députés l’amendement N°II-3525 au projet de loi de de finances 2022, proposé par le gouvernement. Lors des débats publics organisés autour du développement de l’éolien en mer, des acteurs locaux ont fait remarquer une asymétrie de fiscalité entre le domaine public maritime (DPM) et la zone économique exclusive (ZEE), sur laquelle serait notamment construit dès 2029 un parc éolien au large de Belle-Île-en-Mer et de Groix. Le gouvernement a proposé de s’inspirer de la taxe existante du DPM pour l’étendre à la ZEE, et d’utiliser le produit de cette taxe pour financer « la connaissance et la protection de la biodiversité, à l’exploitation et la transformation durable des produits halieutiques, au développement d’autres activités maritimes et à la sûreté maritime », tandis que la taxe existante sur le DPM continuera de financer les communes du littoral, les comités de pêches, l’Office français de la biodiversité et le sauvetage en mer. Elles s’élèvent toutes les deux à 18 605 euros annuellement, par MW installé.

  • ÉOLIEN – RWE poursuit ses investissements en France 18 novembre 2021

    L’énergéticien allemand RWE vient d’annoncer un prochain investissement dans un projet éolien de 44 MW en France. Il s’agit du parc des Nouvions, situé dans la région des Hauts-de-France, et qui comprendra 11 turbines Nordex de type N149 dont la puissance unitaire est de 4 MW. Ce site devrait être le premier en France à utiliser ces machines. La mise en service devrait s’effectuer en 2023 et le parc délivrera alors suffisamment d’énergie pour couvrir la demande annuelle en électricité de 22 700 foyers. Ce projet s’intègre dans la stratégie éolienne du groupe, qui a acquis en 2020 un portefeuille français de projets éoliens terrestres et solaires en développement de 1,9 gigawatts. Pour 2022, RWE a annoncé mener deux nouveaux chantiers éoliens, toujours en France, pour une puissance totale de 33 MW. Leur entrée en production est prévue pour le courant de l’année prochaine.

  • ÉOLIEN – Parc éolien : électricité en circuit court 10 novembre 2021

    Le 29 octobre, BayWa r.e. a inauguré le parc éolien de Tout-Vent situé sur les communes de Torxé et Chantemerle-sur-la-Soie, en Charente-Maritime. Il est équipé de 6 éoliennes Nordex N131 de 3 MW, soit une puissance totale de 18 MW. Mesurant 180 m de haut (pales comprises) ce modèle permet de profiter des vents d’altitude, plus constants, et d’amener le facteur de charge du parc à 40 %, bien supérieur au facteur de charge éolien moyen en France. Ce dernier s’établissait à 26,35 % en 2020, selon le bilan annuel de RTE. Ce parc pourrait permettre d’éviter l’émission de 18 000 tonnes de CO2  par an. Associé au fournisseur Planète OUI, BayWa r.e. propose une offre d’électricité verte et locale à destination des habitants de 8 communes limitrophes. En outre, les 300 premiers clients se verront offrir 150 € à la souscription, distribués sous forme de bon d’achat permettant notamment de payer leur facture. Des permanences seront également organisées pour permettre aux riverains d’être accompagnés dans leurs démarches de transition énergétique.

  • ÉOLIEN OFFSHORE – L’Écosse stimule l’éolien offshore flottant 10 novembre 2021

    Les sociétés Ocean Winds (joint-venture de Engie et EDP Renewables) et Aker Offshore Wind ont développé, en partenariat avec l’Université de Strathclyde, située à Glasgow en Écosse, un projet en réalité virtuelle qui servira à présenter une nouvelle base de fabrication pour éoliennes flottantes, dans le but d’attirer de potentiels investisseurs. L’objectif est de proposer aux entreprises du secteur un emplacement compétitif pour établir leurs usines de fabrication et d’assemblage dans le cadre des appels d’offres « ScotWind » lancés par le Crown Estate Scotland en 2020, consistant à installer des parcs éoliens offshore dans plusieurs zones au large de l’Écosse pour un total de 6 GW. Ils ont notamment, via leur filiale commune Principle Power Inc, développé une plate-forme flottante en acier, nommée WindFloat, déjà sélectionnée par plusieurs développeurs pour soutenir leurs parcs. Les deux entreprises estiment que 5 000 emplois pourraient être créés. Equinor, société spécialisée dans l’éolien offshore, notamment flottant, a également dévoilé son concept de fondation éolienne semi-submersible, Wind Semi, pour le déploiement de fermes flottantes à l’échelle du gigawatt. Elle est munie de ballasts passifs (réservoir permettant de changer l’immersion et l’équilibre du flotteur) limitant le risque de défaillance et donc les besoins de maintenance. Son assemblage peut être réalisé dans la plupart des ports industrialisés grâce à un tirant d’eau inférieur à 10 m. Cette annonce fait suite à celle de juillet 2021  où Equinor confirmait avoir candidaté pour l’appel d’offres ScotWind.

  • INDUSTRIE OFFSHORE – Siemens Gamesa : nouvelle usine en Virginie 4 novembre 2021

    Le 25 octobre Siemens Gamesa a organisé une cérémonie de lancement pour sa première usine de fabrication de pales d’éoliennes offshore aux États-Unis, dans le port de Portsmouth en Virginie. Ces pales seront notamment destinées au futur parc de 2,6 GW développé par Dominion Energy aux larges des côtes de la Virginie. Le coût total du projet d’usine est estimé à plus de 200 millions de dollars (172,5 millions d’euros), dont 4 % pour les bâtiments et l’équipement du terminal maritime de Portsmouth, et devrait créer 260 emplois directs. Le projet éolien de 2,6 GW créera également une cinquantaine d’emplois d’opérations et de maintenance. Cette usine renforcera l’intégration du fabricant européen Siemens Gamesa sur le sol américain.

  • ÉOLIEN – Saint-Nazaire inaugure sa base de maintenance 4 novembre 2021

    Le 22 octobre dernier a été inaugurée la base de maintenance du parc éolien offshore de Saint-Nazaire dont les premières machines seront installées au printemps 2022. Situé sur le port de La Turballe, le site, construit par des entreprises locales, est composé d’un bâtiment bioclimatique de 1 250 m2 et de plusieurs pontons destinés à accueillir trois navires de transfert de personnels dédiés à la maintenance du futur parc. Une centaine de techniciens seront recrutés d’ici 2022 pour la surveillance des accès au parc, la surveillance de la production électrique et la maintenance préventive.

OCTOBRE 2021

L’ESSENTIEL DE L’ÉOLIEN DU MOIS DE OCTOBRE

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  • ÉOLIEN – Premier parc éolien en France pour RWE 28 octobre 2021

    L’électricien norvégien Statkraft vient de signer un accord d’achat direct d’électricité (PPA) d’une durée de trois ans avec l’énergéticien allemand RWE afin de gérer la vente d’électricité de son premier parc éolien en France. Il s’agit du site des Pierrots, situé en région Centre-Val de Loire, qui développe une puissance de 26,4 MW et qui bénéficiait jusqu’ici d’un complément de rémunération. La centrale virtuelle de Statkraft, qui agrège de nombreux sites de production décentralisés, permettra de piloter le parc éolien des Pierrots pour notamment arrêter la production pendant les périodes de prix de marché négatifs. Statkraft procédera également à l’équilibrage du réseau électrique et fournira des services de gestion des garanties de capacité. En 2020, RWE a acquis un portefeuille européen de projets éoliens et solaires en développement d’une capacité totale installée de 2,7 GW. La majeure partie de ce nouveau portefeuille, soit 1,9 GW, est basée en France. Outre les Pierrots, deux autres parcs éoliens, les Hauts Bouleaux (18 MW) et Martinpuich (15 MW), sont actuellement en construction, avec une mise en service prévue pour 2022. De son côté, Statkraft a récemment acquis 39 parcs éoliens en exploitation situés en Allemagne et de quatre autres localisés en France pour une puissance totale de 345 MW (voir actu du 7 octobre 2021).

  • ÉOLIEN OFFSHORE – Écosse : Moray East bientôt totalement opérationnel 28 octobre 2021

    La société de projet Moray East, qui exploite le parc éolien offshore de 950 MW au large de la baie de Moray Firth en Écosse, a inauguré sa base d’opération et de maintenance. Elle emploiera à terme une centaine de personnes et comprendra les installations nécessaires au fonctionnement quotidien du parc, la partie administrative, ainsi que le centre d’achat et d’entreposage des pièces de rechange. Elle abritera également le navire Alba dont l’équipage effectue des missions de maintenance pouvant durer jusqu’à deux semaines. Ce parc situé à 22 km de la côte est équipé de 100 turbines V164 – 9,5 MW qui produiront de l’électricité pour un prix record de £57,50/MWh (environ 68,18 €/MWh actuellement). Le projet Moray East est financé par un consortium d’acteurs rassemblant les entreprises Ocean Winds (56,6 %), Diamond Green Limited (33,4 %) et CTG (10 %) ayant gagné l’appel d’offres émis par le gouvernement britannique en 2017. En juin 2021, le parc a commencé à produire ses premiers MWh et devrait être entièrement opérationnel avant 2022.

  • ÉOLIEN EN MER – GE Renewable Energy embauche à Cherbourg 21 octobre 2021

    GE Renewable Energy, via sa filiale danoise LM Wind Power, vient d’annoncer sa décision d’ouvrir dans son usine de Cherbourg une deuxième ligne de production dédiée à son modèle géant de pale d’éolienne. Long de 107 mètres, ces pales équipent les turbines du modèle Haliade-X (13 MW unitaires) spécialement développé pour les parcs en mer. Cette décision a été prise afin de répondre à la demande grandissante de l’industrie pour des éoliennes de très grande taille. GE Renewable Energy a ainsi récemment reçu la commande ferme de 62 turbines Haliade-X destinées au futur site offshore de Vineyard Wind 1 aux États-Unis (voir actu du 14 octobre 2021). De plus, le groupe va investir dans la modernisation de son usine de Cherbourg et envisage une extension avec la construction d’un hall supplémentaire pour la finition des pales avant leur expédition. Dans cette optique, GE Renewable Energy recrute actuellement 200 personnes supplémentaires qui viendront rejoindre les 600 déjà actives sur le site. Les profils recherchés sont principalement liés à la production avec notamment des postes de superviseurs de production, de contrôleurs qualité et de techniciens de maintenance.

  • INDUSTRIE ÉOLIENNE – Vestas développe une turbine de 15 MW 21 octobre 2021

    Vestas développe actuellement l’une des turbines les plus puissantes pour l’éolien en mer, il s’agit du modèle V236-15 MW. Le 15 octobre le fabricant a annoncé que le premier prototype serait installé au Centre National de test à Østerild au Danemark durant le second semestre 2022. L’éolienne mesurera 280 m de hauteur et pourrait produire théoriquement jusqu’à 80 GWh par an, et éviter ainsi 38 000 tonnes de CO2. Les composants de la machine seront construits dans les usines danoises de Vestas. Les moules ont été développés à l’usine Vestas de Lem et les pales de 115,5 m seront fabriquées à celle de Nakskov. La nacelle sera quant à elle développée et assemblée au port d’Odense. Pour faciliter les tests, l’éolienne sera installée à terre, afin d’obtenir une certification de « type » (Type Certificate) indispensable à la commercialisation. Pour présenter l’intérêt de ce modèle, Vestas compare un parc de 900 MW équipé du modèle V174-9,5 MW, à un parc équipé du modèle V236-15 MW ayant une puissance installée équivalente. Ce dernier produirait 5 % d’électricité supplémentaire et compterait 34 turbines de moins, facilitant ainsi leur intégration.

  • RÉSEAUX – Nouveaux postes électriques en Champagne-Ardenne 14 octobre 2021

    Le 8 octobre, Enedis et RTE ont inauguré cinq nouveaux postes électriques en Champagne-Ardenne dédiés à l’intégration des énergies renouvelables sur le réseau électrique. Le Schéma Régional de Raccordement au Réseau des Énergies Renouvelables (S3REnR), défini en 2015, avait planifié ce projet de postes sources en Champagne-Ardenne pour adapter le réseau autour de Faux-Fresnay (Marne) à l’intégration d’énergie renouvelable équivalente à la consommation de 300 000 personnes. Le chantier a commencé en 2019, après la découverte sur site de vestiges archéologiques, et s’est achevé en juillet 2021. 27 millions d’euros ont été investis par Enedis pour mettre en service 12 transformateurs de 90/20 KV et 21 millions d’euros ont été investis par RTE pour 2 transformateurs 400/90 KV. Le projet a notamment mis l’accent sur l’intégration paysagère en plantant 25 000 arbres et arbustes sur une surface de 12 500 m2. Le site de Faux-Fresnay s’inscrit dans le plan de relance de la Marne et sera entièrement dédié à l’énergie éolienne.

  • ÉOLIEN – Nouvelle commande d’Haliade-X pour GE 14 octobre 2021

    Après avoir été retenu comme fournisseur préférentiel en décembre 2020, GE Renewable Energy vient de recevoir une commande ferme pour une première série de turbines Haliade-X (produites à Saint-Nazaire) qui équiperont le futur site éolien en mer de Vineyard Wind 1. Installé à 25 km au large des côtes de Martha’s Vineyard dans le Massachusetts, le parc comprendra 62 éoliennes d’une puissance unitaire de 13 MW, soit 806 MW. Ce projet fera passer la filière offshore étasunienne dans une autre dimension car le pays ne dispose à ce jour que de deux champs éoliens en mer pour une puissance totale de 42 MW. Le plus important est situé au large de Rhode Island et développe depuis fin 2016 une capacité de 30 MW. L’achèvement du projet de Vineyard Wind et sa mise en production sont prévus pour courant 2023. Si le coût de production du kWh n’est pas encore connu, les porteurs du projet annoncent que le parc devrait alimenter à terme en électricité l’équivalent de 400 000 foyers du Massachusetts et permettre de réduire les émissions de carbone de plus de 1,6 million de tonnes par an.

  • ÉOLIEN – Statkraft vient d’acquérir 43 parcs pour plus de 345 MW en Allemagne et en France 7 octobre 2021

    Après s‘être implanté l’an passé dans le secteur du photovoltaïque avec l’acquisition du développeur britannique Solarcentury, le groupe Statkraft poursuit sa dynamique en se positionnant cette fois dans l’éolien. L’entreprise norvégienne vient en effet d’annoncer l’achat de 39 parcs en exploitation situés en Allemagne et de quatre autres localisés en France. Les sites allemands, qui s’étendent du Schleswig-Holstein à la Bavière, représentent une capacité totale de 311 mégawatts (MW). En France, les parcs sont répartis entre les régions Normandie (1 parc), Nouvelle-Aquitaine (2 parcs) et Pays de la Loire (1 parc) pour une puissance totale de 35 MW. Sur l’ensemble des deux pays, Statkraft a agrandi son portefeuille éolien de 203 machines supplémentaires pour une production d’énergie annuelle de plus de 520 GWh. Cette action s’inscrit dans la stratégie du groupe qui vise à terme à devenir l’une des principales sociétés d’énergie renouvelable au monde.

  • ÉOLIEN – Dix mesures pour un développement « maîtrisé et responsable » de l’éolien en France 7 octobre 2021

    La ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, a présenté ce mardi 5 octobre, dix mesures visant à assurer un développement « maîtrisé et responsable » de l’éolien en France. Pour la ministre, la croissance de la filière est aujourd’hui une priorité nationale dans un contexte où tous les scénarios prévoient une forte croissance dans les prochaines années de la demande d’électricité. Cependant, pour le ministère de la Transition écologique cela ne peut se faire qu’en travaillant davantage l’un des aspects les plus sensibles : l’acceptabilité des projets. Parmi les dix mesures présentées, plusieurs recoupent des dispositifs qui avaient déjà été annoncés précédemment mais partiellement mis en œuvre jusqu’ici. Parmi cela figurent la circulaire de mai 2021 demandant aux préfets de région d’appliquer un « plus haut niveau d’exigence » en lien avec les enjeux environnementaux locaux quant aux autorisations délivrées aux porteurs de projets. Autre rappel, le projet de réalisation d’une nouvelle cartographie visant à identifier les zones où l’implantation de nouveaux parcs éoliens est encore favorable. D’autres annonces viennent systématiser des pratiques jusqu’ici en réflexion ou seulement expérimentées comme l’obligation d’excavation complète des fondations des éoliennes démantelées, le recyclage de 90 % des éoliennes démantelées et dès le 1er janvier 2022, un contrôle systématique du bruit des éoliennes, avec réduction de la vitesse des pales ou arrêt du parc si nécessaire. Deux dispositifs nouveaux complètent le portfolio de mesures : une bonification de la note des projets intégrant une implication citoyenne lors de la sélection des lauréats dans les appels d’offres et la création d’un «  fonds de sauvegarde du patrimoine naturel et culturel ». Alimenté par 1 % des ventes d’électricité d’origine éolienne en France, soit 30 à 40  millions d’euros par an, il financera la restauration et la protection du patrimoine des communes dotées de parcs éoliens terrestres ou en mer.

SEPTEMBRE 2021

L’ESSENTIEL DE L’ÉOLIEN DU MOIS DE SEPTEMBRE

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  • ÉNERGIES MARINES – Éolien flottant, hydrolien et hydrogène en Bretagne 30 septembre 2021

    Le producteur Qair a signé un accord avec Bretagne Ocean Power, le collectif dédié aux énergies marines de la région Bretagne, pour un partenariat autour du déploiement des filières de l’éolien flottant, de l’hydrogène et de l’hydrolien. Ainsi Qair s’engage à privilégier les compétences locales pour ses futurs projets en Bretagne. Le projet pilote d’éolien flottant EolMed, en Méditerranée, lui a déjà permis de s’implanter au cœur du territoire et de créer des liens avec les différentes parties prenantes, acteurs industriels, scientifiques, universitaires mais aussi associatifs. Concernant l’hydrogène, Qair compte répondre aux futurs appels à projets, à l’image de celui d’Hyd’Occ en partenariat avec l’Agence Régionale Énergie Climat d’Occitanie qui produira à terme 6 000 tonnes d’hydrogène par an. L’entreprise promeut l’utilisation d’électricité renouvelable issue de parc éolien flottant pour la production d’hydrogène. Également optimiste sur la pertinence de l’énergie hydrolienne, Qair s’est associé au constructeur HydroQuest pour développer une ferme pilote sur la concession du Raz-Blanchard en Normandie, le projet FloWatt. En effet, le potentiel hydrolien de la France est estimé à 3,5 GW.

  • ÉOLIEN OFFSHORE – L’avifaune marine sous observation 30 septembre 2021

    Dans le cadre du projet de parc éolien en mer de Dieppe – Le Tréport la société Akrocean a été sélectionnée par Éoliennes en Mer Dieppe Le Tréport (EMDT), lauréat du deuxième appel d’offres éolien en mer en France, pour effectuer une campagne de mesure de l’avifaune marine grâce au nouveau radar flottant FLY’RSEA. Ce parc d’une puissance de 496 MW se situera au large des villes de Dieppe et du Tréport, en Normandie. Cette campagne s’inscrit dans le cadre de la mesure Maveo (Marine VErtebrates & Offshore wind farm) dont l’objectif est de collecter des données sur chacun des groupes de vertébrés aquatiques et aériens évoluant aux alentours du site du futur parc. FLY’RSEA apportera à EMDT un service de détection et de dénombrement des oiseaux ainsi que d’autres données environnementales et météo-océaniques. Akrocean développe FLY’RSEA depuis 2018 en partenariat avec le fabricant de radars Diades Marine, l’expert en environnement marin Gaïa Terre Bleue, ainsi que le concepteur de flotteur GEPS Techno et le spécialiste d’exploitation et de maintenance Valemo. Le flotteur produira d’ailleurs sa propre énergie grâce à des dispositifs photovoltaïques et houlomoteurs. L’État aurait notamment laissé entendre qu’il serait intéressé par cette technologie dans le cadre des appels d’offres en mer 4 et 5.

  • INNOVATION ÉOLIEN – Impression 3D de composants d’éoliennes offshore 23 septembre 2021

    GE Renewable, Fraunhofer IGCV et Voxeljet AG annoncent leur projet de recherche d’imprimante 3D pour composants d’éoliennes offshore. Leur objectif est de permettre la production de composants clés du modèle Haliade-X de GE Renewable au plus près des projets afin de notamment réduire les besoins de transport. Concrètement le projet vise à développer une imprimante 3D grand format capable de produire des moules en sable pour couler diverses pièces métalliques, basé sur la technologie « Binder-Jetting » de Voxeljet. L’Institut Fraunhofer IGCV sera quant à lui en charge des questions de moulages et de matériaux ainsi que de la surveillance numérique des procédés. En plus d’améliorer la qualité et la rapidité de fabrication, ce projet devrait permettre des avancées environnementales conséquentes, en limitant le transport, l’usage de matière et les reprises sur les défauts de moulage.

  • EMPLOIS ÉOLIEN – Vestas ferme 3 usines en Europe : 650 emplois menacés 23 septembre 2021

    Le leader de l’industrie éolienne Vestas a annoncé le 20 septembre sa volonté de mettre fin à ses activités de fabrication dans trois usines, en Allemagne, en Espagne et au Danemark. Dans chaque pays, Vestas proposera des solutions de mobilité aux employés concernés. Le site de Lauchhammer en Allemagne emploie 460 personnes et construit les pales des modèles V117 et V136. Vestas prévoit la fin de son activité d’ici fin 2021. En Espagne, le site de Viveiro emploie 115 personnes et construit notamment les générateurs terrestres de 2 MW. Vestas prévoit également la fin de l’activité d’ici fin 2021. Au Danemark, berceau de Vestas et principal pays d’implantation avec plus de 5 900 employés, le fabricant prévoit la fermeture du site d’Esbjerg. Il emploie 75 personnes et produit les modules de conversion des modèles V164 et V174. La fin de l’activité de cette usine est prévue un peu plus tard, au premier semestre 2022. L’entreprise explique ces fermetures par sa volonté de privilégier ses activités dans l’éolien offshore, comme le montre son rachat des parts de Mitsubishi Heavy Industries en 2020 dans leur entreprise commune d’éolien offshore (MHI Vestas Offshore Wind) auparavant détenue à parité par les deux groupes. Les négociations avec les représentants du personnel des usines prochainement fermées devraient débuter sous peu.

  • RECYCLAGE – Vers des pales éoliennes zéro déchet 17 septembre 2021

    L’énergie éolienne produit aujourd’hui plus d’électricité que toute autre forme d’énergie renouvelable au Royaume-Uni. Derrière cette réussite figure un aspect prépondérant pour l’avenir de la filière : celui du recyclage des pales en fin de vie. Tous les pays possédant des parcs éoliens conséquents se penchent sur cette question et c’est ce que vient de faire le Royaume-Uni avec une étude intitulée « sustainable decommissioning – wind turbine blade recycling phase 2 ». Les pales, composées de matériaux composites de fibres de verre ou de carbone coulées dans une matrice de résine, sont notoirement difficiles à recycler. On évalue à 14 000 le nombre de pales qui devraient atteindre la fin de leur durée de vie utile au cours des trois prochaines années Outre-manche. Réalisé par l’Université d’Aberdeen (Écosse) pour le compte du Net Zero Technology Centre, le rapport explique que bien que diverses technologies alternatives soient en cours de développement pour récupérer les matériaux et l’énergie des pales d’éoliennes, celles-ci n’ont pas encore atteint leur pleine maturité. Si d’importants investissements publics et privés sont consacrés à la fabrication de nouveaux composants d’éoliennes, peu d’investissements sont actuellement disponibles pour le développement d’une stratégie de fin de vie durable pour ces composants. L’objectif à terme pour la filière serait de faire évoluer les turbines vers le zéro déchet grâce à la réutilisation de l’ensemble des matériaux. L’enjeu est d’autant plus important que des risques de tensions sur l’approvisionnement en matériaux composites de fibre de verre ou de carbone existent. En effet, ceux-ci sont de plus en plus utilisés dans les secteurs de l’aérospatiale, de l’automobile, de la défense, du pétrole, du gaz, des loisirs en plus du secteur éolien.

  • ÉOLIEN OFFSHORE – L’Allemagne repart pour un tour 17 septembre 2021

    Le 9 septembre, l’Agence fédérale des réseaux (Bundesnetzagentur) a livré les résultats du dernier appel d’offres portant sur les prochains parcs offshore en Allemagne, représentant au total près d’1  GW. Alors que le prix plafond imposé par l’appel d’offres était de 7,3  c€/kWh, les lauréats ont remporté les zones soumises pour 0 c€/kWh. RWE Renewables Offshore Development Two GmbH a remporté 225 MW en mer du Nord (zone N-3.7) et 300 MW dans la mer Baltique (O-1.3). EDF Offshore décroche pour sa part 433 MW dans la mer du Nord (N-3.8). Pour deux des trois zones, plusieurs entreprises avaient déposé des offres à 0 c€/kWh et elles ont dû être départagées par le tirage au sort. « Le tirage au sort n’est pas un système de répartition pertinent, car il transforme en loterie une attribution de zones devant se faire selon les règles de la concurrence, déplore Stefan Thimm, directeur de l’Association fédérale des exploitants de parcs Offshore (BWO). Malheureusement, le gouvernement allemand a raté l’occasion d’introduire le système des contrats pour différence (Contracts for Difference, CfD) lors de la dernière réforme du processus d’appel d’offres. » Il estime que le coût de production de l’énergie éolienne offshore pourrait être 30 % moins cher en Allemagne avec de tels CfD. Ces derniers offrent en effet une meilleure sécurité aux investisseurs, faisant baisser le coût du capital. « Les offres à 0 euro ne doivent pas nous tromper, ajoute Stefan Thimm. Les coûts de production plus élevés dûs au système actuel devront être reportés sur le coût de l’électricité vendue. Nous espérons fortement que l’Allemagne mettra en place les CfD lors de la prochaine réforme des appels d’offres en 2023, comme l’ont fait de nombreux pays voisins européens. » L’an prochain, une nouvelle zone de 930 MW en mer du Nord (N-7.2) doit être attribuée en Allemagne.

  • HYDROGÈNE ÉOLIEN – Un électrolyseur au pied d’un parc en Vendée 9 septembre 2021

    Lhyfe, la startup spécialisée dans la production d’hydrogène renouvelable, a déclaré le 6 septembre avoir produit 627 kg d’hydrogène par électrolyse directement sur le site éolien de Bouin, en Vendée. Débuté il y a un an, la construction du système d’électrolyse s’est achevée fin août et les premiers tests de production se sont avérés concluants, ce qui augure un très probable démarrage de la commercialisation de 300 kg par jour à partir de fin septembre, puis d’une tonne à terme. Bien que les futurs clients n’aient pas encore été dévoilés, cette usine sera la première à fournir de l’hydrogène produit directement au pied d’éoliennes en France. Le parc de Bouin est assez ancien pour être arrivé au terme de son contrat d’obligation d’achat. La production d’hydrogène lui offre une seconde vie.

  • RECYCLAGE – Siemens Gamesa dévoile sa pale recyclable 9 septembre 2021

    Le 7 septembre Siemens Gamesa a annoncé le démarrage de la commercialisation de son tout nouveau modèle de pale d’éolienne 100 % recyclable, la RecyclableBlade, fabriquée à Aalborg, au Danemark. Les éléments formant les matériaux composites de ces nouvelles pales sont pris dans un nouveau type de résine. Sa composition chimique permet de séparer en fin de vie les différents composants de façon efficace tout en préservant leurs propriétés physiques, afin qu’ils puissent être réutilisés ultérieurement, assure le fabricant. Les six premières RecyclableBlade mesurent 81 mètres de long et seront utilisées pour le parc éolien offshore de Kaskaki en Allemagne, développé par RWE et devant entrer en service en 2022. Siemens Gamesa a également annoncé qu’un des futurs parcs en mer d’EDF Renouvelables en serait équipé, ainsi qu’un parc offshore de WPD, développeur éolien d’origine allemande. Siemens Gamesa a récemment publié sa vision à l’horizon 2040  et prévoit de produire des turbines entièrement recyclables d’ici là.

  • ÉOLIEN EN MER – Jean Castex annonce un nouvel appel d’offre d’1 GW 2 septembre 2021

    En visite à Saint-Nazaire le 28 août dernier, le Premier ministre a effectué une visite du chantier du futur parc éolien en mer qui se composera de 80 machines de six mégawatts chacune et dont la mise en service est prévue pour l’an prochain. Jean Castex a rappelé que la construction de ce parc a déjà mobilisé à lui seul, plus de 2 000  emplois en France, dont 1 200 dans la seule région Pays de la Loire, « premier pôle industriel français de cette nouvelle filière ». Le chef du Gouvernement a par ailleurs ajouté que le développement des parcs éoliens en mer constituait désormais le « deuxième axe prioritaire de stratégie en matière d’énergies renouvelables », devant l’éolien terrestre mais derrière le solaire. Il a également fait plusieurs annonces concernant l’avenir du secteur notamment en indiquant le lancement prochain d’un nouvel appel d’offres pour un deuxième parc d’un gigawatt dans la zone de Barfleur, un périmètre où un premier appel d’offres est actuellement en cours pour un futur parc posé en mer. Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, et Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée chargée de l’Industrie, étaient du voyage et ont présenté de nouvelles mesures concernant cette fois la prise en compte de la biodiversité autour des futurs sites. Le gouvernement a ainsi annoncé le lancement très prochain d’un nouveau programme d’études consacrées aux environnements marins avec la création d’un observatoire national de l’éolien en mer. Les ministres ont également rappelé les actions en cours comme le groupe de travail Ecume sur les effets cumulés des projets d’énergies marines renouvelables sur l’environnement marin.

  • ÉOLIEN TERRESTRE – Les habitants du Narbonnais consultés 2 septembre 2021

    Dans le cadre du Contrat de Transition Écologique du Grand Narbonne, la DREAL Occitanie, Le Grand Narbonne et le Parc naturel régional de la Narbonnaise en Méditerranée viennent de mettre en ligne un questionnaire dédié à l’éolien à destination des habitants de 43 communes du territoire narbonnais. Avez-vous des connaissances sur le fonctionnement de l’éolien ? Avez-vous une opinion sur le potentiel éolien du territoire ? Connaissez-vous le nombre d’éoliennes sur votre commune ? Autant de questions auxquelles les citoyens pourront répondre jusqu’au 28 septembre 2021. À l’issue de cette enquête, deux jurys citoyens seront constitués cet automne par tirage au sort, pour questionner les enjeux de développement de l’éolien terrestre au niveau local. Un deuxième questionnaire sera mis en ligne en novembre 2021 pour réagir aux propositions qui émergeront des deux jurys citoyens. Sur les 43  communes concernées, 117 éoliennes sont déjà en service et avec cette initiative, les décideurs locaux souhaitent aller plus loin dans le développement de l’éolien terrestre.

  • ÉOLIEN FLOTTANT – Le démonstrateur TetraSpar raccordé 2 septembre 2021

    L’éolienne flottante semi-submersible, TetraSpar, située sur le d’essai Metcentre en Norvège et développée par Stiesdal vient d’être raccordée au continent. Après la mise en place des lignes d’ancres en juin, le remorquage et la connexion des ancrages en juillet, le Français Bourbon Subsea Services a terminé l’installation en mer de l’éolienne flottante. Le câble d’alimentation de 3,6 mégawatts a été posé et connecté la semaine dernière et la mise en service sera effective dans les semaines à venir. Un projet soutenu et financé par TetraSpar Demonstrator ApS, société conjointe entre Shell, RWE, Tepco et Stiesdal.

  • ÉOLIEN FLOTTANT – Nouvelles éoliennes flottantes en Écosse 2 septembre 2021

    Cinq éoliennes Vestas de 9,5 MW chacune viennent d’être installées sur leur site de production à 15 kilomètres des côtes écossaises, au large d’Aberdeen. S’ajoutant à l’éolienne de 2 MW déjà en place, les nouvelles venues portent la puissance de cette ferme pilote à 50 MW. Ancrées aux fonds marins, les cinq éoliennes flottantes de 190 mètres de hauteur formeront la ferme de Kincardine Offshore Windfarm, développée par la société espagnole Cobra et produiront de l’électricité pour 55 000  foyers.

  • ÉOLIEN – Un drone faucon pèlerin pour protéger la biodiversité 2 septembre 2021

    La protection de la biodiversité est devenue un enjeu de premier ordre pour les professionnels de l’éolien. H2air, développeur indépendant de parcs éoliens et solaires, teste actuellement différents dispositifs destinés à réduire les risques de collision des espèces sensibles avec les éoliennes. Parmi les différents systèmes observés figure celui du bureau d’études Sens of Life spécialisé dans les solutions de protection des chauves-souris et des oiseaux dans le secteur de l’éolien. Le test consiste à faire voler à proximité des machines un drone ayant l’apparence d’un faucon pèlerin, pour évaluer le déclenchement des dispositifs de détection et d’effarouchement. Le drone mime le rapace aussi bien dans son allure, ses couleurs que dans son vol. Pour cette opération, H2air se fait accompagner par une société experte du pilotage de drones biomimétiques : The Drone Bird Company. La campagne de test va se dérouler sur plusieurs mois autour du parc éolien des Tulipes (Somme) composé de neuf éoliennes de quatre mégawatts chacune. Un ornithologue effectuera des passages réguliers pour vérifier l’efficacité du dispositif en conditions réelles et s’assurer que celui-ci détecte les bonnes espèces d’oiseaux et que l’effarouchement se déclenche à des distances adaptées. Les résultats sont attendus pour l’automne.

  • INDUSTRIE ÉOLIENNE – Turbine de 16 MW par MingYang 2 septembre 2021

    Le turbinier chinois MingYang a présenté son nouveau modèle de turbine offshore qui devrait afficher une puissance de 16 MW, autrement dit la turbine la plus puissante au monde, devant l’Haliade-X de 14 MW de General Electric. Pesant 444 tonnes et munie d’un rotor de 242 mètres de diamètre, la turbine MySE 16.0-242 est prévue pour débuter sa phase de commercialisation dès 2024. L’entreprise chinoise, en parallèle de cette annonce percutante, a clairement montré sa volonté de se développer sur les marchés européen et américain. Sixième au classement Bloomberg des principaux turbiniers mondiaux, MingYang ainsi que plusieurs autres entreprises chinoises pourraient concurrencer férocement les entreprises européennes sur leur propre marché local. Certains experts en doutent toutefois, invoquant d’importantes barrières à l’entrée, comme les standards différents, ainsi que le manque de références et de rapports d’activité traduits en anglais pour convaincre de potentiels acheteurs.

JUILLET 2021

L’ESSENTIEL DE L’ÉOLIEN DU MOIS DE JUILLET

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  • ÉOLIEN ET HYDROGÈNE – Collaboration franco-écossaise 29 juillet 2021

    Le Centre européen des énergies marines (EMEC), en partenariat avec la société d’ingénierie française Innosea et le groupe londonien The Renewables Consulting Group (RCG), vient de publier un rapport présentant les conclusions d’une étude réalisée pour le gouvernement écossais visant à examiner les opportunités de collaborations entre l’Écosse et la France dans les domaines de l’éolien flottant et de l’hydrogène. Le rapport rédigé sous forme de recommandations, préconise un état des lieux du développement des composants et systèmes éoliens flottants et à hydrogène dans les deux pays pour la création d’une plateforme de recherche et développement impliquant l’Écosse, la Bretagne et l’Occitanie afin de soutenir des activités d’innovation communes. Les conclusions du rapport « Franco-Scottish research to drive floating wind and hydrogen in Europe » serviront de support au gouvernement écossais pour la préparation de la COP26 qui aura lieu à Glasgow en novembre 2021.

  • ÉOLIEN – En Allemagne, l’éolien terrestre retrouve de la vigueur 29 juillet 2021

    Le syndicat professionnel allemand de l’éolien, BWE, a présenté le 27  juillet les chiffres du premier semestre 2021 pour le marché de l’éolien terrestre en Allemagne. La filière enregistre 971 MW installés au cours des six premiers mois de l’année, soit 62 % de mieux qu’au premier semestre 2020. Au total, seuls 1 431 MW avaient été mis en service l’année dernière. Cette année en revanche, BWE attend de 2 200 à 2 400  MW raccordés. Détail intéressant, 135 éoliennes ont été démantelées au premier semestre 2021 dans le cadre de repowering, représentant 140 MW, et remplacées par seulement 35 nouvelles machines, pour une puissance quasi-équivalente (134 MW). Bien que réjouissants, les chiffres du marché ne satisfont pas les professionnels. « Cette nouvelle croissance du marché ne suffit pas à atteindre les objectifs de la loi énergies renouvelables (EEG) de 2021, qui prévoit près de 4 000 MW par an », explique Matthias Zelinger, directeur de VDMA Power Systems, association de l’industrie allemande du génie mécanique réalisant l’étude de marché éolien. « Avec la nouvelle loi Climat [adoptée avant l’été, ndlr] et son objectif de réduction des émissions de CO2 de l’Allemagne de 65 % en 2030, et les prévisions d’augmentation de la consommation d’électricité établies par le ministère fédéral de l’Économie, au moins 5 000 MW d’éolien terrestre par an seront nécessaires en Allemagne. Le rythme d’ouverture de l’accès du foncier et de suppression des obstacles administratifs doit dès maintenant être fortement accéléré. »

  • ÉOLIEN EN MER – Construction du premier parc sans subvention 22 juillet 2021

    L’énergéticien suédois Vattenfall a annoncé le 5 juillet 2021 avoir débuté la phase de construction de son parc éolien en mer Hollandse Kust Zuid à 18 km au large des côtes de La Haye et de Zandvoort (Pays-Bas). À l’image des deux autres zones choisies par le gouvernement hollandais pour développer l’éolien en mer, Hollandse Kust Noord et Borssele, le parc éolien Hollandse Kust Zuid devrait entrer en service à partir de 2023. Il s’agit d’un parc de 140 machines pour un total installé de 1,5  GW, c’est-à-dire l’un des plus grands parcs au monde. Ce projet sera développé en partenariat avec le groupe chimique allemand BASF qui a acheté 49,5 % des parts à Vattenfall en juin dernier. La particularité du Hollandse Kust Zuid réside dans l’absence de subvention pour sa réalisation, une première mondiale, faisant entrer le marché dans une phase de maturité certaine, d’après Vattenfall.

  • ÉOLIEN – L’éolien : une économie de plus en plus circulaire 22 juillet 2021

    GE Renewable Energy et LafargeHolcim ont signé un protocole d’accord afin d’explorer de nouvelles technologies de valorisation énergétique et de recyclage des pales d’éoliennes y compris comme matériau de construction destiné à la réalisation de nouveaux parcs éoliens. Ce partenariat s’appuie notamment sur les travaux de LafargeHolcim, sous sa marque Geocycle, pour valoriser les pales d’éoliennes GE mises hors service sous forme d’énergie, après qu’elles aient été démontées et broyées. Geocycle propose déjà des solutions de co-traitement de pales d’éoliennes en Allemagne et évaluera la possibilité d’étendre cette solution à d’autres pays européens. Ce partenariat s’inscrit dans la continuité d’une collaboration qui avait déjà annoncé en 2020 le co-développement de pieds d’éoliennes à des hauteurs record en utilisant une technique d’impression 3D du béton avec l’aide de COBOD, une start-up danoise spécialisée dans ce domaine. Depuis le lancement de cette collaboration, des prototypes de pieds d’éoliennes ont été développés en présentant des caractéristiques de solidité et d’efficacité intéressantes tout en offrant l’avantage de pouvoir être construits dix fois plus rapidement qu’auparavant. Le recyclage des éoliennes démantelées est un secteur qui ouvre des perspectives attractives puisque près de 10 GW de turbines vieillissantes en Europe devraient être déclassées d’ici 2025, selon GE.

  • ÉOLIEN – ENGIE rejoint le projet ZEBRA pour des pales 100 % recyclables 13 juillet 2021

    Les pales constituent la partie des éoliennes qui suscitent actuellement le plus d’attention de la part des professionnels du secteur. Après l’annonce du projet TIADE (voir actu du 1er juillet) pour le développement technologique des pâles d’éoliennes en mer, cette semaine c’est la partie recyclage qui est à l’honneur. ENGIE vient en effet d’annoncer son engagement au sein du projet ZEBRA dont l’acronyme signifie Zero WastE Blade ReseArch (Recherche sur les pales zéro déchet) et qui vise à mettre sur le marché des pales d’éoliennes qui soient 100  % recyclables d’ici trois ans. Actuellement, les pales des aérogénérateurs sont essentiellement faites à partir de matériaux composites qui restent les éléments les plus difficiles à récupérer en fin de vie, comme dans de nombreux autres secteurs industriels. ZEBRA va chercher à démontrer la pertinence technique, économique et environnementale de pales fabriquées à partir de la résine thermoplastique Elium développée par la société Arkema. Deux prototypes seront fabriqués et testés afin de valider le comportement des composites et les conditions de production industrielle des pièces. Initié en novembre 2020, le projet ZEBRA rassemble des acteurs de l’ensemble de la chaîne de valeur de l’industrie éolienne (Arkema, Owens Corning, Canoë, LM Wind Power, ENGIE, IRT Jules Verne et Suez) et bénéficie d’un budget global de 18,5 millions d’euros.

  • ÉOLIEN OFFSHORE – Un Groupement d’Intérêt Scientifiques créé autour du parc des Îles d’Yeu et de Noirmoutier 13 juillet 2021

    La société Éoliennes en mer des Îles d’Yeu et de Noirmoutier (EMYN) crée un Groupement d’Intérêt Scientifique (GIS) pour suivre les effets du futur parc sur l’environnement marin. Il s’agit d’une structure à vocation scientifique composée à la fois de chercheurs, d’associations, d’institutionnels et d’industriels dont l’objectif est d’améliorer les connaissances et l’information sur le milieu marin du parc, afin « d’assurer la meilleure intégration possible du parc à son environnement » explique le coordinateur de ce GIS. Bien que financé par la société EMYN, il reste indépendant, et ses décisions seront prises par vote des 20 structures membres, dans lesquelles on retrouve évidemment EMYN mais aussi la société France Énergies Marines, ainsi que d’autres acteurs tels que des universités et écoles d’ingénieur, des établissements scientifiques publics à l’image du CEREMA (Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement) et des associations comme France Nature Environnement.

  • ÉOLIEN OFFSHORE – EDF gagne un appel d’offres majeur aux USA 8 juillet 2021

    EDF Renouvelables associée à Shell New Energies US LLC, au travers du consortium Atlantic Shores Offshore Wind a annoncé avoir remporté l’appel d’offres pour un projet de 1,5 GW d’éolien offshore au large de l’État du New Jersey. Ce projet, dont la construction débutera en 2024, se situera entre 15 et 30 kilomètres des côtes. Atlantic Shores est la propriété partagée à 50 % d’EDF et de Shell à travers leurs filiales respectives, et représente l’un des projets les plus puissants de la côte est étatsunienne. Ce dernier s’inscrit dans l’objectif fixé par Joe Biden de 30 GW de capacités éoliennes offshore d’ici 2030. EDF possède aujourd’hui un portefeuille en exploitation ou en développement de 6,5  GW d’éolien en mer, dont 2 GW en France à Dunkerque et sa filiale EDF Renouvelables est également présente sur le segment de l’éolien terrestre aux USA depuis plus de 20 ans.

  • ÉOLIEN – Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le démantèlement des éoliennes 8 juillet 2021

    Chasser les idées fausses sur l’énergie éolienne et informer avec du contenu de qualité, c’est l’objectif affiché par Cemater à travers la réalisation d’un document consacré au démantèlement, recyclage et renouvellement des parcs. Cemater est un réseau qui fédère les entreprises des secteurs des énergies renouvelables et de la construction durable en Occitanie. En matière d’éolien, la région s’est fixée comme objectif d’atteindre 3,6 GW de puissance installée en 2030 puis 5,5 GW à l’horizon 2050. Pour y arriver, il est indispensable de bien informer tous les publics sur les réalités de la filière et notamment sur la fin de vie des parcs, sujet sur lequel beaucoup d’idées fausses circulent. C’est dans cette optique que l’association a mis à disposition sur son site une brochure expliquant de façon claire et concise les enjeux et l’organisation de la filière de démantèlement des éoliennes dans sa région. Le document propose également un volet emploi et formation avec une liste d’établissements régionaux formant aux métiers de maintenance et d’ingénieur énergies renouvelables ainsi qu’une cartographie des acteurs du démantèlement et du recyclage des parcs éoliens.

  • ÉOLIEN – Le projet TIADE va entrer en phase de test 1 juillet 2021

    Le consortium formé par l’énergéticien GE Renewable Energy, l’industriel LM Wind Power et le centre de recherche néerlandais TNO viennent d’annoncer une nouvelle étape de leur projet commun : TIADE (Turbine Improvements for Additional Energy). Initié en 2020, ce programme vise à associer les compétences des trois partenaires dans le but de développer des innovations technologiques dans le domaine des pales d’éoliennes offshore. Un pilote industriel va prochainement entrer en phase de test sur le site de Wieringermeer, aux Pays-Bas. Les innovations issues du projet TIADE vont être testées en conditions réelles sur une éolienne dont le diamètre du rotor atteindra les 130  mètres. L’objectif est d’améliorer la fiabilité, la résistance et l’aérodynamisme des pales qui équiperont les futurs modèles produits par GE. Ils pourront également être utilisés dans le cas de repowering d’anciennes turbines arrivées au bout d’un premier cycle d’exploitation.

  • ÉOLIEN – Valorem et Plüm énergie associés en Loire-Atlantique 1 juillet 2021

    L’opérateur en énergies vertes Valorem a annoncé un accord exclusif de vente d’électricité avec le fournisseur d’énergie verte Plüm énergie autour de la production de son nouveau parc éolien de Saint-Père Énergies (Loire-Atlantique). Constitué de 3 éoliennes d’une puissance de 2,2 MW chacune, le site, situé sur la commune de Saint-Père-en-Retz, est inauguré, aujourd’hui, 1er juillet. Sa production annuelle sera de 18 500 MWh et participera à la transition énergétique du pays comme à la création de valeur dans le Pays de Retz labellisé par ailleurs Territoire à Énergie Positive pour la croissance verte (TEPCV). En plus de la dimension énergétique, le projet a également un aspect social puisque lors du développement du site, Valorem avait ouvert une campagne de financement citoyen, réalisée en majorité auprès des habitants du Pays de Retz. Dans ce cadre, les prêteurs étaient invités à donner une partie de leurs intérêts pour un projet de lutte contre la précarité énergétique porté par l’association Alisée et la Fondation Valorem. Après abondement de la Fondation, l’association a ainsi disposé de 5 000 € pour lancer un programme de repérage des ménages en précarité énergétique à l’échelle de la communauté de communes Sud Estuaire, une action menée en lien étroit avec cette dernière et la commune de Saint-Père-en-Retz. Enfin, pour chaque souscription à l’offre de Plüm énergie, Valorem fera un don de 10  € au profit de l’association Alisée.

JUIN 2021

L’ESSENTIEL DE L’ÉOLIEN DU MOIS DE JUIN

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  • ÉOLIEN – Le Royaume-Uni relié à la Norvège 24 juin 2021

    Après avoir atteint l’équivalent de 5 880 jours de travail cumulés en mer du nord, les travaux de pose d’un câble électrique sous-marin long de 720 km entre le Royaume-Uni et la Norvège viennent de s’achever pour ce chantier commencé en 2018. La dernière section de l’interconnexion a été posée mi-juin, ce qui signifie que les deux pays sont désormais reliés par le plus long câble électrique sous-marin au monde. L’opération baptisée North Sea Link (NSL) est une coentreprise entre le Britannique National Grid et le gestionnaire de réseau norvégien Statnett. Cette connexion d’une puissance nominale de 1,4 GW devrait être opérationnelle à partir du 1er octobre prochain. Elle a été réalisée dans le but de permettre le partage direct d’énergie renouvelable entre les deux pays, notamment l’électricité issue du complexe hydroélectrique d’Ulla-Forre qui développe une puissance de 1 240 MW. Nigel Williams, directeur du projet pour National Grid, a déclaré : « North Sea Link est un exploit d’ingénierie remarquable, mais plus important encore, il représente deux pays qui travaillent ensemble pour maximiser leurs ressources énergétiques renouvelables pour un bénéfice mutuel. Entre le début de l’exploitation et la fin de la décennie, nous estimons que NSL permettra d’économiser 23 000 millions de tonnes de carbone, ce qui en fait un outil clé dans le cheminement du Royaume-Uni vers le zéro [émissions] net ».

  • ÉOLIEN – Trois éoliennes citoyennes dans le Maine-et-Loire 24 juin 2021

    Le levage des trois éoliennes du parc citoyen des Grands Fresnes situé à Beaupréau-en-Mauges (Maine-et-Loire) a été réalisé le 14 juin dernier par le turbinier Nordex. Ce projet citoyen, initié en 2016, est détenu à 60 % par 200 citoyens actionnaires habitants du territoire, la SEM Mauges Énergies et Énergie Partagée. La puissance totale des trois machines sera de 9 MW soit l’équivalent de la consommation électrique (hors chauffage et eau chaude sanitaire) de 18 000 personnes (78 % de la population de la commune qui compte 23 000 habitants). La mise en service du parc est prévue le 12 juillet pour une inauguration en septembre 2021.

  • ÉOLIEN – Un nouveau parc dans le Morbihan 17 juin 2021

    VSB énergies nouvelles a inauguré le 5 juin dernier, le parc éolien de Buléon situé dans le Morbihan. D’une puissance de 13,2 MW, le site compte six éoliennes Vestas V110 de 110 mètres de hauteur, d’une puissance de 2,3 MW chacune soit l’équivalent de la consommation électrique annuelle de 13 200 habitants. Dans le cadre de ce projet, VSB énergies nouvelles, en partenariat avec Planète OUI, propose une offre d’électricité locale à un tarif préférentiel de -13 % sur le prix du kWh par rapport aux tarifs réglementés. Les communes concernées sont : Buléon, Bignan, Radenac, Guehenno, Saint Allouestre, Cruguel et Bilio, dans la limite de 3 065 compteurs.

  • ÉOLIEN – Tribune : 115 élus défendent « le patrimoine éolien » 17 juin 2021

    C’est autour d’Amorce, association d’acteurs locaux pour la transition écologique, que se sont rassemblés les élus locaux favorables au développement de l’éolien afin de publier une tribune intitulée « Soyons fiers de notre patrimoine éolien français », également parue dans l’édition du journal Le Monde du 11 juin dernier. Ils y soutiennent le développement des énergies renouvelables en France, et notamment celui de l’éolien, de plus en plus dénigré par certains politiques, associations ou influenceurs, à l’approche des prochaines élections. Le choix de l’éolien, expliquent les signataires : « c’est d’abord faire le choix d’une ressource énergétique française et non plus importée massivement des quatre coins du globe. C’est faire le choix de l’autonomie énergétique, garante d’une stabilité des prix pour le consommateur, plutôt que de dépendre des marchés mondialisés de l’énergie : du gaz russe, de l’uranium du Niger ou du pétrole de la péninsule arabique, pays souvent instables dont nous dépendons massivement et donc dangereusement aujourd’hui. C’est aussi faire le choix de nouvelles ressources financières pour nos territoires et nous n’avons pas honte de le défendre car nous préférons donner de nouveaux moyens financiers à nos services publics, à nos entreprises locales et à nos populations, plutôt que d’enrichir d’autres pays exportateurs de pétrole, de gaz, de charbon ou d’uranium. » Les signataires appellent tous les français à prendre leurs responsabilités vis-à-vis des générations futures pour construire un avenir plus responsable, plus local, plus solidaire en valorisant les ressources renouvelables, nombreuses sur le territoire. La posture du “not in my backyard” (pas dans mon jardin) attribuée aux anti-éoliens est vivement critiquée. En effet, quel que soient les choix énergétiques de la France, son développement économique passera inévitablement par la construction de nouveaux moyens de production, renouvelables ou nucléaires sur tout le territoire.

  • ÉOLIEN OFFSHORE FLOTTANT – Production d’hydrogène en mer 11 juin 2021

    Alors que les initiatives pour la production d’hydrogène en mer émergent dans plusieurs pays européens, la France se lance à son tour dans l’aventure. L’entreprise Lhyfe et l’école centrale de Nantes (Centrales Nantes) ont en effet pour ambition de démontrer la fiabilité d’un électrolyseur en mer. Mis en opération par Lhyfe, en collaboration avec les Chantiers de l’Atlantique, l’électrolyseur sera localisé sur le site de test multi-technologies SEM-REV de Centrale Nantes, situé au large du Croisic. Un électrolyseur sera installé sur une plateforme flottante et connecté aux différentes sources de production d’électricité des démonstrateurs d’énergie marine disponibles sur le site, y compris l’éolienne flottante Floatgen de 2 MW. Centrale Nantes met à disposition ses infrastructures de recherche et se pose en garant de la réussite du projet par un accompagnement sur les différentes étapes réglementaires, expérimentales et logistiques. Ce projet est soutenu par la Région Pays de la Loire, le Pôle Mer Bretagne Atlantique et le comité stratégique de filière des industriels de la mer. La mise en service du démonstrateur est prévue pour 2022.

  • ÉOLIEN – Un premier PPA pour Bouygues Telecom 11 juin 2021

    Bouygues Telecom annonce la signature d’un contrat de fourniture intégrant un PPA (power purchase agreement) avec le groupe EDF qui couvrira plus de 10 % de la consommation électrique de l’opérateur de télécommunications à l’horizon 2024. Pour une durée de trois ans, EDF, via son agrégateur Agregio, va fournir à Bouygues Telecom 203 GWh d’électricité renouvelables soit l’équivalent de la production électrique de six parcs éoliens exploités par EDF Renouvelables. Les parcs concernés sont ceux de Trois-Sources (Meuse), Stenay (Meuse), Niedervisse (Moselle), La Heroudière (Manche), La Nourais (Ille-et-Vilaine) et Riols (Hérault). Bouygues Telecom indique aussi avoir opté depuis début 2021 pour une fourniture électrique 100 % renouvelable certifiée par des garanties d’origine.

  • ÉOLIEN – Développer l’éolien terrestre 4 juin 2021

    Lundi 28 mai, la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, a réaffirmé la volonté de l’État de poursuivre le déploiement de l’éolien terrestre lors d’une conférence de presse. A cette occasion, elle a rappelé la création d’un outil déjà annoncé en début d’année : la réalisation d’une cartographie des zones propices au développement de l’éolien terrestre sur le territoire national (voir l’Actu du 14 janvier 2021). Cette action se précise désormais un peu plus avec la publication de la circulaire ministérielle demandant aux préfets de région de réaliser cette cartographie. L’objectif de ces futures cartes est d’améliorer la planification du déploiement des nouveaux sites en tenant compte des contraintes de terrain (distances aux habitations, radars, biodiversité, aspects paysagers, gisement de vent). Ce travail devra être réalisé après concertation avec les régions, les communes et les intercommunalités. Un premier retour est demandé sous 6 mois après les élections régionales pour une finalisation un an après ces élections. Les enjeux sont importants car la filière marque de plus en plus le pas en France. Ainsi, selon les chiffres du ministère publiés le 31 mai, le parc national n’a progressé que de 210 MW au cours du premier trimestre 2021 pour une puissance totale en service de 17 933 MW. La croissance sur les trois premiers mois de 2021 est nettement inférieure à celle du premier trimestre 2020 (259 MW), une année qui s’était soldée par moins de 1 GW de puissance nouvellement raccordée, soit la plus faible progression depuis 2013. Rappelons que l’objectif actuel de la programmation pluriannuelle de l’énergie vise un parc de 24,1 GW à fin 2023.

  • ÉOLIEN OFFSHORE – Les pales sont arrivées à Saint-Nazaire 4 juin 2021

    Samedi dernier, les pales du futur parc éolien en mer du Croisic ont été livrées au port de Saint-Nazaire. En provenance d’Espagne, à bord d’un navire spécialisé, les 18 pales de 75 mètres, fabriquées par LM Wind Power ont été déchargées une par une à l’aide de deux grues géantes. La cargaison de 80 tonnes est stockée sur un espace de quinze hectares dédiés qui accueillent aussi les nacelles fabriquées dans l’usine voisine de Montoire-de-Bretagne. Le parc du Croisic sera composé de 80 machines et devrait être en service avant la fin 2022. Le port de Saint-Nazaire servira aussi de stockage pour le parc de Yeu-Noirmoutier et pour les futures éoliennes flottantes du Sud Bretagne.

MAI 2021

L’ESSENTIEL DE L’ÉOLIEN DU MOIS DE MAI

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  • ÉOLIEN – Méga parc en Finlande 28 mai 2021

    L’énergéticien allemand wpd, les banques Commerzbank et Norddeutsche Landesbank annoncent la clôture du financement du parc éolien terrestre de Karhunnevankangas, situé la région d’Österbotten dans l’ouest de la Finlande. Wpd sera en charge de la construction et de l’exploitation de ce parc d’une puissance de 188 MW pour un investissement d’environ 220 millions d’euros. Dans le cadre de l’accord financier, il a été conclu que l’électricité produite fera l’objet d’un PPA au profit du papetier finlandais UPM. Wpd annonce par ailleurs que le groupe d’assurance-crédit Euler Hermes a été choisi afin d’obtenir la garantie de crédit à l’export du gouvernement allemand. Avec sa filiale wpd Finland Oy, wpd a déjà construit quatre parcs éoliens en Finlande et dispose d’un portefeuille de projets en cours de développement de 1 000 MW.

  • ÉOLIEN – Futur centre de test pour pales XXL 28 mai 2021

    Au cours des cinq dernières années, les dimensions des plus grandes pales de rotor d’éoliennes sont passées d’une longueur de 90 mètres à 115 m soit la longueur d’un terrain de football. Il fallait donc que les infrastructures destinées à tester ces équipements évoluent en conséquence. Ainsi, l’institut de recherche allemand Fraunhofer IWES vient de débuter les travaux de construction d’un nouveau site d’essai de pales éoliennes sur son centre de Großer Westring à Bremerhaven, dans le nord du pays. Une fois terminé, ce site permettra de tester des prototypes pouvant aller jusqu’à 115 mètres de long, voire plus. La localisation du futur centre offre l’avantage d’une proximité avec des installations portuaires, ce qui permettra de transporter les pales par la mer puis de les amener dans les locaux du centre. Le précédent site d’essais du Fraunhofer IWES avait été mis en service il y a 10 ans mais il ne permettait plus de répondre aux demandes de test de lames XXL des fabricants internationaux. Le ministère fédéral de l’Économie et de l’Énergie (BMWi) finance le projet du nouveau centre de Bremerhaven à hauteur de 14,8 millions d’euros auxquels s’ajoutent 4 millions d’euros du ministère fédéral de l’Éducation et de la Recherche (BMBF). La mise en service du futur centre de test est prévue pour l’été 2022.

  • ÉOLIEN – L’éolien flottant de Naval Group intéresse Saipem 20 mai 2021

    Naval Group envisage de céder les activités de sa filiale Naval Energies dans l’éolien flottant au groupe italien Saipem, acteur historique du forage pétrolier, selon le magazine Challenges. En effet, Naval Group avait annoncé le 5 février vouloir stopper ses activités sur l’éolien flottant, après avoir déjà abandonné ses activités sur l’hydrolien en 2018. Les ambitions du groupe français de naval de défense dans l’énergie remontent à 2008 alors qu’il se nommait DCNS. Naval Group avait investi dans trois technologies marines : l’hydrolien, l’éolien flottant, et l’énergie thermique marine, mais n’a finalement pas généré les 1 milliards d’euros de chiffres d’affaires escomptés au bout de 10 ans. Aujourd’hui, d’après l’AFP, il est en négociation exclusive avec Saipem, entreprise qui participe notamment à la construction du parc éolien en mer au large du Calvados. Le montant envisagé de la transaction n’a pas encore été publié.

  • RECYCLAGE ÉOLIEN – Le recyclage des pales avance 20 mai 2021

    Au Danemark, une coalition composée d’industriels et d’instituts de recherche développe une solution innovante pour recycler certains composites utilisés sans la fabrication de pales. Ces dernières sont en effet constituées pour l’essentiel de matériaux dans lesquels des fibres de verres et de carbones sont recouvertes par des résines thermodurcissables de type époxy. Ces composites n’étaient jusqu’ici pas recyclés, mais valorisés sous forme de combustible et de matière dans les cimenteries (lire Le Journal de l’éolien n° 33 et n° 41). La coalition danoise, nommé CETEC (Circular economy for thermosets epoxy composites) est pilotée par Vestas et composée de Olin (leader mondial de l’époxy), du DTI (Danish Technological Institute) et de l’Université d’Aarhus. La solution développée comporte deux étapes. Dans un premier temps, les composites thermodurcissables sont séparés en deux parties, les fibres d’un côté et la résine époxy de l’autre. Puis dans un second temps, une réaction chimique permet de fractionner l’époxy en matières réutilisables directement dans les procédés de fabrication de nouvelles turbines. Ce procédé introduirait ainsi une véritable circularité dans la fabrication des pales. La coalition se fixe l’objectif de proposer une solution commerciale complète d’ici 3 ans. Avec ce procédé, les éoliennes deviendraient ainsi intégralement recyclables.

  • PPA – Nouveaux PPA éoliens pour Boralex 12 mai 2021

    Depuis plusieurs mois, Boralex développe des partenariats autour de contrats d’achat d’électricité pour ses parcs éoliens arrivés en fin d’obligation d’achat. Le dernier deal annoncé est celui conclu avec IBM France pour une période de cinq ans. Depuis le 1er janvier 2021, IBM France couvre l’équivalent de 55% de la consommation annuelle électrique de ses sites et data centers implantés sur le territoire français à partir de courant électrique fourni par le producteur indépendant. La société Axpo Solutions est chargée de l’agrégation de la production d’énergie. Ce corporate PPA (power purchase agreement) est le troisième conclu par Boralex, après celui signé avec Orange en juillet 2020 (pour une puissance de 39 MW) et le contrat d’approvisionnement conclu avec Auchan Retail France en septembre 2020. Cette stratégie va être poursuivie par Boralex puisqu’en 2021 le producteur devrait voir sortir du mécanisme d’obligation d’achat quelque 150 GWh d’énergie sur les 2,4 TWh qu’il produit. D’ici à 2025, ce sont 750 GWh qui arriveront au terme de leur contrat d’achat, ce qui correspond à une puissance installée située entre 350 MW et 400 MW.

  • FORMATION – Les industriels soutiennent la formation 12 mai 2021

    Le Britannique RES, spécialisé dans l’éolien et le solaire, en partenariat avec le Danois Connected Wind Services, prestataire de services indépendant axé sur la maintenance de parcs éoliens, annoncent le renforcement de leur soutien à la formation de Technicien de Maintenance Éolien BZEE (Bildungszentren für Erneuerbare Energien), dispensée par le GRETA 21 au Lycée Gustave Eiffel de Dijon (21). Ainsi, le 20 avril dernier, les stagiaires de cette formation ont pu assister au remplacement d’une boîte de vitesse sur l’une des éoliennes du parc des Pays de Saint-Seine en Côte-d’Or. Avec cette initiative, le GRETA 21  vise à renforcer le contenu pédagogique de ses cours et garantir un niveau de compétence optimal à ses stagiaires en fin de cursus. Financée par la région Bourgogne-Franche-Comté et Pôle Emploi, cette formation répond au besoin de main d’œuvre grandissant dans le secteur de l’éolien. Pour en savoir plus sur les formations aux énergies renouvelables, la nouvelle édition du guide des formations édité par Observ’ER est disponible ICI.

  • RECYCLAGE – Suez se positionne 12 mai 2021

    Le géant de la gestion des déchets Suez souhaite se positionner sur le démantèlement et la valorisation des éoliennes d’après un communiqué daté du 6 mai. Rien qu’en France, près de 1 500 turbines devront être démantelées dans les cinq années à venir, sachant qu’à partir de 2023 leur recyclage deviendra obligatoire. Suez a déjà participé à deux chantiers sur des parcs de première génération depuis 2019, à Port-La-Nouvelle près de Narbonne avec un taux de valorisation matière de près de 97 %. Afin d’être recyclées, les éoliennes, une fois démontées, voient leurs différents composants, comme les métaux, les fibres de verres et déchets électroniques, séparés et orientés vers les centres de recyclage les plus pertinents d’un point de vue environnemental et de transport. Puis, toutes les données de suivi de flux physiques sont enregistrées et transmises aux gestionnaires des parcs. Suez est également partie prenante du projet ZEBRA, piloté par L’Institut de recherche technologique Jules Verne (IRT), consistant à développer des pales en matériaux composites 100 % recyclables.

  • ÉOLIEN – Éolienne terrestre de 5,5 MW 7 mai 2021

    Les équipes d’Enercon ont annoncé avoir achevé l’installation du prototype de l’E-160 EP5 E2 sur le site d’essai de Wieringermeer dans la province de Hollande-Septentrionale. Ce modèle est le successeur de l’E-160 EP5 E1 mais avec une puissance nominale portée à 5,5 MW (contre 4,5 MW pour l’E1). Les principales modifications ont porté sur la partie électronique de la machine alors que les aspects fondations, mât ou nacelle n’ont pas été modifiés. Plusieurs séries de tests vont désormais débuter afin de valider les performances du modèle E2. Ce dernier promet une production de plus de 21,5 GWh par an avec des vitesses de vent moyennes annuelles de 7,5  mètres par seconde à hauteur du moyeu, soit un taux de charge de plus de 40 %.

  • ÉOLIEN FLOTTANT – Bretagne : le dialogue concurrentiel débute 7 mai 2021

    La Commission de régulation de l’énergie (CRE) a mis en ligne vendredi 30 avril l’appel à candidatures pour le développement d’un parc éolien flottant au large du sud de la Bretagne, d’une puissance de 230 à 270 MW. Les candidats ont désormais jusqu’au 1er juillet 2021 pour déposer leurs dossiers. Il s’agit de la cinquième procédure de mise en concurrence pour la création d’un parc éolien en mer et de la première pour un parc éolien flottant commercial. Cette procédure a été mise en place pour simplifier le volet administratif des projets et raccourcir les délais de réalisation des sites. Elle comporte trois phases : une sélection des candidatures sur la base de leurs capacités techniques et financières ; un suivi d’un dialogue concurrentiel avec les candidats admis et enfin la sélection des offres pour désigner un lauréat en fonction du cahier des charges remis aux candidats après le dialogue concurrentiel. Pour le futur site breton, l’appel à candidatures a été ouvert alors qu’il n’y a pas encore de consensus sur la zone d’implantation. Pour le moment, un périmètre de 1 330 km2 a simplement été défini. Le document de consultation présente ce périmètre indicatif à cheval sur la limite des 12 milles entre le domaine public maritime et la zone économique exclusive, à proximité des îles de Groix et de Belle-Île. Une zone plus précise de 100 à 200 km2 doit être définie d’ici le 22 mai par décision du gouvernement. La zone sera encore réduite pendant la procédure de mise en concurrence après les résultats des études techniques et environnementales menées par l’État au second semestre 2021.

AVRIL 2021

L’ESSENTIEL DE L’ÉOLIEN DU MOIS DE AVRIL

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  • ÉOLIEN – Éoliennes géantes en Allemagne 30 avril 2021

    Fin avril, le producteur indépendant allemand d’énergie Notus Energy a mis en service deux éoliennes terrestres Vestas V150 de 5,6 MW chacune, érigées à 166 m à hauteur de moyeu au sein du parc de Beesenberg, dans le land du Brandebourg. Elles figurent parmi les premières machines de cette taille du fabricant danois à être installées en Allemagne. Fin mars, Vestas annonçait en outre avoir signé un contrat de fourniture de 7 de ces éoliennes, baptisées EnVentus, pour un autre projet allemand, le projet Wohlsdorf à Rotenburg en Basse-Saxe. Porté par la société de projet Windpark Wohlsdorf GmbH & Co. KG, créée par les entreprises Reon et CapCerta, ce projet de 39 MW a été lauréat des derniers appels d’offres de l’Agence fédérale allemande des réseaux (BNetzA). Les éoliennes de ce parc culmineront à une hauteur de 244 mètres, et seront couvertes par un contrat de maintenance de 20 ans entre Vestas et l’exploitant. Les premiers mâts devraient être installés lors du second trimestre 2022. Vestas a également contractualisé des commandes pour des projets en Suède et en Ukraine début 2021.

  • ÉOLIEN EN MER – LES CANDIDATS DU FUTUR PARC DU COTENTIN 30 avril 2021

    Le gouvernement vient d’annoncer la pré-sélection de six candidats pour la mise en œuvre d’un parc éolien en mer, qui sera situé au large du Cotentin (Normandie) pour une puissance prévue de 1 000 MW. Il s’agit de la société Éoliennes en Mer Manche Normandie (EDF avec les canadiens Enbridge et CPPIB) ; de l’espagnol Iberdrola, ; de la coentreprise Ocean Winds (Engie avec le portugais EDPR) ; du groupe anglo-néerlandais Shell ; du consortium franco-allemand Total-RWE et du consortium formé par le suédois Vattenfall, l’allemand Wpd et la Banque des Territoires. Par cette annonce, la ministre Barbara Pompili ouvre officiellement la phase de dialogue concurrentiel issu de la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte (LTECV) qui vise à réduire les coûts des projets et à sécuriser leur réalisation. Ce dialogue prévoit des échanges sur le cahier des charges et la prise en compte par les candidats des remarques formulées par le public lors des débats organisés en 2019 et 2020 par la Commission nationale du débat public. La désignation du lauréat est ainsi prévue pour 2022 en vue d’une mise en service du parc envisagée en 2028.

  • EOLIEN – Parc sans subvention en Sicile 22 avril 2021

    Début avril, l’énergéticien allemand RWE a achevé la construction en Sicile du parc éolien Alcamo II de 13,6 MW. Ce parc ne dépend d’aucune subvention publique car l’électricité qu’il produit est intégralement achetée en contrat de gré à gré de long terme (power purchase agreement ou PPA) par le groupe Sofidel, fabricant de papier à usage hygiénique et domestique. Le contrat court de début avril 2021 à fin 2030, précise RWE, et porte sur la livraison de 26 GWh par an. Sofidel acquiert également l’ensemble des garanties d’origine de l’électricité produite. Le tout a offert une stabilité financière suffisante pour rendre la construction du projet possible. Le parc lui-même est constitué de quatre éoliennes Goldwind GW 136 de 3,4 MW chacune.

  • Éolien – La Suède accélère sur l’offshore flottant 22 avril 2021

    L’entreprise suédoise spécialisée dans le développement de projets éoliens flottants, Hexicon, a publié un communiqué de presse le 29 mars pour annoncer un accord conclu avec l’entreprise norvégienne Aker Offshore Wind. Les deux organisations cherchent en effet à explorer les opportunités en Suède concernant le développement de parcs flottants, afin de soutenir l’objectif de zéro émissions nettes de gaz à effet de serre à l’horizon 2045. Il s’agira d’une joint-venture à 50-50 pour développer plusieurs GW de projets après avoir identifié les technologies d’éoliennes flottantes les plus adaptées à la Suède. Hexicon s’est déjà distingué grâce au plus grand parc éolien flottant en service situé en Corée du Sud, le Donghae TwinWind Project de 200 MW. La Suède souhaite accélérer le développement de sites de production d’électricité renouvelable pour remplacer l’énergie nucléaire qui compte encore pour près de 40 % de son mix électrique aujourd’hui.

  • ÉOLIEN EN MER – En Irlande, l’éolien remplace le charbon 16 avril 2021

    La République d’Irlande, via l’entreprise Electricity Supply Board (ESB) dont elle possède 95 % des parts, a annoncé sa volonté de convertir son dernier site de production électrique au charbon en un hub d’énergie renouvelable. Il s’agit du programme Hub Green Atlantic at Moneypoint, qui consiste en plusieurs projets de production d’énergie, dont un site éolien en mer. Il contribuera à atteindre l’objectif de zéro émission nette à l’horizon 2050. Le parc représentera une puissance installée de 1,4 GW sur la côte des Comtés de Clare et de Kerry, à l’ouest de l’île. ESB s’est associé à l’entreprise spécialisée Equinor pour mener à bien ce projet, prévu pour entrer en service avant 2030. Un compensateur synchrone, fournissant de l’énergie réactive au réseau électrique, va être installé pour fournir un service qui était initialement fourni par les machines tournantes de la centrale à charbon. Il s’agira du plus grand compensateur synchrone de ce type au monde. Mais le hub contiendra également une usine de fabrication de turbines d’éoliennes ainsi qu’un site de production et de stockage d’hydrogène vert à destination de l’industrie et des véhicules lourds.

  • ÉOLIEN – Un PPA pour les usines Mercedes 16 avril 2021

    Un nombre croissant de grands industriels cherchent à décarboner leurs process par le biais de contrats d’achat d’électricité renouvelable (PPA, power purchase agreement). Daimler a déjà signé de tels PPA avec des parcs éolien en Allemagne et en Pologne. Un nouvel accord conclu entre Statkraft et le constructeur automobile lui garantit un approvisionnement à 100% en électricité renouvelable en complétant le mix de production éolien et photovoltaïque par de l’hydraulique norvégienne. L’électricité éolienne sera fournie par 200 turbines réparties sur 24 parcs allemands, arrivés au terme de leur contrat de tarif d’achat. Ce PPA permet ainsi d’éviter leur mise hors service. En combinant trois sources d’énergie différentes, cet accord montre que les énergies renouvelables sont capables d’assurer une alimentation fiable et stable à l’industrie.

  • HYBRIDE ÉOLIEN-PHOTOVOLTAÏQUE – Ørsted consolide sa position aux USA 9 avril 2021

    L’entreprise danoise Ørsted a annoncé le 30 mars sa décision finale d’investissement dans le projet Helena Energy Center au sud du Texas. D’une puissance de 518 MW, il s’agira d’un parc hybride éolien et photovoltaïque prévu pour entrer en service début 2022. Situé sur un site propice par son potentiel énergétique et son accès aux réseaux, il consiste en 268 MW d’éoliennes et 250 MW de solaire photovoltaïque pour lesquels Ørsted a contractualisé avec plusieurs PPA pour vendre l’énergie produite, comme celui conclu avec l’entreprise de chimie Henkel et un autre avec l’entreprise de grande distribution Target. Ce projet hybride est également partenaire du programme de recherche Texas Native Seed Program de l’Institut de recherche Caesar Kleberg Wildlife (CKWRI) qui vise à restaurer la flore naturelle au Texas. Avec le projet Helena Energy Center Ørsted continue de progresser au sein du marché états-unien, portant son portefeuille de projets opérationnels et en construction à 4 GW dans le pays.

  • ÉOLIEN EN MER – Aux États-Unis de se jeter à l’eau 9 avril 2021

    Après d’autres, Corée du Sud ou Grande Bretagne, les États-Unis annoncent vouloir faire du développement de l’éolien en mer le pilier de leur transition énergétique et économique. L’administration Biden vient en effet de publier une série de décisions en faveur de ce secteur puisque le pays se fixe officiellement un objectif de 30 GW installés d’ici fin 2030. Les entreprises et les acteurs économiques sont incités à suivre cette voie avec notamment l’annonce d’un programme de prêts garantis doté d’une enveloppe de trois milliards de dollars. L’atteinte de cet objectif nécessitera plus de 12 milliards de dollars d’investissements par an dans des projets sur les deux côtes américaines et devrait permettre la création de dizaines de milliers d’emplois. Les projections font état de 44 000 postes dans l’éolien offshore en 2030. S’il peut apparaître comme ambitieux, le programme américain ne part pas de zéro puisque depuis 2013 plusieurs États ont déjà organisé des appels à projets et ont retenu environ 19 GW de futurs sites en mer, dont les mises en service vont s’étaler jusqu’en 2030. Cette date ne serait d’ailleurs qu’un point d’étape vers l’horizon 2050, pour lequel les États-Unis visent un parc en exploitation de 110 GW. Actuellement, le pays ne compte qu’un seul parc éolien en mer opérationnel, celui de Block Island Wind Farm, composé de cinq turbines Haliade (GE, ex-Alstom) d’une capacité́ totale de 30 MW.

  • INDUSTRIE ÉOLIENNE – L’éolien ne connaît pas la crise 6 avril 2021

    Selon la World Wind Energy Association (WWEA), 93 GW ont été installés dans le monde l’an dernier, dont 52 GW en Chine. Les États-Unis restent en deuxième place, mais loin derrière, avec 16,9 GW. Le tiercé de tête est complété par le Brésil avec 2,5 GW ajoutés en 2020. Malgré la crise sanitaire, le marché éolien mondial a connu une croissance de plus de 50 % par rapport à 2019. La capacité totale en service sur le globe fin 2020 atteint 744 GW, de quoi fournir 7  % de l’électricité mondiale. La Chine affiche une capacité totale cumulée de 290 GW, les États-Unis 122,3 GW et l’Allemagne maintient son rang avec 62,8 GW, près de deux fois plus qu’en Inde, futur géant de l’éolien. L’autre organisation mondiale de l’éolien, le Global Wind Energy Council (GWEC) vient pour sa part de publier le classement annuel des cinq principaux fabricants de turbines éoliennes au niveau mondial en 2020. Comme l’an passé, le groupe danois Vestas occupe la première place avec 16,2 GW installés. Un chiffre qui, soit dit au passage, représente plus de 16 fois le marché total français de 2020 ! Le rapport met en avant la « large stratégie de diversification géographique » du groupe avec de nouvelles installations sur 32 marchés et notamment de bonnes performances aux États-Unis, en Australie, au Brésil, aux Pays-Bas, en France, en Pologne, en Russie ou en Norvège. Le deuxième est l’entreprise GE Renewable Energy qui progresse de deux rangs par rapport au classement de 2019. La firme a installé 14,13 GW dans le monde et a surtout bénéficié du très bon dynamisme de son marché d’origine (les États-Unis) où il a placé pour 10 GW d’éoliennes. Le fournisseur chinois Goldwind complète le podium avec 13,6 GW mais il reste très largement centré sur son marché intérieur avec 12 GW, soit près de 90 % de son activité. Envision (10 717 MW installés) et Siemens Gamesa (8 678 MW) complètent ce classement, respectivement aux quatrième et cinquième places des fabricants éoliens les plus actifs en 2020.

  • ÉOLIEN – Engie ouvre le dialogue sur ses projets 6 avril 2021

    Dans le cadre de son activité de développement et d’exploitation de sites renouvelables en France, Engie a renforcé sa démarche de proximité en développant deux applications tournées vers l’information et le dialogue sur ses parcs en projet, en construction ou en exploitation. La première se nomme Eolien GO. Développée avec la société Highlab, cette application permet de visualiser en réalité augmentée les éoliennes dans le paysage et ce depuis différents points de vue. Utilisée lors des rencontres avec les élus ou les riverains, elle aide à représenter le projet de parc dans son environnement et à retenir sa meilleure configuration. La seconde application, baptisée ENGIE Green & Moi, met à la disposition de tous les publics des informations sur l’avancée des projets, les chantiers en cours et les parcs en fonctionnement.

MARS 2021

L’ESSENTIEL DE L’ÉOLIEN DU MOIS DE MARS

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  • ÉOLIEN TERRESTRE – Le retour des mâts en bois 26 mars 2021

    InnoVent revient avec ses mâts en bois. Après une longue bataille judiciaire, la Cour d’appel de Nancy vient de donner son feu vert pour la construction de la première éolienne hybride bois/acier en Haute-Marne. En 2006, le développeur éolien, qui prévoit d’installer sept éoliennes en acier sur la commune d’Essey-les-Ponts se voit rendre un avis défavorable suite à une enquête d’utilité publique. Après un long parcours judiciaire, InnoVent obtient l’autorisation de construire son parc et décide d’édifier quatre machines classiques et trois autres hybrides acier/bois. Il faut commencer par installer le mât en acier de l’éolienne (moins long) sur un socle, une structure en treillis composée de poutres de bois. Les travaux débutent, mais la préfecture fait stopper le chantier en avril 2019 pointant le design du mât, qui devait selon elle être intégralement en bois comme prévu initialement. Le 19 janvier 2021, la Cour administrative d’appel de Nancy rend son verdict et suspend l’arrêté préfectoral d’interdiction des turbines hybrides. Le juge invoque l’urgence climatique et reconnaît la contribution du projet « à la lutte contre la pollution et contre le réchauffement ». Une décision historique saluée par l’ensemble des acteurs de la filière. La première éolienne hybride sera mise en service mi-avril. InnoVent indique que ce mât hybride permet de diviser par 8 la quantité de béton dans les fondations et par deux la quantité d’acier utilisée, soit une diminution de 50 % des émissions de CO2 par rapport à un mât conventionnel. « Une innovation française exportable dans le monde entier, se réjouit le développeur. »

  • ÉOLIEN FLOTTANT – Vers des éoliennes à axe vertical ? 26 mars 2021

    Le projet Periscope, cofinancé par le programme de coopération européen Interreg, a publié un communiqué sur la start-up suédoise SeaTwirl. L’entreprise, qui compte aujourd’hui 13 employés, développe des éoliennes offshore flottantes à axe vertical. Cette technologie est présentée comme plus simple à installer et nécessitant une maintenance moindre que les éoliennes classiques à axe horizontal. La stabilité de la structure flottante est quant à elle assurée par une quille plate permettant de garder la structure droite, à l’instar d’un voilier. Le prototype S1, première éolienne flottante suédoise, consistait en une turbine de 30 kW installée en mer au large de la commune de Lysekil. Aujourd’hui, la SeaTwirl S2, d’une puissance de 1 MW, est en cours de développement et devrait être commercialisée courant 2022, à l’issue des phases de tests sur un modèle pilote. Dans le cadre de sa stratégie sur les énergies renouvelables en mer, l’Union européenne a financé ce projet à hauteur de 2,48 millions d’euros via l’accélérateur EIC (European Innovation Council), à quoi s’ajoutent 500 000 euros dans le cadre du projet Interreg.

  • FINANCEMENT PARTICIPATIF – Portail dédié aux renouvelables 19 mars 2021

    L’opérateur en énergie renouvelable, Valorem, vient de mettre en place un portail de financement participatif dédié à ses propres levées de fonds et baptisé “Mon Parc Valorem”. Réalisé en partenariat avec la plateforme Lendosphere le portail regroupe l’ensemble des opérations de Valorem proposant un financement participatif, passées, en cours et à venir. Depuis 2012, date de la première opération du genre, Valorem a convaincu plus de 4 500 prêteurs d’investir 15 millions d’euros dans 39 de ses projets. Dès le lancement du portail, cinq projets éoliens et solaires ont été ouverts au financement participatif : Cléry (Loiret), Saint-Parize (Nièvre), Saint-Amans-Valtoret (Tarn), Montbrun-des-Corbières (Aude) et Garchy (Nièvre). Les modalités de chaque opération concernant les taux d’intérêt ou la durée sont présentées directement sur le portail. Cette démarche vise à rendre l’offre du groupe plus lisible. En 2020, 1,02 milliard d’euros a été collecté sur les plateformes de financement participatif, soit une croissance de 62 % par rapport à l’année 2019, selon le baromètre du financement alternatif en France, publié par Mazars et l’association Financement Participatif France (FPF).

  • ÉOLIEN EN MER – Nouvelle usine pour GE 19 mars 2021

    Le 10 mars, LM Wind Power (groupe General Electric Renewable Energy) a annoncé sa volonté de mettre en service une nouvelle usine de production de pales d’éoliennes dans le Teesside au nord-est de l’Angleterre. Prévue pour débuter sa production en 2023, cette usine servira notamment à fabriquer les éoliennes Haliade-X pour le projet Dogger Bank au large en mer du Nord. Large de 107 mètres de diamètre, les pales de l’Haliade-X en font les plus puissantes éoliennes aujourd’hui en service. Soutenu par le marché britannique très demandeur sur le secteur offshore, GE prévoit la création de 750 emplois directs et de plus de 1 500 emplois indirects dans la région. Cette annonce s’inscrit dans la politique du gouvernement britannique qui prévoit d’atteindre 40 GW d’éolien offshore installés à l’horizon 2030 afin de faire du Royaume-Uni le leader de cette industrie.

  • ÉOLIEN EN MER – Automatisation de la surveillance 11 mars 2021

    Le groupe Belge Sabsca spécialisé dans l’aéronautique a publié un communiqué le 9 mars pour annoncer le succès des tests de drones effectués avec l’exploitant de parcs éolien en mer DEME. Les tests qui se sont déroulés sur le parc Rentel en Belgique sont les premiers de ce type et consistaient en des opérations d’étude, de surveillance, d’inspection, de sauvetage. Des tests de livraison de colis ont également été effectués. Deux types de drones étaient à l’étude, un drone multicopter classique ainsi qu’un drone de surveillance à voilure fixe de plus de 3m d’envergure. Le premier a effectué des vols de surveillance sur le parc depuis la sous station et des navires, tandis que le second était capable de voler 35 km depuis la côte. Les technologies d’intelligence artificielle adaptées au traitement d’image permettent, notamment grâce à la détection infrarouge, d’effectuer des missions de sauvetage en mer très rapidement. Ainsi à terme, les industriels pensent pouvoir considérablement diminuer les coûts d’exploitation liés à la maintenance et la surveillance des parcs actuellement effectuées par bateaux. Sabsca prévoit de déployer ce genre de technologie au-delà des parcs éoliens pour divers besoins en mer et sur terre, dans la région d’Anvers.

  • ÉOLIEN EN MER – Les travaux de raccordement commencent dans le Calvados 11 mars 2021

    RTE vient d’annoncer le démarrage des travaux de raccordement au réseau électrique du futur parc éolien offshore de Courseulles-sur-Mer qui sera situé au large du Calvados pour une mise en service prévue en 2024. Le chantier consiste en une liaison sous-marine de 15 kilomètres entre le parc et le point d’atterrage, lieu de sortie du câble sous-marin, situé au niveau de la commune de Bernières-sur-Mer. Une seconde liaison souterraine de 24 kilomètres ira ensuite de Bernières-sur-Mer jusqu’au poste électrique de Ranville. Composé de 64 éoliennes pour une puissance de 450 MW, le parc produira annuellement l’équivalent de la consommation de 600 000 habitants, soit environ 90 % de la population du Calvados. Selon RTE, le raccordement générera 25 millions d’euros de retombées économiques pour la Normandie. Les différents prestataires seront uniquement locaux : terrassement, fourniture de béton, génie civil, mais aussi les études en mer qui seront réalisées par le laboratoire de l’université de Caen.

  • AILE VOLANTE – Cerf-volant vers l’Asie 5 mars 2021

    Fin février, la startup allemande SkySails Power a annoncé l’expédition depuis le port de Hambourg de son premier système d’aile volante PN-14 vers l’Asie. Le prototype consistait en un cerf-volant de 100 kW pouvant exploiter des vents entre 200 et 400 mètres d’altitude pour produire de l’électricité. Après des tests concluants l’été dernier, l’entreprise passe à l’étape suivante avec une série d’unités dont la première est destinée à l’Asie. L’aile volante PN-14 affiche une puissance de 80 à 200 kW, selon les configurations, avec une surface de 90 à 180 m2. Les prochaines iront alimenter des projets en Allemagne et à l’Île-Maurice. L’avantage principal de ce système est de pouvoir exploiter des vents constants en haute altitude permettant leur utilisation dans des régions reculées, actuellement alimentées en électricité par des générateurs diesel. Le faible impact visuel et la facilité d’installation dans des zones difficiles d’accès permettent de surmonter les problèmes rencontrés par des éoliennes classiques. L’entreprise prévoit également un déploiement en mer sur des plateformes flottantes. Située dans la région de Hambourg, SkySails Power emploie actuellement 90 personnes, et a pour projet de recruter dans les prochaines années, notamment des travailleurs qualifiés en électronique et en mécanique.


  • ÉOLIEN – Hérault : 
la justice exige un démantèlement 5 mars 2021

    
C’est une première : le tribunal judiciaire de Montpellier vient de rendre un jugement devant conduire, pour la première fois en France, au démantèlement d’un parc de sept éoliennes de 93 mètres de hauteur, basé sur le site de Bernagues, à Lunas, près de Lodève (Hérault). Le recours avait été déposé par le collectif “Pour la protection des paysages et de la biodiversité dans l’Hérault”, car le site est localisé dans un couloir privilégié pour les oiseaux migrateurs et elles ont déjà causé la mort de deux oiseaux appartenant à des espèces protégées : un aigle juvénile en 2017 et en 2020, un vautour moine. Le propriétaire du parc éolien, Énergie Renouvelable Languedoc (ERL) du groupe Valeco, a quatre mois pour remettre le site en état sous peine de payer 9 000 euros de pénalités par jour de retard. Le permis de construire de ces éoliennes avait déjà été annulé à trois reprises par le Conseil d’État en 2017, mais il fallait une décision de démolition pour qu’elles soient démantelées.


  • EOLIEN FLOTTANT – Parcs flottants : questions sans réponses 1 mars 2021

    Lundi 22 février, la Commission nationale du débat public (CNDP) a présenté les conclusions des échanges sur l’éolien flottant au sud de la Bretagne. Comme dans le cas du futur parc éolien en mer de la zone “Manche – mer du Nord” (voir l’Actu du 19 novembre 2020), les citoyens ont été consultés autour des deux premiers projets de parc commercial éolien flottant. Le premier devrait être d’une puissance de 250 MW et le second, dont l’attribution n’est pas prévue avant 2024, devrait s’échelonner entre 250 à 500 MW. À l’instar du débat public du futur site normand pour un parc éolien posé, de nombreuses questions sont restées une nouvelle fois sans réponses aux yeux des participants, notamment celles relatives au manque de données environnementales et sur l’absence d’une planification sur le long terme de ce type de projets. L’un des principaux points d’achoppement a été la localisation des deux futurs sites. Malgré le fait qu’une première macrozone de 1 130 km2 avait été préalablement définie, le débat n’a pas permis d’aboutir à une zone consensuelle plus ciblée. Une grande majorité du public a rejeté les zones les plus proches de Groix, Belle-Île-en-Mer et de la presqu’île de Quiberon, là où les éoliennes seraient les plus visibles. De plus, une partie des participants craint que les débats sur l’implantation ne soient que de principe car la conférence régionale de la mer et du littoral, réunissant les parties prenantes bretonnes, avait déjà planché sur la question et abouti à la définition d’une zone consensuelle de 516 km2. Enfin, alors que les quatre fermes pilotes d’éolien flottant françaises n’ont pas encore été construites, des interrogations ont été émises sur la pertinence de lancer des projets industriels avant tout retour d’expérience. « Le public n’a pas compris que l’on n’attende pas les enseignements d’un projet présenté comme expérimental avant de lancer un projet commercial, qui plus est, de grande ampleur », indique le compte rendu de la CNDP. Rappelons toutefois qu’avec 25 GW d’éolien offshore raccordés en Europe fin 2020, les retours d’expérience sur l’éolien offshore posé ne manquent pas.

  • EOLIEN – Unité flottante de désalinisation de l’eau 1 mars 2021

    L’éolien offshore flottant devrait bientôt contribuer à résoudre le problème de la rareté de l’eau potable. Le projet allemand Floating WINDdesal (FWD) consiste en une unité mobile de désalinisation de l’eau de mer, installée sur une structure flottante semi-submersible et surplombée d’une éolienne. La production d’eau potable serait ainsi quasiment entièrement assurée par l’énergie du vent. Floating WINDdesal est piloté par la société Synlift Industrial Products, basé à Potsdam (Brandebourg), spécialiste de la désalinisation d’eau de mer via les énergies renouvelables en partenariat avec d’autres firmes allemandes et européennes*. Une première unité de démonstration doit être mise en service cette année au Moyen-Orient. Selon sa taille, un module est capable de produire 15 000, 30 000 et jusqu’à 50 000 m3 d’eau potable par jour. Le plus grand module pourrait ainsi alimenter l’équivalent d’un demi-million de personnes. L’avantage de cette solution est que l’unité est mobile et pourrait être déplacée en cas de besoin. En outre, l’eau serait produite à un coût inférieur aux procédés traditionnels, assure le directeur du projet Joachim Käufler : « FWD doit rendre la désalinisation d’eau de mer écologiquement durable et économique, tout en la rendant possible à des endroits où la désalinisation conventionnelle ne serait pas finançable. »* Thyssenkrupp Industrial Solutions, CRIST Shipyard, Prysmian Group, Boll & Kirch Filterbau, Aerovide, StoGda Ship Design & Engineering et EMS Maritime Offshore.

FéVRIER 2021

L’ESSENTIEL DE L’ÉOLIEN DU MOIS DE FéVRIER

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  • ÉOLIEN EN MER – La Corée dévoile ses ambitions 19 février 2021

    Après le Royaume-Uni fin 2020 ou plus récemment la Pologne, la Corée du Sud vient à son tour de dévoiler ses projets en matière d’éolien en mer. Le président du pays, Moon Jae-in, a assuré que « le gouvernement fournira tout le soutien nécessaire dans le cadre de l’objectif de faire de [la Corée du Sud] l’un des cinq plus grands producteurs d’énergie éolienne offshore du monde d’ici 2030 ». Moon Jae-in a notamment promis des mesures administratives visant à raccourcir la période préparatoire au lancement des chantiers et à introduire une législation spéciale pour un “guichet unique”. Preuve des ambitions du pays, un accord d’investissement colossal a été conclu autour de la réalisation de ce qui devrait être le plus grand site de production d’énergie éolienne en mer au monde. Situé dans la province du Jeolla du Sud, le futur parc développera une capacité de 8,2 gigawatts pour un investissement de 43 milliards de dollars. Plusieurs entreprises coréennes dont Korea Electric Power Corp., SK E&C et Doosan Heavy Industries & Construction Co. participent au projet qui devrait créer jusqu’à 120 000 emplois.

  • 
ÉOLIEN TERRESTRE – Luxcara s’associe à GE pour le plus grand parc européen 19 février 2021

    Le gestionnaire d’actifs Luxcara a annoncé le 15 février un accord conclu avec le géant américain GE Renewable pour la construction d’un parc éolien terrestre de 753 MW en Suède. Luxcara finance des projets d’énergie renouvelable depuis 2009 en se concentrant sur les marchés sans subventions. Il possède un portefeuille de 3 GW en Europe. L’accord avec GE stipule la fourniture de 137 éoliennes modèle Cypress 5,5 MW de 158 mètres de rotor au parc d’Önusberget situé dans la région très venté du nord de la Suède, soit 753 MW. À ce jour, il représente le plus important projet éolien terrestre en Europe, mais également le projet le plus important pour GE Renewables en dehors des USA. Les entreprises ont également conclu un contrat de maintenance et de service sur une période de 25 ans pour ce projet, qui devrait permettre d’éviter près d’1 million de tonnes de CO2 au total.

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ÉOLIEN EN MER – Une île artificielle au Danemark 11 février 2021

    L’an passé, le Danemark a signé un accord qui stipule que le pays cessera d’extraire pétrole et gaz en mer du nord après 2050. Cette décision marque un tournant dans l’histoire du pays puisque le Danemark est le premier pays européen producteur de pétrole. Pour préparer le pays à cette échéance, le ministère danois du Climat a annoncé un ambitieux projet de centre énergétique, dont l’appel d’offres est en préparation. Situé en mer du Nord, à 80 kilomètres de la rive de la péninsule du Jutland, ce futur hub se matérialisera sous la forme d’une île artificielle d’une superficie totale de l’ordre de 120 000 mètres carrés, à proximité d’un parc de 200 éoliennes offshore pour la première phase du projet. L’île artificielle centralisera et distribuera l’électricité issue des éoliennes avoisinantes vers le Danemark et les pays voisins. Dans un premier temps, cette énergie devrait permettre l’alimentation en énergie verte de trois millions de foyers. Un volet du projet prévoit également des capacités de stockage pour les surplus de production. Le Danemark souhaite développer ce projet sur la base de partenariats avec le privé et l’appel d’offres à venir devrait préciser les détails de l’opération.

  • 
ÉOLIEN EN MER – Amazon mise sur l’éolien aux Pays-Bas 11 février 2021

    L’Américain Amazon vient d’annoncer qu’il allait acheter plus de la moitié de la production du parc éolien offshore Hollandse Kust Noord qui sera mis en service en 2024 à une vingtaine de kilomètres au large de la station balnéaire d’Egmond aan Zee aux Pays-Bas pour une capacité de production de 759 MW afin d’alimenter en électricité ses sites européens. Ce parc, financé sans aides publiques, composé de 69 turbines Siemens Gamesa, sera construit et exploité par Crosswind Consortium, une co-entreprise fondée par Eneco, fournisseur d’énergie néerlandais et le pétrogazier anglo-néerlandais Shell. Le parc éolien sera couplé à une centrale solaire flottante. Pour le géant du e-commerce, cette initiative contribue à son objectif d’alimenter ses sites avec 100 % d’énergies renouvelables d’ici à 2030. Selon Amazon, cette opération porte à 187 le nombre de projets solaires et éoliens du groupe dans le monde.

  • ÉOLIEN TERRESTRE – Les Français, favorables à l’éolien 4 février 2021

    Plus des trois quarts des Français (76%) ont une bonne image de l’énergie éolienne. Un chiffre qui reste stable depuis 2018 alors qu’en deux ans, l’éolien s’est beaucoup déployé sur le territoire. Ce chiffre fait partie des résultats d’une enquête d’opinion menée en novembre 2020 pour France Énergie Éolienne (FEE) par Harris Interactive. L’étude s’est plus particulièrement intéressée aux habitants résidant à moins de 5 kilomètres d’un parc éolien et les résultats sont éloquents : 85 % des riverains d’un site en activité déclarent que l’installation des éoliennes dans leur commune n’est pas une mauvaise chose et seuls 7 % des citoyens d’une commune abritant un parc déclarent en avoir une très mauvaise image (6 % pour la totalité des Français). L’enquête montre également que c’est dans la tranche d’âge des 35 ans et moins que l’on rencontre le plus d’opinions favorables au développement de la filière (91 % déclare en avoir une bonne image). Pour Antoine Guiheux, secrétaire général de FEE, « l’étude établit qu’il n’y a pas d’évolution de l’image de l’éolien une fois le parc installé, démontrant que, dans un contexte de large déploiement de l’éolien en France, on ne devient pas “anti-éolien”. Être contre l’éolien est une opinion préalable, liée à autre chose que la cohabitation avec un parc éolien. »

  • ÉOLIEN FLOTTANT – Record de production pour Floatgen en 2020 4 février 2021

    On a l’habitude de dire que la France ne possède pas encore d’éolienne en mer. C’est aller un peu vite et oublier le projet Floatgen d’une éolienne flottante de 2 MW, installée depuis plus de deux ans sur le site d’essai de Sem-Rev (au large du Croisic) et développée par la société Ideol. Le projet s’est d’ailleurs distingué en 2020 en battant son record de productivité avec 6,8 GWh générés, soit 14 % de mieux par rapport à 2019. L’éolienne flottante avait déjà fait parler d’elle en février 2020 lorsqu’elle avait atteint un facteur de charge de 66 % sur le mois et ce, dans des conditions météorologiques plutôt difficiles avec des hauteurs de vagues maximales de près de 11 mètres. Au vu de ces performances, Ideol a confirmé son partenariat avec l’École Centrale de Nantes, qui exploite le site SEM-REV, et signé un accord qui prolonge de trois ans leur partenariat. Ces trois années supplémentaires permettront de poursuivre les activités de recherche afin d’optimiser encore la solution.

JANVIER 2021

L’ESSENTIEL DE L’ÉOLIEN DU MOIS DE JANVIER

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  • ÉOLIEN EN MER 
 – Pologne : virage vers l’éolien offshore
 28 janvier 2021

    L’association polonaise de l’Énergie du Vent (PWEA) a publié le 13 janvier un article concernant le récent virage éolien qu’a pris la Pologne, qui prévoit 5,9 GW avant 2025. En effet, le sénat polonais vient d’adopter l’Offshore Wind Act sans aucun amendement. Il s’agit d’un projet de loi vieux d’un an sur la promotion de la production d’électricité d’origine éolienne en mer. Il fixe les règles pour l’allocation des soutiens publics aux investisseurs intéressés par la construction de parcs en zone économique polonaise en mer Baltique. La première phase des appels d’offres fait donc état de 5,9 GW d’éolien offshore installés, qui seront alloués par le Régulateur Polonais de l’énergie (ERO) et devraient débuter leur production d’ici 2025. Les dépôts de dossier de la première phase pourront durer jusqu’au 31 mars 2021 et la décision d’ERO devrait être rendue publique à la mi-2021. Avec cette entrée dans le marché européen de l’éolien offshore, la Pologne rejoint la mise en œuvre du Green Deal ouvrant la possibilité d’obtenir des financements de l’Union Européenne.

  • ÉOLIEN TERRESTRE – 
La justice rejette les tracasseries du préfet
 28 janvier 2021

    Le juge des référés de la Cour administrative d’appel de Nancy a rendu une ordonnance le 19 janvier pour accélérer l’installation d’éoliennes, dont les mâts sont constitués de bois. Le juge a reconnu l’urgence de la demande de l’exploitant d’un parc éolien en Lorraine. L’histoire débute lorsque l’exploitant décide de modifier les matériaux des mâts de son parc, initialement en bois et ayant déjà reçu une autorisation préfectorale, par des mâts hybrides en bois et en acier. Alors, le préfet exige une nouvelle demande d’autorisation, considérant qu’il s’agissait d’une modification substantielle car incohérente esthétiquement avec les mâts traditionnels en acier déjà présents, et ce, alors même que les mâts en bois avaient auparavant été acceptés. En conséquence, l’exploitant fait appel au juge des référés pour obtenir la suspension de cet arrêté préfectoral. Ce dernier refuse d’abord arguant que l’exploitant est responsable du retard pris suite à la modification de son projet. Mais cette décision finit par être annulée par la Conseil d’État en 2020 en raison de l’urgence des effets induits par le litige. En effet, les retards engendrés par cette modification et l’arrêté préfectoral pèsent lourdement sur la société exploitante qui risque de perdre le bénéfice de l’obligation d’achat, alors qu’elle a investi 9 millions d’euros dans le projet, et que les déficits engendrés représentent déjà potentiellement près de 2,9 millions d’euros. Finalement, le juge reconnaît l’urgence à la fois pour ces raisons économiques, parce qu’il considère que la modification aura un très faible impact sur le paysage, et parce qu’il met en avant également l’argument d’intérêt général de lutte contre la pollution et le réchauffement climatique auxquels contribuent les éoliennes. Cette décision fera sans aucun doute jurisprudence sur l’utilisation des mâts en bois et hybrides d’un point de vue esthétique.

  • ÉOLIEN TERRESTRE – L’Allemagne repart à la charge 28 janvier 2021

    En 2020, l’Allemagne a installé 1 431 MW d’éolien terrestre, indique l’association fédérale de l’éolien (BWE). Cela représente une croissance de 46 % par rapport à 2019, année de l’effondrement avec seulement 1 078 MW mis en service (lire Le Journal de l’Éolien n° 36). L’an dernier, 420 nouvelles éoliennes ont été construites pour 203 démantelées dans le cadre d’opérations de repowering. La capacité éolienne terrestre s’établit désormais à 54 938 MW, à quoi s’ajoutent 7 770 MW d’éolien offshore (219 MW raccordés en 2020). La nouvelle loi énergies renouvelables (EEG), adoptée en décembre, prévoit une capacité installée à terre de 71 GW en 2030. Pour atteindre l’objectif européen de -55 % d’émissions de CO2 à la fin de la décennie, il en faudrait 95 GW, selon le BWE. La profession réclame ainsi de 5 à 6 GW de projets autorisés par an, contre 4 GW d’appels d’offres prévus annuellement par la loi EEG jusqu’en 2028. Cela suppose de libérer du foncier, d’accélérer les procédures et de développer une stratégie pour le repowering. Le BWE ajoute qu’en 2020, l’éolien terrestre a produit près de 20 % de l’électricité du pays, pèse 100 000 emplois pour un chiffre d’affaires de plus de 15 milliards d’euros. Pour l’année 2021, l’association professionnelle pronostique entre 2 000 et 2 500 MW installés à terre.

  • ÉOLIEN TERRESTRE – Une cartographie propice à l’éolien, une idée pas si nouvelle 22 janvier 2021

    Lors d’un débat organisé jeudi 14 janvier à l’Assemblée nationale sur le développement des éoliennes en France, la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, a déclaré vouloir demander aux préfets de régions de réaliser une cartographie “des zones propices au développement de l’éolien”, affirmant ainsi la volonté gouvernementale d’accélérer le développement de cette énergie dans les territoires. L’objectif de ces futures cartes est d’améliorer la planification du déploiement des nouveaux sites. La ministre a déclaré vouloir « demander aux préfets de région d’engager la rédaction de cartographies des zones propices au développement de l’éolien, en concertation avec les acteurs locaux […] Cette cartographie ne sera pas juridiquement opposable, mais pourra servir de guide lors de la mise à jour des documents d’urbanisme ». S’il semble plein de bon sens, l’exercice de cartographie demandé par la ministre n’est pourtant pas une totale nouveauté. Il se rapproche en effet fortement des zones de développement de l’éolien (ZDE), introduites par la loi de grenelle II de 2010, elles-mêmes remplacées quelques années plus tard par les schémas régionaux éoliens (SRE) contenus dans les schémas régionaux climat air énergie (SRCAE). On se souvient d’ailleurs que ces SRE avaient tous été annulés par le Conseil d’État considérant qu’ils avaient été adoptés sans évaluation environnementale préalable, même si aucun texte réglementaire ne prévoyait une telle évaluation à cette époque. Espérons que les “cartographies des zones propices au développement de l’éolien” connaissent un sort différent.

  • ÉOLIEN EN MER – Normandie : le dialogue concurrentiel ouvert

 22 janvier 2021

    Depuis le 12 janvier 2021, la procédure de mise en concurrence avec dialogue concurrentiel pour le prochain parc éolien au large du Cotentin est officiellement activée sur le site de la Commission de régulation de l’énergie (CRE). Les candidats devront déposer un dossier justifiant de leur solidité financière et technique dans un délai de 60 jours (la date de clôture est fixée au 12 mars prochain). Une fois cette date passée, la CRE aura un mois pour transmettre au ministère de la Transition écologique la liste des candidatures qu’elle propose de retenir. Il s’agit de la deuxième fois qu’une telle procédure est lancée, la première avait été organisée pour sélectionner le lauréat du projet éolien en mer de Dunkerque. Inspirée de méthodes danoises ou néerlandaises, la procédure de mise en concurrence avec dialogue concurrentiel est censée rendre plus efficace la préparation et le déroulement d’un appel d’offres. Son objectif est d’identifier, très en amont, des acteurs susceptibles de remporter le futur appel d’offres avec lesquels l’administration va échanger afin de définir en détail le cahier des charges et notamment de préciser la zone exacte du futur site. En parallèle, l’État a d’ores et déjà engagé des études environnementales, géophysiques ou géotechniques qui serviront également à affiner le choix de la zone. En termes de calendrier, dans le cas du prochain parc normand, le gouvernement aimerait aller plus vite que dans le cas de Dunkerque. Le dialogue concurrentiel y avait été lancé en décembre 2016, mais la sélection du candidat final n’avait abouti qu’en juin 2019. Cette fois, l’objectif est d’annoncer le lauréat en 2022.



  • ÉOLIEN TERRESTRE – Facture électrique réduite 14 janvier 2021

    Dans le but d’impliquer davantage les citoyens dans le développement et l’activité de ses parcs éoliens, le producteur d’énergie renouvelable EDPR, associé au fournisseur local d’électricité et de gaz naturel, Synelva, a développé une approche nouvelle en France qui consiste à proposer une réduction de 100 € sur la facture annuelle électriques des habitants proches d’un parc éolien. Cette démarche a été initiée autour du site éolien de Marchéville (Eur-et-Loir) qui, depuis le second semestre de 2020, développe un parc de 13,2 MW de puissance composé de 6 éoliennes. Concrètement, cela s’est traduit par l’envoi d’un coupon de réduction aux habitants de Marchéville, qui devront ensuite le faire parvenir au fournisseur local Synelva. Cette offre est limitée à 500 foyers. Si cette initiative a le mérite de chercher à faire bénéficier directement les populations locales de retombées positives générées par l’implantation des parcs, il n’en reste pas moins que c’est avant tout par une bonne concertation locale que se construit l’acceptabilité des projets.

  • ÉOLIEN OFFSHORE
 – HYDROGÈNE
 – 5 millions d’euros pour le projet OYSTER 14 janvier 2021

    
Le FCH2-JU (Fuel Cells and Hydrogen 2 joint undertaking), un partenariat public-privé de la Commission européenne, a attribué 5 millions d’euros au consortium portant le projet OYSTER qui étudie la possibilité de produire de l’hydrogène par électrolyse directement en mer. Ce consortium, composé d’ITM Power, Ørsted, Siemens Gamesa Renewable Energy et Element Energy, vise à accélérer l’introduction sur le marché des technologies de production d’hydrogène couplées à des parcs éoliens offshore. En effet, pour se développer, ces technologies nécessitent des systèmes très compacts et robustes pour résister aux conditions extrêmes en mer avec un minimum de maintenance. Le projet devra également intégrer un système de désalinisation et de traitement de l’eau de mer afin de pouvoir l’utiliser directement dans le procédé d’électrolyse. Le projet doit durer de 2021 à 2024 et vise, à terme, la fourniture d’hydrogène à un prix compétitif par rapport au gaz fossile.

  • ÉOLIEN TERRESTRE – Premier parc sans subvention au Royaume-Uni 8 janvier 2021

    Le groupe allemand BayWa r.e vient d’annoncer la mise en service du premier parc éolien britannique sans subvention. Situé à Inverclyde, au sud de Greenock à l’ouest de Port Glasgow, le parc éolien a produit ses premiers kilowattheures début janvier. Le site est composé de huit éoliennes pour une puissance totale de 24 MW et l’énergie produite permettra d’éviter plus de 18 000 tonnes d’émissions de CO2 par an. Le parc éolien d’Invercycle représente le premier contrat d’achat d’énergie commercial (PPA : Power Purchase Agreement) sans subvention signé pour la réalisation d’un parc éolien au Royaume-Uni. Le contrat de fourniture d’énergie a été conclu avec l’industriel Tesco Stores Ltd pour une durée de 15 ans, concrétisant ainsi son engagement de couvrir 100 % de ses consommations électriques par de l’électricité d’origine renouvelable d’ici 2030. Ce type de projet n’est cependant pas une première pour BayWa r.e., le groupe avait déjà participé en 2018 au développement de la première centrale photovoltaïque européenne sans subvention avec le parc solaire de Don Rodrigo à Séville en Espagne.


  • Ailes Marines : résultats des études environnementales
 – ÉOLIEN
 OFFSHORE 8 janvier 2021

    En décembre 2020, Ailes Marines, société développant le parc éolien au large de la baie de Saint-Brieuc, a annoncé les résultats des études environnementales et des campagnes de tests d’outillage après deux ans d’études. En conséquence, Ailes Marines a décidé d’abandonner la technique de battage au profit de la méthode de forage pour l’installation des pieux des éoliennes, procédé nettement moins bruyant, ce qui réduira considérablement l’impact, notamment pour les mammifères marins. C’est la première fois que de telles études sont réalisées concernant l’impact du bruit des travaux sur l’environnement marin. Elles montrent que les travaux généreront une intensité sonore comparable à celle des navires de croisière ou des jet-skis et n’entraînent pas d’incidences majeures sur les organismes étudiés. D’autre part, les turbidités mesurées lors du forage (caractérisant la teneur en matériaux en suspension dans l’eau) sont inférieures à 5 NTU (Nephelometric Turbidity Unit, unité standard de mesure de la turbidité) et inférieur à 6 NTU à proximité du point de tranchage, avec des pics ponctuels à 17 NTU. Si le NTU est inférieur à 5 l’eau est claire, entre 5 et 30 légèrement troublée, et supérieur à 50 l’eau est trouble. L’Institut Français de Recherche pour l’Exploitation de la Mer (Ifremer) a quant à lui estimé que « Les protocoles de réalisation de l’état de référence et du suivi (en phase travaux et exploitation) des populations halieutiques proposés par Ailes Marines et RTE (…) sont suffisamment robustes pour permettre de détecter un éventuel impact du parc et de son raccordement sur les espèces halieutiques ciblées. »

DéCEMBRE 2020

L’ESSENTIEL DE L’ÉOLIEN DU MOIS DE DéCEMBRE

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  • 
ÉOLIEN TERRESTRE
 – Vers un développement plus harmonieux ? 21 décembre 2020

    Le compte-rendu du conseil de défense écologique qui s’est tenu le 8  décembre a été publié sur le site du ministère de la Transition Écologique (MTE), dont l’un des principaux sujets était le développement harmonieux de l’éolien terrestre. Le gouvernement va, avec la filière, expérimenter de nouvelles solutions afin de favoriser l’acceptabilité sociale et environnementale des parcs éoliens. En tête, des mesures concernant les nuisances lumineuses pour les riverains, dues aux éclairages pour la sécurité aérienne, vont être expérimentées pendant les 6 prochains mois. Par ailleurs, la réglementation impose désormais aux exploitants l’excavation complète des fondations lors du démantèlement d’un parc, ainsi que de nouvelles mesures pour 2022 les obligeant à réutiliser ou recycler 90 % de la masse totale des éoliennes. La concertation au sein des territoires est également une priorité. Le gouvernement demande l’élaboration d’une charte avec la filière, afin que les porteurs de projets sollicitent l’accord des communes adjacentes dès les premières phases d’étude des projets, et transmettent aux maires leur étude d’impact environnemental au moins un mois avant leur demande d’autorisation environnementale. L’État s’engage à cofinancer un réseau de conseillers techniques indépendants à hauteur de 5 millions d’euros sur 3 ans, au service des collectivités locales pour leur permettre de mieux appréhender les projets éoliens et photovoltaïques sur leurs territoires. Enfin, une cartographie des zones propices au développement des parcs sera déterminée par les préfets de chaque région afin de sécuriser l’atteinte des objectifs de la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE). Dans cet objectif, le MTE et le ministère des Armées devront également identifier d’ici 2021 des solutions permettant de libérer des espaces d’installation, notamment équipés de radars, car aujourd’hui seuls 20 % du territoire sont accessible aux éoliennes.

  • ÉOLIEN EN MER – 
Coopération en mer du Nord
 21 décembre 2020

    L’Allemagne et le Danemark ont annoncé le 14 décembre leur volonté de coopérer étroitement au développement de l’éolien en mer du Nord. Les deux pays envisagent en particulier de développer ensemble des îles artificielles devant servir de bases de déploiement et de maintenance des parcs offshore, mais aussi de hubs au réseau électrique en mer. À terme, ces îles, dites “Energy Hubs”, pourraient également accueillir des électrolyseurs pour y produire de l’hydrogène vert. Le Danemark porte déjà le projet de construction de deux Energy hubs d’une capacité d’au moins 5 GW d’ici 2030. Par la suite, le pays scandinave souhaite créer des hubs de 12 GW. Lors de l’annonce de ce partenariat transfrontalier, le ministre danois du Climat et de l’Énergie, Dan Jørgensen, a rappelé la décision de son pays de cesser l’exploitation de pétrole et de gaz d’ici 2050. Le dernier numéro du Journal de l’Éolien, également paru le 17 décembre, comporte un dossier complet sur l’industrie éolienne offshore, traitant notamment des Energy hubs en mer du Nord.

  • ÉOLIEN EN MER – 
Au Royaume-Uni, Eni devient partenaire du plus gros projet en cours 10 décembre 2020

    Equinor a annoncé le 4 décembre avoir conclu un accord avec Eni pour vendre 10 % de ses parts des phases A et B du projet Dogger Bank au Royaume-Uni. Ce projet en 3 phases est le plus important projet éolien en mer en construction avec 3,6 GW installés et équipé de la nouvelle Haliade-X de 13 MW de GE. L’autre actionnaire principal, SSE, a également prévu de vendre 10 % de ses parts à Eni aux mêmes conditions, ce qui fera 40 % pour Equinor, 40 % pour SSE et 20 % pour Eni au final. La transaction des 10 % est prévue début 2021, pour un montant de 202,5 millions de livres sterling (environ 225 millions d’euros). D’après Eni, entrer sur le marché de l’éolien offshore avec deux des principaux acteurs du secteur est une opportunité pour gagner en compétence et se développer en conformité avec les objectifs européens à l’horizon 2050. La phase C du projet n’est quant à elle pas concernée : Equinor et SSE gardent chacun 50 % des parts.

  • ÉOLIEN EN MER
 – La zone du futur parc au large de la Normandie a été dévoilée
 10 décembre 2020

    La ministre de la transition écologique, Barbara Pompili, et la ministre de la mer, Annick Girardin, viennent de dévoiler la zone qui accueillera le huitième parc éolien en mer français. Celle-ci est située à plus de 32 kilomètres des côtes normandes au large du Cotentin. Cet espace présente un niveau d’activité de pêche faible et des enjeux de biodiversité limités. La procédure de mise en concurrence peut donc débuter. Elle permettra d’affiner la zone d’implantation, actuellement de 500 km2, pour le futur parc dont la capacité sera d’environ 1 000 MW et qui permettra de produire l’électricité nécessaire aux besoins de 800 000 foyers. La sélection du lauréat est prévue courant 2022. Cette annonce vient après la présentation en novembre dernier des conclusions du débat de la Commission nationale du débat public (CNDP) sur le futur site éolien en mer dans la zone « Manche – mer du Nord » (voir l’Actu du 19 novembre). Ce débat avait notamment conclu à l’importance de points comme l’impact du futur parc sur l’activité de pêche et la planification du déploiement de l’éolien en mer pour le public qui avait participé aux échanges. Des thématiques qui étaient alors restées sans réponses précises. Aussi, les ministres ont annoncé la nomination d’un garant chargé de s’assurer que l’État apporte des réponses aux différentes interrogations du public. Il sera désigné par la Commission nationale du débat public. Par ailleurs, un site internet d’information sur l’ensemble des projets éoliens en mer devrait être mis en ligne courant 2021, indique le ministère.

  • TRIBUNE – Le jeune Ministère de la Mer défend l’éolien
 4 décembre 2020

    Annick Girardin, actuelle ministre de la Mer, a rédigé un plaidoyer sur l’éolien en mer, publié le 29 novembre dans Le Journal du Dimanche. La filière, très en retard au niveau mondial, et notamment en comparaison à ses voisins européens, fait face à de nombreuses oppositions en France. La ministre défend la mission confiée cet été à son ministère pour développer les espaces maritimes français, considérés comme d’ordre stratégique. Elle prévoit qu’à l’horizon 2050 près d’un quart de l’électricité produite en France le sera en mer, contre 0 % aujourd’hui. Consciente des enjeux environnementaux, touristiques, de pêche, et même économiques, elle met en avant l’opportunité de développer l’éolien en mer, qui est de plus en plus compétitif, à l’image du futur parc de Dunkerque développé par EDF sans soutien public. Ce parc devrait représenter en 2050 près de 10 milliards d’euros de chiffre d’affaires et 5 000 emplois non-délocalisables. Déjà affaiblie par les nombreux recours contre elle, la filière avait également subi des renégociations de contrats sur 6 de ses projets de parcs en 2018, jugés trop onéreux en comparaison aux nouvelles technologies disponibles en Europe. La ministre souhaite aujourd’hui montrer le soutien du gouvernement et appelle les industriels et les scientifiques à s’approprier le sujet, pour faire de la France, pays européen au potentiel maritime le plus fort, l’un des leaders mondiaux.

  • ÉOLIEN EN MER – Jackpot pour GE 4 décembre 2020

    General Electric (GE) vient d’annoncer que le financement des phases A et B du projet éolien Dogger Bank Wind Farm de 3,6 GW, au large de la côte nord-est de l’Angleterre, venait d’être bouclé. Le projet, développé par SSE Renewables et Equinor, se fera en effet en trois phases de 1,2 GW chacune. Pour les phases A et B, GE Renewable Energy a remporté le contrat de livraison de 95 machines de type Haliade-X 13 MW pour chaque tranche, soit 190 machines au total. La construction de la première tranche de ce qui sera à terme le plus grand parc éolien offshore du monde, va pouvoir débuter. Les développeurs du projet ont conclu un accord avec un consortium d’institutions financières publiques et privées comprenant BNP Paribas ainsi que des agences de crédit à l’exportation telles que Bpifrance, la GIEK, l’Agence norvégienne de garantie des crédits à l’exportation, et la EKN, l’Agence suédoise de crédit à l’exportation. Le parc éolien de Dogger Bank devrait atteindre sa pleine activité commerciale en 2026. Une fois achevé, ce méga parc éolien en mer devrait alimenter jusqu’à 6  millions de foyers par an au Royaume-Uni, ce qui équivaut à 5 % de sa demande d’électricité. Ce projet est une pièce centrale dans les ambitions éoliennes offshore du Royaume-Uni (40 GW d’ici 2030).

NOVEMBRE 2020

L’ESSENTIEL DE L’ÉOLIEN DU MOIS DE NOVEMBRE

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  • ÉOLIEN EN MER – Fécamp lance sa base de maintenance 26 novembre 2020

    EDF Renouvelables vient d’annoncer le démarrage de la construction de la future base de maintenance du parc éolien en mer de Fécamp, qui durera 14 mois. Cette structure, composée de 1 200 m² de bureaux et 800 m² d’entrepôt, accueillera une équipe de 100 personnes en charge de l’exploitation et de la maintenance du futur parc : maintenance préventive et corrective sur les installations, surveillance et optimisation de la production du parc, suivi des conditions météorologiques et planification des interventions. Le chantier a été confié à Eiffage. La construction des pontons, qui serviront aux navires pour acheminer les techniciens de maintenance sur les éoliennes, sera exécutée par Manche Industrie Marine à Dieppe. Une partie des salariés de la base de maintenance sera formée au métier de technicien de maintenance éolien en mer par le Lycée Guy de Maupassant à Fécamp avec le BTS maintenance des systèmes, option éolien. Le parc éolien en mer de Fécamp aura une capacité de près de 500 MW et sera composé de 71 éoliennes localisées entre 13 et 22 km au large des côtes. Sa mise en service est prévue pour 2023.

  • EUROPE – La Commission dévoile sa stratégie pour les énergies marines 26 novembre 2020

    Comme annoncé, la Commission européenne a rendu publique le 19 novembre sa stratégie sur les énergies renouvelables marines. Le point central de celle-ci est d’augmenter la capacité de l’éolien en mer, pour la faire passer de 12 GW aujourd’hui à 60 GW en 2030, puis à 300 GW en 2050. La Commission estime à près de 800 milliards d’euros les besoins d’investissement d’ici 2050, et a clarifié les règles du marché dans un document de travail de ses services. Elle veillera également à ce que les lignes directrices des États membres en matière d’énergie et d’environnement facilitent le déploiement des énergies marines renouvelables. Elle encourage les États à utiliser la « Facilité pour la reprise et la résilience » qui vise à mettre à disposition 672,5 milliards d’euros sous forme de prêts et subventions destinés à soutenir leurs réformes et investissements, ainsi que le programme InvestEU adopté en 2019. Pour permettre le développement industriel de la filière, la Commission veut assurer une chaîne d’approvisionnement en soutenant la formation des travailleurs du secteur et les infrastructures de production. La coopération transfrontalière est également un point central pour optimiser les coûts et le déploiement des parcs.

  • ÉOLIEN EN MER – Manche : questions sans réponses 19 novembre 2020

    Les conclusions du débat de la Commission nationale du débat public (CNDP) sur le futur parc éolien en mer dans la zone “Manche – mer du Nord” ont été publiées. Il s’agissait de se prononcer sur la localisation de la ou des zones potentielles d’implantations d’un parc éolien de 1 GW dans la Manche, au sein d’une macro zone prédéfinie de 10 500 km2 , s’étendant de Cherbourg au Tréport. Signe de son intérêt, le débat a enregistré 5 600 participants et contributeurs, soit une mobilisation bien supérieure à celle observée lors des sept précédents débats organisés sur des projets éoliens en mer. La CNDP a constaté une défiance grandissante à l’encontre des pouvoirs publics notamment par le fait que des points importants, et déjà largement évoqués par le passé, sont restés sans réponse. Les principales questions ont tourné autour de l’impact du futur parc sur l’activité de pêche et sur la planification du déploiement de l’éolien en mer pour les années à venir. Les pêcheurs ont questionné les autorités sur les conséquences du Brexit et l’opportunité de les laisser exercer leur activité au milieu du parc éolien. Deux points sur lesquels ils estiment avoir eu trop peu de réponses. Le manque d’information n’est pas que politique, il est aussi scientifique notamment sur le plan des impacts environnementaux. Certaines interrogations, comme le bilan carbone et le coût complet comparé des différentes énergies, restent toujours sans réponse, et cela, presque dix ans après les premiers débats. Pour la commission, il est désormais urgent d’apporter des éléments d’information sur ces points sous peine de voir la parole publique discréditée.

  • ÉOLIEN EN MER – Trois lauréats d’un AMI dédié à l’éolien offshore 19 novembre 2020

    Le 16 novembre 2020, trois projets lauréats de l’appel à manifestation d’intérêt (AMI) « Challenge Innovation : éolien en mer » lancé un an plus tôt par WPD et le Pôle Mer Bretagne Atlantique ont été dévoilés. Cet AMI s’adressait principalement aux entreprises et structures implantées en Bretagne et Pays-de-la-Loire. Le premier lauréat est le projet OT2W piloté par Génie Wind Marine. Il est basé sur un concept de navire “pousseur barge” haute mer proposant des services innovants. L’idée consiste à éviter les allers-retours du navire installateur entre le port, où sont stockés les éléments des éoliennes, et le parc en construction. Dans cette configuration, le navire installateur reste sur la zone du parc et est alimenté par un navire pousseur d’une barge sur laquelle reposent les pales, nacelles, mâts et autres fondations. Genie Wind Marine estime ainsi pouvoir réduire de 10 à 20 % le budget d’installation. Deuxième projet retenu, celui de la société Piriou (entreprise française spécialisée dans la construction et la réparation navale), autour d’un modèle de navire hybride hydrogène/gasoil équipé de deux piles à combustible de 140 kW alimentées en hydrogène grâce à un réservoir. Piriou estime que l’hydrogène pourrait propulser ce navire destiné au transfert des personnes un tiers du temps d’opération. Troisième lauréat, la société Kopadia, basée dans l’incubateur de Paris-Saclay est spécialisée dans l’inspection industrielle sous-marine. Elle a proposé un projet de réseau de capteurs installés sur les parcs éoliens en exploitation afin d’optimiser leur monitoring et d’en améliorer la maintenance.

  • ÉOLIEN EN MER – Association pour une offre intégrée 13 novembre 2020

    Dolfines, expert en gestion de projet et en ingénierie des fondations pour éoliennes en mer (posées ou flottantes) ou sur terre et 8.2 France, spécialiste de la due diligence et de la maintenance, ont annoncé le jeudi 12 novembre la signature d’un protocole d’entente afin de s’associer pour proposer une offre de services intégrés au marché de l’éolien notamment offshore. À l’origine de cet accord, le constat partagé par les deux entreprises françaises sur le manque patent d’acteurs, en France ou en Europe, intégrant des services de gestion d’actifs et de conseil en ingénierie. La plupart des sociétés n’interviennent souvent que sur leur propre domaine d’expertise sans avoir une approche plus complète. « 8.2 France nous apporte son expertise dans les technologies éoliennes très complémentaires des nôtres, nous poursuivons la construction méthodique d’une offre créatrice de valeur pour les grands acteurs du gigantesque marché des énergies renouvelables », a déclaré Jean-Claude Bourdon, président de Dolfines. De son côté, Bruno Allain, Président de 8.2 France, a vu dans Dolfines « Un complément majeur et stratégique à [leur] offre de par son expertise dans les fondations et la gestion de projets offshore et onshore en France et à l’international ». Pour les deux associés, le très fort potentiel du marché européen de l’éolien en mer (450 GW de capacité éolienne offshore pourraient être installés en Europe d’ici 2050 selon l’association WindEurope) offre un terrain de chasse privilégié pour leur nouvelle offre.

  • ÉOLIEN EN MER – La Commission planifie la relance 13 novembre 2020

    La Commission européenne va présenter son plan pour la relance de l’industrie éolienne le 18 novembre. Le quotidien allemand Handelsblatt a pu le consulter et voici ce qui en ressort : elle prévoit de multiplier la production éolienne en Europe par 25 d’ici 2050 en développant un réseau d’éoliennes en mer Baltique, en Mer du Nord, en Méditerranée et dans l’Atlantique, soit 300 GW installés. La Commission prévoit que les investisseurs privés ne pourront pas atteindre seuls cet objectif. Elle estime en effet les besoins d’investissements supplémentaires à 789 milliards d’euros et affirme qu’une amélioration de la coopération transfrontalière est nécessaire pour optimiser l’implantation des réseaux électriques et des moyens de production en réduisant notamment les effets de sillage. En effet, les futures infrastructures seront de plus en plus éloignées des côtes nationales ce qui nécessitera une planification très concertée. La France avec ses 4 700 km de côtes devrait être un acteur majeur de ce plan ambitieux.

  • ÉOLIEN EN MER – L’Haliade-X de 13 MW se confirme 5 novembre 2020

    L’Haliade-X de 13 MW, développée par l’Américain GE, est notamment prévue pour débuter sa production au second semestre 2021 sur le site de Saint-Nazaire. Version améliorée de celle de 12 MW, elle mesure 248  mètres et possède des pales longues de 107 mètres. Testée à Rotterdam depuis novembre 2019, elle a permis après optimisation, d’atteindre une puissance maximale de 13 MW, ce qui d’après GE permettra de produire 4 % d’électricité supplémentaires par an. Ses futurs modèles commerciaux ont déjà été commandés pour le projet Dogger Bank au Royaume-Uni et pour des projets aux États-Unis dans le Maryland et le New Jersey. Aujourd’hui éolienne en service la plus puissante, elle devrait cependant être détrônée en 2024 par la future SG 12-222 DD développée par le germano-espagnol Siemens-Gamesa qui fera plus de 14 MW.

  • ÉOLIEN EN MER – 
L’Écosse ambitionne 11 GW d’éolien en mer d’ici 2030
 5 novembre 2020

    Suite aux annonces faites début octobre par Boris Johnson concernant un plan de développement de l’éolien en mer au Royaume-Uni très ambitieux (30 à 40 gigawatts de puissance d’ici à 2030 – voir l’actu du 8 octobre), le gouvernement écossais vient de se fixer un objectif de 11 GW pour la même échéance. Cette annonce s’inscrit dans la stratégie énergétique de l’Écosse pour une décarbonation de son système énergétique et des transports. Pour accompagner le développement des sites en mer, le gouvernement écossais a mis en place un programme destiné à identifier les zones maritimes les plus appropriées pour les futurs projets éoliens. « C’est un moment charnière pour le développement de notre secteur éolien offshore. Nos mers abritent parmi les meilleures ressources éoliennes au monde et notre ambition de capitaliser sur ce potentiel fait partie de l’action audacieuse que nous menons pour soutenir la reprise économique et devenir une société à zéro émissions de CO2 », a déclaré le ministre écossais de l’énergie, Paul Wheelhouse.

OCTOBRE 2020

L’ESSENTIEL DE L’ÉOLIEN DU MOIS DE OCTOBRE

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  • RECRUTEMENT – 350 offres d’emplois au Havre 29 octobre 2020

    Bouygues construction a publié plus de 350 offres d’emplois dédiés au chantier du parc éolien offshore de Fécamp. En collaboration avec Pôle emploi, une campagne de recrutement a été lancée au Havre pour des emplois de coffreurs et d’armaturiers/ferrailleurs dans le cadre de la fabrication des 71 éoliennes du futur parc offshore. Le recrutement se fait sans CV ou qualifications, mais se concentre principalement sur la motivation des candidats, car une formation est prévue par Bouygues, pour des contrats de 12 à 18 mois, rémunérés entre 1 500 et 1 600 €/mois pour les coffreurs. Une trentaine de sessions de tests sont programmées jusqu’en décembre pour une prise de poste à partir de janvier. Bouygues précise que ces contrats peuvent déboucher sur d’autres opportunités de chantiers.

  • APPEL D’OFFRES – L’éolien en baisse de 4 % 29 octobre 2020

    La ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, a annoncé le 20 octobre la liste de 100 projets lauréats aux appels d’offres Énergies renouvelables, pour une puissance totale de 600 MW. Ils bénéficieront d’un tarif d’achat garanti de l’électricité dans le cadre de l’accélération du développement des énergies renouvelables électriques. 23 projets éoliens d’une puissance de 258 MW installés avec un tarif moyen de 59,7 €/MWh, soit 4 % de baisse par rapport à la session d’appel d’offres du premier semestre 2020. Le gouvernement a également annoncé le 19 octobre le doublement des capacités d’effacement bénéficiant d’un soutien public. Les 59 projets lauréats représentent une puissance de plus de 1 509 MW effaçables. Le plafond de prix a été doublé passant à 60 000 €/MW mobilisable pour 2021, afin de compenser la réduction de disponibilité du parc nucléaire cet hiver du fait de sa maintenance décalée par le confinement.

  • STOCKAGE EN MER – La technologie Remora récompensée 22 octobre 2020

    Le groupe français d’ingénierie Segula Technologies développe depuis 2015 une solution de stockage par air comprimé de l’électricité produite en mer, baptisée Remora. « Une nouvelle étape de ce projet a été franchie en juin dernier avec le succès des premiers tests de fonctionnement d’un prototype terrestre baptisé ODySEA, indique le groupe. » Ce dernier vient ainsi d’être récompensé pour cette technologie par le Grand Prix National de l’Industrie 2020, organisé par Syntec-Ingénierie. Elle a en effet coché tous les critères évalués par le jury, innovant, pluridisciplinaire, intégrant des composantes du développement durable, attentif aux problématiques technico-économiques et participant à la relance pour une économie résiliente. À présent, les équipes de Segula travaillent au développement d’un véritable démonstrateur en mer, Seamac, devant être installé au large du Croisic et pour lequel le groupe cherche des partenaires industriels.

  • ÉOLIEN OFFSHORE – 228 GW d’éolien offshore en 2030 22 octobre 2020

    Selon les projections de l’IRENA, la capacité mondiale installée d’éolien offshore atteindra 228 GW d’ici 2030. Un chiffre très proche de celui avancé à l’été par un premier travail de projection réalisé par le GWEC (Global Wind Energy Council) et qui avait conclu à un parc de 234 GW au même horizon temporel. L’agence internationale a profité de la diffusion de cette projection pour rappeler que pour elle, les énergies renouvelables offshores dans leur globalité connaîtront une croissance substantielle au cours de la prochaine décennie et joueront un rôle essentiel dans la transition énergétique mondiale. Cet ensemble comprend l’éolien offshore, mais également l’énergie des vagues, des marées, l’énergie thermique des mers et le solaire photovoltaïque flottant. Les énergies marines, hors éolien, devraient atteindre une capacité de 10 GW en 2030, estime l’IRENA. Afin d’accompagner le développement de ces filières, cette dernière a mis en place un cadre de collaboration entre une quarantaine de pays dans le but d’identifier les actions de collaboration internationale pour comprendre le rôle des énergies renouvelables en mer dans la transition énergétique et assurer leur déploiement futur. Lors de la première réunion de ce groupe de travail, les pays engagés ont identifié des domaines dans lesquels l’IRENA pourrait soutenir ses membres dans l’avancement de projets de démonstration conjoints et la commercialisation de nouvelles technologies offshores. Les thèmes de travail sont plus particulièrement la réduction du coût des technologies, le couplage des énergies renouvelables offshores avec le Power-to-X, le transfert de connaissances et de compétences du pétrole et du gaz offshore vers les énergies renouvelables en mer.

  • ÉOLIEN OFFSHORE
 – Certification internationale pour les flotteurs de Naval Énergies 16 octobre 2020

    La structuration d’une offre industrielle française en matière d’éolien en mer progresse. Ainsi, Naval Énergies vient d’obtenir une certification internationale pour la technologie de ses flotteurs semi-submersibles, qui seront utilisés dans le parc de Groix et Belle-Île. Cette certification a été accordée par DNV GL, un organisme de renommée internationale particulièrement impliqué dans les énergies renouvelables et notamment dans le secteur de l’éolien en mer. L’évaluation détaillée effectuée par les experts de DNV GL s’est concentrée sur les méthodes de calcul globales liées à l’hydrodynamique, à la structure, à l’ancrage et aux campagnes de tests en bassin. Elle a abouti à l’approbation, documentée dans un rapport de certification, des méthodes de calcul et de conception applicables au flotteur semi-submersible de Naval Énergies. Cette certification montre que les méthodes de calcul et de conception de Naval Énergies sont applicables pour les projets d’éoliennes flottantes actuels, mais également pour des projets futurs. Laurent Schneider-Maunoury, Président de Naval Énergies, a déclaré : « Notre objectif est de produire, pour la ferme pilote de Groix et Belle-Île, dont nous sommes partenaires, mais aussi pour les futures fermes commerciales en France et dans le monde, un flotteur avec les plus hauts standards alliant qualité, durabilité et bien sûr performance technique et économique. Cette certification, délivrée par un organisme indépendant et expert dans notre secteur, est une avancée majeure. En apportant la preuve de la robustesse de nos méthodes de calcul et de conception, elle apporte une certitude et donc une confiance à nos clients actuels et futurs, condition indispensable au développement industriel et commercial que nous visons. »

  • ÉOLIEN OFFSHORE
 – Une feuille de route pour la Pologne ?
 16 octobre 2020

    L’Association polonaise pour l’énergie du vent (PSEW) a publié un rapport en septembre présentant sa vision du développement de l’éolien offshore en mer Baltique. D’après ce dernier, la Pologne pourrait couvrir 60 % de sa demande d’électricité par l’éolien offshore d’ici 2050, ce qui représenterait 28 GW installés pour produire 140 TWh par an, d’après les estimations du PSEW. Afin d’y parvenir, l’association encourage le développement d’un schéma de régulation stable pour tous les investisseurs sur le long terme. Actuellement, douze projets sont en développement dans la partie polonaise de la mer Baltique et le raccordement a été acté pour deux d’entre eux, soit une capacité de 2,2 GW, et sept autres sont en phase de discussion, soit 7,95 GW (lire Le Journal de l’Eolien n° 33). D’après la Commission européenne, le potentiel total de la mer Baltique s’élève à 93,5 GW sachant que, dans son plan de décarbonation, elle vise 450 GW d’éolien offshore installés en Europe à l’horizon 2050. Le PSEW invite à davantage de coopération entre pays dans le développement de leurs politiques énergétiques, notamment concernant l’utilisation de l’espace maritime et le développement des interconnections. En effet, une étude datant du mois de mars mettait déjà en avant le fait que les effets de sillage des parcs frontaliers n’étaient que peu pris en compte lors de l’élaboration des projets.

  • ÉOLIEN FLOTTANT – EolMed sélectionne ses turbines 8 octobre 2020

    Qair Marine (anciennement Quadran Énergies Marines), développeur du projet éolien en mer flottant EolMed, a annoncé ce lundi 5 octobre avoir sélectionné MHI Vestas Offshore Wind en tant que fournisseur. En effet, cette coentreprise détenue par deux filiales de Vestas et Mitsubishi, spécialisée dans l’éolien offshore, livrera trois turbines V164 de 10 MW chacune pour le futur projet pilote EolMed. Aidé par l’Ademe, ce second projet issu de l’appel d’offres de 2016 attribué par l’État se situera en Méditerranée, à 18 km au large de Gruissan et de Port la Nouvelle. Parallèlement, Qair a également annoncé le 7 octobre que Total venait de souscrire à une augmentation de capital, l’amenant à devenir actionnaire à 20 % d’Eolmed. Fort de son expérience industrielle en milieu marin, Total sera un partenaire privilégié pour Qair Marine dans sa tentative de démontrer la maturité et la compétitivité de ces technologies.

  • ÉOLIEN EN MER
 – L’or bleu plutôt que l’or noir 8 octobre 2020

    Mardi 6 octobre, à l’occasion de la conférence annuelle du Parti conservateur, Boris Johnson a annoncé un très ambitieux plan de développement de l’éolien au Royaume-Uni. Le Premier ministre britannique souhaite en effet porter la puissance éolienne en mer du Royaume-Uni de 30 à 40 gigawatts d’ici à 2030 contre 9,8 gigawatts fin 2019. L’objectif est simple, faire en sorte que l’éolien « alimente tous les foyers en 2030 » et ainsi faire de son pays « l’Arabie Saoudite de l’éolien », référence à l’exploitation du gisement d’hydrocarbures que l’on pensait illimité dans ce pays du Golfe. Un tel programme a un coût à la mesure de ses ambitions puisque, selon les évaluations du cabinet Aurora Energy Research, cité par le quotidien Les Échos, cela nécessiterait l’investissement de 50 milliards de Livres de la part de la filière britannique. Pour convaincre l’ensemble des investisseurs, Boris Johnson a promis d’injecter 160 millions de Livres dans les ports et les usines du pays afin d’initier un mouvement industriel qui déboucherait sur une filière “Made in UK”. Un tel effort devrait créer rapidement 2 000 emplois dans la construction et permettre au secteur de générer jusqu’à 60 000 emplois directs et indirects d’ici à 2030. Dans son projet, la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne permettra à Londres de distribuer plus librement ses aides aux villes côtières et aux centres industriels du pays. Ses engagements sur l’éolien s’inscrivent dans un plan en 10 points que le gouvernement britannique est en train de finaliser. Cette feuille de route pour une “révolution industrielle verte” doit mener le pays vers une neutralité carbone d’ici à 2050.

  • EOLIEN OFFSHORE – Première nacelle pour le parc de Saint-Nazaire 2 octobre 2020

    GE Renewable Energy, la filiale de General Electric dont l’usine de fabrication d’éolienne offshore est basée à Montoir-de-Bretagne près de Saint-Nazaire, a célébré le 15 septembre dernier la sortie d’usine de la première nacelle du futur Parc du banc de Guérande-Saint-Nazaire. Contenant la génératrice, elle est la première de la série d’éolienne Haliade 150 de 6 MW pour le projet de Saint-Nazaire à être assemblée sur le site. Cet évènement marque une nouvelle étape pour le développement de ce projet porté par GE Renewable Energy, EDF Renouvelables et Enbridge, mais surtout pour la filière offshore française tout entière. En effet, ce sont plus de 1 000 emplois créés au niveau local pour la phase de construction de ce parc, composé de 80 éoliennes situées entre 12 et 20 kilomètres des côtes, et dont la mise en service est prévue en 2022. Parallèlement au chantier de GE, des travaux de terrassement ont lieu sur le port de Saint-Nazaire pour préparer le site de stockage et d’assemblage final des éoliennes. La phase d’installation devrait, quant à elle, débuter en 2021 avec les fondations et les câblages, puis la sous-station électrique l’été prochain.

  • INNOVATION – 
Des pales recyclées à 100 % 2 octobre 2020

    L’Institut de Recherche Technologique Jules Verne (IRT) basé à Nantes vient d’annoncer la création d’un consortium dédié à la recherche pour des pales d’éoliennes 100 % recyclables. Ce projet, intitulé ZEBRA (Zero wastEBlade ReseArch) regroupera Engie, Suez et Owens Corning (leader mondial de la production de fibre de verre), mais aussi le fabricant de pales LM Wind Power, le Centre Technologique CANOE pour les composites et les matériaux avancés, et Arkema spécialisé dans les matériaux de performance. Après 20 ou 30 ans de service, les pales actuelles sont déjà à 80 % recyclables mais l’objectif de ce nouveau projet est d’arriver à 100 %. Le consortium travaillera autour de la résine thermoplastique Elium, d’Arkema qui offre des performances physico-mécaniques reconnues, associées à une recyclabilité intégrale avec pour objectif l’étude de la faisabilité industrielle de la production. Le projet, qui a été lancé pour une période de 42 mois, bénéficie d’un budget global de 18,5 millions d’euros.

SEPTEMBRE 2020

L’ESSENTIEL DE L’ÉOLIEN DU MOIS DE SEPTEMBRE

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  • ÉOLIEN OFFSHORE – Un contrat de 2,5 GW pour GE 25 septembre 2020

    Le 22 septembre, GE renewable energy a annoncé avoir finalisé son contrat avec Dogger Bank Wind Farm (une joint-venture de SSE Renewables et d’Equinor) pour le projet situé à plus de 125 km au large de la côte du Yorkshire, et dont les deux premières phases seront chacune équipées de 95 Haliade-X de 13 MW. Le contrat de fourniture inclut les 190 éoliennes ainsi qu’un support opérationnel de 5 ans. Les Haliade-X de 13 MW sont une version améliorée de celles de 12 MW, notamment opérationnelles à Rotterdam depuis novembre 2019. Elles possèdent un rotor de 220 mètres de diamètre et des pales de 107 mètres. Les Dogger Bank A et B auront une capacité de 1,2 GW chacun, le premier étant supposé être opérationnel en 2023 et devrait être le premier parc au monde à installer des machines de cette puissance. Ce parc sera également le premier au Royaume-Uni à utiliser le HVDC (courant continu haute tension) pour son raccordement.

  • RECHERCHE ET DÉVELOPPEMENT ÉOLIEN – Éolienne flottante bi-mât 25 septembre 2020

    Le prototype Nezzy² passe en conditions marines. 
EnBW et Aerodyn engineering ont débuté la phase de test en Mer Baltique pour leur prototype à l’échelle 1 : 10 de Nezzy². Cette éolienne flottante à deux têtes, de 18 mètres de hauteur, jusqu’à présent en test dans une ancienne gravière près de Bremerhaven est enfin passée aux conditions de la Mer Baltique pour tester son comportement en présence de houle et de vents plus importants. Elle flotte actuellement à 650 mètres du Port de Vierow au nord de l’Allemagne. Cette technologie flottante pourrait à terme permettre de réduire les coûts de production des éoliennes flottantes grâce à une surface de rotors deux fois plus élevée pour un seul flotteur. EnBW annonce que si les tests sont concluants, une version à taille réelle devrait être installée en Chine entre 2021 et 2022, et cherche à terme à déployer ce type de technologie en France, où le flottant pourrait dépasser les contraintes dues aux profondeurs marines pour le secteur offshore.

  • INNOVATION – L’éolien aéroporté prend son envol 18 septembre 2020

    L’entreprise allemande Enerkite lance une campagne de financement participatif dans le cadre de la commercialisation de son aile volante EnerKíte 2020. Ultra léger et semblable à un deltaplane, ce cerf-volant éolien est mis en altitude via un mât rotatif posé au sol afin d’exploiter l’énergie cinétique du vent. L’aile va donc être propulsée et former des huit dans les airs pour atteindre des vents plus puissants à une altitude allant de 100 à 500 mètres. Les rotations en altitude du cerf-volant exercent une traction sur un câble relié à un alternateur au sol afin de transformer cette énergie mécanique en électricité. Deux autres câbles sont fixés aux extrémités de l’aile et reliés à un enrouleur au sol, ce dispositif servira au décollage et à l’atterrissage du système. Le câblage est en polyéthylène, sept fois plus résistant que l’acier afin de faire face aux vents violents. Le cerf-volant est, quant à lui, fabriqué pour l’essentiel en aluminium et matériaux composites. Le premier modèle commercial aura une puissance comprise entre 30 et 50 kW, avant un modèle de série de 100 kW. Les marchés visés sont les zones insulaires, les sites isolés, les zones rurales non connectées des pays du Sud, entre autres.

  • OFFSHORE – Les pétroliers investissent dans l’éolien 18 septembre 2020

    Total vient d’annoncer un partenariat avec Green Investment Group (GIG), filiale du groupe Macquarie (gestionnaire de fonds australien) pour cinq projets éoliens offshore flottants en Corée du Sud d’une capacité de 2 GW. Les cinq sites concernés seront situés au large des côtes orientales et méridionales du pays (provinces d’Ulsan et de Jeolla du Sud). Des mesures de vents sont actuellement en cours. La construction du premier projet d’environ 500 MW est prévue d’ici fin 2023. Le pétrolier britannique, BP, poursuit pour sa part sa mutation en rachetant 50 % des actifs éoliens offshore du groupe Equinor (compagnie d’énergie pétrolière et éolienne norvégienne) aux Etats-Unis pour un montant d’environ 1,1 Md$. Cette transaction concerne le développement de deux parcs offshore situés sur la côte est des États-Unis pour une capacité 4,4 GW permettant d’alimenter deux millions de foyers. 2 GW pour Empire Wind, au sud-est de Long Island dans l’État de New York et 2,4 GW pour Beacon Wind, au large du Massachusetts. Les travaux du premier parc débuteront en 2022, le second est encore à l’étude.

  • OFFSHORE – Une sous-station pour le futur parc de Saint-Brieuc 11 septembre 2020

    Ailes Marines, filiale de l’espagnol Iberdrola, vient de sélectionner les groupes Eiffage et Engie Solutions pour la construction de la sous-station de transformation électrique du parc éolien offshore de la baie de Saint-Brieuc (Bretagne). Les fondations seront de type “jacket” pour une hauteur de 63 mètres (1 630 tonnes), la partie supérieure fera, quant à elle, 55 mètres de long, 31 mètres de large et 23 mètres de haut (3 400 tonnes). L’ensemble devrait être livré courant 2022. Parallèlement à cette annonce, un navire affrété par Ailes Marines est arrivé mercredi 9 septembre dans la baie de Saint-Brieuc pour une série de tests relatifs à l’ensouillage des câbles électriques sous-marins entre chaque éolienne. Le futur parc sera déployé sur 75 km2, aura une puissance totale de 496 MW et produira 1 820 GWh par an, ce qui correspond à la consommation annuelle en électricité de 835 000 habitants. Il sera situé à 16 kilomètres des côtes françaises pour une mise en service prévue en 2023.

  • PPA – Apple investit dans l’éolien 11 septembre 2020

    Apple vient d’annoncer la construction de deux éoliennes géantes de type MHI Vestas 8.4 MW, près de la ville d’Esbjerg située sur la côte ouest du Danemark. Le site prévoit de produire 62 GWh/an pour alimenter en électricité le centre de données Apple de Viborg une ville du nord du Danemark dans le cadre d’un PPA avec European Energy. Après cinq ans de travaux, ce data center déployé sur 45 000 m2 servira à héberger les données de l’AppStore, Apple Music et iMessage en Europe. Le surplus d’électricité sera réinjecté dans le réseau danois selon Apple. Le géant américain qui avait initialement prévu de construire un deuxième centre de données à Aarbenraa au sud du Danemark pour un investissement de 921 millions de dollars a brusquement abandonné le projet en 2019. La firme à la pomme a pour objectif d’alimenter en énergies renouvelables la totalité de ses activités (supply chain, Apple Store, serveurs…) d’ici à 2030.

  • REPOWERING – Une étude de l’Ademe sur l’enjeu du renouvellement des parcs éoliens dans les objectifs PPE 4 septembre 2020

    L’Ademe vient de mettre en ligne une étude détaillée sur la problématique du repowering des parcs éoliens. Ce travail s’inscrit dans le cadre de la nouvelle PPE et traite de la question de l’enjeu du renouvellement des sites dans l’atteinte de ses objectifs nationaux imposés à la filière. Parmi l’ensemble des parcs de l’échantillon étudié, 4 types de renouvellement distincts sont identifiés : ceux qui se révèlent impossibles, ceux qui seront renouvelés quasi à l’identique, ceux ayant des contraintes de hauteur et enfin les “non plafonnés”, c’est-à-dire ne présentant pas de contrainte et pouvant utiliser les dernières technologies disponibles. Dans son scénario principal, l’Ademe estime que sur le périmètre de l’étude (9,2 GW produisant 20 TWh annuels), 1,5 GW de gain de capacité (pour 10 TWh de production supplémentaires) sont envisageables à l’horizon 2031. Pour les parcs renouvelés, “non plafonnés”, les coûts de production devraient se situer sous la barre des 50 €/MWh tandis que pour les quasi-identiques le coût serait plus proche de 70 €/MWh, ce qui pourrait mener à l’abandon de certains sites. Pour la plupart des parcs, la poursuite de l’exploitation au-delà du contrat de tarif d’achat devrait être assurée étant donné les conditions du marché actuel qui se situe aux alentours des 50 €/MWh.

  • OFFSHORE – Un projet de parc hybride aux Pays-Bas 4 septembre 2020

    CrossWind, le consortium formé par Shell (compagnie pétrolière anglo-néerlandaise) et le groupe Eneco (producteur d’électricité néerlandais) vient de remporter l’appel d’offres du gouvernement néerlandais pour la construction du parc éolien baptisé Hollandse Kust. Situé à une vingtaine de kilomètres des côtes néerlandaises, près de la ville de Egmond aan Zee, il sera équipé de 69 éoliennes Siemens-Gamesa (759 MW) avec des machines espacées d’un kilomètre l’une de l’autre afin d’éviter l’effet de sillage. Le site prévoit aussi quelques innovations technologiques avec la mise en place d’une centrale photovoltaïque flottante déployée directement sur le parc. La production sera ainsi stockée au sol par batteries afin de pallier l’intermittence. L’autre innovation sera l’utilisation de l’électricité pour la production d’hydrogène renouvelable via des électrolyseurs. Le groupe Shell prévoit une production de 5 000 à 60 000 kilos d’hydrogène par jour dans l’optique de décarboner la totalité des activités de sa raffinerie de Pernis. Ce site de 550 hectares situé à côté de Rotterdam est le lieu d’implantation historique de la compagnie pétrolière. La mise en service du parc est prévue courant 2023.

JUILLET 2020

L’ESSENTIEL DE L’ÉOLIEN DU MOIS DE JUILLET

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  • PPA – Orange passe au vert 15 juillet 2020

    Le groupe Orange, spécialiste français de télécommunications vient de signer un contrat d’achat d’électricité renouvelable (Corporate Power Purchase Agreement – PPA) avec le Canadien Boralex, producteur indépendant d’énergie renouvelable présent en France depuis 20 ans dans le secteur de l’éolien terrestre. À compter du 1er janvier 2021, et ce, pour une durée de cinq ans, Boralex fournira à Orange 67 GWh/an d’électricité renouvelable produite par les 26 éoliennes du parc d’Ally-Mercoeur (Région Auvergne-Rhône-Alpes). Ce contrat permet au parc éolien d’Ally-Mercoeur de sécuriser la vente de son électricité au-delà de son contrat d’obligation d’achat dont l’échéance arrive en décembre 2020. Pour Orange, cet accord est un pas de plus dans sa politique de transition énergétique puisque le groupe a pour objectif de consommer 50 % d’électricité d’origine renouvelable d’ici à 2025.

  • TAIWAN – TSMC sécurise la production d’un parc de 920 MW avec Ørsted 15 juillet 2020

    Ørsted a annoncé le 8 juillet dernier avoir signé un contrat avec le fabricant de semi-conducteur taïwanais TSMC pour la vente de sa future électricité produite par le parc éolien offshore Greater Changua 2b & 4. Le constructeur danois prévoit en effet de mettre en service ces parcs de 920 MW courant 2025/2026 et a signé ce qui devrait représenter le plus gros CPPA (corporate power purchase agreement) au monde avec TSMC pour une période de 20 ans. Le feed-in-tarif initialement prévu en 2018 de 72,30 €/MWh a été revu à la hausse ce qui devrait améliorer la viabilité du projet. Greater Changhua 2b & 4 devrait être construit à environ 50 km de la côte du Comté de Changhua à l’ouest de l’Île de Taïwan, à proximité du Greater Changhua 1 & 2a de 900 MW actuellement en construction, si la décision d’investissement finale est prise en 2023.

  • STATION DE RECHARGE – Des éoliennes pour alimenter des véhicules électriques
 15 juillet 2020

    Producteur français d’énergie renouvelable, Kallista Energy a publié un communiqué de presse le 1er juillet pour présenter son nouveau projet de stations de recharge très haute puissance pour véhicules électriques. L’entreprise prévoit de déployer 80 stations le long des autoroutes françaises de manière à pouvoir effectuer un trajet d’un bout à l’autre du pays. Équipées de bornes ultra-rapides de 350 kW, ces stations permettront de recharger en 10 minutes un véhicule pour un trajet moyen de 300 km. La particularité de ces stations sera d’être alimentées par des éoliennes situées à proximité. Lors des périodes insuffisamment ventées, l’alimentation se fera via le réseau auprès de fournisseurs certifiés 100 % renouvelables. Kallista Energy prévoit la mise en service de leurs premières stations à partir de 2024. Les premiers tarifs annoncés font état d’un coût du kWh aux alentours de 30 centimes d’euro, soit un plein pour 15 €.

  • ONSHORE – De l’électricité verte pour Google 8 juillet 2020

    Neoen, producteur français d’énergie renouvelable, annonce la mise en service du parc éolien de Hedet situé dans l’est de la Finlande à Närpes. D’une capacité de 81 MW, ce parc, détenu à 80 % par Neoen et à 20 % par Prokon Finland (développeur éolien), est équipé de 18 turbines Nordex N149 d’une puissance unitaire de 4,5 MW. L’électricité produite servira à alimenter le data center de Google situé à Hamina, sur la côte sud du pays pour un contrat d’une durée de 10 ans signé avec Neoen. Le géant Américain a investi 14 millions d’euros dans ce data center qui servira à héberger, Stadia, le service de Cloud Gaming de Google. Ce service permettra aux utilisateurs de jouer aux jeux vidéo les plus récents en streaming, directement depuis un navigateur web, et ce, sur n’importe quel appareil connecté à Internet. Le parc éolien de Hedet est le troisième parc qui alimente en électricité renouvelable le data center Finlandais de Google.

  • GROENLAND – L’ambitieux projet Katabata
 8 juillet 2020

    Initié par deux chercheurs de l’Université de Liège, le projet Katabata a pour objectif de mesurer le potentiel des vents catabatiques du sud du Groenland, qui, d’après les simulations, du Modèle MAR (Modèle Atmoshpérique Régional) pourrait être une zone exceptionnelle pour la production éolienne. C’est dans le cadre de l’expédition scientifique Uno Mondo, ayant pris le large le 29 juin dernier en direction de l’Arctique, que 3 stations météos seront mises en places. Prévue pour durer 4 mois, Uno Mondo vise à recueillir des données et témoignages pour mieux anticiper le changement climatique et promouvoir des actions concrètes. Deux de ces stations seront installées sur des petites îles potentiellement très intéressantes pour les régimes de vents, et la troisième dans une vallée glacière aux conditions météorologique extrême. Elles y mesureront la température, l’humidité et bien entendu les régimes de vents à une hauteur de 10 mètres du sol sur la période de 3 ans que dure le projet Katabata. D’après les chercheurs le Groenland est une région qui « enregistre des régimes de vents complémentaires à ceux enregistrés sur le contient européen ». Ainsi, l’idée, à terme, serait d’étudier la faisabilité de relier les deux continents par des lignes électriques hautes tension sous-marines, ou bien d’y produire du gaz synthétique, à partir d’électricité renouvelable, facilement transportable par bateau.

  • ECOSSE – Naval Énergies rejoint Deepwind 8 juillet 2020

    Dans un communiqué de presse du 6 juillet, Naval Énergies, filiale de Naval Group spécialisée dans les énergies marines, a annoncé avoir rejoint le cluster Deepwind. Créé en avril 2019 pour le développement d’une filière logistique de l’éolien en mer, Deepwind rassemble plus de 340 membres issues de l’industrie, du public et du monde universitaire dans le but d’améliorer la chaîne d’approvisionnement des parcs écossais. En effet, l’Ecosse a lancé le 10 juin l’appel d’offres Scotwind Leasing qui vise à atteindre une capacité de 10 GW sur une surface d’environ 8 600 km2. Ce site jouera un important rôle dans la neutralité carbone de l’Ecosse ambitionnée à l’horizon 2045. La majorité de la zone se trouvant à des profondeurs supérieures à 60 m, l’appel d’offres s’adresse principalement à des projets d’éolien flottant, c’est pourquoi Naval Énergies souhaite y apporter son expertise, et peut être son nouveau flotteur semi-submersible. Deepwind fait parti des 8 clusters formés dans le cadre de l’Offshore Wind Sector Deal, partie intégrante de la stratégie industrielle officielle du Royaume-Uni.

  • ENERGIES MARINES – Des chiffres encourageants pour le secteur en 2019 1 juillet 2020

    L’Observatoire des énergies de la mer vient de publier son rapport 2020 présentant les chiffres de la filière des énergies renouvelables en mer. L’étude se base sur les réponses de 291 acteurs de la filière, un chiffre record pour l’association qui enregistre une hausse de 45% des répondants. 2019 marquera le dépassement de la barre des 3 000 emplois en France dans le secteur des énergies marines avec un niveau d’investissement de 452 millions d’euros. Les parcs éoliens en mer de Saint-Nazaire, Fécamp et Saint-Brieuc y sont bien évidemment pour beaucoup depuis leur décision finale d’investissement. En effet ces projets ont fait décoller les engagements financiers des développeurs de projets mais également des acteurs institutionnels et portuaires. La recherche et la formation ne sont pas laissées pour compte avec 11 brevets et 69 thèses traitant des énergies marines présentées en 2019.

  • INNOVATION – Des éoliennes en impression 3D 1 juillet 2020

    Le groupe suisse LafargeHolcim, leader mondial de matériaux et de solutions de construction, vient d’annoncer une collaboration avec GE Renewable Energy et le danois COBOD, spécialisé dans la construction de bâtiments imprimés en 3D. Ce partenariat vise à élaborer des socles d’éoliennes en béton imprimés en 3D (fabrication additive). La base des machines actuelles étant majoritairement limitée à 4,5 mètres de diamètre, tout ce qui est plus large ne peut être transporté par la route, à moins d’en payer le prix fort. Cette solution permettra de construire directement sur place des bases en béton de 10 à 80 mètres pouvant supporter une éolienne en acier de 200 mètres. Un premier prototype de 10 mètres de hauteur a déjà été imprimé en octobre dernier à Copenhague. Selon Matteo Bellucci, responsable des technologies de fabrication avancées pour GE Renewable Energy, « L’impression 3D est dans l’ADN de GE et nous pensons que la fabrication additive grand format bouleversera l’industrie éolienne. Nous nous engageons à tirer pleinement parti de cette technologie tant pour la flexibilité de conception qu’elle permet que pour la simplification logistique qu’elle offre sur des composants aussi massifs. »

  • OFFSHORE – Une première commande de machines de 14 MW pour Siemens Gamesa 1 juillet 2020

    Siemens Gamesa a reçu une première commande conditionnelle pour la fourniture de 100 unités de sa nouvelle éolienne de 14 MW pour le projet offshore Sofia au Royaume-Uni. Ce parc de 1,4 GW prévu pour 2024 pourrait être le premier à être équipé de cette technologie SG 14-222 DD si la décision finale d’investissement était confirmée. Porté par l’énergéticien allemand Innogy, ce projet se situerait à environ 200 km des côtes nord-est de l’île, sur une zone peu profonde connue sous le nom de Dogger Bank. Equipées de rotors de 222 mètres de diamètre, les 100 éoliennes constitueraient le plus gros parc en projet pour l’entreprise, d’une surface de 593 km2, ainsi qu’une innovation majeure pour ce type de parcs situés très au large. Siemens Gamesa estime que ce projet pourrait permettre de fournir l’équivalent de la consommation en électricité renouvelable de 1,2 million de ménages britanniques moyens.

JUIN 2020

L’ESSENTIEL DE L’ÉOLIEN DU MOIS DE JUIN

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  • OFFSHORE – La Belgique dresse le bilan environnemental de 10 années de surveillance 24 juin 2020

    Le 15 juin, à l’occasion du Global Wind Day, l’Institut royal des sciences naturelles de Belgique a publié un article pour présenter les résultats du programme WinMon.BE, en coopération avec différents institut belges dont l’INBO et l’ILVO. Il s’agit d’un programme de recherche débuté en 2009 et portant sur l’évaluation des impacts environnementaux des projets en mer. D’après l’article, les fondations ont un « effet récif », avec une densité et une diversité plus élevées à proximité des éoliennes. A la surface, les résultats sont très différents suivants les espèces, par exemple pour les oiseaux, les fous de Bassan et les pingouins torda évitent ces zones, tandis que les goélands y sont attirés. L’impact sonore lors de la construction des parcs est réel et peut conduire à des migrations d’espèces de cétacés, notamment les marsouins, mais ce n’est plus le cas en phase d’exploitation. A l’inverse, certaines espèces rarement présentes en Mer du nord semblent attirées, comme certains poissons vivant près des bases des fondations, des invertébrés ainsi que de petites chauves-souris lors de leur migration. La pêche, quant à elle, semble, contrairement aux idées reçues, ne pas être affectée par la présence des parcs belges. Son exclusion des parcs éoliens entraîne un effet de refuge pour certaines espèces, qui, couplé à l’activité des pêcheurs à leurs abords, entraîne des taux de capture de la sole et de la plie égaux voire plus élevés comparés à ce qu’ils étaient dans les zones plus larges. L’atténuation des impacts n’est pourtant pas mise de côté, et des techniques sont présentées dans les rapports, telles que les rideaux de bulles pour réduire l’impact acoustique lors de la construction ou la baisse d’activité des turbines lors des périodes de migration des oiseaux.

  • PARTENARIAT – Un accord germano-danois 24 juin 2020

    Le fabricant d’éoliennes danois Vestas annonce une collaboration avec la société allemande Max Bögl Wind, spécialisée dans la conception et la construction d’installations éoliennes, pour étendre son portefeuille de mâts hybrides en béton. Le système innovant de mâts hybrides 2.0 du groupe Max Bögl permet des hauteurs de moyeux jusqu’à 150 mètres au-dessus du sol pour une hauteur totale de l’installation atteignant 200 mètres. L’objectif de cette collaboration est d’adapter des mâts hybrides à la plateforme EnVentus de Vestas pour les machines V162-5.6 MW et V150-5.6 MW en Allemagne et en Autriche. Le béton réduit l’empreinte en CO2 d’une éolienne de plus de 20 % par rapport aux structures en acier grâce à sa recyclabilité

  • MAINTENANCE – Windsourcing lance sa boutique en ligne 24 juin 2020

    Windsourcing, entreprise allemande spécialisée dans la vente de pièces détachées et de matériels pour l’industrie éolienne, vient d’ouvrir une boutique en ligne entièrement dédiée à ses références. Partant du principe que le secteur de l’éolien doit pouvoir bénéficier d’une offre de pièces détachées très facilement accessibles et cela à travers toute l’Europe et les autres continents, l’entreprise a développé une boutique semblable au modèle des sites de vente en ligne traditionnels. L’acheteur peut créer son compte pour ensuite consulter les nombreux produits proposés comprenant des pièces de rechange d’une éolienne (freins, câbles, rotors, pales, etc.), des éléments électroniques ou électriques mais également des références destinées à la maintenance des machines (revêtement de protection contre la corrosion, mastic, lubrifiant, etc.). Créé en 2013, Windsourcing est partenaire de plusieurs grandes marques de la filière (3M, Akzo Nobel, Sika, ABB, Vestas, Nordex). La boutique en ligne est accessible sur le site de l’entreprise : www.windsourcing.com

  • EOLIEN FLOTTANT – L’industrie cherche à diminuer les coûts 17 juin 2020

    Dans un communiqué presse de juin, l’énergéticien allemand EnBW a présenté le projet Nezzy2. Il s’agit d’un prototype à l’échelle 1 : 10 de double éolienne sur flotteur de 18 m de hauteur. Testé actuellement par EnBW et Aerodyn engineering dans une ancienne gravière près de Bremerhaven, il devrait prendre le large cet été afin d’expérimenter les conditions réelles de vent et de houle en Mer baltique. A l’issue de cette expérience, et si les résultats sont concluants, le prototype devrait être construit en taille réelle avec un partenaire chinois. D’après EnBW les technologies flottantes présentent un fort potentiel, notamment pour les pays possédant peu de zones de faible profondeur, plus propices à l’éolien en mer avec fondation. Une technologie ne nécessitant qu’un seul flotteur pour une surface balayée par les deux rotors deux fois plus importante pourrait à terme permettre de significativement diminuer les coûts de production des parcs. La France est mentionnée par Hannah König, cheffe du département des énergies marines chez EnBW, comme un futur marché très attractif pour cette technologie pour sa filiale Valeco.

  • EOLIEN ET HYDROGÈNE – Fort de son parc éolien, l’Allemagne souhaite devenir le leader mondial de l’hydrogène renouvelable 17 juin 2020

    À 20 jours du début de sa présidence du Conseil de l’UE, le gouvernement allemand vient d’adopter son plan énergétique et climatique national 2030 (NECP) ainsi que sa nouvelle stratégie nationale sur l’hydrogène. Les deux sont étroitement liés car dans ses engagements en matière de climat et d’énergie, l’Allemagne considère « uniquement » l’hydrogène renouvelable, c’est à dire produit par l’électrolyse d’une électricité renouvelable. L’éolien se trouve, de fait, au cœur de la stratégie hydrogène du pays. Le NECP allemand vise à ce que les énergies renouvelables comptent pour 65 % de la production d’électricité et 30 % de la consommation d’énergie finale d’ici à fin 2030. Pour atteindre ses objectifs, l’Allemagne prévoit d’étendre ses capacités éoliennes installées à 67-71 GW pour l’onshore et 20 GW en mer. Le pays veut devenir le « numéro un mondial » des applications et de la production d’hydrogène renouvelable et a besoin pour cela de davantage de puissance éolienne. Ainsi, comme l’a dit la ministre allemande de l’Environnement, Svenja Schulze, « Quiconque dit oui à l’hydrogène renouvelable doit aussi dire oui à l’énergie éolienne ». Le programme hydrogène allemand prévoit 7 milliards d’euros pour accélérer la production nationale, auxquels s’ajoutent 2 milliards d’euros pour établir des partenariats internationaux pour la production et l’importation d’hydrogène.

  • EOLIEN EN MER – Reprise des débats en Normandie 17 juin 2020

    Stoppé le 29 mars dernier suite à la crise sanitaire liée au Covid-19, le débat public portant sur l’implantation d’un quatrième parc éolien dans la Manche a repris le 15 juin avec la réouverture de la plateforme participative dédiée. Il fait suite aux trois parcs éoliens en mer déjà attribués à Courseulles-sur-Mer, Fécamp et Dieppe-Le Tréport. Le débat public reprend autour d’un débat mobile à travers toute la Normandie, d’un calendrier de réunions présentielles et distancielles, d’outils en ligne pour exprimer un point de vue et proposer une carte de l’implantation du futur parc éolien dans la Manche. Du 1er au 24 juillet, des ateliers cartographie présentiels seront proposés, débutant à Fécamp le 4 juillet. Du 1er juillet au 7 août, se déroulera le débat mobile et fin septembre, la Commission particulière du débat public remettra son rapport.

  • OFFSHORE FRANCE – Top départ pour l’usine du Havre ! 10 juin 2020

    Siemens Gamesa vient d’annoncer la construction de son usine d’éoliennes offshore sur le port du Havre (Seine-Maritime). Confiée au groupement mené par GTM Normandie-Centre, une filiale de Vinci Construction France, le site déployé sur une superficie de 20 hectares avec un bâtiment de 80 000 m2 sera le seul au monde pour Siemens Gamessa à produire à la fois les nacelles et les pales des éoliennes. La construction de l’usine fera appel à des matériaux produits sur le territoire havrais. Le groupement, dont plus du tiers est composé d’entreprises locales, fera appel à des partenaires et sous-traitants de la région. A terme, elle devrait permettre de créer environ 750 emplois directs et indirects et alimentera les projets éoliens offshore en France, comme celui de Fécamp, lancé il y a quelques jours, mais aussi à l’étranger. La mise en service est prévue fin 2021, début 2022.

  • ESPAGNE – Iberdrola a débuté l’exploitation de Cavar wind power complex 10 juin 2020

    Iberdrola a annoncé le début de l’exploitation de son nouveau projet éolien terrestre Cavar, situé dans la région de Navarre. Il est le plus important construit en Espagne depuis 2012, pour une puissance totale installée de 111 MW, ainsi que le 1er depuis le début de la crise sanitaire. Après 12 mois de construction, il aura généré 80 million d’€ de chiffre d’affaires auprès d’un grand nombre de fournisseurs basés dans les régions alentour. En effet presque tout le génie civil et la construction des éoliennes ont été fournis par les régions du nord de l’Espagne, notamment la Navarre. Le projet développé conjointement par Iberdrola et Caja Rural de Navarra, est subdivisé en 4 parcs qui se situent dans les villes de Cadreita et de Valtierra, et permettront d’éviter les émissions de 84 000 tonnes de CO2 par an. Nichés à proximité des parcs, plusieurs spécimens de vautours égyptiens ont été équipés de GPS afin d’étudier leur comportement.

  • ITALIE – L’éolien se taille la part du lion 10 juin 2020

    L’Italien Gestore dei Servizi Energetici GSE SpA vient de publier les résultats d’un appel d’offres destiné aux technologies de production d’électricité renouvelable. Ouvert initialement pour appeler une puissance supplémentaire de 500 MW, le gestionnaire de réseau n’en a finalement retenu que 425,3 MW dont plus de 95 % sont des projets éoliens terrestres. La fourchette des prix proposés par les sites retenus s’étale de 56 à 68,4 € / MWh tout en présentant une moyenne pondérée de 64,6 € par MWh. Les 19,4 MW restant sont issus de projets photovoltaïques. Les développeurs éoliens italiens ont salué le fait que le dispositif d’appel d’offres avait continué de fonctionner durant la pandémie qui a durement touché le pays. Ils y voient un signal fort du pays à l’attention des investisseurs sur l’intérêt porté à leur filière. Les mêmes professionnels ont cependant regretté que les projets de repowering n’aient pas été autorisés à soumissionner. L’Italie a en effet un important potentiel dans ce domaine puisque près de la moitié du parc éolien installé (10 GW) atteindra la fin de sa durée de vie opérationnelle d’ici 2030.

  • OFFSHORE CHINE – Une nouvelle étape dans la joint-venture EDF et CEI 3 juin 2020

    EDF, via ses filiales EDF renouvelables et EDF Chine, est engagé avec CEI (China Energy Investment Corporation) dans deux projets éoliens offshore en Mer de Chine. Dans un communiqué de presse du 2 juin EDF a annoncé avoir franchi une nouvelle étape à travers la clôture financière des accords de joint-venture relatifs à ces deux projets, Dongtai IV et V. Ils portent sur l’exploitation du Dongtai IV mis en service en décembre 2019 ainsi que la construction et la mise en service du Dongtai V, prévu pour 2021, puis la poursuite conjointe de son exploitation et de sa maintenance. Le groupe EDF participe à la joint-venture à hauteur de 37,5 %, suite à l’accord de coopération signé le 25 mars 2019. Déjà acteurs de la filière, les deux entreprises ont acquis une forte expérience, notamment EDF renouvelables qui exploite un portefeuille de 6,5 GW de projet offshore. La Chine est en train de devenir le théâtre du développement de la filière, avec 40 GW prévu à l’horizon 2030, contre 6 GW aujourd’hui, et EDF renouvelables y est déjà présente avec des projets onshore, offshore et solaires. Ce partenariat avec CEI s’inscrit dans la stratégie du groupe de diversifier son portefeuille, ainsi que de multiplier par deux sa capacité renouvelable nette installée entre 2015 et 2030 afin de la porter à 50 GW.

  • RAPPORT IRENA – Vers la fin de l’hégémonie du charbon ? 3 juin 2020

    L’Irena a annoncé la publication du rapport Renewable Power Generation Costs in 2019 début juin. Il nous apprend que les nouveaux projets d’énergies renouvelables permettraient de faire reculer l’intérêt des centrales au charbon existantes. En effet, la moyenne des nouveaux projets éoliens terrestres et photovoltaïques serait moins coûteuse que de continuer à prolonger l’utilisation de certaines centrales au charbon, au point que l’an prochain jusqu’à 1 200 GW de centrale à charbon pourrait connaître des OPEX supérieurs aux coûts totaux de nouvelles centrales, notamment photovoltaïques. Ainsi, remplacer les 500 GW de charbon les plus coûteux par de l’éolien terrestre et du photovoltaïque pourrait permettre d’économiser jusqu’à 23 milliards d’USD par an et de réduire 5 % les émissions mondiales, soit 1,8 giga tonnes de CO2 par an. Parmi les chiffres clés du rapport, on note qu’entre 2010 et 2019 une chute des coûts de 29 % a été observée pour l’éolien offshore, de 39 % pour le onshore, de 82 % pour le photovoltaïque et de 47 % pour le CSP. En 2019 les coûts étaient respectivement de 0,053 USD/kWh et 0,115 USD/kWh pour l’éolien onshore et offshore. D’autre part, le rapport souligne qu’en dépit de la pandémie de Covid-19, le secteur devrait continuer à croître en 2020.

  • OFFSHORE – Début des travaux à Fécamp 3 juin 2020

    EDF Renouvelables annonce le lancement de la construction du parc éolien en mer au large de Fécamp (Manche). D’une capacité de 500 MW, ce parc composé de 71 éoliennes Siemens-Gamesa sera localisé entre 13 et 22 km au large des côtes. Il produira l’équivalent de la consommation annuelle en électricité de 770 000 personnes, soit plus de 60 % des habitants de Seine-Maritime. Le chantier mobilisera au total plus de 1 400 emplois locaux et durant les 25 années d’exploitation une centaine d’emplois locaux pérennes seront créés dans le port de Fécamp pour assurer la maintenance du site. Le coût total de l’investissement du projet est estimé à 2 milliards d’euros avec un consortium composé de EDF Renouvelables (35 %), Enbridge (35 %) et wpd offshore (30 %). La mise en service du parc est prévue pour 2023.

MAI 2020

L’ESSENTIEL DE L’ÉOLIEN DU MOIS DE MAI

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  • ROUMANIE – L’éolien offshore investit pour la première fois la mer Noire 26 mai 2020

    Le producteur d’électricité roumain Hidroelectrica vient de présenter sa stratégie d’investissement pour les années à venir et parmi ses différents projets se trouve l’ambition de développer ce qui devrait être le premier parc éolien offshore du pays et le premier projet de ce type à être installé en mer Noire. Cette opération, dont la construction est prévue d’ici 2026, aura une capacité comprise entre 300 MW et 500 MW, sous réserve des résultats des études de faisabilité. Le site devrait pouvoir développer un facteur de charge de près de 40% à l’année ce qui permettrait une production électrique de près de 1 TWh pour une puissance installée de 300 MW. En termes financiers, le coût du projet est estimé aux environs des 600 millions d’euros si la puissance retenue est de 300 MW. L’investissement serait financé pour partie par Hidroelectrica et pour une autre part grâce à des financements européens.

  • ESG – Les renouvelables au service de la recherche médicale 23 mai 2020

    Siemens-Gamesa vient de signer une ligne de garantie bancaire à hauteur de 600 millions d’euros pour couvrir la construction du parc éolien Hornsea Project Two. Le projet est lié à la réalisation de critères ESG (sigle international est utilisé par la communauté financière pour désigner les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance) qui permettra de financer un projet de recherche sur le cancer du sein au La Paz Institut de Madrid. Situé en mer du Nord (à environ 89 km des côtes du Yorkshire) et appartenant à la société de service public danoise Ørsted, ce parc offshore sera composé de 165 éoliennes Siemens-Gamesa (1,4 GW), capables de produire suffisamment d’énergie propre pour alimenter 1,3 million de foyers au Royaume-Uni. Hornsea Project Two occupera une surface de 462 km2 et deviendra le plus grand parc éolien offshore du monde en 2022.

  • US OFFSHORE – Conférence virtuelle pour la relance économique 23 mai 2020

    L’agence de presse Reuters a annoncé la tenue d’une importante conférence virtuelle gratuite “How U.S Offshore Wind Can Power a U.S Recovery” les 18 et 19 juin prochains. Ce sera l’occasion de faire se rencontrer de nombreux acteurs de la filière, et peut être créer des liens qui permettront de stimuler l’expansion rapide de la filière offshore aux US. D’après le planning annoncé, des acteurs européens comme Iberdrola, RWE Renewable International, Engie et Eolfi devraient prendre part aux conférences. Le représentant du BOEM (Bureau of Ocean Energy Management), l’agence du Département de l’Intérieur américain responsable des projets offshore sera également présent, ainsi que 150 autres intervenants pour s’exprimer devant plus de 5 000 participants. D’après l’American Wind Energy Association, la filière offshore pourrait permettre la création de 83 000 emplois d’ici 2030, en plus des 120 000 qui dépendent déjà de la filière terrestre.

  • ENTREPRISES – Aalto Power passe sous pavillon espagnol 13 mai 2020

    L’énergéticien espagnol Iberdrola vient d’acquérir la société française d’énergie renouvelable Aalto Power pour 100 millions d’euros. Créée en 2005, Aalto Power dont le siège est à Marseille possède 118 MW de parcs éoliens terrestres en exploitation ainsi qu’un portefeuille de 636 MW de projets en différentes phases de développement, en France. Iberdrola (36,4 milliards d’euros de chiffre d’affaires, 35 000 salariés) développe actuellement le parc éolien en mer de Saint-Brieuc, après avoir acquis 100 % des parts du projet début mars. Un investissement total d’environ 2,4 milliards d’euros. La construction de ce parc offshore de 496 MW commencera en 2021 pour une mise en service en 2023. Situé à 16 km de la côte bretonne, il générera suffisamment d’énergie propre pour répondre à la consommation annuelle d’environ 835 000 personnes. Alimenté par 62 turbines Siemens Gamesa de 8 MW il s’étendra sur une superficie de 75 km2.

  • RELANCE – L’industrie éolienne appelle les gouvernements à placer leur filière au centre de leur plan de relance économique 13 mai 2020

    Le 6 mai dernier, le GWEC (Global Wind Energy Council) associé aux principaux acteurs du secteur éolien a publié une déclaration soulignant le rôle clef de l’énergie éolienne pour la reprise économique après le choc du COVID-19. Cette action se base sur le poids du secteur aujourd’hui dans l’économie mondiale qui revendique près de 4 millions d’emplois directs et indirects et des investissements annuels de plus de 200 milliards de dollars. Pour Ben Backwell, président du GWEC, les choix qui vont être faits seront lourds de conséquences et doivent donc être mûrement réfléchis. «Les jeunes en particulier supporteront les coûts financiers, sociaux, sanitaires et environnementaux des plans de relance en cours d’élaboration, et porteront la dette associée à ces dépenses. Nous devons donc nous assurer qu’ils pourront bénéficier des décisions d’aujourd’hui. Dans le même temps, les gouvernements devraient établir comme principe de base pour les dépenses de relance économique qu’elles aillent dans le sens d’une réelle transition énergétique, ne bénéficient pas aux industries de l’énergie fossile que l’on doit éliminer afin d’écarter le risque d’un changement climatique climatique irréversible ». La déclaration appelle les gouvernements, les organismes intergouvernementaux et les institutions de prêt mondiales à placer l’investissement éolien au centre de leurs plans de relance économique et de croissance en prenant les mesures clés décrites dans la déclaration. La déclaration a été signée par les grandes entreprises du secteur éolien, notamment Vestas, Siemens Gamesa, Iberdrola, Mingyang Smart Energy, MHI Vestas, Acciona, Nordex, ReNew Power, EDPR, ZF, Orsted, Goldwind, Envision.

  • OFFSHORE – Saint-Brieuc choisit le néerlandais Van Oord pour l’installation des fondations 13 mai 2020

    Dans un communiqué de presse du 6 mars Van Oord annonce avoir été sélectionné par Ailes Marines, l’entreprise de projet du futur parc éolien au large de Saint-Brieuc, pour l’installation des fondations de son parc. Prévu pour 2023, le parc situé à 16,3 km de la côte accueillera 62 turbines Siemens-Gamesa de 8 MW chacune, pour une capacité installée totale de 496 MW. Le néerlandais débutera les travaux en 2021 grâce à son navire spécialement conçu pour l’installation des tubes, l’Aeolus. Construit en 2014 pour l’installation de parcs éoliens en mer, il est doté d’une grue d’une capacité de plus de 1 600 tonnes, et ses pieds de levage de 85 mètres lui permettent d’être surélevé et d’opérer dans des eaux jusqu’à 45 mètres de profondeur. En 2022, un second navire assistera celui-ci pour l’installation des jackets, qui seront fabriqués à Brest, et en Espagne à Fene.

  • SUÈDE – Un premier mât d’éolienne en bois avant une production commerciale en 2022 6 mai 2020

    C’est sur l’île de Björkö, au large de Göteborg, qu’a été érigée la première éolienne dont le mât est entièrement constitué de bois. D’une hauteur de 30 mètres, cette première réalisation va essentiellement être un objet d’étude puisqu’elle est installée sur le site du Centre suédois de technologie éolienne de Chalmers. Toutefois, les ambitions de la société suédoise Modvion AB, qui est à l’origine de cette innovation, est de développer une production commerciale dès 2022. Selon Otto Lundman, PDG de Modvion AB, des discussions seraient engagées avec des développeurs éoliens nationaux comme Varberg Energi pour un mât de 110 mètres de haut ou avec Rabbalshede Kraft pour 10 mâts de 150 mètres de haut. L’avantage du bois est de permettre des mâts moins lourds et moins chers que ceux en acier pour une robustesse équivalente. Le concept de structure modulaire adopté par Modvion autorise un montage par tronçons qui peuvent être transportés plus facilement sur la voie publique. Enfin, le dioxyde de carbone absorbé par les arbres pendant leur croissance est stocké dans les mâts en bois ce qui en fait un matériau neutre sur le plan des émissions de dioxyde de carbone.

  • PAYS-BAS – Appel d’offres offshore sans subvention 6 mai 2020

    L’agence néerlandaise pour l’entreprise (RVO) vient de clore un appel d’offres pour la zone d’éolien offshore Hollandse Kust (noord) située à 18,5 km des côtes de la province de Hollande du nord. La zone comprend deux sites qui pourront accueillir entre 693 et 760 MW au total. Plusieurs développeurs ont soumis une proposition pour obtenir un permis de construire et d’exploiter une ferme offshore sans subvention. leur identité n’est pas connue, même si Ørsted a annoncé avoir participé et Vattenfall a décliné, ayant déjà gagné les deux premiers permis de fermes sans subvention dans la zone en 2018 et 2019. Hollandse Kust (noord) est l’une des trois zones d’éolien offshore que le gouvernement néerlandais a choisies de développer d’ici à 2023 avec Borssele et Hollandse Kust (zuid). Cet appel d’offres et le 5e d’une série qui verra un total de 11 GW offshore installés d’ici à 2030. Approximativement 25  % de la zone sont situés dans les eaux territoriales néerlandaises et donneront lieu au paiement à l’État d’une location au coût de 0,98 € / MWh par an sur la base de 700 MW installés et un facteur de charge de 4  000 heures, soit un peu plus de 700 k€ par an.

  • PPA – Deux géants signent un contrat sur 15 ans 6 mai 2020

    Le géant de l’agroalimentaire, Nestlé UK et le danois Ørsted, spécialiste de l’énergie éolienne signent un accord de vente directe d’électricité (PPA) à prix fixe indexé sur 15 ans. Le contrat réserve une part de 31 MW sur le parc éolien offshore de Race Bank situé à une vingtaine de kilomètres des côtes du North Norfolk (est de l’Angleterre). Depuis le 1er mai, il couvre la moitié de la consommation électrique du groupe au Royaume-Uni. Selon Rasmus Errboe, vice-président d’Ørsted « les grandes entreprises prennent de plus en plus des mesures climatiques en s’approvisionnant en énergie verte, contribuant ainsi de manière importante à la demande d’énergie renouvelable. » L’accord avec Nestlé est le plus gros contrat d’électricité à prix fixe signé jusque-là par Ørsted avec une société britannique. Il contribuera à réduire les émissions de gaz à effet du groupe qui s’est engagé à atteindre le zéro émission en 2050.

AVRIL 2020

L’ESSENTIEL DE L’ÉOLIEN DU MOIS DE AVRIL

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  • ALLEMAGNE – Les grands groupes allemands souhaitent une reprise économique verte 29 avril 2020

    En préparation à la Petersberger Climate Dialog, la conférence annuelle allemande sur le climat, 68 entreprises parmi les plus importantes du pays ont instamment demandé à la chancelière allemande Mme Angela Merkel d’adopter une politique post-crise Covid ambitieuse qui soit largement axée sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Dans un communiqué conjoint, des groupes tels que Deutsche Telekom AG, ThyssenKrupp AG ou Bayer SE souhaitent des mesures qui permettent à l’Allemagne de rester dans la trajectoire de ses engagements pris en 2015 lors de la COP21 de Paris, c’est à dire un objectif de «neutralité climatique» nationale d’ici 2050. Alors que l’économie Allemande est sur le point de connaître sa plus grave crise depuis la Seconde guerre mondiale, le cabinet de Mme Merkel a promis plus de 1 000 milliards d’euros pour endiguer cet effondrement, mais a montré sa réticence à s’engager sur de nouveaux financements pour des programmes publics à plus long terme avant le reflux de la crise. La chancelière a cependant indiqué que la question du climat et le projet de Green Deal européen seraient bien au centre des préoccupations de la présidence allemande du Conseil de l’UE qui couvrira le second semestre 2020. La démarche des entreprises allemandes fait écho à celle, radicalement différente, du patronat français qui a récemment demandé à son gouvernement une suspension des réglementations dans plusieurs domaines comme la lutte contre les gaz à effet de serre et les avancées sur l’économie circulaire en faveur d’une gestion durable des ressources afin de favoriser une reprise économique plus rapide.

  • FLOTTANT – En Norvège, des plateformes pétrolières alimentées par de l’éolien ! 29 avril 2020

    Le ministère norvégien du pétrole et de l’industrie vient d’approuver le projet du groupe Equinor (compagnie d’énergie pétrolière et éolienne norvégienne) pour le développement et l’exploitation du parc éolien offshore flottant de Hywind Tampen en mer du Nord. L’énergie produite alimentera en électricité les cinq plateformes pétrolières et gazières de Snorre et Gullfaks. Intitulé Hywind Tampen, ce programme est cofinancé par Equinor et le gouvernement norvégien pour une mise en service prévue fin 2022. Le parc de 88 MW, sera composé de 11 éoliennes, répondant à environ 35 % de la demande électrique annuelle des cinq plateformes. Le projet, à défaut d’un arrêt de l’exploitation de sources fossiles, devrait aider à réduire les émissions de dioxyde de carbone de plus de 200 000 tonnes par an, ce qui équivaut aux émissions annuelles de 100 000 voitures.

  • USA – 2,5 GW offshore autorisé par New York 29 avril 2020

    Le 23 avril, le PSC (New York Public Service Commision) a autorisé un appel d’offres pour 2,5 GW d’éolien offshore dans le cadre du plan d’urbanisme de l’Etat. Cette décision donne le feu vert à la NYSERDA (Energy Research and Development Authority) pour au moins 1 GW d’appel d’offres en 2020. Ce projet est actuellement le plus grand aux Etats-Unis en terme de puissance et s’inscrit dans l’objectif de New York d’atteindre la neutralité carbone du réseau électrique d’ici 2040. L’Etat a prévu d’atteindre 9 GW d’éolien offshore d’ici 2035 et a pour l’instant effectué 2 appels d’offres en 2019 donnant lieu à 2 projets, 880 MW par Ørsted et Eversource, et 816 MW par Equinor. Cependant, les enchères sont pour l’instant suspendues en raison de la crise sanitaire.

  • TRANSITION ÉCOLOGIQUE – Proposition pour un fonds européen de relance et de transition écologique 22 avril 2020

    La pandémie actuelle fait vivre à l’Union européenne une épreuve qui doit la conduire à se réinventer, notamment dans ses outils “anticrise” qui doivent absolument associer relance économique et transition énergétique. C’est à partir de ce paradigme qu’Alain Granjean, économiste et actuel président de la fondation Nicolas Hulot, associé à Olivier Bodin (ancien fonctionnaire international et  fondateur de l’ONG Greentervention), ont rédigé un article plaidant pour la création d’un fonds européen de relance et de transition écologique. Ce nouvel instrument, mobilisable sur une période 5 à 7 ans, pourrait être doté d’un budget de 1 500 à 2 000 milliards d’euros, soit environ 2 % du revenu national brut de l’Union européenne. Parmi les avantages cités, ce fonds pourrait notamment permettre de contrecarrer les pressions qui s’exercent aujourd’hui par des lobby industriels pour rechercher la relance économique la plus rapide possible quitte à s’affranchir des considérations environnementales et à retarder le green deal européen alors qu’il est fondamental que celui-ci reste au cœur des priorités d’action de l’UE. Principalement financé par l’émission d’obligations garanties par l’Union européenne, ce fonds permettrait à chaque État européen de bénéficier des conditions d’emprunt de l’Union européenne qui sont globalement meilleures que celles que peuvent avoir la plupart des pays membres en direct. Cela leur donnerait le pouvoir d’engager les dépenses d’investissement qui leur sont le mieux adaptées étant donné leur propre contexte économique et social. L’idée des auteurs n’est pas de remettre en cause les budgets communautaires existants et alloués à des domaines comme la politique agricole commune (PAC), les grands programmes de R&D ou le développement d’infrastructures transnationales. Au contraire, le fonds décrit est davantage imaginé comme un outil complémentaire plus rapide dans la mise en œuvre des programmes choisis et qui sécuriserait les États par la disponibilité de fonds hors ressources nationales.

  • HYDROGÈNE – De l’hydrogène grâce à l’éolien offshore 22 avril 2020

    Le britannique ITM Power, spécialiste de l’hydrogène énergie et l’énergéticien danois Ørsted travaillent à l’intégration d’un électrolyseur dans la tour d’une éolienne en mer. Le projet intitulé « Hydrogen supply competition » prévoit d’utiliser de l’eau prélevée en mer puis purifiée. L’énergie produite par la turbine sera transmise via une connexion en courant continu directement à l’électrolyseur. L’hydrogène produit sera ensuite comprimé puis acheminé vers le rivage par un réseau de canalisations sous-marines ou souterraines. Une solution économique dans la mesure où les canalisations d’hydrogène coûtent moins cher au kilomètre que les câbles électriques. Les perspectives de développent de ce procédé pourront aussi s’adapter à d’autres énergies renouvelables : photovoltaïque, biomasse, géothermie, hydraulique et biogaz.

  • COVID-19 – Quel marché en 2020 ? 22 avril 2020

    Dans un communiqué de presse daté du 16 avril, le WWEA (World Wind Energy Association) a présenté ses statistiques de marché de l’année 2019, rendues publiques ce même jour lors de son webinaire. 2019 a été la seconde meilleure année avec une croissance de 10,1%, soit 59,7 GW, amenant la capacité installée mondiale à 650,8 GW. Ainsi l’énergie du vent permet de couvrir plus de 6% de la demande totale d’électricité. Alors que la Chine et les USA sont en tête du classement avec respectivement 27,5 et 9,1 GW installés, l’Europe a subi un ralentissement en partie dû à une baisse du soutien des politiques publiques, notamment en Allemagne qui n’a installé que 2 GW supplémentaires (contre 6,7 GW en 2017). Ceci confirme les tendances publiées en mars par EurObserv’ER et le GWEC. Tous les intervenants de ce webinaire s’accordent pour dire que la crise sanitaire actuelle fera subir un ralentissement important à l’industrie éolienne en 2020, les raisons principales étant les ruptures de chaînes d’approvisionnement mais également les contraintes réglementaires nationales touchant l’ensemble des industries. L’éolien est plus durement touché que d’autres technologies car les besoins de maintenance, plus importants, sont par conséquent davantage impactés. Le secrétaire général de la WWEA appelle les gouvernements à inclure des politiques de soutien fortes aux énergies renouvelables, notamment éoliennes, dans leur plans de relance post-covid, faisant d’une pierre deux coup pour combattre les crises économique et climatique.

  • FINANCE – WindEurope publie son bilan 2019 sur les investissements dans l’éolien 14 avril 2020

    Dans son rapport publié en avril 2020 WindEurope revient sur les investissements de l’industrie éolienne sur l’année 2019. Avec 13 milliards d’euros investis, l’éolien terrestre a bénéficié de plus de 68% des nouveaux investissements en Europe. Ces projets représentent plus de 10 GW installés. Parmi les 25 pays actifs sur ces filières, plus de 130 FIDs ont été annoncés sur l’année, et c’est l’Espagne qui est en tête avec 28 projets éoliens terrestres décidés pour un investissement moyen d’1 million d’€ par MW installé. La Pologne se place en 3ème position du classement grâce à ses investissements dans 630 MW supplémentaires dans l’éolien terrestre également. Au total ce sont 19 milliards d’€ qui ont été investis dans de nouvelles capacités éoliennes, soit une baisse en volume financier de 24% par rapport à 2018, surtout au niveau des investissements dans l’offshore. En termes de nouvelles capacités onshore, 2019 se place en 2ème position depuis 2010 derrière 2018. Dans le cadre du Greendeal, l’Union Européenne vise à mobiliser au moins 1 milliard d’€ supplémentaire pour les infrastructures énergétiques propres au cours de la prochaine décennie, cependant la crise du COVID-19 risque de jouer fortement, au moins à court terme, sur l’atteinte de ces objectifs, réduisant la liquidité sur les marchés. Le président de WindEurope Giles Dickson fait un appel aux investisseurs dans cette période de grande incertitude, et a déclaré que « les énergies renouvelables et le Green Deal européen sont le moteur de la reprise en Europe. »

  • HYDROGÈNE – Des éoliennes produiront de l’hydrogène vert en Vendée 14 avril 2020

    Le Conseil départemental de Vendée vient d’annoncer la construction d’un site de production d’hydrogène vert. Initiée par le département, ce projet a été confié à Lhyfe, une start-up Nantaise, spécialiste de l’hydrogène. L’usine située à proximité du parc de Bouin utilisera comme procédé, l’électrolyse et comme énergie, l’électricité produite par les éoliennes. Une solution 100 % verte contrairement à la production d’hydrogène « gris » (environ 900 000 tonnes par an) qui génère 11,5 millions de tonnes de CO2 par an. Dans un premier temps, l’hydrogène produit sera distribué par quatre stations-services situées à La Roche-sur-Yon, Saint-Gilles-Croix-de-Vie, Challans et Les Sables-d’Olonne. Il sera destiné à des flottes captives (les véhicules reviennent à leur point de départ) : bus, camions, bennes à ordures, véhicules de pompiers, etc. Les premières kilos seront produits au premier semestre 2021 en quantité industrielle.

  • EOLIEN FLOTTANT – Le texte définissant le tarif d’achat est paru 14 avril 2020

    L’arrêté fixant les conditions du tarif d’achat de l’électricité produite par les fermes pilotes éoliennes flottantes de l’appel à projet d’août 2015 est paru en date du 9 avril. La formule de calcul est précisée (annexe 1 du texte). Le texte prévoit des mesures pour éviter une surcompensation des coûts au producteur. Ainsi, « au delà d’un taux de rentabilité interne du projet de 8,5% après impôts, les gains additionnels sont partagés à 50% entre l’État et le producteur, en tenant compte de l’évolution des conditions économiques de fonctionnement de l’installation » (annexe 2 du texte). L’arrêté indique les projets ne peuvent compter que 4 aérogénérateurs chacun maximum. Les contrats d’achat seront conclus pour 20 ans, durée qui sera raccourcie si l’attestation de conformité de l’installation est envoyée après le 30 septembre 2021.

  • STOCKAGE – La Nissan LEAF va stocker de l’énergie éolienne 8 avril 2020

    Nissan, acteur de la mobilité électrique, l’opérateur allemand TenneT et l’entreprise de haute technologie The Mobility House, viennent de lancer en Allemagne un système pilote de charge dit « bi-directionnel ». Ce projet vise à utiliser les batteries des Nissan LEAF comme outil de stockage de l’énergie éolienne produite en surplus et de la réinjecter dans le réseau. La finalité est de stabiliser la distribution d’électricité durant les pics de consommation en réponse à la problématique du marché allemand de l’énergie qui fait face à une déperdition d’électricité renouvelable. En cause, les contraintes de transport de l’électricité renouvelable qui est uniquement produite dans le Nord du pays et l’impossibilité de la stocker. TenneT travaille d’ores et déjà au développement d’une plateforme paneuropéenne avec d’autres opérateurs. A terme, ces coopérations permettront une véritable flexibilité des réseaux, avec l’intégration des véhicules électriques comme recharges d’énergie mobile à grande échelle.

  • ÉOLIEN TERRESTRE – Possibilité de déroger à la règle des 1 500 mètres 8 avril 2020

    Un arrêté du 30 mars 2020 vient de modifier les conditions du complément de rémunération des sites éoliens composés au maximum de six aérogénérateurs. Initialement, l’arrêté du 6 mai 2017 prévoyait que tout nouveau projet éolien devait respecter une distance minimale d’au moins 1 500 mètres avec toute autre installation ou projet d’installation dont la demande de contrat avait été déposée dans les deux ans précédant. L’arrêté du 30 mars introduit la possibilité d’une dérogation à cette règle si le porteur de projet démontre d’une part que sa société est totalement indépendante de celle(s) développant l’autre parc situé à proximité et qu’en outre, les deux projets n’ont pas fait l’objet d’un “développement conjoint”. Un futur parc peut également déroger à la règle de distance minimale des 1 500 mètres lorsqu’il y a une impossibilité manifeste à respecter cette distance pour des raisons liées aux capacités de raccordement au réseau. Dans ce cas, la demande de dérogation doit être formulée et justifiée auprès d’EDF sur la base d’un document émanant du gestionnaire de réseau. Cette demande doit être signée par le représentant légal de chacune des deux installations. Néanmoins, il est important de souligner que cette dérogation s’applique uniquement à un ensemble composé au maximum de deux installations qui comportent chacune au maximum six aérogénérateurs.

  • DÉVELOPPEMENT – Valorem et Solaterra partenaires dans l’Indre et le Cher 8 avril 2020

    Valorem, opérateur indépendant d’énergies renouvelables, et Solaterra, entreprise de conseil dans l’accompagnement des territoires dans leur valorisation énergétique, ont signé un contrat de partenariat pour développer ensemble des projets éoliens sur le territoire de l’Indre et du Cher en privilégiant une forte collaboration avec les territoires, les élus et les citoyens. Solaterra sera chargé des missions de développement nécessaires à la réalisation d’un projet éolien pour ces deux départements. Ce partenariat sera pour Valorem l’occasion d’y renforcer sa présence en s’appuyant sur un acteur ayant une bonne connaissance du tissu local et pour Solaterra d’accélérer la mise en œuvre de sa démarche Énergie Projet Commun, qui se fonde sur une forte participation des acteurs locaux à tous les niveaux (diagnostic, décision, gouvernance et réalisation).

  • BILAN 2019 – Le GWEC et EurObserv’ER publient les chiffres du marché 2019 1 avril 2020

    Dans la 15e édition de son Global Wind Report du 25 mars, le GWEC (Global Wind Energy Council) annonce que 60,4 GW de capacités éoliennes ont été installés en 2019 dans le monde. Soit une augmentation de 10 % qui fait passer la totalité de la capacité mondiale à 651 GW. L’activité en 2019 a été la deuxième plus importante enregistrée de toute l’histoire de la filière. La Chine et les USA restent sur le haut du podium représentant à eux seuls près de 60 % des nouvelles installations. Au sein du marché de l’éolien, l’offshore a représenté 10 % des nouvelles installations avec 6,1 GW. Le rapport préconise la constitution de nouveaux outils d’évaluation économique davantage basés sur la soutenabilité à long terme par rapport aux “coûts actualisés de l’énergie”, ainsi que l’utilisation de nouvelles techniques d’hybridation et d’hydrogène vert associées à l’éolien. Pour 2020, l’impact de l’épidémie Covid-19 reste flou et le rapport laisse entendre que l’année en cours pourrait être une nouvelle année record avec 76 GW prévus. Pour la partie européenne, EurObserv’ER vient de publier le Baromètre éolien 2020 qui confirme également les bons chiffres sur le vieux continent. En comptant le Royaume-Uni, l’UE28 a vu le raccordement de 12 GW de nouvelles capacités en 2019, contre moins de 11 GW en 2018. Concernant la production électrique au sein de l’UE 28, ce sont 426 TWh (363 TWh pour l’UE 27) qui ont été générés par le vent en 2019, dont 71 TWh par les parcs offshore. L’un des enseignements est que la filière voit de plus en plus “grand”. Non seulement la puissance unitaire des éoliennes en mer se compte désormais à deux chiffres, mais la taille des projets a elle aussi considérablement augmenté rendant possibles des coûts de production jusqu’alors jamais atteints.

  • AUSTRALIE – Un projet de 1,2 GW dans le Queensland 1 avril 2020

    Le gouvernement du Queensland, en Australie, vient d’approuver le développement d’un important projet éolien de 1 200 MW. Le futur parc cohabitera avec une plantation de pins de l’État actuellement exploitée par l’industrie du bois de la région. L’investissement sera de 2 milliards de dollars et il permettra d’implanter 226 turbines. Les éoliennes seront distantes d’un minimum de trois kilomètres avec les premiers résidents pour garantir qu’industrie, communauté locale et environnement puissent coexister harmonieusement. Le projet est porté par Forest Wind, une coentreprise issue du rapprochement entre le géant mondial de l’énergie et fabricant de turbines Siemens et la société d’énergie renouvelable du Queensland, Clean Sight. « Il s’agit d’un important projet d’énergie propre pour le Queensland qui contribuera à la réalisation de notre objectif : porter à 50 % la part des énergies renouvelables dans notre bilan d’ici 2030 », a déclaré le ministre d’État chargé de la planification, Cameron Dick. Ce projet devrait créer environ 440 emplois pendant la construction et 50 autres à temps plein pendant son exploitation.

  • ÉOLIEN FLOTTANT – Iberdrola mise sur le flottant 1 avril 2020

    Dans le cadre du programme Horizon 2020 de la Commission européenne, l’énergéticien espagnol va diriger le consortium international Flagship composé d’entreprises et d’institutions espagnoles, norvégiennes, danoises, allemandes et d’EDF côté français. Ce projet d’éolien flottant a pour objet la mise en place et l’installation d’un démonstrateur de 10 MW en mer du Nord, au large de la Norvège. Il s’agit du plus grand programme de recherche et d’innovation de l’Union européenne jamais réalisé et Iberdrola espère un financement à hauteur de 25 millions d’euros. La fabrication de la plateforme flottante pourrait débuter au cours du deuxième trimestre 2021 pour une installation prévue au premier trimestre 2022. Iberdrola prévoit aussi la mise en place d’un autre démonstrateur qui sera déployé au large de l’Espagne près des îles Canaries.

MARS 2020

L’ESSENTIEL DE L’ÉOLIEN DU MOIS DE MARS

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  • OFFSHORE – L’effet de sillage peut jouer entre les parcs 24 mars 2020

    D’après une étude de mars publiée par les think-tanks Agora Energiewende et Agora Verkerhswende et sur laquelle le site www.technique-ingenieur.com attire notre attention, les effets de sillages des éoliennes en fonctionnement ne sont pas assez pris en compte dans les stratégies des États en mers du Nord et Baltique. En effet, le vent, après qu’il a traversé une hélice, perd en énergie cinétique, car l’éolienne en capte une partie importante. Ceci est susceptible d’impacter la production d’autres éoliennes installées dans le couloir venteux, et ce, sur de grandes distances. Quand les parcs sont trop proches les uns des autres, les think-tanks indiquent que leur productivité peut être réduite jusqu’à ¼. L’étude, portant sur la zone allemande, s’appuie sur les travaux de l’Université technique du Danemark et de l’Institut Planck de biochimie. L’étude souligne que la planification des différents Etats frontaliers, comme l’Allemagne, le Danemark, les Pays-Bas ou encore le Royaume-Uni, ne prend pas suffisamment en compte les effets des parcs voisins sur leur propre développement à long terme. Ainsi, en l’absence de coordination transnationale, les parcs de grande échelle, comme ceux prévus de 50 à 70 GW pour l’Allemagne d’ici 2050, pourraient voir leur production réduite de façon non négligeable, passant d’un facteur de charge de 4000h/an à 3000h/an dans les pires scénarios. Même si cette étude se limite à la zone économique allemande de la mer du Nord, les chercheurs mettent l’accent sur la nécessité d’analyser et de coordonner les plans de développement des parcs à la fois sur les zones en Mer du Nord, et en Mer Baltique. Concernant l’éolien terrestre également très développé dans cette zone du nord de l’Allemagne, ils préconisent d’étudier l’impact des sillages du développement massif des parcs offshore.

  • WEBINAIRE – Concilier préservation de l’environnement et développement des projets d’énergie marine 18 mars 2020

    Le 10 mars dernier, l’association RespectOcean a organisé un webinaire (disponible en ligne) sur le thème de la conciliation entre préservation de l’environnement marin et les projets d’énergie marine renouvelable. Réseau initié en 2013, devenu association en 2018, RespectOcean a pour but de développer et professionnaliser le réseau d’entreprises partenaires pour promouvoir les bonnes pratiques en matière de préservation de l’environnement marin. Lors de ce séminaire, les porteurs des projets éoliens de Dieppe-Le Tréport & Île d’Yeu et de Noirmoutier ont présenté leurs méthodes et résultats d’évaluation environnementale, notamment via la création d’un GIS (Groupement d’Intérêt Scientifique) par les partenaires. Les représentants présents du Comité français de l’UICN ont pu exprimer leurs recommandations. Ainsi il ressort de leur analyse des pistes d’amélioration, notamment la priorisation de l’évitement des impacts par rapport aux actions de compensation trop peu satisfaisantes dans l’état actuel des connaissances scientifiques des écosystèmes et du manque de retour d’expérience sur ce type de projet. Ils proposent également d’uniformiser suivant les nombreux projets offshore à venir les protocoles d’acquisition de données, d’utiliser les indicateurs de la  Directive cadre stratégie pour le milieu marin (DCSMM), et de mettre en place une grille d’évaluation commune pour juger de la gravité des impacts. Les entreprises Ecocéan et WIPSEA étaient présentes pour parler de leurs solutions techniques de limitation des impacts. Ecocéan, spécialisé dans l’ingénierie de la réhabilitation des écosystèmes marins, développe des structures pouvant permettre d’adapter les éoliennes au cycle de reproduction des espèces marines. Le projet SEMMACAPE de WIPSEA consiste quant à lui au suivi et à l’étude de la mégafaune marine et des activités de plaisance, ainsi que la création de cartes de distribution d’espèce par automatisation de l’analyse d’images aériennes. Ceci pourrait faciliter le choix des zones d’implantations des parcs éoliens.

  • CORONAVIRUS – L’éolien s’en sortirait mieux que le solaire 18 mars 2020

    Le site energy4climate.com rapporte que Bloomberg New Energy Finance (BNEF) vient de publier une étude dans laquelle les prévisions de croissance mondiale pour l’éolien et le photovoltaïque sont revues à la baisse du fait de l’impact de la pandémie. La chute des cours du pétrole impacte les revenus des grandes compagnies pétrolières et pourrait amputer leur capacité à financer leur transition vers les énergies renouvelables. Pour le solaire, les analystes anticipent une baisse de 16 % pour 2020 passant d’une fourchette de 121-152 GW à 108-143 GW installés dans l’année. L’éolien serait moins impacté : si la prévision de 75 GW de nouvelles capacités éoliennes installées en 2020 ne tient plus, l’année 2020 devrait tout de même constituer une année record. L’étendue de la baisse dépendra de la rapidité de la Chine à reprendre son rythme de production et d’installation. 35 % des nouvelles capacités éoliennes mondiales sont en effet érigées en Chine.

  • OFFSHORE – Un partenariat franco-chinois 18 mars 2020

    China Energy Investment Corporation, société d’État chinoise des mines et de l’énergie vient d’annoncer la signature d’un accord avec l’énergéticien français EDF pour développer conjointement un projet de parc offshore dans la province du Jiangsu dans l’Est de la Chine. Même si la France n’a pas encore de parcs éoliens offshore, l’expertise d’un groupe comme EDF-Renouvelables est très prisée à l’étranger avec l’exploitation de plusieurs parcs à travers le monde. Ce projet de joint-venture marque pour la Chine une ouverture car c’est la première fois que le pays s’ouvre à une entreprise et à des capitaux étrangers en matière d’éolien en mer. L’investissement total est de 7,9 milliards de yuans soit 1 milliard d’euros, détenus à 62,5 % par China Energy et 37,5 % par EDF. La capacité installée totale du projet sera de 502 MW pour une production annuelle de 1,39 milliard de kilowattheures ce qui couvrira les besoins annuels en électricité de près de 2 millions de foyers chinois. La mise en service du parc est prévue pour début 2021.

  • HAUTS-DE-FRANCE – Record de production début 2020 12 mars 2020

    Les Hauts-de-France sont la première région éolienne française avec 4 GW installés, soit 27 % des capacités nationales. France Bleu relève que le début d’année a vu la production éolienne de la région battre de nombreux records du fait des vents forts et tempêtes. En effet, le 9 février à 9h45, d’après RTE, les deux tiers de la demande électrique régionale étaient issus du parc éolien, soit un parc fonctionnant à 92 % de sa capacité. Un tel niveau de production n’est habituellement atteint que par la centrale nucléaire de Gravelines. Mais ce n’est pas la première fois que cela survient, car plus tôt cette année, les 14 janvier et 2 février, ce sont 60 % des besoins régionaux qui étaient couverts. En 2019 sur l’année, l’éolien a couvert en moyenne 18,1 % des besoins électriques de la région. A ce jour, le taux de couverture moyen se monte à 29,2 % pour 2020. Nos voisins belges constatent également que février a été un mois record pour l’éolien belge en mer du Nord avec 804 GWh produits pour un facteur de charge moyen record de 74 % en février.

  • TECHNOLOGIE – Vers des pales toujours plus longues 12 mars 2020

    Bien plus que la taille des mâts, c’est la taille des pales qui concentre les efforts de R&D des constructeurs éoliens ces dernières années. Fin 2019, General Electric Renewable Energy présentait son dernier modèle offshore, l’Haliade-X. Fabriquée en France et actuellement en phase test dans le port de Rotterdam, cette machine haute de 260 mètres est équipée d’une pale de 107 mètres, un record mondial. Ce rotor géant de 220 mètres permet, en augmentant la surface balayée moyenne par la turbine, de capter une plus grande partie du vent qui passe et d’être plus efficace. Le facteur de charge atteint les 63 % (5 à 7 points de plus que la concurrence), ce qui permet de diminuer les coûts de production de l’électricité. Une telle turbine sera capable de générer de l’électricité pour 16 000 foyers, soit une production brute annuelle de 67 GWh dans les conditions typiques d’un site allemand en mer du nord. Les concurrents de GE tentent une réponse avec de nouvelles machines. Dans cette course à l’envergure, on retrouve Gamesa Renewable Energy avec la SG 193-10 MW qui affiche un rotor de 193 mètres, Siemens Gamesa avec la SG 11.0-200 DD (11 MW) avec un rotor de 200 mètres et MHI Vestas avec la V164-10 MW et son rotor de 164 mètres. Tous ces constructeurs annoncent des mises en service entre 2022 et 2025.

  • OFFSHORE – Iberdrola actionnaire à 100 % d’Ailes Marines 12 mars 2020

    Le producteur espagnol d’électricité a racheté à La Caisse des Dépôts et à RES leurs parts dans Ailes Marines, société de projet du parc éolien offshore au large de Saint-Brieuc. Depuis le début du projet en 2011 Iberdrola possédait 70% des parts. En janvier dernier déjà, son contrôle était monté à plus de 90 %. Aujourd’hui, le processus se finalise en passant à 100 % suite au feu vert du ministre français de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire. Seule aux commandes, Iberdrola va construire un parc de 62 turbines de 207 mètres de haut développant 8 MW chacune pour une puissance installée totale de 496 MW. Le parc s’étendra sur 75 km2. Estimé à 2,4 milliards d’euros le projet devrait être opérationnel à l’horizon 2023. A la demande de l’État français il devra stimuler l’économie locale : les fondations seront fabriquées à Brest par Navantia, les éoliennes au Havre par Siemens, et RTE a choisi Nexans pour le raccordement à terre. A moyen terme, suite à ces investissements, l’entreprise espagnole souhaite intégrer davantage le marché français, « qui est devenu un marché de plus en plus stratégique pour Iberdrola », selon le communiqué de presse.

  • EMPLOIS EN EUROPE – L’éolien deuxième employeur EnR d’Europe 4 mars 2020

    Vendredi 28 février, la 19e édition du baromètre bilan EurObserv’ER a été mise en ligne. Ce document, intitulé l’État des énergies renouvelables en Europe, présente dans le détail la situation de l’ensemble des différentes technologies renouvelables développées au sein des pays de l’Union européenne à travers des indicateurs énergétiques, économiques ou financiers. Depuis une dizaine d’année, les baromètres EurObserv’ER couvrent également la dimension socio-économique. Sur la thématique de l’emploi, les indicateurs publiés évaluent à 1,51 million le nombre de personnes travaillant de façon directe ou indirecte dans le domaine des énergies renouvelables en Europe en 2018. Ce chiffre est en croissance de 4 % par rapport à l’année précédente (1,45 million). Avec 325 300 emplois, le secteur de l’éolien se classe à la deuxième place des filières, soit derrière la biomasse solide (360 600 emplois) mais devant les biocarburants (248 200 emplois) ou le photovoltaïque (117 600 emplois). Au niveau de l’activité économique, l’éolien est le premier secteur avec 43,9 milliards d’euros. Pourtant, pour 2018 l’éolien a vu l’évaluation de son contenu en emploi significativement diminuer (- 9 %, 356 700 emplois en 2017). A l’origine de ce phénomène, le net recul en 2018 des marchés allemand et britannique. L’État des énergies renouvelables en Europe est disponible en libre téléchargement ainsi que l’ensemble des baromètres thématiques publiés au long de l’année.

  • ÉOLIEN EN AUTOCONSOMMATION – 8 éoliennes pour la future gare multimodale de Chambéry 4 mars 2020

    Start-up française spécialisée dans la fabrication d’éoliennes de petite puissance en autoconsommation, Éolie vient d’être choisie par l’exploitant de parking Q-Park pour son projet d’aménagement de l’ancienne gare Sncf de Chambéry (Savoie), en passe d’être transformée en pôle multimodal. Équipées d’un rotor de 2 m2, les 8 éoliennes à axe vertical développeront une capacité unitaire de 500 watts et seront installées sur le toit du parking de la future gare. Le courant produit sera autoconsommé sur le site, il n’y aura pas d’injection sur le réseau électrique. Fondée en 2011, Éolie a installé depuis sa création une centaine d’éoliennes en France et en Europe. Ses éoliennes, qui sont produites en France, ont ainsi équipé plusieurs stations de traitement des eaux du groupe Veolia ou un projet immobilier porté par le groupe Schuler au Luxembourg. A plus long terme, Éolie songe à s’orienter vers des projets en mer flottant, un segment qu’avait tenté de développer l’entreprise lilloise Nénuphar mais dont la liquidation judiciaire avait été prononcée en 2018.

  • AFRIQUE DE L’OUEST – Un parc éolien de 158 MW au Sénégal 4 mars 2020

    Inauguré officiellement, le 24 février dernier, par M. Macky Sall, président du Sénégal, le parc de Taïba N’Diaye devrait être totalement opérationnel en mai prochain. Composé de 46 mâts, le projet construit par la société Lekela devrait coûter environ 342 millions d’euros et permettra de couvrir la consommation électrique de 2 millions de Sénégalais dans un pays où seuls 45 % de la population ont accès au réseau électrique. Ce site sera l’un des plus grands sites éoliens d’Afrique de l’Ouest. Il devrait permettre d’éviter 300 000 t de CO2 par an dans un pays où le charbon et le pétrole prédominent toujours dans le mix électrique. Les autorités ont placé le développement énergétique au cœur du Plan Sénégal Émergent (PSE), et le pays produit une électricité à 22 % renouvelable sur son réseau, géré par la Société nationale d’électricité du Sénégal (Senelec).

FéVRIER 2020

L’ESSENTIEL DE L’ÉOLIEN DU MOIS DE FéVRIER

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  • ÉOLIEN OFFSHORE – 2019, une année record 26 février 2020

    L’organisation World Forum Offshore Wind (WFO) vient de publier son Global Offshore Wind Report sur l’évolution de l’éolien en mer dans le monde. La publication est courte mais éloquente quant à la croissance de ce secteur. Avec une capacité supplémentaire de 5 194 MW installée en 2019, la filière a réalisé sa meilleure année jamais enregistrée. 16 nouveaux sites offshore ont été raccordés l’an passé au sein de 6 pays : Chine, Royaume-Uni, Danemark, Belgique et Taïwan. La taille moyenne des nouvelles fermes éoliennes a été de 325 MW. Au niveau mondial, la puissance totale recensée à fin 2019 est de 27 213 MW, un chiffre en hausse de 24 % par rapport à l’année précédente. Le premier pays est le Royaume-Uni (9 710 MW), devant l’Allemagne (7 498 MW) et la Chine (4 906 MW). Ce classement devrait cependant être amené à évoluer dans les années futures puisque la Chine affiche 3 662 MW de capacité en construction en 2019 contre seulement 714 pour le Royaume-Uni et 220 pour l’Allemagne. D’après les observations du WFO, l’empire du Milieu devrait être le premier marché mondial pour l’éolien en mer en 2020.

  • ENTREPRISE – Alphabet met les voiles 26 février 2020

    Alphabet, la maison mère de Google, va définitivement se séparer de sa filiale dédiée à la conception de petites éoliennes volant au bout d’un câble, Makani, a annoncé Fort Keller, le directeur général de cette entité mardi. Comme il le rappelle sur le blog de Makani, l’entreprise est née en 2006 de l’intérêt d’un groupe de kitesurfeurs pour la possibilité d’exploiter l’énergie du vent par des voiles de cerfs-volants. 13 ans plus tard, après avoir été incubée 7 ans dans le laboratoire de projets futuristes d’Alphabet, l’équipe est parvenue à développer une nouvelle technologie de cerfs-volants pouvant mettre en oeuvre 600 kW de puissance électrique. Le partenariat entamé avec Shell en 2019 se poursuit, lui, en vue de continuer à développer la technologie de Makani.

  • PROJET CITOYEN – Enercoop achète la production de 4 éoliennes citoyennes 26 février 2020

    C’est un mouvement discret mais qui prend de l’ampleur. De plus en plus de sites quittent l’acheteur historique EDF tout en conservant leur contrat d’obligation d’achat. Ainsi, le parc breton de Bégawatts a annoncé qu’il vend désormais toute sa production à la coopérative Enercoop, organisme qui est aussi agréé pour la gestion des contrats d’obligation d’achat d’électricité renouvelable. Cela devrait représenter un productible annuel de 16 900 MWh. L’originalité de ce parc de 8,2 MW, construit en 2014, est d’avoir été initié par l’association Énergies citoyennes en Pays-de-Vilaine, elle-même membre du mouvement Énergie Partagée. Ses quatre éoliennes ont été financées par un collectif de plus 700 citoyens qui possèdent la majorité des parts et peuvent ainsi décider de l’avenir du parc. Le projet a été lent à sortir de terre puisque les premières réflexions avaient été lancées 12 ans avant la mise en service du site. A l‘origine, Bégawatts était lié à EDF par un contrat en obligation d’achat. En 2020, Bégawatts, comme 28 autres producteurs en obligation d’achat a décidé de se tourner vers Enercoop. Ce site représentera 3 % du portefeuille du fournisseur en terme de volume d’électricité produite.

  • EUROPE – Il faut encore accélérer 18 février 2020

    Avec 15,4 GW de capacités éoliennes installées en Europe en 2019, dont 13,2 GW dans l’Union européenne à 28, le continent (Russie comprise) dispose désormais de 205 GW de capacités éoliennes, selon les chiffres publiés par l’association européenne WindEurope. 3,6 GW de ce volume sont des capacités éoliennes offshore, un record d’installation qui permet à l’Europe de compter désormais une capacité éolienne offshore totale de plus de 22 GW. Avec 417 TWh, l’énergie éolienne a représenté 15 % de toute la consommation d’électricité dans l’Union européenne à 28 l’année dernière contre 14 % en 2018 et 12 % en 2017. Le facteur de charge moyen ressort à 26 %. Pour autant, souligne WindEurope dans un communiqué du 17 février, et même si les installations nouvelles ont crû de 27 % par rapport à 2018, le taux d’installation doit doubler pour atteindre les objectifs 2050 fixés dans le Green Deal, le pacte vert européen promu par la Commission. « L’Europe ne construit pas assez de fermes éoliennes », avance son président, Giles Dickson. L’expansion de cette énergie « requiert une approche nouvelle, en termes de planification comme de délivrance des permis, mais aussi des investissements continus dans les réseaux. A l’Union européenne de s’assurer qu’ils soient ambitieux, et concrétisés », ajoute-t-il.

  • FRANCE – Un 1er système de stockage par batterie pour Boralex 18 février 2020

    Boralex a annoncé la mise en service commercial, à compter du 1er mars, de sa première unité de stockage d’électricité. Celle-ci a été mise en place au pied de ses parcs éoliens Vallée de l’Arce (30 MW) et Comes de l’Arce (10 MW), dans le département de l’Aube. « Le site est doté d’une puissance installée de 2MW dont 1MW pourra être commercialisé via un agrégateur. Il est équipé de batteries au lithium-ion dont la densité énergétique favorise le déploiement à grande échelle tout en réduisant l’espace nécessaire », précise un communiqué du 14 février. Cette opération s’inscrit dans le projet Venteea, porté par Enedis depuis 2012 et pour lequel le groupe canadien a repris l’entièreté des droits en 2018 à l’issue des expérimentations. « Le stockage de l’électricité est une technologie ambitieuse et prometteuse pour le nouveau monde énergétique, en ligne avec notre pilier stratégique lié à la diversification technologique », explique Nicolas Wolff, vice-président et directeur général Europe de Boralex.

  • FLOTTANT – Lancement d’un projet de recherche franco-allemand 18 février 2020

    Le projet franco-allemand de recherche sur l’énergie éolienne en eaux profondes dénommé Vamos/Floateole a été lancé le 17 février, a annoncé l’École centrale de Nantes. D’une durée de 36 mois, ce projet a donc deux volets, Vamos et Floateole. L’objectif à long terme de Vamos (pour Validation, mesure et optimisation de l’énergie éolienne flottante) est « de concevoir des éoliennes offshore moins chères et d’augmenter la part de l’éolien sur le marché de l’énergie ». Il consiste en une campagne de mesure à grande échelle, menée sur la première éolienne offshore flottante française, Floatgen et une étude de validation. La campagne de mesure du sillage sera réalisée dans le cadre du projet français Floateole, lequel « se concentre sur la caractérisation expérimentale de l’influence des mouvements de la plateforme flottante sur le comportement aérodynamique des éoliennes et de leur sillage. » Enfin, « pour la première fois, un projet de recherche sur l’énergie éolienne flottante est cofinancé par le ministère fédéral allemand de l’économie et de l’énergie et le cluster régional français WEAMEC », précise le communiqué.

  • ÉOLIEN EN MER – L’UE compte plus de 22 GW de capacité offshore 11 février 2020

    Jeudi 6 février, WindEurope, l’association européenne de l’énergie éolienne, a mis en ligne son rapport annuel sur le segment de l’offshore. L’étude annonce qu’en 2019, l’Union européenne a raccordé 10 nouveaux parcs en mer, représentant 502 nouvelles éoliennes, soit une puissance supplémentaire de 3 627 MW. L’Europe dispose désormais d’une capacité offshore totale de 22 072 MW provenant de 5 047 éoliennes raccordées situées dans 12 pays. La puissance unitaire moyenne des turbines installées l’an passé a été de 7,8 MW, un chiffre supérieur de 1 MW à la moyenne observée en 2018. Le premier pays reste le Royaume-Uni avec 9 945 MW, dont 1 750 MW ont été ajoutés en 2019. Les britanniques possèdent notamment le plus important parc au monde avec le site de Hornsea One qui affiche une capacité totale de 1218 MW. La France n’est pas absente mais elle apparaît en dernière place. En effet, si les premiers parcs en mer posés n’entreront pas en service avant 2021 ou 2022, le pays compte depuis 2018 une capacité de 2 MW au travers du projet d’éolienne flottante de Floatgen. Le rapport de WindEurope suit également l’activité économique du secteur puisqu’on y apprend qu’en 2019, 6 milliards d’euros ont été investis dans des nouveaux projets qui verront le jour dans les 4 à 8 ans à venir. Autre information intéressante, les appels à projets conclus en 2019 en Europe se sont tous soldés par des opérations qui annonçaient des coûts de production compris entre 40 et 50 € le MWh.

  • ÉNERGIES MARINES – Ouverture de l’AMI Sea-GRID 11 février 2020

    Le lancement de l’Appel à Manifestation d’Intérêt Sea-GRID a été annoncé vendredi 7 février à Nantes au Showroom SMILE, lieu dédié aux compétences industrielles des régions Bretagne et Pays de la Loire en matière de réseaux électriques intelligents. Sea-GRID est porté par Centrale Nantes, RTE, Enedis ainsi que leurs partenaires S2E2, le Pôle Mer Bretagne Atlantique, SMILE, et Weamec. Le but de cet AMI est de développer des briques technologiques pour la production de l’énergie en mer ainsi que ses usages locaux à terre. Les projets devront s’appuyer sur un développement des technologies de gestion intelligente de l’électricité pour des solutions de raccordement électrique de la mer à la terre. Il pourra s’agir d’un raccordement en mer « par le biais d’une plateforme flottante pour tester en conditions réelles les machines électriques de futures sous stations électriques offshore et des solutions de monitoring et de stockage en mer »et, à terre, « par la mise en place d’un exemple concret de réseau intelligent, qui sera l’interface entre l’électricité produite en mer et son usage local (par exemple : solution de monitoring et de stockage d’énergie en mer) ». Au moins un des partenaires devra être implanté en Pays de la Loire. Les réponses pourront être envoyées jusqu’au 7 avril 2020. Après sélection des projets, ceux-ci bénéficieront du soutien technique de Centrale Nantes, RTE et Enedis pour confirmer leur faisabilité dans le but de déployer un démonstrateur sur le site SEM-REV opéré par Centrale Nantes. Règlement, cahier des charges et dossier de candidature : ici

  • ENTREPRISE – Mywindparts intègre le groupe Voltalia 11 février 2020

    Dans un communiqué de presse daté du 3 février, Mywindparts annonce rejoindre le groupe Voltalia. Créé en 2016, Mywindparts est spécialisé dans la fourniture et la réparation de pièces détachées d’éoliennes et assiste les exploitants de parcs éoliens dans la gestion de la chaîne d’approvisionnement. Voltalia est, depuis 2005, devenu un acteur important du secteur de la production d’origine renouvelable avec plus d’un GW en exploitation dans le monde (19 pays). Il est prestataire de services de développement, construction et maintenance pour ses propres centrales et pour celles de ses clients. En intégrant le groupe Voltalia, Mywindparts vient compléter l’offre de maintenance de Voltalia et agrandit significativement son propre réseau de partenaires au niveau international.

  • ÉTATS-UNIS – Un marché solide où les PPA se multiplient 4 février 2020

    9 143 MW de projets éoliens ont été mis en service aux États-Unis en 2019, selon les chiffres publiés le 30 janvier par l’Association américaine de l’éolien (AWEA). C’est plus qu’en 2018, où le total des raccordements éoliens ressortait à 7 588 MW. Encore plus impressionnant, 5 476 MW ont été mis en service au cours des trois derniers mois de l’année uniquement. S’il est courant que le chiffre du dernier trimestre annuel soit important, cette tendance est particulièrement marquée pour le dernier trimestre 2019 qui a vu la connexion au réseau de 35 projets (répartis dans 16 États. Les États-Unis comptent désormais 105 583 MW d’éolien soit 56 800 turbines (dans 41 États). À noter, avec 8 726 MW (contre 8 507 MW en 2018), le nombre de contrats d’achat d’électricité (PPA) concernant des parcs éoliens a aussi atteint des sommets. 60 % (5 266 MW) de ces contrats concernent des utilities et 40 % (3 640 MW), des entreprises.

  • APPEL D’OFFRES TERRESTRE – La recyclabilité des pales bientôt prise en compte ? 4 février 2020

    C’est en tout cas le souhait de la Commission de régulation de l’énergie. « La CRE est disposée à initier dès à présent et en lien avec les services du ministère les travaux permettant d’inclure un critère lié au bilan carbone, comme le prévoit le projet de loi relatif à l’énergie et au climat », explique l’autorité dans sa délibération, publiée le 3 février, sur la quatrième période de l’appel d’offres. « Il apparait également nécessaire d’étudier la prise en compte d’autres critères environnementaux, notamment celui portant sur la recyclabilité des pales », ajoute la CRE. Elle recommande également aux pouvoirs publics d’annoncer rapidement les dates et volumes des périodes du prochain appel d’offres. Enfin, toujours en vue du prochain appel d’offres, dont la date limite de candidature de la sixième et dernière période est fixée au 1er juin, la CRE « estime que la formule du complément de rémunération doit être modifiée en déduisant un revenu de référence lié au mécanisme de capacité. »

  • BELGIQUE – Vers un nouveau plan éolien ? 4 février 2020

    Le gouvernement régional wallon, en Belgique, va réfléchir à une nouvelle “pax eolienica”, a affirmé le 3 février, en commission du Parlement de Wallonie, le ministre régional de l’Energie, Philippe Henry (Écolo), selon nos confrères de la RTBF. « Dans un contexte ambitieux, l’éolien jouera un rôle essentiel et l’adaptation du cadre existant est nécessaire », a précisé le ministre. Compétence du ministre régional de l’Energie mais aussi des ministres de l’Environnement et de l’Aménagement du territoire, « le dossier éolien nécessite une solide coordination », a-t-il poursuivi. Adoptée en mars 2018 par le gouvernement wallon, la première ‘pax eolienica’ compilait 15 mesures, à traduire en texte, destinées à favoriser le développement de la filière éolienne, rappelle la RTBF. Le parc éolien wallon a franchi en 2019 le cap du GW de puissance installée.

JANVIER 2020

L’ESSENTIEL DE L’ÉOLIEN DU MOIS DE JANVIER

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  • FRANCE – Eoloscope, un outil pour un développement exemplaire 29 janvier 2020

    France Nature Environnement, l’Ademe et l’industriel Boralex ont présenté le 28 janvier l’« Eoloscope Terrestre », un « outil de dialogue territorial, d’aide au positionnement à destination des associations, mais aussi des porteurs de projets éoliens et des collectivités qui souhaitent mieux comprendre les attentes des associations et améliorer leurs pratiques. » L’objectif affiché par les trois partenaires est de contribuer au développement d’une filière éolienne vertueuse, pilier de la transition énergétique. « L’énergie éolienne, qui fait l’objet d’une opposition active et marquée de la part d’une partie minoritaire de la population française, avec fortes communications de contre-vérités et idées reçues, nécessite un outil comme l’Eoloscope qui apporte objectivité et un esprit d’ouverture entre les acteurs », explique David Marchal, directeur adjoint à la direction exécutive de l’expertise et des programmes à l’Ademe. L’Eoloscope fera l’objet d’un atelier de présentation jeudi 30 janvier (à 11h30 en salle G2) à l’occasion des Assises Européennes de la transition énergétique, qui se sont ouvertes ce 28 janvier à Bordeaux.

  • PARTENARIAT – CNR et Banque des Territoires partagent de grandes ambitions 29 janvier 2020

    La Banque des Territoires et la Compagnie nationale du Rhône (CNR) ont annoncé la signature (le 23 décembre) d’un accord de partenariat de 10 ans qui vise « à détenir ensemble plus de 500 MW de nouveaux projets éoliens. » Le partenariat inclue dès à présent une société portant 90 MW d’actifs éoliens déjà en exploitation ou en cours de construction et dont CNR sera l’acteur industriel supervisant l’exploitation. Il vise une augmentation du portefeuille d’actifs éoliens en co-détention de 400 MW sous 5 ans, sur la base de projets actuellement en développement. La Banque des Territoires et CNR se laissent la possibilité « d’étendre ce partenariat à de nouveaux projets d’ores et déjà identifiés qui devraient voir le jour dans les 10 prochaines années », précisent-elles dans un communiqué commun en date du 20 janvier. Ce nouveau partenariat stratégique « fait suite à l’acquisition par CNR du développeur Vol-V ER fin 2019, détaille le communiqué. Cette année a d’ailleurs permis un rapprochement opérationnel significatif entre CNR et la Banque des Territoires, déjà actionnaire de CNR à hauteur de 33,2 %, puisqu’un premier partenariat portant sur 23 MW, via trois parcs photovoltaïques, avait déjà été signé le 6 novembre 2019. »

  • INNOVATION – La turbine de 9,5 MW en test au Danemark 29 janvier 2020

    MHI Vestas a annoncé le 24 janvier avoir installé son prototype d’éolienne de 9.5 MW (V174-9.5) à Osterild, dans le centre national de test du Danemark. Dotée de pales de 85 mètres pour une hauteur totale de 197 mètres, la machine devrait y subir une batterie de tests dans l’objectif de « contrôler minutieusement la fiabilité et la performance en matière de production » de la turbine destinée à l’offshore, explique dans un communiqué la joint-venture à 50/50 entre le japonais MHI et le danois Vestas. MHI Vestas annonce un volume de commandes de 934 MW pour ce modèle, avec des projets en Europe et en Asie Pacifique. Les premières machines sont destinés aux parcs éoliens offshore allemands de Baltic Eagle et Arcadis et devraient être installées en 2022.

  • PPE – Objectifs contrastés pour l’éolien 21 janvier 2020

    Depuis le 20 janvier, la dernière version de la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) pour 2019-2028, ainsi que la Stratégie nationale bas carbone à horizon 2050, est désormais ouverte pour consultation publique. Les changements pour l’éolien sont favorables à l’offshore tandis que l’éolien terrestre voit ses objectifs rabotés. Ainsi les objectifs pour l’éolien en mer passent à 5,2 à 6,2 GW en 2028, contre 4,7 à 5,2 GW dans une précédente version. Côté onshore les objectifs passent désormais de 34,1-35,6 GW à 33,2-34,7 GW. Ce repli intervient quelques jours après des annonces quelque peu critiques d’Emmanuel Macron lors d’un déplacement à Pau : « Le consensus sur l’éolien est en train de nettement s’affaiblir dans notre pays. » Et de poursuivre, « Il y a l’éolien offshore qu’on a développé et relancé très fortement, mais de plus en plus de gens ne veulent plus voir d’éolien près de chez eux. » Interrogé par l’AFP, Jean-Louis Bal, président du Syndicat des énergies renouvelables (SER), se veut rassurant, estimant que la nouvelle feuille de route de la PPE visent surtout à « compenser budgétairement la montée de l’éolien en mer. Ce n’est pas une bonne nouvelle, mais pas une catastrophe non plus. » Pour France énergie éolienne (FEE), cette PPE, en discussion depuis trois ans, « doit désormais être adoptée rapidement, pour donner de la visibilité aux acteurs », a expliqué, sa déléguée générale Pauline Le Bertre à l’agence de presse. « Regrettant » que le gouvernement n’ait « pas saisi tout le potentiel de l’offshore », elle s’est réjouie que le secteur et les régions littorales disposent enfin d’« un calendrier clair » : « c’est un premier pas. » La consultation publique est ouverte jusqu’au 19 février.

  • OFFSHORE – Vers un renforcement d’Iberdrola dans Ailes Marines ? 21 janvier 2020

    Dans un article du 14 janvier, le journal espagnol Expansion fait état de changements dans le capital du consortium Ailes Marines, en charge du développement du parc éolien au large de Saint-Brieuc. Iberdrola, jusqu’alors actionnaire à 70 % du projet, aurait racheté des parts à Res et à la Caisse des dépôts (qui détenaient 30 % du capital via une société commune, Avel Vor). À l’issue de cette opération, l’énergéticien espagnol contrôlerait plus de 90 % d’Ailes Marines, ce qui lui donnerait « la pleine autorité pour gérer le projet ».

  • ETUDE – L’offshore booste les investissements mondiaux dans les EnR 21 janvier 2020

    Les investissements en matière de capacités de production d’énergies renouvelables sont ressortis en légère hausse l’an dernier, avec un premier marché mondial, la Chine, en recul, mais un record atteint aux États-Unis et un bond de l’éolien offshore, selon un bilan publié le 16 janvier par Bloomberg New Energy Finance (BNEF). Conséquence, les investissements dans l’éolien ont dépassé ceux dans le solaire en 2019, à respectivement 138,2 milliards de dollars (+ 6 %) et 131,1 mds$ (- 3 %). Et l’offshore a connu une année record avec un investissement total de 29,9 milliards de dollars (+ 19 %). « Les développeurs dans l’éolien offshore en Chine ont mené à bien 15 projets devant l’expiration attendue des tarifs de rachat dans ce pays », explique Tom Harries, responsable du secteur chez BNEF, qui s’attend à ce que cet élan mondial se poursuive cette année, du Royaume uni à la côte Est des États-Unis.

  • ENTREPRISE – Siemens Gamesa finalise la reprise partielle de Senvion 14 janvier 2020

    Siemens Gamesa a annoncé avoir finalisé la reprise des divisions Services et Équipements onshore en Europe de Senvion, placé en redressement judiciaire en avril. Le fabricant germano-espagnol d’éoliennes a racheté les « activités européennes de service et les droits de propriété intellectuelle » de son rival allemand pour 200 millions d’euros, explique-t-il dans un communiqué du 9 janvier. La transaction va augmenter de 15 % le volume de ses contrats de service d’éoliennes et élargir les activités de Gamesa dans 13 pays. Cela va lui permettre d’assurer la maintenance d’un portefeuille d’éoliennes de 69 GW dont environ 9 GW de Senvion, précise la filiale du géant industrie allemand Siemens. Concernant le rachat des installations de fabrication de pales d’éoliennes de Senvion à Vagos et Oliveira de Frades (Portugal), détenues par sa filiale Ria Blades, la transaction devrait être finalisée d’ici fin mars 2020.

  • SÉNÉGAL – Mise en service du plus grand parc d’Afrique de l’Ouest 14 janvier 2020

    Au Sénégal, le parc éolien de Taiba N’Diaye est raccordé au réseau électrique national depuis la fin de l’année. À terme, son achèvement est prévu pour mi-2020, l’installation de 200 milliards de francs CFA (342 millions d’euros) augmentera de 15 % la part du renouvelable dans le mix énergétique sénégalais, assure son développeur, Lekela. Le premier projet éolien à échelle industrielle du pays aura alors une capacité totale de 158,7 MW grâce à 46 machines de 117 mètres de haut.

  • FLOTTANT – Une première turbine au Portugal pour Windfloat 14 janvier 2020

    Si le projet Windfloat Atlantic, d’une capacité de 25 MW, est encore en cours de déploiement à 20 km au large de Viana do Castelo, au Portugal, sa première éolienne flottante (8,4 MW) a commencé à produire de l’électricité après sa connexion au réseau portugais le 31 décembre dernier, s’est félicité EDP Renewables le 2 janvier. MHI Vestas assure la fourniture des trois éoliennes de modèle V164-8,4 MW. WindFloat Atlantic est porté par le consortium Windplus qui comprend EDP Renewables (54,4 %), Engie (25 %), Repsol (19,4 %) et Principle Power (1,2 %) pour ce qui est des fondations flottantes.

  • FRANCE – Vers le balisage intelligent ? 7 janvier 2020

    A l’issue de la première réunion du nouveau groupe de travail éolien, le gouvernement a présenté en fin d’année 2019, plusieurs pistes de travail et de réflexion pour renforcer l’acceptabilité de la filière. « Les mesures que nous présentons ont un double objectif : lever les verrous tout en préservant l’acceptabilité par les territoires », a expliqué la ministre de la Transition écologique et solidaire, Elisabeth Borne. « Des expérimentations de solutions innovantes vont être lancées courant 2020 pour réduire les nuisances lumineuses tout en préservant la sécurité des aéronefs et permettre d’envisager de nouveaux dispositifs pouvant prétendre à une homologation début 2021 », a-t-elle ajouté. Le balisage intelligent (qui ne s’allumerait qu’à l’approche d’un aéronef) est donc pour la première fois dans les tuyaux. Le gouvernement lancera par ailleurs un groupe de travail, en partenariat avec les collectivités locales, les filières professionnelles, et les associations, « pour que le développement de l’éolien soit plus équilibré au niveau national et éviter des risques de saturation ». Des propositions sont attendues pour le printemps 2020. Participant à ce groupe de travail, France énergie éolienne (FEE) s’est en tout cas réjouie de ces échanges dans un communiqué publié le 19 décembre. « Nous sommes convaincus que ces discussions – et les solutions qui en émaneront – permettront d’accélérer une transition énergétique au profit de tous les territoires, de perpétuer la démarche vertueuse de la filière et de lever des freins trop souvent liés à une désinformation dont l’éolien est régulièrement victime », explique Nicolas Wolff, alors tout nouveau président de FEE.

  • ALLEMAGNE – Du mieux pour le dernier appel d’offres de 2019 7 janvier 2020

    Pour la première fois en 2019, le volume cible de 500 MW a été atteint à l’occasion de la dernière période de l’appel d’offres éolien terrestre en Allemagne. L’Agence fédérale allemande des réseaux (BNetzA) a en effet annoncé le 20 décembre avoir sélectionné 56 projets totalisant un volume de 509 MW (parmi 76 projets candidats, totalisant 685,8 MW). Les prix moyens pour cette dernière période ont très légèrement baissé entre 5,74 c€/kWh et 6,18 c€/kWh. Pour rappel, l’ensemble des périodes précédentes ont été sous-souscrites). Il faudra attendre la prochaine période de l’appel d’offres, le 1er février 2020, pour savoir si cette tendance, positive, se confirme.

  • OFFSHORE – Akrocean fournira les données de vent et de courant 7 janvier 2020

    « Météo-France renouvelle sa confiance à Akrocean avec l’attribution d’un contrat cadre de 4 ans pour la fourniture de données de vent et de courant destinées au dérisquage des futurs projets éoliens offshore posés et flottants français », a annoncé l’entreprise installée à Guérande dans un communiqué du 7 janvier. Le dérisquage vise à effectuer un certain nombre d’études techniques et environnementales, portées par la Direction générale énergie climat (DGEC, ministère de l’Ecologie). Ces études, ainsi que les résultats des débats publics portant sur chaque zone propice à l’éolien offshore, seront portés à la connaissance des consortiums candidats aux futurs appels d’offres au terme du processus de dialogue concurrentiel mené entre ces consortiums et la Commission de régulation de l’énergie (CRE). Le contrat remporté par Akrocean contrat porte sur la réalisation de la totalité des campagnes de mesure sur le littoral français dans les 4 ans à venir. « Peu de temps après avoir mis en service 2 Lidar flottants en Australie, Akrocean assoie sa position de fournisseur reconnu de données météo-océaniques pour l’industrie offshore », se réjouit la société.

DéCEMBRE 2019

L’ESSENTIEL DE L’ÉOLIEN DU MOIS DE DéCEMBRE

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  • MOBILITÉ HYDROGÈNE – De la pale au moteur 18 décembre 2019

    C’est aujourd’hui qu’étaient inaugurés le parc éolien du Pays Haut et la première station de recharge hydrogène pour véhicules en auto-partage du projet MHyRABEL à Audun-le-Roman, en Meurthe-et-Moselle. Ce programme, retenu au sein de l’appel à projets national Territoires Hydrogène de 2016, mis en œuvre par la communauté de communes Cœur du Pays Haut et la société d’économie mixte SOGEDER regroupe également Engie green et le CEA Tech. Le projet MHyRABEL vise à mettre œuvre une transition énergétique territoriale fondée sur les énergies renouvelables et le vecteur hydrogène. L’hydrogène est produit grâce à un électrolyseur fonctionnant à partir d’électricité d’origine éolienne et alimente une flotte de trois véhicules à hydrogène en autopartage. Le service sera complété d’une flotte de véhicules électriques qui s’alimenteront aux bornes de recharge électriques émaillant le territoire. Une autre station de recharge hydrogène est prévue sous peu à Strasbourg.

  • BRETAGNE – Un débat public pour un projet de parc éolien flottant 18 décembre 2019

    La Commission nationale du débat public (CNDP) a décidé de «  l’organisation d’un débat public qui sera conduit sous l’égide d’une commission particulière dont la présidence sera désignée ultérieurement », a expliqué l’institution dans un communiqué du 4 décembre à propos du développement d’un projet de parc éolien flottant commercial au sud de la Bretagne. Cette décision fait suite à l’annonce du 14 juin par François de Rugy, alors ministre de la Transition écologique et solidaire, que trois appels d’offres relatifs au développement de trois parcs éoliens commerciaux flottants de 250 MW chacun (deux en Méditerranée et un au sud de la Bretagne) seraient lancés. Considérant que « les enjeux et impacts socio-économiques et environnementaux attachés à ce projet sont majeurs et d’intérêt national », la CNDP a donc décidé d’organiser un débat public en 2020 en préalable à l’appel d’offre. Après la désignation d’un(e) président(e) (dans un délai légal de 35 jours), la Commission particulière du débat public (CPDP) préparera le débat et décidera de ses modalités.

  • LES FRANÇAIS À L’ÉTRANGER – Akuo boucle le financement de ses projets en Pologne 18 décembre 2019

    Fin 2018, le producteur indépendant français d’énergie renouvelable Akuo Energy avait été retenu pour la réalisation de trois parcs éoliens en Pologne. Une nouvelle étape vient d’être franchie dernièrement avec l’annonce du bouclage du financement de ces projets grâce à un accord de partenariat conclu avec Mirova Eurofideme 4, un fonds géré par Mirova (Natixis). Les trois futurs sites réuniront 53 éoliennes et totaliseront une puissance de 132 MW. Vestas sera le fournisseur des turbines pour des mises en service attendues en 2021. Une fois opérationnelles, les centrales éoliennes produiront une énergie qui répondra à la demande en électricité de plus de 200 000 foyers polonais, tout en évitant plus de 300 000 tonnes de CO2 chaque année. Ce projet est un aboutissement pour Akuo car c’est le fruit d’un travail de prospection débuté il y a treize ans en Pologne, un pays très dépendant du charbon pour sa production d’électricité et qui vise à atteindre une part de 27 % d’EnR dans son mix électrique d’ici à 2040 (contre 13.1 % en 2017).

  • ACQUISITIONS – Engie renforce sa position en Italie et en France 11 décembre 2019

    Engie a annoncé jeudi 5 décembre avoir acquis la société Renvico, développeur de sites éoliens essentiellement implanté en France et en Italie. L’entreprise exploite un portefeuille de 329 mégawatts (MW) éoliens dont 142 MW sont installés en Italie et 187 MW en France. Par ailleurs, Renvico revendique un portefeuille de 300 MW de projets en Europe. « Cette acquisition s’inscrit parfaitement dans l’ambition d’Engie d’ajouter 9 GW d’énergies renouvelables à son activité au niveau mondial d’ici 2021, dont 3 GW en Europe. En France, cette opération permettra au groupe de conforter son leadership sur l’éolien terrestre avec une capacité installée de 2,1 GW fin 2018. En Italie, Engie doublera sa capacité raccordée en éolien terrestre pour atteindre plus de 300 MW », a commenté Gwenaëlle Avice-Huet, directrice générale adjointe d’Engie, en charge des renouvelables. La conclusion de la transaction est soumise à l’approbation des autorités chargées de la concurrence et du contrôle des investissements étrangers.

  • TERRITOIRES – Un partenariat entre BayWa r.e. et la Banque des Territoires 11 décembre 2019

    Mardi 10 décembre 2019, le développeur éolien allemand BayWa r.e. a annoncé la signature d’un accord avec la Banque des Territoires afin de faciliter la prise de participation des collectivités locales et des citoyens dans ses projets. Les parcs éoliens seront développés et construits par BayWa r.e. avant d’être cédés au moment de leur mise en service aux acteurs du territoire et à la Banque des Territoires. BayWa r.e. assurera ensuite l’exploitation et la maintenance des parcs. « Nous acceptons d’ouvrir jusqu’à 100 % du capital de nos projets éoliens une fois construits. C’est un investissement totalement dérisqué pour les investisseurs, qu’ils soient des SEM ou des citoyens », confirme Corentin Sivy, directeur du développement et des acquisitions de BayWa r.e. En ce qui concerne le financement participatif, les collectes seront concentrées dans le département du projet, mais à la demande de certains élus, elles pourront être étendues à un ou deux départements limitrophes. Certes, la démarche d’intégrer des collectivités locales dans des projets EnR n’est pas nouvelle. En revanche, le fait que la démarche vienne d’un développeur pure player des projets renouvelables pour un modèle de transfert de propriété à 100 % vers les territoires constitue une vraie première. Ce partenariat se base sur le portefeuille de projets développés par l’acteur allemand en France et vise dans un premier temps une tranche de 50 MW.

  • PPA – Electrons verts pour la chimie allemande 11 décembre 2019

    Covestro, industriel allemand fabricant de polymères, annonce la signature, début décembre, d’un contrat d’achat direct (PPA) d’électricité avec l’énergéticien danois Ørsted. Selon Covestro, il s’agit du premier grand PPA corporate conclu sur de nouvelles centrales en Allemagne. Le contrat, d’une durée de 10 ans, couvre la production de 100 MW d’éolien offshore, issus d’un parc qui sera construit d’ici à 2025 au large de l’ile de Borkum, en mer du nord. Ce parc sera construit sans subventions. « En achetant de l’électricité verte, nous renforçons notre stratégie globale de durabilité et nous nous préparons à l’augmentation attendue des prix de l’énergie et du CO2 », indique M. Markus Stelleman, Directeur Général. « Sans électricité d’origine renouvelable, l’industrie chimique, pas plus que l’industrie dans son ensemble, ne pourra apporter sa contribution à l’atteinte de la neutralité carbone pour l’Allemagne à l’horizon 2050, comme prévu par le Plan de protection du climat. »

  • UE – Vers les 450 GW d’ici 2050 ? 3 décembre 2019

    Dans un rapport publié le 26 novembre, l’association européenne WindEurope assure que l’Union européenne pourrait atteindre le haut de la fourchette de son objectif de 230 à 450 GW d’éolien en mer d’ici à 2050. Cette puissance offshore serait répartie entre la mer du Nord (212 GW), l’Atlantique (85 GW), dont la mer d’Irlande, la mer Baltique (83 GW), en Méditerranée (70 GW) et sur les côtes atlantiques de l’Espagne et du Portugal. Pour atteindre les 450 GW, deux scénarios, aux coûts différents, sont envisagés par WindEurope. Dans le premier, dans lequel les zones d’exclusion de l’éolien en mer ne seraient pas touchées, « seulement un quart des volumes pourrait être installé avec un LCOE (coût actualisé de l’énergie) à moins de 50 €/MWh », explique l’association. Dans le second scénario, des zones de coactivités sont encouragées. Le volume de parcs avec un LCOE en dessous de 50 €/MWh grimperait à 248 GW contre 112 GW dans le précédent.

  • OFFSHORE – Et de 11 MW pour Siemens Gamesa 3 décembre 2019

    « Développée à partir de la plus puissante turbine offshore de la flotte de Siemens Gamesa Renewables Energy (SGRE), la SG 11.0-193 DD Flex peut atteindre une capacité de 11 MW », explique SGRE dans un communiqué du 26 novembre. Vattenfall et le turbinier germano-espagnol ont en effet annoncé leur accord pour étendre l’approvisionnement en turbines du parc en mer Hollandse Kust Zuid (HKZ) (sous réserve de certaines conditions, notamment la décision d’investissement finale de Vattenfall). La zone du parc éolien de HKZ devrait ainsi être équipée d’environ 140 unités de la version améliorée de la turbine offshore Direct Drive de SGRE, laquelle permet désormais d’atteindre une capacité de 11 MW. Cette nouvelle machine a été présentée lors de la WindEurope Offshore 2019 Conference & Exhibition qui s’est tenue à Copenhague du 26 au 28 novembre.

  • OFFSHORE – EDF lance la construction d’un parc écossais de 450 MW 3 décembre 2019

    EDF a annoncé le 28 novembre la construction, qui devrait débuter en juin 2020, de Neart na Gaoithe, un parc éolien de 450 MW qui sera situé au large de la côte Est de l’Ecosse et dont la compagnie irlandaise ESB prend 50 %. « Après avoir mis en place l’ensemble des accords de financement, EDF Renouvelables lance à présent la construction du projet », explique l’énergéticien dans un communiqué. Et de préciser que « la fabrication des composants à terre est désormais lancée. La construction sur le site en mer devrait débuter en juin 2020 et la mise en service du parc est prévue en 2023. » EDF avait acquis en 2018 ce projet de 54 turbines (des 8 MW de Siemens Gamesa Renewable Energy – SGRE) situé dans l’estuaire de la Forth, une zone très venteuse sur la côte Est de l’Écosse.

NOVEMBRE 2019

L’ESSENTIEL DE L’ÉOLIEN DU MOIS DE NOVEMBRE

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  • FRANCE – Production en forte hausse au 3e trimestre 26 novembre 2019

    La production éolienne a augmenté de 46,6 % au 3e trimestre de l’année 2019 par rapport au 3e trimestre 2018, selon les chiffres du dernier Panorama de l’électricité renouvelable. La production éolienne représente sur cette période 6 TWh, soit 6,2 % de la consommation électrique française, explique ce document trimestriel publié le 21 novembre par RTE, le Syndicat des énergies renouvelables (SER), Enedis, l’Association des distributeurs d’électricité en France (ADEeF) et l’Agence des Opérateurs de Réseaux d’Energie (ORE). Côté raccordement, les chiffres sont beaucoup plus sages, puisque le Panorama recense 240 MW de puissance raccordée au 3e trimestre 2019, soit moins qu’au 2e trimestre (337 MW). Les régions les plus dynamiques ont été le Grand Est (+ 85 MW), les Hauts-de-France (+ 58 MW) puis le Centre-Val de Loire (+ 39 MW). Le parc éolien français atteint ainsi 15 928 MW.

  • AUSTRALIE – Akrocean déploie deux lidars Windsea 26 novembre 2019

    La start-up nazairienne Akrocean a été sélectionnée pour collecter les données de vent et météo-océaniques du premier projet de parc éolien offshore australien, nommé Star of the South (Sots) d’une puissance prévue de 2GW au large des côtes du Gippsland (Victoria) en Australie. L’opération sera réalisée via son Lidar flottant Windsea, explique le spécialiste de la collecte de données environnementales offshore dans un communiqué du 21 novembre. Akrocean « confirme ainsi son objectif de devenir un fournisseur majeur et international de données météo-océaniques (gisement éolien, houle, etc.). »

  • TOUT SUR L’ÉOLIEN – Un centre qui a de la ressource 26 novembre 2019

    Le Centre de ressources sur l’éolien en France (édité par Observ’ER, par ailleurs éditeur du Journal de l’Éolien) met à disposition du plus grand nombre des fiches thématiques et des données actualisées centrées sur les aspects énergétiques, économiques, technologiques ou environnementaux de la filière éolienne. La page consacrée à l’emploi dans l’éolien a été mise à jour récemment. Vous pourrez ainsi y trouver les chiffres clés et les indicateurs économiques actualisés.

  • FLOTTANT – La turbine de 10 MW de MHI Vestas choisie pour le Golfe du Lion 19 novembre 2019

    MHI Vestas a annoncé le 18 novembre avoir remporté le contrat du parc éolien flottant de Golfe du Lion (EFGL) mené, en mer Méditerranée, par le consortium Engie, EDPR, CDC, Eiffage, Principle Power. Golfe du Lion devrait ainsi devenir, lors de son installation prévue en 2022, le premier parc éolien flottant du monde à être équipé d’éoliennes de 10 MW, puisqu’il s’agit du modèle V164-10 MW. « Choisir cette toute dernière technologie de l’éolien en mer permet au projet EFGL d’augmenter la production d’électricité de sa ferme pilote (de 25 à 30 MW : soit l’équivalent de la consommation électrique annuelle de plus de 50 000 personnes) tout en réduisant à trois le nombre de ses structures », explique Éoliennes Flottantes du Golfe du Lion (EFGL) dans un communiqué. Et d’ajouter que « cette augmentation de puissance unitaire est sans incidence sur les études environnementales déjà entreprises. »

  • BRETAGNE-PAYS DE LA LOIRE – Lancement de l’AMI « Challenge Innovation : éolien en mer » 19 novembre 2019

    La société WPD offshore France et le Pôle Mer Bretagne Atlantique ont annoncé le lancement d’un Appel à manifestation d’intérêt (AMI) « Challenge Innovation : éolien en mer ». Cet AMI vise à faire émerger et identifier des solutions innovantes pour la conception, l’installation et l’exploitation de parcs éoliens en mer. Il s’adresse aux entreprises et aux académiques ayant une partie de leur activité implantée en Bretagne ou en Pays de La Loire. Les projets/produits/services, en phase de développement ou déjà commercialisés, devront répondre à l’une des 9 thématiques proposées. Selon la maturité du projet, le prix décerné prendra la forme d’une mise en relation commerciale avec WPD et/ou de potentiels investisseurs ou un accompagnement technologique et financier visant à mener le projet à son stade opérationnel. Le projet pourra également être accompagné par le Pôle Mer Bretagne Atlantique, ou un autre membre de l’AMI, afin de l’intégrer dans les dispositifs de financements existants ou à venir.

  • ÉTATS-UNIS – GE remporte près de 500 MW de contrats auprès d’Engie 19 novembre 2019

    Engie North America a annoncé le 13 novembre avoir attribué pour 494 MW de contrats au fabricant américain de turbines GE Renewable Energy. Ces accords comprennent ainsi, détaille la filiale nord-américaine d’Engie dans un communiqué, la livraison de 88 éoliennes terrestres de type 2.8-127 pour le projet de King Plains dans l’Oklahoma et de 92 turbines de type 2.7-116 pour la première phase du parc Triple H Wind dans le Dakota du Sud. La construction de ces parcs doit débuter en 2019 pour une mise en service en 2020.

  • OFFSHORE – Ouverture imminente du débat public sur les futurs parcs normands 12 novembre 2019

    Les Normands sont invités à s’exprimer à partir du 15 novembre (et jusqu’au 15 mai 2020) sur le futur parc offshore posé au large de la Normandie. Il s’agit d’une première car jusqu’ici les débats autour de ce type d’installations étaient lancés une fois l’appel d’offres défini. Pour mener à bien cette consultation, la Commission nationale du débat public (CNDP) a été saisie par le ministère de la Transition écologique et solidaire. Bien en amont, donc, de la procédure de mise en concurrence des candidats. Cette échange devra permettre de définir le futur lieu d’implantation du parc éolien de 1 GW (d’une superficie de 300 km2), au sein d’une macrozone s’étendant de Cherbourg au Tréport, ainsi que, au sein de cette même surface de 10 500 km2, d’autres zones de projets potentiels à lancer à partir de 2023. Les conclusions de ce débat seront présentées avant le 15 juillet 2020.

  • CHINE – GE Renewables sélectionné pour un parc de 715 MW 12 novembre 2019

    GE Renewable Energy a annoncé le 6 novembre la signature d’un contrat avec le groupe chinois Huaneng pour la construction d’un parc éolien à terre de 715 MW, situé à l’est de la Chine, dans la province du Henan. GE fournira ainsi 286 turbines, d’une capacité unitaire de 2,5 MW et adaptées à des vitesses de vent faibles, à ce parc dont la construction devra être achevée d’ici juillet 2020. Cet accord, dont le volet financier n’a pas été dévoilé, représente « le contrat éolien le plus important jamais remporté par GE en Asie et le plus gros contrat jamais accordé par la Chine à un équipementier étranger dans le secteur éolien terrestre », s’est félicité le groupe dans un communiqué

  • AFRIQUE – Nouvelle annonce du GWEC 12 novembre 2019

    Le Global Wind Energy Council (GWEC) a annoncé le 6 novembre la signature d’un Memorandum of Understanding (MoU) avec la fondation RES4Africa, qui promeut le développement des énergies renouvelables sur le continent africain, pour renforcer leur coopération à travers des projets communs visant à améliorer la résilience des systèmes énergétiques en Afrique. Cette annonce fait écho à la création d’un groupe de travail Afrique (Africa Task Force), en juin dernier, afin de rassembler les acteurs du secteur éolien du continent.

  • FLOTTANT – Eolfi tombe dans les bras de Shell 5 novembre 2019

    « Shell a signé un accord afin d’acquérir 100 % d’Eolfi, développeur d’énergies renouvelables français spécialisé dans les projets éoliens flottants, a annoncé la compagnie pétrolière anglo-néerlandaise dans un communiqué du 5 octobre. L’acquisition est soumise à autorisation par les autorités compétentes et devrait être finalisée en décembre 2019. » Une fois l’acquisition finalisée, « Eolfi sera une filiale intégrée 100 % Shell », est-il précisé. Ce rachat « inclut un projet pilote qui sera l’occasion pour Shell d’apporter son expérience dans l’offshore et dans la gestion de projets, appliquée à l’éolien flottant », poursuit le groupe qui y voit aussi des opportunités pour se développer dans l’éolien offshore en France. Eolfi porte en effet le projet de parc flottant pilote de Groix Belle Île qui prévoit l’installation de trois éoliennes de 9,5 MW fournies par MHI Vestas et qui devraient être mises en service en 2022. « Eolfi rejoint le groupe Shell à un moment clé pour le marché de l’éolien flottant, explique de son côté son fondateur, Alain Delsupexhe. Notre héritage dans l’éolien flottant combiné à l’expertise offshore de Shell et à sa présence globale nous permettront de nous développer dans les activités en mer, mais aussi terrestres avec nos projets éoliens et solaires photovoltaïques, au sein de l’entité Nouvelles Énergies de Shell. » Eolfi, spécialisée dans l’éolien flottant depuis 2012, emploie plus de soixante-cinq collaborateurs répartis à Paris, Lorient, Marseille et Montpellier.

  • PPA – FEE dévoile son contrat standard 5 novembre 2019

    Il y a un peu plus d’un an, France énergie éolienne (FEE) annonçait le lancement d’un groupe de travail pour l’élaboration et la rédaction d’un contrat standard d’approvisionnement en électricité renouvelable (corporate PPA). Le document est désormais à disposition des acteurs en open source, tout comme le contrat d’agrégation proposé par FEE. Dans le détail, le contrat d’approvisionnement standard signé par le producteur et le consommateur, organisant la vente des kWh et des garanties d’origine, est complété par un contrat dit “Sleeving Agreement”. Ce dernier concerne l’équilibrage de la production de l’installation par le fournisseur du consommateur. Ce contrat d’équilibrage contient les dispositions les plus techniques et inhérentes au secteur. « Nous nous félicitons de la publication de ce contrat standard pour les Corporate PPA, fruit d’un important travail collaboratif qui contribuera au développement de nouveaux modèles de développement des énergies renouvelables en France », explique Olivier Perot, président de FEE. Et pour cause, plus de 200 personnes d’une centaine de sociétés différentes, adhérentes ou non du syndicat éolien, ont participé au groupe de travail.

  • ÉTATS-UNIS – Les 100 GW dans le rétroviseur 5 novembre 2019

    La puissance éolienne installée aux États-Unis a dépassé les 100 GW s’est réjouie l’association américaine de l’éolien (AWEA) le 31 octobre à l’occasion de la publication d’un document sur le marché éolien américain au troisième trimestre 2019. 1 927 MW de projets ont ainsi été mis en service au cours de ces 3 mois, selon l’AWEA qui annoncent de belles perspectives avec un record de projets éoliens en construction (plus de 22,5 GW) et à des stades avancés de développement (près de 24 GW) dont près de 6 GW de projets éoliens offshore.

OCTOBRE 2019

L’ESSENTIEL DE L’ÉOLIEN DU MOIS DE OCTOBRE

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  • OFFSHORE – Un potentiel « quasi illimité », selon l’AIE 29 octobre 2019

    L’éolien offshore a « le potentiel technique de produire plus de 420 000 TWh par an au niveau mondial », soit l’équivalent de 11 fois la demande mondiale d’électricité estimée en 2040, explique l’Agence internationale de l’énergie (AIE) dans son Offshore WindOutlook 2019, publié le 25 octobre. Pour son directeur exécutif, Fatih Birol, le potentiel de la filière est même « quasi illimité ». Si on s’en tient aux prévisions de l’AIE basées sur les politiques annoncées, les capacités éoliennes offshore mondiales seraient multipliées par 15 d’ici à 2040, à 130 GW, ce qui représenterait près de 1 000 milliards de dollars d’investissements cumulés durant cette période et une production de près de 1 280 TWh. L’éolien offshore compterait ainsi pour 3,1% de la production électrique mondiale, contre seulement 0,3 % l’an dernier. Avec 19 GW à fin 2018 (sur 23 GW installés au niveau mondial), l’Europe tient la barre d’autant que ses capacités pourraient s’élever à 127 GW en 2040, selon l’Agence, ce qui lui permettrait de couvrir 15,9 % de sa production annuelle d’électricité (contre 1,8 % en 2018). La Chine, où ont été installées les plus importantes capacités éoliennes offshore en 2018 (1,6 GW), va elle aussi « jouer un rôle majeur dans le développement à long terme de l’éolien offshore. » Elle pourrait même disposer des principales capacités éoliennes offshore cumulées devant le Royaume-Uni aux environs de 2025 et atteindre 110 GW en 2040 (contre 4 GW à fin 2018), mais avec une part de la filière dans le mix électrique encore inférieure à 3 % à cet horizon. En Chine, estime l’AIE, l’éolien offshore sera compétitif avec les nouvelles centrales à charbon « aux alentours de 2030 ».

  • TECHNOLOGIE – La Chine refait son retard dans l’offshore 29 octobre 2019

    « Si la Chine domine incontestablement [le marché] de la fourniture de turbines éoliennes offshore, elle est encore en train de rattraper son retard concernant la technologie de ces turbines », explique un rapport du Conseil mondial de l’éolien (GWEC) dévoilé le 18 octobre. Si parmi les 10 fabricants mondiaux les plus importants, 6 sont chinois (Shanghai Electric, Envision, Goldwind, Mingyang, United Power et XEMC), européens et chinois ne proposent pas la même taille de turbines. « En 2018, la taille moyenne des turbines installées en Europe a surpassé 7 MW […], alors qu’en Chine, la taille moyenne était toujours en dessous de 4 MW », explique le GWEC, qui annonce des changements. La puissance moyenne des turbines en Chine devrait en effet passer la barre des 5 MW en 2020 et des 7 MW en 2025. Les machines chinoises pourraient par ailleurs s’adapter pour fonctionner efficacement avec des vitesses de vent plus faibles, à l’instar du mouvement pris par les constructeurs européens.

  • SÉNÉGAL – Mise en service en fin d’année d’un premier parc 29 octobre 2019

    Le premier parc éolien du Sénégal sera connecté au réseau dans la deuxième semaine de décembre, ont indiqué les responsables de l’entreprise britannique Lekela, qui conduit le chantier. Dénommé Taïba N’Diaye, ce parc est situé à l’ouest du pays. Il sera composé, dans une première phase, de 16 éoliennes Vestas de 3,45 MW connectées au réseau de la Senelec, la compagnie nationale. À terme, le parc devrait atteindre 46 turbines pour une puissance totale de 158 MW.

  • RECYCLAGE – Les recommandations du CGEDD 22 octobre 2019

    Le Conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD) s’est penché sur la question de l’« économie circulaire dans la filière éolienne terrestre en France. » Son rapportvient d’être dévoilé. Y figurent 7 recommandations dont les suivantes : « Engager une concertation avec les exploitants en vue de modifier les exigences de remise en état en imposant l’excavation complète des massifs d’ancrage (éoliennes nouvelles et actuelles) », « Ajouter à la part fixe actuelle de la garantie financière de 50 000 €/éolienne une part variable proportionnelle notamment à la masse de l’éolienne (éoliennes nouvelles et actuelles, fixation par arrêté) », « Faire tenir par exemple par le CGEDD un tableau de bord de la fin de vie des parcs, retraçant en particulier les flux de matières à partir des informations détenues par les préfets », « Réaliser une cartographie (SIG) des parcs et des zonages applicables pouvant empêcher ou limiter le “repowering” dans ces parcs (servitudes aéronautiques, liées à la défense, électroniques et autres, zones Natura 2000, etc…). » France Énergie Éolienne s’est déjà prononcée en faveur des deux premières recommandations par la voix de son président lors du colloque national éolien les 16 et 17 octobre derniers. Les flux susceptibles de contribuer à une économie circulaire dans la filière éolienne « ne deviennent significatifs qu’à partir de 2025», explique le service du ministère de la Transition écologique et solidaire. Parmi les défis à résoudre, le traitement des matériaux composites (résines organiques et fibres de renforcement) constitutifs des pales d’éoliennes pose un défi particulier : « aucune des solutions actuellement mises en œuvre n’offrent de garantie satisfaisante à la fois sur les plans technique, écologique et économique », prévient le CGEDD. La voie la plus prometteuse à terme consisterait à « remplacer dans la fabrication des pales d’éoliennes les résines thermodurcissables actuelles par une résine thermoplastique, plus facilement recyclable ; en particulier, la société française Arkema promeut une telle résine. » Reste à obtenir la certification nécessaire pour ce matériau, et « à démontrer la possibilité de fabriquer des éoliennes fiables en validant un prototype. »

  • OFFSHORE – Lancement officiel du round 4 au Royaume-Uni 22 octobre 2019

    Le 14 octobre, Crown Estate a annoncé le lancement officiel du 4e round de mise aux enchères de concessions pour le développement de projets éoliens offshore au Royaume-Uni. Le gestionnaire des domaines de la Couronne britannique a publié sur son site le document de pré-qualification que les candidats peuvent remplir jusqu’au 29 novembre. Les premières concessions devraient ainsi être attribuées en 2021 pour une mise en service des projets à la fin de la décennie. Suite à une réévaluation fin 2018, ce quatrième round propose une capacité combinée d’au moins 7 GW de concessions dans les eaux anglaises et galloises

  • FLOTTANT – Installation, au Portugal, de la 1re turbine de WindFloat Atlantic 22 octobre 2019

    Le 21 octobre, Engie et ses partenaires ont annoncé le démarrage de l’installation de la première des trois éoliennes flottantes qui constituent le parc pilote de WindFloat Atlantic. Il s’agira à terme de trois structures flottantes de 30 mètres dont les colonnes seront distantes de 50 mètres les unes des autres. Le projet d’une capacité de 25 MW, et qui va être déployé à 20 km au large de Viana do Castelo, au Portugal, constitue « le premier parc éolien flottant semi-submersible au monde », se félicite Engie dans un communiqué. « Le projet WindFloat Atlantic repose sur le succès du prototype WindFloat1 », un prototype de 2 MW mis en service entre 2011 et 2016. « Le simple transport de la première des trois structures flottantes du parc éolien flottant de Viana do Castelo constitue en soi une étape importante, car il permet d’éviter l’utilisation d’un remorqueur spécifiquement conçu pour cette opération », précise l’énergéticien. WindFloat Atlantic est porté par le consortium Windplus qui comprend EDP Renewables (54,4 %), Engie (25 %), Repsol (19,4 %) et Principle Power (1,2 %).

  • FLOTTANT – Création d’une Alliance de la mer Celtique 15 octobre 2019

    Un accord de collaboration dans le développement de l’éolien flottant a été signé en mer Celtique le 9 octobre. Cette initiative, qui réunit des organisations du Pays de Galles, d’Irlande et des Cornouailles (sud-ouest de l’Angleterre), se matérialise par la création d’une « Alliance de la mer Celtique », explique Marine Energy Wales, l’un des partenaires (avec le partenariat des entreprises locales de Cornouailles et des îles Scilly – LEP et l’association industrielle irlandaise des énergies marines renouvelables – MRIA), dans un communiqué du 9 octobre. « Les prochaines étapes pour l’Alliance incluent : tout d’abord la formation d’un cluster industriel pour l’éolien offshore en mer Celtique ; ensuite, la poursuite d’une politique stratégique pour sécuriser un pipeline d’au moins 1 GW de capacité éolienne flottante en mer Celtique avant 2030, ce qui permettrait d’attirer 2 milliards de livres (2,3 mds€) d’investissements régionaux et la création d’un nombre considérable de nouveaux emplois », ajoute le communiqué.

  • JAPON – Nouveau partenariat pour Ideol 15 octobre 2019

    La société basée à La Ciotat (13) a annoncé le 10 octobre avoir signé un accord sur l’éolien flottant au Japon avec Taisei, l’un des principaux groupes de BTP de l’archipel. L’accord porte sur le développement et la promotion conjointe, au Japon, de projets de parcs éoliens flottants équipés de fondations en béton utilisant la technologie brevetée Damping Pool d’Ideol. « Au Japon, le potentiel de l’éolien en mer flottant est trois fois plus important que celui des parcs éoliens offshore fixes », assure Ideol dans un communiqué. « Au-delà, l’utilisation du béton comme matériau de construction, qui permet de réduire le coût des fondations, permettra à Ideol et Taisei de se positionner de manière très compétitive sur ce marché à fort potentiel », ajoute l’entreprise française.

  • PUBLICATION – Un numéro spécial pour le Colloque national éolien 15 octobre 2019

    Le Colloque national éolien, organisé par France énergie éolienne (FEE) les 16 et 17 octobre, est un rendez-vous incontournable pour la filière… et pour Le Journal de l’Éolien. C’est pour cela qu’un numéro spécial sera proposé aux nombreux visiteurs attendus au parc floral de Paris. Vous y trouverez le dernier baromètre éolien édité par l’Observatoire des énergies renouvelables (Observ’ER, également éditeur du magazine), ainsi que des articles inédits sur, entre autres sujets, l’ouverture des zones d’entrainement aérien aux projets de parcs et le codéveloppement des projets éoliens. Une coquille s’est par ailleurs glissée dans la publication. Page 7, dans l’annonce de l’appel à projets de l’Office national des Forêts, il s’agit d’un « parc éolien en forêt domaniale » (et non d’un parc photovoltaïque, comme mentionné par erreur). Pour les abonnés qui ne peuvent se rendre au colloque FEE, pas de panique. Ce numéro spécial vous sera livré avec le prochain Journal de l’Éolien, dont la sortie est prévue autour du 15 décembre.

  • FRANCE – 18 200 emplois dans l’éolien français en 2018 9 octobre 2019

    En association avec Capgemini Invent, France Énergie Éolienne a présenté mardi 8 octobre les résultats de l’édition 2019 de son observatoire de l’éolien. Globalement, les indicateurs sont au vert comme l’a expliqué Olivier Pérot, président du syndicat. « En 2018 la filière a créé 1 100 emplois supplémentaires, soit une augmentation de 6,4 % par rapport à 2017, et a atteint un total de 18 200 emplois directs et indirects. L’éolien est ainsi le premier employeur énergie renouvelable de France ». Sur le plan énergétique, la filière poursuit sa progression en ayant dépassé le seuil de 15 GW de puissance totale raccordée et en ayant couvert 6 % de l’ensemble de la consommation d’électricité du pays en 2018. Au delà des indicateurs énergétiques, Olivier Pérot a rappelé de quelle façon les parcs éoliens participaient activement au développement des territoires : « en moyenne on peut retenir le chiffre de 1 M€ de retombées économiques par an et par parc dont 85 % profiteront au tissu local (communes et collectivités) ». Pour l’avenir, l’objectif premier du secteur est de renforcer cette croissance en continuant d’améliorer l’intégration des parcs dans les territoires et en poursuivant le dialogue avec le gouvernement afin de s’assurer d’un cadre réglementaire stable, condition essentielle à l’investissement des futurs parcs terrestres ou en mer.

  • ALLEMAGNE – A la recherche de la bonne distance 9 octobre 2019

    L’association européenne WindEurope alerte sur l’une des mesures contenues dans le « paquet climat » d’Angela Merkel, la Chancelière allemande, dévoilé courant septembre. Il s’agirait d’interdire la construction de parcs éoliens à moins de 1000 mètres d’une habitation. Selon WindEurope, cette mesure rendrait impossible la construction de nouvelles fermes éoliennes dans la moitié du pays et bloquerait également le repowering de nombreux parcs existants. Aujourd’hui, seule la Bavière applique une distance limite de 10 fois la hauteur de la turbine, ce qui a totalement bloqué le développement de l’éolien dans ce Land, le plus grand du pays. Dans les pays européens qui appliquent une limite, celle-ci est plutôt de l’ordre des 500 mètres. C’est le cas de la France.

  • ÉOLIEN FLOTTANT – MHI Vestas intègre le projet de Groix & Belle-Ile 9 octobre 2019

    Suite à l’abandon de la production de l’éolienne Haliade 150-6 MW par General Electric, les partenaires du projet d’éoliennes flottantes au large de Groix et Belle-Ile en Bretagne étaient à la recherche d’un nouveau turbinier pour équiper les flotteurs produits par Naval Énergies. Ce sera MHI Vestas Offshore Wind qui fournira trois éoliennes de 9,5 MW pour remplacer les quatre machines de 6 MW initialement prévues, ainsi que l’ont officialisé la société de projet et le constructeur lundi 7 octobre à l’occasion de la visite du roi du Danemark à Paris. L’emprise spatiale du projet passerait ainsi de 14 à moins de 9 km2, signale le site du journal le marin. Il reste à confirmer qu’il ne sera pas nécessaire de refaire l’étude d’impact. Grâce à cet accord, les partenaires réunis au sein de la société Ferme Éolienne Flottante de Groix & Belle-Ile (FEFGBI) portée par EOLFI ont pu débloquer les financements de l’Ademe et envisagent le début des travaux sur le site à partir de 2021-2022.

  • MONDE – L’Asie va tirer la croissance de l’offshore d’ici 2030 1 octobre 2019

    Si le marché de l’éolien en mer a progressé de 21 % en moyenne chaque année depuis 2013 (avec plus de 4 GW mis en service en 2017 et en 2018), cette tendance devrait s’accentuer pour atteindre 6 à 8 GW de nouvelles capacités mises en service chaque année. Telles sont les prévisions avancées par le conseil mondial de l’éolien (GWEC) concernant la croissance du marché de l’éolien offshore d’ici 2030. Ainsi, la capacité installée pour l’éolien en mer pourrait atteindre 220 GW d’ici 2030 (scénario haut) et l’Asie, avec 100 GW prévus d’ici 2030, devrait prendre le relai de l’Europe pour tirer la croissance du secteur. La Chine fera ainsi la course en tête au niveau mondial, mais l’Asie comptera d’autres acteurs importants, tels que Taïwan, le Japon, la Corée du Sud et l’Inde.

  • OFFSHORE – L’Haliade-X sélectionnée pour le plus grand parc du monde 1 octobre 2019

    « La plus grande éolienne au monde dans le plus grand parc au monde. » C’est ainsi que GE Renewable Energy a annoncé, le 1er octobre, la sélection de son Haliade-X pour équiper les futurs parcs de Dogger Bank. La co-entreprise détenue à 50/50 par Equinor et SSE Renewables développe 3 projets de 1,2 GW situés en mer du Nord, à 130 km environ au large des côtes du Yorkshire, au Royaume-Uni. Si le nombre d’éoliennes à livrer n’est pas encore déterminé, GE est retenu « en qualité de fournisseur privilégié ». Les projets Dogger Bank « s’achemineront vers une décision d’investissement financier d’ici à la fin 2020, après confirmation de GE Renewable Energy comme fournisseur des éoliennes. La construction à terre devrait intervenir début 2020, la production d’énergie devant commencer en 2023 », précise le groupe américain. Il s’agit du 2e contrat pour l’Haliade X, après celui de 100 machines signé mi-septembre avec le Danois Ørsted pour deux parcs aux États-Unis.

  • ENTREPRISE – Vestas va supprimer près de 600 emplois en Europe 1 octobre 2019

    Vestas a annoncé, dans un communiqué du 27 septembre, la suppression à venir de 590 emplois dans ses usines de pales en Allemagne (à Lauchhammer) et au Danemark (à Lem). Le fabricant danois d’éoliennes explique cette décision par le changement de son portefeuille de produits, notamment le succès des nouvelles plateformes EnVentus, des pales V117 et V150, qui oblige le groupe à réorienter sa production au détriment des pales V136, produites par les deux usines en question. L’entreprise emploie actuellement 24 500 personnes au niveau mondial, cette suppression d’emplois représente donc une baisse de 2,4 % de ses effectifs totaux.

SEPTEMBRE 2019

L’ESSENTIEL DE L’ÉOLIEN DU MOIS DE SEPTEMBRE

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  • DANEMARK – Une journée éolienne à 130 % 24 septembre 2019

    La demande électrique danoise a été entièrement couverte par l’énergie éolienne pendant la journée du dimanche 15 septembre, a annoncé, dans un communiqué du 23 septembre, Energinet, le gestionnaire du réseau de transport (GRT) de gaz et de l’électricité du Danemark. Il s’agit d’une journée record à plus d’un titre puisqu’il s’agit du premier jour pendant lequel les installations éoliennes ont surpassé la demande danoise en électricité (de 30 % en moyenne), mais aussi, qu’entre 2 h et 3 h du matin, avec une production de 60 % supérieure à la demande du marché danois, le record de production d’électricité d’origine éolienne a été battu. Le précédent record datait du 9 juin (+52 % de la demande).

  • OFFSHORE – Direction les États-Unis pour les premières Haliade-X 12 MW 24 septembre 2019

    Le « premier déploiement commercial au monde du modèle Haliade-X 12MW » aura lieu aux États-Unis sur deux parcs d’Ørsted. Le groupe danois Ørsted a en effet choisi GE pour lui fournir une centaine de machines, ont annoncé les deux groupes dans un communiqué commun en date du 19 septembre, sans dévoiler pour autant de détails commerciaux. La turbine en question est présentée par GE comme « l’éolienne en mer la plus puissante au monde » (12 MW), elle est fabriquée sur le site de Saint-Nazaire pour les nacelles et le site de Cherbourg pour les pales, tandis que le mât est fabriqué à Séville en Espagne. Si l’opération est encore soumise à l’obtention des autorisations réglementaires et à la signature du contrat final, Ørsted entend déployer ces machines sur les futurs parcs de Skipjack, au large du Maryland (120 MW), et d’Ocean Wind, au large du New Jersey (1 100 MW) et table sur une mise en service en 2022 et 2024, respectivement.

  • OFFSHORE – Lancement imminent du round 4 au Royaume-Uni 24 septembre 2019

    Le 4e round de mise aux enchères de concessions pour le développement de projets éoliens offshore au Royaume-Uni débutera en octobre pour se conclure à l’automne 2020, a annoncé le 19 septembre le Crown Estate. Les premières concessions devraient ainsi être attribuées en 2021 pour une mise en service des projets à la fin de la décennie, précise le gestionnaire des domaines de la Couronne britannique. Suite à une réévaluation fin 2018, ce quatrième round propose une capacité combinée d’au moins 7 GW de concessions dans les eaux anglaises et galloises (et non plus 6 GW, comme prévu initialement).

  • ALLEMAGNE – La disette continue pour l’appel d’offres éolien 17 septembre 2019

    À l’instar des résultats précédents, la nouvelle tranche de l’appel d’offres allemand pour l’éolien terrestre n’a pas fait le plein. Seuls 187 MW, Sur les 500 MW proposés, ont trouvé preneur, explique la Bundesnetzagentur (BNetzA), dans un communiqué du 10 septembre. L’agence fédérale des réseaux allemande explique que le prix moyen ressort à 62 €/MWh, ce qui est « à nouveau au niveau de prix le plus élevé. » Le ministre allemand des Affaires économiques et de l’Énergie, Peter Altmaier, a organisé le 5 septembre, un sommet sur la situation du secteur éolien en Allemagne. Il faut dire qu’avec 134 MW, le 1er trimestre 2019 a été le pire depuis l’année 2000 en termes d’installation de puissance éolienne terrestre, s’est récemment alarmé WindEurope. Et le pays devrait installer seulement 1 à 2 GW d’éolien terrestre sur l’ensemble de l’année 2019, contre en moyenne 4,3 GW par an sur ces 5 dernières années, assure l’association européenne.

  • Navantia fabriquera les fondations du parc de Saint-Brieuc – OFFSHORE 17 septembre 2019

    Ailes Marines, en charge du développement du parc de Saint-Brieuc, a annoncé lundi 16 septembre avoir sélectionné, pour un montant non dévoilé, l’entreprise espagnole Navantia pour la fabrication des 62 fondations du futur parc offshore. La technologie des fondations retenue est de type jacket trois pieds, soit des structures sous forme d’un treillis métallique en acier pesant jusqu’à 1 175 tonnes, pour une hauteur pouvant atteindre 74 mètres, fixées sur le fond marin par des pieux. Les composants de la fondation seront assemblés sur le polder de Brest par la société Navantia sur un espace dédié de 11 hectares situé au nord du site. Ce chantier en plein air, organisé à l’horizontale, mobilisera entre 2021 et 2023, un minimum de 250 emplois équivalent temps plein sur 2 ans, selon les informations communiquées par Ailes Marines, détenue à 70 % par Iberdrola et 30 % par Avel Vor (RES et le groupe Caisse des Dépôts). L’assemblage complet aura lieu en Espagne et le port de Brest sera à nouveau mobilisé pour une surface de stockage temporaire avant envoi des fondations sur le site, est-il précisé.

  • EDF Renouvelables acquiert 300 MW outre-Rhin – ALLEMAGNE 17 septembre 2019

    EDF Renouvelables a annoncé le 12 septembre l’acquisition, auprès d’Altus AG, d’un portefeuille de projets éoliens d’une capacité d’environ 300 MW en cours de développement en Allemagne. La mise en service des parcs éoliens concernés devrait avoir lieu dans les cinq prochaines années, précise le groupe. Situés dans dix Länder différents, ils sont à divers stades de développement. Si « les  baux fonciers ont été conclus et les études environnementales sont en cours », après obtention de toutes les autorisations requises, « les projets participeront aux appels d’offres organisés par l’Etat fédéral allemand en vue de sécuriser des contrats de vente d’électricité sur vingt ans », ajoute EDF Renouvelables. « Altus AG poursuivra le développement de ces projets en étroite collaboration avec EDF Renouvelables jusqu’au début de la construction des futurs parcs éoliens », précise l’énergéticien dans un communiqué. EDF Renouvelables exploite déjà en Allemagne plus de 580 MW de parcs éoliens au travers de filiales, dont 400 MW de capacités éoliennes en mer.

  • FRANCE – L’éolien se porte bien 10 septembre 2019

    En France, concernant le développement de l’éolien, les six premiers mois de 2019 ont été plus dynamiques que la même période en 2018, selon le tableau de bord pour l’éolien au premier semestre 2019 publié le 30 août par le Service de la donnée et des études statistiques (SDES) du Commissariat général au développement durable. Cela a permis à la production d’électricité éolienne d’atteindre 16,5 TWh sur le premier semestre 2019 « en raison des conditions climatiques favorables en mars », soit 11 % de production d’électricité en plus par rapport à celle du premier semestre 2018. Les éoliennes ont ainsi assuré 6,7 % de la consommation électrique française sur les six premiers mois de l’année. Au 30 juin 2019, la puissance du parc éolien français atteignait 15 757 MW avec 549 MW (41 nouvelles installations) mis en service au premier semestre, soit une hausse de 4 % de la capacité par rapport au 31 décembre 2018 et une progression de 37 % des mises en service par rapport au premier semestre 2018. La puissance des projets en cours d’instruction s’élève à 12,1 GW au 30 juin 2019, dont 1,9 GW correspondant à des projets avec une convention de raccordement signée.

  • ÉTUDE – Le GWEC relève ses estimations à 2023 10 septembre 2019

    Le conseil mondial de l’éolien, le GWEC, a révisé, à la hausse, son estimation effectuée au premier trimestre 2019. Ce nouveau rapport (UpdatedMarket Outlook 2019) publié le 3 septembre prévoit que 330 GW de nouvelles capacités éoliennes seront installées à l’échelle mondiale d’ici 2023, soit 9 GW de plus que les premières estimations. « Le rôle grandissant de l’éolien offshore dans la transition énergétique mondiale est une des principales raisons de l’accélération de la croissance. Il représentera environ 18 % de la capacité éolienne totale en 2023 contre 9 % en 2018 », précise le rapport. Tirée par la Chine et les Etats-Unis (avec respectivement 10 GW et 6,5 GW sur les deux prochaines années), la capacité éolienne installée à l’échelle mondiale devrait ainsi atteindre plus de 900 GW en 2023, avec une croissance annuelle moyenne supérieure de 14 GW par rapport à celle de 2018. Après 2023, les projets non subventionnés et les PPA devraient tirer la croissance du secteur, explique le GWEC.

  • TECHNOLOGIE – L’érosion à l’étude 10 septembre 2019

    5 industriels ont annoncé le 6 septembre la signature d’un accord de partenariat pour étudier l’érosion des pales de turbines éoliennes. Dans leurs parcs éoliens situés à travers le monde, EDF Energy, Duke Energy Renewables, Engie, E.ON, Innogy et Kruger Energy effectueront des essais sur différents systèmes de protection et partageront les résultats obtenus. La base de données générée et son analyse seront gérées par l’Offshore Renewable Energy (ORE) Catapult, le centre britannique de recherche et d’innovation pour les énergies renouvelables. D’autres fournisseurs et opérateurs de turbines éoliennes onshore et offshore sont « les bienvenus » pour se joindre à l’initiative dont les résultats seront connus d’ici trois ans.

  • OFFSHORE – La Chine dans la course pour l’éolienne de 10 MW 3 septembre 2019

    Dongfang Electric Corp (DEC) a annoncé fin août avoir réalisé et testé son éolienne de 10 MW dans son usine de Deyang, dans la province de Sichuan. La plus grande éolienne offshore chinoise (par sa puissance et son diamètre de rotor) a ainsi passé tous les tests nécessaires et est prête pour l’expédition, a expliqué DEC dans un communiqué. À entraînement direct et avec un générateur à aimant permanent, la machine de DEC a été conçue « pour résister aux conditions rencontrées dans les eaux chinoises notamment les typhons », explique DEC. Elle devrait être installée dans un parc éolien situé dans la baie de Xinghua dans l’est de la province de Fujian. Avec cette annonce, la Chine reste dans la course industrielle sur le marché de l’éolien offshore. Le dano-japonais MHI-Vestas et le germano-espagnol Siemens Gamesa oeuvrant pour une mise à l’eau de leurs modèles d’éolienne de 10 MW à très brève échéance, tandis que GE fait la course en tête avec son Haliade-X de 12 MW, sortie d’usine récemment à Saint-Nazaire.

  • OFFSHORE – Inauguration du plus grand parc suédois 3 septembre 2019

    La Suède a inauguré officiellement fin août le parc de Horns Rev 3, situé entre 25 et 40 km au large de la côte ouest du pays. Il doit permettre d’augmenter de 12 % la production éolienne de ce pays qui vise 100 % d’électricité renouvelable d’ici 2030. Constitué de 49 éoliennes de 8,3 MW fournies par le constructeur MHI Vestas (pour une puissance cumulée de 406,7 MW) le parc pourrait produire 1 700 GWh d’électricité par an, ce qui correspondrait à un facteur de charge de presque 48 %, selon son exploitant, Vattenfall, qui avait remporté l’appel d’offres portant sur ce parc en 2015, avec un prix d’achat de l’électricité produite de près de 103 €/MWh. L’électricien suédois précise dans un communiqué que « moins de deux ans se sont écoulés entre la pose de la première fondation [en octobre 2017] et l’inauguration de Horns Rev 3 ». Horns Rev 3, dont les premières éoliennes produisent depuis fin décembre 2018, rejoint ceux de Horns Rev 1 (160 MW de puissance cumulée) et Horns Rev 2 (209 MW), qui étaient tous deux les plus grands parcs éoliens offshore au monde à leur mise en service, respectivement en 2002 et 2009.

  • ÉTATS-UNIS – Les chiffres de l’éolien 3 septembre 2019

    L’éolien a compté pour 6,5 % de la production d’électricité des États-Unis en 2018 (contre 5,1 % en France métropolitaine) et le facteur de charge moyen des parcs éoliens américains avoisine désormais 35 %, celui des installations construites entre 2014 et 2017 s’étant même élevé en moyenne à 41,9 % l’an dernier. Ces informations sont compilées dans un rapport du Département américain de l’énergie publié fin août. Il dévoile que le LCOE moyen des parcs éoliens construits en 2018 aurait atteint un niveau historiquement bas de 36 $/MWh. Plu largement, les États-Unis constituent le 2e marché au monde pour la filière éolienne, avec 7 588 MW de nouvelles capacités installées sur le sol américain en 2018, pour 11 milliards de dollars d’investissements au total. La puissance installée du parc éolien de ce pays a atteint ainsi plus de 96 GW en fin d’année dernière. Le rapport ajoute que la filière continue de se développer « à un rythme rapide » grâce au dispositif de soutien fédéral (production tax credit) et aux aides mises en œuvre par de nombreux États américains, dont le Texas, État qui compte, avec près de 24,9 GW à fin 2018, les plus importantes capacités éoliennes.

JUILLET 2019

L’ESSENTIEL DE L’ÉOLIEN DU MOIS DE JUILLET

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  • EMPLOI – L’usine de General Electric à Cherbourg augmente ses effectifs 9 juillet 2019

    General Electric Renewable Energy (GE Renewable Energy) a annoncé dans un communiqué le 3 juillet qu’il prévoit d’atteindre 320 employés à la fin de l’année dans l’usine de pales à Cherbourg de sa filiale, LM Wind Power, rachetée en mars 2017. 120 personnes avaient été recrutées en 2018, et 60 personnes sur les 200 prévues cette année ont déjà été recrutées. Cette annonce fait suite à la promesse que le groupe avait faite en 2017 lors du début de la construction de l’usine, et selon laquelle, à terme, l’usine fournira plus de 550 emplois directs en période de pleine production. La « première usine de fabrication de pales d’éoliennes en France » a débuté en janvier 2019 la phase de prototypage, afin de produire cinq pales de l’éolienne Haliade-X (12 MW, annoncée en 2018), « la première pale au monde de plus de 100 mètres », selon Erwan Le Floch, directeur de l’usine. Les nacelles de l’Haliade-X sont quant à elles produites dans l’usine GE de Saint-Nazaire. Trois des pales en cours de production seront envoyées à Rotterdam pour être assemblées sur le prototype de l’Haliade-X, dont la production devrait atteindre le stade commercial en 2021. GE Renewable Energy est également le turbinier du parc en mer de Saint-Nazaire, qui sera composé de 80 éoliennes Haliade 150-6 MW.

  • FLOTTANT – Résultats prometteurs pour Floatgen 9 juillet 2019

    Le constructeur de fondations flottantes Ideol a partagé les résultats d’exploitation de l’éolienne flottante de 2 MW Floatgen, première éolienne en mer en France, et installée depuis l’an dernier au large du Croisic. Sur le premier semestre 2019, elle aurait « produit un total de 2,2 GWh et […] fait face à des houles de plus de 6,2 mètres de hauteur significative (soit des vagues allant jusqu’à 11,7 mètres) », indique-t-il dans un communiqué le 4 juillet. « Lors de la tempête Miguel du 7 juin 2019, une combinaison de houles de 4,4 mètres de hauteur significative (et des vagues allant jusqu’à 8,5 mètres) et de vents de 22 m/s (avec des rafales allant jusqu’à 103 km/h) a été validée avec l’éolienne en production », témoigne-t-il également. Ideol possède un autre démonstrateur, l’éolienne Hibiki de 3 MW au Japon, et prévoit la construction d’un projet pré-commercial de 24 MW (4 éoliennes) en Occitanie à l’horizon 2021, le projet EolMed.

  • FLOTTANT – Une nouvelle coopération franco-japonaise 9 juillet 2019

    Le français Naval Energies, filiale spécialisée dans les énergies marines renouvelables (EMR) de Naval Group, leader européen du naval de défense, et Hitachi Zosen Corporation, industriel japonais, ont annoncé dans un communiqué leur volonté de travailler ensemble pour, à terme, « concevoir et construire conjointement des éoliennes flottantes d’une capacité de plusieurs centaines de mégawatts équipées de la solution de flotteurs semi-submersibles de Naval Energies au large des côtes japonaises. » La coopération entre les deux entreprises, annoncée à l’occasion du déplacement au Japon d’Emmanuel Macron, président de la République, et de Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des finances, va débuter par une étude de faisabilité. « Les conditions environnementales au Japon sont très favorables à l’installation de cette technologie et nous disposons de tout le savoir-faire nécessaire au développement local de cette nouvelle filière industrielle. Nous espérons que cette étape est la première d’une collaboration pérenne et fructueuse entre nos deux sociétés », explique Laurent Schneider Maunoury, président de Naval Energies.

  • BONNES VACANCES ! – L’Actu revient le 3 septembre 9 juillet 2019

    Votre rendez-vous hebdomadaire avec les dernières nouvelles de la filière éolienne revient dès le 3 septembre. Toute l’équipe de l’Observatoire des énergies renouvelables (Observ’ER) et du Journal de l’Éolien vous remercie pour votre fidélité et vous souhaite un très bel été !

  • FRANCE – Financement bouclé pour l’usine de Siemens Gamesa au Havre 2 juillet 2019

    Le financement de l’aménagement du port du Havre, nécessaire pour la construction de l’usine de Siemens Gamesa Renewable Energy (SGRE), a été bouclé, a annoncé Haropa (établissement public des ports du Havre, de Rouen et de Paris) dans un communiqué du 28 juin. Il manquait environ 35 M€ afin d’atteindre l’objectif de 146,7 M€ nécessaires à l’aménagement. Le projet sera donc financé à hauteur de 78,5 M€ par les acteurs publics (État 48 M€, région Normandie 16 M€, communauté urbaine du Havre 12,4 M€, ville du Havre 2 M€, chambre de commerce et d’industrie 0,1 M€), et de 68,2 M€ par le Grand port maritime du Havre, dont environ 23 M€ seront remboursés par SGRE sous forme de loyer. Cette usine permettra de créer 750 emplois directs et indirects, selon SGRE, et fournira cinq des six projets offshore français en cours de développement, SGRE ayant remplacé General Electric comme fournisseur de deux des trois projets de Éolien Maritime France (EMF). « Portant plus de 60 % du plan de soutien public de l’opération, l’État répond […] pleinement aux défis de la transition énergétique auquel contribue l’éolien en mer. […] La Normandie a toutes les clés en main pour être la première région française des énergies marines renouvelables. Outre l’usine Siemens-Gamesa, notre région accueille l’usine de pales d’éoliennes en mer LM Wind Power de Cherbourg […]. En plus des parcs de Fécamp, Courseulles et Dieppe-Le Tréport, déjà autorisés, un appel d’offres d’1 GW sera lancé en 2020 au large de la Normandie à la suite d’un débat public organisé cette année pour définir les zones faisant l’objet de la meilleure acceptabilité », a déclaré Pierre-André Durand, préfet de la région Normandie, dans un communiqué.

  • FLOTTANT – Un projet à échelle commerciale au Japon 2 juillet 2019

    Le français Ideol a annoncé dans un communiqué du 27 juin avoir signé un accord avec Shizen Energy, développeur d’énergies renouvelables japonais, pour un projet offshore flottant à échelle commerciale au large de l’île de Kyushu. Cette signature, effectuée à l’occasion de la visite officielle d’Emmanuel Macron, président de la république, à Tokyo, et en présence de Bruno Le Maire, ministre de l’économie, permettra au Japon de développer son potentiel éolien offshore, pays où il n’existe pas de projets à échelle commerciale (article de l’Agence des ressources naturelles et de l’énergie). « Avec nos deux démonstrateurs à échelle 1 en exploitation en France et au Japon, ainsi qu’un parc éolien pré commercial en cours de développement en Méditerranée française, Ideol et sa technologie brevetée Damping Pool® sont à l’avant-garde d’une industrie éolienne flottante compétitive et en forte croissance », a affirmé à cette occasion Paul de la Guérivière, PDG d’Ideol. L’entreprise avait lancé en août 2018 un projet pilote d’éolienne flottante, Hibiki, au large de la même île. Ideol, qui s’autoproclame « leader global de l’éolien en mer flottant », avait également dévoilé une sous-station électrique flottante au début du mois de juin.

  • ÉTUDES – L’offshore continue sa croissance dans le monde 2 juillet 2019

    L’association de professionnels de l’éolien au Royaume-Uni RenewableUK a publié de nouveaux chiffres sur l’évolution mondiale de la filière offshore, qui aurait ainsi crû de 16 % dans les 12 derniers mois. L’Europe demeure la région avec le plus de projets en cours de développement (66 % du total), notamment grâce au Royaume-Uni (38,4 GW de projets dans les tuyaux) et dans une moindre mesure l’Allemagne (16,5 GW), tandis que les États-Unis connaissent une accélération importante grâce à des projets de grande envergure sur la côte est, par exemple au New Jersey. Le Global Offshore Wind Council (GWEC) a également publié son rapport sur la filière, qui indique qu’en termes de puissance installée (et non de projet en cours de développement comme pour les chiffres de RenewableUK), la Chine est passée devant le Royaume-Uni et l’Allemagne en 2018. Il souligne aussi que dans un scénario « business as usual », le monde pourrait dépasser 200 GW de puissance installée d’ici 2030. Les prédictions du GWEC misent sur une croissance importante du marché asiatique (Chine, Taiwan, Japon, Corée du Sud, Inde, Vietnam), qui représenterait la moitié de cette puissance en 2030, ainsi que sur une baisse des coûts, à l’image des résultats de l’appel d’offres de Dunkerque en France.

JUIN 2019

L’ESSENTIEL DE L’ÉOLIEN DU MOIS DE JUIN

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  • INDUSTRIE – La fin de FrancÉole ? 25 juin 2019

    Alors que ses 61 salariés sont au chômage technique depuis le mois de mai, le seul fabricant de mâts d’éoliennes français risque la liquidation judiciaire, rapportent nos confrères de France Bleu. La société, basée à Longvic en Bourgogne-Franche-Comté depuis sa création en 2007, n’a trouvé aucun repreneur pour son troisième redressement judiciaire.  Une audience aura lieu le jeudi 27 juin devant le tribunal de commerce de Chalon-sur-Saône afin de se prononcer sur la liquidation judiciaire. Le moral est au plus bas parmi les salariés. « Cette fois-ci ça sent vraiment la fin », confie Imad Khouadri, délégué du personnel CFDT chez FrancÉole. En cause, l’actionnaire principal de la société, le fonds d’investissement Nimbus, et l’État auraient abandonné FrancÉole, laissant ses carnets de commande vides. Ce à quoi il faut ajouter la compétitivité accrue des pays voisins et la perte de son client Senvion. Conséquence : la société n’a aujourd’hui plus les moyens de continuer. « On n’a jamais eu une politique industrielle de l’éolien en France. On en voit les conséquences aujourd’hui », se désole Sophie Haag, directrice générale de FrancÉole.

  • OFFSHORE – Le gouvernement norvégien veut ouvrir plus de territoire 25 juin 2019

    Le développement de l’éolien offshore en mer du Nord n’est pas prêt de s’arrêter. Dernière nouvelle en date, l’annonce, le 19 juin, par le ministère du Pétrole et de l’énergie de Norvège, de sa volonté d’ouvrir deux zones de son territoire marin afin de profiter pleinement de la baisse des coûts de cette technologie. Les deux zones, Utsira Nord et Sørlige Nordsjø II, ont un gisement total estimé entre 1,5 à 3,5 GW. Cette deuxième zone est suffisamment proche des côtes danoises pour envisager un potentiel raccordement au réseau électrique continental. La proposition d’ouverture sera dans un premier temps soumise à une audition afin de récolter les avis des institutions et organisations concernées. La Norvège est le pays avec la plus grande part d’énergie renouvelable dans sa production d’électricité en Europe, majoritairement grâce à l’énergie hydraulique. L’éolien y représente 3,4 % de la puissance installée.

  • ÉTATS-UNIS – Ørsted remporte un projet offshore de 1,1 GW 25 juin 2019

    Ørsted a annoncé dans un communiqué avoir été choisi par l’état du New Jersey afin de développer son premier parc offshore. Le projet, nommé Ocean Wind, aura une puissance de 1,1 GW, et sa mise en service est prévue pour 2024. Ce n’est pas le seul projet offshore que la compagnie danoise va développer aux États-Unis, explique Ørsted, trois autres projets sont également en cours de développement sur la côte est, avec des mises en service prévues en 2022 et 2023. Au total, ce sont plus de 2 GW que le groupe va installer dans le pays dans les années à venir.

  • FRANCE – Annonce des lauréats de Dunkerque et révision de la PPE 18 juin 2019

    François de Rugy s’est déplacé à Saint-Nazaire le 14 juin pour le lancement du premier projet offshore de France, qui a reçu l’aval du Conseil d’État le 7 juin. À cette occasion, il a annoncé la décision du gouvernement de retenir le groupement EDF Renouvelables, Innogy et Enbridge en tant que lauréat de l’appel d’offres de Dunkerque. Ce projet aura une puissance de 600 MW, et sa mise en service est prévue en 2026. Le tarif de l’électricité s’établit à un niveau très bas, «notablement inférieur à 50 €/MWh », là où les précédents appels d’offres avaient atteint environ 200 €/MWh, révisés depuis à 150 €/MWh, en moyenne. Pour France Energie Eolienne (FEE), «le projet lauréat, retenu à un tarif inférieur à 50 €/MWh, est le nouveau marqueur d’une filière d’avenir, mature et prête à contribuer largement à la transition énergétique du pays. » EDF s’est également félicité de cette décision dans un communiqué. Dunkerque est le premier site à profiter des réformes gouvernementales sur le contentieux, la mise en place du dialogue concurrentiel et les permis enveloppes. Cela devrait permettre d’accélérer la mise en place du projet, et de donner la flexibilité nécessaire pour s’adapter à des évolutions futures. François de Rugy a en outre confirmé l’annonce qu’Edouard Philippe avait faite le 12 juin, en déclarant que l’objectif d’attribution de 750 MW de projets offshore par an de la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) serait revu à la hausse, à 1 GW par an. Cette annonce très attendue (FEE considérant par exemple le premier objectif « très décevant ») a donc été bien accueillie. Trois autres appels d’offres pour des parcs offshore de 250 MW chacun (un en Bretagne, deux en Méditerranée) ont également été confirmés par le ministre. Quelques jours plus tôt, était dévoilé le résultat de la troisième vague d’appel d’offres pour l’éolien terrestre, pour laquelle 516 MW ont été attribués sur un total de 21 projets, avec un prix moyen de 63 €/MWh. Cette période atteint ainsi son objectif de 500 MW, le précédent appel d’offres ayant été largement en dessous des attentes. La quatrième période de candidature à l’appel d’offres terrestre sera clôturée le 1er août.

  • FINANCEMENT PARTICIPATIF – Succès fulgurant pour le projet offshore d’Yeu-Noirmoutier 18 juin 2019

    Lancée à l’échelle nationale le 11 juin, la campagne de financement participatif de la société Éoliennes en Mer Iles d’Yeu et de Noirmoutier (EMYN) a dépassé toutes les attentes en atteignant son plafond seulement un jour après le lancement. 340 000 euros avaient déjà été récoltés depuis le 23 avril (ouverture du financement au département de la Vendée, puis à la région Pays de la Loire), et l’objectif était de 850 00 euros. Le 12 juin, la campagne a atteint son plafond, soit un million d’euros, se terminant, de fait, bien avant sa date de clôture initialement prévue au 2 juillet. Pour Lucile Forget, directrice des relations extérieures d’EMYN, « c’est une très bonne nouvelle qui souligne le soutien du grand public au projet. […] L’objectif de 850 000 € pouvait paraître ambitieux mais il correspondait à une réelle demande du territoire. » Le projet d’EMYN est le premier projet offshore à utiliser le financement participatif, et ouvre la voie pour des projets futurs. « La concertation avec les territoires qui accueillent les parcs éoliens en mer est primordiale pour favoriser l’acceptabilité des projets. Le financement participatif, au même titre que d’autres outils d’association des acteurs locaux au projet […] peut y participer et venir renforcer le travail de terrain qu’effectuent les équipes locales », affirme Lucile Forget. Le parc aura une capacité totale de 496 MW, et sa mise en service est prévue pour 2021.

  • ASIE DU SUD-EST – Le GWEC lance un groupe de travail pour la région 18 juin 2019

    Le Global Wind Energy Council (GWEC) a annoncé la création d’un groupe de travail Asie du Sud-Est (South East Asia task force) à l’occasion de sa conférence annuelle Vietnam wind power conference, le 11 juin. Cette annonce fait suite à l’annonce d’un groupe de travail Afriquele 28 mai. L’objectif du groupe est de promouvoir le développement de l’énergie éolienne en encourageant des dialogues et coopérations entre les différents acteurs publics et privés du secteur, et en menant des études et de la recherche. Le groupe de travail a ainsi publié une étude intitulée Market Update on South East Asia – Insights on Vietnam, qui analyse entre autres le potentiel éolien du Vietnam. « Le nouveau rapport […] montre que le Vietnam est le pays avec un des plus haut potentiels de la région, à la fois pour l’éolien terrestre et en mer, avec 1 GW de puissance attendue en 2021. […] C’est le seul pays de la région ayant développé l’éolien offshore, avec 99 MW de capacité », explique ainsi Ben Backwell, CEO du GWEC, dansun communiqué.

  • OFFSHORE – Plus d’obstacles pour le parc de Saint-Nazaire 11 juin 2019

    Le Conseil d’État a validé le 7 juin le projet de parc éolien en mer de Saint-Nazaire, dont l’autorisation d’exploitation était contestée par des associations environnementales et de riverains. La mise en service des 80 éoliennes du site, d’un total de 480 MW, est prévue à l’horizon 2022. GE Renewable Energy, turbinier du projet, a salué la décision du Conseil d’État. EDF et Enbridge se sont également félicités de cette décision dans un communiqué, en soulignant que celle-ci « confirme la robustesse du projet développé par la société Éolien Maritime France (EMF), co-contrôlée par EDF Renouvelables et par Enbridge. » EMF avait remporté l’appel d’offres de l’État français en 2012 pour les trois projets éoliens en mer de Courseulles-sur-Mer, de Fécamp et de Saint Nazaire, d’une capacité totale cumulée de 1 428 MW. GE Renewables était à l’origine le turbinier exclusif pour ces trois projets, mais fournira ses turbines seulement au projet éolien de Saint-Nazaire, le premier à recevoir toutes les autorisations administratives. Les deux autres projets recevront des turbines Siemens-Gamesa.

  • FINANCEMENT – Les français peuvent désormais investir dans l’éolien offshore 11 juin 2019

    Après les citoyens belges, les français peuvent désormais également investir dans l’éolien offshore. Dans un communiqué du 11 juin, la société Éoliennes en Mer Iles d’Yeu et de Noirmoutier (EMYN) a annoncé que la campagne de financement participatif pour son projet éolien en mer de 496 MW était désormais ouverte à l’ensemble des français, une première dans le pays. Depuis le 23 avril, cette campagne est ouverte au département de la Vendée, puis, depuis le 21 mai, à la région Pays de la Loire. Elle a déjà permis de récolter à ce jour plus de 340 000 euros. Cette campagne de financement participatif, mise en place sur la plateforme en ligne Enerfip, prendra fin le 2 juillet, et a pour objectif de récolter 850 000 euros.

  • CORÉE DU SUD – Lancement d’un projet offshore de 1,4 GW 11 juin 2019

    Le premier LiDAR flottant de Corée du Sud a été installé au large de la ville d’Ulsan, qui accueillera le projet de ferme éolienne offshore du même nom, a révélé le Green Investment Group (GIG) dans un communiqué du 10 juin. Ce LiDAR permettra de rassembler des données sur la vitesse des vents en vue de construire le parc éolien d’Ulsan dont la puissance devrait atteindre les 1,4 GW, à terme. La première phase du projet devrait se terminer d’ici 2022 avec pour objectif 400 MW de puissance installée. Ce projet s’inscrit dans une stratégie de développement des énergies renouvelables pour la Corée du Sud, qui vise à produire 20 % de son électricité à partir de sources renouvelables d’ici 2030 (contre 7,6 % en 2017), dans le cadre du Renewable Energy 3020 Plan du gouvernement. La ville d’Ulsan est devenue l’un des acteurs majeurs du pays dans le secteur grâce à la signature de plusieurs protocoles d’accord avec des acteurs internationaux, comme Equinor ou Shell.

  • OFFSHORE – Commercialisation de la première sous-station électrique flottante 11 juin 2019

    Les français Ideol et Atlantique Offshore Energy (AOE, business unit des Chantiers de l’Atlantique, anciennement STX France) ont dévoilé dans une annonce du 4 juin 2019 leur sous-station électrique offshore flottante destinée aux parcs éoliens offshore (posés et flottants), dès 40 mètres de profondeur. Cette sous-station a été développée sur la base de la sous-station SeeOs d’AOE et du concept breveté Damping Pool d’Ideol, en coopération avec l’entreprise de technologies numériques ABB. Prête à être commercialisée, elle a également été conçue pour être très modulable afin d’apporter une solution universelle adaptable à travers le monde. Elle permet notamment de se passer d’opérations de levage lourd en mer, l’installation du topside et les phases d’essais et de pré-mise en service industrielle se faisant à quai. Ceci lui donnerait un avantage en terme de coût par rapport aux sous-stations électriques offshore traditionnelles. Ideol a inauguré dans la foulée l’éolienne flottante Hibiki, qui avait été mise en mer au large de Kitakyushu au Japon le 29 août 2018, et qui utilise également le système Damping Pool.

  • CHINE – Disparition des subventions d’ici à 2021 4 juin 2019

    Après une première réduction des tarifs d’achat de l’électricité photovoltaïque il y a un an, la National Energy Administration de la République Populaire de Chine a dévoilé le 24 mai un plan afin de supprimer progressivement les subventions accordées aux projets éoliens. Ces subventions, qui permettent aux producteurs d’avoir un prix d’achat de l’électricité produite subventionné sur une période de 20 ans, disparaîtront au 1er janvier 2021. Première conséquence de cette annonce, une importante augmentation de la puissance installée est attendue en 2019, afin de profiter de ces subventions tant qu’il est encore temps. Les subventions à l’énergie solaire suivent également une trajectoire similaire. Pékin cherche à réduire la dépense publique et à favoriser la concurrence entre projets de façon à amplifier la baisse des prix, pour que ces filières puissent être compétitives face au charbon qui fournit encore la majorité de l’électricité du pays.

  • BELGIQUE – Le financement participatif s’ouvre à l’offshore 4 juin 2019

    Nuhma (aussi connue sous le nom de Het Limburgse Klimaatbedrijf), société d’investissement et de gestion de portefeuille dans le secteur des énergies renouvelables détenue par 41 communes du Limbourg et la municipalité de Laakdal, a annoncé le 31 mai le lancement de la coopérative ECO2050, à travers laquelle les citoyens belges peuvent désormais directement investir dans des projets d’énergies renouvelables pour un montant de 50 € par action. La première société dans laquelle il est possible d’investir est Z-Kracht, qui détient des actions et finance les parcs éoliens offshore opérationnels C-Power et Rentel, en mer du Nord, mais aussi le développement du parc éolien SeaMade, dont la mise en service est prévue en 2020. Le montant des intérêts reversés par ECO2050 sera variable selon la quantité d’électricité produite, mais devrait se situer entre 4 et 6 % à la mise en service du site. « Ce financement indirect d’éolien offshore n’est qu’une première étape. Nous pensons qu’il est intéressant que les citoyens puissent investir dans un portefeuille diversifié de projets énergétiques allant des parcs éoliens terrestres aux parcs offshore, en passant par des centrales de biomasse, des parcs solaires et des réseaux de distribution d’énergie comme Elia et Fluxys », a expliqué Ludo Kelchtermans, CEO de Nuhma, au quotidien économique belge l’Echo.

  • AFRIQUE – Le GWEC crée un groupe de travail Afrique 4 juin 2019

    Le Global Wind Energy Council, qui réunit la majorité des acteurs du secteur éolien à travers le monde, a créé un groupe de travail Afrique (Africa Task Force) afin de rassembler les acteurs du secteur éolien du continent. Ce groupe de travail sera présidé par Jon Lezamiz, directeur du développement du marché africain chez Siemens Gamesa Renewable Energy, principal turbinier en Afrique. Les objectifs annoncés sont notamment de conseiller les gouvernements sur les régulations et les systèmes d’enchères, de développer l’investissement dans le secteur éolien, de mesurer les bénéfices économiques et sociaux de cette énergie, de partager les connaissances et meilleures pratiques entre acteurs du secteur et de créer des plateformes appropriées pour la promotion de l’énergie éolienne en Afrique. Le continent a aujourd’hui 5,3 GW de puissance installée, et pourrait connaître un taux de croissance annuel moyen de 24 % jusqu’en 2028 selon Wood Mackenzie. Cela équivaudrait à un ajout total de 33 GW de capacité supplémentaire.

MAI 2019

L’ESSENTIEL DE L’ÉOLIEN DU MOIS DE MAI

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  • ÉTATS-UNIS – Un appel à propositions pour 800 MW d’offshore 29 mai 2019

    Un appel à propositions pour des projets éoliens en mer – projets qui pourront aller de 200 MW à 800 MW – a été lancé par les entreprises locales de distribution et le Massachusetts Department of Energy Resources aux États-Unis. Les parcs devront être mis en service d’ici le 1er janvier 2027. Les propositions (confidentielles) devront êtres remises le 9 août 2019 au plus tard. Le ou les lauréats seront annoncés le 8 novembre pour une signature des contrats (après négociations) le 13 décembre. Le prix nominal ne devra pas dépasser 84,23 $/MWh. Le contrat d’achat d’électricité sera signé pour une durée de 15 à 20 ans avec les entreprises locales de distribution.

  • OFFSHORE – La construction du plus grand parc danois (600 MW) est lancée 29 mai 2019

    La construction du futur plus grand parc du Danemark, Kriegers Flak, a démarré, « en ligne avec le planning initialement prévu », explique Vattenfall dans un communiqué du 23 mai. Le soudage de chacun des 72 monopieux est actuellement en cours pour former la base de ce parc situé en mer baltique et constitué de 72 turbines Siemens de 8,4 MW pour une capacité totale d’un peu plus de 600 MW. Une fois le parc mis en service, à l’horizon fin 2021, il viendra augmenter la production d’électricité danoise d’origine éolienne de 18 %, soit l’équivalent de la consommation domestique annuelle d’environ 600 000 foyers danois. « Le parc éolien en mer de Horns Rev 3 en mer du Nord sera mis en service cet été et nous lançons, dans un timing croisé parfait, la construction de Kriegers Flak », déclare Michael Simmelsgaard, directeur de l’éolien offshore chez le groupe public danois. Les fondations sont fabriquées à Rostock, en Allemagne, par EEW Special Pipe Constructions. « Au printemps 2020, ces monopieux de près de 800 tonnes seront transportés directement sur le site de construction pour être installés au large des côtes danoises ».

  • FRANCE – Octopus rachète un parc de 18 MW à Res 29 mai 2019

    Octopus Energy Investments, qui fait partie de l’investisseur basé au Royaume-Uni Group Octopus, a fait l’acquisition du parc éolien La Roche Quatre Rivières (18 MW) auprès de Res (qui gère plus de 5 GW d’actifs EnR opérationnels dans le monde). Ce projet a été développé par Res qui sera également en charge de la construction et l’asset management du parc. La construction a déjà commencé et le parc éolien devrait être mis en service à la fin de l’année 2019. « D’autres acquisitions devraient suivre prochainement », affirme Res dans un communiqué du 21 mai. Ce projet est le troisième parc éolien acheté par Octopus auprès de Res et le premier en France.

  • OFFSHORE – EDPR et Engie unissent leurs forces 21 mai 2019

    Après six ans de coopération au sein de consortiums dans les projets d’éoliennes en mer (fixes et flottantes), le portugais EDP et le français Engie ont annoncé le 21 mai la signature d’un « protocole d’accord stratégique visant à créer une co-entreprise gérée conjointement à 50/50 dans le secteur. » La nouvelle entité sera l’instrument d’investissement exclusif d’EDP, via sa filiale EDP Renewables (EDPR), et d’Engie pour le développement de l’éolien en mer dans le monde. La coentreprise « ciblera principalement les marchés européen et américain, ainsi que certaines régions d’Asie, sur lesquels l’essentiel de la croissance sera concentré. » Son objectif est « de parvenir à s’autofinancer. Les projets qui seront développés respecteront les critères d’investissement de chacune des deux compagnies. » EDP et Engie combineront leurs actifs dans l’offshore (1,5 GW) et leur portefeuille de projets (4 GW) au sein de la nouvelle coentreprise. « L’objectif est d’atteindre d’ici 2025 un portefeuille de 5 à 7 GW de projets en opération ou en construction et de 5 à 10 GW en développement avancé. » Les deux groupes visent une mise en œuvre opérationnelle d’ici la fin de l’année.

  • FRANCE – Vers une concertation nationale 21 mai 2019

    « On va lancer une grande concertation sur l’éolien. C’est un bon moyen de produire de l’électricité mais il faut mieux expliquer comment cela fonctionne », a twitté Emmanuelle Wargon. La Secrétaire d’État auprès du ministre d’État, ministre de la transition écologique et solidaire explicite cette annonce dans un courte vidéo posté sur le compte de Renaissance, la liste du parti LaREM pour les élections européennes. Expliquant qu’il faut « des progrès » sur le démantèlement, et l’implantation (et donc l’acceptabilité) des éoliennes,  Emmanuelle Wargon conclut que « l’éolien est un bon moyen de produire de l’électricité, comme le solaire et comme d’autres énergies renouvelables. » Elle ajoute : « pour passer à 50 % d’énergies renouvelables, il faut qu’on utilise tous les moyens. […] Mais il ne faut pas le faire contre les gens, il y a d’ailleurs beaucoup de recours. On voit bien qu’il y a une question et on voudrait essayer de l’adresser politiquement et citoyennement. »

  • ARGENTINE – Neoen boucle le financement d’un parc de plus de 200 MW 21 mai 2019

    Neoen s’est félicité d’avoir clôturé le financement d’une centrale solaire de 208 MW dénommée Altiplano 200 et située dans la province de Salta en Argentine. Il s’agit de l’union de deux projets, Puna (107 MW) et Altiplano (101 MW), remportés dans le cadre des appels d’offres RenovAr 1 et 2 en Argentine et détenu à 100 % par le développeur français. La construction du projet a commencé, il sera mis en service au premier trimestre. Il « sera financé par deux tranches de dette senior sans recours », explique Neoen dans un communiqué du 17 mai, lequel ajoute que l’une des tranches (plus de la moitié du financement) « bénéficie d’une garantie crédit acheteur apportée par Bpifrance Assurance Export (« BPIAE »). Il s’agit de l’une des premières centrales solaires au monde à bénéficier de ce mécanisme, et le premier avec BPIAE. »

  • ALLEMAGNE – Allemagne : un trou d’air aux lourdes conséquences 14 mai 2019

    Avec 134 MW, le 1er trimestre 2019 a été le pire depuis l’année 2000 en termes d’installation de puissance éolienne à terre, s’est alarmé WindEurope dans un communiqué publié le 10 mai. Pour l’association européenne, le pays installera seulement 1 à 2 GW d’éolien terrestre sur l’ensemble de l’année 2019, ce qui « représente une baisse significative par rapport aux cinq dernières années, lorsque l’Allemagne installait en moyenne 4,3 GW par an. » Pour WindEurope, l’éolien offshore ne devrait pas redresser la barre : seuls 730 MW par an sont attendus d’ici 2030. Cet effondrement des capacités installées remet en cause les objectifs allemands, mais aussi européens, de déploiement d’énergie renouvelable, met en garde l’association européenne. Si certaines causes sont identifiées (allongement du processus d’obtention des permis, contestation de ceux-ci devant les tribunaux, etc.), les récents résultatsdu deuxième appel d’offres éolien terrestre de l’année, avec 270 MW attribués sur 650 MW mis aux enchères, ont confirmé les craintes de WindEurope. Il fait suite à un premier appel d’offres, également décevant.

  • ROYAUME-UNI – Un parc sans subventions change de main 14 mai 2019

    Res a annoncé dans un communiqué du 7 mai la cession à ERG de « son premier projet non-subventionné », actuellement en cours de développement. Il s’agit du parc de Craiggore en Irlande du Nord et pour lequel l’investissement total réalisé par ERG s’élève à environ 41 M €. Les travaux (réalisés par Res) de ce projet de 25 MW devraient commencer au quatrième trimestre 2019 pour une mise en service début 2021. « Cette vente marque le début d’une nouvelle ère pour les énergies renouvelables, où il est possible de proposer une énergie décarbonée à moindre coût pour les consommateurs », explique Lucy Whitford, directrice développement & construction chez Res. « Le parc éolien de Craiggore est le premier d’un portefeuille éolien de plus de 200 MW développé par RES au Royaume-Uni et que la société envisage de financier sans subventions au cours de l’année à venir », précise le développeur.

  • ENTREPRISE – ERG se développe en Europe et en France 14 mai 2019

    ERG a annoncé qu’il dépassait désormais les 3 000 MW de puissance installée dans l’énergie éolienne, solaire, hydroélectrique et thermoélectrique en Europe. Le groupe italien annonce également dans un communiqué du 10 mai avoir finalisé l’acquisition, par l’intermédiaire de sa filiale ERG Éolienne France SAS, de 100 % du capital de la société Les Moulins de Fruges SAS portant sur 6 parcs éoliens situés dans les Hauts-de-France et dont la capacité totale installée est de 52 MW. Cette opération permet à ERG de « dispose[r] désormais d’une puissance globale installée en France de 360 MW. »

  • FRANCE – Vers une restriction du guichet ouvert 7 mai 2019

    Le Conseil supérieur de l’énergie (CSE) va étudier un projet d’arrêté ayant notamment pour objet de réformer le guichet ouvert de l’éolien en France. Ce projet, qui ne devrait entrer en vigueur qu’en juin 2020, prévoit de fermer le guichet en complément de rémunération aux parcs de plus de deux éoliennes contre six actuellement et ce afin d’accroître le champ de l’appel d’offres (moins coûteux pour les finances publiques). Il fait l’objet d’une discussion entre la filière et la Direction générale de l’énergie et du climat (DGEC). Le texte en question propose de réserver ce mécanisme : aux parcs comprenant au maximum deux éoliennes de 3 MW chacune ; aux parcs jusqu’à 6 éoliennes de moins de 125 m justifiant d’une contrainte de hauteur (radars civils ou militaires) ; et aux parcs en renouvellement jusqu’à 6 éoliennes de moins de 125 m, justifiant d’une exploitation précédente datant de moins de trois ans. Le CSE devrait examiner le projet d’arrêté le 14 mai.

  • ENTREPRISE – Premier projet finlandais pour Valorem 7 mai 2019

    Valorem a annoncé la réalisation prochaine de son premier projet éolien en Finlande, cofinancé avec le fonds britannique Octopus Energy Investments. Le groupe français va assurer la construction et le suivi d’exploitation de deux parcs éoliens dans le sud-ouest du pays, représentant une puissance cumulée de 71,4 MW (17 turbines Vestas de 4,2 MW) pour un investissement global de 80 millions d’euros, détaille-t-il dans un communiqué du 2 mai. Valorem développe ce projet, pour lequel le début de la production d’électricité est prévu pour la fin 2020, avec son partenaire local Megatuuli. Il s’agit des premiers parcs éoliens terrestres sans tarif d’achat pour le fonds d’investissement Octopus Energy Investments (OEI) en Europe du Nord.

  • ETATS-UNIS – Un premier trimestre de records 7 mai 2019

    Au cours des trois premiers mois de l’année, 841 MW de projets éoliens ont été mis en service aux États-Unis, ce qui a permis au pays d’atteindre une capacité installée de 97 223 MW. Plus spectaculaire, les développeurs ont annoncé 6 146 MW de projets éoliens aux États-Unis au cours de trois premiers mois de l’année 2019, soit « plus que la capacité actuellement en exploitation en Californie ». L’association américaine de promotion de l’éolien (AWEA) dévoile ce chiffre dans un rapport publié le 26 avril et nommé « U.S. wind industry first quater 2019 market report ». Fort de ces chiffres spectaculaires, le portefeuille de projets en construction et en développement a atteint le niveau record de 39 161 MW au 31 mars, en hausse de 11 % par rapport au trimestre précédent. Avec près de 40 GW en développement, l’éolien aux États-Unis « est sur le point de croître de 40 % à court terme », explique Tom Kiernan, qui préside l’AWEA. Sur les 40 GW, 17 213 MW sont en construction dans 21 États dont 6 528 MW au Texas (dont 1 255 MW depuis le début de l’année). Le reste (21 949 MW) sont des projets à « des stades de développement avancés. » Outre-Atlantique, l’arrêt du principal mécanisme de soutien à l’éolien (Production tax credit – PTC) est programmé pour la fin de l’année. Les développeurs veulent en profiter tant qu’il est encore temps, même si le sort du PTC n’est pas scellé et que la mobilisation pour la prolongation a déjà commencé.

AVRIL 2019

L’ESSENTIEL DE L’ÉOLIEN DU MOIS DE AVRIL

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  • OFFSHORE – Un potentiel offshore de 40 GW au Danemark 30 avril 2019

    Une étude présentée le 26 avril par l’Agence danoise de l’énergie identifie des emplacements favorables pour l’implantation d’éoliennes offshore d’une capacité cumulée de 12,4 GW. Le document chiffre par ailleurs à 40 GW le potentiel de développement de l’éolien offshore du Danemark. À fin 2018, quatorze parcs totalisant 1 329 MW étaient raccordés au réseau électrique danois. Quatre projets ont été lancés depuis l’été 2018 et trois autres parcs sont d’ores et déjà prévus. Le développement de 12,4 GW pourrait se réaliser via la construction de douze à quinze parcs situés principalement en mer du Nord et, dans une moindre mesure, en mer Baltique. « La mer du Nord doit devenir une zone mondiale leader pour l’énergie éolienne offshore. Avec ce nouveau plan, nous sommes prêts à allouer rapidement de nouveaux sites », explique Lars Lilleholt, ministre de l’Énergie, de l’approvisionnement et du Climat, dans un communiqué.

  • EUROPE – EDPR cède 800 M€ d’actifs 30 avril 2019

    La branche renouvelables de l’énergéticien portugais EDP, EDP Renovaveis (EDPR), a cédé l’ensemble de ses participations dans un portefeuille éolien terrestre de 998 MW en Europe pour un montant total de 800 millions d’euros, a-t-elle annoncé dans un communiqué du 23 avril. Dans le détail, EDPR se sépare de 491 MW en France, en Espagne, au Portugal et en Belgique. L’ensemble du portefeuille est en exploitation depuis sept ans en moyenne, précise le groupe portugais, qui a déjà cédé, à plusieurs reprises ces dernières années, des participations minoritaires dans ces différents parcs. Cette opération devrait être finalisée d’ici la fin du deuxième trimestre de cette année.

  • FRANCE – Enercoop, Hydronext et Valorem signent un contrat d’agrégation 30 avril 2019

    Le fournisseur d’électricité Enercoop et l’agrégateur Hydronext ont annoncé le 25 avril avoir signé un contrat d’agrégation avec le développeur français Valorem. « Enercoop est acheteur de l’énergie produite, tandis que la partie en lien avec les marchés de l’énergie est couverte par Hydronext (prévisions de production, garantie du M0, etc.) », expliquent les partenaires dans un communiqué commun. Par ailleurs, Enercoop bonifie le contrat d’agrégation via une prime versée au développeur. L’exploitant du parc recevra un complément de rémunération dans le cadre de la politique de soutien public au développement des énergies renouvelables. Le contrat porte sur un parc de dix éoliennes, pour une puissance de 36 MW, et une mise en service est prévue au troisième trimestre 2019. Le fournisseur coopératif Enercoop, qui diversifie ainsi son portefeuille d’approvisionnement, jusqu’ici principalement hydroélectrique, souligne qu’avec ce contrat il fait son entrée « sur le marché émergent du complément de rémunération ».

  • EOLIEN EN MER – Inauguration du parc d’Arkona en Allemagne 23 avril 2019

    Mardi 16 avril, en présence d’Angela Merkel, l’Allemagne a inauguré le parc d’Arkona, soit 60 éoliennes pour 385 MW en mer Baltique. Ces éoliennes sont déjà en fonctionnement depuis plusieurs mois et permettent de fournir de l’électricité propre à l’équivalent de 400 000 ménages. Cependant, cette inauguration, où la France et la Norvège seront également représentées, permet d’offrir un cadre propice pour un discours sur l’Europe de la transition écologique, à un mois des élections européennes. L’éolien en mer devient en effet une énergie de premier plan pour accompagner la transition allemande, en lui offrant un second souffle. Face à une contestation grandissante vis-à-vis des éoliennes terrestres, l’offshore rencontre moins d’opposition. C’est pourquoi le pays compte déjà 1 300 éoliennes, soit 6,4 GW répartis dans 20 parcs en mer Baltique. L’entreprise française Engie rachètera l’électricité produite par Arkona. C’est également elle qui a fourni la station sous-marine du projet, qui a été assemblée sur les Chantiers de l’Atlantique (STX) de Saint-Nazaire.

  • FINANCE – 500 millions d’obligations vertes pour ERG 23 avril 2019

    ERG, un producteur d’énergie renouvelable italien a émis une obligation verte inaugurale le 26 mars 2019, qui a suscité beaucoup d’intérêt puisque l’entreprise a reçu six fois plus de demandes que ce que représentait l’offre initiale, comme annoncé dans un communiqué. Celle-ci se monte à 500 millions d’euros, et fait partie d’un plan de financement global d’un milliard. Les obligations en circulation ont un taux d’intérêt fixe de 1,875%, une maturité de 6 ans, et peuvent s’échanger sur le marché depuis le 11 avril 2019. Ce projet permettra de financer ou de refinancer des projets de production d’énergie basés sur l’éolien ou le solaire. L’évolution financière notable d’une telle stratégie est qu’ERG n’est pas passée par un modèle classique de financement de projets, où seul un parc renouvelable est financé, avec ses risques propres et indépendamment de la maison mère. L’entreprise a choisi de se financer directement, liant ainsi la maison-mère au « risque » que peuvent représenter les parcs financés, prouvant ainsi sa confiance et sa solidité financière.

  • UNION EUROPEENNE – En 2018, 27 milliards dédiés à l’éolien 23 avril 2019

    Dans un rapport « Financing and Investments Trends », publié le 18 avril 2019, WindEurope comptabilise un investissement total de 27 milliards débloqués en 2018 pour de nouvelles capacités éoliennes. Ce montant est équivalent à ce qui avait été investi en 2017. Cependant, comme les coûts de l’éolien ont baissé, la capacité totale financée, soit 16,7 GW est plus importante. En effet, d’après WindEurope, 1 MW d’éolien terrestre coûte désormais 1,4 millions d’investissements, contre 2 millions en 2015. La baisse est plus marquée encore pour l’éolien en mer puisque l’Europe est passé d’un investissement de 4,5 millions d’euros en 2015 pour 1 MW à 2,5 millions en 2018. Le pays ayant le plus investi est le Royaume-Uni, surtout du fait de l’éolien offshore, suivi de la Suède. Par ailleurs, le rapport indique que 24,1 milliards d’euros ont été investis pour acquérir des parcs éoliens, certains étant encore en développement. Cela montre que le marché de l’éolien devient de plus en plus liquide, c’est-à-dire que ses actifs s’échangent plus facilement car ils séduisent de plus en plus d’investisseurs potentiels, du fait d’une maturité qui s’accroît.

  • Offshore – GE laisse la place à Siemens Gamesa pour deux projets d’EMF 16 avril 2019

    La société Eolien Maritime France (EMF), détenue par EDF Renouvelables et le canadien Enbridge, a indiqué que Siemens Gamesa remplacera GE en tant que fournisseur des turbines de deux de ses trois projets éoliens en mer français (Fécamp, de Courseulles-sur-Mer et de Saint-Nazaire). « Cette annonce fait suite à la décision de GE Renewable Energy, jusqu’alors fournisseur exclusif, d’assurer la livraison des éoliennes pour un seul des projets français portés par EMF », commente EMF dans un communiqué du 16 avril. GE construira ainsi les turbines Haliade 150-6MW du « premier projet qui sera lancé dès que ses autorisations seront purgées de recours. » Pour expliquer ce revirement, GE met en avant « les retards excessivement importants cumulés depuis 2012 », liés aux recours et qui « ont eu un impact significatif pour GE Renewable Energy sur les caractéristiques économiques de ces projets. » Les deux projets suivants d’EMF seront équipés de turbines Siemens Gamesa « de dimensions similaires, les autres caractéristiques des projets étant conservées ». Le turbinier « fabriquera ses éoliennes dans l’usine qu’il a prévu de construire au Havre. » EDF Renouvelables et Siemens Gamesa sont déjà partenaires pour le parc éolien offshore de Teesside au Royaume-Uni, ainsi que pour le projet éolien flottant de Provence Grand Large en France. L’actualité de Siemens Gamesa ne s’arrête pas là puisque Vattenfall a choisi ses nouvelles éoliennes de 10 MW pour le projet offshore Hollandse Kust Zuid, « premier parc éolien en mer au monde sans subvention », situé au large des côtes néerlandaises, en mer du Nord. 76 éoliennes seront installées pour Hollandse Kust Zuid 1 & 2. Et « si Vattenfall remporte l’appel d’offres pour le projet Hollandse Kust Zuid 3 & 4 (en cours), les éoliennes pourront aussi être installées pour ce parc, soit un total de 152 éoliennes pour les deux projets », précise l’énergéticien public suédois.

  • Offshore – FEE et SER refont la PPE 16 avril 2019

    France énergie éolienne et le Syndicat des énergies renouvelables se sont unis pour dénoncer le volet sur l’éolien en mer (posé et flottant) du projet actuel de Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE). Celui-ci prévoit une capacité installée de 4,7 à 5,2 GW en 2028. « L’option haute du projet de PPE correspond donc en grande partie à des volumes déjà attribués », expliquent les représentants de la filière dans un communiqué commun. FEE et SER affichent des propositions précises (et argumentées) : « accroitre le volume global de projets éoliens en mer pour atteindre au minimum l’attribution de 1000 MW par an, notamment par un accroissement des volumes éoliens en mer posés » et « garantir un développement industriel pérenne et territorialement équilibré de l’éolien flottant. » Pour cela, les syndicats professionnels proposent : « le lancement de deux appels d’offres supplémentaires d’éolien en mer posé (2x750MW) attribués entre 2021 et 2022, en comptant sur la forte compétitivité de cette technologie » et « le lancement de trois appels d’offres supplémentaires éolien en mer flottant, permettant d’engager d’ici 2025 le lancement d’un appel d’offres de 250MW, complété 2 à 3 ans plus tard par une tranche de 500 MW, dans chacune des 3 régions accueillant une ferme pilote. » Le SER et FEE demandent également à ce que soient rehaussées les capacités qui seront attribuées à partir de 2025, à hauteur de 1,5 GW par an, et dont les mises en service interviendront entre 2032 et 2035. La profession demande également que toute baisse des coûts par rapport aux prix cibles indiqués soit nécessairement retraduite en une hausse proportionnelle des volumes considérés.

  • France – Les premières turbines Envision changent de main 16 avril 2019

    Le groupe chinois Envision Energy a conclu la vente d’un projet éolien de 40 MW situé en Côte d’Or (Bourgogne-Franche-Comté) au fonds d’investissement The Renewables Infrastructure Group (TRIG), selon un communiqué publié le 11 avril. Développé par Velocita énergies, filiale française d’Envision, ce parc de 16 machines est actuellement en construction et devrait être mis en service au début de l’année 2020. « Il s’agit du 1er parc éolien sur lequel seront installées des turbines de la marque Envision en France », est-il précisé. L’exploitation et la maintenance seront assurées par Velocita Energies pendant toute sa durée de vie, soit 25 ans.

  • ENTREPRISE – GE sanctionné par la Commission européenne 9 avril 2019

    « La Commission européenne a infligé à General Electric une amende de 52 millions d’euros pour avoir fourni des renseignements inexacts au cours de l’enquête menée par la Commission, sur la base du règlement de l’UE sur les concentrations, au sujet du projet de rachat de LM Wind par GE », peut-on lire dans un communiqué de la Commission européenne en date du 8 avril. La Commission explique que GE avait affirmé en janvier 2017 dans sa notification « qu’aucune éolienne de puissance supérieure » à 6 MW n’était en développement pour des applications marines. Or, « grâce à des informations communiquées par un tiers », l’institution a appris que c’était faux, ce qui a contraint GE a déposé quelques semaines plus tard une nouvelle notification. « La Commission estime que cette infraction est grave car elle l’a empêchée d’avoir toutes les informations pertinentes aux fins de l’appréciation de l’opération. » D’où cette amende de 52 M€. Pour autant, cette décision « n’a aucune incidence » sur l’approbation par l’Union européenne de l’acquisition du fabricant de pales d’éoliennes LM Wind Power, annoncée fin 2016 pour 1,65 milliard de dollars (1,5 milliard d’euros), précise la Commission.

  • OFFSHORE – Un débat public sur de futurs parcs au large de la Normandie 9 avril 2019

    François de Rugy, ministre de la Transition écologique et solidaire, a saisi la Commission nationale du débat public (CNDP) sur un projet de parc éolien en mer de 1 GW et son raccordement, ainsi que sur d’éventuels projets de parcs offshore posés et leurs raccordements au large de la Normandie (une zone totale de plus de 10 500 km2). Ces projets feront donc l’objet d’un débat public, affirme la CNDP dans une décision prise le 3 avril. Cette procédure entre dans le cadre de la récente loi “Société de confiance” (Essoc – 10 août 2018). Elle permet d’associer le public en amont de la procédure de mise en concurrence, sur la ou les zones potentielles d’implantation des installations éoliennes envisagées. Le débat public, dont la date n’est pas encore arrêtée, se déroulera sous l’égide d’une commission particulière présidée par Jean-Pierre Tiffon.

  • ETATS-UNIS – Donald Trump en flagrant délit de fake news sur l’éolien 9 avril 2019

    Lors d’un récent discours à l’occasion du dîner annuel des élus républicains du Congrès, Donald Trump s’est longuement attardé sur l’énergie éolienne, multipliant les approximations et les contre-vérités. « Ils disent que le bruit (des éoliennes) provoque le cancer », a notamment lancé le président américain qui met régulièrement en doute la réalité du changement climatique. Depuis plusieurs semaines, le  président multiplie les blagues moqueuses sur cette énergie renouvelable lors de ses meetings de campagne. « Chérie, je veux regarder la télévision. Désolée, il n’y a pas de vent… », lançait-il, sous les rires, la semaine précédente dans le Michigan

  • ENTREPRISE – EnBW va mettre un pied en France grâce à Valeco 2 avril 2019

    L’énergéticien allemand EnBW a annoncé le 28 mars être entré en négociations exclusives pour racheter le développeur français de projets d’énergies renouvelables Valeco, dans le cadre de sa stratégie de développement sur le marché français. EnBW « a transmis aux actionnaires de Valeco une offre ferme de rachat de 100 % du capital de l’entreprise. Sur la base de cette offre, les propriétaires de Valeco ont décidé d’entamer des négociations exclusives avec EnBW », indique le groupe dans un communiqué. Basée à Montpellier (Hérault), Valeco a déjà installé 276 MW d’éolien terrestre, 56 MW de capacités solaires et détient un portefeuille de projets de 1 700 MW. Elle réalise un chiffre d’affaires annuel d’environ 50 millions d’euros. Cette opération marque une première concrétisation de la stratégie du groupe allemand pour se positionner sur le marché français, en particulier dans l’éolien terrestre. Il avait ainsi créé en juin dernier une filiale en France, avec l’objectif d’installer au moins une centaine de mégawatts d’ici à 2020.

  • FRANCE – ERG rachète Moulins de Fruges et ses 52 MW 2 avril 2019

    ERG a annoncé l’acquisition de 100 % du capital de la société Les Moulins de Fruges qui possède six parcs éoliens situés dans les Hauts-de-France, d’une puissance cumulée installée de 52 MW. « Avec cette acquisition ERG dispose désormais d’une puissance globale installée en France de 360 MW », explique le groupe dans un communiqué du 29 mars. Cette transaction de 52,2 millions d’euros, qui devrait être finalisée au deuxième trimestre 2019, a été réalisée entre la filière ERG Eolienne France du groupe italien et Profond Finanzgesellschaft, basé à Zurich, propriétaire de la société Les Moulins de Fruges. Les parcs éoliens en question, « ont été mis en service entre 2007 et 2009 [et] bénéficient d’un tarif incitatif (FIT) pour une période de 15 ans qui était égal en moyenne à 93 €/MWh en 2018 », précise ERG.

  • OFFSHORE – Une validation décisive pour Akrocean 2 avril 2019

    Co-entreprise entre Geps Techno et Valemo, Akrocean a annoncé « la validation par DNV GL de son lidar flottant au niveau 2 de la feuille de route Carbon Trust pour l’acceptabilité commerciale des Lidars flottants. Cette validation représente une étape majeure dans le développement d’Akrocean et l’accès à des opportunités commerciales à l’international », explique la jeune entreprise basée à Saint-Nazaire dans un communiqué du 26 mars. Baptisé Windsea, ce lidar flottant est un outil flottant de mesure du vent qui permet d’étudier des gisements éoliens pour de nouveaux sites en mer. Le système est composé d’un flotteur fourni par Geps Techno, d’un lidar offshore de chez Leosphere et d’un service de supervision et maintenance assuré par Valemo. La validation a été remise lors du forum franco-américain “French American Innovation Days” qui se déroulait à Boston les 18 et 19 mars. « Pour une entreprise créée il y a seulement 18 mois, l’obtention de cette certification reconnue internationalement est une grande satisfaction », se félicite le directeur des opérations Matthieu Blandin. « Elle valide la stratégie mise en place avec nos partenaires Geps Techno et Valemo. Il s’agit d’un lourd investissement que nous espérons rapidement voir se traduire en commandes du fait de l’important travail commercial également mené ces derniers mois. »

MARS 2019

L’ESSENTIEL DE L’ÉOLIEN DU MOIS DE MARS

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  • ENTREPRISE – Restructurations annoncées chez Senvion 26 mars 2019

    Le groupe allemand Senvion (ex. REpower) spécialisé dans la construction d’éolienne a déclaré, par l’intermédiaire de son directeur général M. Yves Rannou, qu’il allait devoir réduire ses gammes d’éoliennes et se retirer d’une trentaine de pays sur les cinquante que le constructeur couvre actuellement. Dans un premier temps, aucune autre précision n’a été apportée. Cette annonce fait suite à la publication des résultats financiers du groupe pour 2018 qui, pour la quatrième année consécutive, sont négatifs. Parmi les raisons avancées, le constructeur a mis en avant son manque de réaction à s’organiser pour diminuer ses coûts de production dans un environnement de plus en plus concurrentiel. Une situation commune à plusieurs autres industriels et qui a été présentée plus en détail dans le dernier baromètre EurObserv’ER consacré à l’éolien. Une autre explication vient des mauvais résultats enregistrés sur le marché nord américain où d’importantes commandes ont été retardées. Senvion avait notamment annoncé à l’été 2018 son retour sur le marché américain avec une commande de 275 MW pour le projet TG East Wind dans le comté de Knox au Texas. L’objectif pour Senvion est désormais d’entamer une restructuration profonde de son processus de production afin de réduire ses coûts fixes, d’améliorer ses marges et de rassurer ses investisseurs. Dans ce but, un directeur de la restructuration a été nommé en la personne de Neil Robson, associé du cabinet de conseils en restructuration THM Partner LLP.

  • FLOTTANT – Le Pacte de Narbonne se renforce 26 mars 2019

    Le conseil départemental des Pyrénées-Orientales a annoncé le 25 mars avoir rejoint le Pacte de Narbonne, un mouvement de lobbying crée en novembre 2018 pour le développement de l’éolien flottant. Peu convaincu par les objectifs affichés par la nouvelle programmation pluriannuelle de l’énergie 2019-2028 (PPE) en ce qui concerne les projets d’éoliennes en mer, de nombreux élus de la région Occitanie se sont organisés pour faire entendre leur message au gouvernement. Pour eux, les 500 MW d’éolien flottant visés à fin 2022 représentent un volume trop restreint pour que les opérateurs puissent développer leur technologie et réduire leurs coûts, empêchant ainsi l’émergence d’une filière industrielle nationale. Pour la région Occitanie, l’enjeu est à la fois énergétique et économique puisque deux fermes pilotes de quatre turbines flottantes et de 24 MW chacune doivent entrer en service en 2021, au large de Gruissan-Port-la-Nouvelle et Leucate-Port-Barcarès. Au delà de ces projets, le territoire ambitionne de devenir le hub des énergies marines renouvelables en Méditerranée et s’en ait donné les moyens avec 210 millions déjà investis dans l’aménagement, à Port-la-Nouvelle, d’un quai éolien et de digues dédiées à l’assemblage de huit éoliennes pilotes. A terme, le chantier devrait représenter 1 700 emplois pendant les quatre ans de travaux.

  • OFFSHORE – EDF Renouvelables codéveloppera deux projets en Chine 26 mars 2019

    La visite du Président de la République populaire de Chine, Xi Jinping, a été l’occasion pour EDF Renouvelables de signer un partenariat avec China Energy Investments Coporation (CEI), un électricien chinois, annonce un communiqué de l’énergéticien français. Les deux entreprises réaliseront, en commun, deux projets éoliens offshores en Chine. Dongtai IV et V sont situés au large de la province du Jiangsu, au nord de Shanghai et cumuleront 500 MW. Il s’agira des premières réalisations offshores d’EDF en Chine. Si la construction de Dongtai IV est en cours, celle de Dongtai commencera plus tard dans l’année. Les deux parcs seront progressivement mis en service à l’horizon 2021. La Chine exploite déjà 3,8 GW d’éolien en mer et devrait représenter la moitié du marc mondial en 2030, soit 50 GW.

  • DUNKERQUE – Au moins 6 consortiums candidats à l’appel d’offres 19 mars 2019

    L’appel d’offres pour le parc éolien en mer de Dunkerque a obéi à de nouvelles modalités. Contrairement aux précédents, celui-ci a commencé par une présélection de candidats en 2017, suivie d’un dialogue concurrentiel entre les candidats et l’administration. Le 15 mars 2019, 6 offres portées par 6 consortiums ont été annoncées. Cependant, 3 jours plus tard, Boralex, qui composait un consortium avec les entreprises Eneco et Van Oord et DGE, a déclaré se retirer car « sa participation dans ce projet ne satisfait plus ses critères d’investissements ». Néanmoins, les 2 partenaires du consortium devraient maintenir leur offre. Les cinq autres candidats annoncés sont le consortium formé par les groupes belge Deme, français Quadran Energies Marines et anglo-néerlandais Shell; un second qui regroupe le suédois Vattenfall, l’allemand WPD et la Caisse des Dépôts; l’alliance entre le français Engie, le portugais EDPR et l’allemand EON; celle composée du belge Elicio, du français Total et du danois Orsted; et enfin le consortium entre EDF, l’allemand Innogy et le canadien Enbridge. Par ailleurs, 3 autres présélectionnés n’ont pas encore confirmé leur dépôt d’offre. Ce nouveau type d’appel d’offres, pensé d’abord pour réduire le temps de réalisation du projet, semble également remplir son rôle de mise en concurrence, afin d’atteindre le meilleur coût possible.

  • RECORD – L’éolien a couvert 18 % de la consommation 19 mars 2019

    Le vent était particulièrement fort le jeudi 14 mars. C’est ce qui a permis au parc éolien français de battre un record de production, à 14h 30 précisément. En effet, la filière a pu satisfaire l’équivalent de 18 % de la consommation d’électricité nationale, selon RTE. A cette heure là, d’après l’outil Eco2mix d’RTE, 12 323 MW d’éolien étaient mobilisés. Ce record a également été possible grâce à l’augmentation du parc installé (+11,2 % par rapport à 2017), et qui s’établit à 15 100 MW à la fin de décembre 2018. Au moment du record, le facteur de charge de la filière était donc de 82 %, alors qu’il était en moyenne de 21 % en 2018.

  • ENTREPRISE – Les éoliennes les plus hautes de France 19 mars 2019

    Le constructeur Senvion a fourni 6 éoliennes à BayWa r.e qui construira un parc de 18 MW dans le département de la Haute Vienne. Les éoliennes en question sont des 3.0M122, d’une puissance unitaire de 3 MW. Les mâts, composés de six sections auront une hauteur de totale de 139 m, et les pales feront 61 mètres de long. Ces éoliennes culmineront donc à 200 mètres en bout de pales, ce qui leur permettra de « capter un vent plus fort et plus régulier dans le but d’optimiser la production. Au total, la production électrique attendue pour ce parc est de plus de 50 GWh par an, soit l’équivalent de la consommation électrique de 10 000 foyers », commente Can Nalbantoglu, Président de BayWa r.e France SAS.

  • ROYAUME-UNI – Un accord pour 30 GW d’offshore en 2030 13 mars 2019

    Alors que l’ensemble des capacités éoliennes offshore actuelles représentent un peu plus de 8 GW, le gouvernement britannique veut atteindre 30 GW d’éolien offshore en 2030, selon un accord sectoriel signé avec les industriels de la filière et rendu public le 7 mars. À cet horizon, l’éolien en mer produirait ainsi un tiers de l’électricité britannique. « Pour la première fois dans l’histoire du Royaume-Uni, plus d’électricité sera produite à partir d’énergies renouvelables que d’énergies fossiles », explique le département de l’énergie (BEIS), qui mise sur 70 % d’électricité bas carbone dans le mix en 2030. Le Royaume-Uni devra en tout cas doubler son rythme d’installation de nouvelles capacités (à 2 GW par an) s’il veut atteindre cet objectif. Dans cette optique, le gouvernement a prévu d’allouer 557 millions de livres (648 M€) sur dix ans aux prochains contrats pour différence (CfD). « En fonction des prix obtenus, ces appels d’offres attribueront 1 à 2 GW d’éolien offshore par an dans les années 2020 », affirme le BEIS.

  • OFFSHORE – Dernière autorisation préfectorale pour Yeu-Noirmoutier 13 mars 2019

    Le préfet de la Vendée a annoncé le 6 mars la signature de la dernière des dix autorisations nécessaires à la réalisation du projet de parc éolien (496 MW) au large des îles d’Yeu et de Noirmoutier, porté par la société des éoliennes en mer îles d’Yeu et de Noirmoutier (EMYN) qui associe Engie, EDPR, Sumitomo et la Caisse des Dépôts (CDC). Cette dernière autorisation offre à RTE, en charge de la construction de la liaison entre le parc et le réseau de transport « une dérogation pour arrachage, enlèvement et transport de spécimens d’une espèce végétale protégée et pour perturbation intentionnelle de spécimens d’espèces animales protégées ». Quelques jours plus tard, le collectif d’opposants Touche pas à mon île (TPAMI) annonçait qu’une enquête avait été ouverte à l’automne 2018 par le parquet des Sables-d’Olonne suite à une plainte de leur part sur des soupçons de faits présumés de corruption. En cause, un partenariat financier entre la ville de Noirmoutier-en-l’Île et EMYN pour le financement d’un festival de musique de la ville.

  • NOMINATION – Gunnar Groebler, nouveau président de WindEurope 13 mars 2019

    Gunnar Groebler, vice-président du secteur éolien chez Vattenfall, est le nouveau président de WindEurope pour les 18 mois à venir. L’association européenne de l’éolien a annoncé cette nomination le 6 mars. Il remplace Ivor Catto, directeur général de RES.

  • OFFSHORE – Un premier PPA au Royaume-Uni 5 mars 2019

    Northumbrian Water, groupe britannique, et Orsted, énergéticien danois, ont annoncé le 28 février le premier accord d’achat à long terme d’électricité (PPA) du Royaume-Uni signé entre entreprises pour de l’électricité issue d’installations éoliennes en mer. Northumbrian Water s’approvisionne en effet, depuis le 1er mars, à hauteur de 30 % de ses besoins auprès du parc éolien Race Bank exploité par Orsted. « Ce PPA n’est pas seulement une première en son genre au Royaume-Uni, il est, et c’est le plus important, en droite ligne avec nos objectifs de développement durable et avec notre ambition de construire une stratégie de gestion de l’énergie véritablement cohérente », explique Graham Southall, directeur commercial de Northumbrian Water, cité dans un communiqué. Cet accord fait suite à un contrat d’approvisionnement en électricité renouvelable conclu entre les deux sociétés en avril 2018. Il est d’une durée de 10  ans pour un volume total de 1 TWh, ce qui correspond à la mobilisation de 23 MW de capacité du parc sur les 573 MW qu’il compte au total.

  • OFFSHORE – Les arrêtés préfectoraux pour le parc de Dieppe sont signés 5 mars 2019

    Les préfectures de Seine-Maritime et de la Somme ont annoncé le 26 février dans un communiqué commun la signature des arrêtés pour la réalisation du parc éolien au large de Dieppe et du Tréport et son raccordement par RTE. La mise en service de ce parc de 62 éoliennes, d’une puissance totale de 496 MW, développé par le consortium associant Engie, le portugais EDPR, le japonais Sumitomo Corporation et la Banque des Territoires, est prévue pour 2023. Les différents arrêtés approuvent « la convention de concession d’utilisation du domaine public maritime » entre l’État et EMDT, et autorisent « au titre de la loi sur l’eau, l’aménagement et l’exploitation du parc éolien ». Avec ces arrêtés, le consortium va pouvoir préparer la construction du parc (fondations, sous-station électrique, câbles inter-éoliennes, etc.) et la conduite des appels d’offres de sous-traitance pour la fabrication et l’installation de ces composants.

  • OFFSHORE – E.ON entre dans la course pour Dunkerque 5 mars 2019

    Engie et EDPR ont annoncé le 27 février l’entrée de l’allemand E.ON dans leur consortium qui va candidater au projet de parc éolien en mer de Dunkerque. « Avec l’arrivée d’E.ON dans le groupement, Dunkerque Eoliennes en Mer réunit maintenant 3 champions européens des énergies renouvelables et enrichit l’excellence industrielle de son offre », se félicite les 2 partenaires dans un communiqué. « E.ON est heureux d’apporter au groupement Dunkerque Eoliennes en Mer son expérience de près de 20 ans dans l’éolien en mer et 4 pays européens. Notre expérience internationale dans ce domaine est un atout pour ce projet majeur », explique de son côté Sven Utermöhlen, directeur des opérations d’E.ON Climate and Renewables. Comme neuf autres porteurs de projets, Dunkerque Éoliennes en Mer a été qualifié par la Commission de régulation de l’énergie (CRE) dans le cadre du dialogue concurrentiel. Ils ont jusqu’au 15 mars pour déposer leurs offres définitives pour ce projet de parc éolien en mer dont la puissance peut atteindre 600 MW.

FéVRIER 2019

L’ESSENTIEL DE L’ÉOLIEN DU MOIS DE FéVRIER

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  • OFFSHORE – Siemens Gamesa lance son complexe industriel au Havre 26 février 2019

    Siemens Gamesa a annoncé le 25 février avoir déposé un permis de construire pour un complexe industriel dédié à l’énergie éolienne offshore au Havre. Le fabricant germano-espagnol d’éoliennes estime que cela créera « 750 emplois directs et indirects. » Le permis a été déposé le 15 février, « c’est une étape importante », même si « ce n’est pas la fin du chemin », a expliqué Filippo Cimitan, directeur général de Siemens Gamesa en France, cité par l’AFP, lors d’une conférence de presse au Havre. Le calendrier du projet est le suivant : la construction du complexe devrait débuter mi-2020 pour un démarrage de la production attendue en 2021. L’usine produira au départ les principaux composants du modèle SG 8.0-167 DD, c’est-à-dire les pales, les nacelles et les génératrices. Elle doit fournir les parcs éoliens en mer (en projet) au large de Dieppe-Le Tréport, Saint-Brieuc et Yeu-Noirmoutier, ainsi que les futurs projets éoliens en mer en France et en Europe, selon l’industriel. En revanche, l’État et les collectivités locales sont encore « en discussion » pour boucler le plan de financement des travaux nécessaires pour préparer le terrain de 36 hectares où serait construite cette usine, a précisé le maire (ex-LR) du Havre Luc Lemonnier. Il manque 23 millions d’euros sur les 140 millions que coûtera au total l’adaptation de la friche, selon les collectivités et le port. Pour autant, ces travaux préparatoires ont commencé, selon le Port du Havre.

  • ENTREPRISE – Une usine de pales au Mexique pour Nordex 26 février 2019

    Nordex a annoncé la construction d’une usine de fabrication de pales pour éoliennes au Mexique, à Matamoros, dans l’État de Tamaulipas. La capacité de production sera de 1 GW par an, précise le groupe allemand dans un communiqué du 12 février. Nordex, qui a des usines en Allemagne, en Espagne, au Brésil, aux États-Unis et en Inde, précise que ce nouveau site fabriquera également les équipements de ces nouvelles éoliennes AW et Delta4000 dont la fabrication démarrera cette année. Le groupe au plus de 5 000 employés, annonce qu’il a installé plus de 25 GW de capacité éolienne sur plus de 40 marchés et a réalisé en 2017 un chiffre d’affaires de 3,1 milliards d’euros.

  • OFFSHORE FLOTTANT – Bruxelles valide le soutien aux 4 projets français 26 février 2019

    La Commission européenne a donné son feu vert lundi 25 février à une aide publique aux quatre parcs pilotes d’éoliennes flottantes en Méditerranée et Atlantique : Groix Belle Île (Atlantique), Golfe du Lion, Eolmed et Provence Grand Large (Méditerranée). « La Commission européenne a considéré que quatre projets français visant à promouvoir la production d’électricité à partir de sources d’énergie éolienne renouvelables étaient compatibles avec les règles de l’UE en matière d’aides d’État. Ces mesures apporteront une contribution supplémentaire à la réalisation des objectifs énergétiques et climatiques de l’UE sans fausser indûment la concurrence sur le marché unique », explique la Commission dans un communiqué. Chacune des quatre fermes pilotes d’éoliennes utilisera une combinaison particulière de turbine, de flotteur et de câbles. « L’objectif de l’aide publique est de tester ces différentes solutions technologiques, l’objectif à long terme étant de tester cette technologie avant de la déployer à plus grande échelle », précise encore la Commission. Le soutien prend la forme d’une aide à l’investissement – partiellement versée sous forme d’avances remboursables – et d’une aide au fonctionnement.

  • ALLEMAGNE – Vers un trou d’air pour les projets à terre ? 19 février 2019

    Seulement 67 projets totalisant 476 MW (sur un volume cible de 700 MW) de capacités éoliennes terrestres ont été attribués lors du dernier appel d’offres allemand, a indiqué dans un communiqué du 15 février l’agence fédérale allemande des réseaux (Bundesnetzagentur). « Il s’agit du 3e appel d’offres de suite sous-souscrit. Il est clair que le processus d’obtention des permis n’est plus adapté. Cela prend de plus en plus de temps pour obtenir un permis », s’alarme Giles Dickson, le PDG de WindEurope dans un communiqué du même jour. Le processus d’obtention des permis en Allemagne requis pour les nouveaux parcs éoliens à terre « peut maintenant prendre plus de 2 ans contre 10 mois il y a seulement 2 ans », précise WindEurope. De plus, une fois les permis obtenus, ceux-ci sont de plus en plus contestés devant les tribunaux, avance encore WindEurope qui estime à « au moins 750 MW » les projets bloqués dans des procédures judiciaires

  • OFFSHORE – Total, Orsted et Elicio réunis pour Dunkerque 19 février 2019

    Total a annoncé le 18 février son alliance avec le danois Orsted et le producteur d’énergie renouvelable belge Elicio pour soumettre une offre commune pour un projet de parc éolien offshore (jusqu’à 600 MW) au large de Dunkerque (Nord). L’appel d’offres se clôt le 15 mars et le lauréat doit être désigné courant 2019. Le nouveau consortium rejoint la liste des autres présélectionnés dans laquelle figurent notamment les consortiums Shell-Quadran Energies marines-Deme, Vattenfall-WPD Offshore-Caisse des Dépôts, Engie-EDPR ou EDF-Innogy-Enbridge. « La participation de Total à cet appel d’offres pour un projet éolien offshore s’inscrit dans notre stratégie de développement dans l’électricité bas carbone en Europe », explique Philippe Sauquet, directeur général de la branche Gas, Renewables & Power de Total, cité dans un communiqué. Jusqu’ici, les principaux investissements de Total dans les renouvelables ont essentiellement ciblé la production solaire, avec l’acquisition de l’américain SunPower pour 1,3 milliard de dollars (1,15 milliard d’euros) et la prise d’une participation de 23 % dans Total Eren.

  • OFFSHORE – Le projet de Saint-Nazaire devrait repartir en cour d’appel 19 février 2019

    Lors de l’audience du 13 février au Conseil d’État au sujet du parc éolien offshore de Saint-Nazaire, la rapporteure s’est prononcée en faveur des deux associations de protection de l’environnement, estimant qu’elles avaient un intérêt à agir et étaient légitimes à le faire, ce qui devrait avoir pour conséquence un renvoi devant la Cour administrative d’appel de Nantes. « Lors de l’audience au Conseil d’Etat, la rapporteure s’est prononcé pour un renvoi en cour d’appel sur une question de forme et non sur le projet en lui-même. Le jugement interviendra dans quelques semaines, nous espérons qu’il soit favorable au parc éolien en mer de Saint-Nazaire », a réagi dans la foulée et via Twitter Anne-Claire Boux, chef de projet éolien en mer chez EDF Renouvelables. Le suivi de l’avis de la rapporteure devrait entraîner de nouveaux délais pour ce projet de 480 MW attribué en 2012 et mené par EDF Renouvelables en association avec le groupe canadien Enbridge. General Electric (GE) fournira les éoliennes.

  • OFFSHORE – Royaume-Uni et Allemagne font la course en tête 12 février 2019

    L’Europe n’a pas attendu la France pour prendre son envol dans l’éolien offshore. Ainsi, à la fin de 2018, la puissance des éoliennes en mer en service en Europe atteint 18,5 GW pour 105 parcs répartis dans 11 pays, selon les chiffres de WindEurope sur les capacités éoliennes offshore mises en service en 2018. Cela représente 10 % de la capacité éolienne installée en Europe (le reste étant sur terre). Avec 2 649 MW raccordés au réseau durant l’année, soit 18 % de hausse par rapport à 2017, 2018 se classe en 3e position au niveau des raccordements, après 2017 et 2015, précise l’association. Au total, quinze parcs éoliens offshore ont été mis en service sur la période. Loin devant, le Royaume-Uni (8,2 GW de puissance éolienne offshore installée) et l’Allemagne (6,4 GW)  représentent 85 % des nouvelles installations. Avec 62 % des 409 éoliennes connectées en 2018, Siemens Gamesa reste le premier fournisseur de turbines en 2018 devant MHI Vestas (33 %) et GE renewable energy (5 %). En 2018, douze projets ont bouclé leur financement et représentent une capacité totale de 4,2 GW ainsi que plus de 10 milliards d’euros d’investissement. Un montant supérieur de 37 % à celui enregistré en 2017 mais une capacité en hausse de 91 %, ce qui montre que les coûts sont en baisse.

  • FLOTTANT – Avis positif pour EolMed 12 février 2019

    « L’étude d’impact est complète et d’excellente facture », a estimé L’Autorité environnementale dans son avis publié le 6 février sur le projet de parc pilote éolien flottant EolMed, dans la zone de Gruissan – Port-la-Nouvelle, dans l’Aude et en région Occitanie. L’instance ajoute cependant plusieurs recommandations au maître d’ouvrage, le consortium constitué de Quadran énergies marines, Ideol, Bouygues et Senvion, notamment sur la biodiversité. Pour rappel, ce projet de 200 millions d’euros prévoit l’implantation à 18 km des côtes de quatre éoliennes de 6,2 MW chacune. L’Autorité demande également à l’État de « fournir des bases solides aux études d’impacts des parcs éoliens opérationnels et de le placer sous sa responsabilité et celle d’un conseil scientifique indépendant ».

  • AMÉRIQUES – Capacités installées en nette hausse en 2018 12 février 2019

    + 12 %. Telle est l’augmentation des capacités éoliennes installées sur le continent américain en 2018 par rapport à 2017, selon les chiffres publiés le 5 février par le Conseil mondial de l’éolien (GWEC). Un total de 11,9 GW a été mis en service l’an dernier outre-Atlantique. Le continent américain est dominé par les États-Unis, le Brésil et le Mexique. Dans son ensemble, il a représenté 25 % des nouvelles capacités mises en service dans le monde en 2018 et affiche désormais une puissance installée de 135 GW. À noter, la hausse a été plus importante en Amérique latine (+ 18,7 %) qu’en Amérique du Nord (+ 10,8 %). Les États-Unis à eux seuls ont connecté au réseau un peu plus de 7,5 GW l’année dernière tandis que le Brésil atteint 2 GW et le Mexique 1 GW.

  • FRANCE – L’armée libère 9 000 km2 pour l’éolien 5 février 2019

    « Le ministère des armées vient de conduire un nouvel examen du périmètre de ses zones. Ajustée au strict besoin opérationnel, cette réévaluation a permis une libération supplémentaire de plus de 9 000 km² de territoires à fort potentiel éolien (soit 13 % des zones), jusqu’ici contraints pour le développement de parcs éoliens, sans préjudice des contraintes d’autres natures », a annoncé Emmanuelle Wargon, secrétaire d’État auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire dans un communiqué du 30 janvier. En 2014, l’armée avait libéré 14 % de certaines zones d’entrainement au vol en basse altitude, rappelle le communiqué. Les zones ainsi libérées sont disponibles sur le site du ministère des Armées. Un groupe de travail associant les porteurs de projets éoliens, les usagers aéronautiques et les régulateurs du ministère de la transition écologique et solidaire et du ministère des armées poursuit ses travaux pour aller plus loin sur la question des dispositifs lumineux nocturnes des éoliennes. Ce, même si de nouvelles règles de balisage entreront en vigueur à compter du 1er février 2019 dans le but d’atténuer la gêne visuelle des éoliennes pour les populations. « Le ministère des armées continue ainsi à accompagner la promotion du développement des énergies renouvelables dans le respect des activités opérationnelles découlant de ses missions permanentes ainsi que des besoins d’entraînement au vol basse altitude », assure le communiqué.

  • GROUPE DE TRAVAIL – Premier bilan, un an après les conclusions 5 février 2019

    Emmanuelle Wargon, secrétaire d’État auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire, a réuni l’ensemble des acteurs concernés pour établir le bilan de la mise en œuvre des dix propositions dévoilées il y a un an par le groupe de travail éolien et destinées à accélérer la concrétisation des projets et améliorer leur acceptabilité au niveau local. « L’ensemble des mesures est aujourd’hui concrétisé ou en passe de l’être, à l’image de la suppression d’un degré de juridiction introduite par le décret du 29 novembre 2018, permettant de réduire les délais de traitement du contentieux éolien terrestre », avance le gouvernement dans un communiqué du 30 janvier. Outre l’annonce de la libération de 9 000 km2 et des nouvelles règles de balisage, la ministre insiste sur la révision de la répartition de l’imposition forfaitaire sur les entreprises de réseau (IFER), « actée dans la loi de finance 2019, qui garantit désormais 20 % de retombées fiscales pour la commune d’implantation d’un parc éolien », et l’instruction gouvernementale du 11 juillet 1018 venant clarifier les règles d’évaluation des projets de renouvellement des parcs en fin de vie (repowering) « dont les premières retombées permettent dans certains cas de réduire le nombre de machines tout en augmentant les capacités de production. »

  • INDE – Un PPA de 25 ans et 300 MW pour EDF Renouvelables 5 février 2019

    EDF Renouvelables et son partenaire indien, le groupe SITAC, ont annoncé le 4 février avoir signé un contrat de vente d’électricité (PPA) de long terme, portant sur la production d’un parc éolien de 300 MW, projet remporté en septembre 2018. « L’énergie produite par le futur parc éolien sera vendue à SECI, institution du ministère indien des énergies nouvelles et renouvelables dédiée au développement des énergies renouvelables, dans le cadre d’un PPA d’une durée de 25 ans », expliquent les deux partenaires dans un communiqué commun. La construction du parc éolien démarrera en 2019. « Le développement, la construction, le financement et la gestion d’actif de ce projet éolien de 300 MW sont assurés par SITAC Management & Development, coentreprise entre EDF Renouvelables et le SITAC dédiée à l’éolien en Inde », est-il précisé.

JANVIER 2019

L’ESSENTIEL DE L’ÉOLIEN DU MOIS DE JANVIER

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  • GUADELOUPE – Inauguration d’un parc de 16 MW (avec stockage) à Sainte-Rose 29 janvier 2019

    D’une puissance de 16 MW, le plus grand parc éolien des Antilles françaises a été inauguré le 26 janvier à Saint-Rose, ont annoncé les partenaires dans un communiqué. « Le parc est équipé d’un dispositif anti-cyclonique qui assure la continuité du système d’orientation des éoliennes, même en cas de déconnexion au réseau, ce qui est fréquent lors des cyclones », est-il précisé. Il dispose également d’un système de stockage d’énergie important composé de batteries lithium-ion afin de continuer à garantir la stabilité du réseau électrique sans contrainte liée à la variabilité du vent. Les 8 machines installées doivent « doubler la part de la production éolienne dans le mix énergétique » de la Guadeloupe pour la porter à 6 %, soit le quart des énergies renouvelables produites localement. Ce projet a coûté près de 50 millions d’euros. Il est géré par la société Sainte-Rose Énergies dont les actionnaires sont Valorem (65 %), la Caisse des Dépôts (30 %) et la SEML Guadeloupe EnR (5 %). Les éoliennes de Sainte-Rose sont le 12e parc éolien guadeloupéen, mais le premier implanté depuis une dizaine d’années. « Les objectifs sont élevés : 50 % d’énergies renouvelables d’ici 10 ans, et l’autonomie énergétique totale pour 2030 !, rappelle Jean-Yves Grandidier, président de Valorem. Pour relever ce défi, il nous paraît évident qu’il faut associer tous les citoyens à notre démarche. C’est pourquoi nous allons mettre en place une campagne de financement participatif, qui permettra aux guadeloupéens de bénéficier directement de la richesse générée par ce parc : des énergies renouvelables produites avec et pour les habitants ! »

  • OFFSHORE – Avis favorable pour le projet du Tréport 29 janvier 2019

    La commission d’enquête publique a rendu « à l’unanimité un avis favorable assorti de deux réserves » sur le projet de parc éolien offshore posé au large du Tréport, en Seine-Maritime. Cette décision, en date du 23 janvier, a été publiée le 25 sur le site de la préfecture. On peut y lire que le projet a évolué « dans le sens d’un moindre impact environnemental » et qu’il présente « un dispositif d’accompagnement environnemental conséquent », ainsi « qu’une dynamique d’emplois sur son territoire d’implantation ». Néanmoins, la commission d’enquête publique souhaite voir désigner collégialement « un médiateur pour accompagner la mise en œuvre d’un schéma de compensation pour les pêcheurs de Normandie et des Hauts-de-France » et que soient repris dans le futur arrêté d’autorisation, les engagements du maître d’ouvrage, notamment « la création d’un groupement d’intérêt scientifique éolien en mer » et « la mise en place d’un fonds d’accompagnement à la pêche professionnelle ». Pour rappel, la mise en exploitation de ce parc offshore de 496 MW est prévue pour 2021, selon Éoliennes en mer Dieppe Le Tréport (EMDT), filiale du groupe d’énergie Engie, retenue pour mener à bien ce projet.

  • FRANCE – Deux décrets attaqués 29 janvier 2019

    Plusieurs associations revendiquant « la protection de la nature et de l’environnement » ont déposé des recours devant le Conseil d’Etat le 28 janvier pour demander l’annulation de deux décrets simplifiant les règles d’autorisation de nouveaux parcs éoliens, a rapporté l’AFP le 28 janvier. Le premier décret attaqué, daté du 29 novembre 2018 et publié au Journal officiel le 1er décembre, vise notamment « à simplifier le droit et le contentieux applicables aux éoliennes terrestres ». Le second décret, pris le 24 décembre 2018 et publié le 26, a pour objet principalement d’« expérimenter pendant une durée de trois ans la mise en place d’une participation du public par voie électronique en remplacement de l’enquête publique ».

  • OFFSHORE – Dunkerque : un premier parc sans subventions ? 22 janvier 2019

    « Le parc éolien en mer de Dunkerque sera peut-être le premier sans subventions en France », a annoncé le ministre de la Transition énergétique et solidaire. François de Rugy intervenait à la vingtième édition des Assises de la transition énergétique qui se déroulent du 22 au 24 janvier à Dunkerque. Plusieurs des neuf consortiums pré-sélectionnés à l’issue du dialogue concurrentiel ont effet laissé entendre qu’ils remettraient le 15 mars prochain une offre « à zéro euro », c’est à dire sans autre rémunération que la seule vente à prix de marché. « Avec les prix proposés à Dunkerque, les appels d’offres 1 et 2 seront de lointains souvenirs », a indiqué Stéphane Cicollela, directeur de la transition énergétique chez Shell (consortium Moulins de Flandre). L’allocation du projet devrait intervenir à l’été 2019. La filière joue gros sur cette compétition car il s’agit de convaincre le gouvernement de la compétitivité de l’éolien en mer. Le projet de PPE révélé en novembre, et dont la parution officielle est prévue « dans les jours qui viennent » selon François de Rugy, a beaucoup déçu les acteurs de l’éolien en mer avec seulement 2,4 GW de capacité éolienne en mer en 2023 et entre 4,7 et 5,2 GW dans dix ans. C’est trois fois moins que ce qu’espéraient les professionnels. « L’appel d’offres à Dunkerque va changer la façon d’appréhender l’éolien en mer en France », espère Vincent Balès, directeur général de WPD Offshore, qui rappelle également que le facteur de charge de l’éolien en mer est bien supérieur à celui de l’éolien terrestre et du solaire. « Pour remplacer 10 tranches de nucléaire en France, il faudrait 16 GW d’éolien en mer ou 32 GW d’éolien terrestre ou 64 GW de PV », rappelle Vincent Balès.

  • OFFSHORE – Siemens Gamesa présente son éolienne de 10 MW 22 janvier 2019

    Siemens Gamesa Renewable Energy (SGRE) a présenté le 16 janvier la SG 10.0-193 DD, soit sa première éolienne offshore de 10 MW. Cette machine « combine l’expérience et les connaissances de cinq générations de technologies éprouvées d’entraînement direct dans une turbine de 10 MW », explique Markus Tacke, pdg de SGRE, dans un communiqué. Disposant d’un rotor de 193 mètres de diamètre, cette nouvelle machine offre une capacité annuelle de production jusqu’à 30 % supérieure à celle du modèle 8 MW, insiste le constructeur. Ses lames de 94 mètres de long offrent une surface balayée de 29 300 m². Les nacelles de cette nouvelle éolienne seront initialement fabriquées dans l’usine SGRE de Cuxhaven en Allemagne. Un prototype devrait être installé en 2019 et le déploiement commercial est prévu pour 2022.

  • RACCORDEMENTS – Objectifs atteints en 2018, attention à la suite ! 22 janvier 2019

    « Avec 15 312,5 MW raccordés à la fin de l’année 2018, la filière a atteint, et même dépassé, les objectifs qui étaient assignés à l’éolien terrestre (15 000 MW) », se réjouit France énergie éolienne dans un communiqué du 22 janvier, se basant sur les chiffres de son Observatoire de l’éolien. Pour la suite, et notamment la feuille de route énergétique (PPE) pour 2023-2028, le syndicat professionnel « réaffirme la capacité de la filière à atteindre des objectifs ambitieux. »Mais, attention, « depuis plus d’un an (décisions du Conseil d’État de décembre 2017) à un blocage administratif lié à l’absence d’autorité environnementale, rappelle FEE. Après de multiples alertes auprès du gouvernement, la filière est toujours sans solution à ce jour. Plusieurs centaines de projets sont à l’arrêt ou dans l’insécurité juridique et cette situation aura immanquablement des conséquences sur les volumes installés à horizon 2020-2021. » Et Olivier Perot d’ajouter : « Alors que le projet de PPE devrait être soumis à contribution dans les semaines à venir, le gouvernement doit trouver très rapidement une issue à cette situation, car la filière éolienne veut pouvoir tenir ses nouveaux objectifs pour 2023 et 2028, mais pour y parvenir elle a besoin d’un cadre règlementaire qui fonctionne. »

  • ARABIE SAOUDITE – EDF Renouvelables et Masdar vont construire un parc de 400 MW 15 janvier 2019

    EDF Renouvelables et Masdar, réunis en consortium, ont annoncé le 11 janvier avoir remporté l’appel d’offres concernant la construction du parc éolien de Dumat Al Jandal (400 MW), en Arabie saoudite. Le parc, qui sera implanté à 900 km au nord de Riyad, sera « sera le premier d’Arabie saoudite et le plus puissant du Moyen-Orient », expliquent les deux partenaires dans un communiqué. Le projet attribué par le Renewable Energy Project Development Office (REPDO) au ministère saoudien de l’Énergie, de l’Industrie et des Ressources minières, est détenu à 51 % par EDF Renouvelables et à 49 % par Masdar. Selon le ministère saoudien, l’investissement pour réaliser ce parc est de 500 millions de dollars. Un contrat de vente d’électricité d’une durée de 20 ans a été conclu avec la Saudi Power Procurement Company, filiale de Saudi Electricity Company (SEC), la compagnie saoudienne de production et de distribution d’électricité. Il s’agit du plus gros projet éolien en développement pour le groupe français, et le tout premier appel d’offres qu’il remporte en termes d’énergies renouvelables (solaire et éolien) dans le pays du Golfe.

  • ÉTATS-UNIS – Mise en service du parc de Copenhagen 15 janvier 2019

    EDF Renouvelables en Amérique du Nord a annoncé dans un communiqué du 15 janvier la mise en service du projet éolien de Copenhagen (80 MW) dans les comtés de Lewis et Jefferson au nord de l’Etat de New York. Ce parc de 40 éoliennes fabriquées par Vestas Wind Systems, bénéficie d’un contrat de vente d’électricité d’une durée de quinze ans avec la Narragansett Electric Company, filiale de National Grid. « En vue d’optimiser les performances opérationnelles de ce parc, EDF Renouvelables fournira des services de gestion d’actifs et du reste de l’infrastructure. Des services de surveillance et de diagnostic à distance 24 h/24 et 7 jours/7, opérés par la filiale locale d’EDF Renouvelables à partir de son centre de contrôle des opérations de San Diego, permettront d’augmenter la disponibilité des équipements et de réduire les temps d’arrêt », précise encore l’énergéticien qui revendique 15 GW de projets éoliens, solaires et de stockage d’électricité développés à travers les États-Unis, le Canada et le Mexique.

  • OFFSHORE – Saint Brieuc choisit Atkins 15 janvier 2019

    Atkins, filiale de l’un des principaux fournisseurs de services d’ingénierie et de conception destinés à l’industrie éolienne offshore mondiale (le groupe canadien SNC-Lavalin), a annoncé le 4 janvier avoir été sélectionnée pour fournir le projet d’ingénierie (FEED) et la conception détaillée des sous-structures du parc éolien offshore de Saint Brieuc (22). Ce parc éolien offshore devrait être opérationnel en 2023 et sera composé de 62 turbines Siemens Gamesa de 8 MW, pour une capacité totale de 496MW. Il est développé par Ailes Marines, un consortium regroupant Iberdrola, RES et la Caisse des dépôts. Atkins a participé au développement de plus de 10 GW de projets éoliens offshore, y compris pour des systèmes flottants, précise-t-elle dans un communiqué.

  • BELGIQUE – 2018, « année historique » pour l’offshore 8 janvier 2019

    « 2018 a été une année historique pour l’éolien en mer en Belgique. Le cap des 1000 MW de capacité de production en mer a été dépassé, ce qui place à nouveau la Belgique dans le top 5 mondial de l’éolien en mer  », a déclaré, dans un communiqué du 4 janvier, Jaak Rutten, CEO de C-Power et Président de la Belgian Offshore Platform (BOP), association regroupant les investisseurs et propriétaires de parcs éoliens en mer du Nord belge. « La Belgique est donc en avance sur les Pays-Bas, qui, malgré leur zone maritime beaucoup plus vaste, produisent moins d’électricité en mer du Nord ! », poursuit-il. Il faut dire qu’à l’heure actuelle, cinq parcs éoliens d’une capacité totale de 1 186 MW sont opérationnels en mer du Nord belge : C-Power, Belwind, Northwind, Nobelwind et Rentel. En 2018, ces parcs ont produit 3 408 GWh d’électricité. Or, durant la seconde moitié de l’année 2019, le sixième projet éolien en mer, Norther (370 MW), actuellement dans sa dernière phase de construction, commencera à produire de l’électricité, ce qui fait dire à la BOP que la capacité de production totale atteindra alors 1 556 MW, et la production d’électricité des parcs éoliens s’élèvera à 4 500 GWh/an. D’ici 2020, ce seront 8 parcs offshore d’une capacité totale de 2 262 MW pour une production annuelle estimée à 8 TWh, « soit environ 10 % de la demande totale d’électricité en Belgique, ou la moitié de la consommation électrique des ménages. »

  • ENTREPRISE – 12 GW de commandes pour Vestas pour 2018 8 janvier 2019

    Vestas a annoncé fin décembre 2018 avoir dépassé les 12 GW de commandes pour 2018, battant ainsi record enregistré fin 2017 (10 GW). Le fabricant danois d’éoliennes a ainsi communiqué sur un contrat de 32 MW pour l’extension du parc d’Ulassai en Italie, puis encore cinq contrats le 31 décembre, parmi lesquels le projet de Fengjigou de Hanas, en Chine, (200 MW), pour un total de 328 MW.

  • FRANCE – Peu de raccordements pour les 9 premiers mois 2018 8 janvier 2019

    La puissance raccordée des nouvelles installations éoliennes est de 288 MW au cours du troisième trimestre 2018, contre 512 MW au troisième trimestre 2017, selon le Tableau de bord publié par le Service de la donnée et des études statistiques (SDES) du ministère de la Transition écologique. Sur les 9 premiers mois de 2018, seuls 676 MW ont été installés, contre 1 070 MW au cours de la même période un an plus tôt. La puissance du parc éolien français dépasse tout de même les 14 GW au 30 septembre 2018. L’objectif prévu par la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) de 2016, pour fin 2018 était de 15 000 MW. Il a été atteint à 95 % au 30 septembre 2018. La nouvelle PPE fixe désormais un objectif de 24 600 MW à 2023.

DéCEMBRE 2018

L’ESSENTIEL DE L’ÉOLIEN DU MOIS DE DéCEMBRE

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  • OFFSHORE – La course aux concessions américaines 18 décembre 2018

    Jeudi 13 décembre, à 9 heures 20, onze développeurs étaient dans les starting-blocks pour proposer un prix afin de pouvoir construire et exploiter des parcs éoliens offshores dans trois concessions distinctes au large du Massachusetts, aux États-Unis. La capacité potentielle à installer sur cette zone est de 4,1 GW. Il aura fallu trente-deux rounds, pour déterminer qui pourrait jouir de ces concessions sur 33 ans. Les offres cumulées jeudi 13 décembre au matin atteignaient 777 000 dollars, mais lorsque les enchères se sont closes le, le vendredi 14 décembre à 11h20, cette somme était montée à 405 millions de dollars. Les trois entreprises qui ont réussi à proposer 135 millions pour chacune des concessions sont Equinor, Vineyard Wind et Mayflower Wind Energy. Cette course-poursuite montre à quel point le large américain aiguise les appétits des développeurs internationaux. Elle ne sera sûrement pas la dernière.

  • OFFSHORE – Sumitomo entre sur Dieppe-Le Tréport et Yeu-Noirmoutier 18 décembre 2018

    Le groupe japonais Sumitomo Corporation a annoncé le 18 décembre entrer au capital de deux projets de parcs offshore en France. Situés au large des îles d’Yeu et de Noirmoutier (Vendée) et au large du Tréport (Seine-Maritime), ces projets de 496 MW chacun sont développés par EDPR et Engie, qui reste l’actionnaire principal (31 %) aux côtés du groupe portugais, dont la part (29,5 %) équivaut désormais à celle de Sumitomo, et de la Banque des Territoires (Caisse des dépôts – 10 %). Les deux projets ont reçu leur autorisation d’exploiter mi-octobre. Cette alliance « permet au consortium de se doter d’une expertise complémentaire reconnue sur le développement, la construction et l’exploitation de projets éoliens en mer » et « d’asseoir encore davantage la réalisation d’une filière française des énergies marines », selon un communiquécommun des trois groupes. Sumitomo est déjà impliqué dans des projets de production d’énergie éolienne en mer en Europe, notamment au Royaume-Uni et en Belgique, pour une capacité de 1,5 GW.

  • FLOTTANT – Avis favorable pour le parc de Groix-Belle-Île 18 décembre 2018

    La construction de la ferme pilote d’éoliennes flottantes au large de Groix et Belle-Île a reçu le 6 décembre un avis favorable de la commission d’enquête. On attend désormais la décision du préfet dans le courant du premier trimestre 2019. Le porteur du projet, Eolfi, prévoit d’implanter quatre machines de 6 MW chacune, qui seront mises en service en 2021. Ce parc pilote fait partie des quatre projets attribués par le gouvernement en 2016 dont trois en Méditerranée et parmi lesquels seul le démonstrateur Floatgen d’Ideol, est opérationnel.

  • Le stockage de l’électricité – EDF – PUBLI-REDACTIONNEL 13 décembre 2018

    Le stockage de l’électricité va transformer radicalement le secteur de l’énergie, prédit EDF



    Le développement des énergies renouvelables rend de plus en plus complexe l’équilibrage des réseaux électriques en fonction de la demande des consommateurs. La solution : stocker l’électricité lorsque la source est abondante, afin de la réinjecter ensuite dans le réseau, notamment lors des pics de consommation. Un domaine dans lequel le groupe EDF entend devenir leader européen.

    Le stockage de l’électricité est un élément essentiel de la transition énergétique. Le développement des énergies renouvelables (EnR) requiert en effet de pouvoir stocker l’énergie « les jours où la nature n’en produit pas », rappelle le groupe EDF. Par exemple : l’éolien ou le photovoltaïque nécessitent d’emmagasiner l’électricité lorsqu’elle est produite en abondance, pour pouvoir ensuite la réinjecter dans le réseau électrique en fonction des besoins.

    Pour accompagner le développement de ces nouveaux usages, le groupe EDF a présenté en mars dernier un « Plan Stockage Electrique », en se fixant comme objectif de devenir le leader européen du secteur. D’ici 2035, EDF prévoit la mise en place de 10 GW de nouveaux moyens de stockage dans le monde, en plus des 5 GW déjà exploités. Ce plan représente un investissement de 8 milliards d’euros sur la période 2018-2035.

    « Les technologies de stockage de l’électricité sont appelées à transformer radicalement le secteur de l’énergie », a déclaré Jean-Bernard Lévy, Président-Directeur Général d’EDF. « Le Plan Stockage Electrique d’EDF s’appuie sur l’expertise de l’ensemble des métiers du groupe et sur 25 années d’investissement en R & D. La nouvelle frontière que le groupe dessine est celle d’un système énergétique 100 % décarboné à l’horizon 2050. »

    Batteries zinc-air, STEP et « mini smart grids »

    Parmi les principales solutions utilisées par le groupe pour stocker l’électricité, figure les batteries. Les chercheurs de la R & D d’EDF développent notamment la technologie de batteries Métal-Air. Elle exploite l’oxygène de l’air pour produire de l’électricité. Offrant des performances équivalentes aux équipements Lithium-ion, la batterie Métal-Air n’utilise aucun produit nocif, est recyclable et présente des perspectives de coûts intéressantes.

    Autre solution : les stations de transfert d’énergie par pompage ou STEP. Ces installations hydroélectriques se structurent autour de deux bassins d’eau, installés l’un au-dessus de l’autre. Lorsque le réseau électrique a besoin d’électricité, la STEP utilise l’eau qui se trouve dans le bassin supérieur (mode turbine). Aux heures de faible consommation, l’eau est pompée du bassin inférieur vers le bassin supérieur. « Le bassin supérieur constitue donc une solution de stockage d’énergie », souligne EDF.

    Enfin, l’énergéticien va accélérer le développement des « mini smart grids* », un concept sur lesquels le groupe travaille depuis 2014. Un mini smart grid est un micro-réseau électrique exploitant différentes sources d’énergie (micro-turbines, piles à combustible, panneaux photovoltaïques…), pour alimenter des zones spécifiques comme un éco-quartier ou une zone commerciale. Ce type de dispositif intègre des unités de stockage, principalement des batteries, mais aussi des solutions « intelligentes de pilotage » (automates/algorithmes) car leur faible dimension requiert un équilibrage complexe.

    *réseau intelligent

    EDF-Stockage-Publi-Redactionnel

    www.edfcollectivites.fr

    L’énergie est notre avenir, économisons la !

  • OFFSHORE – Le financement public de Dunkerque approuvé 11 décembre 2018

    La Commission européenne a autorisé l’aide que la France envisage d’octroyer pour le développement du parc éolien en mer au large de Dunkerque et pour lequel la procédure finale d’appel d’offres a été engagée. Le gouvernement a en effet transmis mi-novembre le cahier des charges définitif aux dix groupements d’industriels présélectionnés. « L’aide prendra la forme d’un complément de rémunération octroyé à l’issue d’un appel d’offres concurrentiel, basé sur des critères transparents, objectifs et non discriminatoires, et spécifiques à l’éolien en mer », explique la Commission dans un communiqué du 10 décembre.  Les candidats déposeront leurs offres en avril et le lauréat devrait être annoncé à la mi-2019.

  • REPOWERING – Un parc complètement renouvelé en Allemagne 11 décembre 2018

    Lorsqu’un parc éolien arrive en fin de vie, après environ 20 ans d’activité, son renouvellement (repowering) permet de faire mieux avec moins. EDF Renouvelables a pu le démontrer sur son parc d’Eckolstäldt en Allemagne. En 1999, l’entreprise y avait installé 11 éoliennes de première génération pour une capacité totale de 14,5 MW. Dans un communiqué, elle vient d’annoncer avoir terminé le repowering du site qui s’est étalé sur 6 mois, en 2018, après avoir obtenu un nouveau contrat de vente d’électricité de 20 ans en 2016. Désormais, le parc d’Eckolstäldt ne compte plus que 10 éoliennes, mais sa capacité totale est de 34,5 MW ! Et il ne s’agit que d’un début d’une longue série, car l’Allemagne compte 6 000 éoliennes à renouveler d’ici 2020, soit un potentiel de 4,5 GW, et 1 600 autres, soit 2,5 GW, chaque année entre 2021 et 2026.

  • OFFSHORE – Les ambitions allemandes revues à la hausse ? 11 décembre 2018

    L’objectif gouvernemental allemand en matière de développement de l’éolien offshore pourrait passer de 15 à 20 GW en 2030, une perspective dont se réjouit l’association des opérateurs de parcs éoliens offshore (BWO), qui l’a fait savoir dans un communiqué du 3 décembre. « L’objectif actuel de 15 GW en 2030 date d’une époque où le coût moyen de production d’électricité à partir de l’éolien offshore était beaucoup plus élevé que celui des dernières enchères », explique l’entité. BWO est en revanche en désaccord avec la décision du gouvernement de confier l’organisation des développements nécessaires à l’Agence fédérale maritime et hydrographique (BSH).

  • ONSHORE – La simplification (enfin) en marche 4 décembre 2018

    Comme annoncé, le décret ”éolien” est (enfin) paru. Publié le 1er décembre au Journal officiel, ce texte de simplification issu du groupe de travail éolien mené par Sébastien Lecornu l’an dernier prévoit notamment que les cours administratives d’appel soient compétentes en premier et dernier recours pour l’examen des contentieux. Hélène Gelas, avocat associé au cabinet LPA-CGR avocats, nous en dit plus. Le JDE : Quel sera l’impact des dispositions de ce décret sur la durée de développement des projets ? Hélène Gelas : « En moyenne, le délai de traitement d’un recours devant les tribunaux administratifs était de 2 à 3 ans. L’impact immédiat est donc bien de gagner 2 à 3 ans sur un projet. Par ailleurs, le décret comporte également une disposition procédurale qui permet de cristalliser les moyens développés à compter d’un délai de deux mois de la communication du premier mémoire en défense. Cela permet, là encore, de mettre un terme à certaines pratiques dilatoires consistant à attendre la clôture d’instruction pour développer de nouveaux moyens, connus dès l’origine, afin d’obtenir une réouverture et ainsi de « gagner » 6 mois environ de procédure. Là encore, l’impact du décret est significatif et permet, par ailleurs, d’avoir une meilleure qualité des débats plutôt que des instructions qui s’étirent dans le temps. » Et sur l’accès au financement ? « On le sait, le financement de projets sous recours, sans être impossible, demeure très compliqué. Le nouveau régime procédural ne modifiera pas fondamentalement les positions des organismes de crédit mais accélérera une fois encore la purge des autorisations et donc accélèrera les besoins de financement. » À quels projets vont pouvoir s’appliquer les dispositions de ce décret, et dans quel délai ? « Toutes les dispositions du décret n’ont pas le même régime d’entrée en vigueur. S’agissant de ces innovations procédurales en matière d’éolien terrestre, elles s’appliquent aux recours introduits à compter du lendemain de la publication du décret, c’est-à-dire aux recours introduits à compter de lundi 3 décembre. »

  • ROYAUME-UNI – Reccord battu 4 décembre 2018

    Le 28 novembre, l’éolien a produit 32,2 % de l’électricité consommée au Royaume-Uni, selon les chiffres de National Grid, le gestionnaire de réseau de transport britannique. Les installations éoliennes à terre et offshore au Royaume-Uni ont même atteint une production de 14,9 GWh entre 6h et 6h30 ce même jour, battant ainsi le précédent record qui remontait au 9 novembre dernier, avec 14,5 GWh, s’est réjoui l’association Renewable UK dans un communiqué du 30 novembre.

  • OFFSHORE – Les Régions tirent la sonnette d’alarme 4 décembre 2018

    Avec la Programmation pluriannuelle de l’énergie, « le gouvernement affirme ses ambitions, mais ne propose qu’un développement très limité de l’éolien en mer posé et flottant en France dans les prochaines années avec, dans le meilleur des cas, 5 GW en service en 2028 alors que les professionnels et les territoires en proposaient 10 », déplorent notamment les présidents des régions concernés dans un communiqué du 29 novembre. Les annonces du 27 novembre « remettent en cause les modèles économiques de la filière et des territoires proposés dans le cadre de la transition énergétique et laissent présager d’un scénario catastrophe pour le développement d’une filière de l’économie maritime pourtant compétitive et prometteuse, créatrice aujourd’hui et demain de milliers d’emplois non délocalisables », poursuivent les signataires qui comptent également les syndicats professionnels SER et FEE, ainsi que le président du Cluster maritime français. Le document rappelle notamment que « les Régions Bretagne, Normandie, Nouvelle-Aquitaine, Occitanie, Pays de la Loire, Provence- Alpes-Côte d’Azur ont déjà pris, aux côtés des industriels et entreprises, toutes les initiatives nécessaires à l’accompagnement du développement de la filière, notamment par le biais d’investissements massifs et d’appui aux écosystèmes d’entreprises. » Les Régions et les représentants de la filière demandent enfin au gouvernement de « revoir sa feuille de route pour la filière de l’éolien en mer afin de répondre à l’ambition portée collectivement (a minima 1 GW par an) et demandent à être reçus au plus tôt par le Premier ministre. »

NOVEMBRE 2018

L’ESSENTIEL DE L’ÉOLIEN DU MOIS DE NOVEMBRE

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  • PPE – Inquiétude pour l’offshore 27 novembre 2018

    « Si les objectifs pour l’éolien terrestre sont juste satisfaisants, les jalons posés pour l’éolien en mer ne permettront pas d’assurer une transition énergétique pérenne et de déployer cette filière industrielle et les emplois qui y sont attachés, ce malgré le fort investissement des régions littorales », a expliqué France énergie éolienne (FEE), suite aux annonces du 27 novembre sur la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) et de la stratégie nationale bas carbone (SNBC). Le syndicat professionnel appelle « le gouvernement à réviser les objectifs sur l’éolien en mer, sans quoi la France ratera immanquablement l’opportunité que représente cette filière fiable et compétitive, facteur de sécurité d’approvisionnement, et créatrice d’emplois industriels, de dynamisme économique et de cohérence de la politique environnementale française. » La feuille de route énergétique de la France pour les dix prochaines années affiche comme objectifs pour la filière : 24,6 GW à 2023 et 34,1 à 35,6 GW à 2028 pour l’éolien terrestre et 2,4 GW à 2023 et 4,7 à 5,2 GW à 2028 pour l’éolien offshore. « L’objectif défini par la LTECV est de 40 % d’énergies renouvelables électriques dans la production nationale en 2030. […] Les filières principales permettant d’atteindre l’objectif seront l’hydroélectricité, le solaire photovoltaïque (PV) et l’éolien terrestre, puis progressivement l’éolien en mer dont la production augmentera au cours de la seconde période de la PPE », explique le ministère de la Transition écologique et solidaire. Combinée aux objectifs de l’ensemble des filières d’énergies renouvelables électriques, la capacité installée devrait ainsi passer de 48,6 GW à fin 2017 à 74 GW en 2023 et 102 à 113 GW en 2020. Avec ce plan, « ce seront 7 à 8 milliards d’euros par an » consacrés aux énergies renouvelables, a annoncé Emmanuel Macron, précisant le triplement de la production du parc éolien terrestre à l’horizon 2030. « Les objectifs auraient pu être plus ambitieux mais le gouvernement confirme que l’énergie éolienne terrestre […] est le pilier de la transition énergétique de notre pays », explique Olivier Perot, président de FEE, cité dans un communiqué. Côté offshore, il pose la question : le gouvernement « cherche-t-il à décourager les industriels et perdre les investissements publics alors qu’en juin, au Cap Fréhel, le Président de la République présentait l’éolien en mer comme une “réponse énergétique pour le pays“ ? ».

  • OFFSHORE – La CRE s’exprime sur les conditions de raccordement 27 novembre 2018

    La Commission de régulation de l’énergie (CRE) a annoncé le 22 novembre avoir approuvé le modèle de convention de raccordement au réseau de transport d’électricité des futurs parcs éoliens en mer. Suite à la renégociation des tarifs d’achat pour les six premiers parcs attribués en France, le coût du raccordement est en effet désormais pris en charge par RTE. Une décision actée par la loi ESSOC (État pour une société de confiance). Notant que « de nombreuses évolutions proposées par les acteurs ont été prises en compte par RTE », le régulateur a approuvé le modèle de convention proposé par le gestionnaire de réseau. « Pour ce qui est du raccordement, les conditions sont donc à présent réunies pour permettre la réussite de ces projets ambitieux en matière de transition énergétique et de développement des énergies renouvelables », se félicite la CRE dans un communiqué. L’organisme lance par ailleurs « une consultation publique pour intégrer ces évolutions dans le tarif d’utilisation des réseaux publics d’électricité (Turpe) et inciter RTE à réaliser les raccordements nécessaires au moindre coût. »

  • GROUPE DE TRAVAIL ÉOLIEN – La suppression d’un degré de juridiction imminente 27 novembre 2018

    L’État va effectivement supprimer un niveau de juridiction pour le traitement des contentieux liés à l’éolien terrestre afin d’accélérer le développement des projets. Cette mesure issue du groupe de travail éolien dirigé par Sébastien Lecornu, ancien secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire, est très attendue par la filière. Le décret qui doit acter cette mesure « est actuellement en relecture finale au secrétariat général du gouvernement », a annoncé Laurent Michel, directeur général de l’énergie et du climat (DGEC) lors des Assises nationales de l’éolien terrestre organisées le 22 novembre par le Syndicat des énergies renouvelables (SER). « Ce décret est fait, il sera publié sous peu. Il supprime effectivement un degré de juridiction », a-t-il expliqué.

  • ROYAUME-UNI – Le soleil brille pour l’offshore 20 novembre 2018

    Le Royaume-Uni a revu à la hausse le prochain appel d’offres éolien offshore prévu pour le printemps 2019 (round 4). Il portera sur 7 GW, et non 6 GW comme prévu jusque là. Dans un document destiné aux développeurs et publié le 16 novembre, le Crown Estate précise également les zones aptes à accueillir les futurs parcs. Cinq zones sont ainsi proposées pour abriter de nouvelles concessions (Dogger Bank, Southern north Sea, East Anglia, North Wales et Irish Sea), et quatre zones sont présentées comme potentiellement aptes après analyses complémentaires (Yorkshire Coast, The Wash, South East, et Anglesey). L’organisme annonce également avoir accédé à la demande de la filière de porter à 60 mètres la profondeur jusqu’à laquelle les projets peuvent aller (contre 50 mètres jusqu’ici). Une réunion complémentaire d’information avec les candidats sera organisée le 27 novembre.

  • OFFSHORE – Ça avance (enfin) à Dunkerque 20 novembre 2018

    A l’occasion du Comité interministériel de la mer, le 15 novembre, le gouvernement a transmis le cahier des charges définitif aux dix groupements d’industriels présélectionnés, il y a dix-huit mois, pour le projet de parc éolien en mer de Dunkerque. « Les candidats déposeront leurs offres dans quatre mois et nous serons en mesure de désigner le lauréat à la mi-2019 », a indiqué le Premier ministre, Edouard Philippe. Ce projet, d’une taille similaire (500 MW), à celle des six premiers parcs attribués en France, a suivi pour la première fois la procédure de ”dialogue concurrentiel”. La filière « accueille positivement cette annonce qui intervient après une refonte complète du cadre législatif et réglementaire pour l’éolien en mer, depuis fin 2016, et salue par ailleurs la conclusion positive des renégociations tarifaires des premiers appels d’offres, socle de la filière industrielle française », s’est réjoui France énergie éolienne (FEE) dans un communiqué du 15 novembre. « La clarification des objectifs éoliens en mer dans le cadre de la PPE constituera la prochaine étape clef pour l’éolien en mer français et un signal clair pour le marché. Il est en effet impératif qu’une trajectoire claire et volontariste en termes de volumes et de calendrier soit tracée par le Gouvernement, qui ne peut plus ignorer les baisses de coûts significatives des technologies déployées et à venir », a ajouté son président, Olivier Perot.

  • AUSTRALIE – Un contrat de 336 MW pour Vestas 20 novembre 2018

    Vestas a annoncé le 14 novembre avoir remporté un contrat auprès de Tilt Renewables pour fournir les turbines du parc éolien terrestre de Dundonnell, en Australie. Le fabricant danois va ainsi livrer 80 unités de son modèle V150-4,2 MW à ce projet sélectionné en septembre dans le cadre de l’appel d’offres de l’État de Victoria. Il doit être mis en service au 3e trimestre 2020. Le contrat prévoit l’installation et la mise en service du parc ainsi qu’un contrat d’exploitation de 15 ans pour maximiser la production d’électricité, précise le communiqué.

  • FRANCE – 20 % de l’Ifer pour les communes d’implantation des parcs 13 novembre 2018

    Selon un amendement au projet de loi de finances pour 2019, adopté le 7 novembre par la Commission des finances de l’Assemblée nationale, les communes toucheront systématiquement 20 % des retombées fiscales des nouveaux projets. Ce changement de l’Imposition forfaitaire sur les entreprises de réseaux (Ifer) était une mesure proposée du groupe de travail national sur l’éolien, présidé par Sébastien Lecornu, alors secrétaire d’État auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire. Le ministère proposait en effet de modifier la répartition de l’Ifer pour garantir un minimum de 20 % des retombées fiscales aux communes d’implantation des éoliennes, sans modifier le niveau global de l’imposition. Le texte adopté garantit en effet aux communes d’implantation ce niveau d’Ifer, « quel que soit le régime fiscal applicable au sein de l’intercommunalité ». Auparavant, dans certains cas, l’établissement public de coopération intercommunale (EPCI) recevait ces 20 %, et non la commune. Ce changement s’appliquera pour les « installations à venir », comme le précise un sous-amendement également adopté le 7 novembre.

  • ENTREPRISE – Un carnet bien rempli pour Vestas 13 novembre 2018

    Avec des commandes à hauteur de 3,3 GW, soit « une augmentation de 25 % sur un an », le carnet de commandes de Vestas enregistre « un niveau jamais atteint auparavant », a souligné dans un communiqué du 7 novembre le constructeur danois. Les livraisons de turbines aux États-Unis ont ainsi augmenté de 61 % sur le trimestre, à 1,65 GW. Elles représentent plus de la moitié des livraisons. Toutefois, plombé par la chute des prix due à une concurrence accrue, le chiffre d’affaires a stagné de juillet à septembre, à 2,8 milliards d’euros. Le bénéfice net a lui reculé de près de 30 %, à 178 millions d’euros. Vestas laisse ses prévisions inchangées et mise sur un chiffre d’affaires entre 10 et 10,5 milliards d’euros pour l’ensemble de l’année 2018.

  • OFFSHORE – Lancement d’un premier appel d’offres à New York 13 novembre 2018

    Le gouverneur de l’État de New York a lancé le 8 novembre un premier appel d’offres portant sur 800 MW de projets éoliens offshore. Il s’agit d’une première phase pour atteindre un objectif de « 2 400 MW d’éoliennes en mer » d’ici 2030, assure-t-il dans un communiqué du 8 novembre. Pour favoriser cette première étape, pour laquelle les offres sont attendues pour février 2019 et les attributions annoncées au printemps 2019, l’Agence de recherche et de développement énergétiques de l’État de New York (NYSERDA) organise le 15 novembre un forum sur la question. Son but : mettre en relation des fournisseurs de services locaux avec des développeurs et des fabricants mondiaux d’éoliennes offshore. Il faut dire qu’avec 6 milliards de dollars d’investissements à New York et 5 000 nouveaux emplois hautement qualifiés (et 2 000 supplémentaires à long terme), selon les chiffres du gouverneur, l’État américain a toutes les raisons de miser sur l’offshore.

  • MONDE – La Coface prédit une hausse des coûts de production 6 novembre 2018

    « Les prix des matières premières [de l’éolien] sont orientés à la hausse et les coûts de production augmenteront en conséquence, car l’industrie est confrontée à de nombreux autres défis », prédit la Compagnie française d’assurance pour le commerce extérieur (Coface) dans une étude diffusée le 6 novembre. La « guerre commerciale en cours » entre les États-Unis et la Chine et la fin du « financement bon marché »,  compte tenu du durcissement de la politique monétaire américaine, de la fin de l’assouplissement quantitatif de la BCE prévue pour la fin de l’année et de l’arrêt des subventions par certains gouvernements, sont les principales raisons à cette évolution. « Les coûts plus élevés [notamment de l‘acier] ne se traduiront pas dans les prix de vente, mais auront une incidence sur les résultats nets des fabricants », précise la société d’assurance-crédit. « Coface prévoit plusieurs fusions au sein de l’industrie qui permettraient aux industriels d’atteindre une taille suffisante pour faire baisser les coûts des matières premières et des équipements », avance encore l’assureur. « La qualité réputée des fabricants européens repose sur un vaste écosystème où l’innovation et la concurrence sont encouragées ainsi que sur un développement global des ventes. Coface s’attend à ce que l’Europe continue à dominer au cours de la prochaine décennie, en raison de son avance technique et du fort soutien financier national et européen », est-il précisé.

  • OFFSHORE – C’est bon pour les parcs de l’Île d’Yeu et du Tréport 6 novembre 2018

    Le gouvernement a donné son feu vert à l’exploitation des parcs éoliens offshore de l’ïle d’Yeu et Noirmoutier (Vendée) et du Tréport (Seine-Maritime), dans des arrêtés publiés le 6 novembre au Journal officiel. La société Eoliennes en mer îles d’Yeu et de Noirmoutier (EMYN) « est autorisée à exploiter une installation éolienne de production d’électricité en mer, d’une capacité de production de 496 MW, localisée sur le domaine public maritime au large des îles d’Yeu et de Noirmoutier », a indiqué le ministère de la transition écologique et solidaire, qui a également donné son feu vert à la société Eoliennes en mer de Dieppe-Le Tréport (EMDT) pour exploiter un parc éolien, d’une capacité de production également de 496 MW. Ces autorisations cessent de « produire effet » si les installations ne sont pas mises en service dans leur « intégralité » au plus tard le 1er juillet 2024, ajoutent les deux arrêtés.

  • FLOTTANT – Une première éolienne pour Kincardine 6 novembre 2018

    Le parc éolien flottant de Kincardine, situé en Écosse, au large d’Aberdeen, a commencé à produire de l’électricité fin septembre, selon un communiqué du 1er novembre de l’américain Principle Power, concepteur des plateformes WindFloat qui équipent le projet. L’électricité actuellement produite est issue de la première turbine, une Vestas de 2 MW. Le développeur de Kincardine, l’espagnol Cobra Wind International, veut y ajouter 5 autres turbines de 8 MW chacune, portant ainsi la capacité de son parc à 50 MW dans les deux ans, ce qui en ferait le plus grand parc éolien flottant au monde, devant le site de Hywind, également en Écosse, dont les 30 MW sont entrés en service il y a un an.

OCTOBRE 2018

L’ESSENTIEL DE L’ÉOLIEN DU MOIS DE OCTOBRE

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  • ROYAUME-UNI – L’éolien flottant, potentiel vivier d’emplois 30 octobre 2018

    Crown Estate Scotland estime à 17 000 le nombre d’emplois pouvant être créés d’ici 2050 dans le secteur de l‘éolien offshore au Royaume-Uni. C’est ce qui ressort d’une étude publiée le 29 octobre (téléchargeable ici) et réalisée à la demande du centre de recherche britannique sur l’éolien offshore (Ore Catapult). L’organisme estime en effet que la filière pourrait représenter une valeur ajouté de 33,6 mds£ (38 mds€) d’ici 2050. Le rapport ajoute que l’éolien flottant comptabiliserait 10 GW à l’horizon 2050. Il estime que « le Royaume-Uni a aujourd’hui une petite fenêtre d’opportunité pour capitaliser sur ses réalisations précoces et réaliser des bénéfices à long terme. » Il en appelle à une politique de soutien « qui encouragera le secteur privé à investir » pour un volume de 100 MW de projets pré-commerciaux d’ici 2025 et des projets à échelle industrielle pour, au minimum, 2027.

  • OFFSHORE – Avec EOL, Saint-Nazaire fait l’article au grand public 30 octobre 2018

    Baptisé EOL, le 1er équipement touristique de découverte de l’éolien en mer à destination du grand public, ouvrira à Saint-Nazaire début février 2019, ont annoncé récemment l’ensemble des partenaires de ce projet inédit. Ce centre éolien regroupe en effet industriels (Parc du Banc de Guérande, Éoliennes en mer îles d’Yeu et Noirmoutier, les Chantiers de l’Atlantique, General Electric Renewable Energy) et institutionnels (Région Pays de la Loire, Conseil départemental de Loire Atlantique, Nantes Saint-Nazaire Port). « Accessible à tous les publics, EOL propose un voyage immersif et souvent ludique dans une aventure technologique et humaine, est-il précisé. Le contenu, décliné en plusieurs séquences, va de l’utilisation du vent par l’Homme dans l’histoire au fonctionnement d’un parc d’éolien en mer, les parcs prévus dans la région servant d’exemples concrets. » Installé dans un espace de 240 m2 à l’intérieur de l’écluse fortifiée du port de Saint-Nazaire, l’équipement se complète par un point de vue depuis la terrasse panoramique du même bâtiment, offrant une vue sur le futur site d’assemblage des éoliennes. Les travaux ont démarré en octobre pour une opération d’un budget global de 510 000 €.

  • OFFSHORE – Une nouvelle note technique publiée 30 octobre 2018

    Une note technique « relative à la gestion des opérations de recherche et de sauvetage dans et aux abords immédiats d’un parc éolien en mer », en date du 8 octobre a été récemment publiée. Destinée « à être prise en compte dans les autorisations administratives, cahiers des charges et documents contractuels de l’État et des exploitants des champs éoliens en mer », cette note complète les deux premières notes techniques publiées par la direction des affaires maritimes portant sur la sécurité maritime dans les champs éoliens : sur les mesures de sécurité maritime applicables à la planification d’un champ éolien en mer (juillet 2016) ; sur les principes permettant d’assurer l’organisation des usages maritimes et leur sécurité dans et aux abords immédiats d’un champ éolien en mer (juillet 2017). « Les lignes directrices contenues dans cette note technique s’appliquent aux phases de construction, d’exploitation et de démantèlement d’un champ éolien en mer », est-il précisé.

  • FLOTTANT – Une subvention européenne de 2,5 M€ pour Ideol 23 octobre 2018

    Ideol a reçu une subvention de 2,5 M€ de la Commission européenne pour son projet Leadfloat, dans le cadre du programme Horizon 2020 – Instrument PME, a annoncé le 22 octobre du spécialiste français de l’éolien flottant. « Ce projet poursuit trois objectifs majeurs : la préparation de la fabrication en série de la fondation flottante Ideol dans la perspective de fermes commerciales de 500 MW et plus ; la valorisation des résultats obtenus par l’exploitation de l’éolienne Floatgen installée au large des côtes françaises (études, équipements) dans l’optique d’une optimisation des coûts d’opération & maintenance ; enfin, la poursuite du développement commercial sur les marchés les plus stratégiques, comprenant notamment l’ouverture d’une filiale au Japon », détaille l’entreprise dans un communiqué. Pour rappel, on doit à Ideol la première éolienne flottante française, Floatgen, d’une puissance de 2 MW. Elle a été raccordée au réseau électrique en septembre. Pour le PDG d’Ideol, Paul de la Guérivière, cette subvention est « la preuve que notre entreprise est reconnue comme l’un des fleurons de la cleantech française et européenne. Ce financement est en effet particulièrement difficile à obtenir, puisque parmi les 1200 entreprises candidates, seules 60 – dont Ideol – ont été sélectionnées. »

  • ALLEMAGNE – Trou d’air pour le dernier appel d’offres 23 octobre 2018

    Les résultats du dernier appel d’offres éolien allemand a été publié le 19 octobre par l’agence allemande des réseaux (Bundesnetzagentur). Et ils ne sont pas bons. Seuls 400 MW ont été proposés sur les 670 MW mis en jeu et 57 offres totalisant 363 MW ont été retenues dont 10 en Bavière (69 MW), 9 dans le Brandebourg (63 MW), et 6 en Basse-Saxe (42 MW) et en Rhénanie-du-Nord-Westphalie (25 MW). Le prix moyen est ressorti à 62,6 euros/MWh, soit un peu plus que lors du précédent round, en août (61,6 €/MWh) qui marquait une remontée des prix.

  • BELGIQUE – Décision finale d’investissement pour Northwester 2 23 octobre 2018

    Les actionnaires du projet éolien offshore Northwester 2 ont annoncé le 5 octobre le bouclage de son financement. Parkwind et Summit Tailwind, détenu par Sumitomo, sont les deux propriétaires, dans le cadre d’un partenariat, de ce parc de 219 MW qui sera le sixième parc éolien belge dans la mer du Nord. Il sera construit à 50 km au large d’Ostende. L’investissement pour la construction de ce parc, qui devrait démarrer sous peu et s’achever en 2020, est de 690 millions d’euros dont 210 M€ fournis par la Banque européenne d’investissement (BEI).

  • OFFSHORE – Accord signé pour les usines du Havre 16 octobre 2018

    Siemens Gamesa a annoncé le 15 octobre avoir signé un accord-cadre avec le port du Havre (Seine-Maritime) pour préparer la construction au Havre de ses usines (assemblage de nacelles, fabrication de pales) et de son hub logistique dédiés à l’éolien en mer. « Après plusieurs mois d’incertitudes, cet accord signe une reprise effective des travaux de développement de notre projet », se félicite Filippo Cimitan, directeur général de Siemens Gamesa en France, dans un communiqué. « L’objectif de l’accord est de fournir un cadre pour les prochaines étapes de développement du complexe industriel Siemens Gamesa dans le port du Havre pour fabriquer des éoliennes offshore. L’accord comprend également les travaux nécessaires à la préparation de la zone portuaire à l’implantation d’usines », détaille l’entreprise, mettant ainsi un terme aux incertitudes qui entouraient le projet havrais. Le complexe industriel havrais alimentera les parcs éoliens en mer de Dieppe-Le Tréport, Saint-Brieuc et Yeu-Noirmoutier, ainsi que les futurs projets éoliens en mer en France et en Europe. « Ces investissements s’inscrivent dans un cadre d’opportunités industrielles durables pour l’éolien en mer à confirmer dans la prochaine programmation pluriannuelle de l’énergie », ajoute Siemens Gamesa. Prochaine étape, pour 2019, le dépôt des dossiers de permis de construire auprès de la ville du Havre.

  • FRANCE – En attendant le colloque national éolien… 16 octobre 2018

    France énergie éolienne (FEE) a dévoilé, à quelques jours de son Colloque national éolien des 17 et 18 octobre, la 5e édition de son Observatoire annuel de l’éolien. « La filière éolienne confirme un fort dynamisme économique, marqué par des créations d’emplois en constante hausse, explique l’organisation professionnelle. En 2017, l’éolien a créé 1 230 emplois et compte ainsi 17 100 emplois dans l’ensemble de la filière, un chiffre en croissance de 18 % depuis 2015 ! »  Dans le détail, l’étude avance que les entreprises françaises de l’éolien couvrent l’ensemble de la chaîne de valeur de la filière, et se répartissent les emplois à parts assez égales : ingénierie et construction (5 032 emplois), études et développement (4 884 emplois), fabrication de composants (3 799 emplois) et exploitation et maintenance (3 384 emplois). Côté trajectoire éolienne française, « les objectifs PPE pour 2018 seront atteints : pour atteindre ceux de 2023 il faudra raccorder 2 GW par an », prévient FEE. Enfin, le syndicat a présenté les résultats d’un sondage réalisé auprès des Français concernant leur perception de l’éolien. Verdict, près de 3 Français sur 4 (73 %) ont « une bonne image » de l’éolien. « Ce chiffre grimpe même de 7 points (80 %) auprès des Français vivant à proximité d’une éolienne », se réjouit FEE.

  • ENTREPRISE – Plus de 400 MW de capacité installée pour wpd à fin 2018 16 octobre 2018

    wpd a annoncé le 12 octobre qu’il allait dépasser les 400 MW de capacité installée dans l’éolien en France fin 2018. « La mise en service de quatre nouveaux parcs éoliens actuellement en construction (52 MW au total), dans les régions Hauts-de-France et Bourgogne-Franche-Comté, permettra à wpd d’atteindre un total de 29 parcs éoliens terrestres en France », se félicite le développeur dans un communiqué. L’entreprise annonce également l’ouverture d’une cinquième agence régionale, à Lyon, après celles de Boulogne-Billancourt, de Limoges, de Nantes et de Dijon. « Avec ses sociétés sœurs à Paris – pour les activités offshore et photovoltaïque – et à Arras – pour l’exploitation des parcs -, wpd France compte aujourd’hui plus d’une centaine de salariés », ajoute le communiqué.

  • FLOTTANT – Quatre régions sur le pont 9 octobre 2018

    Dans un courrier commun adressé au Premier Ministre, les Régions Provence-Alpes Côte d’Azur, Occitanie, Bretagne et Pays de la Loire affirment leur ambition commune sur l’éolien flottant et attendent de l’État qu’il prenne les décisions nécessaires pour développer la filière. Les présidents des Régions concernées, Carole Delga, Christelle Morançais, Loïg Chesnais-Girard et Renaud Muselier demandent « à l’État de prévoir une PPE ambitieuse, à la hauteur des engagements qui ont été pris pour la protection du climat et de l’enjeu industriel des énergies marines. Cela doit passer par le lancement d’appels d’éolien offshore flottant concomitants et équilibrés sur nos façades, Atlantique et Méditerranée. Nos Régions sont prêtes. Ne manquons pas ce rendez-vous ». Les Régions considèrent par ailleurs l’éolien flottant comme un axe majeur du développement industriel de leur territoire. Elles ont, aux côtés de l’ensemble des acteurs industriels, environnementaux et des professionnels de la mer, participé à identifier des macro-zones qui seront versées aux futurs débats publics, pour préciser les périmètres des sites des futures fermes commerciales d’éoliennes offshore en Méditerranée et en Atlantique.

  • INDE – Contrat de 300 MW pour EDF 9 octobre 2018

    L’électricien français EDF a remporté un appel d’offres en Inde pour fournir 300 MW d’énergie éolienne, a annoncé le 3 octobre la secrétaire d’État à la Transition écologique et solidaire, Brune Poirson, lors d’une conférence de presse à l’ambassade de France à New Delhi. L’emplacement de ce projet éolien, qui produira à 2,62 roupies [0,03 euro] du kWh, reste encore à déterminer. Il sera construit par une coentreprise d’EDF avec l’Indien Sitac et fera l’objet d’un investissement de 300 millions d’euros. La structure doit être opérationnelle « sous deux ans », a précisé la diplomatie française. Pour rappel, en avril dernier, Engie avait annoncé avoir remporté un projet éolien de 200 MW en Inde, au Tamil Nadu. Il s’agissait de son deuxième succès dans cet État après un premier projet éolien de 50 MW, remporté le mois précédent. Début 2018, Engie avait également remporté son premier projet éolien en Inde, d’une capacité de 30 MW, dans l’Etat de Gujarat cette fois.

  • ROYAUME-UNI – L’extension de huit projets offshore validée 9 octobre 2018

    La possibilité d’extension des huit parcs éoliens offshore britanniques qui en ont fait la demande en juin a été validée par le Crown Estate. « Les huit projets, qui représentent 3,4 GW de nouvelles capacités potentielles, ont rempli les conditions de candidature », explique l’autorité dans un communiqué du 4 octobre. Les huit installations concernées sont Sheringham Shoal (extension jusqu’à 317 MW), Dudgeon (402 MW), Race Bank (573 MW), Greater Gabbard (504 MW), Galloper (353 MW), Rampion (400 MW), Gwynt y Môr (576 MW) et Thanet (300 MW). Une analyse d’impact sur les sites protégés concernés sera effectuée par le Crown Estate « dans les six à neuf mois », est-il précisé. Les candidats retenus recevront ensuite l’accord pour une nouvelle concession et pourront commencer leurs études environnementales.

  • AUTORITÉ ENVIRONNEMENTALE – Le Conseil d’État débloque la situation 2 octobre 2018

    Enfin ! Le Conseil d’État a rendu le 27 septembre un avis très attendu par la filière éolienne, mettant ainsi fin à un blocage des projets éoliens qu’il avait lui-même déclenché en décembre 2017, lorsqu’il avait annulé un décret qui donnait au préfet de région la compétence pour délivrer l’autorisation environnementale alors qu’il était par ailleurs compétent pour autoriser le projet soumis à cette autorisation. Les projets viciés par un avis rendu par le préfet de région en lieu et place d’une autorité environnementale indépendante peuvent être régularisés, estime cette fois le Conseil d’Etat. À condition de consulter une autorité réellement impartiale. Le Conseil d’État a ainsi suivi les propositions du rapporteur public de confier aux Missions régionales de l’Autorité environnementale (MRAE) l’expertise environnementale des projets. La MRAE est en effet « une entité administrative de l’État séparée de l’autorité compétente pour autoriser un projet » qui dispose d’« une autonomie réelle la mettant en mesure de donner un avis objectif sur les projets qui lui sont soumis », précise la décision. France énergie éolienne (FEE) avait estimé en juillet dernier que 170 projets (soit 3 GW) étaient suspendus suite à cette annulation. Les modalités de la régularisation des projets vis-à-vis de l’information du public sont également définis par ce texte. Ainsi, dans le cas où l’avis de la MRAE n’est pas différent de celui rendu précédemment, « une simple publication sur internet » suffira, mais s’il diffère « substantiellement », alors « une enquête publique complémentaire devra être organisée ».

  • FRANCE – Le Jura inaugure 6 nouveaux sommets 2 octobre 2018

    Avec une hauteur en bout de pale de 193 mètres, les six éoliennes des parcs de SEPE Sabine et Sabine 2, inaugurés le 29 septembre, sont désormais les plus hautes de France. Les deux parcs sont situés, l’un en zone agricole, l’autre en forêt, sur la commune de Chamole dans le Jura. Le bureau d’études Intervent est impliqué depuis 2007 dans ce projet d’une puissance totale de 18 MW et composés de six éoliennes Enercon, dont l’usine française de Longueil‐Sainte‐Marie, dans l’Oise, a fourni les mâts en béton. L’ensemble des six éoliennes est réparti en deux sociétés d’exploitation : cinq éoliennes de la SEPE Sabine sont exploitées par le constructeur des éoliennes Enercon et l’unique éolienne de la SEPE Sabine 2 est exploitée avec un financement participatif. Environ 630 personnes ont ainsi investi près d’un million d’euros dans une société en charge de son financement et son exploitation.

  • ENTREPRISE – Vestas annonce 400 suppressions d’emplois en Europe 2 octobre 2018

    Constatant « une évolution de la croissance des marchés traditionnels de l’éolien vers d’autres marchés à fort potentiel en dehors de l’Europe », Vestas a décidé de licencier environ 400 personnes. Dans un communiqué du 28 septembre, le fabricant danois d’éoliennes précise que près de 75 % des emplois concernés sont dans ses marchés du nord et du centre de l’Europe, et pour 60 % au Danemark et en Allemagne, principalement des cadres. Cette réduction représentera 1,6 % de l’effectif global. Au 30 juin, Vestas employait en effet 24 300 personnes dans le monde. Le groupe estime à 30 millions d’euros, à partir de 2019, les économies annuelles ainsi réalisées.

SEPTEMBRE 2018

L’ESSENTIEL DE L’ÉOLIEN DU MOIS DE SEPTEMBRE

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  • ÉOLIEN FLOTTANT – Les ports européens seraient inadaptés à l’éolien flottant 25 septembre 2018

    Alors que le premier parc mondial d’éolien flottant vient d’entrer en production au large des côtes écossaises (le site Hywind de 30 MW) un rapport fait état du fait que la grande majorité des infrastructures portuaires européennes serait inadaptée au développement de cette industrie. Cette conclusion est tirée d’une étude menée par le cabinet de conseil en construction navale et maritime LOC Renewables. Parmi les 96 ports européens analysés, seuls quelques-uns, situés en Ecosse, en Norvège et en Espagne, répondaient aux critères nécessaires pour réaliser la fabrication et l’assemblage des machines offshore ainsi qu’aux opérations d’exploitation et de maintenance des futurs sites. Dans la plupart des cas, c’est la place sur les quais pour l’assemblage des gigantesques turbines qui fait défaut, ainsi que des zones de mouillage suffisamment grandes pour y préparer les éoliennes flottantes avant leur acheminement sur les sites de production. Sans des aménagements d’infrastructure, LOC Renewables met en garde contre une probable augmentation des coûts et des délais de mise en service des futurs champs d’éoliennes flottantes. De plus, la flotte de navires capables d’intervenir sur de tels chantiers serait elle aussi trop peu fournie. LOC Renewables présentera en détail son étude le vendredi 28 septembre lors de la conférence WindEurope 2018 qui se tiendra à Hambourg.

  • ÉOLIEN OFFSHORE – Au salon FWP Atlantic Forum, une filière prête à décoller 25 septembre 2018

    Les 19, 20 et 21 septembre, le salon FWP Atlantic Forum a accueilli son public pour trois jours consacrés à l’éolien offshore sur la côte française atlantique. Le vendredi, les participants ont pu prendre le bateau pour aller visiter le site de Sem-Rev où a été installée Floatgen, qui a été raccordée au réseau électrique pas plus tard que le 18 septembre. Il s’agit de la première éolienne flottante française, d’une puissance de 2 MW. La veille, le jeudi, la région Bretagne et l’entreprise WPD ont annoncé, dans un communiqué commun, un partenariat, afin de dynamiser le secteur des énergies marines dans la région. D’après WPD, « la Bretagne a tout pour devenir le berceau d’une filière d’excellence, à même d’exporter son savoir-faire ». L’éolien flottant est une belle opportunité si la France veut développer une filière nationale, non seulement pour rayonner à l’export, mais aussi pour exploiter le potentiel de 16 GW de l’éolien flottant qu’offrent les 3 500 km de façade maritime du pays.

  • ENTREPRISES – GE Renewable Energy lance une nouvelle plateforme éolienne terrestre 25 septembre 2018

    Après avoir sorti en mars de cette année une nouvelle plateforme éolienne offshore, l’Haliade X, GE Renewable Energy a dévoilé hier la plateforme terrestre Cypress, destinée à accueillir le nouveau modèle de turbine 5.3-158. Cypress devrait permettre d’augmenter la production annuelle d’électricité de 50% sur l’ensemble de la durée de vie de la machine par rapport à la production des turbines existantes GE de 3 MW, contribuant ainsi à une baisse du coût actualisé de l’électricité (LCOE). D’après GE, la turbine sera dotée de pales plus longues, d’un nouveau design, qui permettront d’équiper des sites jusqu’à présent inexploitables. Ces pales pourront en effet être assemblées sur place, ce qui réduira les contraintes logistiques en termes d’équipement et d’accès au site. La plateforme Cypress sera évolutive et permettra à GE d’offrir à ses clients de la gamme 5 MW, un éventail plus large de puissances nominales et de hauteurs de moyeux.

  • ROYAUME-UNI – L’éolien passe les 20 GW de capacité installée 18 septembre 2018

    Le Royaume-Uni a passé la barre des 20 GW de capacités éoliennes installées, s’est réjouie l’association RenewableUK dans un communiqué du 17 septembre. Grâce à la mise en service au début du mois de septembre des 659 MW de l’extension du parc éolien offshore de Walney, la capacité éolienne britannique a atteint 20 128 MW, « ce qui permet de répondre aux besoins annuels en électricité de plus de 14 millions de foyers tout en réduisant les émissions de carbone de 25 millions de tonnes », explique RenewableUK. L’éolien représente la moitié des 30 % d’électricité renouvelable produite en 2017 au Royaume-Uni, ajoute l’association qui rappelle que le premier projet éolien terrestre date de 1991 tandis que l’éolien offshore a démarré en 2000.

  • ENTREPRISE – EDPR renforce sa présence en France 18 septembre 2018

    EDP Renewables (EDPR), filiale de l’énergéticien portugais EDP, a annoncé le 18 septembre la conclusion d’un accord avec RP Global. La transaction, dont le montant n’a pas été dévoilé, porte sur 9 parcs éoliens en cours de développement en France et représente une capacité de 142 MW. Ces « nouvelles capacités viendront s’ajouter aux parcs d’EDPR dans les Hauts de France, en Nouvelle Aquitaine et en Normandie, ainsi qu’en Lorraine où EDPR n’était pas encore présent », détaille EDPR dans un communiqué. Le groupe détient désormais un portefeuille de projets de près de 1 000 MW en France plus 410 MW de capacité installée. EDPR est également partenaire d’Engie dans deux projets de parcs éoliens en mer. De son côté, RP Global, présent en France depuis 10 ans, « développe actuellement un portefeuille de projets éoliens de plus de 800 MW, et prévoit également d’étendre ses activités au solaire photovoltaïque », selon son directeur général, Pierre Muller, dans un communiqué commun.

  • FLOTTANT – WindFloat Atlantic choisit les turbines de 8,4 MW de MHI Vestas 18 septembre 2018

    Le fabricant MHI Vestas a annoncé dans un communiqué du 10 septembre avoir obtenu un contrat ferme pour la livraison de trois turbines V164-8,4 MW au parc éolien flottant WindFloat Atlantic. Ce projet de démonstration, situé près des côtes au nord du Portugal, accueillera donc les turbines les plus puissantes jamais installées sur des fondations flottantes. D’une hauteur de 190 mètres, ces éoliennes seront ainsi placées sur des fondations triangulaires semi submersibles de Principle Power, à 20 km de la côte et à une profondeur de 100 mètres. Le contrat a été signé avec WindPlus, un consortium mené par EDP Renewables.

  • APPEL D’OFFRES – Un flop pour la 2e tranche, comme redouté 11 septembre 2018

    Au contraire de la première tranche, attribuée en février dernier, seuls 118,2 MW ont été attribués lors de la seconde tranche de l’appel d’offres national éolien, bien en dessous de l’objectif initial de 500 MW, selon les résultats publiés le 6 septembre par le gouvernement. Ce qui n’a pas étonné la filière, c’est d’ailleurs ce que redoutait France Energie Eolienne en juillet dernier. Les développeurs de parcs éoliens de plus de six mâts, soumis à appel d’offres, n’ont en effet pas osé postuler pour la deuxième vague à cause de l’incertitude juridique qui perdure pour l’instruction des dossiers et pour lequel un décret de clarification est plus qu’attendu. Parmi les cinq projets attribués, Boralex en a remporté deux, l’un de 35,35 MW dans la région Auvergne-Rhône-Alpes (repowering) et un de 14 MW dans les Hauts-de-France (extension de parc). Dans cette même région, Elicio construira un parc de 31,05 MW, tandis qu’Engie-Green a remporté un parc de 13,8 MW dans la région Grand-Est et RES un parc de 24 MW en Occitanie. À noter, le gouvernement n’a pas publié le prix moyen associé à ces projets.

  • PPA – FEE lance un groupe de travail pour un contrat standard 11 septembre 2018

    Persuadé qu’il s’agit de « l’outil qui à terme permettra les financements et investissements dans les infrastructures de production », France Énergie Éolienne (FEE) a annoncé le lancement d’un groupe de travail « corporate PPA » dédié à l’élaboration d’un contrat standard d’approvisionnement en électricité renouvelable. « À l’image du contrat standard d’agrégation publié par FEE en 2017, ce contrat se voudra flexible et adaptable à tous les cas particuliers, afin d’être utilisé par un maximum d’acteurs de marchés », explique FEE dans un communiquédu 6 septembre, qui précise que ce groupe est ouvert aux sociétés non-adhérentes de FEE, l’objectif étant la création d’un contrat standard pour tous les acteurs de la filière. La première réunion de travail a eu lieu le 6 septembre, et dans les prochaines semaines des séances de travail thématiques traiteront tous les aspects du contrat (économiques et financiers, juridiques, techniques, gestion des risques, etc.).

  • ENTREPRISE – Voltalia cède 197 MW au Brésil 11 septembre 2018

    Le producteur français d’énergies renouvelables Voltalia a annoncé le 11 septembre la vente d’un portefeuille de projets éoliens de 197 MW au Brésil à la société Echoenergia, propriété du fonds d’investissement britannique Actis. Cette vente, dont le montant n’a pas été dévoilé, s’inscrit « dans un partenariat plus large concernant un portefeuille de futurs projets éoliens situés dans le cluster de Voltalia de Serra Branca au Nord-Est du Brésil », détaille le groupe dans un communiqué. Dans le détail, Echoenergia aura accès à une série de projets prêts à construire pouvant aller jusqu’à 500 MW au total (y compris les 197 MW objet de l’annonce). Selon Voltalia, les projets éoliens concernés sont “prêts à construire” et il reste à Echoenergia à sécuriser des contrats de vente d’électricité à long terme et à investir pour financer la construction des projets.

  • REMANIEMENT – Les chantiers du nouveau ministre 4 septembre 2018

    Le président de l’Assemblée nationale François de Rugy a été nommé mardi 4 septembre ministre de la Transition écologique et solidaire en remplacement de Nicolas Hulot, qui a démissionné la semaine dernière, a annoncé l’Elysée. La filière éolienne n’a pas tardé à réagir à cette nouvelle. Ainsi, France énergie éolienne (FEE) « se tient prête à travailler conjointement avec le nouveau ministre » et lui adresse quelques rappels. FEE demande en effet « que l’autorité environnementale, qui fait défaut depuis décembre 2017, soit désignée dans les plus brefs délais pour débloquer les 170 projets éoliens représentant plus de 3 GW actuellement à l’arrêt. Elle demande également à ce que le traitement des dossiers en suspens soit accéléré. » Autre voeu formulé par le syndicat professionnel, que les effets des engagements consécutifs au groupe de travail national éolien, soient enfin « formalisés par décrets ou présentés en loi de finances. » Enfin, des objectifs ambitieux pour l’éolien terrestre et offshore sont à formaliser dans la PPE, et des appels d’offres pour des fermes commerciales offshore posé et flottant sont plus qu’attendus par FEE.

  • ENTREPRISE – Grâce à un projet éolien, Voltalia sécurise 1 GW d’EnR 4 septembre 2018

    Voltalia affirme, dans un communiqué publié le 4 septembre, avoir « totalement sécurisé » son objectif d’installer 1 GW de capacités d’énergies renouvelables dans le monde d’ici à 2020. Entre 2016 et 2020, le producteur d’énergie renouvelable devrait ainsi plus que doubler ses capacités installées. Déjà très présent au Brésil, Voltalia a annoncé par la même occasion avoir remporté un projet de construction d’un parc éolien de 60,5 MW dans ce pays, lors d’un appel d’offres organisé fin août. Ce parc éolien, baptisé Ventos da Serra do Mel 2, est situé au nord-est du pays dans l’État du Rio Grande do Norte, une région aux conditions de vent particulièrement favorables et où Voltalia est déjà présente, détaille le groupe. Ce dernier contrat a permis au groupe d’atteindre son objectif d’1 GW de capacité installée en 2020.

  • OFFSHORE – Round 3 à Dunkerque : les rangs s’éclaircissent 4 septembre 2018

    La procédure de dialogue concurrentiel lancée en décembre 2016 pour l’allocation d’un projet d’éolien en mer au large de Dunkerque a été momentanément interrompue par la renégociation des tarifs des rounds 1 et 2. Le cahier des charges, initialement attendu pour le début de l’année 2018, devrait sortir d’ici peu ouvrant la voie à une remise définitive des offres, début 2019. « De nouvelles alliances seront alors dévoilées », confient des sources proches de la procédure. Plusieurs acteurs pré-sélectionnés ont déjà jeté l’éponge, comme l’espagnol Iberdrola qui laisse l’anglais RES dans l’incapacité de concourir seul. « Sur le terrain, seuls 7 ou 8 consortiums sont véritablement impliqués », confie un autre industriel. Pour rappel, 10 consortiums internationaux ont été pré-sélectionnés en mai 2017 : outre le duo Iberdrola/RES sont également autorisés à participer au dialogue concurrentiel Engie/EDPR, EDF EN/Innogy/Enbridge, WPD Offshore/CDC/Vattenfall, Boralex/CMI5i Pastor, Valeco/Parkwind, Statoil, Elicio, Deme Concessions et InControl France.

JUILLET 2018

L’ESSENTIEL DE L’ÉOLIEN DU MOIS DE JUILLET

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  • FRANCE – FEE prédit un trou d’air pour le 2e appel d’offres 10 juillet 2018

    France énergie éolienne (FEE) a organisé un point presse le 10 juillet pour annoncer que les volumes déposés lors du deuxième appel d’offre éolien terrestre seront en dessous de 300 MW (sur les 500 MW proposés). En cause, l’annulation partielle par le Conseil d’Etat en décembre 2017, de deux décrets de 2016 réformant l’autorité environnementale, celle-ci se retrouvant depuis 8 mois donc sans dépositaire. Or, en l’absence d’autorité environnementale. les projets, faute d’instruction ne pouvaient pas obtenir d’autorisation, ils ne pouvaient donc pas candidater. Et les conséquences vont bien au-delà des résultats, attendus pour la rentrée, du 2e appel d’offres. Sur la base d’un recensement auprès de ses adhérents, FEE estime ainsi que 3 000 MW de projets en instruction sont suspendus et que 2 000 MW de projets autorisés sont sujets à un fort risque d’annulation par les tribunaux administratifs. Les opposants aux projets éoliens trouvent en effet un moyen juridique infaillible pour que leur recours soit synonyme d’annulation de projet. Pour remédier à cette situation, FEE compte sur le projet de décret soumis, vendredi dernier, à la consultation du public, par le gouvernement, lequel propose que la compétence d’autorité environnementale soit transférée du Préfet de région aux Missions régionales de l’évaluation environnementale (MRAe). Ce décret, pour peu qu’il soit publié au plus vite, constitue, en effet, « un premier élément de sortie de crise, selon Olivier Perot, président du syndicat professionnel. Néanmoins au regard des délais qui s’annoncent, il est impératif que l’exécutif permette en outre d’accélérer le traitement des dossiers bloqués pour lesquels un nouvel avis d’autorité environnementale sera nécessaire. Nous estimons qu’au moins 170 projets éoliens représentant plus de 3 GW sont actuellement à l’arrêt. »

  • ESPAGNE – Une commande de 289 MW pour Siemens Gamesa 10 juillet 2018

    Siemens Gamesa a annoncé avoir décroché des commandes auprès de 5 clients différents, dont deux énergéticiens, pour un total de 298 MW de turbines sur le marché espagnol. 92 machines seront installées sur 10 parcs au total et leur livraison débutera en octobre pour les premières d’entre elles, détaille le groupe dans un communiqué du 9 juillet. Dans le détail, il s’agit d’une soixantaine de 58 turbines de 3,4 MW, d’une trentaine d’unités de 2,6 MW et de 6 éoliennes de 2,1 MW.

  • GRÈCE – Succès du 1er appel d’offres terrestre 10 juillet 2018

    171 MW ont été attribué à l’issue du premier appel d’offres éolien terrestre en Grèce, selon un communiqué publié le 5 juillet par WindEurope. Parmi les 14 projets candidats (d’une capacité totale de 308 MW), l’autorité de régulation grecque de l’énergie (RAE) a ainsi attribué sept projets dont les prix sont compris entre 68 et 72 €/MWh, avec un prix moyen de 69,53 €/MWh. Des prix « plus bas qu’attendus, ce qui montre que l’industrie reprend confiance dans le marché grec et anticipe des réductions de coûts à court terme lorsque ces projets seront clôturés et contractés », analyse Pierre Tardieu, chief policy officer de WindEurope, cité dans le communiqué de l’association européenne. En mai 2018, la Grèce a annoncé le lancement d’un appel d’offres pluriannuel de 2,6 GW de capacité d’énergie renouvelable d’ici 2020. Le pays compte aujourd’hui 2,6 GW de capacité éolienne installée, rappelle WindEurope.

  • OFFSHORE – Cherbourg au centre du jeu 3 juillet 2018

    L’usine de pales d’éoliennes LM Wind Power, actuellement en construction à Cherbourg (Manche), va démarrer janvier 2019 avec une centaine d’employés, a annoncé le 28 juin son futur exploitant, filiale de General Electric Renewable Energy, dans un communiqué. « Une centaine de postes en CDI sont à pourvoir sur l’année 2018. Les recrutements se poursuivront en 2019 et en période de pleine production, l’usine devrait accueillir plus de 550 personnes », détaille Duncan Berry, le président de LM Wind Power, cité dans un communiqué. La veille, plusieurs représentants de l’entreprise ont évoqué, à l’occasion du conseil municipal de Cherbourg-en-Cotentin, la potentialité de voir la plus grande éolienne offshore au monde essayée pendant 5 ans au bout du port de Cherbourg. Il s’agit de l’Haliade-X 12MW, une éolienne de 260 mètres de hauteur qui pourrait donc être testée pendant cinq ans dans la ville normande, même si plusieurs autres villes européennes sont aussi en course.

  • ROYAUME-UNI – EDF concrétise la vente de 49 % de son portefeuille 3 juillet 2018

    EDF a annoncé le 29 mai la vente d’une part de 49 % dans une série de projets éoliens au Royaume-Uni pour 701 millions de livres, soit environ 790 millions d’euros. Ces opérations viennent concrétiser la volonté du groupe français de se désengager de ces actifs, comme l’avait dévoilé fin mai la presse britannique. Cette opération « nous aide à continuer à investir dans de nouvelles capacités renouvelables », explique Simone Rossi, directeur général d’EDF Energy, la filiale britannique d’EDF, cité dans un communiqué. Elle a ainsi cédé à deux fonds d’investissement (Dalmore Capital Limited et Pensions Infrastructure Platform) une partie de sa participation dans un portefeuille qui regroupe 24 parcs d’une capacité d’environ 550 MW. EDF conserve les 51 % restants dans ce portefeuille qui concerne essentiellement des parcs terrestres. Le groupe continuera aussi à l’exploiter et à en racheter l’électricité.

  • ENTREPRISE – La CNR se développe dans le Sud 3 juillet 2018

    La Compagnie nationale du Rhône (CNR) a signé l’acquisition des 25 éoliennes (21,25 MW au total) développées en 2005 par Mistral Energie à Port-Saint-Louis-du-Rhône sur la zone industrialo-portuaire. « CNR, via sa filiale CN’AIR, s’est portée candidate à la reprise du parc, car la valorisation des énergies renouvelables est au cœur de son savoir-faire et de sa stratégie de développement, explique l’entreprise dans un communiquéAinsi, à compter de 2020, ce premier parc de la Région PACA verra ses kWh directement vendus sur le marché, sans plus aucun soutien public (obligation d’achat de l’énergie). Cette acquisition concrétise aujourd’hui le modèle de gestion long terme et compétitif imaginé et développé par CNR depuis les années 2000 en matière d’énergie éolienne. » Cette opération lui permet également de devenir « le premier producteur éolien de la région PACA, avec 3 parcs et une puissance globale de 39 MW, (soit près de 80 % de la puissance totale installée en éolien dans la région).

JUIN 2018

L’ESSENTIEL DE L’ÉOLIEN DU MOIS DE JUIN

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  • OFFSHORE – Un nouveau pas vers le projet de Saint-Brieuc 26 juin 2018

    Le Préfet des Côtes-d’Armor a signé le 21 juin un nouvel arrêté préfectoral régularisant l’arrêté initial concernant le projet de parc éolien en mer de la baie de Saint-Brieuc porté par Ailes Marines. Un premier arrêté, le 18 avril 2017, avait donné à Ailes Marines les trois autorisations administratives nécessaires pour développer son projet, notamment la convention d’utilisation du domaine public maritime pour une durée de 40 ans. Mais la cour administrative d’appel de Nantes avait annulé cette convention le 3 avril 2018 en raison d’un vice de forme. Prenant acte de la confirmation par Emmanuel Macron des six appels d’offres lancés par l’État et des financements publics associés pour construire ces parcs offshore, le préfet des Côtes-d’Armor a de nouveau approuvé par arrêté l’occupation par Ailes Marines (composée à 70 % par Iberdrola, à 30 % AVEL VOR : alliance de RES et de la Caisse des Dépôts et Consignations) du sous-sol marin de la baie de Saint-Brieuc. La phase de construction devrait ainsi démarrer en 2021 et durer jusqu’en 2023, année d’entrée en service programmée des six premiers parcs éoliens offshore français.

  • FRANCE – Offensive éolienne du Tchèque CEZ 26 juin 2018

    « La France bénéficie d’un fort potentiel de croissance en sources renouvelables. Mon impression est que nous sommes là à un moment opportun, celui d’une transition énergétique », a expliqué à l’AFP Martin Pacovsky, responsable de la compagnie d’électricité tchèque CEZ. L’entreprise dont l’État est actionnaire à hauteur de 70 % entend ainsi lancer une « offensive éolienne » en France, pays où « il est bon d’être présent », a-t-il ajouté, toujours à l’AFP. Le premier électricien tchèque, a ainsi fait en juin 2017 l’acquisition en France d’un ensemble de neuf projets d’éoliennes en phase de préparation avancée, auprès de la société allemande ABO Wind. Et elle a déjà obtenu les feux verts nécessaires pour quatre de l’ensemble des neuf projets, d’une puissance installée totale de 42,4 MW. La construction de la première éolienne CEZ en France commencera fin 2018 à Aschères-le-Marché, dans le Loiret, pour être achevée au second semestre 2019. Les cinq autres projets se trouvent, eux, « à différentes étapes d’autorisation », selon M. Pacovsky. Ce dernier estime que le processus d’octroi de permis « n’est pas des plus simples » en France. Si l’ensemble des neuf projets sont réalisés, la puissance installée des éoliennes CEZ en France atteindra 100 MW d’ici cinq ans. Fondée en 2017, la société CEZ-France siège à Toulouse.

  • AUSTRALIE – Vestas fournira les turbines d’un projet de 228 MW 26 juin 2018

    Vestas a annoncé dans un communiqué publié le 19 juin avoir reçu une commande de 228 MW de turbines pour le parc éolien australien de Lal Lal situé dans l’État de Victoria. Le fabricant danois d’éoliennes précise qu’il s’agit du premier projet dans lequel Vestas travaille avec des partenaires australiens, Lal Lal étant détenu par un partenariat comprenant InfraRed Capital Partners, Macquarie Capital et Northleaf Capital. Vestas livrera 60 turbines V136-3.6 MW optimisées à 3,8 MW.

  • ENTREPRISE – EnBW attaque le marché français par le terrestre 19 juin 2018

    EnBW (Energie Baden-Württemberg AG) s’implante en France, annonce l’énergéticien allemand dans un communiqué diffusé le 18 juin. « La nouvelle société EnBW Energies Renouvelables SAS, en cours de constitution, compte développer des parcs éoliens terrestres dans l´Hexagone, en totalité ou en nouant des partenariats », précise le groupe. « Nous souhaitons nous développer en France dans le secteur de l’éolien terrestre et éventuellement aussi dans le photovoltaïque », explique Dirk Güsewell, directeur du développement du parc de production chez EnBW, cité dans le communiqué. La nouvelle filiale d’EnBW en France, EnBW Energies Renouvelables, sera dirigé par Philippe Vignal, qui a récemment quitté la co-direction de Wpd SAS, filiale française du groupe allemand Wpd. Dans l’éolien terrestre, EnBW s’est fixé pour objectif d’exploiter, au niveau européen, un parc éolien d’une capacité globale de 1000 MW d’ici 2020.

  • OFFSHORE – Les députés disent ok à la possibilité d’annuler 19 juin 2018

    Les députés ont donné, dans la nuit de mardi 12 juin à mercredi 13 juin, leur feu vert à la possibilité d’annuler les six premiers projets de parcs éoliens en mer, en cas d’échec des renégociations en cours sur les tarifs de rachat de l’électricité. Les députés ont ainsi adopté l’amendement du gouvernement qui réécrit complètement un article de la loi « pour une relation de confiance avec le public » qui autorisait à prendre des ordonnances sur l’éolien en mer. Ainsi, il sera permis d’arrêter des projets issus d’appels d’offres « si les négociations n’aboutissaient pas à des conditions suffisament favorables pour l’Etat. » Le député communiste Sébastien Jumel a de son côté défendu en vain un sous-amendement, similaire à un amendement LR, demandant que la renégociation du prix ne remette pas en cause les engagements pris auprès des acteurs locaux. Il entendait « faire en sorte que les contreparties ne soient pas le parent pauvre des négociations », estimant que cela ouvre la voie à de « l’éolien offshore low-cost. »

  • OFFSHORE – Un parc de 573 MW inauguré au Royaume-Uni 19 juin 2018

    Le parc éolien offshore de Race Bank a été inauguré le 15 juin, a indiqué son propriétaire à 50 %, le groupe danois Orsted, ex-Dong Energy. L’autre moitié de l’installation de 573 MW (91 turbines Siemens Gamesa de 6 MW) est détenue par Macquarie European Infrastructure Fund 5 (25 %), le japonais Sumitomo (12,5 %) et divers autres fonds. La maintenance de ce projet situé au large du Comté de Norfolk sera, pour la première fois, assurée par un navire qui restera en mer en permanence, son équipage travaillant par roulements de 14 jours, explique Orsted dans un communiqué.

  • OFFSHORE – Le gouvernement enfonce le clou sur l’offshore 12 juin 2018

    Le gouvernement maintient son intention de revoir à la baisse les tarifs accordés en 2012 et 2014, compris « entre 180 et 230 euros » par MWh et « entraînant des rémunérations excessives » des lauréats, du fait de la baisse constatée des coûts de l’éolien en mer ces dernières années, explique le gouvernement dans l’exposé des motifs d’un nouvel amendement déposé par ses soins dans le cadre de la nouvelle lecture à l’Assemblée nationale du projet de loi “Renforcement de l’efficacité de l’administration pour une relation de confiance”. On s’en souvient, une première version de cet amendement avait été rejetée très largement en mars par le Sénat. Or, contrairement à la première mouture du texte, qui ciblait potentiellement tous les projets d’énergies renouvelables, la nouvelle version concerne précisément les « installations de production d’énergie renouvelable en mer dont le candidat retenu a été désigné avant le 1er janvier 2015 et pour lesquelles les contrats (…) n’ont pas encore été conclu », soit six parcs. Elle fixe le cadre des renégociations en cours avec les entreprises concernées. Le texte prévoit que si elles échouent, le gouvernement peut annuler le projet correspondant, moyennant des indemnités versées pour les études réalisées (météos, géotechniques, vent, etc.) et pour les coûts liés à la rupture des contrats conclus pour ce projet. Par ailleurs, il s’engage à lancer « dans un délai ne pouvant excéder six mois », une nouvelle procédure d’appel d’offres sur la zone concernée ou une zone voisine et pour une puissance au moins similaire.

  • FINANCEMENT PARTICIPATIF – Records pour un projet de parc en Côte-d’Or 12 juin 2018

    L’opération présentée sur la plateforme de financement participatif Lendosphere par Velocita Energies pour la construction d’un parc éolien en Côte-d’Or a permis de lever 2,2 millions d’euros et a mobilisé plus de 1 000 prêteurs. « C’est la première fois que le cap du millier de prêteurs et celui des 1,7 million d’euros levés exclusivement auprès de particuliers sont dépassés pour un financement participatif dédié aux énergies renouvelables », explique Lendosphere dans un communiqué du 6 juin. Au total, 1 296 investisseurs particuliers ont prêté entre 50 € et 120 000 € à Velocita, à un taux annuel brut de 5,5% sur 2 ans. Sur les 2,2 M€ levés, 500 000 € ont été prêtés par le Fonds Allianz Crowdlending dans le cadre de son partenariat avec Lendosphere. Pour Velocita Energies, cette opération répond à un besoin concret, celui du financement des premières étapes de construction d’un parc de 16 éoliennes. « Nous nous réjouissons du succès rencontré par cette campagne et nous avons l’intention d’utiliser très régulièrement ce formidable levier pour nos projets », explique Eric Caradec, directeur général de Velocita Energies. Ce parc éolien de 16 machines aura une capacité de 40 MW et sera mis en service fin 2019.

  • FLOTTANT – EnBW et Trident à la conquête des eaux américaines 12 juin 2018

    L’énergéticien allemand EnBW et la société américaine Trident winds ont annoncé le 11 juin la création d’une joint-venture afin de développer un projet de parc éolien flottant au large de Morro Bay, en Californie. « Cela représente la première étape pour le groupe EnBW de tirer parti du potentiel élevé du marché américain », explique le groupe allemand dans un communiqué dans lequel il explique également vouloir se concentrer, dans un premier temps, sur des projets de l’ouest des États-Unis et principalement en Californie. Le premier projet que va développer la coentreprise est Morro Bay, dont la capacité installée sera comprise entre 650 et 1 000 MW.

  • FRANCE – Deux propositions de loi pour encadrer l’éolien 5 juin 2018

    L’encadrement du développement de l’éolien est un sujet qui occupe les parlementaires. Deux députés ont en effet déposé des propositions de loi sur ce thème. Le député UDI Jean-Luc Warsmann propose, dans son projet, d’inscrire l’installation de nouveaux parcs éoliens dans le cadre des zones de développement de l’éolien (ZDE) et de leur assigner un seuil minimal de production en exigeant que le nombre de machines électrogènes soit, sauf exception explicitement prévue, au moins égal à cinq. L’exception concerne l’installation d’une machine électrogène de puissance inférieure ou égale à 250 kW et dont la hauteur du mât est inférieure à trente mètres. Le député LR de l’Indre Nicolas Forissier a rédigé une proposition de loivisant « la sécurité et l’information des populations riveraines de parcs éoliens. » Elle propose que la distance de sécurité entre un parc éolien et les zones d’habitation soit portée à 10 fois la hauteur du mât d’éolienne le plus élevé, sans être inférieure à 500 m.

  • FLOTTANT – L’avis de l’Autorité environnementale 5 juin 2018

    Lors d’une séance du 30 mai, l’Autorité environnementale (AE) a rendu un avis sur les futurs parcs offshore flottant de l’île de Groix et de Belle-Ile. Si « le dossier, qui comprend encore plusieurs variantes avant que les choix techniques définitifs n’interviennent à l’automne 2018, pour une production prévue à partir de 2021, est globalement de bonne qualité et détaillé », quelques aménagements ont été demandés aux maîtres d’ouvrage. L’institution recommande notamment de préciser les limites de l’extrapolation à un parc plus important, industriel, des impacts environnementaux de ce projet expérimental, et de rechercher une variante au tracé de raccordement. Elle recommande également de « préciser la consistance et l’implantation des centres de conduite et de maintenance, d’expliciter le comportement des installations face à des tempêtes ou houles exceptionnelles et de compléter les actions de compensation et de suivi prévues et de les mener pendant toute la durée du projet. »

  • OFFSHORE – La dynamique se poursuit au Royaume-Uni 5 juin 2018

    Huit demandes de nouvelles concessions pour l’éolien offshore ont été enregistrées par le Crown Estate, a annoncé le 1er juin l’institution qui clôturait la période de dépôt des demandes d’extension de parcs éolien offshore. Ces huit demandes, qui vont désormais être analysées par le Crown Estate, représentent une capacité potentielle de 3 GW dans les eaux anglaises et galloises. Celles qui seront retenues pourront faire l’objet d’un pré-contrat de concession à l’été 2019, est-il expliqué dans un communiqué. Le Royaume-Uni dispose actuellement de plus de 7 GW de capacités éoliennes offshore en exploitation tandis que 2,6 GW sont en construction.

MAI 2018

L’ESSENTIEL DE L’ÉOLIEN DU MOIS DE MAI

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  • FRANCE – Un premier trimestre en demi-teinte 29 mai 2018

    Avec 16 nouvelles installations, le premier trimestre a vu 153 MW d’éolien être raccordés au réseau électrique français, soit moins de la moitié des raccordements enregistrés lors des trois premiers mois de l’année 2017. Le niveau de raccordement de l’année passée avait été « exceptionnellement élevé pour un début d’année », tempère le ministère de la Transition écologique dans son Tableau de bord éolien du 1er trimestre 2018, publié par le Service de la donnée et des études statistiques (SDES). Le niveau de raccordement du premier trimestre 2018 ressort en effet légèrement plus élevé que ceux enregistrés en 2014 (142 MW) et 2016 (141 MW), mais toutefois inférieur à ceux de 2015 (215 MW) et 2017 (331 MW). Au total, le parc éolien atteint 13,6 GW au 31 mars 2018 et la puissance des projets en cours d’instruction s’élève à 11,3 GW (dont 2,2 GW correspondent à des projets avec une convention de raccordement signée). La production d’électricité éolienne s’élève à 9,2 TWh sur les trois premiers mois de l’année et représente 6,3 % de la consommation électrique française.

  • ESPAGNE – Un nouveau projet de 300 MW 29 mai 2018

    Engie a signé un contrat pour construire, avec plusieurs partenaires, neuf parcs éoliens en Espagne « non subventionnés », représentant une capacité totale de 300 MW, a annoncé le groupe français dans un communiqué du 23 mai. Ces projets, situés dans la province de Saragosse, au nord du pays, ont pour partenaires Engie (15 %), la société d’investissement française Mirova (filiale de Natixis – 51 %), l’américain General Electric (25 %) et l’espagnol Forestalia (9 %). Pour les travaux de génie civil et les installations électriques du nouveau complexe éolien, Engie a créé une joint-venture (50 %) avec Acciona Industrial (25 %) et Copsa (25 %). Engie sera en charge de la construction et de la gestion des futurs parcs, et achètera aussi une grande partie de l’électricité produite via un contrat de 12 ans, a-t-il détaillé dans un communiqué. « Le contrat d’achat d’électricité verte garantit la viabilité économique du projet », précise l’énergéticien. Ces parcs, qui représentent un investissement de 300 millions d’euros, bénéficieront d’un prêt de 50 millions d’euros de la Banque européenne d’investissement, dans le cadre du “plan Juncker”, précise Engie.

  • OCCITANIE – Campagne de financement participatif pour le projet flottant Eolmed 29 mai 2018

    La campagne de financement participatif du projet éolien offshore flottant en cours de développement Eolmed a démarré le 22 mai. Ce projet, lauréat de l’appel à projets de 2015, comprendra quatre éoliennes pour une puissance totale de 24,6 MW. Il doit être installé au large de Gruissan et de Port-la-Nouvelle, dans l’Aude, et nécessite un investissement de 215 millions d’euros, dont 400 000 sont réservés au financement des habitants de la région Occitanie. Cette somme servira à « financer une partie du Lidar flottant » (radar optique mesurant la vitesse du vent), précise dans un communiqué la plateforme Enerfip, laquelle recueille les contributions pour ce projet porté par Quadran Energies Marines.

  • ALLEMAGNE – Un appel d’offres terrestre ne fait pas le plein 22 mai 2018

    Pour sa deuxième vente aux enchères de capacité de production d’énergie éolienne à terre de l’année 2018, l’Allemagne n’a pas pu attribué la totalité des 670 MW proposés. L’Agence fédérale des réseaux (Bundesnetzagentur) a en effet annoncé que les offres proposées ont été insuffisantes, ce qui est une première outre-Rhin. Le prix moyen ressort, lui, en hausse de 21 % par rapport à la précédente enchère (57,3 €/MWh contre 47,3 €/MWh), avec des prix s’étalant de 46 €/MWh (proposé par une coopérative citoyenne) à 62 €/MWh. Ce résultat « confirme la tendance des précédents tours », a indiqué Jochen Homann, président de l’Agence, dans un communiqué. Mais, ajoute-t-il, l’augmentation du soutien dans les futurs appels d’offres devrait offrir aux soumissionnaires plus d’incitations à participer.

  • OFFSHORE – L’Écosse envisage de nouvelles concessions 22 mai 2018

    Crown Estate Scotland, le gestionnaire des territoires en mer et sur terre en Écosse pour la Couronne britannique, a annoncé ses propositions pour déterminer de nouvelles concessions éoliennes offshore dans les eaux écossaises. Un document a ainsi été mis en ligne le 21 mai et les développeurs sont appelés à le commenter. Le développement d’un projet prenant actuellement entre 5 à 10 ans, Crown Estate Scotland veut donc « s’assurer que la construction de nouveaux projets débute dans les années 2020. » Il compte entend donc lancer « son processus final de concession fin 2018 ou début 2019 », en fonction des retours sur le document. Les eaux écossaises comptent actuellement deux parcs en activité (Robin Rigg, 174 MW et Hywind, 30 MW, flottant) et d’autres projets sont en cours de développement.

  • ROYAUME-UNI – EDF met en vente 49 % de son portefeuille 22 mai 2018

    EDF serait en pourparlers pour vendre 49 % de son portefeuille éolien au Royaume-Uni, selon un article publié le 20 mai par le Financial Times. Ces actifs sont actuellement exploités par sa filiale EDF Energy Renewables. Le montant de l’opération serait de 600 millions de livres (684 M€), toujours selon le quotidien britannique qui précise qu’EDF a mandaté Barclays comme conseiller pour cette vente. Les offres fermes sont attendues vers la fin du mois de mai, ajoute le journal économique qui cite plusieurs acquéreurs potentiels. EDF Energy Renewables, détenu à 50/50 par EDF Énergies nouvelles et EDF Energy, possède 23 parcs éoliens onshore et un parc éolien offshore au large des côtes nord-est de l’Angleterre.

  • OFFSHORE – Un appel à contributions pour le projet de Dunkerque 15 mai 2018

    Le groupement Parkwind-Valeco a annoncé le 11 mai le lancement d’un appel à contributions pour « identifier des solutions concrètes dans leur développement, réalisables, pérennes et pouvant être mises en œuvre dans le cadre de la conception, de l’installation ou de l’exploitation du parc éolien en mer de Dunkerque », Pré-qualifié dans l’appel d’offres pour le développement, la construction et l’installation de ce parc offshore, Parkwind (filiale du groupe belge Colruyt) et le français Valeco entendent, avec cette opération nommée dk4wind et disposant d’un site internet dédié, assurer un meilleur ancrage territorial du projet sur le territoire dunkerquois et sur la région Hauts-de-France et une amélioration de la filière éolienne maritime. Cet appel à contributions couvre un large ensemble de sujets : industrie et services, pêche et activité maritime, tourisme et culture, sports nautiques, R&D et innovation, formation initiale et continue, numérique, ainsi que les liens entre éolien en mer et entreprenariat social ou initiatives innovantes. Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 11 juin, pour une remise des prix programmée le 20 juin.

  • ALLEMAGNE – E.ON fait l’acquisition de Vortex 15 mai 2018

    Le groupe allemand E.ON a annoncé le 7 mai dans un communiqué avoir fait l’acquisition, pour un montant non dévoilé, des activités allemandes du développeur et exploitant éolien Vortex. Si les activités de l’entreprise en Pologne et en Belgique ne sont pas concernées par cette opération, les 30 salariés de la division allemande seront transférés à E.ON. Installé à Cassel, Vortex opère dans l’éolien terrestre depuis 2004 et détient un portefeuille de 300 MW de projets. Pour rappel, E.ON s’apprête à céder toutes ses activités dans les énergies renouvelables à RWE selon les termes d’un accord conclu en mars entre les deux énergéticiens allemands.

  • CHILI – Premier contrat pour GE Renewable Energy 15 mai 2018

    GE Renewable Energy a annoncé le 9 mai son premier projet d’énergie éolienne au Chili. GE fournira à Arroyo Energy Compañía six turbines de 3,6 MW, représentant un total de 21,6 MW. Ces machines seront installées sur les sites éoliens d’El Maitén et d’El Nogal dans le sud du pays, lequel dispose actuellement de 1,7 GW de capacité éolienne installée, rappelle la compagnie dans un communiqué. Le groupe détaille également le plan «Energia 2050», dirigé par le gouvernement chilien et qui stipule qu’environ 60 % de la demande électrique du pays devront être satisfaites avec des sources d’énergies renouvelables d’ici 2035 et 70 % d’ici 2050.

  • ENTREPRISE – Opération de recapitalisation pour Vergnet 9 mai 2018

    Le fabricant d’éoliennes Vergnet a dévoilé le 3 mai les modalités de son augmentation de capital, d’un montant de 4,1 M€, réservée au consortium financier Arum Industries, qui deviendra actionnaire principal. À l’issue de cette opération, Arum détiendra 63,80 % du capital et des droits de vote de Vergnet, explique le groupe dans un communiqué. Vergnet va également procéder à une augmentation de capital auprès de JMS Consultancy DWC, société basée aux Emirats arabes unis, pour près d’1 M€. Pour rappel, le tribunal de commerce d’Orléans avait, début mars 2018, validé le plan de continuation de Vergnet présenté par Arum. L’entreprise connue pour ses éoliennes rabatables, et qui emploie 140 salariés à Ormes (Loiret), avait été placée en redressement judiciaire le 30 août dernier à la suite de graves problèmes de trésorerie. En 2017, Arum Industries avec, entre autres partenaires, Krief Group, avait repris les titres de la Banque publique d’investissement qui détenait 42 % du capital de Vergnet.

  • OFFSHORE – EDF rachète un projet de parc de 450 MW en Écosse 9 mai 2018

    EDF a annoncé le 3 mai l’acquisition, auprès de la société Mainstream Renewable Power, d’un projet de parc éolien offshore d’une capacité de 450 MW en Écosse. Le groupe indique dans un communiqué avoir acquis ce projet, baptisé “Neart na Gaoithe” (“Puissance du vent” en gaélique), « au terme d’un processus compétitif ». Si EDF n’a pas précisé le coût d’acquisition, le groupe indique que l’investissement total nécessaire à sa réalisation s’élève à près de 1,8 milliard de livres (2 mds€). Cet investissement sera partagé avec des partenaires « le moment venu ». La mise en service de Neart na Gaoithe, qui dispose de toutes les autorisations administratives nécessaires, est prévue en 2023. Le parc bénéficie d’un contrat pour différence (CFD) d’une durée de 15 ans au tarif de 140 €/MWh attribué en 2015, ainsi que d’accords de raccordement au réseau.

  • OFFSHORE – La Belgique adopte un nouveau mécanisme de soutien pour l’éolien offshore 9 mai 2018

    Motivé « en particulier par la diminution sensible des coûts de construction des parcs éoliens offshore à l’horizon 2020-2023 et au-delà, la nécessité d’éviter toute subsidiation excessive dans l’intérêt du consommateur », comme le précise un communiqué, le Conseil des ministres belge a modifié le 27 avril le régime de soutien pour la production d’électricité produite par des parcs éoliens offshores. Concrètement, les parcs Northwerter 2, Mermaid et Seastar, dont le dernier tour d’investissement se réalisera après le 1er juillet 2018, sont concernés, conformément à l’accord conclu et approuvé par le Conseil des ministres fin octobre 2017. Le nouveau mécanisme de soutien prévoit une période de subvention de 17 ans maximum, soit l’équivalent de 63 000 heures de pleine charge, un coût actualisé de l’énergie (LCOE en initiales anglaises) de 79 euros/MWh et la mise en production des parcs avant le 1er janvier 2021. Il prévoit également l’octroi d’un soutien forfaitaire les cinq premières années d’exploitation, sur la base d’une incitation visant à encourager les parcs à rembourser une partie du trop-perçu pendant la période de soutien.

AVRIL 2018

L’ESSENTIEL DE L’ÉOLIEN DU MOIS DE AVRIL

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  • ENTREPRISE – Boralex met la main sur Kallista Energy Investment 24 avril 2018

    Boralex a annoncé le 20 avril avoir signé « une convention d’achat visant l’acquisition du portefeuille éolien de Kallista Energy Investment. » Avec cette opération, la puissance installée totale du groupe canadien augmente de plus de 11 %, à 1 619 MW, au niveau mondial. Dans le détail, Boralex acquiert « 163 MW de projets éoliens en opération d’une durée de vie moyenne pondérée restante de 8 ans sous contrat, d’un site prêt à construire de 10 MW ainsi que d’un portefeuille de projets de l’ordre de 158 MW portant ainsi le potentiel de Boralex en Europe à près de 1 000 MW sans considérer les152 MW de projets identifiés en France », où l’entreprise consolide sa place « de premier producteur indépendant d’énergie éolienne » en augmentant sa puissance installée de 609 MW à 772 MW. Le montant de la transaction est de 129,4 millions d’euros et une prise en charge de dettes d’un montant de 94 M€.

  • FRANCE – 4 nouveaux parcs pour le tchèque CEZ 24 avril 2018

    CEZ a annoncé le 19 avril avoir reçu quatre permis de construire et d’exploiter des parcs éoliens terrestres en France, pour une puissance totale de 42,4 MW. Le groupe public tchèque ne précise pas le lieu d’implantation des parcs, mais indique que la construction du premier parc débuterait fin 2018-début 2019 et celle du deuxième fin 2019. CEZ a fait son entrée sur le marché français de l’éolien terrestre en juin 2017 avec l’acquisition de neuf projets de parcs (100 MW au total), auprès de l’allemand ABO Wind. « Nous nous concentrons désormais sur des projets en phase de développement en Allemagne et en France, où nous pouvons appliquer un haut niveau de notre savoir-faire sur le terrain », explique Tomas Pleskac, directeur de la division Nouvelle puissance et distribution de CEZ, dans un communiqué.

  • OFFSHORE – Eolink met à l’eau un petit prototype d’éolienne flottante 24 avril 2018

    Comme prévu (Cf. Le Journal de l’Éolien n° 24), Eolink a annoncé le 20 avril l’installation d’un prototype à l’échelle 1/10e d’une éolienne flottante sur le site expérimental en mer de l’Ifremer de Sainte-Anne-du-Portzic. De 7 m de long et 6 m de large, la structure est dotée de pales qui culminent à 22 m au-dessus de la mer. Elle a été ancrée et connectée au réseau le 19 avril. Cette étape intervient après que le concept ait été éprouvé au bassin d’essai de l’Ifremer, également à Plouzané. Les tests en conditions réelles dureront plusieurs mois, indique l’entreprise. À taille réelle, l’éolienne devrait avoir une puissance de 12 MW d’électricité, mesurer 66 m de long et 58 m de large, et disposer d’un rotor de 200 m de diamètre. L’une des caractéristiques du concept d’Eolink est la structure du mât. Le mât conventionnel est remplacé par quatre bras « qui permettent d’améliorer la résistance de la structure, réduisant ainsi sa masse et son coût ». L’entreprise table sur la construction de premiers prototypes en taille réelle d’ici 2021, pour une fabrication en série en 2025.

  • EUROPE – Hausse de 9 % des investissements en 2017 17 avril 2018

    51,2 milliards d’euros ont été investis dans l’ensemble de la filière éolienne en Europe en 2017 (+ 9 % par rapport à 2016), selon des chiffres publiés le 17 avril par WindEurope. Entre l’onshore et l’offshore, la situation est plus que contrastée. Si le développement de nouveaux parcs a représenté 22,3 mds€ au global, il ressort à 14,8 mds€ pour l’éolien terrestre, soit une hausse de 60 %, et 7,5 mds€ pour l’offshore, soit une baisse de 59 %. Ce montant total pour le développement de nouveaux parcs ressort en baisse de 19 % par rapport à 2016, mais pour un volume cumulé (record) de 11,5 GW, supérieur aux 10,3 GW de 2016. WindEurope explique cela notamment par la baisse des coûts de l’énergie éolienne. À noter, les projets d’acquisition d’actifs ont doublé entre 2016 et 2017 et le volume des contrats d’achat de l’électricité (PPA) a triplé en trois ans en passant de 500 MW en 2014 à 1 400 MW en 2017, souligne WindEurope. « Pour 2018, les perspectives sont bonnes avec des volumes d’investissement qui devraient augmenter, explique Pierre Tardieu. Le système d’enchères pour l’énergie éolienne s’installe, et les projets qui ont remporté des enchères atteignent maintenant leur décision finale d’investissement. » Le directeur des politiques de l’association déplore cependant « un manque de visibilité » sur les nouveaux projets après 2020.

  • OFFSHORE – Renégociation en cours pour faire baisser les prix 17 avril 2018

    Le gouvernement souhaite renégocier au plus vite les tarifs de rachat de l’électricité des six futurs parcs éoliens offshore (au large du Tréport, de Fécamp, de ­Courseulles-sur-mer, de Saint-Brieuc, de Saint-Nazaire et de Noirmoutier), pour aboutir à un nouveau prix d’ici à l’été. Les discussions se feront projet par projet avec les trois opérateurs concernés : EDF, Engie et un consortium dirigé par l’Espagnol Iberdrola. Gérard Rameix, ancien président de l’Autorité des marchés financiers (AMF), pilotera les discussions. Si les prix restaient « trop importants » à l’issue des négociations, le gouvernement prévoit de relancer des appels d’offres. « Il ne s’agirait pas d’annuler des projets, mais de permettre leur évolution », a affirmé à l’AFP le ministère de la Transition écologique et solidaire. L’exécutif déposerait alors un amendement afin de pouvoir lancer ces nouveaux appels d’offres.

  • MONDE – La baisse des investissements épargne l’éolien 17 avril 2018

    D’après les chiffres publiés le 11 avril par Bloomberg New Energy Finance (BNEF), les investissements dans les énergies propres ont baissé de 10 % au niveau mondial sur les trois premiers mois de l’année 2018 par rapport au premier trimestre 2017. Ils ont atteint 61,1 milliards de dollars. L’éolien est en revanche le seul secteur à afficher une croissance des investissements : + 10 %, à 18,9 mds$. Pour l’ensemble des énergies propres, la Chine arrive une nouvelle fois en première position avec 26 mds$ au premier trimestre (-  27 % par rapport au premier trimestre 2017). Les États-Unis affichent une meilleure dynamique avec 10,7 mds$ (+ 16 %). Tandis que les investissements atteignent 6 mds$ en Europe (-17 %).

  • INDE – Engie remporte un projet de 200 MW 10 avril 2018

    Engie a annoncé le 6 avril avoir remporté un projet éolien de 200 MW en Inde, au Tamil Nadu. Il s’agit de son deuxième succès dans cet État après un premier projet éolien de 50 MW, remporté le mois dernier. Début 2018, Engie avait également remporté son premier projet éolien en Inde, d’une capacité de 30 MW, dans l’Etat de Gujarat cette fois. L’ensemble de ces nouveaux projets permet au groupe de franchir le cap d’1 GW de capacités de production d’électricité renouvelable, installées ou en construction, dans le pays, précise-t-il dans un communiqué. Le dernier projet en date, celui de 200 MW a été remporté par Engie au prix d’« environ 39 $/MWh », dans le cadre d’un appel d’offres portant sur un total de 2 000 MW, organisé par Solar Energy Corporation of India (SECI). Un contrat d’achat d’électricité a été signé sur 25 ans.

  • BRÉSIL – Un projet de 114 MW pour EDF EN 10 avril 2018

    EDF Energies Nouvelles a annoncé le 9 avril avoir remporté un contrat de fourniture d’électricité de long terme pour un projet éolien de 114 MW au Brésil, dont la mise en service est prévue en 2021. « La future installation bénéficie de nouveaux contrats d’achat d’électricité sur 20 ans signés avec 17 distributeurs d’électricité brésiliens », indique la filiale d’EDF dans un communiqué qui ne précise pas les modalités financières de ces contrats mais affirme que ce projet a été remporté, dans le cadre d’une enchère fédérale brésilienne dans l’État de Bahia (est du pays). Présent au Brésil depuis trois ans, EDF EN possède au Brésil 700 MW de capacités de projets éoliens et solaires, en construction ou en exploitation, précise le groupe dont Bruno Bensasson prendra la tête à partir du 16 avril en remplacement d’Antoine Cahuzac, qui a souhaité faire valoir ses droits à la retraite.

  • OFFSHORE – Lancement des enquêtes publiques pour le parc d’Yeu-Noirmoutier 10 avril 2018

    La préfecture de Vendée a ouvert deux enquêtes publiques, du 4 avril au 23 mai, pour le projet de parc éolien offshore des îles d’Yeu et de Noirmoutier. La première est préalable aux demandes d’autorisation liées au projet de parc lui-même, lequel sera situé à 11,6 km de l’île d’Yeu et à 16,5 km de Noirmoutier. Elle porte donc sur l’implantation de 62 éoliennes de 8 MW (pour une puissance totale de 496 MW), sur une surface de 83 km2, et sur la construction de deux bases d’exploitation et de maintenance dans l’enceinte portuaire de l’Herbaudière à Noirmoutier et celle de Port-Joinville à l’Ile-d’Yeu. La deuxième enquête publique concerne, elle, le projet de raccordement électrique du parc éolien.

  • ENTREPRISE – MHI Vestas dans la course à l’offshore taïwanais 3 avril 2018

    MHI Vestas a annoncé le 28 mars la signature de plusieurs protocoles d’entente (MoU) avec des entreprises taïwanaises : CSMC (tours), Li Tien (fabrication de pales), Swancor (composites/résines) et Formosa Plastics Corporation (matériaux pour la fabrication des pales). Ces contrats font suite au choix de MHI Vestas par Copenhagen Infrastructure Partners (CIP) et China Steel Corporation (CSC). Les deux partenaires comptent utiliser la turbine de 9 MW du fabricant dans trois projets éoliens offshore représentant 1,5 GW au large du comté de Changhua, à Taïwan. MHI Vestas entre ainsi dans la course à l’offshore taïwanais dans laquelle plusieurs entreprises européennes sont déjà présentes : EnBW, Siemens Gamesa Renewable Energy, et Orsted. Il faut dire que le gouvernement a dévoilé un plan de développement des énergies vertes en mai 2017, lequel inclut notamment la mise en service de 3 GW d’éolien offshore d’ici 2025.

  • PAYS-BAS – Une feuille de route 2030 pour l’offshore 3 avril 2018

    Tennet, le gestionnaire du réseau de transport d’électricité néerlandais, a annoncé le 27 mars la publication d’une feuille de route gouvernementale pour l’éolien offshore d’ici 2030. Elle prévoit l’ajout de 7 GW entre 2024 et 2030 pour atteindre une puissance de 11,5 GW. Les Pays-Bas disposent actuellement de 1 GW de capacité et cinq nouveaux parcs représentant une puissance totale de 3,5 GW doivent être mis en service d’ici 2023, pour atteindre une capacité installée à 4,5 GW. La feuille de route spécifie également que trois zones de concession seront ouvertes pour le développement des nouveaux parcs offshore : au nord des îles Wadden près du projet Gemini (600 MW) et sur deux autres secteurs à l’est et au nord-est de la zone de Hollandse Kust. Des appels d’offres pourraient être lancés.

  • OFFSHORE – Une réunion interministérielle sur la question des prix 3 avril 2018

    Le dossier des tarifs de l’éolien offshore français est examiné ce mardi 3 avril lors d’une réunion interministérielle. Une première réunion de ce type avait été programmée le 23 mars, mais avait été reportée suite à l’attentat dans l’Aude. Désormais géré au plus haut niveau, par le secrétariat général de l’Elysée, le sujet agite la filière et tombe à un moment charnière pour le développement de ces premiers parcs en mer français. EDF s’est en effet déclaré « prêt » à lancer « cet été » la construction de son premier parc, au large de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), une fois le dernier contentieux juridique purgé. Le projet fait en effet encore l’objet d’un pourvoi devant le Conseil d’État, formé par des associations de protection de l’environnement. Début mars, Olivier de la Laurencie, le directeur du projet de parc offshore de Saint-Nazaire, l’un des trois développés par EDF Energies nouvelles en France, estimait que les premiers travaux pourraient commencer « cet été », avec environ « trois ans de retard ». La mise en service partielle de ce parc de 80 éoliennes d’une capacité totale de 480 MW, située sur le banc de Guérande, à entre 12 et 20 km des côtes, est prévue « à partir de l’été 2021 », toujours selon Olivier de la Laurencie. Un calendrier qui pourrait être mis à mal par la volonté du gouvernement de revenir sur les conditions des premiers appels d’offres.

MARS 2018

L’ESSENTIEL DE L’ÉOLIEN DU MOIS DE MARS

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  • Royaume-Uni – Mitsubishi investit dans l’offshore 27 mars 2018

    La maison de négoce japonaise Mitsubishi Corporation a annoncé le 26 mars avoir signé un accord pour acquérir 33,4 % du projet de parc éolien offshore Moray East, au Royaume-Uni, aux côtés du français Engie et d’EDPR, filiale de l’électricien portugais EDP. D’une capacité de 950 MW et situé en mer du Nord, à 22 km au large de l’Écosse, le parc doit être mis en service en 2022, détaille le groupe dans un communiqué. Dans le détail, Mitsubishi Corporation rachète, via sa filiale Diamond Generating Europe (DGE), spécialisée dans l’éolien en mer et basée au Royaume-Uni, une partie des 77 % détenus jusqu’ici par EDPR. Le groupe japonais détient déjà des participations dans un projet des parcs offshore aux Pays-Bas (700 MW) et en Belgique (300 MW).

  • Justice – Prison ferme requis dans une affaire d’escroquerie 27 mars 2018

    Cinq ans de prison, dont trois ferme, ont été requis le 21 mars à Orléans à l’encontre de Frédéric Bénédite, l’ancien dirigeant de France Éoliennes, dans une vaste affaire d’escroquerie portant sur la commercialisation d’éoliennes domestiques défectueuses. Le procureur de la République Jean-Dominique Trippier, représentant le ministère public, a notamment demandé à ce que cette peine soit assortie d’une mise à l’épreuve consistant à indemniser les quelques 600 parties civiles. Contre Jean-Marie Ollivier, 46 ans, accusé d’avoir occupé un poste de gérant de paille au sein de la société Wind Electric qui a succédé à France Éoliennes après sa liquidation judiciaire, le procureur a réclamé six mois de prison assortis d’une interdiction définitive de gérer une activité commerciale. Enfin, le procureur a réclamé une peine d’un an de prison et une amende de 50.000 euros contre Cyrille Aumont. À la tête de la société Shops Discount, basée en Dordogne, ce dernier importait de Chine des éoliennes défectueuses ou non conformes, et disposait d’un contrat d’exclusivité avec France Éoliennes. Le tribunal correctionnel d’Orléans a mis son jugement en délibéré au 15 mai.

  • PAYS-BAS – Un projet offshore sans subvention 27 mars 2018

    Vattenfall a annoncé le 19 mars avoir obtenu le permis pour développer et exploiter le projet de parc éolien offshore Hollandse Kust Zuid pour lequel le groupe suédois avait présenté en décembre 2017 une offre sans subvention. Ce projet, d’une capacité comprise entre 700 à 750 MW, divisé en deux parcs, sera implanté à 22,2 km au large de la côte ouest des Pays-Bas. « Ce projet sera le premier sans subvention à être opérationnel au monde », a réagi WindEurope. Car le projet néerlandais doit voir le jour en 2022, soit avant les projets sans subvention retenus en avril 2017 en Allemagne qui seront, eux, opérationnels en 2024-2025, détaille l’association. « Cette annonce montre que des offres sans subvention sont possibles pour certains développeurs sur certains marchés, notamment lorsque les gouvernements assument et gèrent une partie des risques du projet », explique encore Giles Dickson, directeur général de WindEurope. Le gouvernement néerlandais assume notamment le coût de la connexion au réseau.

  • OFFSHORE – Nouveaux recours contre 3 parcs 20 mars 2018

    La cour administrative d’appel de Nantes a examiné le 16 mars de nouveaux recours contre trois projets éoliens en mer (Saint-Brieuc, Courseulles-sur-Mer et Fécamp, tous trois attribués en 2012 par le 1er appel d’offres offshore). Les recours ont été déposés par des associations ainsi que des particuliers dans l’idée de faire annuler les conventions de concession de ces trois parcs. Si le rapporteur public a conclu au rejet des recours contre les parcs de Fécamp et de Courseulles-sur-Mer, soulignant « l’éloignement suffisant des futures éoliennes, à au moins dix kilomètres des côtes ou des plages », il a demandé, en revanche, l’annulation de l’arrêté préfectoral approuvant la concession pour le parc au large de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), pour un vice qui n’affecte pas la concession elle-même. Si la cour suit cet avis, cela entraînerait seulement un nouveau retard dans la mise en service du parc. Les juges administratifs doivent faire connaître leurs décisions dans une quinzaine de jours.

  • ENTREPRISE – 104 MW en France pour Siemens Gamesa 20 mars 2018

    Siemens Gamesa Renewable Energy (SGRE) a annoncé le 15 mars avoir engrangé, depuis octobre dernier, des commandes portant sur 39 turbines éoliennes terrestres, pour une capacité totale de 104 MW. Ces machines sont destinées à cinq parcs en cours de développement dans l’hexagone : 11 éoliennes de 3,2 MW (35,2 MW au total pour le projet d’Eplessier dans les Hauts-de-France (Innovent), même chose pour le projet Les Monts dans la Région Grand Est (Engie), 8 éoliennes de 2 MW (16 MW au total) pour un projet en Bourgogne, 4 éoliennes de 2 MW (8 MW au total) pour un projet dans l’ouest, et 5 éoliennes de 2 MW (10 MW au total) pour un autre projet dans l’ouest. Outre la fabrication, le transport et l’installation de ces turbines, l’ensemble de ces contrats comprennent des accords de services pour les 15 à 20 prochaines années. La France, où le groupe est au 4e rang des fabricants d’éoliennes, est « l’un de ses marchés les plus solides et les plus prometteurs », explique Siemens Gamesa dans un communiqué.

  • OFFSHORE – Le gouvernement persiste sur la renégociation des prix 20 mars 2018

    Le gouvernement est revenu à la charge sur l’amendement décrié par la filière et ce, malgré son rejet par le Sénat le 14 mars. « Nos objectifs restent les mêmes » a indiqué le 15 mars le secrétaire d’État au ministère de la Transition écologique et solidaire, Sébastien Lecornu, à propos de ce texte permettant la renégociation des tarifs d’achat des projets éoliens offshore sélectionnés lors des deux premiers appels d’offres en 2012 et 2014. « Le marché de l’offre et de la demande est en train de faire son œuvre avec des prix qui sont en décroissance. Il est logique que les pouvoirs publics qui ont imaginé des mécanismes d’incitation pour faire ces énergies renouvelables, adaptent petit à petit la sollicitation de l’argent du contribuable à mesure que le marché s’empare de ces projets », a-t-il poursuivi lors d’une visite à l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN). « Ces filières-là, on va les soutenir, on a commencé à le faire, on ne peut pas détacher cet amendement de toutes les mesures – et que d’ailleurs les anti-éoliens me reprochent tous les jours – que nous avons prises ces dernières semaines » pour encourager les renouvelables, a poursuivi le secrétaire d’État.

  • OFFSHORE – GE installe sa première éolienne sur son parc allemand 13 mars 2018

    GE Renewable Energy a annoncé, le 9 mars dans un communiqué, l’installation de la première éolienne du parc éolien offshore Merkur de 396 MW, situé en Allemagne, à environ 35 km au nord de l’île de Borkum, en mer du Nord. La manœuvre a été réalisée par le navire jack up SeaFox 5, qui intervient depuis le port néerlandais d’Eemshaven, où est installée la base logistique de Merkur. Les pales de cette machine de 6 MW (Haliade-150) sont réalisées par LM Wind Power (filiale de GE) à Castellón, en Espagne, les mâts sont fabriqués en Allemagne et en Chine, les nacelles sont produites par l’usine GE Renewable Energy de Montoir-de-Bretagne, près de Saint-Nazaire. Ce parc constitue le premier contrat de GE pour un parc offshore commercial et concrétise sa montée en puissance sur cette activité. La fin de l’installation est prévue pour septembre. « Il s’agit d’un jalon extrêmement important pour nous, explique John Lavelle, en charge de la branche éolien offshore de GE Renewable Energy. Nous sommes ainsi devenus le seul fournisseur d’éoliennes en mer à mener à bien des projets à la fois en Europe, en Asie et en Amérique. »

  • ENTREPRISE – Reprise validée et emplois préservés pour Vergnet 13 mars 2018

    Les 110 emplois du site d’Ormes (Loiret) et les 30 autres répartis sur différentes implantations en France et à l’étranger du groupe Vergnet devraient être préservés. Le tribunal de commerce d’Orléans a en effet validé le plan de continuation, présenté par Arum International, de la société spécialisée dans la fabrication d’éoliennes basculantes, placée en redressement judiciaire le 30 août dernier. Et les nouveaux propriétaires ont obtenu un plan d’étalement du passif, évalué en août dernier à 36 millions d’euros, et se sont engagés à ne pas licencier. Il s’agit du consortium Arum International, présidé par Patrick Werner, avec, entre autres partenaires, Krief Group. Il reprend les titres de la Banque publique d’investissement (Bpi) qui détenait 42 % du capital et qui a accepté de remettre à l’entreprise une partie de ses créances. La société espère pouvoir faire recoter son action d’ici la fin du mois de mai. Pour rappel, les représentants salariés du comité d’entreprise avaient manifesté leur préférence pour une offre concurrente qui, elle, prévoyait des suppressions d’emplois.

  • OFFSHORE – La filière vent debout contre un amendement 13 mars 2018

    Un amendement déposé au Sénat le 9 mars par le gouvernement, dans le cadre de l’examen par le Sénat du projet de loi sur un État au service d’une société de confiance (Esoc), a fait bondir la filière éolienne. Pour le SER, qui a réagi le jour même, ce texte permettrait « de remettre en cause de manière rétroactive et par simple décret des projets d’énergies renouvelables pourtant légalement attribués dans le cadre d’appels d’offres. » Le syndicat y voit « un signal désastreux, sans précédent, pour l’ensemble des filières renouvelables et une remise en cause de ses engagements en la matière. » Même son de cloche du côté de FEE, « c’est un message négatif qui porte atteinte à la compétitivité́ de la filière et mine la confiance dans les appels d’offres dont le gouvernement a eu récemment l’occasion de se féliciter. Il fragilise les emplois et les engagements industriels pris. » Une méthode, insiste Olivier Perot, président de FEE, « en contradiction avec la méthode mise en œuvre par le ministère de la Transition écologique et solidaire dans le cadre du Groupe de travail national éolien, qui avait pour but de donner de la visibilité́ à la filière. » Avec cet amendement, le gouvernement entend engager des négociations pour revoir le niveau de prix retenu dans le cadre d’une procédure d’appel d’offres. Le préalable sera alors d’obtenir l’accord du lauréat. À défaut, « une des options pourrait être de mettre fin à ces projets et de relancer une nouvelle procédure dans les meilleurs délais afin de pleinement profiter des améliorations technologiques ». Dans le viseur, les lauréats des six projets de parc éolien en mer suite aux appels d’offres lancés en 2011 et 2013. La discussion en séance publique au Sénat débute ce 13 mars.

  • Appel d’offres – Le gouvernement lance un pavé dans la mare 6 mars 2018

    « Les bons résultats » du 1er appel d’offres pour la réalisation de 500 MW d’éolien terrestre « vont conduire le Gouvernement à privilégier cette procédure pour les futurs projets, en redéfinissant le périmètre des projets éligibles aux soutiens sous forme d’appel d’offre et de tarif d’achat. » Cette phrase, issue d’un communiqué de Nicolas Hulot en date du 1er mars, a plongé la filière dans l’inquiétude. FEE et SER sont d’accords : il est plus qu’important « de ne pas opposer les deux dispositifs », appel d’offres pour les projets importants et un mécanisme de prix forfaitaire, dit “guichet ouvert”, pour les installations plus petites. Or, « cette annonce, moins d’un an après les dernières modifications règlementaires, porte atteinte à la stabilité du marché et met en péril un grand nombre de projets », explique Olivier Perot, président de France Energie Eolienne. Car cette décision, ajoute le syndicat des énergies renouvelables, « serait de nature à fragiliser la filière et devra faire l’objet d’échanges avec la profession. » Pour cette première mise concurrence, les prix des 22 projets lauréats sont ressortis à un prix moyen pondéré 9 % inférieur aux tarifs d’achat (65,4 €/MWh, contre 72 €/MWh). Lancé en mai 2017, l’appel d’offres est divisé en 6 périodes, sur 3 ans, et conduira à l’attribution d’un total de 3 GW. La seconde période de candidature, dont la clôture aura lieu le 1er juin prochain, portera également sur une puissance de 500 MW.

  • Étude – Nouveau record pour l’éolien européen 6 mars 2018

    En 2017, 14 750 MW de puissance éolienne supplémentaire ont été raccordés au sein de l’Union européenne. Ce chiffre constitue le nouveau record de la filière pour un parc qui, dans son ensemble, incluant éolien terrestre et en mer, s’établit désormais à 169 GW. Ces chiffres sont issus du nouveau baromètre EurObserv’ER éolien, qui présente l’état de développement du secteur pour l’ensemble des pays de l’UE-28. La bonne dynamique européenne s’explique en grande partie par la progression de ses trois principaux marchés (Allemagne, Royaume-Uni et France), et surtout du premier d’entre eux, l’Allemagne, qui a également établi un nouveau record d’installation, avec 6 440 MW en 2017. Ces belles évolutions contrastent cependant avec l’apathie d’un bon nombre d’autres marchés. En effet, le baromètre indique qu’aucune puissance supplémentaire éolienne n’a été installée dans près de la moitié des pays de l’Union (13 sur 28). Concernant le segment de l’éolien en mer, les chiffres sont également bons. En 2017, la puissance éolienne offshore européenne a augmenté de 2 568,7 MW contre 1 650 MW en 2016. L’Europe est aujourd’hui la première zone pour l’éolien en mer puisqu’avec un parc de 15 200 MW, elle concentre plus de 83 % de la puissance totale mondiale.

  • Offshore – GE travaille à une turbine de 12 MW 6 mars 2018

    GE Renewable Energy va investir « plus de 400 millions de dollars sur les trois à cinq ans à venir pour développer et déployer » l’Haliade-X, une éolienne offshore de 12 MW, a annoncé le groupe américain le 1er mars. De 260 mètres de hauteur totale, elle sera composée d’un rotor de 220 m et de pales de 107 m de long. « Ces caractéristiques, qui rendent l’Haliade-X moins sensible aux variations de vitesse du vent, devraient lui conférer un facteur de charge accru de 63 %, soit 5 à 7 points au-dessus des turbines actuellement disponibles sur le marché », détaille GE qui évalue la production d’une unité à 67 GWh par an. Le développement de la turbine va passer par 165 millions d’euros d’investissements, en France, sur les sites de Montoir et Cherbourg. L’ingénierie, le développement et la fabrication d’un prototype de l’Haliade-X, ainsi que la chaîne d’approvisionnement associée, sont également prévus. Le groupe prévoit ainsi d’installer la première nacelle de démonstration au second trimestre 2019 et d’amorcer la livraison de la turbine d’ici 2021. Offshore toujours, EDF est « prêt » à lancer « cet été » la construction du premier parc éolien en mer français, au large de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), une fois le dernier contentieux juridique purgé, a indiqué le 1er mars Olivier de la Laurencie, le directeur du projet de ce futur parc.

FéVRIER 2018

L’ESSENTIEL DE L’ÉOLIEN DU MOIS DE FéVRIER

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  • France – Le projet d’usines au Havre relancé 27 février 2018

    Envisagées en 2012 par Areva, les deux usines d’éoliennes offshore du Havre pourraient finalement voir le jour, avec 750 emplois à la clé. Filippo Cimitan, président de Siemens Gamesa France, ne dit en tout cas pas le contraire dans un entretien accordé récemment au journal Paris-Normandie. Son groupe fournira les éoliennes Adwen qui équiperont les champs de Dieppe-Le Tréport, lequel vient de recevoir le feu vert de l’agence française de la biodiversité (AFB), mais aussi de Noirmoutier-Île d’Yeu et de Saint-Brieuc. Ainsi, même si le dirigeant n’affirme rien quant au calendrier, il confie que la procédure de préreservation de l’espace portuaire, mise en suspens ces dernières années, a été reprise avec le grand port maritime (GPM) du Havre. « Courant 2018, nous aurons un nouveau dépôt de permis de construire de nos usines. Il va intégrer les modifications apportées à la marge par des innovations technologiques », ajoute Filippo Cimitan. En cas de confirmation des décisions d’investissements des clients, les travaux pourraient alors démarrer en 2019.

  • Monde – Vestas domine le classement des turbiniers 27 février 2018

    Le danois Vestas reste le premier turbinier onshore mondial avec 7,7 GW d’éoliennes mises en service en 2017 (16 % de parts de marché), selon des données communiquées le 26 février par Bloomberg New Energy Finance (BNEF). Siemens Gamesa suit, avec 6,8 GW (15 %). Le chinois Goldwind complète le podium, avec 5,4 GW (11 %), suivi par l’américain General Electric, avec 4,9 GW (10 %). Ces quatre fabricants concentrent à eux seuls 53 % des parts de marché mondial. Selon BNEF, la capacité éolienne terrestre mise en service en 2017 a été de 47 GW, en recul de 12 % par rapport à 2016. Mais le cabinet prévoit un rebond à 55 GW en 2018.

  • Turquie – Un accord pour 1 GW d’éoliennes 27 février 2018

    Siemens Gamesa Renewable Energy a annoncé la signature d’un accord pour fournir, en association avec Kalyon Enerji et Turkerler Holding, jusqu’à 1 GW d’éoliennes en Turquie. Le périmètre de Siemens Gamesa inclut la fourniture, l’installation et la mise en service des turbines dans plusieurs parcs éoliens, ainsi qu’un contrat de service de 15 ans, explique le groupe allemand dans un communiqué du 27 février. Siemens Gamesa, qui a installé plus de 700 MW de turbines en Turquie depuis son entrée sur ce marché en 2010, annonce également la construction d’une usine de nacelles en Turquie, ainsi qu’un centre de R&D.

  • France – Une consultation publique jusqu’au 8 mars 20 février 2018

    Un projet de décret reprenant certaines mesures issues du groupe de travail sur l’éolien a été mis en consultation le 16 février. Chacun peut consulter le texte et faire part de ses observations. Ce, jusqu’au 8 mars inclus. Ce décret prévoit notamment une modification du code de justice administrative pour confier en premier ressort le contentieux de l’éolien terrestre au cours administratives d’appel. Il se propose aussi d’« améliorer le dispositif de l’autorisation environnementale » et de « mettre à jour, améliorer et clarifier différentes autres procédures du code de l’environnement. » D’autres mesures devront attendre un arrêté complémentaire ou un projet de loi de finances pour se concrétiser.

  • Nouveau – Tout l’éolien à portée de clic 20 février 2018

    Observ’ER vient de mettre en ligne un centre de ressources dédié à l’éolien offshore et onshore accessible via la page du Journal de l’Éolien. L’objectif de ce site, développé avec le soutien de l’Ademe, est de devenir une mine d’information objective sur la filière. En effet, « le déploiement massif de l’éolien a besoin d’être accompagné par ses propres supports de communication », explique Vincent Jacques le Seigneur, président d’Observ’ER. Or, il est parfois difficile de trouver un outil simple pour se renseigner rapidement. Pire, l’espace Internet dévolu à cette technologie est encombré de sites farouchement anti-éoliens, qui font passer l’émotion avant la réflexion. Le centre de ressources couvre de nombreuses thématiques : énergétique, économique mais aussi sur l’enjeu de l’intégration des éoliennes au réseau électrique, les nouveaux métiers du secteur ou les relations entre éolien et riverains. Le site se veut vivant et évolutif, il sera enrichi rapidement par de nouvelles fiches et régulièrement mis à jour.

  • Offshore – Vers un oui de l’AFB pour le projet de Dieppe-Le Tréport 20 février 2018

    Nous saurons dans quelques heures, ce mardi 20 février, si le parc de 62 éoliennes, en mer au large de Dieppe-Le Tréport est validé ou non par l’agence française de la biodiversité (AFB). Le projet normand, contesté, requiert un avis conforme du Conseil d’administration de l’AFB. Selon la presse locale, cette instance devrait émettre, « sauf retournement de dernière minute », un avis favorable, avec certaines réserves. Le report du vote définitif de l’AFB a servi à mener de nouvelles discussions entre l’État et les différentes parties prenantes, parmi lesquelles les ONG, qui considèrent désormais que des éléments environnementaux satisfaisants ont été versés au dossier.

  • Europe – Une année record et des incertitudes 13 février 2018

    Dans son bilan annuel de la filière, publié le 13 février, WindEurope fait état d’une année record en 2017. Avec 15,7 GW, le nombre d’installations a atteint des sommets et ressort en augmentation de 20 % par rapport à 2016. Cela permet à la capacité du parc éolien européen d’augmenter de 9,7 % en un an, à 169 GW. Avec une production de 336 TWh, l’éolien a ainsi pu couvrir 11,6 % de la consommation d’électricité européenne en 2017, contre 10,4 % en 2016 (300 TWh). Mais, tempère Giles Dickson, directeur général de l’association, dans un communiqué, « beaucoup de nouveaux projets ont été hâtés pour bénéficier des tarifs de rachat et d’autres anciens régimes de soutien pendant qu’ils s’appliquaient encore », particulièrement en Allemagne, mais aussi au Royaume-Uni et en France. Et de poursuivre, « malgré ces bons chiffres, les projections à moyen et long terme sont incertaines. La transition vers les ventes aux enchères a été moins structurée que nous l’espérions. Et nous manquons cruellement de clarté de la part de nombreux gouvernements sur leurs ambitions pour les énergies renouvelables après 2020. »

  • Offshore – Année “spectaculaire” en Europe 13 février 2018

    Avec une augmentation de 25 % des capacités installées entre 2016 et 2017, l’éolien offshore a connu une année “spectaculaire”, a explique l’association WindEurope dans ses statistiques dévoilées le 7 février. Le marché européen est « fortement concentré », souligne l’association. Ainsi, 98 % de ces capacités se partageant entre cinq pays seulement : le Royaume-Uni, l’Allemagne, le Danemark, les Pays-Bas et la Belgique. Au total, plus de 4 000 éoliennes offshore sont répartis dans onze pays du continent, ce qui représente une capacité installée de 15,8 GW. 11 parcs offshore sont actuellement en construction, pour une puissance supplémentaire de 2,9 GW, ajoute WindEurope, qui estime que la barre des 25 GW devrait être atteinte dès 2020.

  • France – Lecornu fait le point 13 février 2018

    Sébastien Lecornu, a fait le point sur les dispositifs intéressant la filière éolienne le 8 février, en clôture du colloque du SER. Le  secrétaire d’État auprès du ministre d’État, ministre de la Transition écologique et solidaire, a annoncé la confirmation, en mars, du « lancement de l’appel d’offres éolien offshore de Dunkerque », pour lequel « le cahier des charges est en cours de finalisation. » Il a expliqué que le gouvernement souhaitait « poursuivre les appels d’offres pour l’éolien en mer, flottant comme posé. Nous avons demandé au préfet coordinateur de façades et au préfet maritime d’identifier des zones propices dans les futurs documents stratégiques de façades, qui font d’ailleurs eux aussi l’objet d’une consultation du débat public. » S’agissant de l’éolien terrestre, « la CRE nous a rendu son analyse de la première tranche de l’appel d’offres, les résultats seront annoncés la semaine prochaine. Avec des prix intéressants, la filière va démontrer son regain de compétitivité », s’est-il félicité.  

  • France – Nomination imminente d’un médiateur national de l’éolien 6 février 2018

    Sébastien Lecornu a annoncé la nommination d’un médiateur national de l’éolien « dans les tous prochains jours ». Le secrétaire d’État auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire a fait cette déclaration lors des questions au gouvernement le 31 janvier, alors qu’il était interpellé par le député LR Dino Cinieri, lequel sollicitait un moratoire sur les installations éoliennes notamment en zones classées. « La situation n’est satisfaisante pour personne, ni pour les porteurs de projets, ni pour les élus locaux, ni pour les riverains », a estimé Sébastien Lecornu. Le secrétaire d’État a souligné que des mesures de protection étaient conservées, comme l’avis conforme des architectes des bâtiments de France, « ainsi que les règles applicables aux sites classés ». Le futur médiateur viendra « concilier dans les territoires les différentes positions des élus locaux, des porteurs de projets et des préfets », a-t-il précisé.

  • Danemark – Vestas rachète Utopus Insights 6 février 2018

    Vestas a pris le contrôle d’Utopus Insights, une entreprise spécialisée dans l’analyse énergétique et la gestion des données depuis 15 ans, a fait savoir le fabricant danois d’éoliennes le 2 février. Le montant de la transaction est d’« environ 80 millions d’euros », précise Vestas dans un communiqué, lequel précise que cette acquisition « améliore de manière significative les capacités existantes de Vestas sur le marché en matière d’analyse avancée et de solutions logicielles d’énergie intégrées. » Et Anders Runevad, patron du groupe danois, de préciser : « nous serons désormais en mesure de fournir à nos clients une meilleure prévision, une optimisation de la production et une coordination entre les actifs, et de soutenir l’adoption accrue d’énergies renouvelables par l’écosystème à plus grande échelle. » Utopus Insights « propose actuellement 5 logiciels aux industriels des énergies renouvelables et continue de développer de nouveaux produits en s’appuyant sur plus de 30 brevets déposés dans l’innovation énergétique. »

  • États-Unis – Seulement 7 GW de nouvelles installations en 2017 6 février 2018

    Les États-Unis comptaient fin 2017 89 077 MW éoliens en service dans 41 États, selon les derniers chiffres publiés par l’Association américaine de l’énergie éolienne (AWEA). Le Texas garde sa première place avec 22 637 MW, suivi par l’Oklahoma (7 495 MW) et l’Iowa (7 308 MW). Au cours du seul 4e trimestre, 29 parcs ont été mis en service, dans 16 États, pour une grande part au Texas (1 179 MW), en Oklahoma (851 MW) et en Iowa (334 MW). L’industrie éolienne a ainsi mis en service 4 125 MW au cours des trois derniers mois de l’année 2017 portant ainsi à 7 017 MW la capacité installée pendant l’ensemble de l’année et plus de 11 milliards de dollars d’investissements privés. 2017 a donc connu un niveau d’installation inférieur aux deux années précédentes. En effet, 8 598 MW avaient été mis en service en 2015 et 8 203 MW en 2016.

JANVIER 2018

L’ESSENTIEL DE L’ÉOLIEN DU MOIS DE JANVIER

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  • France – Feu vert de l’Assemblée pour le “permis enveloppe” 30 janvier 2018

    Les députés ont donné le 25 janvier leur feu vert pour que le gouvernement prenne des ordonnances pour simplifier la procédure d’implantation des éoliennes offshore et adopter le “permis enveloppe”. Les projets d’énergie renouvelable en mer sont soumis à autorisation environnementale et l’exploitant doit avoir une autorisation d’occupation du domaine public maritime. L’objectif « est de sécuriser et d’accélérer le développement des projets en menant le débat public en amont de la procédure d’appel d’offres, ainsi que les études techniques et environnementales, sous la maitrise d’ouvrage de l’État ». Ainsi, au moment où l’appel d’offres sera attribué, toutes les autorisations, environnementales et d’occupation du domaine maritime, seront délivrées au lauréat, alors qu’aujourd’hui un candidat qui se voit attribuer un parc n’a pas la garantie d’obtenir toutes ces autorisations. Le lauréat sera titulaire d’un “permis enveloppe” qui lui permettra de modifier et d’adapter son projet dans des limites définies. Le gouvernement espère ainsi réduire la procédure pour créer un parc offshore à « moins de sept ans », contre 10 ans actuellement.

  • Offshore – L’avis de l’AFB sur le projet du Tréport repoussé 30 janvier 2018

    Attendu cette semaine, l’avis de l’Agence française de biodiversité (AFB) sur le projet de parc éolien en mer du Tréport (500 MW), en Seine-Maritime, a été reporté. Le projet, contesté en Normandie requiert un avis conforme du Conseil d’administration de l’AFB. « À un moment, il y avait une date arrêtée pour un conseil d’administration (de l’AFB) le 1er février. On a décalé un peu parce que le dossier et l’instruction du dossier technique (c’est des kilos de papier) n’est pas terminé », a expliqué le directeur général de l’AFB, Christophe Aubel, lors d’une conférence de presse le 29 janvier, évoquant désormais une réunion « courant février, plutôt la seconde quinzaine ». En octobre, le conseil de gestion du Parc naturel marin avait rendu un avis défavorable sur le projet, mais en décembre, Engie, qui a remporté en consortium l’appel d’offres pour la construction du parc, avait proposé plusieurs modifications pour rassurer les pêcheurs et réduire l’impact du projet sur l’environnement. La directrice générale d’Engie, Isabelle Kocher, a récemment estimé qu’un avis défavorable serait « un signal très négatif » pour la filière éolienne en mer française. À l’instar de la Région Normandie.

  • États-Unis – L’hydroélectricité dépassée par l’éolien dès 2018 ? 30 janvier 2018

    Dans son Short-Term Energy Outlook publié le le 24 janvier, l’Agence américaine d’information sur l’énergie (U.S. Energy Information Administration, EIA) prévoit que l’hydroélectricité sera surpassée par l’éolien dès 2018. L’EIA prévoit en effet la mise en service de capacités éoliennes de 8,3 GW en 2018 et 8 GW en 2019, dans la tendance des années précédentes. Cela devrait permettre à l’éolien d’assurer 6,4 % de la production d’électricité issue d’installations de grande taille en 2018 et 6,9 % en 2019, contre 6,3 % en 2017. Côté hydroélectricité en revanche, elle passerait toujours selon l’EIA, de 7,4 % du mix électrique en 2017 à 6,5 % en 2018, puis 6,6 % en 2019. Et même si la production de ces deux sources d’électricité dépendra largement des conditions météorologiques, les prévisions pour l’éolien « dépendent plus de la capacité et du calendrier des mises en service des nouvelles turbines », précise l’EIA. 

  • France – Le groupe de travail a rendu ses 10 propositions 23 janvier 2018

    Près de trois mois après son lancement, le groupe de travail sur l’éolien terrestre a dévoilé le 17 janvier ses dix propositions : la suppression d’un niveau de juridiction pour accélérer la résolution des contentieux relatif aux parcs éoliens terrestres et à leurs ouvrages connexes – simplifier le traitement des contentieux en figeant automatiquement les moyens au bout de 2 mois – clarifier les règles pour les projets de renouvellement des parcs en fin de vie, via une instruction ministérielle – renforcer la motivation des avis conformes et réévaluer des zones propices au développement de l’éolien – supprimer l’approbation d’ouvrage électrique pour les ouvrages électriques inter-éoliens et les raccordements des parcs éoliens à terre et en mer – passer la moitié des mâts d’un parc d’un balisage clignotant à un éclairage fixe – mieux intégrer l’éolien dans les paysages – Ffaire évoluer la répartition de l’IFER éolien pour « intéresser » les communes aux projets éoliens – travailler à un « guide des bonnes pratiques » entre développeur éolien et collectivité. Inciter le financement participatif des projets éoliens. « La filière se félicite de la convergence des prises de conscience et des décisions : elles sont indispensables pour libérer l’éolien français et pérenniser son développement de façon concertée, harmonieuse, et pragmatique », n’a pas manqué de réagir Olivier Perot, président de France Energie Eolienne. 

  • PPE 2018 – L’objectif éolien devrait être atteint 23 janvier 2018

    La France a raccordé 1 692,05 MW éoliens en 2017, un nouveau record, a annoncé le 18 janvier France énergie éolienne (FEE). Et une augmentation de 7,8 % par rapport à l’année précédente, elle-même exceptionnelle avec 1 560,5 MW. 127 nouveaux parcs ou extensions et 714 turbines ont ainsi été installés pour une puissance moyenne de 13,3 MW. Au total, au 31 décembre 2017, la France comptait une capacité éolienne de 13 760,35 MW. « La puissance raccordée en 2017 représente plus de 12 % du parc éolien total installé et raccordé sur le territoire français », précise FEE dans un communiqué. « Avec près de 1 700 MW raccordés en 2017, FEE est très confiante sur l’atteinte des 15 000 MW à fin 2018 (objectifs PPE) », se félicite son président, Olivier Perot. « Il est clair que, compte-tenu des volumes de projets actuellement en cours de développement, la filière dispose d’assez d’éléments pour viser la fourchette haute des objectifs PPE 2023 avec plus de 26 000 MW d’éolien terrestre et 3 200 MW d’éolien offshore », ajoute-t-il. 

  • Inde – Une commande de 326 MW pour Siemens Gamesa 23 janvier 2018

    Siemens Gamesa a décroché plusieurs contrats dans la fourniture d’éoliennes en Inde. Le groupe a annoncé un volume de 326 MW de machines réparties sur 26 sites différents (compris entre 2 et 60 MW) à travers le pays. Dans le détail, il s’agira d’installer 135 unités de son modèle G114-2.0 et 28 G97-2.0 à partir de mars 2018. Le gouvernement indien a récemment annoncé un appel d’offres d’un volume compris entre 4 et 6 GW de nouvelles capacités éoliennes dans les 4 à 6 prochains mois, de quoi ouvrir de nouvelles perspectives à Siemens Gamesa, explique l’entreprise dans un communiqué

  • Entreprise – Le spécialiste de la maintenance Net-Wind affiche ses ambitions 16 janvier 2018

    Net-Wind a annoncé avoir procédé à une levée de fonds de 840 000 euros, portant ainsi ses fonds propres à 1,6 million d’euros au 31 décembre 2017, soit un doublement par rapport à fin 2016. « Pour réaliser cette opération, Net-Wind a bénéficié de la confiance renouvelée de ses actionnaires historiques et de ses cadres, rejoints par des investisseurs chefs d’entreprises », précise la société qui livre quatre axes de développement : la maintenance, le montage de parcs éoliens, la participation à un groupement d’entreprises et son pilotage pour le démantèlement et le recyclage des éoliennes en fin de vie et l’activité de repowering, la croissance de sa filiale de pièces détachées Mywindparts (cf. JDE n° 27). Une nouvelle direction générale a par ailleurs été mise en place avec Pascal Fuseau, précise Net-Wind, qui a pour objectif est « d’être la référence française en matière de sécurité au travail, alliant performance et respect de la législation grâce à ses ingénieurs et techniciens recrutés et formés en France. » La société vise un chiffre d’affaires de 10 M€ à l’horizon 2020, avec un prévisionnel de 6 M€ en 2018.

  • Danemark – 43,4 % de la consommation électrique couverte par l’éolien en 2017 16 janvier 2018

    Le Danemark « est en bonne voie de dépasser ses objectifs énergétiques » qui visent 50 % de renouvelables en 2030 (contre un tiers actuellement) et zéro énergie fossile en 2050, selon le ministère. La production éolienne a ainsi franchi un nouveau palier en 2017 en assurant 43,4 % de la consommation électrique du pays scandinave, contre 19,3 % en 2008, a annoncé le 11 janvier le ministère danois de l’Énergie. « Nous sommes parvenus à produire de grandes quantités d’énergie éolienne et d’autres sources d’énergie durables tout en conservant un haut degré de sécurité d’approvisionnement », s’est félicité le ministre, Lars Chr. Lilleholt, dans un communiqué. Le pays, qui importe le complément d’électricité nécessaire, entend désormais investir dans le stockage pour renforcer son indépendance et la sécurité de son approvisionnement. L’Agence internationale de l’énergie (AIE) avait salué la conversion rapide du Danemark aux renouvelables dans un rapport en novembre, estimant qu’il était devenu en deux décennies un « leader mondial de la décarbonisation ». Côté éolien, le Danemark compte sur le développement et la mise en service de nouveaux champs en mer Baltique et en mer du Nord pour augmenter encore sa capacité.

  • Offshore – Projet du Tréport : Engie redoute l’avis prochain de l’AFB 16 janvier 2018

    Après la Région Normandie, en novembre 2017, c’est au tour d’Engie de tirer le signal d’alarme concernant l’avis défavorable que pourrait rendre l’Agence française de biodiversité (AFB) sur le projet de parc éolien en mer du Tréport, en Seine-Maritime. Ce serait « un signal très négatif » pour la filière éolienne en mer française, a jugé le 15 janvier, en marge de ses vœux à la presse, Isabelle Kocher, directrice générale d’Engie et dont le groupe développe ce projet qui prévoit l’installation de 62 turbines de 8 MW, pour un total de 500 MW. Le projet est contesté en Normandie, notamment par les pêcheurs locaux qui critiquent la zone choisie. L’AFB doit se prononcer dans deux semaines sur ce projet et un avis défavorable le remettrait en cause. « Il faudra regarder dans quelle mesure les (projets) suivants sont porteurs des mêmes risques mais […] pour toute la filière, ce serait un signal très négatif », a affirmé Isabelle Kocher. Auditionné mi-décembre par l’agence, Engie a proposé plusieurs modifications pour rassurer les pêcheurs et réduire l’impact du projet sur l’environnement. « Les premiers (projets) d’une série sont toujours regardés avec plus d’inquiétude, c’est normal », a estimé Isabelle Kocher. « Nous avons changé des paramètres importants du projet », a-t-elle ajouté et si le coût de ces modifications « n’est pas nul », il est « supportable » car Engie a « pu le prendre en compte en gagnant sur l’efficacité de (ses) processus par ailleurs », a-t-elle expliqué. Outre ce parc, Engie est en train de développer un autre parc éolien en mer près de l’île de Noirmoutier. L’espagnol Iberdrola en développe un et EDF deux.

  • Étude – La France sur les bons rails pour 15 GW à fin 2018 9 janvier 2018

    « Avec près de 13 GW de puissance installée, 21 TWh d’électricité produite et 16 000 emplois, l’éolien confirme son dynamisme retrouvé et affirme son rôle de relais de croissance dans les territoires », indique le volet éolien du baromètre des énergies renouvelables électriques 2017 d’Observ’ER . Et « la projection de la dynamique actuelle devrait permettre de conclure 2017 sur un volume total de 1,6 GW et un parc total proche des 13,5 GW », précise l’étude réalisée par l’éditeur du Journal de l’Éolien. « Cependant, la filière doit continuer de monter en puissance et doit, pour cela, se débarrasser des obstacles qui ralentissent encore sa croissance », tempère-t-elle. C’est dans cette optique que le groupe de travail national s’est penché sur cinq thématiques : la simplification des procédures, la protection des paysages, l’éolien en mer, la fiscalité et le repowering. Car si « la France est parvenue à rattraper le retard pris entre 2011 et 2013 pour désormais pleinement s’inscrire dans la lignée de ses objectifs à fin 2018 » (15 GW d’éolien terrestre), pour atteindre 26 GW en 2023, soit la fourchette haute fixée dans le cadre de la programmation pluriannuelle de l’énergie, « la cadence devra encore s’accélérer et passer les 2 GW installés par an, et ce dès 2018 », préviennent les auteurs du document.

  • France – Les conclusions du groupe de travail attendues le 18 janvier 9 janvier 2018

    Le groupe de travail présidé par Sébastien Lecornu, secrétaire d’État auprès du ministre d’État, ministre de la Transition écologique et solidaire, présentera ses conclusions 18 janvier 2018, a annoncé le ministère dans un communiqué du 8 janvier. Dans le cadre du projet de loi pour une société de confiance, Nicolas Hulot a par ailleurs proposé trois simplifications majeures sur l’éolien en mer, est-il ajouté. La création de la notion de “permis enveloppe” tout d’abord, « permettant la délivrance au lauréat d’un appel d’offres éolien en mer d’autorisations pouvant ensuite évoluer afin de pouvoir intégrer a posteriori, et dans des limites définies, des modifications du projet d’installation et de son raccordement ». Puis, un débat public plus en amont « pour garantir une concertation plus efficace ». Enfin, un cadre nouveau pour le raccordement « afin d’anticiper sa réalisation et de limiter le risque de retard de sa mise à disposition, qui constitue aujourd’hui un risque majeur pour le financement des projets de parcs éoliens en mer ».

  • Royaume-Uni – Les bons chiffres de l’éolien 9 janvier 2018

    L’éolien a contribué pour 15 % au mix électrique britannique en 2017, contre 10 % en 2016, selon un article du site The Conversation. De bons chiffres dûs pour partie à l’installation de nouveaux parcs, notamment offshore, mais aussi à une année plus venteuse. De plus, à 57,50 £ le MWh, l’électricité éolienne britannique voit ses coûts en baisse, la rendant nettement plus compétitive que le nucléaire (92,50 £/MWh), souligne le site. Alors qu’il y a encore six ans, plus de 40 % de l’électricité britannique provenait du charbon, la Grande-Bretagne génère aujourd’hui deux fois plus d’électricité à partir du vent (15 %) que du charbon (7 %), avancent les auteurs de l’article.

DéCEMBRE 2017

L’ESSENTIEL DE L’ÉOLIEN DU MOIS DE DéCEMBRE

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  • France – Lancement du 1er appel d’offres ”technologiquement neutre” 12 décembre 2017

    Nicolas Hulot a officiellement annoncé le lancement d’un appel d’offres expérimental mettant en concurrence les filières photovoltaïque et éolien terrestre, « conformément à l’engagement de la France auprès de la Commission européenne », précise le ministre de la Transition Écologique et solidaire dans un communiqué du 11 décembre. ”Technologiquement neutre”, cet appel d’offres expérimental vise à évaluer la compétitivité relative des filières photovoltaïque au sol et éolien terrestre et « porte sur un volume total de 200 MW pour une capacité par projet devant être comprise entre 5 et 18 MW ». Les projets seront sélectionnés sur critères économiques uniquement et le soutien sera octroyé sous forme de complément de rémunération. À noter, les projets financés selon des modes « participatifs » pourront bénéficier d’une majoration tarifaire. Le dépôt des offres est attendu pour le 3 septembre 2018. « Une évaluation de cet appel d’offres permettra d’en identifier les bénéfices et les inconvénients », est-il précisé.

  • Entreprise – Premier contrat de repowering pour Nordex en Espagne 12 décembre 2017

    Avec le remplacement des turbines d’un des plus anciens parcs d’Acciona Energia, Nordex s’est félicité d’avoir remporté son premier contrat de repowering en Espagne. Il s’agit du parc d’El Cabrito (30 MW), situé en Andalousie, précise le fabricant allemand d’éoliennes dans un communiqué du 4 décembre. Acciona Energia va remplacer au cours du deuxième semestre 2018 les 90 turbines existantes, d’une puissance unitaire de 330 kW, par 12 nouvelles machines : 8 N100/3000 et 4 AW70/1500. Le parc disposera donc de la même capacité installée à l’issue de l’opération. Pour rappel, la fusion entre Nordex et Acciona est effective depuis avril 2016.

  • France – BKW inaugure trois parcs 12 décembre 2017

    BKW a inauguré trois parcs éoliens en France, pour un investissement total de 44 millions d’euros, a annoncé le groupe énergétique suisse dans un communiqué du 11 décembre. Il s’agit du parc de Saint-Julien-du-Terroux en Mayenne, composé de cinq turbines d’une puissance installée de 10,25 MW, la centrale de Cruscades-Villedaigne-Ornaisons dans l’Aude avec huit éoliennes d’une puissance installée de 18,4 MW et le parc de Saint-Germier, situé dans les Deux-Sèvres et dotée d’une puissance de 10 MW pour cinq turbines. Ces sites viennent s’ajouter aux deux centrales existantes, portant le total des installations éoliennes de BKW dans l’Hexagone à 28 éoliennes, pour une puissance totale de 62 MW.

  • JOYEUSES FÊTES – L’Actu Éolien revient le 9 janvier 12 décembre 2017

    En raison des fêtes de fin d’année, L’Actu Éolien fait une petite pause et reviendra mardi 9 janvier. Toute l’équipe du Journal de l’Éolien et d’Observ’ER souhaite de très joyeuses fêtes aux lecteurs de L’Actu et leur donne rendez-vous en 2018 pour une année encore plus renouvelable.

  • Entreprise – Crainte des salariés de Vergnet après sa cession 5 décembre 2017

    Le fabricant français d’éoliennes Vergnet SA, en redressement judiciaire depuis août dernier, va être cédé à un consortium de financiers, piloté par la société Arum International et composé notamment de Krief Group, qui a apporté un chèque de 1,5 million d’euros pour financer la suite de la période d’observation. Bpifrance, qui détient 42 % du capital de Vergnet, va céder ses titres, ainsi que ses créances sur le groupe, ce qui permettra au consortium, après diverses opérations financières, de devenir majoritaire. Une fois propriétaire, ce dernier présentera un plan de continuation pour apurer le passif de l’entreprise, qui s’élève à 36 M€. Basée à Ormes, près d’Orléans, Vergnet est particulièrement connue pour ses éoliennes rabattables. Si dans le plan de redressement, le consortium Arum assure qu’il conservera les effectifs en l’état, les 140 salariés craignent que « Krief Group obtienne une recotation du titre, puis lance un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) qui ferait mécaniquement remonter le cours de l’action », a expliqué à Reuters Jean-Marc Sassolas, le secrétaire du comité d’entreprise (CE), évoquant un « dépeçage ». Global EcoPower (GEP), candidat malheureux a la reprise de la société estime, dans un communiqué du 30 novembre, que « le traitement de l’intégralité du passif de Vergnet SA […] semble impossible à réaliser du fait de l‘importance du passif et surtout des risques hors bilan qui existent nécessairement sur les différents chantiers de l’entreprise actuellement en cours au Tchad, Nigéria, en Éthiopie, etc. » La reprise de la totalité du personnel semble, de même, « totalement irraisonnable », poursuit GEP, qui ne proposait la reprise que d’une partie des employés (78 personnes en tout, dont 48 sur Vergnet SA) et dont l’offre « était unanimement soutenue par le personnel de Vergnet. »

  • France – Raccordements en hausse au troisième trimestre 5 décembre 2017

    Sur les neuf premiers mois de l’année, 103 nouvelles installations ont été mises en service, pour une capacité totale de 1 019 MW, soit une hausse de 23 % par rapport à la même période de l’année précédente, peut-on lire dans le Tableau de bord éolien du troisième trimestre 2017, publié par le Service de la donnée et des études statistiques (SDES). Ces raccordements portent à 12 908 MW la puissance raccordée du parc éolien français au 30 septembre 2017. La production éolienne atteint ainsi 15,5 TWh durant les trois premiers trimestres de l’année (dont 4,5 TWh pour le seul troisième trimestre), augmentant de 3,7 % par rapport à la même période en 2016. Les éoliennes ont fourni 4,5 % de la consommation électrique nationale sur le troisième trimestre 2017. La puissance des projets en file d’attente continue, elle aussi, de progresser. Elle augmente de 8 % au cours du seul troisième trimestre 2017. « Le rythme des raccordements s’accélère, avec un niveau de puissance installée record de 500 MW au cours du seul troisième trimestre », note le SDES, qui ajoute que « le rythme de développement du parc éolien terrestre est conforme à la trajectoire prévue dans le plan national d’action en faveur des énergies renouvelables (PNA EnR). »

  • États-Unis – Nouveau contrat éolien d’EDF RE avec Google 5 décembre 2017

    EDF Renewable Energy va fournir à Google 200 MW d’énergie éolienne aux États-Unis. L’électricité sera générée par le projet éolien de Glacier Edge, situé dans l’État de l’Iowa et dont la mise en service est attendue pour 2019. « Les capacités ainsi fournies permettront à Google d’atteindre son objectif, à savoir l’achat d’un volume suffisant d’énergie renouvelable pour compenser sa consommation d’énergie au titre de ses activités mondiales », explique la filiale nord-américaine d’EDF Energies Nouvelles dans un communiqué. Google a récemment annoncé qu’il bouclera l’année 2017 en ne consommant que des énergies renouvelables, à la fois pour ses data centers et ses bureaux.

NOVEMBRE 2017

L’ESSENTIEL DE L’ÉOLIEN DU MOIS DE NOVEMBRE

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  • Thaïlande – Commande record pour Siemens Gamesa 28 novembre 2017

    Siemens Gamesa a annoncé  dans un communiqué du 27 novembre avoir engrangé la plus grosse commande de son histoire en Thaïlande. Elle porte sur plus de 100 turbines représentant une capacité totale de 260 MW. Ces 103 éoliennes exactement sont destinées au projet de Hanuman, au nord-est du pays. D’une hauteur de 215 mètres en bout de pale, elles seront les plus hautes d’Asie et devraient être livrées en mai 2018. Pour rappel, Siemens Gamesa est issue de la fusion entre les activités éoliennes de Siemens et l’Espagnol Gamesa, mais son capital est majoritairement détenu par le conglomérat industriel allemand. Le groupe a récemment annoncé qu’il allait supprimer « au maximum » 6 000 emplois « dans les prochains mois » dans 24 pays, sans toutefois indiquer lesquels étaient concernés.

  • France – Une 27e base de maintenance pour Enercon 28 novembre 2017

    Enercon a inauguré sa 27e base de maintenance éolienne à Soubès, près de Lodève, dans l’Hérault, a annoncé le 23 novembre le fabricant d’éoliennes dans un communiqué. L’antenne de Soubès couvre 9 parcs éoliens, soit 50 éoliennes pour une puissance totale de 100 MW, selon le groupe allemand qui précise que 6 postes de techniciens ont été créés à son ouverture et 4 postes sont encore à pourvoir : « Au total, ce sont ainsi 10 nouveaux emplois créés à Soubès (34) », qui servira d’entrepôt de stockage de pièces éoliennes et de base de rayonnement pour les techniciens. Cinq bases de maintenance éolienne du groupe, pour un total de 60 emplois, sont désormais opérationnelles en Occitanie. Un centre de coordination est également présent à Narbonne.

  • Entreprise – Six nouveaux parcs pour wpd 28 novembre 2017

    Wpd SAS a annoncé dans un communiqué publié le 24 novembre avoir mis en service six nouveaux parcs éoliens en France en 2017. La mise en service des parcs éoliens de Boule Bleue (14,1 MW), Carreau Manceau (30 MW), Mont du Saule (7 MW), Clussais-la-Pommeraie (11 MW), Tiper (6,6 MW) et Tigné (8 MW) font « passer la puissance totale du parc installé par wpd en France à 347 MW, représentant un investissement total supérieur à 500 millions d’euros », souligne le groupe allemand, présent dans l’éolien en France depuis 2002. Wpd a choisi soit des éoliennes Enercon soit des éoliennes Vestas pour la réalisation de ces six projets.

  • Réglementation – Simplifier sans chambouler 21 novembre 2017

    « Beaucoup de mesures de simplification ont déjà été mises en œuvre depuis 2013, il ne faut pas s’arrêter là et l’administration est ouverte à discuter de ces sujets. Mais il faut trouver un équilibre entre amélioration et stabilité », a expliqué Virginie Schwarz, directrice de l’énergie au ministère de la Transition écologique, en ouverture des Assises de l’éolien terrestre, organisées le 16 novembre par le SER. « Le changement permanent des règles n’est sans doute pas l’idéal. Il faut de vraies améliorations, pas des perturbations », a-t-elle ajouté. C’est en partie ce à quoi doit s’atteler le groupe de travail national mis en place par Sébastien Lecornu, secrétaire d’État auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire, Nicoals Hulot, et dont la première réunion s’est tenu le 20 octobre. Selon Philippe Bodenez, de la Direction générale de la prévention des risques (DGPR), une procédure simple pour le repowering doit notamment être proposée. L’ingénieur a rappelé qu’il y avait aujourd’hui environ 10 GW de puissance éolienne faisant l’objet de recours. « L’enjeu est donc de limiter la durée du contentieux. » L’ensemble des propositions du groupe de travail seront connues le 14 janvier. L’insertion des projets éoliens dans les territoires a également été au cœur des débats et témoignages lors de cette manifestation, les élus souhaitant être au cœur de la concertation. « Il faut sortir du zonage. Chaque territoire doit définir sa stratégie énergétique », a ainsi expliqué le député Alain Perea.

  • Offshore – La Région Normandie interpelle le gouvernement 21 novembre 2017

    La Région Normandie appelle le gouvernement à considérer « avec la plus grande attention » le prochain avis que l’Agence française de la biodiversité (AFB) doit rendre le 27 novembre sur le projet du parc offshore de Dieppe-Le Tréport. « Un éventuel avis négatif conduirait l’autorité administrative compétente à ne pas autoriser le projet de Dieppe-Le Tréport, prévient-elle dans un communiqué du 20 novembre. Il mettrait indéniablement en difficulté le projet de Yeu-Noirmoutier, porté aussi par le consortium lauréat de l’appel d’offres national. » L’AFB doit en effet se prononcer sur les effets du projet de Dieppe-Le Tréport sur le milieu naturel marin. Or le 20 octobre, le conseil de gestion du parc naturel marin (PNM) des estuaires picards et de la mer d’Opale a rejeté le projet d’avis favorable avec réserves qui lui avait été présenté. Et, en cas d’avis négatif, « les projets d’implantation d’usines au Havre et la création de 750 emplois directs ne se réaliseraient vraisemblablement pas », affirme la Région qui entend donc que les trois projets prévus au large de ses côtes à Dieppe-LeTréport, à Fécamp et à Courseulles-sur-Mer soient réalisés. Elle demande ainsi au gouvernement qu’« un avis favorable soit élaboré, réaffirmant la nécessaire conciliation des usages et la compatibilité entre la protection du milieu marin et l’implantation d’énergies vertes et renouvelables, dont devra tenir compte le consortium en prenant en considération l’ensemble des préconisations émises par le parc naturel marin ».

  • France – Un parc victime de la Grande Guerre 21 novembre 2017

    « Sensible à l’émotion suscitée en Australie », Engie a annoncé, le 21 novembre qu’il rennonçait à un projet de parc éolien sur un champ de bataille de la Première Guerre mondiale, où environ 10 000 soldats australiens avaient été tués ou blessés. « Respectueux de la mémoire des soldats australiens qui ont fait le sacrifice de leur vie sur le sol français pendant la Première Guerre mondiale, Engie a pris la décision d’annuler le projet », écrit le groupe dans un communiqué en anglais reçu par l’AFP en Australie. Ce projet, dont la mise en service était prévue au mieux en 2020, prévoyait l’implantation de six éoliennes sur le champ de bataille de Bullecourt (Pas-de-Calais), où plusieurs divisions britanniques et australiennes avaient tenté, en avril et mai 1917, de briser la ligne allemande Hindenburg, entre Arras et Soissons. Le gouvernement australien avait demandé des « clarifications » à la France au sujet de ce projet. La secrétaire d’État auprès du ministre des Armées, Geneviève Darrieusecq, avait promis le 10 novembre de « trouver une issue » qui respecte la mémoire des soldats, lors d’un entretien avec le ministre australien des anciens combattants, Dan Tehan.

  • France – Un objectif de 45 % d’EnR en 2030 ? 14 novembre 2017

    C’est en tout cas le souhait de France énergie éolienne (FEE). Au lendemain du report de la baisse à 50 % de la part du nucléaire dans la production d’électricité française, les acteurs du secteur des énergies renouvelables ont en effet demandé au gouvernement, le 8 novembre, d’augmenter ses ambitions en la matière. Le syndicat professionnel éolien « invite le gouvernement à faire preuve de volontarisme et à se réengager sur un nouvel objectif de 45 % d’énergies renouvelables en 2030, ambitieux mais réaliste », selon son communiqué. Certes, si le report de l’objectif de réduction de la part du nucléaire à 50 % dans la production électrique d’ici 2025 « porte atteinte aux objectifs de transition et d’indépendance énergétique que la France s’était fixés en 2015 avec la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte », FEE souligne « le changement de paradigme historique » introduit par le bilan prévisionnel de l’équilibre offre-demande publié par RTE mardi 7 novembre. Ce document « valide la stratégie de forte progression des énergies renouvelables dans le mix électrique ». Le Syndicat des énergies renouvelables (SER) estime de son côté que les énergies renouvelables « pourront fournir 50 % de la production électrique française » à l’horizon 2030, grâce à des « gains de compétitivité croissants ».

  • Offshore – La répartition de la taxe modifiée 14 novembre 2017

    Les députés ont voté le 9 novembre un amendement au projet de loi de finances pour 2018 (PLF 2018) qui porte de 5 à 10 % le produit de la taxe sur l’éolien en mer, au profit de l’Agence française pour la biodiversité (AFB). Et ce, précise l’Assemblée nationale dans son exposé, « en faveur de la préservation des écosystèmes marins et littoraux ». La suppression de la part de 5 % affectée au « financement de projets concourant au développement durable des autres activités maritimes » permet cette augmentation. S’il n’y a pas encore d’éoliennes offshore installées au large des côtes françaises, les premiers projets sont attendus au mieux en 2021. Offshore posé, comme flottant, sont attendus pour participer au futur mix électrique français.

  • Alsace – Mise en service du parc de Herbitzheim 14 novembre 2017

    Le parc éolien de Herbitzheim, situé à la limite nord de l’Alsace, en bordure de Moselle, est officiellement en service depuis la semaine dernière. Initiée en 2006 par le groupe Fabbri, la construction de ce projet de cinq éoliennes Vestas V110, pour une puissance totale de 10 MW, a démarré en décembre 2016. Ce parc, « un des premiers à être implanté en zone mixte plaine/forêt, fera l’objet d’une attention particulière à l’environnement avifaune et chiroptère », explique son investisseur et exploitant, Aalto Power, sur son site Internet.

  • Entreprise – Restructuration annoncée pour Siemens-Gamesa 7 novembre 2017

    Siemens-Gamesa va supprimer « au maximum » 6 000 emplois dans 24 pays, a-t-il annoncé lundi 6 novembre. Le groupe, qui emploie quelque 27 000 personnes, entend ainsi « continuer à accroître sa compétitivité » et procédera à ces suppressions de postes, dont 700 ont déjà été annoncées, « dans les prochains mois », a-t-il précisé dans un communiqué, sans toutefois indiquer quels étaient les pays concernés. Le fabricant d’éoliennes germano-espagnol ajoute que des discussions vont être immédiatement entamées avec les représentants des salariés. « Ce plan (…) est une étape nécessaire pour renforcer le groupe et consolider sa position de leader sur le marché », ajoute-t-il. Le groupe s’attend en outre à un recul de son chiffre d’affaires pour son exercice 2018. Quelques jours auparavant, Siemens Gamesa Renewable Energy (SGRE) annonçait qu’elle allait fournir 310 éoliennes (aussi bien des modèles de technologies Gamesa que Siemens) à cinq projets américains, pour un total de 784 MW. La grande majorité des pales des cinq projets sera fabriquée dans l’installation de SGRE à Fort Madison (Iowa).

  • Europe – Record de production pour l’éolien 7 novembre 2017

    Avec 24,6 % de la demande d’électricité européenne fournis par l‘éolien, la journée du samedi 28 octobre constitue un nouveau record pour la filière, a assuré WindEurope dans un communiqué en date du 31 octobre. Ce niveau est le plus haut jamais enregistré, et dépasse largement le précédent record de 19,9 % constaté le 7 octobre 2017. Le 28 octobre, l’éolien offshore a représenté 2,8 % de la demande électrique, tandis que la partie terrestre comptait pour 21,8 %, précise l’association européenne. Les niveaux sont bien sûr différents selon les pays : l’éolien couvrait ainsi 109 % de la demande électrique au Danemark, et 61 % en Allemagne. « Le nouveau record ne peut pas uniquement être expliqué par une croissance continue de l’énergie éolienne en Europe, explique WindEurope. Il est également la conséquence de vents du Nord particulièrement forts et d’une importante masse d’air froid se déplaçant à travers le centre, l’est et le sud-est de l’Europe. »

  • Égypte – Engie, partenaire d’un projet de 250 MW 7 novembre 2017

    Engie a annoncé le 31 octobre la signature d’un contrat, avec comme partenaires le consortium Toyota Tsusho /Eurus Energy (40 %) et Orascom Construction (20 %), pour la construction, la possession et l’exploitation d’un parc éolien de 250 MW en Égypte. Dénommé Gulf of Suez, ce dernier sera situé à Rhas Gharib, dans le Golfe de Suez, et représente un coût total d’investissement de près de 400 millions dollars. L’énergéticien souligne dans un communiqué que Gulf of Suez est « le premier projet de parc éolien soumis à un contrat de construction-possession-exploitation ». Un contrat d’achat d’électricité a été signé pour une durée de 20 ans avec le gestionnaire du réseau de transport égyptien, Egyptian Electricity Transmission Company, précise Engie.

OCTOBRE 2017

L’ESSENTIEL DE L’ÉOLIEN DU MOIS DE OCTOBRE

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  • Allemagne – Nouveau record mondial de hauteur d’éolienne 31 octobre 2017

    Avec 178 mètres à hauteur de moyeu et 246,5 mètres en bout de pales, l’éolienne installée à Gaildorf, près de Stuttgart en Allemagne, est la plus haute du monde. Son installation est l’œuvre de la société bavaroise de BTP Max Bögl Wind AG et fait partie d’un futur parc composé de 4 machines GE de 3,4 MW qui culmineront à des hauteurs comprises entre 155 et 178 mètres. Il devrait être mis en service au printemps 2018, selon le communiqué de Max Bögl diffusé le 27 octobre. Ce record mondial de hauteur n’est pas la seule particularité du projet. Les 4 éoliennes seront en effet complétées par une centrale hydraulique de pompage-turbinage. À leur pied, elles disposeront d’un bassin en béton, capable de stocker 40 000 m3 d’eau. Il sera relié à un lac artificiel situé en contrebas. Cette installation hydro-électrique aura une puissance de 16 MW, soit une capacité de stockage de 70 MWh, équivalent à environ 5 heures de fonctionnement du parc à puissance nominale.   

  • Belgique – Les tarifs de 3 parcs offshore revus à la baisse 31 octobre 2017

    En Belgique, le conseil des ministres du 27 octobre a approuvé l’accord conclu par Marie-Christine Marghem, ministre belge de l’énergie, et Philippe de Backer, secrétaire d’État à la mer du Nord, sur le mécanisme de soutien pour les parcs éoliens Northwester 2 (224 MW), Mermaid (246 MW) et Seastar (246 MW). Menacés d’une annulation des concessions, les développeurs ont en effet dû négocier avec le gouvernement. Les trois parcs seront ainsi construits à un LCOE (Levelized Cost of Energy, coût actualisé d’énergie) de 79 €/MWh, au lieu d’un prix moyen de 138 €/MWh lors du gouvernement précédent. La période de soutien est fixée à 16 ans, et elle peut être prolongée d’un an en cas de moins bonnes conditions de vent. « La ministre Marghem et le secrétaire d’Etat De Backer réalisent ainsi une économie de 3,9 milliards d’euros », se félicitent-ils dans un communiqué mis en ligne le 27 octobre. 

  • Brésil – Engie rachète un projet de 605 MW 31 octobre 2017

    Engie a été autorisé à racheter, pour 15 millions de reais (environ 3,9 millions d’euros), les droits de développement du projet Umburanas, situé dans l’État de Bahia, dans la partie est du Brésil, a indiqué le 27 octobre la filiale brésilienne de l’énergéticien français. Ce futur complexe éolien de 605 MW au Brésil était jusqu’ici détenus par la société brésilienne Renova Energia. L’opération a reçu le feu vert du régulateur brésilien. Engie revendique la place de premier électricien privé indépendant au Brésil avec 6 % de la capacité de production du pays et affirme que 90 % de sa capacité totale de production provient de sources renouvelables. Le parc éolien de 115 MW de Trairi, récemment mis en service, y contribue, tout comme le rachat, en septembre, de deux concessions pour exploiter pendant trente ans deux centrales hydroélectriques brésiliennes. Le groupe a annoncé la mise à disposition de 950 MW de capacités supplémentaires au cours des six prochaines années, peut-on lire sur son site.

  • France – Première réunion du groupe de travail national 24 octobre 2017

    Comme attendu, le groupe de travail national chargé de simplifier et de consolider les règles dans l’éolien a démarré ses travaux. Il ne s’agit pas d’un “grand soir de l’éolien” avec une remise en cause de ce qui a été fait par le passé, mais de prendre des mesures qui déverrouillent des blocages identifiés, a expliqué Sébastien Lecornu, secrétaire d’État auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire, au sortir de la première réunion du groupe de travail. « Un consensus est possible rapidement sur une évolution de la fiscalité, avec une meilleure redistribution aux communes des retombées de l’éolien », a-t-il ajouté. Parmi les autres sujets en discussion : l’offshore, avec des simplifications qui pourraient être introduites dans le futur projet de loi sur le droit à l’erreur et le repowering, mais aussi les retombées fiscales et modèles de financement des projets éoliens et la protection des paysages et de la nature. Pour ce faire, des commissions techniques restreintes ont été mises en place. Composé de parlementaires, d’associations d’élus, d’ONG, de représentants des professionnels de l’éolien et de l’électricité, de juristes ainsi que d’administrations des ministères de la Transition écologique et solidaire, le groupe de travail se réunira de nouveau fin novembre pour examiner les propositions émanant de ces comités restreints. Des premières mesures pourraient être annoncées lors de la Conférence nationale des territoires de 2018. Les travaux du groupe devraient d’ailleurs se conclure en janvier 2018. L’initiative a été très bien accueillie par la filière. Ainsi, France énergie éolienne (FEE) se félicite « de la volonté de l’exécutif de mettre toutes les parties prenantes autour d’une même table pour permettre un débat sérieux, dépassionné et objectif, qui permettra à la France d’atteindre ses objectifs et de tenir ses engagements, tout en protégeant ses paysages et son patrimoine ».

  • Offshore – Le projet du Tréport en danger 24 octobre 2017

    « Nous ne pouvions pas prendre une autre décision. L’avis technique contenait 95 réserves et conditions », a déclaré Emmanuel Maquet, député LR et président du syndicat mixte Baie de Somme, dans le Courrier picard . Lors d’un vote, vendredi 20 octobre, le conseil de gestion du Parc naturel marin (PNM) des estuaires picards et de la mer d’Opale a rejeté le projet d’avis favorable avec réserves qui lui a été présenté, concernant le parc éolien offshore de Dieppe–Le Tréport. Développé par Engie (47 %), EDP Renewables (43 %) et Groupe Caisse des dépôts (10 %), ce projet prévoit l’installation de 62 turbines de 8 MW, pour un total de 500 MW. L’Agence française pour la biodiversité a désormais la main sur ce dossier et doit rendre un avis le 27 novembre. En cas d’avis défavorable, « le projet peut ne pas être autorisé et les services de l’État instructeurs du dossier sont tenus de rejeter la demande d’autorisation », a affirmé le PNM au Courrier picard.

  • Entreprise – Acofi Gestion acquiert deux parcs auprès de RES 24 octobre 2017

    Acofi Gestion, via son fonds Transition énergétique France, a acquis 100 % de deux projets développés et construits par le groupe RES, qui en assurera l’exploitation. Il s’agit du parc éolien de Bois de Bajouve, composé de 6 éoliennes Vestas-2MW, et de celui des Monts d’Ain, composé de 9 éoliennes Senvion-2MW. Ces deux parcs, d’une puissance cumulée de 30MW, ont été raccordés au réseau électrique début octobre. Cette acquisition s’est accompagnée de la mise en place d’un prêt bancaire long terme, octroyé par Nord/LB et structuré par les équipes de gestion du fonds et de la banque, comme l’ont précisé les deux acteurs de cette transaction dans un communiqué commun, en date du 24 octobre.

  • Flottant – C’est parti pour la France ! 17 octobre 2017

    La première éolienne flottante produite en France a été inaugurée vendredi 13 octobre à Saint-Nazaire. Réalisé dans le cadre du projet européen Floatgen, ce démonstrateur sera remorqué cet hiver jusqu’au site d’essais en mer SEM-REV, au large du Croisic. Raccordée au réseau électrique terrestre, l’éolienne, opérée par l’École centrale de Nantes, y sera testée pendant deux ans afin de valider, en conditions réelles, le concept, les technologies retenues et les performances de la machine. L’option retenue repose sur la technologie “damping pool” brevetée par Ideol (fondation de type “barge”, construite par Bouygues Travaux Publics). Les partenaires du consortium européen sont l’École centrale de Nantes, Bouygues Travaux Publics, l’université de Stuttgart, RSK Group, Zabala et Fraunhofer IWES.

  • Offshore – Statkraft se retire de Triton Knoll 17 octobre 2017

    Le groupe allemand Innogy, détenu à 75 % par RWE, a annoncé avoir trouvé un accord avec Statkraft pour la reprise de ses parts dans le projet éolien offshore de Triton Knoll (860 MW). Ce projet était détenu conjointement par Innogy Renewable UK et Statkraft. Avec cette opération, Innogy en devient donc le propriétaire à 100 %. L’entreprise a également déclaré qu’elle prendrait la décision finale d’investissement pour ce projet d’ici mi-2018. Ce parc, dont la mise en service est planifiée pour 2021/2022, bénéficie depuis septembre dernier d’un Contract for Difference (CfD) accordé par le gouvernement britannique. L’investissement nécessaire pour sa construction est d’environ 2 milliards de livres (2,3 mds€). Les modalités du désengagement de Statkraft n’ont pas été révélées, et Innogy pourrait faire entrer d’autres partenaires dans les prochains mois.

  • Belgique – EDF va exploiter le plus grand parc de Wallonie 17 octobre 2017

    EDF Luminus a annoncé l’ajout de treize éoliennes au parc éolien existant sur les territoires belges de Villers-le-Bouillet, Verlaine et Wanze, qui en comptent déjà le même nombre. Les 26 éoliennes formeront ainsi le plus grand parc éolien de Wallonie. Les nouvelles machines auront une puissance unitaire de 3,45 MW, soit une capacité supplémentaire de 44,85 MW. Neuf éoliennes seront construites sur le territoire de Villers-le-Bouillet, trois sur celui de Verlaine et une sur celui de Wanze. Elles seront toutes implantées le long de la E42 Namur-Liège, et entreront en service en 2019, selon les informations communiquées par la filiale d’EDF, qui investit dans l’éolien depuis 2001 et revendique 135 éoliennes représentant une capacité de 309 MW. 

  • Monde – Une étude souligne le potentiel de l’offshore 10 octobre 2017

    Les parcs éoliens en pleine mer pourraient générer bien plus d’énergie renouvelable que ceux installés sur la terre ferme, et possiblement assez pour fournir le monde entier. C’est en tout cas la conclusion d’une étude publiée le 9 octobre par la Carnegie Institution for Science. Les chercheurs de cette fondation américaine affirment ainsi que les vents plus forts rencontrés en pleine mer pourraient produire cinq fois plus d’énergie que les turbines installées à terre. Bien qu’il n’existe actuellement aucun parc éolien à grande échelle en eaux profondes, les résultats de l’étude suggèrent que cette technologie vaut la peine d’être étudiée, et ce, même si la puissance de tels parcs varierait en fonction des saisons. « En hiver, les parcs éoliens de l’Atlantique nord pourraient fournir une énergie suffisante pour répondre à tous les besoins actuels de la civilisation », selon cette étude publiée dans les comptes rendus de l’Académie américaine des sciences (PNAS). En été, en revanche, « de tels parcs éoliens pourraient seulement générer assez de courant pour couvrir les besoins en électricité de l’Europe, ou éventuellement des États-Unis ».

  • Offshore – EDF EN affiche ses ambitions depuis le Royaume-Uni 10 octobre 2017

    « L’installation de cinq turbines au large de Blyth est à présent achevée, marquant ainsi la dernière étape du développement d’un parc éolien prototype des parcs du futur. » C’est par cette phrase qu’EDF Énergies Nouvelles (EDF EN) a annoncé la prochaine mise en service de son parc pilote offshore totalisant une puissance de 41,5 MW, grâce à cinq éoliennes MHI Vestas de 8,3 MW chacune. « Le projet intègre trois composants de dernière génération pour les fondations, les turbines et les câbles », rappelle EDF EN dans un communiqué, qui précise que le parc « devrait commencer à produire de l’électricité d’ici à la fin de cette année. » En Europe, Blyth est le deuxième parc éolien en mer mis en service par EDF EN, après celui de Teesside (62 MW) en 2013, également au Royaume-Uni. Le groupe français espère dupliquer ces innovations ailleurs. Par exemple, sur le parc français qu’il développe au large de Fécamp (Seine-Maritime), qui aura le même type de fondations. À condition que ce chantier puisse démarrer, de même que ceux des deux autres projets français du groupe, à Courseulles-sur-Mer (Calvados) et Saint-Nazaire (Loire-Atlantique). Attribués en 2012, ils sont toujours suspendus à plusieurs recours devant la justice. L’énergéticien regarde donc vers les États-Unis, et plus encore vers la Chine, où l’éolien en mer est quasi inexistant aujourd’hui, et où le groupe cherche actuellement de potentiels partenaires locaux. À terme, EDF veut pouvoir mettre en service « entre 500 MW et 1 GW tous les deux ou trois ans », a indiqué Antoine Cahuzac, PDG d’EDF EN, à l’AFP.

  • France – Un groupe de travail pour simplifier les règles 10 octobre 2017

    Sébastien Lecornu, secrétaire d’État auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire, a annoncé, à l’occasion d’un déplacement dans les Ardennes, le lancement d’un groupe de travail national chargé de simplifier et de consolider les règles dans l’éolien. « Cette démarche de concertation, proposée lors de la Conférence nationale des territoires en juillet dernier, vise à associer l’ensemble des acteurs locaux au développement des énergies renouvelables », a précisé le secrétaire d’État dans un communiqué du 6 octobre. Il précise également les questions que devra aborder le groupe de travail : les simplifications administratives possibles – le raccourcissement du traitement des contentieux – le financement et la fiscalité – l’adaptation de certaines règles pour faciliter la diffusion des progrès technologiques qui ont été faits sur les éoliennes ces dernières années. Cette volonté de simplification est en tout cas très attendue par la filière, laquelle a accueilli l’annonce avec enthousiasme et ne manquera pas de suivre la mise en place de cette initiative.

  • Offshore – Rejet d’un recours contre le parc de Courseulles-sur-Mer 3 octobre 2017

    La cour administrative d’appel de Nantes a rejeté, le 2 octobre, un recours émanant de plusieurs associations contre l’implantation du parc éolien de 450 MW, situé à une dizaine de kilomètres au large de Courseulles-sur-Mer (Calvados). La requête, présentée par huit associations, visait à faire annuler l’autorisation d’exploiter ce parc, délivrée par arrêté préfectoral le 8 juin 2016. Les juges, dont les motivations n’étaient pas connues hier lundi, ont suivi les préconisations du rapporteur public, qui avait conclu, le 15 septembre, au rejet de la requête. C’est la troisième affaire de ce type qu’examinait la cour administrative d’appel de Nantes, compétente pour statuer, en premier et dernier ressorts, sur tous les litiges relatifs aux installations de production d’énergie renouvelable en mer. La juridiction a déjà validé ces derniers mois les autorisations d’implantation et d’exploitation de deux autres parcs offshore, à Saint-Nazaire et Fécamp, attribués, avec celui de Courseulles-en-mer, en 2012 au groupe EDF, lors d’un premier appel d’offres gouvernemental national.

  • Entreprise – FrancEole a trouvé un repreneur 3 octobre 2017

    Le tribunal de Chalon-sur-Saône a validé, le 29 septembre, l’offre de reprise de FrancEole par le fonds néerlandais Nimbus. C’est le soulagement pour les 55 salariés de l’unité de production de Longvic (située dans la périphérie de Dijon) qui verront leurs emplois conservés. L’entreprise est le seul fabricant français de mâts d’éolienne, cette décision est donc une excellente nouvelle pour la filière, mais aussi pour la pérennité des emplois dans la région Bourgogne – Franche-Comté. Le site du Creusot (Saône-et-Loire) a quant à lui été repris par le groupe Matière, par décision du tribunal de commerce de Chalon-sur-Saône, le 7 septembre dernier. Le groupe garantit le maintien de seulement 46 emplois sur 100, et veut remplacer la production de mâts d’éoliennes par celle de ponts en métal, sa spécialité depuis 1932.

  • Pales – L’usine marocaine de Siemens fonctionne 3 octobre 2017

    100 millions d’euros, c’est la somme investie par Siemens au Maroc pour la construction d’une unité de production de pales d’éoliennes. Construite à Tanger sur une surface de 37 500 m2, l’usine produit des pales en matériaux composites. Longues de 63 mètres, elles sont, aux dires de l’énergéticien, les plus volumineuses fabriquées dans le monde. La technologie “Integral blade” permet de confectionner des pales en une seule pièce, ce qui augmente leur rigidité et leur durée de vie. 600 personnes sont actuellement employées dans cette usine, et les dirigeants tablent sur 1 200 salariés à terme. À noter aussi, la création d’un centre de formation par Siemens afin de qualifier le personnel. L’infrastructure sera inaugurée le 11 octobre à Tanger, par le ministre marocain de l’Industrie et du Commerce.

SEPTEMBRE 2017

L’ESSENTIEL DE L’ÉOLIEN DU MOIS DE SEPTEMBRE

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  • Hauts-de-France – Enercon ouvre deux nouveaux centres de formation 26 septembre 2017

    C’est à Longueil-Sainte-Marie, dans l’Oise, qu’Enercon a posé, le 21 septembre, la première pierre à la construction d’un centre international de formation. Situé à côté de l’usine de mâts béton d’Enercon, ce centre, qui pourra accueillir jusqu’à 350 stagiaires dès 2018, formera des équipes internationales d’installation pour le montage des composants et des machines de la plateforme EP2 (2 MW). À proximité de ce chantier, c’est sur la commune de Le Meux que vient d’être inauguré un tout nouveau centre des formations, où plus de 600 salariés pourront, dès à présent, suivre des cours dans les domaines de l’électricité, de la mécanique et de la sécurité. Avec la création de ces deux centres, Enercon, présent en France depuis 2003, renforce encore un peu plus sa présence dans l’Hexagone. D’autant que le groupe allemand a signé, le 18 septembre, un accord de partenariat avec la Bretagne afin de développer l’éolien terrestre dans la région. Il portera, dans un premier temps, sur une coopération dans les domaines de la recheche & développement, puis dans la recherche de solutions de stockage et de gestion optimale de l’énergie.

  • Partenariat – Engie part à la conquête de l’Inde 26 septembre 2017

    L’énergéticien français annonce un partenariat avec le groupe Dubaï Abraaj, un investisseur reconnu dans les pays émergents, en vue de développer un portefeuille de projets éoliens en Inde. « Alliant l’expertise d’Abraaj dans le secteur des énergies propres à l’expérience opérationnelle d’Engie, ce partenariat entend répondre à la demande importante et croissante d’énergie propre de la part du gouvernement indien, ainsi que des entreprises du pays », a indiqué Engie dans un communiqué. Cette collaboration vise les futurs projets à plus de 1 GW de capacité, sachant que l’Inde devrait enregistrer une progression éolienne annuelle  de 9 % jusqu’en 2020. À 2022, l’objectif affiché par le gouvernement indien est d’atteindre 60 GW de capacité.

  • Innovation – Limiter l’empreinte sonore 26 septembre 2017

    Le bureau d’ingénierie acoustique nancéien Venathec et son programme iEars vont proposer au turbinier de réduire l’impact sonore des éoliennes situées à proximité des zones habitées. Cette solution innovante propose la mise en place de micros dans les jardins des riverains, afin procéder à des mesures acoustiques. Lorsqu’un certain seuil sonore prédéfini est atteint, le turbinier est informé et procède au bridage de sa machine, afin d’en réduire l’impact sonore. Cette innovation est d’ores et déjà sortie de sa phase test. Le programme iEars 2, qui sera mise en place dès cet automne, procédera à l’équipement des premiers parcs avec ce nouveau dispositif. Pour rappel, la loi fixe un seuil de niveau de bruit ambiant à 35 décibels (dB). Ce seuil peut être dépassé de 5 dB le jour et de 3dB la nuit, en cas de présence d’éoliennes. Si le niveau de bruit ambiant est inférieur à 35 dB, la mesure ne s’applique pas.

  • Publication – FEE livre 4 piliers pour accélérer 19 septembre 2017

    Le parc éolien français a connu une croissance record en 2016 en dépassant le seuil des 12 GW installés à la fin de l’année, ce qui permettra bientôt à l’éolien de représenter 5 % de la consommation nationale d’électricité, explique France énergie éolienne (FEE) dans son 4e Observatoire de l’éolien FEE. Le syndicat professionnel se félicite que la filière ait créé 1400 emplois en 2016, et plus de 3 300 sur les deux dernières années. Il précise que l’éolien est également une ressource pour les territoires, qui ont notamment bénéficié en 2016 de 132,7 millions d’euros de recettes fiscales. « Une accélération du rythme actuel demeure indispensable pour atteindre l’objectif que la France souhaite – et doit – atteindre dans seulement 6 ans : 26 GW d’énergie éolienne, intégrant 3 GW installés en mer, et 6 GW de projets attribués », explique FEE. L’organisation a ainsi défini quatre grands piliers sur lesquels bâtir l’accélération de l’éolien français : simplifier les procédures, notamment d’instruction – favoriser l’introduction des machines les plus récentes, et donc plus performantes – accélérer le traitement des recours – réduire les délais de raccordement.

  • Éoliennes rabattables – Vergnet résiste à l’ouragan Irma 19 septembre 2017

    Toutes les éoliennes de la marque Vergnet mises en service sur la trajectoire de l’Ouragan Irma ont résisté à des vents dépassant les 300 km/h. Une performance technique à souligner, pour ces machines dont les pales et les nacelles se replient en cas de vent violent. L’entreprise française vient, par ailleurs, de remporter un appel d’offres pour l’installation de 30 éoliennes sur les îles d’Antigua et Barbuda, situées entre la Guadeloupe et Saint-Martin, fortement touchées par le cyclone de catégorie 5, a confié Marc Rivard, directeur commercial de Vergnet, au Journal de l’Éolien. Ces éoliennes serviront à alimenter en électricité des usines de dessalement, ainsi que des hôpitaux. À terme, sept autres sites seront électrifiés par le constructeur français.

  • Offshore – Siemens-Gamesa enterre l’éolienne de 8 MW développée par Areva 19 septembre 2017

    Siemens-Gamesa a annoncé, mardi 19 septembre, l’abandon de la turbine de 8 MW développée jusqu’ici par Adwen, ancienne coentreprise entre Gamesa et le Français Areva. Siemens Gamesa Renewable Energy « a interrompu la fabrication de la turbine éolienne de 8 MW modèle AD8 pour concentrer ses efforts de vente sur un seul modèle de 8 MW », le D8, développé par Siemens, indique le fabricant d’éoliennes hispano-allemand dans un communiqué. L’AD8 devait contractuellement équiper deux parcs offshore français, développés par Engie dans les zones du Tréport et de Noirmoutier/Île d’Yeu. Le ministère de la Transition écologique et solidaire « a autorisé le changement de technologie sur les deux parcs éoliens », et la décision n’aura « aucun impact sur le plan industriel d’Adwen qui prévoit la construction de deux usines au Havre et la création de 750 emplois », assure le communiqué. Les deux futures usines fabriqueront désormais la turbine de 8 MW, développée par Siemens. La mise en service des deux projets, portés par Engie (47 %) avec le Portugais EDP Renewables (43 %) et la Caisse des dépôts (10 %), est prévue en 2021. Les demandes d’autorisations ont été déposées en mai.

  • États-Unis – De l’électricité virtuelle pour Kimberly-Clark 19 septembre 2017

    EDF EN vient d’annoncer un contrat de fourniture d’électricité “virtuelle” (VPPA : Virtual Power Purchase Agreement) avec l’Américain Kimberly-Clark Corporation, sur 120 MW du projet éolien de Rock Falls. Ce parc, situé au nord-est de l’Oklahoma, aura une capacité totale de 154 MW. Via ce VPPA, les 120 MW générés par l’installation seront achetés par Kimberly-Clark Corporation, ce qui permettra à la multinationale de compenser ses émissions de carbone sans avoir d’installation raccordée à ses activités. EDF EN poursuit son implantation aux États-Unis où l’entreprise compte déjà 9 GW de projets développés. Avec ce contrat, Kimberly-Clark Corporation s’inscrit dans la lignée de l’initiative RE100, qui réunit les grandes entreprises engagées à utiliser 100 % d’énergies renouvelables.

  • Offshore – Les appels d’offres britanniques confirment la baisse des prix 12 septembre 2017

    L’éolien offshore a confirmé la baisse des prix avec le résultat des enchères publié hier lundi 11 septembre par le ministère britannique de l’Énergie. Trois projets ont en effet été attribués avec des prix garantis inférieurs à 75 livres par MWh (environ 82 euros). Deux projets affichent même un prix de 57,5 £/MWh (environ 63 euros). L’un d’eux est porté par le danois Dong Energy, qui décroche, avec la construction de Hornsea Project Two, le nouveau plus grand champ mondial en devenir (1 396 MW). Il surpasse, en effet, les 1200 MW d’Hornsea Project One, également construit par Dong. Ces nouveaux projets, qui commenceront à générer de l’électricité d’ici 2023, « sont désormais 50 % moins chers que lors de la première enchère tenue en 2015 », souligne le ministère. « Ce sont des records pour le Royaume-Uni, mais cela s’inscrit dans une tendance plus longue », explique, pour sa part, l’un des responsables de WindEurope, Pierre Tardieu. Les coûts avancés pour ces projets restent toutefois conditionnés au développement encore à venir d’éoliennes de très grande puissance (autour de 13 à 15 MW, contre au mieux 9 MW aujourd’hui). Pour rappel, en France, aucun des six parcs attribués depuis 2012 n’a encore vu le jour. Et un seul nouvel appel d’offres est en cours. Son lauréat doit être désigné l’an prochain.

  • Entreprise – Reprise partielle pour FrancEole, qui pourrait abandonner l’éolien 12 septembre 2017

    Comme espéré, le tribunal de commerce de Chalon-sur-Saône a validé, jeudi 7 septembre, l’offre de reprise partielle de l’usine du Creusot (Saône-et-Loire) de FrancEole, l’un des deux sites de ce fabricant bourguignon de mâts d’éoliennes placé en redressement judiciaire le 17 mai, a appris l’AFP, de source syndicale. Le repreneur, le groupe Matière, garantit le maintien de seulement 46 emplois sur 100 et veut remplacer la production de mâts d’éoliennes par celle de ponts en métal, sa spécialité depuis 1932. « Nous sommes contents qu’il y ait une reprise solide, même si elle ne concerne que 46 emplois, mais nous ressentons de la colère et de l’amertume envers le groupe Pélican Venture, le précédent actionnaire », a déclaré à l’agence de presse Jérémy Bertrand, délégué CGT. Le représentant du personnel critique un plan social qu’il juge “dérisoire” : 300 000 euros, qui devront aussi couvrir le second site, basé à Longvic, près de Dijon, en cas d’échec de son propre processus de reprise, toujours en cours. L’unité dijonnaise fait en effet l’objet d’une offre de reprise du fonds d’investissement Nimbus, qui propose de maintenir la quasi-totalité des emplois, soit une cinquantaine, et de poursuivre l’activité de fabrication de mâts éoliens. Ce repreneur potentiel devrait déposer le 12 septembre sa proposition définitive, qui sera examinée par le tribunal de commerce de Chalon-sur-Saône le 28 septembre. À suivre, donc.

  • États-Unis – Une éolienne terrestre de 4,8 MW pour GE 12 septembre 2017

    « Cette turbine est un bon exemple de ce que nous pouvons faire en combinant la technologie et le développement, avec un design innovant et de l’expertise provenant du Global Research Center, de LM Wind Power et de Blade Dynamics », explique Pete McCabe, président de l’activité éolien terrestre chez GE, dans un communiqué du 12 septembre annonçant une turbine terrestre de 4,8 MW. Il s’agit, pour la compagnie américaine, de sa machine la plus puissante pour une utilisation sur terre, et la première de GE à entrer dans le segment des 4 MW pour une utilisation terrestre. Cette turbine, ainsi que le précise le communiqué, vise les sites offrant des vents faibles à moyens (Allemagne, Turquie et Australie). Le diamètre du rotor s’élève à 158 mètres avec des pales LM Wind Power de 77 mètres.

  • France – Vergnet SA en redressement judiciaire 5 septembre 2017

    Seul fabricant français d’éoliennes, Vergnet SA a été placé en redressement judiciaire par le tribunal de commerce d’Orléans le 30 août. L’entreprise, située à Ormes, dans le Loiret, emploie 130 salariés. Souffrant de problèmes de trésorerie, Vergnet SA cherchait depuis plusieurs mois un partenaire industriel. Avec Bpifrance comme principal actionnaire, elle n’a cependant plus de ligne de crédit depuis 2014, ni de caution bancaire depuis fin 2015. Plusieurs projets annoncés en juillet n’ont, de ce fait, pas pu se concrétiser. L’entreprise, qui a installé 900 éoliennes depuis sa création, a assis sa notoriété sur les éoliennes basculantes, résistantes aux cyclones, avant de se redéployer dans l’éolien moyenne puissance et les projets hybrides innovants solaire/éolien. Jérôme Douat, son PDG, assure que d’autres contacts ont eu lieu ces derniers mois. Le dossier sera réexaminé par le tribunal fin septembre.

  • Offshore – Mise en service du premier parc finlandais 5 septembre 2017

    Situé au large de Pori, le parc de Tahkoluoto est le premier parc éolien offshore de Finlande. Son développeur, Suomen Hyötytuuli, a annoncé, le 1er septembre, la mise en service de cette installation d’une puissance de 40 MW, grâce à 10 turbines de 4 MW fournies par Siemens Gamesa Renewable Energy. Le développement de ce projet pilote a démarré en 2010. Il doit permettre de déterminer les solutions et les fondations les plus appropriées aux conditions de la mer Baltique, en vue de passer à une production industrielle dans les meilleurs délais. Dans cette optique, le ministère finlandais de l’Emploi et de l’Économie a octroyé à ce projet une aide à l’investissement de 20 millions d’euros en novembre 2014, et Tahkoluoto bénéficiera d’un système de subvention. Technip, entre autres partenaires, est en charge des fondations.

  • Parc éolien – Les puissances éoliennes raccordées en recul 5 septembre 2017

    Le tableau de bord du second trimestre 2017, publié ce 31 août par le service de la donnée et des études statistiques (SDES) du ministère de la Transition écologique, indique, au 30 juin, 54 nouvelles installations, soit 519 MW d’électricité raccordée. Ce qui représente une baisse de 9 % par rapport au niveau (record) recensé au premier semestre 2016. La puissance du parc éolien français s’établit à 12,3 GW. La production d’électricité éolienne s’élève à environ 11 TWh, soit près de 4,5 % de la consommation électrique française. D’après le ministère, « la dynamique des projets en cours d’instruction reste positive » : ces derniers, dont le nombre continue de progresser, représentent 11,6 GW. Le “Tableau de bord éolien-2e trimestre 2017”  et les données chiffrées par région et département sont accessibles en ligne.

JUILLET 2017

L’ESSENTIEL DE L’ÉOLIEN DU MOIS DE JUILLET

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  • Offshore – Nicolas Hulot veut s’attaquer aux délais de développement 11 juillet 2017

    Nicolas Hulot s’est agacé des délais de développement de certaines installations de production d’énergies renouvelables, le 6 juillet, lors de la présentation de son plan climat. Le ministre de la Transition écologique et solidaire a pris l’éolien offshore pour exemple : « entre le moment de l’appel d’offres et l’implantation de la première éolienne, il se passe entre 12 et 15 ans, à cause des recours, ce que je peux comprendre. Mais entre-temps, la technologie retenue est complètement dépassée », s’est-il désolé. « Si nous ne trouvons pas une manière d’aller un peu plus vite, nos engagements ne pourront être tenus ». Des déclarations qui n’ont pas manqué de faire réagir France Énergie Éolienne (FEE), qui a tenu « à souligner la pleine compréhension du ministre d’État, des difficultés de développement de l’éolien en France et du retard pris dans le déploiement de nouvelles technologies, pour cause de durée excessive de développement des projets. » L’association précise que « la situation et les conséquences sont identiques concernant l’éolien terrestre », et qu’elle se tient à disposition pour travailler sur les mesures à mettre en place rapidement pour atteindre les objectifs gouvernementaux de déploiement des énergies renouvelables.

  • Pays-Bas – Siemens Gamesa livrera 94 turbines pour l’offshore 11 juillet 2017

    L’énergéticien danois Dong Energy a choisi le fabricant d’éoliennes hispano-allemand Siemens Gamesa pour fournir les éoliennes des parcs de Borssele 1 et 2, en mer du Nord, au large de la province de Zélande, deux champs d’une puissance totale de 752 MW. Ces installations, qui fonctionneront à compter de 2020, couvriront une surface de 128,3 kilomètres carrés. Les machines seront mises en place à une profondeur comprise entre 14 et 38 mètres, selon le communiqué publié le 6 juillet par la compagnie. Les nacelles abritant les composants mécaniques, électriques et électroniques, seront assemblées à Cuxhaven en Allemagne, et les pales à Hull, au Royaume-Uni. Fin 2016, les Pays-Bas disposaient d’une capacité installée de 4 179,5 MW, sur les 153 640,5 MW que totalisaient l’Union européenne.

  • Acquisition – EDF s’offre OWS, spécialiste de l’O&M offshore 11 juillet 2017

    EDF Énergies Nouvelles a annoncé, le 5 juillet, l’acquisition, à travers sa filiale Reetec GmbH, de la société allemande Off-Shore Wind Solutions GmbH (OWS), spécialisée dans l’exploitation-maintenance (O&M) de parcs éoliens en mer, confirmant sa volonté d’expansion en Allemagne et sur le secteur de l’offshore. Antoine Cahuzac, directeur exécutif du groupe EDF, en charge des énergies renouvelables, et directeur général d’EDF Énergies Nouvelles, s’est félicité en ces termes : « C’est avec plaisir que nous accueillons les équipes d’OWS afin qu’elles partagent leur expérience unique de l’activité O&M dans le secteur de l’éolien offshore au sein d’EDF Énergies Nouvelles. Cette opération est une belle opportunité pour le groupe EDF, qui a des ambitions fortes dans le développement de projets éoliens en mer en France comme à l’international, en ligne avec sa stratégie CAP 2030 de renforcer sa présence dans les énergies renouvelables d’ici  2030 ».

  • BONNES VACANCES ! – L’Actu revient le 5 septembre 11 juillet 2017

    Votre rendez-vous hebdomadaire avec les dernières nouvelles de la filière éolienne revient dès le 5 septembre. Toute l’équipe de l’Observatoire des énergies renouvelables et du Journal de l’Éolien vous remercie pour votre fidélité et vous souhaite un très bel été !

  • Entreprise – Le sort de FrancEole toujours en suspens 4 juillet 2017

    Le tribunal de Chalon-sur-Saône doit se prononcer, le 6 juillet, sur le sort du fabricant de mâts pour éolienne FrancEole. À la clé, deux possibilités : la liquidation ou la prolongation de la période d’observation. L’entreprise basée à Longvic (Côte-d’Or) et au Creusot (Saône-et-Loire) a été placée en redressement judiciaire le 17 mai. Or, aucune offre ferme n’avait été déposée au 27 juin, première date butoir, mais « les discussions sont toujours en cours » avec des repreneurs potentiels, selon une source proche du dossier, citée par l’AFP. Marie-Guite Dufay, la présidente de la région Bourgogne-Franche-Comté, a demandé, au ministre de l’Économie, Bruno Lemaire, de se saisir du dossier. FrancEole est l’unique fabricant de mâts éoliens dans l’Hexagone. L’entreprise réalise 30 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel, mais sa trésorerie ne couvre ses besoins que jusqu’à fin septembre-début octobre.

  • Marché – Ardian continue ses emplettes en Italie 4 juillet 2017

    Après être devenu, en février, l’unique actionnaire de la plateforme Tre Solar, rebaptisée 3 New, le fonds français Ardian continue son marché dans le secteur des énergies renouvelables en Italie. Elle a ainsi annoncé, le 29 juin, l’acquisition de 80 % – via une augmentation de capital —, de la société Tolve Windfarms Holding, laquelle détient les droits de construction pour six parcs éoliens en Italie. Si le communiqué de la société d’investissement ne mentionne pas le montant de l’opération, il précise que la société italienne « possède les autorisations pour la construction de trois fermes éoliennes dans la commune de Tolve », dans la région de Basilicate, au sud du pays, pour une capacité totale de 37,2 MW, « et bénéficiera d’un tarif régulé (…) pendant 20 ans ». Tolve Windfarms Holding possède « trois autres autorisations de construction et d’opération » dans la même région, pour une capacité totale de 37,2 MW supplémentaires. « Les travaux de construction débuteront en juillet 2017 et s’achèveront au deuxième semestre 2018 », ajoute Ardian.

  • Offshore – Le premier parc finlandais installé 4 juillet 2017

    L’installation des éoliennes du premier parc éolien offshore de Finlande, situé au large de Pori, s’est terminée le 3 juillet, légèrement en avance sur le calendrier prévu. Le navire Vole au vent, du groupe belge Jan De Nul, a en effet mis en place la dernière des dix turbines de ce parc dénommé Tahkoluoto, et d’une capacité totale de 42 MW, pour 120 M€ d’investissements. Les travaux de mise en service vont continuer toute cette année, tandis que les premiers essais de raccordement au réseau vont débuter cette semaine. Il s’agit du premier parc éolien offshore optimisé pour résister aux températures polaires de l’Arctique. 

JUIN 2017

L’ESSENTIEL DE L’ÉOLIEN DU MOIS DE JUIN

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  • Justice – De fausses promesses sanctionnées 27 juin 2017

    La cour administrative d’appel de Marseille (CAA) a condamné l’État et la commune de Salses-le-Château à réparer le préjudice subi par la société Electribent. Ce porteur de projet éolien n’avait pas pu construire son parc, malgré la signature d’une promesse de bail avec la commune pour l’implanter sur des parcelles appartenant à son domaine privé. « La commune a ainsi donné des assurances précises et constantes » sur la faisabilité du projet, « dans une zone où ce dernier ne pouvait pas être implanté eu égard à la sensibilité du site », explique l’arrêt. La municipalité avait, en effet, modifié son plan d’occupation des sols pour créer une zone naturelle éolien. Les parcelles promises étaient, en outre, situées sur une zone à venir de développement de l’éolien (ZDE) approuvée par le préfet. Or, à l’heure de solliciter un permis de construire, et après avoir engagé des frais, notamment d’étude d’impact, Electribent s’est vu opposé un refus de la part du préfet. La cour d’appel estime que les dépenses réalisées sont à imputer à la commune (134 714,40 €) et à l’État (89 809,60 €), lequel à donné des assurances sur la possibilité de réaliser le projet par la création de cette zone de développement éolien.  

  • Recherche – Un nouveau hub pour les pales des futures turbines de 15 MW 27 juin 2017

    Le centre de recherches britannique sur les énergies marines, ORE Catapult, et l’Université de Bristol ont annoncé un partenariat de recherche pour un montant de 2,3 milliards de livres (2,62 mds€). D’une durée de 5 ans, ce projet, dénommé Wind Blade Research Hub (WBRH), a pour objet la mise au point de pales destinées aux prochaines turbines de 13 à 15 MW attendues pour 2025, la machine la plus puissante du marché étant actuellement de 8 MW. De nouveaux designs (en longueur et aérodynamique), matériaux et procédés de fabrication auront ainsi l’attention des quelque 150 chercheurs qui composeront le WBRH. L’objectif étant de les tester et de les valider. Le Royaume-Uni compte deux unités de production de pales : celle de Siemens, à Hull, et celle de MHI Vestas, sur l’île de Wight. Il compte sur ce hub pour renforcer son lien avec ces constructeurs. 

  • Russie – Fortum-Rusnano choisit Vestas comme fournisseur 27 juin 2017

    L’alliance Fortum-Rusnano a annoncé avoir choisi le fabricant danois d’éoliennes Vestas comme fournisseur en Russie, dans le cadre de l’appel d’offres de 1 900 MW du gouvernement russe, pour lequel l’énergéticien finlandais s’est associé avec la société russe de développement en avril dernier. Les deux partenaires ont remporté 1 000 MW sur la période 2018-2022 pour développer des projets éoliens en Russie. Dans son communiqué, Fortum explique que son ambition de long terme est de disposer d’environ 500 MW de capacités éoliennes dans le pays. Le constructeur danois indique, de son côté, que « dans le cadre des discussions menées pour obtenir ce contrat, Vestas a prévu de construire une usine dans la fédération de Russie pour se conformer aux objectifs en termes de contenu local ». Il est à noter que l’ensemble des installations éoliennes russes représentaient seulement 15 MW à fin 2016. 

  • Acquisition – Direct Energie s’offre Quadran 20 juin 2017

    « Direct Energie, si on fait abstraction de son CA, est une structure très comparable à Quadran en termes de taille, d’effectifs et de management. Nous sommes complémentaires et compatibles, et partageons la même vision d’un ancrage local fort », estime Jean-Marc Bouchet, président de Quadran. Direct Energie pourrait acquérir 100 % des titres du groupe, pour 303 millions d’euros, d’ici fin 2017. L’opération porte sur un parc de 363 MW bruts (243 MW nets), répartis entre un peu moins de 2/3 d’éolien et 1/3 de photovoltaïque, le complément étant constitué de 6 MW d’hydroélectricité et 10 MW de biogaz. Un complément de prix d’un maximum de 113 millions d’euros sera payable en fonction des mises en service des projets en cours de construction par Quadran. « Il porte sur les parcs mis en service au plus tard en juin 2019, et suffisamment avancés en termes de travaux au 31/12/18. Nous avons 450 MW à construire, et cela nécessite environ 120 M€ de fonds propres. Le projet d’éoliennes flottantes Eolmed ne fait pas partie de nos accords, mais Direct Energie pourrait s’y associer », précise Jean-Marc Bouchet.

  • Flottant – Concertation à venir pour EFGL 20 juin 2017

    Engie et RTE ont réuni ce matin, au Barcarès, les acteurs locaux concernés (collectivités, pêcheurs, associations), afin de lancer la concertation publique du projet “Eoliennes Flottantes du Golfe du Lion” (EFGL). Elle se déroulera du 27 juin au 27 septembre 2017, avec l’appui d’une garante désignée par la Commission nationale du débat public. Deux réunions publiques, suivies d’ateliers thématiques, sont prévues les 27 juin à Leucate, et 5 juillet au Barcarès. C’est au large de ces villes que seront installées, en 2020, quatre éoliennes de 6 MW chacune, sur des fondations flottantes. EFGL est porté par Engie, EDP Renewables, la Caisse des dépôts. Les flotteurs métalliques sont conçus par Principle Power, et construits par Eiffage. Les éoliennes Haliade sont produites par General Electric.

  • Chantier – Les éoliennes les plus hautes de France 20 juin 2017

    Le 15 juin, Enercon a reçu la présidente de la région Bourgogne-Franche-Comté sur le chantier du parc de Chamole (Jura), où les tours de six éoliennes E-115 de 3 MW sont en train d’être montées. Ces mâts en béton de 135 mètres seront équipés de rotors de 115 mètres, pour une hauteur totale de 193 mètres en bout de pale, ce qui fera de ces éoliennes les plus hautes de France. Fabriqués dans l’usine WEC Mâts Béton, dans l’Oise, ces mâts sont labellisés “Origine France Garantie”, avec 68 % du prix de revient acquis en France. Le chantier a démarré en novembre 2016, pour une mise en service en décembre 2017. Les chemins, le câblage électrique qui relie les machines entre elles et les fondations sont déjà terminés.

  • Europe – 60 GW d’offshore en plus sur 10 ans 13 juin 2017

    Ce n’est pour le moment qu’une promesse, mais elle est encourageante : les ministres de l’Énergie de Belgique, d’Allemagne, du Danemark, aux côtés de 25 entreprises du secteur éolien (Siemens Gamesa, Dong Energy…), se sont engagés, le 6 juin, à installer 60 GW d’éolien offshore au cours des années 2020. Ou, au moins, 4 GW par an. De quoi multiplier par quatre la capacité mondiale installée! Une nouvelle étape, après la déclaration publiée il y a un an par 10 pays d’Europe du Nord (dont la France), dans laquelle ces derniers s’engageaient notamment à faire baisser les coûts de l’éolien en mer. Les absents lors de ce nouvel engagement devraient le rejoindre prochainement. Restera ensuite à transformer ces promesses en politiques de soutien concrètes.

  • Vision – TitreWindEurope établit le potentiel éolien en 2030 13 juin 2017

    WindEurope établit le potentiel éolien en 2030 L’éolien offshore est supposé répondre à 7 à 11 % de la demande européenne en électricité, d’ici 2030. Mais, selon l’association d’industriels WindEurope, il pourrait faire beaucoup plus que cela. Publié par ses soins début juin, un nouveau rapport indique qu’à cette échéance, l’offshore pourrait en théorie générer entre 2 600 TWh et 6 000 TWh par an, à un coût inférieur à 65€/MWh, en prenant en compte le raccordement et les technologies qui seront développées d’ici là. « Cette ressource économiquement intéressante pourrait représenter entre 80 et 180 % de la demande en électricité en Europe », détaille le rapport. Qui estime que, même en ne s’arrêtant qu’aux sites les plus favorables, l’éolien en mer pourrait répondre à 25% de la demande en électricité européenne, à des coûts moyens de 54€/MWh.

  • Développement – Ideol lève 8 millions d’euros 13 juin 2017

    Le Français Ideol, qui développe des fondations flottantes pour l’éolien en mer, a levé 8 millions d’euros, notamment auprès de deux investisseurs majeurs : la société allemande Siem Offshore Contractors, qui détient une flotte de plus de 45 navires supports à l’installation offshore, et le groupe japonais Hitachi Zosen, partenaire d’Ideol depuis plus de deux ans, pour l’installation en mer d’un premier démonstrateur de la solution Ideol au Japon. Amundi Private Equity Funds, filiale du groupe Amundi, ainsi que certains des actionnaires historiques de la société (Tertium, PACA Investissement et Conseil Plus Gestion) ont également participé au tour de table. L’objectif étant de donner à Ideol la capacité de proposer une offre clef en main, de l’ingénierie à l’installation.

  • Offshore – Vers un parc de 2 GW minimum en Australie ! 6 juin 2017

    Le premier projet éolien offshore australien est à l’étude, et il pourrait être énorme. Dénommé “Star of the South”, le parc en question devrait compter pas moins de 250 éoliennes réparties sur une superficie de 574 km2, 10 à 25 kilomètres au sud-est du pays dans le détroit de Bass, au large du littoral de Gippsland. Sa capacité totale serait ainsi d’« au moins 2 GW », explique le porteur du projet, Offshore Energy, dans un communiqué en date du 2 juin, ce qui suppose l’emploi de turbines de 8 GW. Ce même jour, se tenait la présentation de ce projet élaboré en concertation avec l’État fédéral et le gouvernement local. Une proposition formelle et une évaluation de faisabilité d’une durée ont ainsi été déposées. S’il est retenu, il générera une production de 8 TWh par an, des investissements d’environ 8 milliards de dollars, et créerait 12 000 emplois pendant la phase de construction, 300 emplois durant l’exploitation, la maintenance et l’entretien, comme l’avance Offshore Energy. L’économie de CO2 pourrait approcher les 10,5 t/an.

  • France – Le parc passe la barre des 12 GW au 1er trimestre 6 juin 2017

    La puissance du parc éolien français a franchi le seuil des 12 GW au cours du premier trimestre 2017, pour atteindre 12,1 GW au 31 mars, selon les données du ministère de la Transition énergétique et solidaire, compilées dans son Tableau de bord éolien pour le 1er trimestre 2017. Les nouvelles installations raccordées au 1er trimestre ont, ainsi, plus que doublé sur les trois premiers mois de l’année, pour atteindre 330 MW, contre 141 MW au 1er trimestre 2016. Il s’agit de la plus forte progression jamais observée lors d’un premier trimestre. Une dynamique confortée par la croissance des projets éoliens en cours d’instruction, dont la puissance s’élève à 11,2 GW, comme le révèle le Tableau de bord, qui ajoute que la production d’électricité éolienne s’élève à environ 6,9 TWh au premier trimestre 2017, et représente près de 4,8 % de la consommation électrique française. À noter, les régions Hauts-de-France, Occitanie et Bourgogne-Franche-Comté concentrent à elles seules plus de 50 % de la puissance raccordée en ce début d’année 2017, avec respectivement 81 MW, 57 MW et 47 MW.

  • Financement participatif – Un nouveau projet en Bretagne 6 juin 2017

    Pendant un mois, et à partir de ce mardi 6 juin, les citoyens des départements des Côtes-d’Armor, du Finistère et du Morbihan peuvent prêter entre 50 € et 3 000 € pour le projet éolien de Botsay, situé à Glomel, en Bretagne, avec un taux d’intérêt compris entre 5 % et 7 %. Cette campagne est destinée à financer les dernières phases de développement de ce parc, notamment les études géotechniques, l’analyse des données de vent, l’étude acoustique complémentaire et les premières phases de la construction du futur parc éolien développé par BayWa r.e. France. Prochaines étapes de ce projet : l’enquête publique, prévue en juin-juillet 2017, puis les autorisations administratives, attendues trois mois plus tard. Ce parc d’une puissance totale de 8 MW sera composé de quatre éoliennes de 2 MW et 150 m de haut, en bout de pale. L’offre de financement participatif est réservée exclusivement aux habitants de ces trois départements, précise la plateforme de financement participatif Lendosphere qui accueille le projet.

MAI 2017

L’ESSENTIEL DE L’ÉOLIEN DU MOIS DE MAI

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  • Offshore – Le parc de Fécamp en suspens 30 mai 2017

    Le rapporteur public a préconisé lundi 29 mai à la cour administrative d’appel de Nantes de rejeter le recours déposé contre le projet de parc éolien offshore prévu au large de Fécamp (Seine-Maritime), selon une information rapportée par Reuters. La juridiction, qui a mis sa décision en délibéré, rendra son arrêt sous quinze jours, toujours selon l’agence de presse. On saura alors si elle rejette le recours contre ce projet de 83 éoliennes GE, comme elle l’a fait récemment pour le projet d’éoliennes offshore prévu au large de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique). Lors de l’audience, le magistrat a notamment fait valoir que l’étude d’impact de la société Eoliennes Offshore des Hautes Falaises (EOHF) – consortium composé de EDF Énergies Nouvelles (EDF EN), Enbridge et de WPD Offshore – était « suffisante » à tous points de vue. Pour rappel, la cour administrative d’appel de Nantes est compétente en premier et dernier recours sur tous les recours dirigés en France contre les éoliennes offshore. 

  • Offshore – Le parc belge de Nobelwind inauguré 30 mai 2017

    MHI Vestas a annoncé avoir inauguré le parc Nobelwind (anciennement Belwind 2), situé au large des côtes belges. D’une puissance installée de 165 MW, ce parc utilise 50 turbines V112, de 3,3 MW de puissance unitaire. MHI Vestas se félicite de cette nouvelle coopération avec Parkwind après Belwind (165 MW) et Northwind (216 MW). Cette annonce intervient quelques jours après une autre inauguration, celle du parc éolien britannique de Burbo Bank, le premier à utiliser des turbines de 8 MW.  

  • Offshore – Feu vert pour le rachat de neuf parcs britanniques 30 mai 2017

    La Commission européenne a annoncé le 23 mai avoir donné son feu vert pour l’acquisition de neuf parcs éoliens offshore britanniques par Macquarie et USSL. Ce rachat entre dans le cadre du rachat de la Green Investment Bank (GIB) par Macquarie et USSL annoncé fin avril. Les installations en question appartiennent ainsi à UK Green Investment Bank et sont situées au large des côtes de l’Angleterre et du Pays de Galles. 

  • Allemagne – Premier appel d’offres… citoyen 23 mai 2017

    Contre toute attente, 96 % des offres retenues lors du premier appel d’offres éolien terrestre en Allemagne sont des projets de parcs citoyens. Lancé par l’Agence fédérale des réseaux (Bundesnetzagentur), il portait sur 800 MW. Sur les 256 offres reçues (2 137 MW), l’agence a retenu 70 projets cumulant 807 MW, dont 65 (776 MW) déposés par des sociétés participatives. Plus remarquable encore, parmi l’ensemble des offres déposées, 70 % étaient représentés par des projets citoyens. Les tarifs des projets retenus vont de 4,20 à 5,78 c€/kWh, pour une moyenne de 5,71 c€/kWh. Les sociétés de projets citoyens bénéficient d’un statut à part dans la loi allemande. Elles peuvent en effet déposer leur offre avant d’avoir obtenu l’autorisation d’exploiter. Il reste par conséquent un doute sur le nombre de projets qui verront effectivement le jour. Ces derniers sont en outre de taille réduite, puisque les projets citoyens participant aux appels d’offres ne doivent pas compter plus de 6 éoliennes ni dépasser 18 MW. Au passage, les habitués des appels d’offres en France apprécieront la célérité des autorités allemandes. La date limite de dépôt des dossiers était le 1er mai et les résultats ont été livrés 18 jours plus tard, le 19 mai. En 2017, les dates de clôture des deux prochains appels d’offres sont fixés aux 1er août et 1er novembre.

  • Chine – Une 4e usine de pales d’éoliennes pour LM Wind Power 23 mai 2017

    Et de quatre. LM Wind Power, filiale de GE, a annoncé le 17 mai la construction d’une quatrième usine de pales d’éoliennes en Chine. Cette nouvelle installation devrait créer 500 emplois et démarrer sa production en juillet, explique un communiqué du groupe. Elle sera située dans le district de Baodi dans le nord-est de la Chine, à 40 km d’une de ses usines de Tianjin. Avec ce nouveau site, LM Wind Power aura 15 usines dans le monde. LM Wind Power emploie actuellement 2 300 personnes en Chine. Pour rappel, le groupe a confirmé en début d’année sa volonté de fabriquer des pales pour éoliennes en mer à Cherbourg, en Normandie, avec à la clé l’embauche de quelque 550 personnes.

  • France – Un parc déjà rentable ouvert au financement participatif 23 mai 2017

    Développé par les sociétés Zéphyr et Quadran, le parc éolien de la Renardière, situé sur les communes de Saint-Vincent-des-Landes et d’Issé en Loire-Atlantique (44), est en fonctionnement depuis 2010. Après plus de 5 ans de présence dans l’actionnariat de ce parc d’une puissance totale de 12 MW (6 éoliennes de 2 MW), la LAD-SELA a décidé de céder ses titres. Un choix inscrit dès l’amont dans les statuts de l’entreprise, avec l’ambition de permettre à des citoyens d’acquérir ces titres en lieu et place de la société d’économie mixte. Zéphyr a donc fait appel à Enerfip pour la mise en œuvre d’un financement citoyen (par le biais d’une collecte officiellement ouverte début juin) visant à se substituer à la LAD-SELA dans le capital de la société “Parc de la Renardière”. « Objectif : lever près d’1 000 000 € et permettre aux citoyens de devenir copropriétaires d’un parc éolien déjà rentable », expliquent les partenaires dans un communiqué. Pour assurer un poids important de la composante citoyenne, une structure destinée à regrouper les citoyens investisseurs dans une seule et même entité a été créée. Ces nouveaux investisseurs en deviendront ainsi directement actionnaires.

  • FRANCE – Les conditions du guichet ouvert fixées par arrêté 16 mai 2017

    Publié au Journal officiel le 10 mai 2017, l’arrêté du 6 mai 2017  fixe les conditions du complément de rémunération pour les installations éoliennes de 6 aérogénérateurs maximum. Il confirme l’éligibilité des seules installations nouvelles. « Seront considérées comme neuves, les installations dont les éléments n’auront jamais servi à la production d’électricité, ce qui devrait permettre d’inclure les petites installations en repowering dans le périmètre du guichet ouvert », analyse l’avocat Fabrice Cassin, responsable de la commission Lois et réglementations de FEE (France Énergie Éolienne). L’arrêté impose une distance minimale de 1 500 mètres avec l’aérogénérateur le plus proche d’un parc éolien voisin. « Une demande de dérogation pourra être accordée par le ministre chargé de l’énergie si le demandeur établit l’indépendance entre les sociétés de projet portant les deux parcs éoliens mitoyens », précise Fabrice Cassin. Enfin, la demande de complément de rémunération ne pourra être faite qu’après la délivrance de l’arrêté d’autorisation environnementale, qui constitue une pièce du dossier.

  • OFFSHORE – Voyants au vert pour le parc de Saint-Nazaire 16 mai 2017

    La cour administrative d’appel de Nantes a rejeté des recours visant à faire annuler l’autorisation d’exploiter le parc au large de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), a-t-elle annoncé hier, lundi 15 mai.  Trois associations avaient attaqué en juillet dernier l’arrêté préfectoral autorisant la société Parc du Banc de Guérande, une filiale d’EDF Énergies nouvelles (EDF EN), à installer et à exploiter pour une durée de 40 ans ce parc éolien offshore composé de 80 machines et d’une puissance totale de 480 MW. Sa mise en service avait été initialement envisagée en 2020 puis repoussée à 2021 ou 2022 du fait de ces recours. Si les requérants peuvent encore former un pourvoi devant le Conseil d’État dans un délai de deux mois, c’est uniquement sur des questions de droit. À noter, la cour administrative d’appel de Nantes doit également statuer dans les prochaines semaines sur des recours déposés contre deux autres parcs éoliens en mer, ceux de Fécamp (Seine-Maritime) et Courseulles-sur-Mer (Calvados), également attribués en 2012 à EDF lors d’un premier appel d’offres gouvernemental national. Par ailleurs, dix dossiers de candidature de groupes français et étrangers ont été présélectionnés dans le cadre de l’appel d’offres pour un futur parc éolien en mer au large de Dunkerque, apprenait-on la semaine dernière. Cette présélection a permis de retenir, sur des critères techniques et financiers, les entreprises qui poursuivront avec l’administration une étape dite de dialogue concurrentiel. Il s’agit du troisième appel d’offres lancé par l’État français pour développer les éoliennes marines posées en France. 

  • ENTREPRISE – Et de trois pour Enercon ! 16 mai 2017

    Trois, c’est le nombre de GW de puissance installée en France pour Enercon, présent dans l’Hexagone depuis 2003. Ce cap a été franchi grâce à l’installation du projet “Bois de Merdelou”. Situé dans le département de l’Aveyron, sa puissance totale est de 16,1 MW. Le groupe allemand y a en effet installé, pour son client Valeco, sept machines E-70/2,3 MW en mâts acier de 64 mètres de hauteur de moyeu. « Nous nous réjouissons de franchir ce cap important et sommes fiers du travail accompli par l’ensemble de nos équipes qui nous a permis d’atteindre cette puissance installée en France », explique Peter Schuster, directeur Enercon en France dans un communiqué diffusé la semaine dernière. « Les 3 GW sont pour nous une étape importante pour la réussite de la transition énergétique en France. Nous allons continuer sur cette voie dans l’avenir et renforcer encore nos activités afin d’atteindre les 4 GW », ajoute celui dont l’entreprise revendique plus de 650 emplois en France dans les différents domaines de la production, de la vente, de la gestion de projets ou de la maintenance. 

  • Annonces – Un appel d’offres lancé et des aides validées 9 mai 2017

    Le 5 mai, la ministre de l’Environnement, Ségolène Royal, a annoncé le lancement d’un appel d’offres pour l’implantation d’« installations éoliennes de plus de 6 machines », pour un volume total de 3 000 MW. Six périodes, réparties sur 3 ans, jalonnent cet appel d’offres (500 MW à chaque fois), avec une première phase de dépôt prévue entre le 1er novembre et le 1er décembre 2017. Le cahier des charges est disponible sur le site de la Commission de régulation de l’électricité (CRE), en charge de l’instruction des dossiers. Au moins une des éoliennes doit avoir une puissance nominale supérieure à 3 MW. Ce même jour, Ségolène Royal a obtenu la validation par la Commission européenne de trois nouveaux dispositifs de soutien aux énergies renouvelables. Ceux-ci sont issus de la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte. Ils concernent des parcs éoliens de 6 éoliennes maximum (3 MW max. chacune), les centrales solaires de moins de 100 kW et les installations de combustion du biogaz issu de stations d’épuration. « Ces installations pourront bénéficier d’un contrat pour l’électricité produite sous la forme d’un tarif d’achat ou du nouveau dispositif de complément de rémunération », précise le communiqué du ministère. « Comme promis, les arrêtés tarifaires seront ainsi publiés dans les prochains jours au Journal Officiel ».

  • États-Unis – Connexion à une île du premier parc offshore 9 mai 2017

    Le premier parc éolien offshore aux États-Unis, développé par Deepwater Wind, vient de commencer à alimenter une communauté insulaire de 1 000 habitants, au large de la côte de Rhode Island. Les cinq turbines (30 MW au total) qui alimentent le parc éolien de Block Island ont été connectées au réseau de cette île côtière du nord-est des États-Unis, concluant plus d’une décennie de travail pour convertir la ville aux renouvelables. Situé à 20 km au sud de Rhode Island et à 22 km à l’est de la pointe de Long Island, le parc se trouve suffisamment éloigné pour ne pas faire partie du réseau électrique continental. L’île fonctionnant via un générateur au diesel apporté par un ferry prend ainsi son autonomie. D’autres projets offshore progressent aux États-Unis, le long des côtes de Long Island, du Massachusetts, du Maryland, de la Virginie, du New Jersey et de l’Oregon.

  • Entreprise – Goldwind acquiert un projet australien 9 mai 2017

    Le chinois Goldwind achète le projet de parc éolien australien de Stockyard Hill à Origin Energy pour 110 millions de dollars. Dans le cadre de l’opération, Origin Energy a également accepté d’acheter toute l’énergie produite par Stockyard Hill jusqu’en 2030 pour moins de 60 $/MWh, via un accord d’achat d’électricité à long terme portant sur 530 MW – le plus important à ce jour en Australie. Origin avait obtenu le feu vert en 2010 pour la construction de 157 turbines. Le site est situé à environ 140 km à l’ouest de Melbourne (Victoria). Il comportera la nouvelle éolienne “smart” 3 MW de Goldwind.

  • Études – 490 GW de capacité installée dans le monde 2 mai 2017

    La publication phare du Conseil mondial de l’énergie éolienne (GWEC – Global Wind Report: Annual Market Update) est sortie le 25 avril. Plus de 54 GW ont été installés dans le monde en 2016. Le marché mondial s’étend désormais à plus de 90 pays, dont neuf avec plus de 10 000 MW installés, et 29 ayant passé la barre des 1000 MW. La capacité cumulée a augmenté de 12,6 % pour atteindre 486,8 GW. « L’énergie éolienne a créé des centaines de milliers d’emplois », a déclaré Steve Sawyer, secrétaire général du GWEC dans un communiqué. Le Conseil prévoit près de 60 GW de nouvelles installations en 2017, et une capacité cumulée de plus de 800 GW d’ici 2021. La croissance sera menée par l’Asie, avec la Chine en leader. Toutefois, l’Inde a atteint un nouveau record d’installations l’année dernière. Les bases du marché sont solides en Amérique du Nord, et la progression constante en Europe, fortement stimulée par les réductions spectaculaires des prix de l’offshore.

  • Offshore – Recours contre un parc à Saint-Nazaire contesté 2 mai 2017

    Les recours visant à faire annuler l’autorisation d’exploiter un parc de 80 éoliennes au large de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) ont été examinés le 27 avril par la cour administrative d’appel de Nantes. Le rapporteur public a conseillé à la juridiction de les rejeter. D’après le collectif DLM (défense de la mer), les risques sismiques de l’endroit retenu pourraient mettre en péril les fondations. DLM redoute également une « diminution de la photosynthèse » et une « turbidité accentuée » des eaux de mer, qui feraient fuir les crustacés à la faveur d’« espèces opportunistes ». Le rapporteur public parle d’« allégations », que ni les expériences étrangères offshore ni l’étude d’impact ne confirment. Plus globalement, les opposants à l’énergie éolienne souhaitent obtenir l’annulation des autorisations des trois premiers parcs en prévision au large des côtes françaises (Saint-Nazaire, Courseulles-sur-Mer – Calvados et Fécamp – Seine-Maritime). Le parc de Saint-Nazaire, qui doit être exploité par EDF, doit atteindre une puissance de 480 MW. Son coût est estimé à deux milliards d’euros, et sa mise en service, initialement envisagée en 2020, est repoussée à 2021 ou 2022 du fait de ces recours.

  • Pays-Bas – Northland Power achève le parc Gemini 2 mai 2017

    Le développeur canadien Northland Power a parachevé le parc éolien offshore Gemini de 600 MW dans la mer du Nord néerlandaise, dans les temps impartis et en respectant son budget de 2,8 milliards d’euros. En service depuis fin 2016, ses 150 turbines ont généré plus de 250 millions d’euros de revenus nets de pré-achèvement. Le parc appartient à Northland Power (60 %), Siemens Financial Services (20 %), Van Oord Dredging et Marine Contractors BV (10 %) et NV.HVC (10 %). Situé à 85 kilomètres de la côte de Groningue, « Gemini est l’un des plus grands parcs éoliens offshore au monde », affirme le groupe dans un communiqué. Une restructuration des prêts a eu lieu et « le projet commencera en décembre prochain sa rétribution annuelle auprès de ses propriétaires. » Northland prévoit de recevoir environ 31 millions d’euros, correspondant notamment à sa quote-part sur l’excédent des revenus nets de pré-achèvement.

  • Bretagne – La région Bretagne déterminée 1 mai 2017

    Élaboré par le ministère de l’Environnement et la Région Bretagne, le schéma régional éolien (SRE), qui définit les territoires favorables au développement de la filière éolienne, a été annulé en appel par le tribunal administratif de Nantes. Les juges rennais, qui avaient prononcé l’annulation en première instance, lui avaient reproché d’avoir défini les zones défavorables sans « s’appuyer sur aucune donnée scientifique précise ». Dans un communiqué du jeudi 20 avril, la Région affirme demeurer « déterminée à accompagner un développement raisonné et concerté de cette énergie dont la Bretagne a besoin pour assurer sa sécurisation énergétique. » Elle rappelle qu’en concertation avec l’État, une approche “élargie” de l’éolien avait été privilégiée, n’excluant que « quelques zones soumises à des contraintes particulières, laissant le soin à chaque territoire de préciser, localement, les zones d’implantation adaptées. »


  • – La compagnie du vent devient filiale d’Engie à 100% 1 mai 2017

    Ses actionnaires principaux Engie (59 %) et Soper (41 %) ont signé un accord de cession d’actions, faisant de la Compagnie du Vent une filiale à 100 % d’Engie, a indiqué l’acquéreur le 5 avril. « La Compagnie du Vent a plus que quintuplé sa puissance installée depuis l’entrée d’Engie à son capital en 2007 », déclare Gwenaelle Huet, responsable de la Business Unit France Renouvelables d’Engie. Fondée en 1989, la société exploite aujourd’hui 423 MW en éolien, génère une production annuelle de 815 000 MWh et compte 150 collaborateurs. En 2016, « elle a investi plus de 88 millions d’euros dans le développement et la construction de nouveaux actifs dans l’éolien terrestre et le solaire photovoltaïque au sol », précise le communiqué d’Engie. La cession met un terme à un conflit de six ans dans la gestion de cette société, qui opposait Engie et le fondateur de la Compagnie du Vent Jean-Michel Germa.


  • Offshore aux Pays-Bas – Shell veut Quadrupler la puissance 1 mai 2017

    La société pétrolière néerlandaise Shell a déclaré avoir exhorté le gouvernement néerlandais à établir des objectifs plus audacieux concernant l’offshore, et à quadrupler la capacité installée du pays pour l’élever à 20 GW d’ici 2030. Shell compte accroître ses investissements dans les énergies renouvelables d’un milliard de dollars chaque année d’ici la fin de la décennie, a-t-elle annoncé le 13 avril. « Nous devons réduire les coûts du développement, mais voudrions également que le gouvernement opte pour le déploiement de 10-15 GW de capacité additionnelle d’ici 2030 ». En 2015, un tribunal de La Haye, saisi par des écologistes, avait ordonné au gouvernement de réduire les émissions de gaz à effet de serre des Pays-Bas de 25 % en 5 ans. Le pays a depuis lancé un nouveau programme visant à multiplier les projets d’énergie renouvelable et comprenant des appels d’offres pour 4,5 GW de parcs éoliens.


  • Bruits – La réglementation suffit, d’après l’ANSES 1 mai 2017

    Les infrasons des éoliennes « ne dépassent pas les seuils d’audibilité […] à la distance minimale d’éloignement des habitations des sites d’implantation des parcs éoliens (500 m) prévue par la réglementation. » Ainsi tranche l’avis de l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail), publié en mars 2017, consécutif à sa saisine en 2013 par les ministères de la Santé et de l’Environnement pour évaluer les effets sanitaires potentiels de ces infrasons et bruits basses fréquences, objet d’inquiétudes chez les riverains. En compilant la littérature scientifique en matière d’effets sanitaires auditifs et extra auditifs, l’Anses a mis à jour les connaissances existantes. En complément, une campagne de mesures et de modélisations lui a permis de statuer sur les niveaux de bruit générés par les éoliennes, lesquels ne dépassent jamais 50 Hz à 500 m, seuil en dessous duquel l’être humain ne les perçoit pas. Les données relevées ne révèlent ainsi pas d’effet sanitaire lié aux expositions.


  • – Prototypes d’Adwen destiné aux côtés françaises achevé 1 mai 2017

    La dernière phase d’installation du prototype d’éolienne offshore AD 8-180 a débuté, a annoncé Adwen le 30 mars. Sur le site de Bremerhaven (Allemagne), la société achève à l’instant les tests de pré-mise en service de la nacelle, qu’elle vient de connecter au moyeu principal. Les fondations, comprenant 51 pieux dans le sol et 1 700 m3 de béton, ont été achevées plus tôt que prévu et les trois premières sections, dont celle d’alimentation, ont été installées. Les pales du rotor, « les plus grandes du monde », sont arrivées sur le site. « Nous sommes convaincus que notre éolienne apportera une contribution clé dans la course à la réduction des coûts de l’énergie éolienne offshore, grâce à sa fiabilité et à sa production annuelle d’énergie d’ampleur inégalée », a déclaré David Guiu, directeur du département commercial chez Adwen. Pour rappel, l’AD 8-180 a été choisie pour équiper trois projets au large des côtes françaises, à Dieppe/ Le Tréport, Saint-Brieuc et Yeu/Noirmoutier, pour un total d’1,5 GW.


  • Inde – Suzlon ajoute 100,8 MW de capacité 1 mai 2017

    Le fabricant indien d’éoliennes Suzlon vient de mettre en service deux parcs de 50,40 MW chacun en Inde, pour le compte de la compagnie indienne NALCO (National Aluminium Company Limited). Situés à Jath (Maharashtra, ouest du pays) et à Gondikota (Andhra Pradesh, sud du pays), tous deux comprennent 24 machines de 2,1 MW et doivent alimenter 54 000 foyers. Le groupe annonce par ailleurs avoir installé 10 000 MW éoliens en Inde.


  • Allemagne – Des parcs sans subvention, première mondiale 1 mai 2017

    Le danois Dong Energy a annoncé le 13 avril avoir obtenu l’autorisation de construire trois sites éoliens en mer du Nord, au large des côtes allemandes : OWP West (240 MW), Borkum Riffgrund West 2 (240 MW), Gode Wind 3 (110 MW). Les deux premiers ne recevront pas de subvention. Les revenus de la compagnie proviendront ainsi de la seule électricité produite, une première mondiale pour le secteur. C’est « une percée pour la compétitivité des coûts de l’offshore, démontrant son très gros potentiel en termes de croissance, avec la technologie comme pierre angulaire du passage économiquement viable aux systèmes d’énergie verte », a annoncé Samuel Leupold, vice-président exécutif du département éolien chez Dong Energy, avant d’expliciter les conditions ayant favorisé ces offres. « La mise en service n’est prévue que pour 2024, ce qui laisse aux développeurs le temps de finaliser la turbine prochaine génération, laquelle supportera une part importante de la réduction des coûts. » En outre, il faut noter que le coût de la connexion des parcs éoliens au réseau électrique ne faisait pas partie du cahier des charges. Les gouvernements européens, qui ont jusqu’ici dépensé beaucoup pour de vastes projets offshore dont les coûts restaient élevés, tendent aujourd’hui à imposer par leurs appels d’offres une drastique réduction des coûts liés à la construction. Dans le même appel à projets, l’énergéticien allemand EnBW a remporté le projet He Dreiht (Allemagne), sans subvention également


AVRIL 2017

L’ESSENTIEL DE L’ÉOLIEN DU MOIS DE AVRIL

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  • Bretagne – Annulation du SRE : la Région reste déterminée 25 avril 2017

    Élaboré par le ministère de l’Environnement et la Région Bretagne, le schéma régional éolien (SRE), qui définit les territoires favorables au développement de la filière éolienne, a été annulé en appel par le tribunal administratif de Nantes. Les juges rennais, qui avaient prononcé l’annulation en première instance, lui avaient reproché d’avoir défini les zones défavorables sans « s’appuyer sur aucune donnée scientifique précise ». Dans un communiqué du jeudi 20 avril, la Région affirme demeurer « déterminée à accompagner un développement raisonné et concerté de cette énergie dont la Bretagne a besoin pour assurer sa sécurisation énergétique. » Elle rappelle qu’en concertation avec l’État, une approche « élargie » de l’éolien avait été privilégiée, n’excluant que « quelques zones soumises à des contraintes particulières, laissant le soin à chaque territoire de préciser, localement, les zones d’implantation adaptées. » Pour Dominique Ramard, conseiller régional en charge de la transition énergétique, cette annulation ne scelle pas la fin de l’éolien en Bretagne, laquelle « a besoin des éoliennes pour assurer sa transition énergétique. Aujourd’hui, l’éolien représente 60 % de la production électrique bretonne, et couvre 9 % de notre consommation régionale. »

  • Offshore – Le parc de la Baie de Saint-Brieuc autorisé 25 avril 2017

    Le consortium Ailes Marines (Iberdrola, RES et Caisse des dépôts) vient d’obtenir le feu vert pour la construction et l’exploitation du parc en mer de la baie de Saint-Brieuc (Bretagne). Délivrées par le préfet des Côtes-d’Armor, les trois autorisations administratives concernent la concession d’utilisation du domaine public maritime, l’approbation du projet d’ouvrage (APO) privé, l’AUIOTA (autorisation unique pour les installations ouvrages travaux et activités) et la demande de dérogation à l’interdiction de porter atteinte aux espèces et habitats protégés. C’est le « premier projet d’énergie marine renouvelable de grande échelle en Bretagne, et l’un des tout premiers de cette nature au niveau national à se voir attribuer l’ensemble de ces autorisations », affirme Ailes Marines dans un communiqué du 20 avril. La société, qui sera en charge du développement, de la construction et de l’exploitation du parc, va maintenant finaliser les études techniques avec ses partenaires, avant d’entreprendre la réalisation du site. Ce champ éolien qui comportera 62 machines pour 496 MW de puissance devrait permettre la création de 2 000 emplois. Les premiers MWh ne devraient cependant pas être produits avant fin 2020.

  • Financement participatif – 100 000 euros en 24 heures pour le parc de Fomperron 25 avril 2017

    Le parc éolien Le Champvoisin à Fomperron (Nouvelle-Aquitaine) a déjà récolté 100 000? euros grâce à une campagne de financement ouverte le 18 avril. RP Global France, filiale française du groupe autrichien RP Global, avait prévu un mois pour atteindre 100 000 euros : 24 heures ont suffi. Le prêt moyen s’élève à 460?euros, et près de 60 personnes ont placé 1 000?euros pour l’instant. Le dispositif privilégiait les riverains les plus proches. Les habitants des Deux-Sèvres peuvent prêter jusqu’à 5 000?euros, rétribués à un taux annuel de 6 %. Ceux des communautés de communes Parthenay-Gâtine et Haut Val de Sèvre peuvent allouer jusqu’à 10 000?euros (7 %). Pour les autres, le prêt était limité à 1 000?euros (5?%). À l’étude depuis 2011, et porté par la ville de Fomperron, ce parc de quatre éoliennes d’une hauteur de 150 m en bout de pale devrait atteindre une puissance totale de 13,6 MW. Situées sur « un secteur de cultures intensives et de prairies », les machines sont alignées « sur un axe nord-ouest/sud-est, à plus de 500 mètres des habitations, perpendiculairement à la route départementale 121 », annonce RP Global France.

  • Allemagne – Des parcs sans subvention, première mondiale 18 avril 2017

    Le danois Dong Energy a annoncé le 13 avril avoir obtenu l’autorisation de construire trois sites éoliens en mer du Nord, au large des côtes allemandes : OWP West (240 MW), Borkum Riffgrund West 2 (240 MW), Gode Wind 3 (110 MW). Les deux premiers ne recevront pas de subvention. Les revenus de la compagnie proviendront ainsi de la seule électricité produite, une première mondiale pour le secteur. C’est « une percée pour la compétitivité des coûts de l’offshore, démontrant son très gros potentiel en termes de croissance, avec la technologie comme pierre angulaire du passage économiquement viable aux systèmes d’énergie verte », a annoncé Samuel Leupold, vice-président exécutif du département éolien chez Dong Energy, avant d’expliciter les conditions ayant favorisé ces offres. « La mise en service n’est prévue que pour 2024, ce qui laisse aux développeurs le temps de finaliser la turbine prochaine génération, laquelle supportera une part importante de la réduction des coûts. » En outre, il faut noter que le coût de la connexion des parcs éoliens au réseau électrique ne faisait pas partie du cahier des charges. Les gouvernements européens, qui ont jusqu’ici dépensé beaucoup pour de vastes projets offshore dont les coûts restaient élevés, tendent aujourd’hui à imposer par leurs appels d’offres une drastique réduction des coûts liés à la construction. Dans le même appel à projets, l’énergéticien allemand EnBW a remporté le projet He Dreiht (Allemagne), sans subvention également.

  • Pays-Bas – Shell veut quadrupler la puissance de l’offshore d’ici 2030 18 avril 2017

    La société pétrolière néerlandaise Shell a déclaré avoir exhorté le gouvernement néerlandais à établir des objectifs plus audacieux concernant l’offshore, et à quadrupler la capacité installée du pays pour l’élever à 20 GW d’ici 2030. Il s’agit, entre autres, de donner plus de clarté aux investisseurs. Shell, la plus grande société cotée en bourse aux Pays-Bas, compte en effet accroître ses investissements dans les énergies renouvelables d’un milliard de dollars chaque année d’ici la fin de la décennie, a-t-elle annoncé le 13 avril. « Nous devons réduire les coûts du développement, mais voudrions également que le gouvernement opte pour le déploiement de 10-15 GW de capacité additionnelle d’ici 2030 ». En 2015, un tribunal de La Haye, saisi par des écologistes, avait ordonné au gouvernement de réduire les émissions de gaz à effet de serre des Pays-Bas de 25 % en 5 ans. Le pays a depuis lancé un nouveau programme visant à multiplier les projets d’énergie renouvelable et comprenant des appels d’offres pour 4,5 GW de parcs éoliens.

  • Inde – Suzlon ajoute 100,8 MW de capacité 18 avril 2017

    Le fabricant indien d’éoliennes Suzlon vient de mettre en service deux parcs de 50,40 MW chacun en Inde, pour le compte de la compagnie indienne NALCO (National Aluminium Company Limited). Situés à Jath (Maharashtra, ouest du pays) et à Gondikota (Andhra Pradesh, sud du pays), tous deux comprennent 24 machines de 2,1 MW et doivent alimenter 54 000 foyers. Le groupe annonce par ailleurs avoir installé 10 000 MW éoliens en Inde.

  • Éolien flottant – Concertation pour le projet pilote du Golfe du Lion 11 avril 2017

    La Commission nationale du débat public (CNDP) a annoncé qu’elle organiserait une concertation sur le projet pilote d’un parc offshore flottant dans le Golfe du Lion en mer méditerranée, porté par un consortium regroupant Engie, EDPR et la Caisse des dépôts et consignations (CDC). Elle estime par ailleurs qu’un débat public n’a pas lieu d’être, le projet ayant été lauréat de l’appel à projets de l’Ademe de novembre 2016. Baptisée “Les éoliennes flottantes du Golfe du Lion”, l’initiative prévoit l’installation de quatre machines de 6 MW chacune au large de Leucate et du Barcarès. « Il vise à tester, en conditions réelles, l’ensemble des technologies déployées. Le coût de construction du parc et de son raccordement électrique, incluant les coûts de développement, est estimé à 180 M€ », précise la CNDP dans sa décision du 5 avril. Ce projet « contribue au développement des énergies renouvelables en France et revêt un intérêt national, présente d’importants enjeux socio-économiques, et ses impacts sur l’environnement et l’aménagement du territoire apparaissent limités ». Cette concertation aura lieu sous l’égide d’une garante, Claude Brévan, présidente de la Commission particulière du débat public.

  • Entreprise – La Compagnie du Vent devient filiale d’Engie à 100 % 11 avril 2017

    Ses actionnaires principaux Engie (59 %) et Soper (41 %) ont signé un accord de cession d’actions, faisant de la Compagnie du Vent une filiale à 100 % d’Engie, a indiqué l’acquéreur le 5 avril. « La Compagnie du Vent a plus que quintuplé sa puissance installée depuis l’entrée d’Engie à son capital en 2007 », déclare Gwenaelle Huet, responsable de la Business Unit France Renouvelables d’Engie. Fondée en 1989, la société exploite aujourd’hui 423 MW en éolien, génère une production annuelle de 815 000 MWh et compte 150 collaborateurs. En 2016, « elle a investi plus de 88 millions d’euros dans le développement et la construction de nouveaux actifs dans l’éolien terrestre et le solaire photovoltaïque au sol », précise le communiqué d’Engie. La cession met un terme à un conflit de six ans dans la gestion de cette société, qui opposait Engie et le fondateur de la Compagnie du Vent Jean-Michel Germa, aussi président de Soper. Le dernier numéro du Journal de l’Éolien (n° 23) l’évoquait dans une analyse juridique.

  • Effacement – Le Royaume-Uni utilisera l’éolien pour soulager le réseau 11 avril 2017

    Avec une consommation électrique en baisse et une augmentation de ses capacités de production renouvelable, le Royaume-Uni craint pour son réseau à l’arrivée des beaux jours, faute de moyens de stockage adaptés. National Grid, gestionnaire du réseau britannique, envisage de plafonner la production d’électricité d’origine renouvelable, en compensant financièrement les kilowattheures non produits pour maintenir la rentabilité des producteurs d’électricité verte. Il l’a annoncé dans un rapport publié le 6 avril. En 2015, 354 millions de livres sterling (414,5 M€) ont servi à compenser les périodes de sur/sous-production. Les énergies renouvelables, notamment l’éolien, ont connu un bond ces dernières années au Royaume-Uni, qui souhaitait réduire ses émissions de CO2, et peut aujourd’hui se targuer d’une diminution de 40 % de celles-ci l’année dernière. Dans le même temps, sa consommation d’électricité a largement diminué (310 TWh environ en 2015 – 350 TWh en 2004), et la demande pourrait atteindre un bas record l’été prochain.

  • Bruits – La réglementation suffit, d’après l’Anses 4 avril 2017

    Les infrasons des éoliennes « ne dépassent pas les seuils d’audibilité […] à la distance minimale d’éloignement des habitations des sites d’implantation des parcs éoliens (500 m) prévue par la réglementation. » Ainsi tranche l’avis de l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail), publié en mars 2017, consécutif à sa saisine en 2013 par les ministères de la Santé et de l’Environnement pour évaluer les effets sanitaires potentiels de ces infrasons et bruits basses fréquences, objet d’inquiétudes chez les riverains. En compilant la littérature scientifique en matière d’effets sanitaires auditifs et extra auditifs, l’Anses a mis à jour les connaissances existantes. En complément, une campagne de mesures et de modélisations lui a permis de statuer sur les niveaux de bruit générés par les éoliennes, lesquels ne dépassent jamais 50 Hz à 500 m, seuil en dessous duquel l’être humain ne les perçoit pas. Les données relevées ne révèlent ainsi pas d’effet sanitaire lié aux expositions éoliennes et ne justifient ni la modification des valeurs limites existantes ni l’extension du spectre sonore actuellement pris en compte.

  • Offshore – Achèvement d’un prototype d’Adwen destiné aux côtes françaises 4 avril 2017

    La dernière phase d’installation du prototype d’éolienne offshore AD 8-180 a débuté, a annoncé Adwen le 30 mars. Sur le site de Bremerhaven (Allemagne), la société achève à l’instant les tests de pré-mise en service de la nacelle, qu’elle vient de connecter au moyeu principal. Les fondations, comprenant 51 pieux dans le sol et 1 700 m³ de béton, ont été achevées plus tôt que prévu et les trois premières sections, dont celle d’alimentation, ont été installées. Les pales du rotor, « les plus grandes du monde », sont arrivées sur le site. « Nous sommes convaincus que notre éolienne apportera une contribution clé dans la course à la réduction des coûts de l’énergie éolienne offshore, grâce à sa fiabilité et à sa production annuelle d’énergie d’ampleur inégalée », a déclaré David Guiu, directeur du département commercial chez Adwen. Pour rappel, l’AD 8-180 a été choisie pour équiper trois projets au large des côtes françaises, à Dieppe/Le Tréport, Saint-Brieuc et Yeu/Noirmoutier, pour un total d’1,5 GW.

  • Onshore – 21 MW d’éoliennes livrées par Siemens à Futuren 4 avril 2017

    Sept turbines SWT-3.2-113, service et maintenance inclus sur une période de 21 ans : voilà ce que comprend la commande effectuée auprès de Siemens Wind Power pour un projet éolien dans le sud-ouest de la France. Détenu par Futuren, producteur international indépendant d’énergie renouvelable, ce nouveau site sera installé près de Courant et Nachamps (Charente-Maritime). D’une puissance nominale de 3,2 MW, les turbines SWT-3.2-113 disposent d’un diamètre de rotor de 113 mètres. La mise en service de ce parc de 21 MW est prévue pour 2018. « Nous sommes fiers de continuer notre collaboration avec Futuren, acteur important du marché français des énergies renouvelables », déclare Thomas Richterich, PDG Onshore chez Siemens Wind Power, dans un communiqué du 31 mars.

MARS 2017

L’ESSENTIEL DE L’ÉOLIEN DU MOIS DE MARS

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  • Exportation – GE envoie trois éoliennes offshore en Chine 28 mars 2017

    GE Renewable Energy vient de signer un contrat avec la Chine, s’engageant à livrer en 2018 à la société Fuqing Haixia Electricity Generation Company (joint-venture entre China Three Gorges et Fujian Energy) trois éoliennes offshore Haliade (ex Alstom) de 6 MW. Fabriquées pour partie à Saint-Nazaire, elles rejoindront le projet pilote de la province du Fujian dans le sud-est de la Chine. GE l’a annoncé le 27 mars dans un communiqué ainsi que le 23 mars à l’occasion de la pose de la première pierre de l’usine LM Wind Power, rachetée par le groupe. Le contrat comprend la mise en service, l’exploitation durant deux ans, un support technique et un service d’entretien. GE Renewable Energy sera « l’un des nombreux fournisseurs d’éoliennes à participer à ce projet de 73 MW de parcs éoliens », explique le groupe, dont l’usine de Saint-Nazaire fabriquera trois nacelles et les générateurs associés. Les mâts seront confectionnés en Chine (Chengxi), et les pales au Danemark. L’installation devrait avoir lieu fin 2017 (dernier trimestre). La ferme pilote de Fujian s’inscrit dans le vaste programme offshore de la Chine, dont les autorités ont annoncé d’autres investissements dans les énergies renouvelables, lesquels placeront « le pays au premier rang des énergies propres dans le monde », explique GE.

  • Agrégation – Premier contrat en France pour Statkraft 28 mars 2017

    Dans le cadre du nouveau mécanisme français de soutien aux énergies renouvelables, le groupe norvégien Statkraft vient de conclure son premier contrat en France : il s’agit d’un PPA (contrat Power Purchase Agreement, contrat d’achat d’électricité) pour le parc éolien de 6,15 MW Eole Source de la Sensée (Ervillers, Pas-de-Calais) qui appartient à TTR Energy. La société en acquiert la production ainsi que les certificats de capacité, annonce-t-elle le 27 mars dans un communiqué. « Le marché français de l’énergie est l’un des plus importants en Europe et présente des objectifs ambitieux pour le développement des énergies renouvelables », explique le groupe, pour qui cette étape « décisive » dans son implantation en France est rendue possible grâce au « nouveau régime français du “complément de rémunération”, qui remplace le système d’obligation d’achat. » Depuis la publication de l’arrêté tarifaire en décembre 2016, les professionnels de l’éolien doivent basculer vers ce nouveau mécanisme, à savoir une rémunération sur le marché de gros, que complète une prime versée par l’État. Un sujet à retrouver dans le dernier numéro du Journal de l’Éolien (n° 23).

  • Danemark – Le tout premier parc offshore tire sa révérence 28 mars 2017

    Un quart de siècle, c’est l’âge du parc éolien de Vindeby, situé dans les eaux peu profondes, à 2-3 km de l’île de Lolland dans le sud-est du Danemark, à l’heure où il atteint son obsolescence. Il aura couvert la consommation annuelle d’environ 2 200 ménages. Le groupe Dong Energy, son exploitant, a commencé à le démanteler début mars, comme il l’a récemment annoncé dans un communiqué. D’une capacité totale de 5 MW, il disposait de onze turbines, dont huit ont déjà été démantelées. Les trois dernières le seront d’ici la fin du mois. Une seule des plus grandes turbines fabriquées aujourd’hui produit plus de puissance que la totalité de ce parc éolien. Il est de taille miniature, comparé « aux projets titanesques d’aujourd’hui en Europe du Nord, mais sans l’expérience acquise par ce premier parc éolien offshore au monde, nous ne serions pas là où nous en sommes aujourd’hui », explique Leif Winther, directeur de l’éolien offshore chez Dong Energy, d’après qui « Vindeby est le berceau de l’industrie éolienne offshore […] c’est là que l’industrie est née ».

  • Écosse – Un 3e parc éolien flottant approuvé par le gouvernement 21 mars 2017

    Le gouvernement écossais souhaite faire du pays un hub mondial de la technologie éolienne flottante. En vue d’accomplir un nouveau pas en avant dans ce sens, le ministre du Commerce, de l’Innovation et de l’Énergie Paul Wheelhouse a donné le 17 mars son accord pour la construction du site de démonstration de Dounreay Trì, composé de deux éoliennes flottantes (12 MW), à environ six kilomètres du littoral de Caithness dans le nord du pays. Cette approbation constitue l’étape ultime avant la phase de construction. Il suit de peu le récent feu vert accordé au parc éolien flottant Kincardine et celui donné l’an dernier au projet pilote Hywind Scotland. Ces avancées signifient que l’Écosse a aujourd’hui accordé des permis de construire pour un total 92 MW, comme l’a annoncé le ministre dans ce communiqué. « Une fois opérationnel, ce projet de démonstration aidera à développer cette technologie de pointe et à cimenter la réputation de l’Écosse comme positionnée à l’avant-garde de l’innovation dans le secteur des énergies renouvelables ». Le projet prévoit la création d’une centaine d’emplois, lors de l’assemblage, de l’installation et des activités d’exploitation et de maintenance.

  • France – Un nouveau parc en Charente-Maritime pour Futuren 21 mars 2017

    Le producteur d’électricité éolienne Futuren étend sa production, avec un nouveau chantier éolien, situé en Charente-Maritime (à Courant et Nachamps), et dont il vient de conclure l’accord de financement. D’une puissance de 3 MW chacune, les sept éoliennes assureront une capacité totale de 21 MW, comme l’a annoncé le 20 mars la société dans un communiqué. Les travaux ont commencé courant mars 2017, pour une mise en service du parc prévue début 2018. « Il couvrira les besoins électriques de 24 000 foyers chaque année », annonce le producteur. « Le financement bancaire conclu est un prêt à long terme, sans recours, basé sur les flux futurs de trésorerie qui seront générés par le parc. »

  • Europe – GE autorisé à prendre la main sur LM Wind Power 21 mars 2017

    Cette concentration ne pose pas de problème de concurrence en Europe. C’est en tout cas ce qu’a considéré la Commission européenne, autorisant sans condition l’acquisition du fabricant danois de pales d’éoliennes LM Wind Power par General Electric, dont l’unité GE Renewable Energy produit des éoliennes terrestres et marines. D’après la Commission, l’entité qui s’ensuivra devra toujours faire face à des concurrents, comme le précise son communiqué. Hasard du calendrier, l’usine de pales de LM Wind Power à Cherbourg, dont GE est le partenaire, verra sa première pierre posée jeudi 23 mars. Le Premier ministre Bernard Cazeneuve est annoncé. L’installation produira pour GE, désormais constructeur d’éoliennes pour les parcs EDF, après le rachat des activités d’énergies d’Alstom.

  • Offshore flottant – ROTOR, nouvelle plateforme de test 14 mars 2017

    Nass&Wind Industrie et l’Ifremer ont annoncé le 13 mars travailler au projet ROTOR, une plateforme permettant de tester des éoliennes flottantes en bassins d’essais, pour des puissances de turbines allant de 6 à 10 MW. Une maquette d’éolienne flottante à taille réduite, avec un rotor de 3 mètres de diamètre environ, sera conçue, construite et ensuite testée en octobre 2017 au Centre Ifremer Bretagne à Brest en bassin d’essai, expliquent les deux partenaires dans un communiqué. « La maquette sera constituée d’une structure flottante modulaire et d’une turbine permettant le test de systèmes de régulation de puissance et de vitesse, en intégrant directement les stratégies de contrôle/commande des constructeurs de turbines, détaillent-ils. Chacune des pales de la turbine pourra en outre être orientée autour de son axe de façon indépendante. » Au terme du projet, fin 2017, Nass&Wind Industrie et l’Ifremer disposeront ainsi de moyens d’essais en bassin permettant de tester, d’optimiser et de qualifier tous les systèmes éoliens flottants équipés de turbines à axe horizontal en cours de développement.

  • Offshore flottant – Ideol s’allie à Gaelectric pour développer 30 MW en Irlande 14 mars 2017

    Après l’annonce d’un accord pour le développement d’un pipeline de projets éoliens flottants au Royaume-Uni, Ideol refait parler d’elle avec la signature d’un partenariat avec Gaelectric pour le développement de projets éoliens flottants en Irlande. Plusieurs sites d’installation au large des côtes irlandaises sont actuellement étudiés par les deux partenaires, « avec pour objectif initial le développement d’un projet de 30 MW, suivi de projets commerciaux de plusieurs GW au large des côtes est et ouest irlandaises », explique l’entreprise française, qui a développé le concept de fondations flottantes Damping Pool, lesquelles équiperont ces projets. Créé en 2004, l’irlandais Gaelectric est impliqué dans l’éolien sur des projets terrestres et en mer, dont le projet NISA (North Irish Sea Array) situé dans le nord de la mer d’Irlande et d’une capacité de 870 MW.

  • Union – Siemens/Gamesa : la Commission dit oui ! 14 mars 2017

    La Commission européenne a donné hier lundi 13 mars son feu vert à l’acquisition par l’allemand Siemens du fabricant espagnol Gamesa et à la création, de fait, du nouveau numéro un mondial de la construction d’éoliennes. L’exécutif européen n’a posé aucune condition à cette union, considérant « que l’opération ne soulevait pas de problème de concurrence, étant donné qu’il resterait plusieurs concurrents crédibles sur le marché », peut-on lire dans un communiqué. À la suite de cette annonce, Siemens et Gamesa ont indiqué souhaiter que la fusion prenne effet au début du mois d’avril, après l’inscription de la société conjointe au registre du commerce. Pour rappel, les actionnaires de Gamesa avaient adopté le 25 octobre 2016 et à la très grande majorité (99,75 %) les résolutions nécessaires ouvrant la voie à la fusion avec les activités éoliennes de Siemens.

  • États-Unis – New York prend le large 7 mars 2017

    Le gouverneur de l’État de New York (États-Unis), Andrew Cuomo, a annoncé fin janvier que l’énergéticien municipal Long Island Power Authority avait approuvé le projet de parc South Fork Wind Farm de 90 MW. Composé de 15 turbines, il sera implanté au large de l’île de Long Island, à 30 miles marins (55 km) de la ville de Montauk. Sa construction pourrait démarrer en 2019, pour une mise en service complète en 2022. Il sera en mesure d’alimenter 50 000 foyers. Ce parc est la première brique d’une aire de développement offshore de 1 000 MW. Le gouverneur de l’État a également révélé les ambitions de New York pour l’offshore, avec un objectif de 2,4 GW installés en 2030. L’État veut en effet couvrir la moitié de ses besoins d’électricité grâce aux énergies renouvelables à cet horizon. Fin 2017, l’État de New York doit publier un plan de route, l’Offshore Wind Master Plan, indiquant les sites côtiers susceptibles d’accueillir des parcs offshore, définissant les puissances installées et les dates de mise en service pour chacun. Par ailleurs, un mémo publié début février pour la conférence US Offshore Wind 2017 (8-9 mai) recense les projets offshore des États-Unis, portant sur un total de plus de 6,2 GW. À ce jour, le pays ne dispose que d’un seul parc offshore, celui de Block Island (30 MW) situé dans l’État de Rhode Island, mis en service en décembre dernier.

  • Offshore – Engie et EDPR candidats pour Dunkerque 7 mars 2017

    « Engie et EDPR confirment leur ambition dans l’éolien en mer et candidatent au 3e appel d’offres pour l’implantation d’un parc d’une capacité comprise entre 250 et 750 MW au large de Dunkerque », ont indiqué le 6 mars les deux partenaires dans un communiqué commun. Les groupes énergétiques français et portugais ont en effet déposé une candidature commune pour la première phase de l’appel d’offres du futur parc éolien en mer au large de Dunkerque (Nord). « Cette candidature commune en préqualification leur permet de poursuivre et de renforcer une collaboration durable sur ce marché stratégique », précisent-ils. La date limite de dépôt des candidatures pour la première phase de l’appel d’offres avait finalement été fixée au 6 mars, alors que la mise en service du parc de Dunkerque est envisagée pour 2022. Cette première phase doit permettre de sélectionner, sur des critères techniques et financiers, les entreprises qui poursuivront l’étape nouvellement mise en place de “dialogue concurrentiel” avec l’administration pour définir le cahier des charges définitif du projet.

  • Royaume-Uni – 151 MW pour Senvion 7 mars 2017

    Senvion a annoncé le 2 mars avoir signé des contrats avec Banks Renewables pour la fourniture et l’installation de 151 MW de turbines, soit 47 machines réparties sur trois projets de parcs éoliens. Le fabricant allemand remporte également un contrat d’exploitation et de maintenance de 20 ans pour ces trois projets. 26 turbines du modèle 3,4M104 équiperont le parc Kype Muir en Écosse, qui sera mis en service en 2019. 15 unités 3,4M114 seront installées sur le parc Middle Muir Wind, également en Écosse, mais dont le raccordement est prévu dès 2018. Enfin, 6 MM100 équiperont le parc Moor House, situé près de Londres et qui sera mis en service en 2018.

FéVRIER 2017

L’ESSENTIEL DE L’ÉOLIEN DU MOIS DE FéVRIER

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  • Offshore – Le dépôt des candidatures pour le 3e appel d’offres reporté au 6 mars 28 février 2017

    Le ministère l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer a reporté au 6 mars la date limite de dépôt des candidatures pour la première phase de l’appel d’offres concernant la construction d’un parc éolien en mer au large de Dunkerque (Nord), a indiqué la Commission de régulation de l’énergie (CRE) hier lundi 27 février dans un communiqué. La date limite était initialement fixée à ce mardi 28 février. La CRE n’a pas précisé la raison de ce report. Pour rappel, cet appel d’offres est le troisième lancé par l’État français pour développer des éoliennes marines « posées ». Il porte sur la construction d’un parc d’une capacité comprise entre 250 et 750 MW. La première phase de l’appel d’offres doit permettre de sélectionner, sur des critères techniques et financiers, les entreprises qui poursuivront l’étape nouvellement mise en place de “dialogue concurrentiel” avec l’administration pour définir le cahier des charges définitif du projet.

  • Offshore – 550 nouveaux emplois à Cherbourg 28 février 2017

    LM Wind Power a confirmé en fin de semaine dernière sa volonté de fabriquer des pales pour éoliennes en mer à Cherbourg, en Normandie, avec à la clé l’embauche de quelque 550 personnes. Le fabricant danois a en effet retenu ce site pour implanter sa future usine de fabrication de pales pour éoliennes en mer, « les pales les plus longues du marché », soit 88,4 m, explique dans un communiqué l’industriel, qui entend faire de Cherbourg un hub européen et ne pas se contenter des parcs éoliens offshore français. Le bâtiment sera construit sur le site aménagé par Ports normands associés (PNA) à partir du mois de mars et « l’activité débutera en juin 2018 ». Pour rappel, les collectivités ont déjà beaucoup investi, avec la réalisation d’un quai lourd et de terre-pleins dans le port de Cherbourg, pour un coût de 40 millions d’euros. Une extension du site de 39 hectares, évaluée à 60 millions d’euros, doit permettre l’assemblage des éoliennes.

  • France – L’éolien plébiscité par l’épargne citoyenne 21 février 2017

    Le développeur Énergie éolienne de France (EEF) vient de clôturer un appel au financement participatif qui a dépassé ses espérances. EEF, filiale du fabricant de turbines et développeur allemand Eno Energy, souhaitait en effet lever de 300 000 à 500 000 euros entre décembre 2016 et février 2017 via la plateforme de crowdfunding Wiseed, pour financer une partie du projet de parc éolien de 12 MW de Bray, dans l’Eure. « Les investisseurs de la plateforme ont re´pondu favorablement quasi imme´diatement : de`s la mise en ligne du projet en de´cembre, la collecte avait atteint la barre des 100 000 euros, pour se clo^turer au 30 janvier a` 700 000 euros, soit deux semaines avant la date initialement pre´vue », précise Wiseed. Plus de 600 investisseurs ont répondu à l’appel et ont investi en moyenne 1 125 euros, avec des tickets allant de 100 à 32 000 euros. Ils sont originaires de l’Eure, des départements limitrophes mais aussi d’une dizaine d’autres départements français. Ils percevront un rendement annuel de 5,5 % brut sur 5 ans, bien plus intéressant que les taux actuels de l’épargne populaire. Ce projet de parc de six éoliennes de 2 MW chacune est en développement depuis 2003. Il a obtenu ses autorisations et permis de construire et est purgé de tout recours. Il doit être construit à cheval sur les communes de Le Tilleul-Othon et Bray avant la fin de l’année 2017. Sa mise en service est prévue à l’automne 2017.

  • Allemagne – Un parc de près de 500 MW en mer du Nord 21 février 2017

    C’est parti pour la construction du plus grand parc éolien offshore allemand (497 MW) de Hohe See, en mer du Nord ! L’allemand EnBW a en effet annoncé le 17 février avoir pris sa décision finale d’investissement pour ce projet. Dans le même temps, le canadien Enbridge révélait qu’il en détenait 50 %, tout comme EnBW. Le parc sera équipé de 71 turbines Siemens de type SWT-7.0-154 (7 MW) réparties sur 42 km2 pour un investissement total de 1,8 milliard d’euros. Les nacelles seront fabriquées à Cuxhaven en Allemagne, tandis que les pales proviendront du Royaume-Uni et du Danemark. La mise en service du parc est prévue avant la fin de l’année 2019.

  • Monde – 54,6 GW installés l’an dernier, en baisse par rapport à 2015 21 février 2017

    Une puissance de 54,6 GW d’installations éoliennes a été installée l’an dernier dans le monde, selon un bilan annuel publié récemment par le Global Wind Energy Council (GWEC). Si ce chiffre n’atteint pas le record de 63,6 GW établi en 2015, il s’agit de la deuxième meilleure performance de l’histoire pour la filière. Elle porte en tout cas à 487 GW la capacité du parc éolien mondial (+ 13 %). Les installations éoliennes offshore ont apporté 2 219 MW en 2016, dont 1 558 MW dans l’Union européenne et 592 MW en Chine. La puissance globale installée en Chine ressort à 23,3 GW, en baisse par rapport aux 30 GW raccordés en 2015. L’Union européenne a, elle, installé 12,5 GW l’an dernier, tandis que 8,2 GW ont été installés aux États-Unis, portant le parc américain à 82 GW. « La croissance de la filière reste à deux chiffres mais nous ne pouvons pas attendre de l’industrie qu’elle établisse un nouveau record chaque année », a indiqué dans un communiqué le secrétaire général du GWEC, Steve Sawyer.

  • Allemagne – Un marché au plus haut 14 février 2017

    Pour la deuxième fois de son histoire, le marché de l’éolien terrestre a atteint en Allemagne un niveau record en 2016. L’an dernier, 4 625 MW ont été installés Outre-Rhin, ajoutant une capacité nette (hors repowering) de 4 259 MW. En effet, 336 éoliennes anciennes (366 MW) ont été remplacées par 238 machines flambant neuf (679 MW). En 2014, le marché allemand avait déjà passé pour la première fois la barre des 4 GW installés. Mais selon le Syndicat allemand de l’éolien (BWE), cela devrait être à nouveau le cas cette année. En effet, le nombre de projets déjà autorisés, avant que n’entre en vigueur le nouveau régime des appels d’offre, devrait amener la puissance installée à entre 4 500 et 5 000 MW en 2017, puis à entre 3 000 et 3 500 MW en 2018. À partir de 2019, tous les nouveaux parcs installés auront été sélectionnés via la procédure d’appels d’offres, réduisant le marché à 2 800 MW. « L’industrie devra œuvrer à compenser le ralentissement du marché allemand par l’export », estime Mathias Zelinger, directeur de VDMA Power Systems. En 2016, l’éolien terrestre a produit 67 TWh, soit 10,3 % de l’électricité du pays.

  • Europe – Plus fort que le charbon 14 février 2017

    « Avec une capacité installée totale de 153,7 GW, l’énergie éolienne dépasse désormais le charbon pour devenir le second plus grand parc de capacité de production d’électricité en Europe », a annoncé WindEurope dans son bilan annuel pour 2016 publié le 9 février. L’an dernier, 12,5 GW de nouvelles capacités éoliennes, dont 10,9 GW à terre et 1,56 GW en mer, ont ainsi été installées. Si on observe d’une baisse de 3 % sur un an, elle ont représenté plus de la moitié (51 %) de l’ensemble des nouvelles capacités de production de courant mises en service en 2016, toutes énergies confondues. Le parc éolien reste néanmoins derrière les centrales à gaz, en termes de capacités présentes sur le continent. Sans surprise, l’Allemagne est restée le premier marché européen pour l’éolien l’an dernier (+ 5,4 GW), avec 44 % des nouvelles installations (voir ci-dessus). Cinq pays de l’Union européenne ont quant à eux battu leur record de nouvelles installations : la France (1,6 GW), les Pays-Bas (887 MW), la Finlande (570 MW), l’Irlande (384 MW) et la Lituanie (178 MW).

  • États-Unis – Plus fort que l’hydroélectricité 14 février 2017

    La filière éolienne a terminé l’année 2016 en beauté aux États-Unis. Le dernier trimestre de l’an dernier est en effet le 2e meilleur de son histoire en termes de nouvelles capacités installées, selon les chiffres publiés le 9 février par l’Association américaine de l’éolien (AWEA). 6 478 MW de turbines ont ainsi été connectés au cours de cette période, ce qui porte à 8 203 MW l’ensemble des capacités connectées an 2016. Ce qui a permis aux États-Unis de compter une capacité installée de 82 183 MW au 31 décembre. Avec plus de 52 000 turbines, « l’éolien a dépassé l’hydroélectricité pour devenir la plus importante source de production d’électricité renouvelable aux États-Unis et la 4e source de production d’électricité derrière le gaz, le charbon et le nucléaire », se félicite l’AWEA qui ajoute qu’en 2016, 13,8 milliards de dollars ont été investis dans l’industrie éolienne américaine.

  • Allemagne – Balisage nocturne intelligent 7 février 2017

    Les feux de balisage nocturne des éoliennes sont une des nuisances pouvant perturber les riverains de parcs éoliens, car ils clignotent en continu toute la nuit. Au cours des prochains mois, jusqu’à 200 éoliennes vont être équipées d’un balisage intelligent, ne s’allumant qu’à l’approche des avions, dans le land allemand du Schleswig-Holstein, situé au nord du pays. Les nouveaux systèmes de balisage seront mis en œuvre par Airspex, la filiale du développeur Enertrag, et l’opérateur local de réseau Breitbandnetz Südermarsch UG. Ce dernier reliera en effet par fibre optique les éoliennes au système d’Airspex. Les éoliennes équipées représentent une surface de 122 km2. Présente lors de la signature du contrat de partenariat, la secrétaire d’État à la transition énergétique du Land, Ingrid Nestle (Verts) a déclaré : « Il faut en particulier saluer le fait qu’il ne s’agit pas de mettre un terme au clignotement nocturne de seulement quelques parcs, mais peu à peu dans toute une région. » Airspex teste son système depuis 2012 et entre désormais en phase pleinement opérationnelle. L’entreprise prend également part au projet « Dark Sky » qui prévoit d’équiper jusqu’à 400 éoliennes d’un balisage intelligent dans la région d’Uckermark, située au nord-est de Berlin.

  • France – Une filiale de Drekan consacré au repowering 7 février 2017

    L’entreprise Drekan a ouvert son capital à la société d’investissement Cap3RI en vue du développement de nouvelles activités éoliennes dans le Nord. La société d’investissement injecte ainsi 1,5 M€, sur une levée de fonds globale de 4 M€, dans le reconditionnement intégral d’éoliennes (repowering) via son entrée au capital d’une nouvelle filiale de la Drekan, PME au chiffre d’affaires de 10 M€. Si le groupe spécialisé dans la maintenance des moteurs électriques est basé à Seynod en Savoie, cette nouvelle entité s’installera à Arques, dans le Pas-de-Calais, et créera « 60 emplois non délocalisables à 5 ans en région Hauts-de-France », expliquent les deux partenaires dans un communiqué. « La localisation du projet permettra d’accéder à des éoliennes en fin de vie situées sur des parcs au Bénélux, en Allemagne ou au nord de la France », est-il précisé.

  • Allemagne – 3 100 MW proposés en deux appels d’offres offshore 7 février 2017

    « Après le photovoltaïque, c’est maintenant au tour de l’éolien en mer de passer à un système d’appels d’offres qui n’est plus régi par les textes, mais par le marché, ce qui assure une expansion régulière et rentable », a expliqué dans un communiqué la Bundesnetzagentur (BNetzA). Un premier appel d’offres éolien offshore a en effet été lancé le 30 janvier par l’agence fédérale allemande des réseaux, la BNetzA. Il concernera une puissance de 1 550 MW pour des projets dont la mise en service est prévue au-delà du 31 décembre 2020. Le montant maximal du tarif d’achat est fixé à 12 cents le kWh et l’appel d’offres sera clos le 1er avril. Un deuxième appel d’offres, pour une puissance équivalente, est prévu pour le 1er avril 2018, précise l’agence. Sur le volume total de 3 100 MW, 500 MW devront être situés en mer Baltique.

JANVIER 2017

L’ESSENTIEL DE L’ÉOLIEN DU MOIS DE JANVIER

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  • Offshore – MHI Vestas dévoile une turbine de 9 MW ! 31 janvier 2017

    MHI Vestas Offshore Wind a dévoilé une nouvelle turbine de 9 MW le 26 janvier. Cette nouvelle machine, qui atteint cette puissance « dans des conditions spécifiques de vent » est une amélioration de son modèle V164-8,0 MW. Elle lui a d’ores et déjà permis de battre, en décembre, le record mondial de production sur 24 heures, avec 216 000 kWh. Ce grâce à un prototype installé au Centre national d’essais danois pour grandes éoliennes d’Østerild. MHI Vestas, alliance de Vestas Wind Systems, géant danois de l’éolien, et de Mitsubishi Heavy Industries Ltd, est le premier fournisseur à dévoiler une turbine aussi puissante. « Augmenter la production de chaque turbine apporte une vraie valeur ajoutée aux projets éoliens offshore et des économies sur le Capex en installant moins de machines pour une même capacité », explique le groupe dans un communiqué.

  • Éolien flottant – 1,5 GW de projets au Royaume-Uni pour Ideol 31 janvier 2017

    La société française Ideol a annoncé le 26 janvier la signature d’un « protocole d’accord stratégique » avec le britannique Atlantis Resources visant à développer 1,5 GW de projets d’éolien flottant au Royaume-Uni. Les deux partenaires ont l’ambition de mettre en service « une première tranche de 100 MW à l’horizon 2021 », précisent-ils dans un communiqué commun. Si aucun élément financier n’a été dévoilé, les deux groupes précisent qu’Atlantis pilotera l’identification, la sélection et les demandes d’autorisations des sites ainsi que la recherche d’investisseurs tiers, tandis qu’Ideol « réalisera l’ingénierie des concepts techniques et sera le fournisseur exclusif des fondations flottantes ». Cette technologie mise au point par la jeune entreprise française est « adaptée à la quasi-totalité des côtes britanniques », elle « ouvre de très larges perspectives de développement et d’exploitation des ressources du pays », affirme Ideol.

  • Canada – Nouveau parc pour Ikea, en Alberta 31 janvier 2017

    Ikea a annoncé l’acquisition d’un parc, d’une puissance de 88 MW, en Alberta, province de l’ouest canadien connue pour l’exploitation de pétrole à partir des sables bitumineux. « Fort de 55 turbines, le parc éolien de Wintering Hills produira 275 millions de kWh d’électricité, ce qui correspond à la consommation énergétique de 54 magasins Ikea, ou près de 26 000 ménages canadiens », détaille un communiqué de la filiale canadienne du numéro un mondial de l’ameublement. Cette acquisition s’inscrit dans le cadre de l’engagement du groupe « de produire autant d’énergie renouvelable qu’il en consomme, d’ici 2020 ». La finalisation de la transaction devrait intervenir au cours des deux à trois prochaines semaines, ajoute la firme qui assure avoir investi 1,5 milliard d’euros dans les énergies renouvelables depuis 2009 et « s’est engagée à verser une somme supplémentaire de 600 millions d’euros dans les énergies éolienne et photovoltaïque ». Il s’agit en tout cas du second investissement d’Ikea dans les énergies renouvelables en Alberta après l’acquisition du parc éolien de 46 MW de Pincher Creek en 2013.

  • Allemagne – 818 MW offshore en 2016 24 janvier 2017

    L’an dernier, 156 nouvelles éoliennes offshore ont été raccordées au réseau allemand, totalisant 818 MW. L’Allemagne disposait ainsi fin 2016 d’une puissance installée en mer de 4 108 MW. L’offshore a permis de produire 13 TWh, soit 2 % de la production d’électricité nationale, de quoi alimenter 3 millions de foyers, précise le Bundesverband WindEnergie (BWE), le syndicat allemand de l’éolien. Ce dernier estime que la nouvelle puissance raccordée atteindra 1 400 MW en 2017, puis environ 1 000 MW par an jusqu’en 2019. L’offshore allemand est ainsi en passe non seulement d’atteindre mais de dépasser l’objectif officiel de 6,5 GW en 2020. La filière compte environ 20 000 emplois, un chiffre qui devrait rester stable jusqu’en 2020, mais BWE redoute en revanche le changement de régime après 2020, avec un marché annuel chutant entre 500 et 800 MW, comme le prévoit la loi sur l’éolien en mer (Windenergie-auf-See-Gesetz) d’octobre 2016. Cette dernière dispose que le premier appel d’offres pour l’offshore sera lancé le 1er avril prochain pour un volume de 1 550 MW, puis un deuxième de 1 550 MW en avril 2018. Ensuite, des appels d’offres annuels porteront sur des puissances comprises entre 700 et 900 MW de 2021 à 2025 afin d’atteindre l’objectif de 15 GW en 2030.

  • Mexique – Gamesa remporte deux contrats auprès d’Iberdrola 24 janvier 2017

    Gamesa a annoncé le 20 janvier avoir été sélectionné dans le cadre de deux contrats avec Iberdrola pour fournir 325,5 MW d’éoliennes au Mexique. Le premier concerne le parc éolien de Pier IV (220,5 MW) dans l’État de Puebla, détaille le fabricant espagnol dans un communiqué. 84 turbines de type G114-2.625 MW doivent être livrées au début de l’année 2018 pour une mise en service du parc prévue au mois de mars 2019. Le second contrat a trait au parc éolien de Santiago Eolico (105 MW) dans l’État de Guanajuato. Il comptera 50 turbines du modèle G114-2.1 MW et sa construction devrait démarrer au deuxième semestre 2018 pour une mise en service en avril 2019.

  • Arabie saoudite – Mise en service de la première éolienne du pays ! 24 janvier 2017

    La première éolienne d’Arabie saoudite a été mise en service la semaine dernière. La compagnie pétrolière Aramco indique dans un communiqué que cette turbine a été réalisée en partenariat avec la firme américaine General Electric, et que les installations d’éoliennes devraient se multiplier dans le royaume. Aramco ambitionne en effet d’exploiter 9,5 GW d’énergie propre à l’horizon de 2030, conformément à un plan de réformes économiques destiné à réduire la dépendance de l’Arabie saoudite par rapport au pétrole, dont le royaume est le premier exportateur mondial. Selon des projections officielles, la demande électrique du pays devrait nécessiter 120 GW de puissance en 2032. Or actuellement, la quasi-totalité de la production d’électricité est générée à partir du pétrole et du gaz naturel. Pour l’heure, cette première éolienne fournira de l’énergie à une usine d’Aramco à Turaif, près de la frontière avec la Jordanie. « La turbine de cette éolienne développe une puissance de 2,75 MW, de quoi nous permettre de transporter l’équivalent de 19 000 barils de pétrole, ce qui réduit la demande en électricité sur le réseau national », explique la compagnie pétrolière.

  • Turquie – Une ambition de 10 000 MW en 2019 17 janvier 2017

    La Turquie prévoit d’avoir une capacité éolienne installée de 10 000 MW d’ici 2019. Le pays envisage en effet de couvrir 30 % de ses besoins électriques grâce aux énergies renouvelables d’ici 2023. Étant donné qu’environ 5 800 MW étaient déjà en service fin 2016, le volume annuel devrait être de 1 400 MW au cours des trois prochaines années. Avec 1 100 MW installés en 2016, la Turquie est devenue le 7e plus gros marché de l’éolien dans le monde. Selon le développeur proWIND Alternatif Enerji, les conditions se sont beaucoup améliorées pour l’éolien depuis la libéralisation du marché de l’énergie. La rémunération minimale se situe à 7,3 c$/kWh sur une durée de 10 ans. En outre, les projets incluant des composants fabriqués en Turquie bénéficient de bonus supplémentaires allant de 0,6 à 3,7 c$/kWh. Comme en France, l’électricité renouvelable fait l’objet d’une obligation d’achat et est prioritaire sur le réseau. Avec 7 000 km de côtes et une superficie supérieure de 30 % à celle de la France métropolitaine, la Turquie dispose d’un fort potentiel éolien.

  • France – Avis favorable pour le parc éolien de Saint-Brieuc 17 janvier 2017

    Bonne nouvelle pour Ailes Marines, la société qui pilote le projet de parc éolien de la baie de Saint-Brieuc dans les Côtes-d’Armor. La commission d’enquête publique a publié un avis favorable au terme de son enquête publique, laquelle a recueilli un total de 2 582 observations entre début août et fin septembre 2016. Elle considère que le projet, constitué de 62 turbines pour une capacité totale de 496 MW, s’inscrit dans le cadre du Grenelle de l’environnement et constitue un élément majeur du pacte électrique breton de décembre 2010, qui repose notamment sur le développement des énergies renouvelables avec un objectif de 3,6 GW de puissance installée, dont 1 GW d’éolien en mer. Elle estime également que le projet, dont le coût global est évalué à 2,5 milliards d’euros, permettra la création de 2 000 emplois. La commission a aussi donné un avis favorable à la demande de RTE de réalisation du raccordement électrique, dont elle souhaite cependant que les câbles soient enfouis à « au minimum 1,50 m sur l’intégralité du tracé sous-marin ».

  • Pays-Bas – Les trains roulent désormais à l’éolien 17 janvier 2017

    L’ensemble des trains roulant aux Pays-Bas le font désormais grâce à de l’énergie éolienne, a indiqué la semaine dernière la société nationale des chemins de fer (NS), laquelle est en avance sur cet objectif dévoilé il y a deux ans. NS avait en effet lancé un appel d’offres, remporté par le producteur d’électricité néerlandais Eneco, avec en perspective la date du 1er janvier 2018 pour l’approvisionnement de ses trains par 100 % d’énergie éolienne. Des parcs éoliens situés pour moitié aux Pays-Bas et pour l’autre moitié à l’étranger (Belgique et Scandinavie) fournissent l’électricité. Objectif de cette diversification : éviter une flambée des tarifs de l’énergie éolienne pour les autres usages et garantir la continuité de la ressource. Sur un site Internet commun, les deux partenaires assurent que les 600 000 passagers quotidiens sont « les premiers au monde » à voyager grâce à l’énergie éolienne. Une éolienne fonctionnant pendant une heure permet de faire avancer un train sur 200 kilomètres, précisent-ils. Et d’ajouter vouloir diminuer l’énergie utilisée par passager de 35 % d’ici 2020 par rapport à 2005. Pour rappel, en juin 2015, le tribunal de La Haye avait condamné les Pays-Bas à réduire d’au moins 25 % leurs émissions de gaz à effet de serre d’ici 2020 par rapport à 1990.

  • Étude – 1,1 GW supplémentaire raccordé en 2016 10 janvier 2017

    « L’implication des collectivités dans l’écosystème des énergies renouvelables s’est renforcée en 2016, notamment dans la filière éolienne avec la multiplication de projets pilotés par des SEM (société d’économie mixte) », a expliqué Pascal Sokoloff, directeur général de la FNCCR (Fédération nationale des collectivités concédantes et régies) ce mardi 10 janvier à l’occasion de la présentation du septième Baromètre des énergies renouvelables électriques en France. Réalisé par Observ’ER avec le soutien de la FNCCR et de l’Ademe, cette nouvelle édition met en avant la bonne dynamique des filières renouvelables électriques en 2016, année marquée par l’entrée en vigueur du nouveau dispositif de complément de rémunération et l’officialisation des objectifs de la programmation pluriannuelle de l’énergie qui encadreront les énergies renouvelables dans les prochaines années. Concernant l’éolien, la filière devrait clôturer l’année avec un volume total de l’ordre de 1 100 MW. « Ce serait ainsi la troisième année consécutive qui s’achèverait avec environ 1 GW supplémentaire raccordé. Si cela se confirmait, la France devrait se situer à la deuxième ou troisième place européenne en matière de marché annuel éolien ».

  • Portugal – WindFloat en phase précommerciale 10 janvier 2017

    Le Portugal conserve une longueur d’avance sur la France en matière d’éolien flottant. En décembre, le ministre de l’Économie portugais a autorisé la construction du projet pilote WindFloat Atlantic, porté par le consortium WindPlus, dont fait partie le groupe français Engie. Ce parc précommercial doit comporter trois machines de plus de 8 MW pour totaliser une capacité de 25 MW. Le turbinier n’aurait pas encore été choisi. Les machines seront arrimées à environ 20 km de la côte par 100 m de fond. Le projet représente un investissement de 100 à 125 millions d’euros et le tour de table financier doit être achevé à l’été 2017. Le parc doit ensuite être mis en service en 2019, soit au moins un an avant les premières fermes pilotes françaises. Selon le magazine Windpower Monthly, le projet aurait déjà dû entrer en phase de production cette année, mais il a été retardé par le régulateur de l’énergie portugais (ERSE), qui redoutait son impact sur la facture des consommateurs. Pour lever cette réserve, le consortium aura recours à des fonds européens pour financer la pose du câble sous-marin, à hauteur de 48 millions d’euros, allégeant d’autant l’effort pour les consmmateurs portugais. En juillet dernier, Principle Power, membre du consortium et fabricant des fondations flottantes, a ramené à terre le prototype de 2 MW qui était implanté depuis 2011 à 5 km de la côte d’Aguçadoura, au nord du pays. Le constructeur assure que ce prototype lui a livré de précieuses données et expériences opérationnelles pour aborder la prochaine phase de WindFloat. Le parc commercial définitif doit compter 30 turbines, pour une puissance de 150 MW.

  • Offshore – La cession des parts d’Areva dans Adwen réalisée 10 janvier 2017

    Après avoir signé un accord avec Gamesa le 17 juin 2016, la cession de la participation (50 %) d’Areva dans Adwen a été réalisée, a annoncé jeudi 5 janvier le groupe français. Les activités dans l’éolien en mer d’Areva sont ainsi reprises par le groupe espagnol Gamesa qui détenait déjà 50 % d’Adwen. « Les engagements souscrits au titre des appels d’offres portant sur les installations éoliennes de production d’électricité en mer en France resteront portés par Adwen », rassure Areva dans un communiqué lapidaire. Pour rappel, Adwen est le fournisseur d’éoliennes de trois projets de parc éolien offshore en France, chacun composé de 62 turbines de 8 MW : baie de Saint-Brieuc (Iberdrola/RES/Caisse des Dépôts), Dieppe Le Tréport (Engie/EDPR/Neoen Marine) et île d’Yeu-Noirmoutier (Engie/EDPR/Neoen Marine).

  • Russie – Un premier parc offshore pour 2020 3 janvier 2017

    Le premier parc éolien offshore de la Fédération de Russie verra le jour dans la République de Carélie, située au nord de Saint-Pétersbourg et bordant la mer Blanche. Le chef du gouvernement de Carélie, Alexander Khudilainen, a en effet signé fin novembre un accord avec la société chinoise Sinomec portant sur l’installation d’un parc de 60 MW dans la mer Blanche, pour un montant de 9 milliards de roubles (131 millions d’euros). Le financement sera assuré par Sinomec et la banque russe Russian Direct Investment Fund. Le projet sera développé sur la période 2017-2020. L’accord prévoit en outre que 65 % des composants proviendront d’entreprises russes. Le projet doit créer 200 emplois durant la phase de construction, tandis que 30 personnes seront par la suite chargées de l’exploitation du parc. La République de Carélie couvre aujourd’hui une partie de ses besoins électriques grâce à l’hydroélectricité mais dépend encore des importations de produits énergétiques des régions voisines. En octobre dernier, Alexander Khudilainen a également posé la première pierre de deux nouvelles centrales hydroélectriques d’une capacité cumulée de 49,8 MW. Elles seront installées sur la rivière Kem, qui prend sa source en Finlande et se jette dans la mer Blanche, et doivent commencer à produire dès 2019.

  • Italie – Premier parc offshore (en plus de 800 MW d’éolien terrestre) 3 janvier 2017

    L’Italie a publié en fin d’année 2016 les résultats d’un appel d’offres sur les énergies renouvelables. Parmi les 870 MW de capacité totale retenue, 800 MW concernent des projets éoliens terrestres et 30 MW seront assurés par l’installation d’un premier parc éolien offshore. L’appel d’offres a également sélectionné deux projets de 20 MW chacun, l’un en bioénergies et l’autre en géothermie. Pour cet appel d’offres lancé en juin, l’agence italienne de l’énergie (Gestore dei Servizi Energetici – GSE) explique avoir reçu 2 083 MW de propositions dans l’éolien terrestre. Les projets sélectionnés bénéficieront d’un tarif d’achat de 66 €/MWh sur vingt ans, soit 40 % de moins que le prix de référence, fixé à 110 €/MWh. En comparaison, en 2014, lors d’enchères précédentes, les projets vainqueurs atteignaient 88,9 €/MWh.

  • Marchés – Vestas finit l’année en beauté 3 janvier 2017

    En fin d’année 2016, le fabricant danois d’éoliennes Vestas a multiplié les annonces. On apprenait ainsi qu’il avait remporté son plus grand contrat dans le secteur de l’éolien terrestre au Royaume-Uni. L’énergéticien britannique SSE l’a retenu pour équiper le parc de Stronelairg situé en Écosse. Le fabricant va ainsi livrer 53 turbines V117-3.45 MW et 13 turbines V112-3.45 MW qui affichent des hauteurs respectives de 135 mètres et 125 mètres. Ce contrat s’accompagne d’un autre pour la maintenance et l’exploitation du site pendant 20 ans. La livraison des premières turbines doit intervenir au 3e trimestre 2017, tandis que la mise en service est attendue pour 2018. Vestas s’est par ailleurs félicité d’avoir signé son premier contrat au Honduras. Il va ainsi fournir des turbines V117-3.45 MW pour une capacité totale de 59 MW dans ce pays d’Amérique centrale. L’opération comprend, en plus du contrat de fourniture, un contrat pour la maintenance du parc pendant 15 ans. Les éoliennes seront livrées au 1er trimestre 2017 et la mise en service du parc est planifiée pour la fin de l’année de cette année.

DéCEMBRE 2016

L’ESSENTIEL DE L’ÉOLIEN DU MOIS DE DéCEMBRE

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  • Arrêté tarifaire éolien – La Commission européenne dit OK pour 2016 13 décembre 2016

    La Commission européenne a approuvé à l’arrêté tarifaire éolien pour 2016. Pour rappel, dès cette année, les installations éoliennes ayant déposé une demande complète d’aide entre le 1er janvier et le 31 décembre sont soumises au complément de rémunération. La ministre de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer, Ségolène Royal, s’est félicitée de cette décision. La filière éolienne sera soutenue par un complément de rémunération à guichet ouvert pour les petits parcs éoliens et sur appels d’offres (pour les parcs de plus de six machines) pluriannuels sur trois ans, avec deux dépôts de projets par an. Un projet d’arrêté tarifaire pour 2017 sera prochainement notifié à la Commission européenne « afin qu’il puisse entrer en vigueur dans les meilleurs délais », précise le ministère, répondant à la demande des professionnels du secteur, lesquels souhaitent que le cadre économique pour les futurs projets soit rapidement fixé.

  • Éolien offshore – Une nouvelle procédure pour l’appel d’offres de Dunkerque 13 décembre 2016

    En déplacement à Dunkerque, la ministre de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer, Ségolène Royal, a annoncé le 9 décembre l’ouverture de la procédure de dialogue concurrentiel qui marque le lancement de ce 3e appel d’offres éolien en mer au large des côtes dunkerquoises. France Énergie Éolienne (FEE) n’a pas tardé à saluer le lancement officiel de cet appel d’offres « très attendu ». La zone en question, au large de Dunkerque est « un territoire industriel disposant d’atouts incontestables pour accueillir un nouveau projet éolien en mer, outre des ressources en vent parmi les plus abondantes de France », a ainsi souligné dans un communiqué Olivier Perot, président de FEE. Et d’ajouter qu’avec l’ouverture de la nouvelle procédure de dialogue concurrentiel, il avait « bon espoir qu’un “signal prix” positif à l’issue de ce 3e appel d’offres suscite de nouveaux projets, conformément à ce qui est prévu dans le décret relatif à la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), publié le 28 octobre dernier, avec jusqu’à 6 GW de capacités supplémentaires attribuées pour l’éolien en mer posé à horizon 2023. »

  • Chine – Apple mise sur Goldwind pour réduire ses émissions 13 décembre 2016

    Apple a conclu un partenariat avec le chinois Goldwind, plus grand fabricant au monde d’éoliennes, a annoncé le 9 décembre la société américaine, sans dévoiler le montant de l’opération. Avec l’acquisition d’une part de 30 % dans les filiales de la société basée en Chine, le géant américain entend mener à bien quatre projets. « Cet investissement qui couvre quatre provinces — le Henan, le Shanxi, le Shandong et le Yunnan — ajoutera 285 MW d’énergie propre au réseau énergétique de la Chine et fait partie de notre engagement à réduire les émissions en dioxyde de carbone dans l’industrie », a expliqué la vice-présidente chargée de l’environnement d’Apple Lisa Jackson, au quotidien chinois China Daily. Il ne s’agit pas d’un coup d’essai pour Apple qui avait déjà soutenu un projet d’énergie solaire de 40 MWc dans la province chinoise du Sichuan ainsi que trois autres projets similaires d’un total de 170 MWc dans la région autonome de Mongolie intérieure.

  • France – Réunion publique le 8 décembre pour Dieppe-Le Tréport 6 décembre 2016

    Dans un contexte de relations tendues avec une partie des pêcheurs, la société Éoliennes en mer Dieppe-Le Tréport (détenue à 47 % par Engie, à 43 % par EDP Renewables et à 10 % par la Caisse des dépôts) poursuit la concertation pour son parc offshore de 62 turbines Adwen de 8 MW. La réunion publique du 8 décembre, à l’hôtel de ville de Petit-Caux, portera sur les caractéristiques techniques du projet. L’équipe technique ainsi que des membres d’Adwen et de RTE seront présents pour répondre aux questions sur la manière dont sont réalisées les études, le fonctionnement d’un parc éolien en mer, le type de fondations ou le cheminement de l’électricité produite. L’enquête publique est prévue en 2017. Le 25 nnovembre, le comité régional des pêches maritimes et des élevages marins de Haute-Normandie a fait savoir qu’il restait opposé au projet malgré le nouveau schéma d’implantation des éoliennes.

  • États-Unis – Une éolienne General Electric-Haliade bientôt réparée 6 décembre 2016

    Malgré une turbine à l’arrêt, le premier parc éolien en mer des États-Unis devrait entrer en service, comme prévu, avant la fin 2016. Situé au large de l’île de Block, dans l’État de Rhode Island, ce parc opéré par Deepwater Wind comporte cinq turbines GE-Haliade de 6 MW construites dans l’usine de General Electric à Saint-Nazaire en France. Une inspection de routine a révélé que, suite à une erreur humaine, un petit objet métallique (un foret) s’était glissé entre le générateur et le système à entraînement direct de l’éolienne numéro 2 (source : Ecori News). Celle-ci devrait fonctionner à nouveau en janvier, une fois que les aimants endommagés dans le générateur seront remplacés. La réparation, couverte par la garantie, devrait être effectuée par GE. L’électricité générée par le parc doit être rachetée par le fournisseur d’énergie National Grid USA au prix initial de 24,4 cents (22,6 centimes d’euro) le kWh.

  • Suisse – Collaboration entre WWF et Suisse Eole 6 décembre 2016

    Dans un paysage suisse à la traîne en matière de parcs éoliens, l’ONG WWF et Suisse Eole, l’association pour la promotion de l’énergie éolienne en Suisse, ont décidé de faire front commun. Alors que le pays compte 37 turbines installées totalisant 75 MW, soit 0,2 % de sa consommation d’électricité annuelle, les deux organisations s’engagent en faveur de la réalisation de 400 turbines supplémentaires. Cet objectif correspond au scénario 2035 de l’Alliance-Environnement, regroupement informel de quatre organisations environnementales (Greenpeace, Pro Natura, WWF et Association transports et environnement) qui milite pour une Suisse 100 % renouvelable en 2035. Le WWF et Suisse Eole discutent des critères d’évaluation des projets éoliens, des mesures pour protéger la nature, des craintes ou des oppositions des défenseurs de la nature. Les réunions sont ouvertes à toutes les organisations.

NOVEMBRE 2016

L’ESSENTIEL DE L’ÉOLIEN DU MOIS DE NOVEMBRE

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  • Offshore – Un appel d’offres pour l’île d’Oléron 29 novembre 2016

    Il y aura un appel d’offres pour implanter un parc éolien offshore au large de l’île d’Oléron. La ministre de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer, Ségolène Royal, a en effet annoncé le 23 novembre avoir mandaté le préfet maritime de l’Atlantique, le préfet de la région Nouvelle-Aquitaine et le préfet de Charente-Maritime « pour poursuivre les consultations et définir, en concertation avec l’ensemble des acteurs du territoire, et le public, une zone pour le développement d’un parc éolien en mer posé et son raccordement au réseau public de transport d’électricité. » Ni date ni capacité de production n’ont encore été précisées concernant le lancement de cet appel d’offres qui sera le quatrième pour l’éolien offshore français, dans la foulée de celui annoncé au printemps au large de Dunkerque (Nord). La nouvelle procédure de dialogue concurrentiel (voir ci-dessous) sera appliquée pour ces deux appels d’offres.

  • Dialogue concurrentiel – La CRE précise les modalités 29 novembre 2016

    La Commission de régulation de l’énergie (CRE) a publié une délibération sur l’organisation du dialogue concurrentiel, une nouvelle procédure introduite avec le décret du 17 août dernier et qui sera appliquée pour les appels d’offres concernant les zones de l’île d’Oléron et de Dunkerque. La CRE précise ainsi les étapes de la nouvelle phase de présélection des candidats admis à participer au dialogue piloté par le ministère de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer. Les candidats remettent leur dossier de candidature dans un délai de trois mois après la publication de l’avis d’appel à concurrence. Puis, la CRE dispose d’un délai d’un mois pour analyser les offres et juger de leur pertinence. Elle transmet ensuite au ministre les offres qu’elle propose de retenir et les offres éliminées, en précisant le ou les motifs d’élimination. Elle joint également une fiche d’instruction de chaque offre et un rapport de synthèse sur l’appel d’offres. Les candidats retenus sont alors invités à participer au dialogue proprement dit : à partir d’un projet de cahier des charges, des discussions dont la durée indicative est estimée entre 4 et 6 mois s’engagent entre le ministère et les candidats afin d’affiner le document.

  • France – Et de trois pour la CDC et la Compagnie du Vent 29 novembre 2016

    La Caisse des dépôts et consignations (CDC) a annoncé le 25 novembre avoir finalisé l’acquisition auprès de la Compagnie du Vent (groupe Engie) de 49,9 % du capital et droits de vote d’une société de projets détenant le parc éolien des Châtaigniers (14 MW), situé dans la Marne. Cet investissement vient conclure un accord signé en novembre 2015 pour la cession de 49,9 % de trois de ses parcs éoliens : celui de Chemin du Bois Hubert (Oise, 28 MW), celui de l’Auxerrois (Yonne, 32 MW) et celui des Châtaigniers. Cette opération va permettre à La Compagnie du Vent d’apporter les capitaux nécessaires au développement de ses futurs parcs et ce, jusqu’en 2018, poursuit le communiqué, qui souligne que le partenariat noué entre la CDC et la filiale d’Engie pourra continuer de se développer dans les années à venir.

  • Innovation – Des éoliennes de 12 à 21 MW 22 novembre 2016

    L’entreprise américaine Nextwind, société de conseil en ingénierie et de développement technologique, a développé une architecture d’éolienne offshore, qui permettrait de construire des machines de puissance unitaire de 12 à 21 MW. Le projet, baptisé Gaia Concept, repose sur une architecture modulaire de l’ensemble de l’éolienne, allant des fondations jusqu’au rotor. Ainsi, les différents éléments pourraient être fabriqués, transportés et assemblés sur site grâce aux outils de production et équipements déjà disponibles aujourd’hui. Le nez du rotor serait par exemple constitué de plaques d’acier moulées et boulonnées entre elles, les pales fabriquées à partir de différentes sections. Nextwind estime qu’il serait possible de construire des rotors de 15 à 18 MW avec l’outil de production aujourd’hui utilisé pour les rotors de 6 à 8 MW. De même, les fondations sont conçues à partir d’éléments de taille réduite déjà utilisés par l’industrie pétrolière et gazière. Surtout, cette architecture rendrait tous les éléments de la machine remplaçables sur site et assurerait une maintenance plus facile. « Les premières études indiquent que le coût au MW installé d’une éolienne Gaia serait compétitif avec celui de l’éolien terrestre, indique Nextwind. Mais au-delà, nous voyons un vrai avantage dans la réduction des coûts de transport, d’installation et d’exploitation qui amènerait le coût de l’électricité éolienne offshore sous les niveaux de l’onshore. »

  • France – Le plus grand parc de l’Yonne prêt pour sa mise en service 22 novembre 2016

    Le poste source du plus gros parc éolien de l’Yonne, d’une puissance de 44 MWc, a été mis en service à Joux-la-Ville. Ce parc éolien de 22 machines Enercon E-82 ne disposant pas de solution de raccordement appropriée sur le réseau Enedis, WPD, développeur de ce projet, a en effet créé son propre point de raccordement, en partenariat avec RTE. « Le niveau de tension sortant des machines et le niveau de tension du réseau RTE n’étant pas similaire, il a fallu créer un poste source permettant d’élever la tension de l’ensemble des machines de 33 kV à 225 kV grâce au transformateur présent dans celui-ci », explique le groupe dans un communiqué. WPD a investi 80 millions d’euros, dont 70 % sont consacrés au financement des 22 éoliennes, pour cette première réalisation dans la région Bourgogne-Franche-Comté. Joux-la-Ville est le plus grand parc installé par WPD en France et devrait produire 109 GWh par an. La fin du chantier est prévue entre la fin de cette année et le début de l’année 2017.

  • États-Unis – Plus de 500 MW de capacités éoliennes pour Microsoft 22 novembre 2016

    Microsoft a récemment annoncé que son data center situé à Cheyenne, dans le Wyoming aux États-Unis, sera désormais alimenté intégralement par 237 MW de capacités éoliennes, sa plus grosse opération dans l’éolien jusqu’à présent. Plusieurs parcs vont contribuer aux besoins électriques de son installation : 178 MW du projet Bloom Wind (Kansas) et 59 MW des parcs Happy Jack et Silver Sage (Wyoming). L’entreprise ajoute sur son site internet que ces contrats lui permettent de passer le cap des 500 MW de capacités éoliennes sur le sol américain. Il y a quelques mois, Microsoft annonçait que 44 % de l’électricité consommée par ses data centers provenaient de sources solaires, éoliennes ou hydroélectriques. Le groupe informatique souhaite atteindre 50 % d’ici à 2018 et franchir la barre des 60 % dès 2020.

  • Offshore – Pas de parcs français avant 2020, annonce EDF EN 22 novembre 2016

    EDF ne pourra pas mettre en service avant 2020 les trois parcs éoliens qu’il développe au large des côtes françaises, du fait de recours déposés par des anti-éoliens et des écologistes, a prévenu ce mardi EDF EN, sa filiale dédiée aux énergies renouvelables. « Les premières éoliennes pourront être en mer en 2020, et les parcs mis en service en 2021/2022 », a précisé à l’AFP Béatrice Buffon, directrice générale adjointe d’EDF EN en charge des activités maritimes. « Il n’y aura rien avant 2020 », date initialement prévue pour la mise en service de ces trois parcs d’une capacité totale de plus de 1 400 MW. Pour rappel, les trois projets concernés sont ceux au large de Fécamp (498 MW), de Saint-Nazaire (480 MW) et dans la Manche au niveau de Courseulles-sur-Mer (450 MW). Ils ont été attribués en 2012 à EDF EN et ont obtenu cette année le feu vert des préfectures concernées. Mais ces arrêtés préfectoraux ont été attaqués. La cour administrative d’appel de Nantes, seule compétente sur les recours concernant l’éolien en mer, a un an pour se prononcer. En conséquence, EDF EN s’attend à avoir un jugement avant l’été 2017 « ce qui nous permettrait une première décision d’investissement fin 2017 », a précisé Béatrice Buffon à l’AFP.

  • Allemagne – Construction d’un parc hydro-éolien 15 novembre 2016

    La société allemande Naturspeicher, filiale du groupe de BTP Max Bögl, construit à Gaildorf près de Stuttgart (Allemagne) un parc éolien pilote intégrant un stockage hydraulique. Il sera composé de 4 éoliennes GE de 3,4 MW chacune, installées sur la crête d’une colline, et qui disposent dans leur base d’un volume de stockage et à leur pied d’un bassin en béton. Au total, le parc sera capable de stocker 40 000 m3 d’eau. Il sera relié par des conduites à un petit lac artificiel situé en contrebas. La centrale hydraulique de pompage-turbinage aura pour sa part une puissance de 16 MW. L’installation disposera ainsi d’une capacité de stockage de 70 MWh, équivalent à environ 5 heures de fonctionnement du parc à puissance nominale. Cela permettra au parc de lisser sa production et de mieux la valoriser sur le marché. Les éoliennes devraient être mises en service fin 2017, tandis que la partie hydraulique doit être achevée fin 2018. Le groupe Max Bögl envisagerait de construire en Allemagne 1 à 2 installations commerciales par an après cette date.

  • Danemark – Vattenfall établit un nouveau record de prix dans l’offshore 15 novembre 2016

    Avec une enchère à 49,9 euros par MWh, soit le plus bas coût au monde pour l’énergie éolienne offshore, Vattenfall a remporté l’appel d’offres pour la construction du projet danois Kriegers Flak. Ce parc de 600 MW en mer Baltique sera le plus grand parc éolien offshore du Danemark et pourra fournir de l’énergie à 600 000 ménages danois, assure l’entreprise suédoise dans un communiqué. Vattenfall, qui a déjà remporté les deux derniers appels d’offres offshore au Danemark (Horns Rev 3 et Danish Near Shore), chiffre son investissement dans ce nouveau projet entre 1,1 et 1,3 milliard d’euros.

  • Écosse – L’éolien a couvert la demande électrique domestique en octobre 15 novembre 2016

    Avec 792 717 MWh injectés en octobre, l’éolien a fourni la quasi-totalité (87 %) de la demande électrique domestique de l’Écosse et 38 % de la consommation électrique nationale. Ce niveau de production est en hausse de 25 % par rapport au mois d’octobre 2015 « grâce à une hausse des capacités éoliennes et des vents plus forts », selon Lang Banks, de WWF Écosse, cité par The Independant. Cela ne constitue pas un record pour autant. Déjà, en janvier, l’ensemble des installations éoliennes du pays ont produit 1 124 545 MWh, couvrant ainsi 48 % des besoins électriques du pays.

  • Allemagne – Le power-to-gas au service de l’éolien 8 novembre 2016

    Le fournisseur d’électricité verte Greenpeace Energy et la régie municipale de la ville d’Haßfurt ont mis en service en octobre une nouvelle unité de power-to-gas dans la ville bavaroise. D’une puissance de 1,25 MW, l’installation utilise un électrolyseur PEM (polymer electrolyte membrane) de Siemens. La compacité de cette technologie permet de faire tenir l’ensemble de l’installation dans un container. Cette dernière doit injecter environ 500 MWh par an d’hydrogène dans le réseau de gaz naturel de la ville. L’électrolyseur est capable de réagir en quelques millisecondes pour transformer en hydrogène les excès de production du parc éolien citoyen de Sailerhäuser Wald (24 MW), situé au nord-est d’Haßfurt. L’unité d’Haßfurt est ainsi intégrée à la centrale virtuelle de l’agrégateur Next Kraftwerke. Greenpeace Energy propose depuis 2012 une offre de gaz “vert”, baptisé Windgas, dont le surcoût par rapport au tarif du gaz naturel sert à développer des installations de Power-to-gas. « La technologie Windgas est un élément central de la réussite de la transition énergétique », explique Nils Müller, président de Greenpeace Energy. En Allemagne, de nombreux autres opérateurs développent cette technologie. Le pays compte actuellement 24 installations pilotes en fonctionnement, une en construction et deux autres en développement.

  • Surtitre – Deux nouveaux projets lauréats 8 novembre 2016

    On connaît, depuis le 3 novembre, les deux nouveaux projets lauréats de l’appel à projets pour des parcs pilotes d’éolien flottant. Le premier, baptisé “Provence Grand Large”, porté par EDF Énergies nouvelles, est situé au large de Fos-sur-mer (Bouches-du-Rhône), tandis que le second, appelé EFGL et situé au large de Leucate (Aude), est mené par Engie, le portugais EDPR et la Caisse des Dépôts, détaille un communiqué du ministère de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer. EDF EN prévoit d’installer 3 éoliennes de 8 MW, fournies par Siemens, et équipées de flotteurs développés par SBM Offshore et l’Institut IFP EN. Engie va, lui, installer quatre éoliennes de 6 MW, fournies par General Electric et équipées de flotteurs construits par Eiffage. Cette annonce fait suite aux deux premiers lauréats désignés cet été. Le premier est porté par Quadran sur la zone de Gruissan en Méditerranée et le second est mené par Eolfi et le chinois CGN sur la zone de Groix en Bretagne.

  • France – Première commande pour Poma Leitwind 8 novembre 2016

    Nouveau venu dans l’éolien made in France, Poma Leitwind a annoncé le 7 novembre une première commande. La société va ainsi fabriquer, à partir de 2017 et pour le compte de Kallista Energy, 11 éoliennes à attaque directe dans son usine savoyarde de Gilly-sur-Isère, actuellement en construction. Il s’agit de Poma LTW80 de puissance 1,65 MW et de 50 mètres de hauteur moyeu, ce qui permet d’installer les éoliennes « sous le plafond aérien local de type RTBA, à 90 mètres d’altitude », précise Poma dans son communiqué. Un élément essentiel dans cette opération de “repowering”, Kallista souhaite en effet renouveler ses installations de Lanfains et Trébry situées dans les Côtes-d’Armor. Le contrat se monte à plus de 15 millions d’euros, a confirmé David Saint-André, responsable industrie éolienne de Poma Leitwind, au Journal de l’Éolien.

  • Simplification – Deux nouvelles mesures pour la filière 1 novembre 2016

    Reprenant les propositions du Conseil de la simplification pour les entreprises, le gouvernement français a acté deux nouvelles mesures destinées à la filière éolienne. Il s’engage ainsi, d’ici janvier 2017, à intégrer le permis de construire pour les éoliennes terrestres au sein de l’autorisation environnementale. Une mesure qui « allégera la charge administrative des porteurs de projets et réduira sensiblement les délais d’instruction ». L’État entend également simplifier le renouvellement des parcs existants. Pour ce faire, le ministère de l’Environnement « élaborera une doctrine d’instruction permettant des évolutions techniques des parcs éoliens sans avoir à reconduire l’ensemble de la procédure d’autorisation ». Elle sera ensuite publiée sous forme d’une circulaire technique aux services de l’État.

  • Fusion – Gamesa-Siemens, c’est fait ! 1 novembre 2016

    L’éolien a un nouveau n°1 ! Les actionnaires de Gamesa ont adopté, le 25 octobre et à la très grande majorité (99,75 %), les résolutions nécessaires pour la fusion avec les activités éoliennes de Siemens. Pour rappel, l’accord, annoncé en juin dernier après trois mois de négociations, stipule que Siemens possèdera 59 % de la nouvelle entreprise et Gamesa les 41 % restants, qui incluent 8 % pour l’espagnol Iberdrola. Si le conglomérat allemand est l’un des plus gros constructeurs de turbines offshore, l’espagnol est un spécialiste de l’éolien terrestre. Leurs activités sont donc très complémentaires. Sans parler de leurs présences géographiques : l’Amérique du Nord et l’Europe du Nord pour Siemens, l’Inde et l’Amérique latine pour Gamesa. Le futur géant, dont le siège sera situé en Espagne et qui sera coté à la bourse de Madrid, devrait voir le jour au 1er semestre 2017 après l’approbation des autorités de la concurrence. Il affichera un chiffre d’affaires de 10 milliards d’euros, un carnet de commandes de 22 mds€, une capacité installée de 70 GW et 22 000 salariés dans le monde.

  • Entreprise – Dong, groupe exclusivement éolien dès demain ? 1 novembre 2016

    Le danois et acteur de l’éolien Dong Energy a annoncé la semaine dernière envisager de se séparer de ses coûteuses activités d’extraction de pétrole et de gaz en mer du Nord. En entrant en Bourse en juin dernier, Dong, qui appartient à 50,1 % à l’État, avait signalé aux investisseurs qu’il ne voyait pas la production d’hydrocarbures comme une activité stratégique contrairement à la distribution d’énergie (55 % de son chiffre d’affaires) et à l’éolien (30 %). Rien n’est joué pour autant. Le groupe a indiqué dans un communiqué examiner les options stratégiques concernant l’avenir de son activité pétrole et gaz et avoir engagé la banque d’affaires américaine J.P. Morgan pour réaliser une évaluation préliminaire du marché. « Toutefois, Dong Energy n’a pas pris la décision de vendre l’activité pétrole et gaz », est-il précisé. Pour rappel, la dernière année de bénéfices du groupe remonte à 2011, et l’année 2016 ne semble pas devoir renverser la tendance, avec une perte de 1,56 milliard de couronnes (210 millions d’euros) au premier semestre.

OCTOBRE 2016

L’ESSENTIEL DE L’ÉOLIEN DU MOIS DE OCTOBRE

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  • Marché – Espagne, le renouveau 25 octobre 2016

    Après quatre années de disette, le marché de l’éolien devrait renaître de ses cendres en Espagne. Le secrétaire d’État à l’Énergie, Alberto Nadal, vient d’annoncer que le gouvernement espagnol allait lancer, avant la fin de l’année, un appel d’offres portant sur « au moins » 1 000 MW de capacité renouvelable, sans préciser, toutefois, la part dédiée à l’éolien. Début 2016, un premier appel d’offres a néanmoins déjà permis d’attribuer 500 MW de projets éoliens. En outre, le cabinet de consultants Rödl & Partner a révélé que le gouvernement espagnol envisageait de lancer en 2017 des appels d’offres portant sur un volume de 3 000 MW de capacité renouvelable, toutes technologies confondues. Depuis le moratoire de 2012 décrété par le gouvernement Rajoy, le marché de l’éolien a littéralement disparu en Espagne, passant successivement de 1 122 MW en 2012 à 175 MW en 2013, puis à 24 MW en 2014. Par la suite, plus aucun parc n’a été mis en service.

  • Rapport – Plus de 500 GW de capacités éoliennes avant la fin de l’année 25 octobre 2016

    La capacité installée devrait franchir la barre des 500 GW avant la fin de l’année, selon un récent rapport de l’Association mondiale de l’énergie éolienne (WWEA). Avec 21,7 GW installés durant les six premiers mois de l’année (une croissance similaire à l’an passé), la filière a atteint une capacité installée de 456,5 GW. Quatre pays ont installé plus de 1 GW sur cette période : la Chine (10 GW), l’Inde (2,4 GW), l’Allemagne (2,4 GW) et le Brésil (1,1 GW). Bonne nouvelle : la croissance devrait s’accentuer au deuxième semestre avec une hausse des capacités éoliennes d’au moins 45 GW, selon la WWEA. L’éolien devrait alors permettre de répondre à 5 % de la demande électrique mondiale.

  • Éolien offshore – Les concessions d’Engie sur le site du Tréport 25 octobre 2016

    Le consortium mené par Engie pour le projet de champ éolien offshore du Tréport, en Seine-Maritime, a annoncé la semaine dernière des concessions pour minimiser l’impact sur la pêche locale. « Nous restons toujours dans la zone prévue dans le cahier des charges, mais nous changeons la disposition des éoliennes et des câbles de façon à accorder plus d’espace pour la pêche », a expliqué à l’AFP Raphaël Tilot, directeur du projet du groupe Engie. Et d’ajouter : « Cela nous coûte cher à la fois en termes de construction et de revenus, mais on pense que cela est justifié pour faciliter la cohabitation avec les pêcheurs ». Pour rappel, ce projet de parc éolien offshore est loin d’être le seul à faire l’objet d’une contestation. À peine avalisés par l’État, les trois premiers parcs éoliens prévus au large des côtes françaises (Courseulles-sur-Mer, Fécamp et Saint-Nazaire) font l’objet de recours, de la part d’anti-éoliens et aussi de quelques écologistes. Ces procédures impliquent un retard difficile à évaluer pour ces projets, a reconnu le service de presse d’EDF Énergies Nouvelles qui les pilote. L’entreprise prévoyait jusqu’alors une décision finale d’investissement sur les trois parcs au premier semestre 2017 pour un début de construction en mer en 2018.

  • UE – Pour un fonds de garantie européen 18 octobre 2016

    Le think-tank allemand Agora Energiewende a publié début octobre une « proposition » concernant la création d’un programme de garantie des investissements dans les renouvelables à l’échelle européenne. Il faut savoir que le coût du capital est l’un des principaux facteurs influant sur le prix de l’électricité renouvelable. Or, si l’Europe s’est donnée l’objectif d’atteindre au moins 27 % d’électricité renouvelable en 2030, le Vieux continent ressemble à une vraie mosaïque du point de vue des investisseurs. En effet, les différences de réglementation et de crédibilité financière des états membres font que le coût du capital pour des projets renouvelables varie du simple au triple : 4 % en Allemagne, 6 % en France ou Autriche, 10 % en Espagne et jusque 12 % en Grèce. Faire baisser ces taux d’intérêt permettrait à l’électricité éolienne d’être partout moins chère par rapport à celle issue du charbon ou du gaz et allégerait la facture des consommateurs européens jusqu’à 34 milliards d’euros d’ici 2030. Le programme européen de garantie des investissements devrait permettre d’assurer les opérateurs d’installations renouvelables contre certains risques, incluant la perte de soutien étatique. Pour cela, un organisme, le “EU Renewable Energy Cost Reduction Facility”, conclurait des accords avec les états membres. Au terme de ces accords, les états s’engageraient, par exemple, en cas de défaut à rembourser l’organisme pour les paiements garantis aux opérateurs renouvelables. Cet outil constituerait un moyen concret permettant à l’Europe d’atteindre ses objectifs. Agora Energiewende entamera au cours des prochains mois des discussions autour de sa proposition.

  • Italie – OPA sur Alerion : Edison affirme ses ambitions 18 octobre 2016

    Edison, la filiale italienne d’EDF, a annoncé le 12 octobre le lancement d’une offre publique d’achat sur Alerion Clean Power. Avec le rachat de l’exploitant éolien, Edison entend ainsi se renforcer dans cette filière dont il devient, de fait, le numéro deux en Italie, derrière ERG. Alerion détient en effet un portefeuille de dix parcs éoliens dans la botte italienne pour une capacité installée de 259 MW et 6 MW en Bulgarie. Le marché de l’éolien italien, qui représente 9 000 MW, est éclaté entre une vingtaine d’entreprises dont la majorité détiennent moins de 300 MW. Pour rappel, Edison a déjà constitué une coentreprise d’énergies renouvelables avec le fonds italien d’infrastructures F2i baptisée E2i et qui possède déjà environ 500 MW de capacité. La filiale d’EDF, qui compte retirer Alerion de la Bourse s’il arrive à ses fins, précise qu’il lancera son offre par l’intermédiaire d’Eolo Energia, une filiale dont la coentreprise avec F2i détient 49 % du capital. F2i, l’une des figures de proue des énergies renouvelables en Italie, détient lui-même 15,7 % d’Alerion.

  • Marché – GE prend le contrôle du danois LM Wind Power 18 octobre 2016

    General Electric (GE) a annoncé le rachat du danois LM Wind Power au fonds de capital investissement Doughty Hanson. Premier fournisseur de pales de GE Renewable Energy, filiale du groupe américain dédiée aux énergies renouvelables et basée à Paris, LM Wind Power gère 13 sites dans huit pays : Danemark, Espagne, Pologne, Canada, États-Unis, Inde, Chine et Brésil. Avec cette transaction d’un montant de 1,65 milliard de dollars (1,49 milliard d’euros), GE, déjà fabricant de turbines éoliennes, intègre une compétence supplémentaire sur la chaîne de valeur de la production d’éoliennes. L’opération devrait être finalisée au premier semestre 2017. Le fabricant danois restera cependant une entité séparée au sein de GE Renewable Energy qui pourra continuer de se fournir auprès d’autres fabricants de pales, précise GE dans un communiqué.

  • Europe – 140 GW de nouvelles capacités d’ici 2025 11 octobre 2016

    Le cabinet de consultants MAKE pronostique dans son dernier rapport “Europe Wind Power Outlook” que 140 GW seront installés en Europe entre 2016 et 2025. Cela équivaut à un doublement de la capacité totale raccordée fin 2015 : 142 GW, dont 11 GW offshore. Le marché européen devrait ainsi se maintenir au niveau de 2015 (14,4 GW) au cours de la prochaine décennie. Selon les consultants, 60 % de la nouvelle capacité attendue se situera dans les pays de l’Europe du Nord, représentant un marché annuel de 8 GW. En Allemagne, 36 GW devrait voir le jour d’ici 2025. L’Europe du Sud (Turquie incluse) devrait représenter 28 % de la capacité supplémentaire, tandis que les derniers 12 % se situeront en Europe de l’Est. Dans l’éolien offshore, 1,2 GW devrait être raccordé au réseau en 2016, mais les raccordements devraient ensuite s’établir à 3 GW par an entre 2017 et 2025.

  • Argentine – EREN RE à la conquête de l’Amérique latine 11 octobre 2016

    Eren Renewable Energy (EREN RE) a décroché son premier contrat sur le continent américain avec la construction de “Viento Los Hercules“, un parc éolien de 97,2 MW en Argentine. Le groupe français est en effet l’un des lauréats d’un appel d’offres national d’environ 1 GW lancé en mai dernier par le gouvernement argentin qui a attribué 16 autres projets, essentiellement éoliens et solaires. EREN RE exploitera également pendant 20 ans, l’électricité de ce parc, via un contrat d’achat signé avec Cammesa, le gestionnaire du réseau électrique argentin, précise le producteur d’énergies renouvelables dans un communiqué publié ce mardi. « Ce premier succès marque l’entrée d’EREN RE en Amérique latine, explique Fabienne Demol, directrice exécutive “Business Development“ d’EREN RE. Nous avons pour ambition d’y installer plus de 500 MW de projets supplémentaires dans les trois à cinq ans. »

  • Allemagne – 200 éoliennes Siemens pour Ventotec 11 octobre 2016

    Le développeur allemand Ventotec a signé un accord-cadre avec son compatriote Siemens. Cet arrangement, dont le montant n’a pas été dévoilé, comporte la fourniture par Siemens d’au moins 200 éoliennes à entraînement direct, lesquelles seront déployées sur différents projets éoliens terrestres en cours de développement sur le territoire allemand. Il prévoit ainsi la fourniture par Siemens d’un minimum de 35 turbines par an à Ventotec au cours des huit prochaines années. Ce qui devrait permettre à l’énergéticien allemand d’équiper environ 40 nouveaux parcs éoliens d’ici 2025, précise Ventotec dans un communiqué. Par ailleurs, Siemens bénéficiera d’un contrat de maintenance de 20 ans sur les éoliennes installées.

  • Innovation – Première éolienne à supraconducteurs en 2017 4 octobre 2016

    Jeumont Electric doit commencer en mars prochain la construction du premier générateur à supraconducteur destiné à l’éolien sur son site de Jeumont (59). Ce prototype sera installé dans une éolienne existante dans le cadre d’un retrofit, une opération consistant à remplacer le seul générateur. Jeumont Electric fait partie du projet européen “EcoSwing” impliquant huit autres partenaires de six pays (Danemark, Norvège, Grande-Bretagne, Pays-Bas, Allemagne, France). « Il existe différents prototypes de générateur à supraconducteurs à travers le monde, mais EcoSwing est le seul projet à l’échelle 1:1 dans le domaine de l’éolien », a révélé Sofiane Bendali, ingénieur de recherche de Jeumont Electric, au Journal de l’Éolien lors du salon Wind Energy Hamburg (27-30 sept.). La technologie des supraconducteurs permet de fabriquer des générateurs dont le poids est divisé par deux par rapport à ceux sur le marché. Elle sera particulièrement intéressante pour l’offshore où la puissance des machines s’achemine vers les 10 MW par unité.

  • Entreprise – Le plus grand parc onshore belge passe sous pavillon chinois 4 octobre 2016

    Avec une capacité totale de 81 MW (11 turbines E126 Enercon), le parc éolien d’Estinnes, dans le Hainaut, est le plus grand parc onshore de Belgique. Développé, construit et exploité depuis cinq ans par la société WindVision, il va devenir propriété de China General Nuclear (CGN), l’un des principaux acteurs chinois dans l’énergie. Si le prix de la transaction n’a pas été dévoilé, WindVision assure dans un communiqué que la vente devrait être finalisée d’ici la fin de l’année. Elle continuera cependant à assurer l’exploitation de ce parc pour lequel elle a investi au total 130 M€. « Les revenus générés par cette transaction vont permettre à WindVision de réaliser ses activités de développement, qui comprennent 2 000 MW de projets d’énergie renouvelable d’ici à 2021 », explique Stephan Moelans, CEO de la société néerlando-belge. Côté CGN, il s’agit du premier investissement en Belgique. Le groupe chinois est en revanche déjà présent en Europe, notamment en France et au Royaume-Uni.

  • Offshore – 300 M€ de l’UE pour le développement d’un parc en Belgique 4 octobre 2016

    L’Union européenne va soutenir la construction du parc éolien offshore Rentel grâce à un prêt de 300 M€. Consenti par la Banque européenne d’investissement (BEI), une partie de ce prêt (250 M€) bénéficiera de la garantie du Fonds européen pour les investissements stratégiques (FEIS). Le coût total du projet est estimé à environ 1,1 milliard d’euros, dont 27 % seront donc financés par le concours de la BEI. La réalisation de ce nouveau parc éolien permettra la création de 1 400 emplois directs et de 1 400 emplois indirects supplémentaires pendant les phases d’élaboration et de construction, assure la BEI dans un communiqué, qui précise qu’une centaine de nouveaux emplois permanents seront créés une fois le projet opérationnel. La phase de construction en mer de ce parc de 42 éoliennes d’une puissance totale de 309 MW, devrait démarrer au cours du deuxième trimestre 2017. Il sera équipé de la plateforme D7 de Siemens, dotée d’un rotor de 154 m de diamètre pour une hauteur de 106 m.

SEPTEMBRE 2016

L’ESSENTIEL DE L’ÉOLIEN DU MOIS DE SEPTEMBRE

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  • Onshore – Des appels d’offres dès 2017 27 septembre 2016

    Le gouvernement français a complètement revu sa position concernant le régime applicable à l’éolien terrestre. Alors que le système de tarif d’achat devait prévaloir jusque fin 2018, la Commission européenne a demandé à la France de se conformer immédiatement à ses lignes directrices. Dès janvier 2017, les nouveaux parcs éoliens devraient par conséquent être retenus dans le cadre d’appels d’offres. Selon un projet de texte soumis aux organisations professionnelles à l’automne, une courte période transitoire pourrait être mise en place avant la fin de l’année. Les projets de parcs ayant obtenu la confirmation de leur tarif d’achat avant le 1er janvier 2016 bénéficieraient du tarif d’achat à l’ancienne. Les projets confirmés entre le 1er janvier et le 31 décembre 2016 devraient passer sous le régime du complément de rémunération en « guichet ouvert ». À compter du 1er janvier 2017, les nouveaux parcs éoliens seront éligibles au complément de rémunération en guichet ouvert pour les parcs comprenant six machines ou moins. Au-delà de cette limite, les projets éoliens devront être retenus dans le cadre d’appel d’offres. Un bouleversement pour la filière qui sera donc introduit sans véritable phase d’expérimentation.

  • Iran – Meci signe pour un projet de 270 MW 27 septembre 2016

    Le groupe international Meci, basé en Suisse, a signé un accord avec le gouvernement iranien pour construire un parc éolien d’une capacité de 750 MW, selon l’agence Bloomberg. Il s’agit d’un projet de 750 millions d’euros sur une durée de cinq ans avec rachat à prix fixe de l’énergie produite. Les tests de turbines ont déjà lieu dans les régions montagneuses du nord de l’Iran où est situé le futur parc, selon le président de Meci, Jeremiah Josey. Le groupe n’est pas le seul à avoir des velléités sur le marché iranien, en pleine ouverture depuis l’apaisement des tensions à l’international. De nombreuses entreprises européennes sont également sur les rangs et tenteront d’obtenir des parts de ce nouveau marché au cours de l’un des plus grands salon sur les énergies renouvelables organisé à Téhéran du 5 au 8 décembre prochain.

  • Royaume-Uni – Un “hub” pour l’éolien offshore par Dong Energy 27 septembre 2016

    C’est à Grimsby, un port du nord-est de l’Angleterre, que Dong Energy va installer le plus important centre d’opérations britannique pour l’éolien offshore. Le Danois a annoncé dans un communiqué qu’il investira de 10 à 20 millions de livres (11,5 à 23 millions d’euros) dans ce “hub”, qui lui permettra d’assurer les opérations de maintenance de ses parcs éoliens de Lincs (270 MW) et Westermost Rough (210 MW), ainsi que les sites en construction de Race Bank (573 MW) et Hornsea One (1 218 MW). Le site devrait être opérationnel en mars 2018 et générer 250 emplois directs.

  • Tarifs – Parc éolien “near shore” à 64 €/MWh 20 septembre 2016

    L’énergéticien Vattenfall a remporté le 13 septembre deux projets de parcs offshore au Danemark, dans le cadre de l’appel d’offres “near shore”. Avec un tarif de 0,475 kr/kWh, soit 64 €/MWh, ce projet pose un nouveau jalon pour la filière après l’appel d’offres portant sur les parcs de Borssele 1 et 2 d’une puissance totale de 700 MW et remporté par Dong Energy en juillet 2016 aux Pays-Bas, grâce à un tarif de 72,7 €/MWh. Les projets de Vattenfall d’une capacité installée de 350 MW seront répartis sur deux sites en mer du Nord, à Hvide Sande et à Thyborøn, à l’ouest de la péninsule du Jutland. Leur construction doit débuter en 2019 pour une livraison d’électricité dès 2020. Les projets “near shore” se situent en eaux peu profondes et à quelques kilomètres de la côte.

  • Colloque FEE – Près de 15 000 emplois directs pour la filière 20 septembre 2016

    En 2015, la filière éolienne comptait 14 470 emplois directs sur la chaîne de valeur, soit une augmentation de 15,6 % par rapport à 2014, et une croissance de plus de 33 % depuis 2013, d’après les résultats du dernier Observatoire de l’emploi éolien. Au-delà de ces chiffres dévoilés à l’occasion du 7e Colloque national éolien les 13 et 14 septembre par France Energie Eolienne (FEE) en partenariat avec le cabinet BearingPoint, la 3e édition de l’Observatoire fait état d’emplois « fortement ancrés dans les territoires ». Et de préciser que « les 790 sociétés actives dans le secteur éolien, allant de la TPE au grand groupe industriel, contribuent à la structuration de l’emploi en régions en se positionnant sur un marché d’avenir, dont le développement est encadré par la Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE) ».

  • Sondage – 75 % des riverains ont une image positive de l’éolien 20 septembre 2016

    Selon un sondage de l’Ifop pour France Énergie Éolienne (FEE) et présenté le 14 septembre lors du colloque national éolien, les projets éoliens remportent une grande adhésion auprès des riverains qui habitent dans une commune à moins d’1 km d’un parc : 49 % d’entre eux ont une très bonne image de l’éolien, 26 % une bonne image et seuls 7 % en ont une très mauvaise image. Des chiffres assez proches de ceux du grand public : 45 % des interviewés ont une très bonne image de l’énergie éolienne, 32 % une bonne image et 7 % une très mauvaise image. Nuisances, notamment visuelles, et dépréciation de leur bien immobilier sont mis en avant par les plus sceptiques, avance l’étude d’opinion.

  • Adwen – Fin des éoliennes offshore françaises 13 septembre 2016

    Areva devrait décider mercredi de céder ses parts dans Adwen à Gamesa pour 60 millions d’euros, indique la presse quotidienne en ce début de semaine. Le groupe français renoncerait également à récupérer immédiatement 230 millions d’euros prêtés à Adwen, mais l’accord avec Gamesa permettrait à Areva de limiter le risque financier. Après la prise de contrôle du département énergie d’Alstom par GE, la cession d’Adwen marque la fin des aventures de grands groupes français dans l’offshore. Une question reste en suspens : les usines qu’Adwen doit construire au Havre verront-elles le jour ? Les repreneurs d’Adwen seraient décidés à respecter les engagements pris avec l’État lors des appels d’offres éolien en mer. Néanmoins, ses usines risquent de venir en surnombre sur un marché européen très concurrentiel. En effet, Gamesa et Siemens ont confirmé en juin leur fusion. Or, Siemens construit depuis début 2016 deux nouvelles usines : un site d’assemblage de nacelles à Cuxhaven (Allemagne) et une usine de pales à Hull (Grande-Bretagne). Elles seront opérationnelles mi-2017 pour produire la nouvelle turbine offshore de 7 MW. Le marché sera-t-il assez vaste pour remplir le carnet de commandes des usines du Havre ? La marque Adwen survivra-t-elle à la fusion Gamesa-Siemens ? L’État français serait en tout cas bien inspiré de lancer rapidement de nouveaux appels d’offres offshore pour donner davantage de visibilité au secteur.

  • Éolien flottant – 85 M€ pour le parc breton de Groix 13 septembre 2016

    85 millions d’euros ont été attribués au projet de ferme pilote d’éoliennes flottantes au large de l’île de Groix. Développé par le français Eolfi et l’énergéticien chinois CGN EE en partenariat avec la région Bretagne, le futur parc sera situé à une quinzaine de kilomètres au large de l’île. Les quatre éoliennes GE, de 6 MW chacune, seront posées sur des flotteurs DCNS conçus en partenariat avec Vinci, tandis que Valorem sera en charge de leur maintenance. Ce financement intervient dans le cadre du programme des investissements d’avenir (PIA) et de son action “Démonstrateurs de la transition écologique et énergétique“. « Le PIA accompagnera la ferme pilote à hauteur de 34 M€ de subventions et de 51 M€ d’avances remboursables » sur un budget total de 183,3 M€, précise un communiqué commun de la préfecture et de la région Bretagne.

  • Inauguration – Le parc éolien du Coquelicot 2 mis en avant 13 septembre 2016

    Le parc picard de Miraumont, appelé Coquelicot 2, a été officiellement inauguré le 8 septembre. L’occasion de faire découvrir aux particuliers ce parc de huit éoliennes, des Enercon E-82 de 2,3 MW chacune pour une puissance totale de 18,4 MW. Les turbines installées par la société H2air permettent une production de 60 GWh par an. Le développement et la construction du parc entamés en avril 2015, pour une mise en service en janvier dernier, ont mobilisé 13 entreprises de la région.

  • France – Hausse des raccordements au 1er semestre 6 septembre 2016

    Bonne nouvelle ! 523 MW de puissance éolienne ont été raccordés en France au premier semestre 2016 (54 nouvelles installations), contre 425 MW sur la même période un an plus tôt, selon le tableau de bord de l’éolien publié fin août par le Commissariat général au développement durable (CGDD). Au 30 juin, le parc éolien français atteignait ainsi 10,89 GW pour une production de 12,1 GWh de courant, soit 21 % de plus qu’au premier semestre 2015. « Le rythme de développement de la filière s’est accéléré depuis 2014 », observe le CGDD qui souligne tout de même un « retard de la filière éolienne » dû essentiellement à la lenteur de développement des projets d’éolien en mer, pour lesquels les premières mises en service étaient attendues « dès 2013 ». Les projets en attente représentent, fin juin 2016, une puissance totale de 7,7 GW pour l’éolien terrestre et 3,3 GW pour l’éolien offshore. Pour ces derniers, « le démarrage de la production ne devrait cependant pas intervenir avant la fin de la décennie », prévient le CGDD.

  • Cuba – Vers une révolution éolienne ? 6 septembre 2016

    Cuba s’ouvre aux énergies renouvelables. L’île des Caraïbes va ainsi construire sept parcs éoliens terrestres pour une puissance totale de 750 MW, a déclaré le directeur de l’entreprise d’État cubaine Unión Eléctrica (UNE), Ángel Delgado, début septembre. Si cette annonce concerne l’est de l’île, d’autres projets sont actuellement en cours d’attribution sur la côte occidentale. L’entreprise espagnole Gamesa fournira les turbines des projets déjà attribués, des modèles G114 de 2,5 MW.

  • États-Unis – Wpd rachète Volkswind USA 6 septembre 2016

    Le groupe allemand Wpd a indiqué fin août avoir repris Volkswind USA, filiale américaine du groupe allemand Volkswind créée en 2008 et dont le siège se trouve à Portland, dans l’État de l’Oregon. Une opération qui lui permettra d’être désormais présent sur le marché américain de l’éolien sous la forme de Wpd Wind Project Inc. « Nous voyons un potentiel important dans le marché américain de l’énergie éolienne et nous espérons étendre les activités internationales de Wpd avec l’équipe locale et réaliser des projets prometteurs », explique ainsi Gernot Blanke, PDG de Wpd.

JUILLET 2016

L’ESSENTIEL DE L’ÉOLIEN DU MOIS DE JUILLET

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  • Installations – Bien, mais pas suffisant ! 12 juillet 2016

    Avec 568,2 MW raccordés, soit une hausse de 45,2 MW par rapport à 2015, le 1er semestre 2016 « vient confirmer le palier atteint les années antérieures pour le développement éolien en France », se réjouit France énergie éolienne (FEE) dans son bilan trimestriel dévoilé hier lundi 11 juillet. Cependant, le niveau des installations (environ 1 GW/an) reste « inférieur à la trajectoire requise pour atteindre les objectifs fixés » par le gouvernement dans la Programmation pluriannuelle des investissements (PPI), alerte le syndicat dans un communiqué. Et de rappeler que « pour atteindre les 15 GW prévus à horizon 2018 ou 24 GW en 2023, ce sont 1,5 GW qui doivent être raccordés chaque année à partir de 2016 ». Pour ce faire, le président de FEE, Olivier Perot, demande de simplifier les processus administratifs et de stabiliser le cadre réglementaire de l’éolien.

  • Adwen – GE et Senvion entrent dans la danse 12 juillet 2016

    General Electric (GE) et le fabricant allemand Senvion seraient sur les rangs pour reprendre Adwen, la coentreprise détenue par Gamesa et Areva et spécialisée dans l’éolien offshore, selon une dépêche de Reuters du 7 juillet. Pour rappel, Areva a récemment annoncé (cf. L’Actu du 21 juin) qu’il se retirerait d’Adwen. Un accord a été conclu en ce sens, deux possibilités s’offrent au groupe français : céder sa participation (50 %) à Gamesa ou 100 % des parts d’Adwen à un investisseur tiers qui remettrait une offre engageante plus attractive. La bataille pour Adwen sera sévèrement disputée, d’autant que Siemens, qui a récemment fusionné (cf. L’Actu du 21 juin) avec Gamesa semble également intéressé. Qui l’emportera ? Réponse au plus tard le 17 septembre, date butoir pour que le groupe français se décide.

  • Chine – EDF dévoile ses ambitions 12 juillet 2016

    EDF a annoncé ce mardi 12 juillet vouloir se lancer dans l’éolien en Chine en prenant le contrôle d’UPC Asia Wind Management (AWM), société basée à Hong Kong et « qui développe et construit des projets éoliens » dans le pays. EDF, déjà présent en Chine à travers ses activités dans le nucléaire, le thermique, l’hydraulique et les services énergétiques, détient désormais via sa filiale EDF Energies Nouvelles 80 % de cette société chinoise, indique un communiqué. Le montant de l’opération n’a en revanche pas été précisé. Si le charbon occupe aujourd’hui environ 70 % du mix énergétique du pays, Pékin a pour ambition d’atteindre 200 GW de capacité installée éolienne d’ici 2020, « soit une augmentation en moyenne de 15 GW par an » indique EDF. Avec ce partenariat, le groupe français accroît par ailleurs son portefeuille éolien de plus d’1,3 GW, en développement, en construction ou en exploitation en Chine, et est à présent à la tête de plus de 10 GW en exploitation dans le monde.

  • Bonnes Vacances ! – L’Actu revient le 6 septembre 12 juillet 2016

    Votre rendez-vous hebdomadaire avec les dernières nouvelles de la filière éolienne revient dès le mardi 6 septembre. Toute l’équipe de l’Observatoire des énergies renouvelables et du Journal de l’Éolien vous remercie pour votre fidélité et vous souhaite un très bel été !

  • Annulation – Pas de Saint-Nazaire pour Ségolène Royal 5 juillet 2016

    Ségolène Royal, ministre de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer, devait se rendre ce mardi 5 juillet sur le site General Electric (ex-Alstom) de Saint-Nazaire à l’occasion de « la sortie d’usine des premières éoliennes en mer Alstom General Electric » destinées à Block Island, le premier parc éolien offshore des États-Unis. La ministre a finalement annulé sa venue, sans plus de précision concernant un éventuel report de cette visite. Les cinq turbines offshore Haliade 150, produites par l’usine General Electric de Montoir-de-Bretagne, doivent en tout cas être chargées au cours de ce mois de juillet sur un navire norvégien pour rejoindre Block Island, au large de Boston, pour être installées directement sur le site de production.

  • Suède – De l’électricité éolienne pour Google ! 5 juillet 2016

    Ardian, société d’investissement privé, et Rabbalshede Kraft, un producteur suédois d’énergie verte, ont annoncé la semaine dernière la création d’une coentreprise (respectivement 75 % et 25 %) pour la construction et l’exploitation d’un parc éolien de 76 MW situé dans le sud de la Suède. L’intégralité de sa production approvisionnera des sites de Google en électricité via un accord d’achat de longue durée. Et « dans le cadre de sa politique d’alimenter intégralement ses activités par de l’électricité issue d’énergies renouvelables », précisent les deux partenaires dans un communiqué. « Le site sera équipé de 22 turbines Vestas V126 de 3,45 MW pour un objectif de production annuelle de 234 GWh » et sa mise en service est prévue pour fin 2017, ajoutent-ils, sans pour autant préciser le montant de l’investissement, estimé entre 76 et 152 millions d’euros.

  • Commandes – 36 MW de turbines Gamesa pour Valorem 5 juillet 2016

    Le développeur français Valorem a commandé 16 turbines à l’espagnol Gamesa pour une capacité totale de 36 MW, a annoncé Gamesa mardi 28 juin dans un communiqué. Ces éoliennes sont toutes destinées à des parcs en construction sur le territoire hexagonal. 8 modèles G114-2.5 MW rejoindrons le parc de Santerre, dans la Somme. 5 G87-2.0 MW iront au parc de Soulanes et 3 de ce même modèle équiperont celui d’Albine, tous deux situés dans le Tarn. Il s’agit de la première commande passée par Valorem au constructeur espagnol. Les livraisons sont prévues pour la fin de l’année 2016. Les parcs doivent de leur côté entrer en service à partir de mars 2017. La commande est assortie d’un contrat d’exploitation et de maintenance conclu pour dix ans.

JUIN 2016

L’ESSENTIEL DE L’ÉOLIEN DU MOIS DE JUIN

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  • Record – Une pâle de 88 mètres 28 juin 2016

    Adwen, la société d’éolien offshore de Gamesa et Areva (pour l’instant), et le fournisseur de pâles LM Wind Power, ont dévoilé en fin de semaine dernière ce qu’ils annoncent comme la plus grande pâle d’éolienne du monde. Celle-ci a été spécialement conçue pour l’éolienne AD8-180 d’Adwen, qui affichera une capacité de 8 MW et devrait équiper trois parcs français (Saint-Brieuc, le Tréport et Noirmoutier) d’ici 2021. Le composant de 88,4 mètres a été fabriqué dans l’usine de LM Wind Power à Lunderskov, au Danemark, et doit à présent rejoindre la ville de Aalborg pour y subir ses premiers tests.

  • Accord – Le SER et Renewable UK coopèreront 28 juin 2016

    Le Brexit n’y changera rien : le 23 juin, le Syndicat des énergies renouvelables (SER) et son homologue britannique Renewable UK ont signé un accord de coopération portant sur les filières éoliennes et énergies marines renouvelables. « Cet accord prévoit notamment un renforcement des actions de collaboration commerciale, industrielle, de recherche et développement et de formation entre les membres des deux associations professionnelles afin d’améliorer la compétitivité des filières, détaillent les associations dans un communiqué. Des échanges de pratiques exemplaires en matière de réglementation, d’environnement, de coopération technique, de mise en place de procédures qualité, de financements sont également prévus dans le cadre de cet accord. »

  • France – Inaugurations en série 28 juin 2016

    La fin de semaine dernière a été riche en mises en service en France ! Le 24 juin, EDF a inauguré le plus puissant parc éolien de France, baptisé Ensemble catalan (Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées) et affichant une capacité de 96 MW. Particularité supplémentaire : ses 35 éoliennes sont furtives, ce qui leur permet de réduire leur impact sur le radar météorologique à proximité. Le même jour, Akuo Energy a inauguré officiellement le parc éolien du Gâtinais (raccordé depuis mi-novembre 2015), le plus grand parc d’Île-de-France, avec 12 éoliennes et 24 MW de capacité. De son côté, EDPR a inauguré son parc de Francourville (12 MW), en Eure-et-Loir. Enfin, la veille, c’est la Bourgogne-Franche-Comté qui avait inauguré le plus grand parc de la région : le parc des Portes de la Côte d’Or, développé par RES France et affichant 54 MW grâce à 27 éoliennes.

  • Fusion – Un nouveau géant est né 21 juin 2016

    Il aura fallu six mois de discussions pour qu’un accord soit trouvé et que naisse le nouveau numéro un mondial de l’éolien. L’allemand Siemens et l’espagnol Gamesa ont en effet annoncé la fusion de leurs activités éoliennes le 17 juin : le premier possédera 59 % de la nouvelle entité et le second 41 %. D’après le communiqué diffusé par Siemens, « la nouvelle société devrait disposer d’une capacité installée de 69 GW dans le monde, d’un carnet de commandes de quelque 20 milliards d’euros et d’un chiffre d’affaires de 9,3 milliards d’euros ». Elle sera domiciliée et cotée en Espagne, mais les sièges de l’activité offshore se situeront au Danemark et en Allemagne. La fusion doit encore être validée par le régulateur des marchés espagnol et serait effective en 2017.

  • ADWEN – Areva s’en va 21 juin 2016

    Dans la fusion entre Siemens et Gamesa, la question d’Adwen, co-entreprise d’éolien offshore réunissant Gamesa et Areva, n’était pas une mince affaire. Celle-ci s’est conclue par un accord offrant à Areva deux possibilités : céder sa participation dans Adwen à Gamesa ou céder 100 % des parts d’Adwen à un investisseur tiers qui remettrait une offre engageante plus attractive. L’entreprise française a trois mois pour se décider et se retirera quoiqu’il arrive de l’éolien offshore. Elle annonce cependant dans un communiqué que quelle que soit l’option choisie, « les engagements souscrits au titre des appels d’offres portant sur les installations éoliennes de production d’électricité en mer en France métropolitaine resteront portés par Adwen. »

  • Chine – Un quart d’éolien en 2030 21 juin 2016

    Une nouvelle étude l’affirme : d’ici 2030, 26 % de la demande en électricité chinoise pourraient être comblés par l’éolien. Un chiffre qui pourrait encore augmenter si la flexibilité des centrales à charbon, qui assurent aujourd’hui 70 % de la production électrique chinoise, était revue. En effet, la Chine dispose d’un tiers de la capacité éolienne mondiale installée mais celle-ci n’est pas entièrement injectée sur le réseau, en partie parce que les gestionnaires de réseau préfèrent encore laisser la priorité à l’électricité issue du charbon. Les auteurs de l’étude suggèrent donc que pour réaliser son potentiel, la Chine doit avant tout miser sur la construction de parcs éoliens là où le réseau est disponible et non pas forcément dans les lieux les plus adaptés à l’éolien.

  • Offshore – Ce que dit la CRE sur le dialogue concurrentiel 14 juin 2016

    Le projet de décret relatif au dialogue concurrentiel, « nouvelle procédure de mise en concurrence [qui] devrait essentiellement concerner à court terme la filière en mer », fait l’objet d’un avis publié fin mai par la Commission de régulation de l’énergie (CRE). Le régulateur commence par définir les trois étapes de la procédure : la présélection des candidats (sur la base d’un document de consultation), le dialogue concurrentiel en lui-même (organisé par le ministre de l’Énergie), et l’appel d’offres. L’organisme fait ensuite le tour des manquements du décret, lequel pêche pour « diminuer les risques, améliorer le niveau de concurrence [et] articul[er] des procédures de dialogue concurrentiel et d’appel d’offres ». Pour autant, la CRE souligne que la nouvelle procédure doit « permettre de minimiser le coût pour la collectivité du soutien de cette filière très capitalistique », mais qu’elle répond encore « insuffisamment » aux enjeux. Elle s’inquiète notamment que le périmètre des candidats potentiels soit trop limités, et « recommande qu’un projet de cahier des charges soit publié avec le premier document de consultation […], de ne pas plafonner le nombre de candidats retenus à l’issue de la première phase [et d’]apporter de la visibilité sur les échéances de la procédure ».

  • Wallonie – L’onshore a de nouveau la frite ! 14 juin 2016

    Avec l’inauguration, le 9 juin, du plus grand parc de Belgique, la Région wallone renoue avec les bonnes nouvelles sur le front de l’éolien. Avec quatre nouvelles éoliennes, le parc compte désormais 18 machines pour une puissance de 40 MW et une production annuelle de 90 GWh. Lancé en 2007, il se situe sur les communes de Dour, Quiévrain et Hensies, dans la province de Hainaut. Pour rappel, de 2010 (56 machines) à 2014 (9 éoliennes), le nombre de turbines installées en Belgique n’a cessé de diminuer, avant un rebond l’an dernier avec 29 nouvelles éoliennes, portant à 311 leur nombre total en Wallonie. Une dynamique qui pourrait se poursuivre, l’actuel gouvernement wallon devrait légiférer sur la question. Le Code de développement territorial, dont le vote est attendu cet été, prévoit notamment de faciliter l’implantation de mâts prioritairement le long des voies de communication (routes, cours d’eau, chemin de fer), dans les zones d’activités économiques ou dans certaines zones agricoles. Un nouveau décret éolien, censé mieux encadrer la délivrance des permis, est d’autre part annoncé.

  • Bourse – Introduction réussie pour Dong Energy 14 juin 2016

    La plus grosse introduction en Bourse depuis le début de l’année en Europe concerne les énergies renouvelables. Le Danois Dong Energy a fait ses premiers pas à la Bourse de Copenhague jeudi 9 juin et on peut parler d’une opération réussie pour le premier fabricant mondial d’éoliennes offshore. Son cours s’est en effet envolé de plus de 10 % dès les premières heures de cotation, valorisant l’entreprise autour des 100 milliards d’euros (l’équivalent de la capitalisation boursière de Total). L’État danois et le consortium d’investisseurs conduit par la banque américaine Goldman Sachs sont les grands gagnants de l’opération qui a vu 17,4 % des actions du groupe être proposées sur le marché. L’État danois est descendu de 58,8 % à 50,4 % du capital et le consortium d’investisseurs a baissé sa participation de 17,9 % à 14,7 %.

  • Offshore – Adwen teste son éolienne de 8 MW 7 juin 2016

    186 éoliennes AD 8-180 d’Adwen, entreprise de Gamesa et Areva, devraient équiper trois parcs français offshore (Saint-Brieuc, le Tréport et Noirmoutier) d’ici 2021, pour un total d’environ 1 500 MW. Mais avant cela, il faut que les performances de celles-ci soient validées. C’est pourquoi Adwen a annoncé avoir commencé les tests mécaniques et électriques de son éolienne sur la chaîne de transmission et les principaux composants du mât. « En simulant des conditions opérationnelles extrêmes et les charges de fatigue, ces tests permettront de valider ces composants clés », explique l’entreprise dans un communiqué. L’éolienne de 8 MW est donc arrivée au laboratoire de test DyNaLab (Dynamic Nacelle Testing Laboratory) à Bremerhaven, en Allemagne, et devrait y rester jusqu’à la fin de l’année.

  • Législation – Ralentissement en Allemagne 7 juin 2016

    D’ici le 1er janvier 2017, l’Allemagne doit proposer à l’Europe plusieurs réformes de sa loi sur les énergies renouvelables. L’une d’entre elles devrait être finalisée dans les jours qui viennent et consiste à limiter la capacité installée par an pour l’éolien, le photovoltaïque et la biomasse. Les 16 Länder allemands ont ainsi conclu un accord avec le gouvernement pour limiter à 2,8 GW la capacité installée par an dans l’éolien terrestre, à partir de 2019. Ce, alors qu’en 2014, 4,34 GW avaient été installés (un record !). Objectif de ce ralentissement : limiter la facture et la surcharge du réseau électrique. Le gouvernement maintient malgré cela son objectif de 40 à 45 % d’électricité renouvelable d’ici 2025, contre environ 30 % aujourd’hui.

  • Mer du Nord – Coopération pour développer l’offshore 7 juin 2016

    Hier, neuf États bordant la mer du Nord (Belgique, Danemark, France, Allemagne, Irlande, Luxembourg, Pays-Bas, Norvège et Suède) ont établi une déclaration politique visant à renforcer leur coopération pour le développement de l’énergie éolienne offshore dans la région. Le plan d’action élaboré se concentrera sur quatre domaines : la planification spatiale pour optimiser l’utilisation de l’espace – le développement du réseau électrique – le partage d’informations entre les pays partenaires – l’identification des bonnes pratiques et l’harmonisation des règles et standards. « De précédentes études de la Commission européenne ont montré que 5,1 milliards d’euros d’économie pourraient être réalisés grâce à une approche coordonnée du développement de l’offshore », a rappelé l’Union européenne dans un communiqué.

MAI 2016

L’ESSENTIEL DE L’ÉOLIEN DU MOIS DE MAI

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  • Start-up – Ideol lève 3 M€ 31 mai 2016

    Ideol a annoncé la semaine dernière avoir levé plus de 3 millions d’euros lors d’un nouveau tour de table incluant notamment le fonds d’investissement Tertium, un fonds de capital développement investi par la CEPAC, AG2R La Mondiale et plus de 20 entrepreneurs de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur. « Cette opération offre à Ideol l’opportunité d’ancrer sa position de leader mondial en lançant cette année la construction de démonstrateurs sur deux continents, l’Europe et l’Asie – dont la première éolienne en mer en France – et en préparant activement son déploiement en série », a commenté Paul de la Guérivière, cofondateur et PDG de la société française spécialisée dans les fondations flottantes pour l’éolien l’international.

  • Appel à projets – Les effets du givre dans le viseur d’Engie 31 mai 2016

    La filiale d’Engie Futures Energies a lancé le 27 mai un appel à projets éolien pour identifier des solutions innovantes visant « à éviter la formation de givre sur les pales et réduire/limiter l’impact sur la production de la formation de givre ». Les idées proposées peuvent être de différentes natures : objets connectés, technologies numériques, matériaux innovants, etc. Et devront avoir un degré de maturité « leur permettant de pouvoir être facilement expérimentés », explique Engie sur son site internet dédié aux appels à projets. Les start-ups lauréates bénéficieront d’un accompagnement spécifique d’Engie Futures Energies et/ou de ses partenaires sur l’appel à projet, ainsi que d’un terrain de test, d’expérimentation et de démonstration grandeur nature de leur création en France. La date limite de participation est fixée au 30 juin 2016.

  • Vietnam – 1 GW de projets éoliens pour GE 31 mai 2016

    General Electric a signé en début de semaine dernière un protocole d’accord avec le ministère vietnamien de l’Industrie et du Commerce pour développer au moins 1 GW de projets éoliens dans le pays, d’ici à 2025 et en coopération avec des développeurs locaux, selon les informations de SeeNews. Cet accord a été signé en présence des présidents américain et vietnamien et dans le cadre de la visite de Barack Obama dans le Sud-Est asiatique. Il permettra à la compagnie américaine de renforcer sa présence au Vietnam, où elle possède déjà une usine d’équipement de composants destinés à ses turbines éoliennes, à Haïphong, dans le nord du pays.

  • Écosse – Le plus grand parc flottant du monde pour 2017 24 mai 2016

    Le plus grand parc éolien flottante du monde devrait voir le jour en Écosse, à environ 25 km des côtes de Peterhead. La compagnie pétrolière norvégienne Statoil a en effet obtenu la semaine dernière un bail pour la location des fonds marins et prévoit d’y installer cinq turbines de 6 MW chacune. Leur mise en service est attendue fin 2017. Le projet, baptisé Hywind, fera appel à une technologie testée dans le cadre d’un démonstrateur installé par Statoil en Norvège depuis 2010 : la base des éoliennes flottantes est constituée d’un cylindre en acier rempli d’eau de ballast et de pierres. Ancrées sur le fond par trois câbles d’acier, les éoliennes écossaises flotteront au-dessus de 100 mètres d’eau.

  • Grèce – L’éolien ne connaît pas la crise 24 mai 2016

    Les banques grecques sont prêtes à financer 1,3 GW d’éolien en Grèce cette année, selon le cabinet d’avocat international Norton Rose Fulbright LLP. « C’est le seul secteur qui n’a jamais connu de ralentissement malgré les difficultés », a déclaré à Bloomberg Ellie Kakoullou, directeur des finances d’Alpha Bank AE à Athènes. 50 parcs éoliens sont aujourd’hui en projet en Grèce et représenteraient un investissement total de deux milliards de dollars, d’après les calculs de Bloomberg New Energy Finance. Et même si tous ne verront sans doute pas le jour, Ellie Kakoullou reste confiant : « C’est un secteur en plein essor et qui le restera pendant les 5 à 10 prochaines années. »

  • Gamesa – Mieux collecter pour optimiser ! 24 mai 2016

    Gamesa vient d’entrer au capital de l’entreprise espagnole de nouvelle technologie NEM Solutions. Celle-ci développe des applications capables d’analyser les données collectées par les éoliennes afin d’établir le modèle de fonctionnement normal de chaque machine puis d’estimer ses performances et de prévoir la maintenance nécessaire. Dans le cas de Gamesa, la technologie de NEM Solutions permettra de traiter les quelque 16 milliards de données collectées chaque jour par les près de 16 000 éoliennes dont l’Espagnol assure la maintenance. « Anticiper les incidents potentiels permettra d’améliorer les performances des turbines et le planning opérationnel », explique Gamesa dans un communiqué.

  • Rachat – Un ”4 à la suite” pour Voltalia 17 mai 2016

    Voltalia a annoncé la semaine dernière être devenu l’unique propriétaire de quatre projets de parcs éoliens dans la région Bourgogne Franche-Comté, où il exploite déjà la centrale de Molinons (10 MW). Le producteur d’électricité à partir d’énergies renouvelables a en effet racheté la part minoritaire (49,9 %) « d’un partenaire de longue date », explique-t-il dans un communiqué sans préciser le montant ni l’identité du vendeur. « Les projets acquis, à des stades d’avancement divers, représentent une capacité potentielle totale de 76 MW » et la première construction pourrait commencer « dans les dix-huit prochains mois », ajoute Voltalia. Présent en France, au Brésil, en Guyane, au Maroc et en Grèce, le groupe revendique le développement et l’exploitation de 376 MW de projets renouvelables installés.

  • Inde – Seconde usine de pales pour Gamesa 17 mai 2016

    Gamesa a annoncé la semaine dernière avoir construit sa deuxième usine indienne de pales. Située dans l’État de l’Andhra Pradesh, cette usine a la capacité de fournir 250 pales par an destinées à sa turbine G114-2.0 MW de classe S, « conçue pour les conditions de vent de l’Inde », détaille le fabricant espagnol d’éoliennes dans un communiqué. L’usine sera inaugurée en septembre et comptera 400 employés, ajoute Gamesa. Le groupe est déjà fortement implanté en Inde où il a réalisé 29 % de ses ventes en volume en 2015 et revendique 1 GW de commandes sur les douze derniers mois. Il possède une première fabrique de pales, à Halol (Gujarat), ainsi qu’une usine de nacelles, à Chennai (Tamil Nadu).

  • Engie – Nouveau parc de 32 MW 17 mai 2016

    Engie a inauguré la semaine dernière le parc éolien de l’Auxerrois, implanté sur les communes de Quenne et Chitry-le-Fort, dans l’Yonne, en Bourgogne-Franche-Comté. Exploité par la Compagnie du vent, détenue par Engie à 60 % et qui a investi 40 millions d’euros pour son développement, le parc compte seize éoliennes de 2 MW qui produiront chaque année environ 80 GWh. Ce parc, « l’un de ses plus puissants », est le 26e installé par la filiale d’Engie qui affiche désormais un portefeuille éolien de 375 MW, peut-on lire dans son communiqué. « Avec ce nouveau parc éolien, La Compagnie du Vent réaffirme son ambition dans le développement de l’énergie éolienne, avec pour objectif d’atteindre plus de 700 mégawatts d’ici 2020. »

  • Offshore – Un Canadien débarque sur les côtes françaises 10 mai 2016

    Le Canadien Enbridge a acquis 50 % des parts d’Éolien Maritime France (EMF) et fait ainsi son entrée sur le marché éolien offshore français, EMF contrôlant les trois futurs parcs éoliens au large de Fécamp, Saint-Nazaire et Courseulles-sur-Mer. Après le Danois Dong Energy, EDF Énergies Nouvelles change donc de partenaire et conserve 50 % des parts d’EMF, qui sera désormais « détenu à parts égales par EDF Énergies Nouvelles et Enbridge », précise EDF dans un communiqué publié ce mardi 10 mai. Le prix de cette transaction n’est pas connu, mais celle-ci permet à Enbridge d’accéder à trois parcs d’une puissance installée de 1 400 MW et dont « le démarrage progressif de la construction est prévu pour 2017 ». Ce partenariat entre les deux énergéticiens n’est pas une première puisque le Français et le Canadien exploitent ensemble, depuis 2012, quatre parcs éoliens au Canada pour une capacité installée cumulée de 830 MW.

  • Ademe – Une production éolienne de 22 % en 2030, c’est possible ! 10 mai 2016

    « Le maintien d’une dynamique de développement de la filière nécessite une visibilité réglementaire et économique de long terme », affirme l’Ademe dans une actualisation de son avis sur l’énergie éolienne publié la semaine dernière. L’agence attribue désormais à l’éolien une part de 22 % dans la production électrique nationale en 2030. Elle souligne également son bilan environnemental largement positif, avec 12,7 g de CO2/kWh pour le parc installé en France contre 82 g de CO2/kWh pour le taux d’émission moyen du mix français. L’avis avance un coût de l’éolien actuellement de l’ordre de 70 €/MWh et prévoit d’atteindre un coût de production autour de 60 €/MWh « dans les prochaines années ». Enfin, l’avis conclut sur l’importance de la concertation et de la qualité des volets sociétaux et environnementaux lors du montage des projets.

  • Prospective – Le parc chinois va tripler d’ici 2030 10 mai 2016

    La capacité installée de la Chine pourrait plus que tripler entre 2015 et 2030, selon une récente étude de Globaldata. Le parc chinois passerait ainsi de 149 GW en 2015 à plus de 495 GW en 2030, soit une croissance annuelle de 9 %, explique le cabinet d’études qui met ses perspectives sur le compte de politiques publiques de long terme très ambitieuses en matière d’installation de capacités éoliennes. En 2015, le marché chinois a compté pour près du tiers des nouvelles capacités éoliennes mondiales, en première place, loin devant les États-Unis (17 %).

  • Mesures de vent – Eolfi installe un Blidar en mer pour 6 mois 3 mai 2016

    Le français Eolfi (associé à Nke Instrumentation, l’institut de recherche Ifremer et le laboratoire Irseem) va installer un « lidar flottant » (Blidar), bouée météo-océanographique destinée à mesurer la ressource en vent disponible sur des sites éoliens en mer. Ancré à 70 mètres de fond au large de Marseille, à 500 mètres de l’île du Planier, il sera testé pendant six mois. L’objectif est de remplacer les mâts de mesure très coûteux par cette bouée qui revient autour du million d’euros. Eolfi a par ailleurs déposé quatre dossiers dans le cadre de l’appel à projets éolien flottant dont deux au large de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône). L’un comprendra trois turbines Adwen sur des flotteurs Sofresid et une éolienne à axe vertical, fruit d’une collaboration entre Eolfi (qui a conçu la machine Spinfloat) et le développeur de l’éolienne Nénuphar. Eolfi compte devenir actionnaire de ce dernier.

  • 714 MW Offshore – Commande record pour Siemens 3 mai 2016

    ScottishPower Renewables, filiale d’Iberdrola, a annoncé la semaine dernière avoir choisi l’allemand Siemens pour fournir les 102 éoliennes du projet offshore East Anglia One, de 714 MW et situé au large de la côte est britannique. Cette commande devrait représenter jusqu’à un tiers de l’investissement prévu pour le projet (2,5 milliards de livres). Les éoliennes retenues, de type SWT 7.0 154, auront une capacité de 7 MW et un diamètre de rotor de 154 mètres, indique le communiqué du groupe allemand, précisant qu’il s’agit de la plus grande commande d’éoliennes en Europe à ce jour. Une fois le site opérationnel, en 2020, Siemens sera responsable de son entretien pour une période initiale de cinq ans.

  • Partenariat – Statoil rejoint E.ON et le projet Arkona en Allemagne 3 mai 2016

    Statoil a fait son entrée dans l’éolien offshore allemand la semaine dernière avec l’acquisition de 50 % du projet Arkona, situé en mer Baltique. Dans le même temps, la compagnie norvégienne a annoncé avec l’Allemand E.ON leur décision d’investir plus de 1,2 milliard d’euros dans ce champ d’éoliennes d’une puissance de 385 MW. Construit et exploité par E.ON au large du cap du même nom dans le nord-est de l’Allemagne, le parc sera pleinement opérationnel en 2019 et composé de 60 turbines de 6 MW chacune posées à des profondeurs comprises entre 23 et 37 mètres. Il permet à Statoil d’augmenter d’environ 50 % son portefeuille dans l’éolien et à E.ON d’être la première entreprise à avoir ses propres parcs éoliens allemands à la fois en mer du Nord et dans la Baltique.

AVRIL 2016

L’ESSENTIEL DE L’ÉOLIEN DU MOIS DE AVRIL

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  • France – Le Conseil d’État plonge la filière dans l’inquiétude 26 avril 2016

    Dans une décision du 15 avril, le Conseil d’État met en demeure l’État pour que celui-ci procède au recouvrement des intérêts associés aux aides versées au titre de l’arrêté tarifaire du 17 novembre 2008, lequel fixait les conditions d’achat d’électricité d’origine éolienne, plongeant les professionnels du secteur dans l’inquiétude. France Énergie Éolienne « déplore une décision surprenante et peu compréhensible ». La filière éolienne est ainsi « réprimée par le Conseil d’État pour un vice de forme ne lui étant pas imputable », poursuit le syndicat professionnel dans un communiqué du 22 avril, s’inquiétant par ailleurs de « la complexité administrative qui accompagnera le recouvrement auquel va devoir procéder l’État ». L’ensemble de la filière se trouve ainsi dans l’attente de précisions sur les suites de cette décision. Gageons qu’elles sont au menu des discussions de la Conférence environnementale qui s’achève ce jour à Paris.”

  • Chili – Premier contrat de 300 MW pour Senvion 26 avril 2016

    Senvion a signé avec Mainstream Renewable Power un contrat pour la fourniture et l’installation de 93 turbines dans deux parcs éoliens au Chili représentant une capacité totale de 300 MW, a annoncé la semaine dernière le fabricant allemand d’éoliennes. Cinquante turbines 3.4M114 équiperont ainsi le projet Sarco (170 MW) situé dans le nord du pays, dans la région d’Atacama. La mise en service de ce parc est attendue pour le printemps 2017. Senvion fournira également les 43 turbines 3.0M122 du projet Aurora dans la région de Los Lagos, au sud du Chili. Ce parc doit également entrer en service au printemps 2017. Aela Energia, joint-venture composé d’Actis (60 %) et Mainstream (40 %), possède ces deux projets. « Avec ce premier contrat important au Chili, nous prouvons que Senvion est bien positionné pour étendre son activité sur de nouveaux marchés hors d’Europe », s’est réjoui Jürgen Geissinger, président de Senvion, cité dans un communiqué.”

  • France – Lancement d’une campagne de financement citoyen 26 avril 2016

    Ce mardi 26 avril, le parc éolien des Champs Chagnots (Vienne, 86) a lancé son appel à investissement citoyen, ont annoncé ses organisateurs Énergie partagée et Sergies, lesquels ont racheté en 2015 ce projet de 3 éoliennes de 3 MW. Les travaux viennent en effet tout juste de débuter à La Chapelle-Montreuil et « les habitants de la région sont invités à placer leur épargne au service des énergies renouvelables et à participer au développement local », explique encore le communiqué des deux partenaires. Pour ce faire, les habitants peuvent réaliser une souscription par l’intermédiaire d’Énergie partagée, qui collecte l’épargne citoyenne pour le projet. Quelque 19 000 MWh sont attendus annuellement, soit l’équivalent de la consommation électrique annuelle de 9 500 habitants (soit 60 % de la population du Pays Vouglaisien). « De nombreuses collectivités se sont montrées intéressées par l’initiative et soutiennent cette campagne de collecte. Et déjà, des citoyens investisseurs ont acheté les premières parts », assurent Sergies et Énergie partagée.”

  • France – Les anti-éoliens coin-coincés 19 avril 2016

    Grâce au Canard Enchainé du mardi 13 avril, les enragés de l’anti-éolien ont passé une bonne semaine. Le Canard a affirmé que les 10,7 GW d’éoliennes françaises en file d’attente de raccordement tournaient à vide. Comparé aux 10,3 GW installés, cela donnerait une éolienne sur deux non raccordée et tournant pour rien. Problème, cette file d’attente correspond en réalité à des éoliennes en cours de construction, voire en projet. Une erreur de débutant, malgré tout reprise par d’autres titres, et qui a obligé ERDF à clarifier les choses. Le Canard devrait rectifier le tir dès demain dans sa colonne “Pan sur le bec !“. Afin de durement sanctionner le journaliste fautif, nous recommandons la punition suivante : retrouver tous les articles depuis 1985 commençant par « L’éolien brasse du vent ».

  • États-Unis – L’éolien au sommet 19 avril 2016

    L’association américaine de l’énergie éolienne (AWEA) a publié la semaine dernière son rapport annuel US Wind Industry Annual Market pour l’année 2015, année de tous les records pour l’éolien aux États-Unis. L’association n’hésite pas à qualifier 2015 comme « la plus prospère de l’histoire de l’éolien aux États-Unis ». L’éolien a en effet été le principal installateur de nouvelles capacités connectées au réseau en 2015 (41 %), avec 8 598 MW mis en service l’an dernier, soit une croissance de 77 % par rapport à 2014. 9 400 MW étaient par ailleurs en construction début 2016 et 4 900 MW à des stades avancés de développement. Côté emploi, 15 000 postes ont été créés l’an dernier, soit 20 % de hausse par rapport à 2014. La filière éolienne emploie ainsi 88 000 personnes, dont 21 000 dans les 500 usines disséminées sur tout le territoire.”

  • Nouvelle-Calédonie – Six nouveaux parcs pour Alizés Énergie 19 avril 2016

    Alizés Énergie, spécialisée dans la production, l’achat et la vente d’électricité d’origine renouvelable, a annoncé l’acquisition des six parcs éoliens du groupe Quadran situés dans le Pacifique, sur Grande Terre et l’île de Lifou. « Grâce à cet achat, Alizés Énergie exploite désormais la totalité des installations éoliennes sur le territoire de Nouvelle-Calédonie soit 143 éoliennes pour une puissance totale installée de 38 MW », a précisé la filiale d’Engie la semaine dernière. Avant cette acquisition, qui « renforce la stratégie de conquête des marchés des énergies vertes engagée par le groupe Engie sur les territoires insulaires », Alizés Énergie exploitait trois parcs pour une puissance de 13 MW.

  • Chine – Les fabricants d’éoliennes ciblent la Chine 12 avril 2016

    La Chine est le plus grand marché du monde pour les énergies renouvelables, et pour le conquérir, le Danois Vestas vient de dévoiler sa nouvelle stratégie : miser sur la qualité et le service. « Nous revendiquons les turbines les moins chères de Chine, car elles durent deux fois plus longtemps que les machines chinoises », a déclaré le directeur de Vestas, Bert Nordberg en marge de l’assemblée générale du groupe le 30 mars dernier. La société prévoit également d’augmenter ses services d’exploitation et de maintenance à hauteur de 50 % de son activité totale, d’ici trois à quatre ans, en recourant si besoin à des acquisitions. Pendant ce temps, l’Espagnol Gamesa, actuellement premier fabricant d’éoliennes occidental sur le marché chinois, d’après le cabinet de consultant Make, a annoncé le 8 avril avoir décroché deux nouvelles commandes en Chine, pour un total de 82 MW.

  • Appel à projets – Deux candidats dévoilés pour l’éolien flottant 12 avril 2016

    Lancé en août dernier, l’appel à projets pour des fermes pilotes d’éoliennes flottantes a été clôturé le 4 avril. Dans la foulée, deux groupements d’entreprises ont d’ores et déjà dévoilé leur candidature. Engie, EDP Renewables, Caisse des dépôts et Eiffage ont ainsi postulé pour un parc au large de Leucate (Languedoc-Roussillon) de 3 à 6 éoliennes de 6 MW minimum chacune. Le consortium, porté par Eolfi offshore France associé à DCNS et Vinci, a quant à lui porté son choix sur le sud de l’île de Groix (Bretagne) où il souhaite développer une ferme de 6 éoliennes de 6 MW chacune. Les autres dossiers déposés n’ont pour le moment pas été rendus publics. La sélection des candidats est attendue pour la fin du mois et les premières fermes devraient être raccordées en 2019.

  • Industrie – Poma se lance dans l’éolien 12 avril 2016

    La semaine dernière, Poma, entreprise jusqu’ici spécialisée dans les solutions de transport par câble, a posé la première pierre de sa future usine d’assemblage d’éoliennes (génératrices, nacelles et convertisseurs). Située à Gilly-sur-Isère, ce nouveau site industriel de 70 000 m² permettra la fabrication d’éoliennes Poma Leitwind. Le fabricant Leitwind, qui a déjà installé 300 éoliennes à travers le monde, fait en effet partie du même groupe que Poma (groupe HTI) et mettra sa technologie à disposition de la société française. L’objectif : devenir le fabricant français multimégawatt de référence. 10 à 20 éoliennes devraient sortir de l’usine chaque année et les premières livraisons sont attendues dès l’année prochaine.

  • Offshore – Un 3e appel d’offres timide mais encourageant 5 avril 2016

    Ségolène Royal a annoncé hier lundi 4 avril que le troisième appel d’offres français pour la pose d’éoliennes en mer concernerait une zone au large de Dunkerque, sans toutefois préciser son calendrier ni la capacité visée. Selon la ministre de l’Environnement, l’appel d’offres se caractérisera par plusieurs nouveautés, visant à réduire les coûts et à simplifier les procédures, notamment une nouvelle procédure dite de « dialogue concurrentiel ». Le Syndicat des énergies renouvelables (SER), tout comme France énergie éolienne (FEE), se sont réjouis de l’annonce de ce 3e appel d’offres, regrettant dans le même temps la modestie des volumes visés. Pour FEE, il est essentiel que cet appel d’offres « soit rapidement suivi par d’autres portant sur des zones complémentaires, notamment en Manche-Est et Mer-du-Nord ». Pour rappel, les deux appels d’offres précédents (portant sur 2 GW en 2012 puis 1 GW en 2014) concernaient six zones parmi lesquelles Saint-Nazaire, Fécamp, Courseulles-sur-Mer, Saint-Brieuc, Dieppe-Le Tréport et l’Île-d’Yeu.”

  • Offshore – Adwen, ce que propose Gamesa à Areva 5 avril 2016

    Le fabricant espagnol d’éoliennes Gamesa a proposé au groupe français Areva de mettre fin à leur alliance dans Adwen pour pouvoir fusionner avec l’allemand Siemens, a expliqué en fin de semaine dernière le journal espagnol Expansión. Créée l’an dernier, la coentreprise dédiée à l’éolien offshore et détenue à 50-50 par les deux groupes constitue en effet le dernier obstacle à la fusion de Gamesa avec Siemens, actuellement en cours de négociation. Selon Expansión, qui cite des sources financières, Gamesa veut lever cet obstacle à l’amiable et suggère à Areva de lui racheter sa participation (un scénario hautement improbable connaissant le niveau d’endettement de l’entreprise française et sa volonté de recentrer sur ses activités nucléaires) ou, à l’inverse, de lui vendre la sienne. Une fois cette question résolue, la fusion entre l’Espagnol et l’Allemand pourrait être conclue en un mois, affirme le quotidien économique.”

  • Fusion – Acciona cède sa branche éolienne à Nordex, dont il prend le contrôle 5 avril 2016

    Le groupe espagnol de BTP et d’énergie Acciona a annoncé avoir finalisé la cession de sa branche éolienne, Acciona Windpower, au groupe allemand Nordex. Cette opération se traduit par une transaction de 785 millions d’euros au terme de laquelle l’Espagnol devient l’actionnaire principal du groupe allemand, explique Acciona dans un communiqué publié hier lundi 4 avril. Nordex a ainsi racheté la filiale éolienne de l’Espagnol via une entrée d’Acciona au capital du groupe allemand. Ce dernier lui verse 419 millions d’euros en actions, soit 16,6 % de son capital, plus 366 millions d’euros en numéraire. Acciona a en outre utilisé une partie de cette somme pour acheter plus d’actions du groupe allemand, devenant son actionnaire principal avec 29,9 % du capital. Les autorités de la concurrence des pays concernés par leurs activités ont validé l’opération, annoncée en octobre 2015.”

MARS 2016

L’ESSENTIEL DE L’ÉOLIEN DU MOIS DE MARS

Voir actus
  • Loi CAP – La filière pousse un ouf de soulagement 29 mars 2016

    Les députés ont supprimé la semaine dernière l’article 33 bis A du projet de loi relatif à la liberté de création, à l’architecture et au patrimoine (CAP). Les développeurs de parcs éoliens n’auront donc pas besoin de l’accord de la commission régionale du patrimoine et de l’architecture pour implanter leurs turbines. Les députés ont estimé que la procédure existante, qui comporte la réalisation d’une étude d’impacts « qui analyse précisément les effets du projet sur l’environnement, et notamment sur le paysage et le patrimoine » est suffisante. Cette décision constitue un « soulagement » pour la filière, explique France énergie éolienne (FEE) dans un communiqué. « Les professionnels de l’éolien maintiennent leur vigilance pour la suite de l’examen du texte » qui sera à nouveau étudié par le Sénat, ajoute le syndicat professionnel.

  • France – La Caisse des dépôts prend 49,9 % d’Aalto Power 29 mars 2016

    La Caisse des dépôts (CDC) se renforce dans l’éolien terrestre en France. Elle a en effet annoncé la semaine dernière l’acquisition de 49,9 % d’Aalto Power, qui exploite neuf parcs d’une puissance totale de 99 MW : trois en Nord-Pas-de-Calais-Picardie, quatre en Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne et deux en Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes. Si le montant de la transaction n’a pas été communiqué, celle-ci a été réalisée auprès d’Infravia Capital, un fonds d’investissement spécialisé dans les infrastructures. La CDC est désormais actionnaire aux côtés d’Aïolos, qui regroupe les actionnaires historiques d’Aalto Power. « Aïolos et la Caisse des dépôts se sont fixé comme objectif d’utiliser cette plate-forme pour continuer d’investir dans de nouveaux parcs éoliens en France et ainsi doubler la puissance totale de la plate-forme à moyen terme », explique la CDC dans un communiqué.

  • France – Innergex met la main sur 8 projets éoliens 29 mars 2016

    Innergex énergie renouvelable a récemment annoncé l’acquisition auprès de la société allemande Wpd de 8 projets éoliens au nord de la France, dont 7 en exploitation totalisant une puissance installée de 87 MW, et un projet en construction d’une puissance installée de 44 MW. Le montant de l’acquisition s’élève à environ 93 millions d’euros, explique l’exploitant québécois d’énergies renouvelables dans un communiqué. Innergex entend réaliser l’acquisition des 7 projets d’ici le 30 avril 2016 et l’acquisition du projet en construction au cours du premier trimestre 2017. Le Québécois a également annoncé avoir conclu une entente exclusive avec l’entreprise française Société Environnement Minéraux pour le développement d’un portefeuille de plus de 100 MW de projets éoliens dans l’hexagone.”

  • France – La filière toujours inquiète de la future loi CAP 22 mars 2016

    Si le spectre d’une obligation de l’avis conforme de l’Architecte des Bâtiments de France (ABF) pour tout projet d’éolienne visible depuis ou situé dans le rayon de 10 kilomètres d’un monument historique (cf. L’Actu du 2 mars) semble écarté, la filière reste inquiète. « Lors des débats en commission mercredi 16 mars (sur le projet de loi relatif à la liberté de création, à l’architecture et au patrimoine – CAP, Nldr), le dispositif s’est assoupli mais le nouveau mécanisme ne satisfait pas les professionnels du secteur », a expliqué France énergie éolienne (FEE) dans un communiqué publié le 17 mars. La consultation obligatoire d’une commission régionale pour tout projet éolien, mesure proposée par les députés, « participerait à allonger lourdement les délais de développement de parcs éoliens », détaille le syndicat professionnel. Jugeant cette consultation « redondante avec les dispositifs déjà en place », FEE indique qu’un « net ralentissement des activités de la filière serait donc à prévoir ».”

  • France – Denis Baupin en charge de la simplification des procédures 22 mars 2016

    Le député EELV de Paris Denis Baupin sera chargé de simplifier les procédures liées à l’éolien, a annoncé lundi 11 mars le secrétaire d’État à la simplification et ancien membre d’EELV, Jean-Vincent Placé, sur BFM TV. « J’ai décidé de mettre en œuvre une simplification massive des procédures, en particulier sur les énergies renouvelables », a expliqué ce dernier. Et d’ajouter qu’aujourd’hui « on met sept ans pour faire une éolienne en France, contre trois ans en Allemagne, il y a un vrai problème. » La mission confiée à Denis Baupin consistera à siéger au Conseil de la simplification pour les entreprises, créé le 8 janvier 2014 sur décision du Premier ministre. La nomination de celui qui est également vice-président de l’Assemblée nationale devrait être entérinée par décret dans les prochaines semaines.

  • Norvège – Bientôt un champ flottant couplé à un stockage de 1 MWh 22 mars 2016

    Statoil a annoncé hier lundi 21 mars qu’il reliera son futur champ d’éoliennes flottantes en Écosse à un ensemble de batteries au lithium d’une capacité totale de 1 MWh. Ce projet-pilote doit être installé fin 2018 et relié au champ Hywind, lequel doit commencer à produire de l’électricité un an plus tôt grâce à cinq turbines de 6 MW qui seront installées à 25 km au large des côtes nord-est de l’Écosse, précise le groupe pétrolier norvégien dans un communiqué. Statoil entend compenser le caractère intermittent de l’énergie éolienne et « optimiser la production » grâce à cette solution de stockage. « Cela peut améliorer l’efficacité de l’éolien en mer et abaisser ses coûts », affirme le groupe. Baptisé Batwind, l’ensemble de batteries sera développé conjointement avec des universités et fournisseurs écossais.

  • Monde – L’offshore n’est plus une industrie de niche 15 mars 2016

    « Le marché de l’éolien offshore résiste aux rafales de la crise financière », peut-on lire dans un document issu du panorama 2016 de l’IFP Énergies nouvelles (IFPEN). 2015 a été une année « historique, avec plus de 4 000 MW de nouvelles fermes installées », affirme l’institut qui prévoit une « temporisation » du marché en 2016. Pour autant, « de belles perspectives de croissance sont attendues » avec plus de 5 000 MW/an dès 2017 et 8 000 MW/an en 2020, année à laquelle le parc mondial devrait représenter un total de 40 000 MW. Sur les cinq prochaines années, Royaume-Uni, Allemagne et Chine seront les locomotives du secteur, avec plus de 60 % des installations, pronostique l’institut. Et de préciser que la réduction des coûts de production est la priorité actuelle de l’industrie, avec l’objectif de passer dès 2020 en dessous de 100 €/MWh.

  • France – Engie prend le contrôle total de Maïa Eolis 15 mars 2016

    Engie a annoncé le 10 mars avoir acquis les 51 % qu’il ne détenait pas encore du capital du spécialiste de l’éolien Maïa Eolis. L’énergéticien possède désormais l’intégralité de l’entreprise, qui exploite un parc d’éoliennes d’une puissance totale de 246 MW et dont il détenait 49 % du capital depuis 2006. 250 MW de projets sont « en construction ou ayant obtenu des permis de construire », précise Engie dans un communiqué annonçant cette opération dont le montant n’a pas été dévoilé. L’acquisition de Maïa Eolis (76 salariés) renforce la « position de numéro 1 de l’éolien en France » d’Engie, « avec une capacité installée de 1 533 MW », environ 15 % des 10 308 MW d’éolien raccordé au réseau fin 2015 dans le pays.

  • Maroc – Une usine à 100 M€ pour Siemens 15 mars 2016

    Siemens a annoncé la semaine dernière un accord avec le gouvernement marocain concernant la future usine de pales que le constructeur allemand va installer à Tanger au Maroc. Nécessitant 100 millions d’euros d’investissements, l’installation couvrira une surface de 37 500 m2 et créera 700 emplois, précise Siemens dans un communiqué. Installée à la Tanger Automotive City, à 35 kilomètres du port TangerMed, l’usine produira à partir du printemps 2017 pour le marché local mais aussi pour l’Afrique du Nord, le Moyen-Orient et l’Europe, ajoute le constructeur allemand déjà implanté au Maroc, notamment sur le projet de parc éolien de Tarfaya (300 MW).

  • Offshore – Gamesa, futur propriétaire à 100 % d’Adwen ? 8 mars 2016

    La fusion des activités éoliennes de Siemens et de Gamesa se heurte à un obstacle, l’avenir d’Adwen, la co-entreprise entre l’Espagnol Gamesa et le Français Areva dans l’éolien offshore, selon des informations de Reuters. Pour rappel, il y a quelques semaines, Siemens et Gamesa étaient parvenus à un accord de principe en vertu duquel le groupe allemand transférerait ses activités éoliennes vers le groupe espagnol en échange d’une participation de 60 % dans la nouvelle entité ( voir L’Actu Éolien du 2 février). Or la réorganisation d’Adwen, à la lumière de la refonte de la direction du groupe espagnol, constitue un préalable à ce rapprochement, détaille l’agence de presse qui avance « l’acquisition, par Gamesa, de la participation d’Areva dans Adwen » comme une « option potentielle envisagée ».”

  • France – Un 33e parc pour la CNR 8 mars 2016

    Dites 33 ! Les installations éoliennes sont en bonne santé du côté de la Compagnie nationale du Rhône (CNR). Celle-ci a en effet annoncé la semaine dernière la mise en service d’un 33e parc éolien. Situé à Vismes-au-Val, dans le département de la Somme, il est équipé de 5 machines de type Enercon E92, pour une puissance installée de 11,5 MW, assure la CNR. La compagnie française dispose désormais de 382,5 MW d’actifs éoliens pour un objectif de 400 MW supplémentaires d’ici à 2020. Au total, elle vise, toujours pour 2020, 4 000 MW de puissance installée en France dans les trois énergies renouvelables hydraulique, éolien et photovoltaïque.”

  • Marché – Senvion valorisé à près de 1,5 milliard d’euros 8 mars 2016

    Le fabricant allemand d’éoliennes Senvion a annoncé lundi 7 mars qu’il proposera aux investisseurs jusqu’à 29,9 millions d’actions, soit environ 46 % de son capital, lors de sa prochaine introduction à la Bourse de Francfort. Pour rappel, sa première cotation est prévue le 18 mars. Les actions seront mises en vente par les fonds de capital-investissement Centerbridge Partners et Arpwood Capital à un prix unitaire compris entre 20 et 23,50 euros. Ce qui correspond à une valorisation d’ensemble de l’ordre de 1,30 à 1,53 milliard d’euros, précise l’ex-Repower, filiale jusqu’en 2015 du groupe indien Suzlon Energy qui l’a cédée à Centerbridge pour réduire son endettement.

  • France – Futuren lance la construction de 13 MW dans l’Aube 1 mars 2016

    Futuren a annoncé ce mardi 1er mars le lancement des travaux de construction des quatre premières éoliennes de son projet des Monts, après la commande des éoliennes en novembre dernier et la mise en place d’un financement bancaire sans recours mi-février. Situées dans le département de l’Aube, les 4 éoliennes de 3,3 MW chacune représentent une capacité installée totale de 13,2 MW. Pour rappel, Futuren a obtenu mi-février un permis de construire, purgé de tout recours, pour installer 11 nouvelles éoliennes sur ce parc (cf. L’Actu du 16 février). En 2016, le producteur indépendant construira en tout cas deux nouveaux parcs éoliens : le parc de Chemin Perré d’une capacité de 18 MW et le parc des Monts, pour des mises en service respectives « au cours du second semestre 2016 et fin 2016 ».”

  • Éolien offshore – Le Chinois SDIC met la main sur l’activité de Repsol au Royaume-Uni 1 mars 2016

    En parallèle de résultats en chute libre, Repsol a annoncé la semaine dernière la vente de son activité britannique dans l’éolien offshore à l’entreprise chinoise SDIC. Le montant de la transaction s’élève à 238 millions d’euros et comprend le transfert des projets éoliens offshore d’Inch Cap (784 MW détenus à 100 %) et de Beatrice (588 MW détenus à 25 %), tous les deux situés au large des côtes est de l’Écosse. La compagnie pétrolière espagnole a expliqué que cette vente faisait partie de sa stratégie visant à se séparer de ses actifs non stratégiques. En octobre 2015, le groupe chinois, China Three Gorges, a acquis 30 % des parts du projet de Moray Firth (1,1 GW) auprès du groupe portugais EDPR SDIC, ce qui fait de SDIC la deuxième entreprise chinoise à investir dans des projets éoliens offshore britanniques.

  • Éolien offshore – Feu vert pour East Anglia One, au Royaume-Uni 1 mars 2016

    ScottishPower Renewables a annoncé la semaine dernière avoir pris la décision finale d’investissement concernant le développement du projet de parc éolien offshore East Anglia One, dans les eaux de la mer du Nord britannique. Constitué de 102 éoliennes Siemens de 7 MW chacune, ce parc de 714 MW représente un investissement de 2,5 milliards de livres, soit 3,2 milliards d’euros. La filiale du groupe espagnol Iberdrola assure que l’électricité produite sera vendue 119 £/MWh (205 €/MWh) soit « plus de 15 % de moins que pour les autres projets en construction ailleurs au Royaume-Uni », en vertu d’un contrat signé avec le gouvernement britannique en février 2015 pour une durée de 15 ans. La construction devrait démarrer en 2017, estime ScottishPower Renewables, et les premières turbines installées d’ici à 2019. Le parc devrait être totalement opérationnel en 2020.

FéVRIER 2016

L’ESSENTIEL DE L’ÉOLIEN DU MOIS DE FéVRIER

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  • Monde – Goldwind, Vestas et GE sur le podium des installateurs 23 février 2016

    Avec 7,8 GW, Xinjiang Goldwind S&T a engrangé en 2015 le plus grand nombre de commandes de turbines éoliennes au niveau mondial, selon un communiqué publié hier, lundi 22 février, par Bloomberg New Energy Finance (BNEF). Le fabricant chinois occupe ainsi, et pour la première fois, la tête du classement devant le Danois Vestas (7,3 GW) et l’Américain General Electric (5,9 GW), qui occupait la première place en 2014. Porté par une demande domestique très élevée en 2015 et pour laquelle les fabricants étrangers totalisent ensemble moins de 5 % du marché, quatre autre groupes chinois (Guodian, MingYang, Envision et CSIC) se retrouvent dans le top 10, qui inclut également les Européens Siemens, Gamesa et Enercon, ajoute BNEF.”

  • France – L’Allemand Nordex a conforté sa position en 2015 23 février 2016

    Nordex s’est félicité dans un communiqué publié le 18 février « d’avoir amélioré sa position dans un marché français croissant ». Le fabricant allemand a fourni près de 155 MW des nouvelles turbines installées en 2015 et a ainsi augmenté « ses parts de marché à 14 % l’année dernière contre 9 % en 2014 ». Et ce, dans un marché éolien qui a atteint 1 073 MW de nouvelles capacités éoliennes installées en 2015. La France a ainsi « maintenu sa position parmi les plus importants marchés pour l’énergie éolienne en Europe », souligne le groupe qui entend conforter sa position en 2016 grâce à un haut niveau de commandes enregistrées ces derniers mois.

  • France – Nouveau parc de 22 MW pour RES dans l’Aude 23 février 2016

    RES a annoncé la mise en service (et l’inauguration au printemps) du parc éolien du Bois de la Serre, 22 MW, à Laprade et Lacombe dans l’Aude et sur lequel il envisage une production annuelle de 74 millions de kWh. Les 11 machines qui composent le parc sont des éoliennes Senvion dont les mâts sont fournis par Francéole, « seul fabricant français de mâts acier, basé au Creusot », précise RES. Dans le même temps, le groupe a dévoilé la mise en service de la centrale solaire au sol Lé Cammazou, de 12 MWc, à Villanière. Ces installations sont toutes deux situées dans l’Aude, sur le territoire de la communauté de communes de la Montagne Noire (un article sur le sujet paraîtra, en mars 2016, dans Le Journal de l’Éolien n° 18).

  • France – 11 nouvelles éoliennes pour Futuren sur son parc des Monts 16 février 2016

    Futuren a annoncé hier lundi 15 février avoir obtenu un permis de construire, purgé de tout recours, pour installer 11 nouvelles éoliennes sur le parc éolien des Monts situé dans le département de l’Aube. Ce parc avait déjà obtenu une autorisation en 2013 pour 4 éoliennes et l’extension portera la capacité totale à 48 MW, précise le producteur d’énergie éolienne qui dispose à présent en France, « de quatre projets ayant reçu toutes les autorisations purgées de tout recours, pour un total de 87 MW ». Au total, Futuren développe, construit et exploite des parcs éoliens en Allemagne, en France, au Maroc et en Italie, soit 732 MW pour son propre compte et pour le compte de tiers.

  • Résultats – Vestas, au top, dément un intérêt pour Gamesa 16 février 2016

    En marge de la présentation de ses (très bons) résultats annuels, Anders Runevad, PDG de Vestas, a souligné à Bloomberg qu’il n’était pas intéressé par le rachat de Gamesa. Quelques jours plus tard, Reuters annonçait que l’Allemand Siemens et le spécialiste espagnol des énergies renouvelables étaient parvenus au stade final des négociations d’un accord de fusion de leurs activités dans l’éolien. Le fabricant danois d’éoliennes a, en tout cas, présenté des résultats annuels impressionnants pour 2015, avec un chiffre d’affaires en croissance de 22 % à 8,4 milliards d’euros et un bénéfice net en hausse de 75 % à 685 M€. Pour 2016, il faudra s’attendre à des annonces du même ordre, a également expliqué le groupe par ailleurs numéro un du marché éolien français, avec une part de marché de 30 %.

  • États-Unis – RES cède à Dong des droits dans l’offshore 16 février 2016

    RES America a annoncé la semaine dernière la cession à Dong Energy de droits éoliens portant sur une zone au large du New Jersey, aux États-Unis. Remportée par RES à l’issue d’enchères organisé en novembre 2015 par le BOEM (Bureau of Ocean Energy Management, l’agence fédérale chargée de la gestion des océans), la zone en question représente un potentiel de plus de 1 GW d’éolien offshore, précise RES. Cette opération entre ces deux groupes n’est pas une première. En fin d’année dernière, Dong avait déjà acquis auprès de RES un permis éolien offshore dans une zone située au large du Massachussetts.

  • Union européenne – L’éolien intègre le podium pour la production électrique 9 février 2016

    Avec 142 GW de capacités existantes, l’énergie éolienne est devenue en 2015 la troisième source de production d’électricité dans l’Union européenne, selon le bilan annuel de l’Association européenne de l’énergie éolienne (EWEA). 12,8 GW de nouvelles capacités éoliennes ont été installées dans l’UE en 2015, soit 6,3 % de plus qu’en 2015, explique l’étude. Pour autant, si l’éolien offshore a confirmé son développement massif, notamment dans les pays d’Europe du Nord avec un doublement des installations, l’éolien terrestre a, lui, marqué sérieusement le pas (-7,8 %). Toujours est-il que l’éolien, qui a satisfait 11,4 % de la consommation électrique de l’UE, est désormais la première énergie renouvelable d’Europe en termes de capacités et représente 15,6 % du parc électrique, doublant de peu l’hydroélectricité (15,5 %), mais toujours derrière le gaz (21,1 %) et le charbon (17,5 %), ajoute l’EWEA. À noter, l’éolien a représenté à lui seul près de 45 % de l’ensemble des capacités électriques installées l’an dernier et a totalisé un record de 26,4 milliards d’euros d’investissements, une hausse de 40 % par rapport à 2014.”

  • Offshore – Le SER exige le lancement du 3e appel d’offres « dès l’été 2016 » 9 février 2016

    En ouverture du colloque du Syndicat des énergies renouvelables (SER), qui s’est tenu jeudi 4 février, son président a posé les conditions nécessaires à l’essor de l’éolien offshore. Trois objectifs principaux, selon Jean-Louis Bal : il faut « favoriser la réussite des six projets initiés dans le cadre des premiers appels d’offres », réduire les coûts de production dès le prochain appel d’offres » et « assurer la continuité d’activité de la filière ». Pour ce faire, le SER veut une nouvelle procédure inspirée du « dialogue compétitif », « la fixation d’un prix plafond ambitieux » et « l’augmentation du poids du critère prix ». Par ailleurs, a insisté Jean-Louis Bal, il est indispensable que le troisième appel d’offres « soit lancé dès l’été 2016 ». Le syndicat croit également à l’atteinte d’un objectif de 100 à 120 €/MWh, raccordement compris, pour des projets mis en service en 2030, « c’est à dire des projets décidés avant la fin de la première PPE ».

  • États-Unis – Allianz et Bank of America investissent avec EDF dans l’éolien 9 février 2016

    Allianz et Bank of America vont investir dans deux parcs éoliens aux États-Unis dont le développement a été confié à EDF, a annoncé lundi 8 février l’assureur allemand, une première dans ce pays pour Allianz. « Nous pensons que le secteur des services financiers est idéalement placé pour fournir les capitaux et financements nécessaires pour accélérer l’avènement de l’économie ‘bas carbone’ », explique David Jones, responsable des énergies renouvelables chez Allianz Capital Partners, cité dans un communiqué. Si le groupe allemand n’a pas précisé le montant de son investissement, il souligne qu’il porte le total de ses dépenses dans des actifs éoliens ou solaires à 2,9 milliards d’euros. Les deux parcs, Roosevelt (250 MW) et Milo (près de 50 MW mis en service la semaine dernière – cf. L’Actu du 2 février), sont situés dans l’État du Nouveau-Mexique et cumulent 150 turbines. Avec ce nouvel investissement, le portefeuille d’Allianz dans les énergies renouvelables comprend 60 parcs éoliens et sept centrales solaires situés en France, en Allemagne, en Italie, en Suède, en Autriche, en Finlande et aux Etats-Unis, précise l’assureur.

  • Espagne-Allemagne – Vers un nouveau numéro un mondial de l’éolien ? 2 février 2016

    L’Espagnol Gamesa et l’Allemand Siemens en route vers une fusion de leurs activités dans l’éolien ? L’existence de conversations entre les deux groupes énergétiques a en tout cas été confirmée vendredi 29 janvier par Gamesa, suite à des informations parues dans la presse. En cas d’aboutissement de l’opération, la nouvelle entité dépasserait de loin l’actuel leader de l’éolien, le Danois Vestas, Gamesa et Siemens représentant aujourd’hui respectivement 9,5 % et 4,5 % de parts de marché mondial. Pour autant, « À la date de cette communication, aucune décision n’a été prise ni aucun accord concrétisé à ce sujet », a précisé le président de Gamesa, Ignacio Martín San Vicente. Avec ce rapprochement, Siemens deviendrait coactionnaire d’Adwen, la coentreprise détenue par Gamesa et Alstom, ce qui lui permettrait de pénétrer le marché français de l’éolien offshore. L’énergéticien allemand avait échoué lors du premier appel d’offres, puis renoncé à participer au second.

  • Europe – Offshore : la dynamique historique de 2015 ne tiendra pas en 2016 2 février 2016

    L’éolien offshore s’est imposé en Europe. Ses capacités raccordées au réseau électrique ont doublé en 2015 par rapport à 2014, pour atteindre une capacité cumulée de 11 027 MW. Selon le bilan de l’Association européenne de l’énergie éolienne (EWEA) publié ce mardi 2 février, l’Europe dispose désormais de 3 230 éoliennes (en incluant les sites en construction) réparties dans 84 parcs au large des côtes de 11 pays. L’an dernier, 3 019 MW ont été raccordés dans 15 parcs, soit un bond de 108,3 % par rapport à l’année précédente, détaille l’association. L’Allemagne a accueilli les trois quarts de ces nouveaux mégawatts (75,4 %), suivie par le Royaume-Uni (18,7 %) et les Pays-Bas (5,9 %). Avec des capacités installées désormais capables de produire environ 40,6 TWh durant une année de vent normale, l’électricité produite par les éoliennes offshore est suffisante pour couvrir 1,5 % de la consommation électrique totale de l’UE, avance l’EWEA qui ajoute que les raccordements au réseau devraient ralentir en 2016, en raison d’un nombre plus faible de projets initiés l’an dernier.”

  • États-Unis – EDF EN met en service près de 50 MW au Nouveau-Mexique 2 février 2016

    EDF Énergies Nouvelles continue son expansion aux États-Unis avec la mise en service d’un parc éolien de près de 50 MW par sa filiale nord-américaine, EDF Renewable Energy. Le parc de Milo est situé dans le comté de Roosevelt, à l’est du Nouveau-Mexique, et près de la centrale éolienne de Roosevelt (250 MW). D’une puissance installée de 49,65 MW, il est composé de 25 turbines dont la production électrique est vendue sur le marché libre à l’opérateur de réseau régional, Southwest Power Pool, précise l’énergéticien. À ce jour, EDF Renewable Energy a mis en service aux États-Unis (pour son compte propre et pour le compte de tiers), 6,7 GW bruts de capacité installée.

JANVIER 2016

L’ESSENTIEL DE L’ÉOLIEN DU MOIS DE JANVIER

Voir actus
  • France – La puissance éolienne installée franchit le cap des 10 GW en 2015 26 janvier 2016

    1 073 MW de puissance éolienne ont été raccordés au réseau en 2015, selon les chiffres publiés jeudi 21 janvier par l’association France Énergie Éolienne (FEE). En puissance installée, le parc éolien a franchi en 2015 la barre des 10 000 MW, à 10 293 MW au 31 décembre 2015. La filière éolienne française « confirme sa stabilisation », souligne FEE, ajoutant que « ces performances encourageantes reflètent également le dynamisme des professionnels qui s’engagent à atteindre les objectifs d’énergies renouvelables fixés par la loi pour la transition énergétique ». Reste que « La transition énergétique demeure encore un défi. Si elle est en marche, son développement doit être soutenu. C’est avec l’appui des décideurs, des élus et des citoyens que le développement de nouveaux modèles énergétiques sera consolidé », rappelle Frédéric Lanoë, président de FEE. Priorités identifiées par FEE : accélérer le développement de l’éolien offshore et trouver un point d’accord concernant la limitation des projets de parcs éoliens en raison des contraintes renforcées dans les zones d’entraînement de l’armée et des radars militaires.

  • Inde – EDF fait son entrée sur le marché de l’éolien 26 janvier 2016

    Profitant de la visite de François Hollande en Inde, EDF Énergies Nouvelles a annoncé lundi 25 janvier l’acquisition de 50 % des parts de SITAC Wind Management and Development, une société indienne dédiée à l’éolien. La filiale du groupe EDF, qui n’a pas détaillé le montant de l’opération, prend ainsi « position dans l’éolien terrestre » indien, explique-t-elle dans un communiqué. SITAC, qui devient la filiale en charge de l’activité éolienne en Inde d’EDF EN, prévoit d’installer 142 MW de puissance éolienne via 4 projets d’ici à la fin de l’année. Situés dans l’état du Gujarat, ces 4 projets bénéficient chacun d’un contrat de vente d’électricité (PPA) d’une durée de 25 ans, signé avec GUVNL, la société de distribution d’électricité locale, précise l’énergéticien. 220 MW de projets sont à développer d’ici à 2017, ajoute le groupe déjà présent en Inde dans le domaine du solaire photovoltaïque à travers ACME Solar dont il détient 25 % des parts depuis 2013. De son côté, Solairedirect (groupe Engie) a officialisé, toujours dans le cadre du voyage présidentiel, le gain de 140 MW de projets photovoltaïques.

  • Danemark – Nouveau record du monde pour l’éolien en 2015 26 janvier 2016

    En 2015, l’énergie éolienne a assuré 42,1 % de la consommation électrique du Danemark, un nouveau record du monde, a annoncé la semaine dernière Energinet.dk. Si la capacité de production d’énergie éolienne a légèrement augmenté, le gestionnaire du réseau de transport danois de gaz et d’électricité met en avant les bonnes conditions de vent. L’année 2015 a en effet été beaucoup plus venteuse que la moyenne annuelle que connaît habituellement le pays scandinave. La majorité des éoliennes étant située à l’ouest du pays, cette zone affiche une part de 55 % d’éolien dans son mix électrique, contre 23 % pour l’est du Danemark, précise la compagnie sur son site. La part de l’énergie éolienne dans la consommation d’électricité danoise gagne trois points par rapport à 2014 (39,1 %) et près de 10 points par rapport à 2013 (32,7 %). Pour rappel, le Danemark ambitionne de générer 50 % de son électricité consommée grâce à ses turbines éoliennes en 2020 et de s’affranchir des énergies fossiles avant 2050.

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